Athlètes velsniens et étrangers,
Dans le contexte de réunification de la nation des velsniens, c’est avec un grand honneur que nous annonçons à la face du monde la tenue des prochains jeux de Dame Fortune à la date de mars 2015, cinquante ans après la tenue des derniers concours documentés. Dans ce cadre, nous espérons ainsi revitaliser cette tradition antique qui assurait aux différentes cités de la Grande République une cohésion sociale et une fraternité (temporaire) que nous avons grand besoin de retrouver. Originellement des jeux en l’honneur de la célébration de Dame Fortune, une figure religieuse chère à tous les pays frères de Leucytalée, la dimension religieuse a laissé place avec les siècles à la plus pure célébration de l’exploit sportif et de l’effort homérique. Tous les cinq ans, jusqu’à la mise en sommeil de l’évènements dans les années 1950, tous les athlètes issus de cités et nations du monde leucytalien sont conviés en la cité velsnienne de Velcal, afin de faire montre de la digne représentation de leurs nations respectives, ainsi que pour couronner leurs dignes sacrifices individuels. Au programme, une multitude d’épreuves que nous vous décrirons plus en avant, des récompenses somptueuses pour des individus d’exception. Sans oublier le plaisir de vivre l’intensité et la passion du sport.
Qui sommes-nous ?
Notre histoire débute au IXème siècle, selon le folklore local. Les deux cités nouvellement fondées de Velsna et de Vatluna se disputent les territoires de l’embouchure de la Léandra. Au lieu de se lancer dans un nouveau conflit armé, les deux cités seraient convenues que chacune devait envoyer le même jour une expédition de deux coureurs qui se devaient de longer la côte, la frontière entre les deux villes devant se situer au point de rencontre.
Les frères Pharias, engagés pour Velsna, coururent jour et nuit, tant et si bien qu'ils rencontrèrent les coureurs de Vatluna beaucoup plus près de cette dernière que de Velsna, sur l’emplacement de la ville actuelle de Velcal. Les vatluniens, fous de rage, les accusèrent d'être partis avant la date convenue. Ils déclarèrent qu'ils ne reconnaîtraient cette frontière que si les les coureurs velsniens se feraient enterrés vivants sur place.
Par dévouement envers leur cité, ceux-ci acceptèrent. En guise de dernière volonté, ils se virent ériger un autel dédié à Dame Fortune sur l’emplacement de leur sépulture, car ils clamèrent que ce fut elle seule qui leur donna la victoire. Des admirateurs velsniens vinrent peu de temps après fonder la cité de Velcal sur l’emplacement et perpétuèrent cette origine « sportive » de la cité. Du moins, ce n’est là qu’une histoire folklorique. Dans les faits, on trouve des exemples de ce type de festivités depuis la haute antiquité en Leucytalée. Il est donc probable qu’il s’agisse à l’origine d’une célébration religieuse dédiée à Dame Fortune ponctuée d’évènements sportifs comme il était de coutume. Commune dans les sociétés fortunéennes et landrines, la totalité des rîtes de ce type ont disparu avec la christianisation. Dans ce cas, pourquoi les jeux velcaliens ont-ils perdurer ? Cette question peut se trouver dans les nouvelles fonctions qu’ont prit ces jeux avec le temps. Si les jeux ont perdu leur signification religieuse, ils ont néanmoins gardé un aspect fédérateur au sein d’une République décentralisée et où chaque ville possède un fort degré d’indépendance et une identité culturelle marquée. Les jeux étaient et demeurent toujours aujourd’hui un moment de règlement pacifique des conflits entre cités. En effet, ces célébrations sont placées sous le signe d’une trêve entre participants. Ainsi, nul n’est en droit de porter atteinte, parmi les participants, à l’intégrité des entités territoriales participant aux jeux sous peine de disqualification et d’amendes symboliques pour tous les athlètes concernés. Les jeux sont l’occasion d’un grand rassemblement des cités velsniennes, lesquelles en profitent souvent pour demander au Sénat velsnien un arbitrage sur des conflits entre elles, pouvant porter sur n’importe quel type de sujet.
Les jeux, malgré tous ces évènements, sont graduellement tombés en désuétude et définitivement arrêtés en 1948, essentiellement pour des raisons financières, Velcal connaissant une grande période de crise économie durant cette période. Toutefois, c’était sans compter la ténacité, dans les années 2010, d’un petit collectif de sportifs, d’hommes d’affaires locaux, ainsi qu’avec un soutien politique de la part du Triiumvir Matteo DiGrassi, qu’une nouvelle édition devrait prendre place dans le courant de l’année 2015.
Concernant l’identité de l’organisateur, ce dernier a toujours été et sera toujours la cité de Velcal, avec bien entendu la participation financière d’évergètes et de donateurs qui pourront donner à souhait pour que les jeux puissent vivre. Il faut toutefois garder à l’esprit qu’il ne s’agit pas d’un moyen de s’assurer un contrôle politique sur l’organisation de ces épreuves ou d’un moyen de corruption de l’arbitrage des épreuves.
Qui participe et comment ?
Les concours n’est pas uniquement ouvert aux velsniens, mais s’adresse à toutes les nations ou entités autonomes appartenant à ce que les velsniens considèrent comme relevant de leur sphère culturelle, ou d’une autre aire culturelle leucytalienne. Il est également possible de concourir sous les couleurs da sa ville/cité-état lorsque l’entité territoriale candidate existe sous une forme décentralisée, ce que les velsniens font. A ce titre, les nations suivantes sont cordialement invitées :
- Fortuna
- Confédération Milloise
- Kronos
- Manche Silice
- Youslévie
- Altheria
- Novigrad
- Grisolia
- Empire rémien de Théodosine
- Cémétie
- Khjemet
- Ostriato
- Bajusid
- Catholagne
Il existe également pour les barbares d’autres moyens de participer aux jeux. Une dérogation peut-être accordée à des athlètes étrangers, avec la bénédiction du comité des jeux velcaliens, sous réserve de présenter la candidature d’un individu exceptionnel. Les inscriptions se feront par épreuve, aussi, vous devrez déposer un nombre de candidatures correspondant aux épreuves où vous escomptez avoir une chance de l’emporter. L’entité représentée se doit de posséder une forme d’indépendance ou d’autonomie.
Qui gagne quoi ?
Les récompenses sont variées selon l’épreuve. Bien souvent, elles correspondent à des prix en argent ou en biens matériels. Pour les vainqueurs de cités velsniennes, elles peuvent être de l’ordre de la construction d’une statue à l’effigie du vainqueur, ou de mise en place de privilèges fiscaux pour toute la cité.
Liste des épreuves de l’édition 2015 des jeux velcaliens de Dame Fortune :
Les épreuves hippiques
- La course montée : épreuve simple d’équitation où les participants doivent parcourir trois tours du stadion de Velcal le plus rapidement possible.
- La course des quadriges : épreuve similaire à la course montée, exceptée que cette dernière se fait entre différents équipages de quadriges (char tiré par quatre chevaux). Les équipages ont le droit de s’interférer et se perturber pendant la course.
- La course des biges : épreuve similaire excepté que les chars sont tirés par deux chevaux. Les équipages ont le droit de s’interférer et se perturber pendant la course.
- La course de fond : épreuve reine de la catégorie. Elle consiste, à l’aide d’un seul cheval, de parcourir la distance séparant Velsna et Velcal le plus rapidement possible en passant par une série de points de contrôle.
- Tir à l’arc à cheval : épreuve de précision nécessitant des compétences tout aussi pointues en équitation qu’en tir à l’arc. Le groupe de compétiteurs fait à cheval le tour d’une seule cible immobile, en trois sets de six flèches, et les compétiteurs doivent se montrer plus précis que leurs adversaires. Il est autorisé de faire tomber ses adversaires de cheval.
Le saut du taureau
- Le saut de taureau à mains nues : L’athlète doit sauter par-dessus le taureau sans aide matérielle pour effectuer ses acrobaties.
- Le saut de taureau à la perche : Muni d’une petite perche de 2 mètres, l’athlète doit remplir les mêmes conditions qu’à l’épreuve précédente, mais sans toucher le taureau.
Course à pied
- Le stadio : épreuve se course de déroulant sur toute la longueur du grand stade de Velcal (environ 200 mètres). Elle est considérée comme une discipline où la vitesse prime sur l’endurance.
- Le double stadio : épreuve se déroulant sur deux tours de stades complets (400 mètres). Elle est considérée comme l’épreuve phare des courses mêlant endurance et rapidité.
- La marathon velcalien: épreuve reine de la discipline de la course à pied, le marathon velcalien consiste en une course de fond sur un parcours allant de Velsna à Velcal, et reproduisant le trajet des frères Pharias.
- La course en armes: épreuve considérée comme secondaire par les organisateurs, mais qui suscite toujours l'amusement du public. Les conditions de victoire sont similaires au stadio, mais les coureurs sont entièrement vêtus d'une lourde armure de bronze, d'un bouclier de bois et d'une lance. Son caractère désuet a souvent été un motif de demande du retrait des jeux, mais il existe un public d'admirateurs encore assez important pour faire pression sur les organisateurs.
Lutte
- Le pugilat individuel velsnien: Les combattants entourent leurs mains de lanières pour renforcer leurs poings et affermir la jointure des doigts, et doivent neutraliser leur adversaire sans faire usage d'autres membres. Tous les coups sont permis quelque soit la partie du corps hormis les yeux. Le combat ne s'arrête que lorsque l'adversaire demande reddition ou est dans l'incapacité de continuer à se battre.
- Le pugilat velsnien par équipe: Même épreuve que le pugilat individuel mais on forme deux équipes de cinq pugilistes dans le cadre d'un combat libre. Les modalités de fin de combat sont les mêmes qu'en individuel.
- Lutte landrine: Sport de combat noble par excellence, la lutte consiste en un ensemble de prise visant à mettre son adversaire sur le dos et l'immobiliser. Le combat s'arrête dans ces conditions. Discipline fortement inspirée des exercices militaires appris au sein de l'armée velsnienne.
- Le Pancrace landrin: Discipline reine des sports de combat des jeux velcaliens, le pancrace combine boxe et lutte dans le cadre d'un combat dont les modalités de fin sont les mêmes qu'au pugilat. Tous les coups sont permis sauf interdiction de mordre et d’arracher les yeux.
Le pentathlon achosien
- Le lancer de pilum sur achosien: épreuve de précision où chaque participant doit viser une cible avec un pilum (lance velsnienne traditionnelle).
- Le lancer d'achosien: épreuve où chaque participant doit lancer un disque d'un bout à l'autre du stadion, le plus loin possible (le disque est appelé "l'achosien")
- La saut de l'achosien: épreuve de saut en longueur (vous connaissez les règles)
