Lorenzo regarda par la fenêtre du bâtiment. Encore rien. En même temps il fallait s'y attendre, les soldats Loduariens étaient pointilleux sur les horaires, et ils n'allaient très certainement pas arriver ni en retard ni en avance, mais à l'heure précise où ils devaient déposer la personne qu'ils transportaient.
Lorenzo retourna à son bureau, consultant les dossiers concernant la personne qu'il allait rencontrer. Une grande gueule, hein ? Bah, ce n'était pas pour rien qu'elle avait été invitée.
Il entendit une porte claquer, à l'extérieur, pile à l'heure. Ils étaient arrivés, donc. Il attendit, assis son son siège, en face de son bureau, que ses soldats accompagnent cette personne à travers tout le bâtiment, dans l'objectif de la déstabiliser, de lui faire comprendre qui était le chef ici. Qui contrôlait cette zone. Et lui rappeler l'humilité.
Puis, sachant que ses soldats avaient laissé l'invitée sur le pas de la porte pour rentrer dans son bureau, seule, il entendit frapper à cette même porte.
Entrez !
Tout était fait pour rappeler qui était au dessus de vous, et laisser à l'invité la porte à ouvrir en faisait partie. Car ici, on suivait les ordres, et pas autrement.
Nathalie Sablier entra dans la pièce.
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Rencontres achevées
[Loduarie-Sylva]On est vraiment obligé d'en arriver là ?
Posté le : 26 jui. 2024 à 15:45:09
1024
Posté le : 27 jui. 2024 à 00:26:51
1328
Elle avait appuyé avec force sur le "liqueur", retroussant subrepticement le coin de sa lèvre, ne laissant que peu de doute à l'égard de la vodka nationale loduarienne. Sans en demander l'autorisation elle tira sur une des chaises disponibles et s'installa.
Non, je suppose que vous voulez aborder quelque chose de plus important."
Posté le : 27 jui. 2024 à 14:15:06
1523
Lorenzo vit la bouteille passer à côté de lui qu'il ignora superbement. Elle s'explosa contre le sol derrière lui.
Vous venez tout juste de passer la porte que vous me cassez déjà les couilles.
Il regarda derrière lui.
J'espère que vous êtes fière de vous, je vais devoir nettoyer vos conneries, maintenant. Rah, et l'odeur de l'alcool bon sang !
Il se retourna vers son interlocutrice pour lui répondre, et se rendit compte qu'elle s'était assise à une chaise sans rien demander.
Putain, mais qui vous a appris les bonnes manières ? Je plains vos parents si vous étiez come ça à longueur de journée, rendieu. Vous débarquez chez moi en balançant des bouteilles d'alcool, vous vous comportez comme si vous êtes chez vous... J'ai l'impression d'être votre père, là. J'espère que ma fille ne sera pas comme ça, parce bon sang, ça va barder sinon !
Bon bref, passons. Sachez juste que si vous continuez à vous comporter comme une enfant gâté de mes deux, je vous fait sortir moi même de la Loduarie. Et puisque vous semblez critiquer la Loduarie sans vergogne pour son "autoritarisme" et son militarisme, vous en aurez un avant goût. Rien que votre lancer de bouteille pourrait être considéré comme une tentative d'assassinat. Et vous n'avez pas envie d'être inculpé pour tentative d'assassinat. Tenez vous donc, je vous en remercierais.
Donc. Je vous ait convoqué pour comprendre. Je n'ai pas peur de vous, là Loduarie n'a pas peur de vous. Par rapport à ce que nous avons connu par le passé, vous êtes une petite rigolote. Mais dites moi donc. Pourquoi écrire tout cela ? Éclairez ma lanterne, car la compréhension permet l'amélioration.
Il prit une bouteille de vodka, se servit un verre, et la reposa à côté de son pistolet, laissé sur son bureau.
Vous en voulez un peu ? Je crois que nous avons une bouteille de rhum à remplacer.
Vous venez tout juste de passer la porte que vous me cassez déjà les couilles.
Il regarda derrière lui.
J'espère que vous êtes fière de vous, je vais devoir nettoyer vos conneries, maintenant. Rah, et l'odeur de l'alcool bon sang !
Il se retourna vers son interlocutrice pour lui répondre, et se rendit compte qu'elle s'était assise à une chaise sans rien demander.
Putain, mais qui vous a appris les bonnes manières ? Je plains vos parents si vous étiez come ça à longueur de journée, rendieu. Vous débarquez chez moi en balançant des bouteilles d'alcool, vous vous comportez comme si vous êtes chez vous... J'ai l'impression d'être votre père, là. J'espère que ma fille ne sera pas comme ça, parce bon sang, ça va barder sinon !
Bon bref, passons. Sachez juste que si vous continuez à vous comporter comme une enfant gâté de mes deux, je vous fait sortir moi même de la Loduarie. Et puisque vous semblez critiquer la Loduarie sans vergogne pour son "autoritarisme" et son militarisme, vous en aurez un avant goût. Rien que votre lancer de bouteille pourrait être considéré comme une tentative d'assassinat. Et vous n'avez pas envie d'être inculpé pour tentative d'assassinat. Tenez vous donc, je vous en remercierais.
Donc. Je vous ait convoqué pour comprendre. Je n'ai pas peur de vous, là Loduarie n'a pas peur de vous. Par rapport à ce que nous avons connu par le passé, vous êtes une petite rigolote. Mais dites moi donc. Pourquoi écrire tout cela ? Éclairez ma lanterne, car la compréhension permet l'amélioration.
Il prit une bouteille de vodka, se servit un verre, et la reposa à côté de son pistolet, laissé sur son bureau.
Vous en voulez un peu ? Je crois que nous avons une bouteille de rhum à remplacer.
Posté le : 28 jui. 2024 à 00:46:00
2288
"Oh je ne vous fais pas dire, mon éducation fut un enfer pour mes parents mais ils s'en portent bien, merci de vous soucier d'eux. Ils s'inquiéteraient par contre de voir ce pistolet-là à portée de vos mains. Voyons secrétaire, ai-je l'air d'une menace suffisamment importante pour que vous soyez dans la nécessité de garder tel outil à disposition ? Vos gardes ont vérifié que je n'ai aucune arme. Mais soit, je me tiendrai si ça nous évite un second embarras international. Et oui, je me contenterai de cette vodka faute de mieux."
Elle prit le verre qu'on lui tendit et renifla la boisson, roulant des yeux d'un air déçu. Elle continua sans goutter pour le moment.
"Et pour répondre à votre question, car c'est inspirant. J'ai écrit ce recueil de poésie depuis bien un petit bout de temps, en 2011. Et vous comme les komunteranos étiez déjà des sujets d'inspiration bien avant toutes les successions de mésaventures entre nos pays. Que voulez-vous ? Vos pays prêtent à la plume ! Tenez :
Hé comme un attardé, le Communaterra,
Commet une autre terreur, incommensurable taré,
Ses femmes il décapite, son peuple est massacré
Cet incessant massacre, jamais s'arrêtera,
Le pays était tout juste sorti de sa révolution à ce moment et j'avais écrit en apprenant quelles folies étaient perpétrées par l'Empire Catholique de Muzéaj. Son gouvernement était un terrible incompétent qui s'est réfugié dans la violence. C'est assez ironique que j'eusse pitié de ses habitants quand évoluèrent nos relations. Enfin, j'ai toujours eu pitié pour eux, mais on est passé d'un pathétique appelant à la compassion pour un peuple tourmenté, à un pathétique répugnant devant un alcoolique rendu fou par la boisson. C'était également très ironique de constater que l'essentiel des critiques que je tenais contre Muzeaj s'appliquaient au régime successeur. Amusant n'est-ce pas ?
Bref, cet ouvrage est écrit depuis trois ans déjà quand j'ai appris vos agissements auprès de la Chérchérie. La Duchesse s'était mollement impliquée à hauteur de ses moyens à l'époque. Pourtant, il reste toujours vraiment d'actualité et c'était là une occasion rêvée que de l'exposer à ce festival en plein cœur du "monstre".
Que vous le vouliez ou non, c'est l'image que renvoie la Loduarie Communiste. Est-ce du fait de la propagande capitaliste ? Je ne serais pas aussi radicale, des peuples qui n'entretiennent aucune amitié avec la sphère capitaliste partagent cependant cette vision de votre nation. Ce festival n'est-il pas l'occasion de prouver le contraire ?"
Posté le : 28 jui. 2024 à 13:57:24
1754
Lorenzo vida son verre.
Oh, vous l'avez remarqué ?
Belle arme, n'est-ce pas ?
Il la prit, faisant une petite démonstration rapide, la déchargeant puis la rechargeant.
Ce pistolet m'accompagne depuis 1999. Depuis la guerre. Pas une seule fois il m'a fait défaut. Et puis, je suis un soldat, ainsi qu'un homme responsable et prévoyant. Ce n'est pas contre vous, mais cette arme est toujours à portée de main. Mais si elle vous dérange...
Il haussa les épaules, et la rangea dans un tiroir.
Problème résolu.
Bien, maintenant passons au sujet qui m'intéresse.
J'aurais une question. Répondez moi franchement.
Il la regarda dans les yeux, sans sourciller.
Vous avez déjà mis un pied dehors ? Au contact de la réalité des choses ? Oh, et autre question, vous vous êtes déjà intéressé à d'autres cas que celui de la Loduarie, ou de la Communaterra ? Passons pour la Communaterra. Eux, ils n'avaient aucun discernement, et étaient très déconnectés de la réalité aussi.
Mais pour la Loduarie, vous parlez de choses que vous comprenez pas. Que vous avez entendu, provenant d'échos lointains, distordus par la distance et les éléments.
Je veux bien croire que mon pays renvoie une certaine image. Mais vous êtes vous déjà intéressé à d'autres cas, ou même avez vous creusé le sujet, tenté de comprendre, avant de frapper ? À titre d'exemple, c'est ce que je fais avec vous là maintenant.
Il se leva.
Venez, approchez.
Et il se dirigea vers une fenêtre.
Voici Lyonnars. Vous voulez que je vous dise comme j'ai trouvé cette ville quand la guerre fut gagnée ? Crasseuse. Criminelle. Partiellement en ruines. Pauvre. Et regardez là maintenant. Regardez les immeubles sortis de terre, le temps qui fut nécessaire pour les construire, la sueur et le sang qui fut donné pour en arriver là. Regardez, et pensez. Réfléchissez.
Je veux bien comprendre que la Loduarie donne une certaine image, de part ses actions. Néanmoins, ces actions, ils ont un but précis. Une finalité.
Il montra la ville de sa main.
La voici, cette finalité. Le bonheur de l'être humain, et sa protection. Mais pour cela, il faut faire des sacrifices, il faut se salir. Le comprenez-vous ?
Oh, vous l'avez remarqué ?
Belle arme, n'est-ce pas ?
Il la prit, faisant une petite démonstration rapide, la déchargeant puis la rechargeant.
Ce pistolet m'accompagne depuis 1999. Depuis la guerre. Pas une seule fois il m'a fait défaut. Et puis, je suis un soldat, ainsi qu'un homme responsable et prévoyant. Ce n'est pas contre vous, mais cette arme est toujours à portée de main. Mais si elle vous dérange...
Il haussa les épaules, et la rangea dans un tiroir.
Problème résolu.
Bien, maintenant passons au sujet qui m'intéresse.
J'aurais une question. Répondez moi franchement.
Il la regarda dans les yeux, sans sourciller.
Vous avez déjà mis un pied dehors ? Au contact de la réalité des choses ? Oh, et autre question, vous vous êtes déjà intéressé à d'autres cas que celui de la Loduarie, ou de la Communaterra ? Passons pour la Communaterra. Eux, ils n'avaient aucun discernement, et étaient très déconnectés de la réalité aussi.
Mais pour la Loduarie, vous parlez de choses que vous comprenez pas. Que vous avez entendu, provenant d'échos lointains, distordus par la distance et les éléments.
Je veux bien croire que mon pays renvoie une certaine image. Mais vous êtes vous déjà intéressé à d'autres cas, ou même avez vous creusé le sujet, tenté de comprendre, avant de frapper ? À titre d'exemple, c'est ce que je fais avec vous là maintenant.
Il se leva.
Venez, approchez.
Et il se dirigea vers une fenêtre.
Voici Lyonnars. Vous voulez que je vous dise comme j'ai trouvé cette ville quand la guerre fut gagnée ? Crasseuse. Criminelle. Partiellement en ruines. Pauvre. Et regardez là maintenant. Regardez les immeubles sortis de terre, le temps qui fut nécessaire pour les construire, la sueur et le sang qui fut donné pour en arriver là. Regardez, et pensez. Réfléchissez.
Je veux bien comprendre que la Loduarie donne une certaine image, de part ses actions. Néanmoins, ces actions, ils ont un but précis. Une finalité.
Il montra la ville de sa main.
La voici, cette finalité. Le bonheur de l'être humain, et sa protection. Mais pour cela, il faut faire des sacrifices, il faut se salir. Le comprenez-vous ?
Posté le : 29 jui. 2024 à 02:37:15
2732
"Voyons, si c'était la première fois que je sortais de Sylva, cela n'aurait pas été pour rejoindre la Loduarie. N'y voyez aucune offense... enfin, si, vous pouvez en voir une car je ne serais sincèrement jamais venu ici sans le festival. Mais j'aurais visité bien des choses avant de venir ici, et oui, je me suis intéressé à bien d'autres pays avant le vôtre. La Galouèse en particulier, pays dans lequel Sylva puise une partie de ses racines. J'y ai fait plus d'un voyage, en Alguarena également mais ce fut purement touristique. "
Elle regarda par la fenêtre.
"Le béton n'est pas à mon gout mais je suppose que vous avez fait avec ce que vous aviez. C'est en effet terrible de sortir d'une guerre civile, pourquoi ne pas profiter de la paix pour mettre de belles maisons plutôt que ces ruches stériles ? Vous êtes trop occupés à faire des sacrifices peut-être ? Ne me faites pas rire, nous sommes entre politiques, pas dans un discours pour les citoyens. Franchement, allez, parlons honnêtement et sans aucun filtre."
Elle se détourna de la fenêtre pour saisir son verre et boire une gorgée.
"J'ai eu une demi victoire, une très maigre avec assez peu de gain stratégique. Bah oui, pourquoi serais-je venu en Loduarie, avec un livre crachant sur l'autoritarisme du pays, en pleine période électorale sylvoise quand mon parti politique est au plus bas et que le monarchisme perd en inertie en Sylva ? J'espérais marquer un coup en me faisant arrêter pour on ne sait quel prétexte, provoquer un scandale que vous pouvez imaginer, et avoir dans les gros titres des journaux sylvois "Une comtesse arrêtée en Loduarie !". Bon, vous avez été davantage raisonnable que je l'espérais et m'avez juste convoqué. Maigre réussite qui montre que mon livre a eu l'intérêt escompté mais pas les résultats attendus. Je vais devoir attendre votre prochaine démonstration de force sous la forme d'un exercice militaire fort discourtois à la frontière teylaise pour faire ma communication."
Nouvelle gorgée.
"J'ai été franche, j'attends de vous de l'être aussi. Bon, on ne peut pas non plus dire que j'ai fait les révélations du siècle tant mon stratagème était direct et assez voyant. Mais, retournons à nos moutons : essayez-vous de me faire gober que vos exercices militaires à la frontière relèvent d'un sacrifice nécessaire au bonheur des loduariens ? Pensez-vous que vous apaiserez la situation en faisant ça ? Pensez-vous qu'un tir de missiles en direction d'un convoi aérien était également un impératif à accomplir pour l'épanouissement du communisme ? Et je ne parle là que d'exemples concernant l'OND, les moins marquants. Je vous épargne la liste de tous les fronts auquel la Loduarie a participé sous votre gouvernance et de l'absence de nécessité vitale pour une bonne partie d'entre eux.
Voyons, soyons sérieux, quels sont vos objectifs stratégiques ? Comment voulez-vous qu'on voit autre chose qu'une volonté hégémoniste, une ambition d'étendre votre sphère d'influence, en entretenant une telle force militaire investie aux quatre coins du globe. Il y a bien des cas où vous étiez menacés, inutile de me citer l'ONC et ses excès. Leur culpabilité n'efface pas la vôtre."
Posté le : 31 jui. 2024 à 14:21:38
848
Oh mais je vous parle sans filtre, ma petite madame. Sans aucun.
Tout comme je suis déjà franc avec vous. Maintenant. Vous l'êtes vous ? Je me fiche bien de savoir que vous avez voyagé. Moi, ce que je veux savoir, c'est pourquoi vous visez exclusivement la Loduarie. Certes. Les actions que j'ai fait mener à mon pays ne sont pas toutes très propres. Mais à ce que je sais... La Loduarie n'est pas seule. Oh que non. Prenez le temps d'ouvrir les yeux, arrêtez de gober ce qu'on vous dit tout rond, de ne vous fier qu'aux apparences, et contemplez les faits. La Loduarie est de loin l'un des très nombreux pays qui se livrent à des exactions limites, disont le. Mais votre obstination sur la Loduarie uniquement, en plus d'être une insulte aux victimes des exactions que vous ne voyez pas, ou ne voulez pas voir, est soit une preuve d'idiotie profonde de votre part, soit un parti pris qui fait de vous une complice d'actes et de faits aussi horribles que ceux que vous m'imputez à moi et à mon pays.
Si ce n'est pas le cas, faites appel à votre cerveau, alors.
Tout comme je suis déjà franc avec vous. Maintenant. Vous l'êtes vous ? Je me fiche bien de savoir que vous avez voyagé. Moi, ce que je veux savoir, c'est pourquoi vous visez exclusivement la Loduarie. Certes. Les actions que j'ai fait mener à mon pays ne sont pas toutes très propres. Mais à ce que je sais... La Loduarie n'est pas seule. Oh que non. Prenez le temps d'ouvrir les yeux, arrêtez de gober ce qu'on vous dit tout rond, de ne vous fier qu'aux apparences, et contemplez les faits. La Loduarie est de loin l'un des très nombreux pays qui se livrent à des exactions limites, disont le. Mais votre obstination sur la Loduarie uniquement, en plus d'être une insulte aux victimes des exactions que vous ne voyez pas, ou ne voulez pas voir, est soit une preuve d'idiotie profonde de votre part, soit un parti pris qui fait de vous une complice d'actes et de faits aussi horribles que ceux que vous m'imputez à moi et à mon pays.
Si ce n'est pas le cas, faites appel à votre cerveau, alors.
Posté le : 01 août 2024 à 00:32:41
2282
Elle éclata d'un petit rire cristallin :
"Vous vous emportez mon brave, inutile d'adopter ce ton-là."
Elle déposa son verre avec encore un fond de vodka sur le bureau et réajusta sa veste.
"Oui, je sais que l'Alguarena et plus généralement l'ONC ont commis des exactions dénoncées par la Loduarie Communiste et le Grand Kah. Je suis également informé de la pléthore d'accusations contre les divers membres de l'OND, que ce soit les livraisons d'armes sylvoises pour la Tcharnovie en Okaristan, pourquoi vous faisiez un blocus à l'Empire du Nord, ou encore vos discours sur Tanska, Teyla et Caratrad pour leur opération en Hivs... l'autre pays du tiers monde là, je n'arrive jamais à prononcer son nom.
D'ailleurs, en parlant de vos discours, évitez de me parler de la propagande à laquelle je pourrais être sujette quand on voit la teneur de vos allocutions.
Mais revenons aux atrocités commises, je suis sûr que chacun des concernés pourra se livrer à des discours aussi élaborés que les autres pour justifier le caractère impératif de leurs actions, de la même façon que vous le faites avec moi. "On a fait des exactions, mais nous, ce sont des sacrifices pour le bien de la nation et le bonheur des citoyens, alors que l'ONC et l'OND, elles font des exactions, mais c'est par impérialisme". Par pitié, réservez votre rhétorique à vos citoyens pour les motiver à produire ou conduire des chars, je veux bien que vous me preniez pour une bécasse, mais quand même !
Si la Loduarie Communiste est autant la cible de mes proses, c'est parce qu'elle s'évertue à provoquer l'OND et, conséquemment, Sylva. Je vous ferais d'ailleurs remarquer que si les œuvres présentées ici n'avaient pas eu à être présentées en 2011 au plus tard, j'aurais exposé mes écrits à l'égard des kolisiens. Sur le gouvernement de la confédération, sur les états qui le composent ou encore sur leurs pécheurs venus dans les eaux de Sylva en pensant faire un coup de génie, je peux vous dire que j'ai fait couler pas mal d'encre sur ces ravets aussi !
Je vous ferai également remarquer qu'on a eu droit à d'autres critiques acerbes de sylvois pendant ce festival, un sur les caratradais notre allié, et un autre sur le capitalisme. J'ai même vu passer le Livre Noir du Capitalisme du crû d'un de vos camarades. Me voyez-vous pourtant me lamenter à vos pieds que vous taper en permanence sur le capitalisme sans faire de critiques sur les dérives du communisme ?"
Elle commença à se tourner vers la porte :
"M'enfin, nous tournons en rond. Avez-vous autre chose à ajouter ? Peut-être voulez-vous que je vous récite quelques proses réservées aux ravets pour vous montrer que non, je ne fais pas une fixation que sur votre pays ?"
"Vous vous emportez mon brave, inutile d'adopter ce ton-là."
Elle déposa son verre avec encore un fond de vodka sur le bureau et réajusta sa veste.
D'ailleurs, en parlant de vos discours, évitez de me parler de la propagande à laquelle je pourrais être sujette quand on voit la teneur de vos allocutions.
Mais revenons aux atrocités commises, je suis sûr que chacun des concernés pourra se livrer à des discours aussi élaborés que les autres pour justifier le caractère impératif de leurs actions, de la même façon que vous le faites avec moi. "On a fait des exactions, mais nous, ce sont des sacrifices pour le bien de la nation et le bonheur des citoyens, alors que l'ONC et l'OND, elles font des exactions, mais c'est par impérialisme". Par pitié, réservez votre rhétorique à vos citoyens pour les motiver à produire ou conduire des chars, je veux bien que vous me preniez pour une bécasse, mais quand même !
Si la Loduarie Communiste est autant la cible de mes proses, c'est parce qu'elle s'évertue à provoquer l'OND et, conséquemment, Sylva. Je vous ferais d'ailleurs remarquer que si les œuvres présentées ici n'avaient pas eu à être présentées en 2011 au plus tard, j'aurais exposé mes écrits à l'égard des kolisiens. Sur le gouvernement de la confédération, sur les états qui le composent ou encore sur leurs pécheurs venus dans les eaux de Sylva en pensant faire un coup de génie, je peux vous dire que j'ai fait couler pas mal d'encre sur ces ravets aussi !
Je vous ferai également remarquer qu'on a eu droit à d'autres critiques acerbes de sylvois pendant ce festival, un sur les caratradais notre allié, et un autre sur le capitalisme. J'ai même vu passer le Livre Noir du Capitalisme du crû d'un de vos camarades. Me voyez-vous pourtant me lamenter à vos pieds que vous taper en permanence sur le capitalisme sans faire de critiques sur les dérives du communisme ?"
Elle commença à se tourner vers la porte :
Posté le : 08 août 2024 à 13:28:09
445
Mmmmmm.
J'en sais assez sur vous désormais pour vous congédier. Je pensais pouvoir faire évoluer vos positions par la réflexion, mais vous ne semblez pas capable d'en obtenir. Maintenant si vous voulez bien...
Il se dirigea vers son bureau.
J'en ai fini avec vous. Vous pouvez partir. Oh, pendant que vous êtes dans notre belle capitale, hésitez pas à visiter le muséum d'histoire naturelle de Lyonnars, ils ont des trucs super intéressants. Moi j'ai fort à faire.
Il s'assit, et se replongea dans son travail, sans un regard pour la Sylvoise.
J'en sais assez sur vous désormais pour vous congédier. Je pensais pouvoir faire évoluer vos positions par la réflexion, mais vous ne semblez pas capable d'en obtenir. Maintenant si vous voulez bien...
Il se dirigea vers son bureau.
J'en ai fini avec vous. Vous pouvez partir. Oh, pendant que vous êtes dans notre belle capitale, hésitez pas à visiter le muséum d'histoire naturelle de Lyonnars, ils ont des trucs super intéressants. Moi j'ai fort à faire.
Il s'assit, et se replongea dans son travail, sans un regard pour la Sylvoise.
Posté le : 13 août 2024 à 17:44:23
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Elle enfila à nouveau son épais manteau, un véritable imperméable coupe-vent pour aller en montagne sylvoise. Autant dire que c'était le strict minimum pour quelqu'un habitué aux climats tropicaux en plein printemps. "Quelle rencontre décevante" pensa-t-elle pour elle-même. Le secrétaire s'était contenté de lui sortir sa propagande moralisatrice, même pas de menaces ou quoique ce soit. Il aurait surement réagi si elle avait été d'une autre nationalité, comme en témoigne le traitement translavyque. Dommage ?
Quoi qu'il en soit, c'était terminé et elle ressortait en ouvrant aussi brusquement la porte qu'elle l'avait refermée. Elle allait pouvoir s'empresser de boire quelque chose d'autre que cette vodka infâme. N'importe quoi qui retire ce gout... enfin, cette absence de parfum qui laissait exclusivement place à la force de l'alcool.
