29/03/2015
04:12:51
Index du forum Continents Eurysie Kresetchnie Hotsaline

Ministère des Relations Confédérales

Voir fiche pays Voir sur la carte
2723
MINISTÈRE DES RELATIONS CONFÉDÉRALES


Olesya Yarov, Ministre des Relations Confédérales de l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline
Olesya Yarov
Ministre des Relations Confédérales


Le Ministère des Relations Confédérales a vocation à pérenniser les relations qu'entretient l'Hotsaline avec les autres États membres de la Confédération de Kresetchnie. Il est l'interlocuteur direct de la Karbovotskie, de l'Avène, de l'Altarie, et du gouvernement gradenbourgeois en exil au sein du Conseil de Réclamation Nationale, et assure une liaison constante avec ces différents partenaires via un réseau de diplomates et d'ambassadeurs placés sous l'autorité directe du ministère. Toutefois, les liens que l'Hotsaline s'efforce de renforcer au moyen de cette administration avec les membres de la confédération ne se limitent pas au seul domaine politico-diplomatique. Le champ d'action du Ministère des Relations Confédérales s'étend également à la coopération culturelle et économique, dont le Conseil estime qu'elle assurera une intégration plus profonde encore des États membres au sein de l'ensemble kresetchnien.

Par ailleurs, une mission plus officieuse du ministère consiste à renforcer l'influence politique et l'emprise économique de l'Hotsaline sur les États confédérés, afin d'assurer la cohésion à moyen/long terme de la Kresetchnie, et éviter un éclatement précoce de la confédération. Pour ce faire, le Conseil n'a pas hésité à allouer un budget dédié au financement d'activités de propagande et de lobbying qui doivent se dérouler au sein même de ses partenaires confédéraux. Ces activités parallèles sont souvent dissimulées derrière des proxies associatifs (fondations, think tanks...) ou entrepreneuriaux (journaux et médias divers...), qui font la promotion des intérêts hotsaliens et de la construction confédérale kresetchnienne, soit auprès des acteurs de la société civile des pays concernés (journalistes, hommes politiques, hommes d'affaires...), soit directement auprès de la population, pour ce qui est des organes de presse pilotés depuis Troïtsiv.

S'il est plus commode pour les services hotsaliens de mener ces opérations à l'insu des autorités des pays concernés, le gouvernement préfère toutefois éviter de financer des activités qui pourraient être perçues comme illégales par les législations locales. Le but premier du ministère étant le maintien de relations positives avec les partenaires confédéraux de l'Hotsaline, le Conseil estime que les bénéfices de ces activités parallèles ne valent pas le risque d'un appauvrissement de l'entente diplomatique et d'une détérioration des rapports de confiance au sein de la Confédération. D'autant que la promotion de la construction confédérale peut largement se faire sans en arriver à de telles extrémités. Après tout, le statut d'État membre et la sécurité qu'il procure ne sont-ils pas déjà suffisamment profitables en soi pour permettre aux Avourgeois, aux Karbovotskes et aux Altariens d'en mesurer tous les bienfaits ?


HISTORIQUE DES PUBLICATIONS



25/02/2014 - L'Hotsaline et la Kresetchnie : de la protection à la domination
8998
Olesya Yarov, Ministre des Relations Confédérales de l'État de Réclamation Nationale d'Hotsaline
Nouveau visage, nouvelle politique...


L'HOTSALINE ET LA KRESETCHNIE : DE LA PROTECTION À LA DOMINATION

La fondation de l'État de Réclamation Nationale, et la création du Ministère des Affaires Confédérales qui l'a accompagnée, marque une étape importante dans l'évolution de l'attitude qu'entretient l'Hotsaline à l'égard de la Confédération de Kresetchnie et de ses autres États membres. Si l'on considère uniquement les statuts juridiques et constitutionnels de la confédération, aucun membre n'y possède la moindre préséance par rapports à ses homologues. La République d'Hotsaline est un membre de la confédération parmi d'autres, et jouit de par ce statut des mêmes dispositions que la Karbovotskie, l'Avène, le Gradenbourg ou l'Altarie, à savoir un siège permanent au Conseil des États et un nombre de places à l'Assemblée des Représentants proportionnel à sa population, tout en étant soumise aux mêmes règles et à l'autorité supranationale du gouvernement confédéral, dont les prérogatives concernent le commerce extérieur et la diplomatie internationale de la Kresetchnie. Dans toute l'histoire de la confédération, l'Hotsaline a toujours joué le jeu des institutions confédérales, se soumettant aux laborieux processus décisionnels du gouvernement commun, défendant son point de vue et ses intérêts au Conseil des États comme l'aurait fait n'importe quel autre membre, et acceptant les conclusions du gouvernement kresetchnien, quant bien même elles n'iraient pas forcément dans le sens des intérêts hotsaliens immédiats. On en aurait presque oublié que la capitale de la confédération n'était autre que Troïtsiv, la capitale hotsalienne. En acceptant ainsi de jouer avec les mêmes règles que les autres États membres, l'Hotsaline espérait assurer la cohésion à long terme de la Kresetchnie. Tenant compte des intérêts de chacun, tout en alimentant le narratif d'une union de partenaires égaux où chacun avait sa part de responsabilités à assumer, Troïtsiv calmait les velléités d'indépendance que de nombreuses décennies d'intégration à la confédération n'avaient jamais suffi à éradiquer complètement dans la plupart des États.

Par ailleurs, l'Hotsaline ne se pliait pas aux injonctions du gouvernement confédéral seulement par bonne volonté, mais aussi par contrainte. En effet, jusqu'à la révocation du monopole défensif de la confédération et la création des forces armées nationales, l'Hotsaline ne disposait pas de troupes placées sous les ordres directs de son gouvernement, et dépendait encore des autorités kresetchniennes pour assurer sa défense. Il n'en demeure pas moins que son ascendant économique et démographique sur les autres États membres est écrasant : avec un PIB avoisinant les 74 820 milliards de federats pour une population dépassant les six millions et demi d'habitants, elle représente pas moins de 85 % du poids économique de la Kresetchnie, et plus de 40% de sa population. Une position de force manifeste, dont le gouvernement hotsalien n'a que peu usé, même encore au cours des deux décennies de despotisme kravchukien qui ont suivi l'invasion raskenoise de 1994 et la dissolution de l'armée confédérale au profit de la création de forces armées nationales, dont l'armée hotsalienne. La politique adoptée par le régime de Leonid Kravchuk à l'égard des autres États kresetchniens était plutôt celle d'un paternalisme bienveillant. Dotée de capacités défensives bien supérieures, la République d'Hotsaline s'érigeait ainsi en protectrice de la confédération et de ses membres, tout en continuant de jouer le jeu des institutions confédérales, au sein desquelles l'Hotsaline se refusait à abuser de son ascendant économique et militaire. Loin d'être le produit d'une quelconque bienveillance que l'on pourrait prêter à Leonid Kravchuk et son entourage à l'égard des autres peuples de Kresetchnie, ni même d'une conviction sincère quant à l'édification d'une confédération dirigée de manière multilatérale et respectueuse des intérêts de chacun de ses membres, l'attitude du régime s'inscrivait avant tout dans la politique du statu quo qu'il adoptait globalement à l'égard de l'ensemble des problématiques kresetchniennes. Celles-ci regroupaient entre autres les relations avec les États membres et le rapport aux institutions confédérales, mais également la question de l'occupation du territoire de la Kresetchnie par les Raches et l'Administration Militaire de Gradenbourg, au sujet de laquelle l'absence de toute évolution était favorable au régime, et même souhaitée par lui, afin de conserver un risque sécuritaire à brandir pour légitimer la prolongation de l'état d'urgence pour une durée indéfinie.

Un premier écart à cette politique fut toutefois réalisé par Evgueni Kulyk, le Ministre des Armées de 2007 à 2014, fidèle parmi les fidèles au président Kravchuk. En juillet 2013, soit quelques mois seulement avant l'abolition de l'état d'urgence et la chute du régime, le ministre avait en effet pris l'initiative de se prononcer en faveur de l'accueil d'une base militaire étrangère sur le sol hotsalien, afin d'assurer la protection de l'Hotsaline et de la Kresetchnie contre une nouvelle invasion raskenoise, alors jugée probable. Kulyk est alors allé jusqu'à se déplacer jusqu'à Kölisburg pour y discuter du déploiement éventuel de troupes kölisiennes en Hotsaline, pendant que Leonid Kravchuk recevait le Premier Ministre teylais en personne à Troïtsiv, tenant avec lui la même conversation. C'était la première fois que le gouvernement hotsalien, alors dépourvu de ministère ou d'administration dédiée aux relations diplomatiques, prenait les devants de la confédération pour traiter directement d'un accord concernant la Kresetchnie avec des partenaires internationaux. Le projet discuté avec le Royaume de Teyla a ensuite fait l'objet d'un débat avec le Conseil des États, selon la procédure de prise de décision habituelle du gouvernement confédéral, avant d'être finalement approuvée par celui-ci. Le ver n'en était pas moins entré dans le fruit, l'Hotsaline venant de se prouver à elle-même qu'elle disposait de toute la marge de manœuvre nécessaire pour prendre des initiatives unilatérales sur la scène internationale au nom de toute la Kresetchnie, avant de faire ratifier les conclusions de ses négociations sans difficulté par le gouvernement commun.

Avec la fin de deux décennies d'autocratie kravchukienne et l'avènement de l'État de Réclamation Nationale, le fil directeur de la politique hotsalienne change du tout au tout, passant d'un entretien complaisant du statu quo à un volontarisme franc et assumé pour la réintégration des territoires occupés par les Raches et l'Empire Raskenois. L'érection de cet objectif au-dessus de toute autre considération inspire des changements profonds dans la manière dont le nouveau gouvernement hotsalien envisage les questions kresetchniennes. Là où ses prédécesseurs feignaient une bienveillance hypocrite à l'égard des autres États membres de la confédération, le Conseil de Réclamation Nationale a acté la perception de l'Avène, de l'Altarie et de la Karbovotskie comme des possessions annexes de l'Hotsaline, maintenues dans un État de soumission volontaire par le biais de l'organisation confédérale. Si la politique kresetchnienne historique de l'Hotsaline a eu sa pertinence, et son utilité, il est temps d'en faire le deuil. Le paradigme ne doit plus être celui de la construction d'une hypothétique union confédérale où chaque membre aurait son mot à dire, quel que soit le rapport de force de économique et militaire, et au sein de laquelle les intérêts et la sécurité de chacun serait assurée de manière bénévole (et naïve) par une Hotsaline qui serait la seule à militer pour un resserrement des liens politiques et l'édification d'un ensemble cohérent. Troïtsiv dispose amplement des moyens nécessaires pour imposer sa volonté aux États membres de la Confédération de Kresetchnie, qui n'est finalement plus qu'un outil au service de l'objectif suprême : la réintégration des territoires occupés. Sur le plan économique et militaire, les États kresetchniens représentent un apport bien pauvre en comparaison des moyens dont dispose l'Hotsaline. Si l'on raisonne en terme de hard power, ils constituent tout au mieux des zones tampon permettant la protection provisoire des frontières hotsaliennes les plus dégarnies. La garantie de défense par l'armée hotsalienne, dans le cadre de la confédération, est en quelque sorte un cadeau qui leur est fait.

Le Conseil de Réclamation Nationale a déjà acté politiquement la prise d'indépendance de l'Hotsaline vis-à-vis de la diplomatie kresetchnienne. La création du Ministère des Relations Extra-Confédérales, et l'activité intensive dont il fait preuve depuis l'entrée en fonction de Yuliya Yavshko, pendant que le gouvernement confédéral reste muet, en est la meilleure expression. Les institutions kresetchniennes n'ont, pour ainsi dire, plus vocation qu'à servir de chambre d'enregistrement pour la politique hotsalienne. Mais comment tirer parti de la domination politique, économique et militaire qu'exerce l'Hotsaline sur le reste de la confédération ? Au-delà des opportunités économiques et de l'exploitation des ressources naturelles que permet le libre-échange intra-confédéral, les territoires kresetchniens ont l'avantage de pouvoir servir de monnaie d'échange pour le Conseil, qui se préoccupe avant tout de la réintégration des territoires nationaux. L'option a déjà été explorée par la nouvelle diplomatie hotsalienne, qui a proposé à demi-mot à la Tcharnovie de lui céder l'Altarie en échange d'une coopération militaire pour la neutralisation du régime impérial raskenois. Et ce n'est là que la première des perspectives multiples qu'offre cette nouvelle approche des relations hotsalo-kresetchniennes. Pas question, toutefois, d'assumer cette nouvelle politique de manière formelle. En cela, la tradition d'hyprocrisie de l'exécutif hotsalien à l'égard de la confédération ne change pas : si l'attitude de du Conseil de Réclamation Nationale pourrait sembler légèrement plus autoritaire que celle de ses prédécesseurs à l'égard des vassaux kresetchniens, elle n'en sera pas moins bienveillante. Du moins, en apparence.

Haut de page