01/12/2014
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Proto-science, proto-robitique

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La Proto-science/Proto-robotique, une dérive au cœur des élites du Royaume de Teyla
Informer les joueurs sur le mouvement gagnant les élites teylaise



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Qu'est-ce que la Proto-science parfois appelée Proto-robotique ?
Informer les joueurs sur le mouvement gagnant les élites teylaise

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Extrait d'un blog sur internet tenu par un journaliste fiable :

Pour nos lecteurs les moins avisés sur la société teylaise, et notamment sur les élites du Royaume de Teyla, voici un rappel de leur pensée teylaise vis-à-vis des sciences. Le comportement des élites du Royaume de Teyla, particulièrement les élites politiques, s'est toujours articulé autour des domaines qu'elles maîtrisent ou prétendent maîtriser. Cette démarche vise à démontrer leur légitimité à gouverner et, plus largement, à justifier les ressources supérieures dont elles disposent par rapport aux classes inférieures. Les domaines et les arts changent selon les époques. Durant le Moyen Âge, la famille royale et l'élite au sommet de l'état exerçaient l'art de la chevalerie dont le nombre de codifications était lourd au sein de cet art. Une élite, de moindre importance, exerçait les sacrements et les offices religieux sous l'acceptation de la Couronne à partir du XIVème siècle, actant un détachement de l'influence de l'élite religieuse sur le souverain et de l'influence du pouvoir religieux sur le souverain. L'observation générale, mais néanmoins pas fausse, concerne la codification d'art ou du domaine. Plus la codification du domaine était lourde, plus le domaine et l'art étaient organisés par des codes et des traités, prenant leurs sources sous le sceau royal, afin de renforcer le contrôle du souverain, plus ce domaine et cet art démontraient votre rang supérieur au sein de la société, de la cour royale et de l'élite du Royaume de Teyla.

Toutefois, les siècles passant, accélérés par la guerre civile de mille huit cent quarante-huit à mille huit cent soixante-six, permettent de voir le rapport entre la codification de l'art et le rang au sein de la société s'estomper et disparaître. La doctrine républicaine, gagnant du terrain, combat ce rapport et diminue l'importance du sceau royal sur les traités, les codes de l'art et des domaines réservés aux élites. Après la guerre civile, ce pouvoir royal disparaît complètement et acte la disparition de la reconnaissance d'une élite via la pratique d'un art et sa codification. L'acte de pratiquer un art ou un domaine révèle l'appartenance, toujours, à une classe sociale et une élite, mais ici la marque devient une marque économique changeant le paradigme de la société teylaise sur la vision d'élite et de classe supérieure. Pour une partie des contemporains de l'époque, dont Opinion De Tour, la disparition de ce pouvoir royal, acte la fin prochaine de la monarchie teylaise et de la dynastie des Courvoisier. Le philosophe Hubert De Charlerie écrit :

« La fin de la prérogative royale de la codification des loisirs de la cour royale, acte à mes dépens, une défaite majeure de la Royauté et de la monarchie. Le pouvoir royal, qui devait défendre les valeurs des élites qu'il forme, est défait dans son domaine de prédilection, de droit, et de dieu. Dans ce siècle de bouleversements profonds pour le Royaume, la perte de cette prérogative signe un changement profond dans l'ordre social et politique. Auparavant, le Roi, par sa volonté propre, édictait les traités des arts et des loisirs de sa cour et de son élite, acquis à sa personne, à son idéologie. Le droit absolu du monarque, son autorité suprême et incontestée se dégrade à la vue de sa cour et de son élite. Les élites qui le défendaient, verront dorénavant dans le monarque, un homme ne défendant pas l'élite du Royaume de Teyla. Cet acte, rompt le lien de confiance, nécessaire.

L'avenir actera la fin de l'union sous la bannière royale. Les élites qui croient toujours à la tradition et aux loisirs, s'émanciperont au fil des années dans de nouveaux domaines obscurs pour des élites. Les républicains, dont je reconnais la combattivité politique, crient déjà victoire sous les fenêtres du Palais Royal, et demandent déjà que l'éducation soit universelle, une chimère qui gagnera les élites, car le monarque a cédé aux caprices d'une classe sociale qui devrait subir les coups de nos sabres. »


L'élection d'Opinion De Tour au poste de Premier ministre de Sa Majesté, fervent républicain, en mille neuf cent soixante-neuf, change la doctrine de l'état central du Royaume de Teyla, on peut parler d'un chamboulement. Opinion De Tour, s'intéresse à ce qu'on appelle de nos jours l'urbanisme. Il estime que le développement d'une ville, de la cité, a des conséquences concrètes sur la "qualité" de vie du citoyen. Afin d'appuyer ses propos, il commande, avec le soutien de l'Assemblée nationale, un réseau d'égout. Cette première pierre, n'est qu'un pan du projet complet d'Opinion De Tour les "Grands Travaux contre l'insalubrité". Les historiens estiment que ce projet au niveau de la capitale puis sur le territoire complet, met en place les premières politiques hygiénistes. Le Parlement met en place des commissions indépendantes temporaires chargées d'établir des rapports sur les conséquences de cette reconstruction des villes du Royaume de Teyla. Les nouvelles élites républicaines au pouvoir et représentées par Opinion De Tour marquent l'arrivée des idées républicaines et d'ouverture auprès de la famille Royale et des cercles côtoyant la famille Royale. À force des jeux de cours, de débats passionnés, qui finissent bien souvent empoignades, créer une situation dans laquelle les idées républicaines s'intègrent dans un mouvement royaliste modéré/progressiste.

En outre, le souverain Philippe XVII acte l'idée d'une nécessité absolue d'une famille royale et d'un pouvoir adoptant un royalisme modéré afin de faire survivre la monarchie dans ce siècle de changement. Au cours de son règne, de mille huit cent soixante-seize à mille neuf cent vingt-neuf, soit cinquante-trois ans, le souverain organise de nombreux événements destinés à promouvoir les sciences. Les nombreux salons et événements mettent en avant le goût prononcé pour l'innovation et la science du Souverain. Philippe XVII entreprend une mise en avant, une magnificence de la science. La réussite des politiques hygiénistes et urbaines d'Opinion De Tour ainsi que la fin de pouvoir royal de codifier les arts et les domaines, sont tous des facteurs qui permettent à l'élite du Royaume de Teyla de se diriger de plus en plus vers l'innovation et la science. Les élites les moins fortunées, et moins enclines à supporter le pouvoir royal, se tournent vers les sciences médicales moins considérées par la société comme moins prestigieuses. Les élites au sein du cercle royal se tournent majoritairement vers l'ingénierie, la physique et la chimie. Il ne faut pas voir dans cette description générale des mouvements au sein des disciplines scientifiques, un mouvement unique et touchant de la même façon toutes les élites de la société. Les élites économiques se tournent à partir du XXᵉ siècle vers les études de droit et économiques, dont la prestigieuse université de Gèvre est reconnue à l'époque comme l'une des meilleures du pays.

La société Teylaise subit tout au long du XIXᵉ et début du XXᵉ siècle des changements profonds qui changent le rapport des élites par rapport à la tradition, les arts, les domaines de loisir et le progrès, la science. C'est en mille huit cent soixante-quatorze, que le souverain Philippe XVII crée l'académie des sciences qui choisira la devise actuelle vingt ans plus tard : "Humana progressio est finis, scientia est instrumentum necessarium" ou encore "Le progrès humain est un but, la science est l'outil nécessaire". Le clivage entre traditionaliste et scientiste s'installe au sein de l'élite. Les élites du Royaume de Teyla se battront durant tout le XXᵉ siècle sur ce clivage qui reste d'actualité. Dorénavant le clivage est davantage porté sur le rôle de l'état vis-à-vis des disciplines scientifiques. Le début des années mille neuf cent soixante marque la domination de l'idéologie scientiste au sein de l'élite, qui souhaite désormais étendre cette doctrine au sein de toute la société teylaise. Elle y arrivera, non sans accroc, à atteindre cet objectif, ce qui selon les économistes permet à l'état de faire des économies annuelles de l'ordre de vingt milliards de pétales. La prévention médicale teylaise est considérée comme l'une des meilleures au monde.

Au début du XXIᵉ siècle, un nouveau courant de pensée, considéré par certains philosophes comme une dérive de la pensée scientifique des élites, émerge parmi les élites du Royaume de Teyla. Connu sous le nom de Proto-Science ou Proto-Robotique, ce mouvement gagne progressivement les sphères politiques. Bien que minoritaire, il prend de l'ampleur sous l'impulsion de Marie Antoine, une milliardaire teylaise ayant fait fortune en investissant dans l'informatique. Grâce à son soutien financier et à son influence, le mouvement Proto-Robotique commence à s'imposer dans les clubs politiques et les sphères du pouvoir. Le mouvement Proto-Robotique trouve ses racines sur les forums de l'internet teylais, où des passionnés de technologie échangent des idées et des visions pour l'avenir. La notion théorique de ce mouvement est principalement développée par Paul Ochard, un ingénieur en intelligence artificielle travaillant pour AlgoTech. Ochard théorise que d'ici aux années deux mille cinquante, l'espèce humaine aura développé des automates et des robots parfaitement adaptés aux environnements industriels, urbains et ruraux. Selon lui, l'évolution exponentielle des technologies au cours des dernières décennies montre clairement que le futur proche de l'humanité sera marqué par la robotique.

Les proto-roboticiens imaginent une société où les robots et les intelligences artificielles ne sont pas seulement des outils pour les êtres humains, mais de véritables partenaires de l'être humain. La conception des Proto-roboticiens tend à faire des automates et des robots des compagnons et des amis de l'espèce humaine, et se reflète dans leur vision de la future société teylaise. Les membres du mouvement estiment que l'être humain sera accompagné, dans un futur proche, par des robots personnels, dont les tâches effectuées seraient nombreuses. Afin de régler de nombreux problèmes allant de la santé mentale au blocage dans la création pour la productivité, ils imaginent des automates capables d'aider les êtres humains dans leurs tâches intellectuelles, offrant leurs conseils et leurs analyses sur les différentes situations que rencontre la personne. De plus, ils vont plus loin en pensant que l'automate sera un ami fidèle et toujours loyal à son propriétaire et adaptera sa personnalité en fonction du sentiment de bien-être de son partenaire humain.

Sur le plan économique, le mouvement est divisé entre plusieurs courants de pensée concernant les possibilités économiques, les conséquences économiques et les réponses à apporter à ces conséquences. D'une part, certains membres estiment que l'avenir de l'humanité réside dans la mise en place d'un revenu universel, compte tenu du fait que la majorité des tâches administratives et manuelles seront effectuées par des robots dans les usines et les administrations d'État. Selon eux, la guerre économique se jouera sur la capacité des robots à prendre des initiatives individuelles qui vont dans le sens de la productivité. Étant donné que les Proto-roboticiens estiment que des robots accompagneront leurs partenaires humains quotidiennement, il est raisonnable de penser que les métiers tels que les aides à domicile, femmes de ménage, personnel médical lié à la fin de vie à domicile seront également réalisés par les robots, ici les robots personnels. La capacité des robots et des automates et leur non-volonté d'amoindrir la présence des robots dans la vie économique, obligent les représentants de cette ligne à adopter un revenu universel, qui sera financé par l'augmentation de la productivité et de la réduction des coûts pour l'état et les entreprises. Ils estiment qu'un robot coûtera moins cher à l'entretien qu'un être humain à payer.

D'autre part, une partie des militants estiment que le revenu universel ne doit pas être une fin en soi, afin que l'être humain conserve des capacités physiques et intellectuelles importantes afin de continuer à innover dans la recherche et les domaines scientifiques. Ils prônent la restriction des robots dans divers domaines. Dans le domaine économique, les robots seraient uniquement réservés aux travaux, dont les études ont prouvé la réduction conséquente de la durée de vie de l'être humain. De plus, ils souhaitent limiter la présence d'un robot quotidien comme partenaire de l'être humain à un robot par être humain. Cela limitera nécessairement la réduction du nombre d'emplois sans résoudre le problème pour autant, qui reste sans réponse pour cette ligne des Proto-Roboticiens pour l'instant.

En outre, pour satisfaire leur projet de société utopique, les Proto-Roboticiens travaillent à repenser l'entièreté du réseau d'infrastructure du Royaume de Teyla. Comme nous l'avons vu, dans le projet d'urbanisme deux-mille cinquante largement influencé par des Proto-Roboticiens, dont nous parlerons du projet en détail une autre fois, chaque aspect de la vie quotidienne est pensé pour intégrer des robots et des automates dont l'allure est encore inconnu. En nouant des relations avec des hommes et des femmes politiques et d'états, parfois des fonctionnaires ou des ThinkTanks, le mouvement peut développer une pensée cohérente et argumentée. Le mouvement souhaite évaluer les conséquences économiques, notamment les gains de productivité et les nombres de pétales qu'apportera un apport de la robotique à l'économie du Royaume de Teyla.
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