11/11/2014
00:37:03
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Activité interne au Sud-Kazum

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Gwangsu,

Il est 9h00 du matin au Palais du Peuple à Gwangsu, et le Grand Général Kim Il-Chong s'apprête à recevoir son ministre de la Défense, Han Seo-Jun, dans son bureau. Le ministre frappe à la porte et, après avoir obtenu l'autorisation, entre dans la pièce.

"Salutations à toi, ô cher leader et camarade Kim."

D'un signe de la main, le général l'invite à s'asseoir et lui demande de commencer. Le ministre, stressé, sait que dire quelque chose qui pourrait déplaire au général pourrait lui coûter son poste, sa vie, et celle de sa famille. Mais il n'a pas le choix, il doit annoncer la nouvelle au général. Il commence donc :

"Général, sous votre bonne gouvernance et gestion du pays, le Sud-Kazum ne s'est jamais autant développé, en particulier avec l'armée. Cependant, notre ennemi impérialiste, le Jashuria, reste une puissance à nos portes. Ils ont la capacité de nous réduire à néant en peu de temps…"

Le ministre lève la tête et observe son général, tremblant de peur en voyant son expression de mécontentement. D'un ton ferme, le général lui dit de continuer.

"Oui, mon général. Comme je le disais précédemment, nous n'avons pas assez de puissance pour affronter de front le Jashuria, surtout qu'ils ont des alliés partout dans le monde et nous faisons pâle figure face à cette puissance... pour l'instant. Mais dans les années à venir, nous..."

"Silence!" s'écria le général. "Cesse tes bêtises et donne des solutions simples. Comment faire du mal au Jashuria sans que l'on sache que c'est nous, tout en obtenant un maximum de bénéfices? Ces salauds occupent toujours une partie de notre patrie, qui devait être sous notre bonne gouvernance," dit le général. "Il faut faire quelque chose qui marquera l'histoire, asseoir mon pouvoir et celui de ma descendance pour les années à venir."

"En parlant de descendance," dit le ministre, "vous n'avez que des filles, général, et pas un seul garçon, donc pas d'héritier. Avez-vous une solution, mon grand et illustre camarade Kim?"

"C'est un autre problème," répondit le général, plongé dans une profonde réflexion. "Il me faut une réponse pour le Jashuria, c'est mon principal problème pour l'instant. Si je n'arrive pas à avoir une descendance mâle avec cette femme, trouvez-en une autre."

À ce moment-là, on frappe à la porte du bureau. C'est Jon Sŭng-su, le directeur de Black Hands, un service spécial de renseignement de haut niveau placé sous l'autorité directe du Président du Bureau des Affaires de l'État. Avec lui se trouvent le ministre de la Sécurité d'État, Cho Min-Kyu, Yoon Mi-Ra, ministre de la Sécurité Intérieure, et Kim Soo-Hyun, ministre des Affaires Étrangères.

"Entrez," dit le général. "Que se passe-t-il?"

"Salutations, général Kim," disent-ils en chœur. Puis le ministre de la Sécurité d'État prend la parole : "Savez-vous, nul doute que vous êtes au courant de l'organisation nommée Ruban Écarlate. Bien que nous partagions certains points communs dans notre idéologie..."

"Faites court," dit le général.

"Bien, mon général," dit le ministre. "Cette organisation a été accueillie par votre grand-père en Sud-Kazum. Enfin, ce qu'il en restait de cadres alors qu'ils fuyaient le Jashuria, et il leur a permis de s'installer sur notre territoire en échange de rendre service à la nation d'accueil."

"Et quel est le rapport avec mon problème?" dit le général.

C'est le ministre de la Sécurité Intérieure qui prend la parole : "C'est simple, mon général. En échange de leur hébergement, ils ont formé nos troupes à l'art de la guerre jashurienne, nous renseignant sur leurs tactiques et formations de combat ainsi que sur les particularités géographiques à prendre en compte pour toute activité non autorisée par l'État du Jashuria."

Puis commence le directeur de Black Hands : "Ces gars-là sont excellents. Ce sont des troupes de haut niveau, entraînées depuis leur naissance par les ex-membres du Ruban Écarlate, qui mélangent leur idéologie avec la loyauté au Général Kim et à sa famille ainsi qu'à la nation. C'est de là qu'est né le groupe d'élite Jaguars Noirs. Ils sont basés à Hwangno, près de la frontière avec le Jashuria, sous votre autorité. Des membres de cette unité d'élite peuvent s'infiltrer au Jashuria pour y commettre des activités compromettantes sans que cela ne puisse être lié à nous."

"Excellent," dit le général. "Maintenant, reste à savoir ce qu'il faut faire pour que ce soit le plus remarqué possible et le plus spectaculaire, tout en servant nos intérêts. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre des membres de cette unité d'élite."

"Je pense connaître le meilleur endroit," dit le ministre de la Défense. "Nous allons les envoyer dans un territoire stratégique et clé du Grand Canal mais peu connu. Une ville serait mieux, par exemple à Ko Laquyia, près de la métropole régionale d'Ankevran."

"Et que faire là-bas?" dit le général. "C'est une excellente idée, mais quoi faire?"

"C'est simple, mon général, très simple : un attentat suicide kamikaze. Cela fera le plus de victimes possible, et c'est très éloigné de nos frontières bien fermées, en plus d'être en plein territoire jashurien et près d'une voie stratégique, le Grand Canal. Cela va discréditer les autorités jashuriennes, montrer leur incompétence à assurer la sécurité du Grand Canal, et renforcer nos positions."

Un large sourire s'affiche sur le visage du général, très satisfait. "Excellent, excellent," dit-il. "Bravo à tous. Envoyez une missive à l'unité Jaguars Noirs et tenez-moi au courant. Dites-leur qu'ils seront récompensés pour la réussite de cette opération, et vous aussi, alors vous avez intérêt à ce que cela réussisse. Mais attention, personne ne doit être au courant de notre plan, compris?"

"Oui, mon général," disent les ministres et le directeur en chœur.

"Alors partez," conclut le général, qui commence à observer ses dossiers et replonge dans une profonde réflexion. "Il me faut un héritier. Dois-je me débarrasser de cette femme? Un accident est vite arrivé, ou une trahison d'État. Ou dois-je patienter encore un peu?"

Précisons HRPUne grande partie de cette conversation est secrète et ne peut donc pas être découverte. Cependant, des informations sur l’existence d’une unité d’élite ou tout lien sont permis et peuvent être exploités par les joueurs ayant plus ou moins de lien avec l’affaire. Par contre, l’existence de cadres du Rubans écarlates ayant survécu et s’étant enfuis au Sud-Kazum est inconnue des étrangers, même si des soupçons peuvent exister et il est donc permis d’user de ces soupçons. Enfin, la base proprement dite des Jaguars Noirs est inconnue et ne peut être découverte.
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Dans la capitale de la RPDSK, l'atmosphère est tendue dans le bureau du Premier ministre. Park Ji-Hoon, sombre et préoccupé, a reçu une nouvelle terrifiante. Un secret si lourd que, s'il venait à être révélé, il pourrait réduire le RPDSK en cendres. Après la réunion, il a convoqué les plus hauts cadres du parti dans une zone secrète de son bureau. Étaient présents le directeur des services de renseignement, Cho Min-Kyu, ministre de la Sécurité d’État, Yoon Mi-Ra, ministre de la Sécurité intérieure, et Lee Chong-Il, présidente de l’Assemblée populaire suprême et sœur cadette du président de la RPDSK, déjà informée de la situation.

Le Premier ministre, profondément choqué et perdu dans ses pensées, faisait les cent pas dans la pièce. Soudain, il prit la parole :

« M. Kim Il-Chong, notre cher camarade et président, nous a quittés… » (sanglot)… Le Premier ministre éclata en sanglots.

C’est Lee Chong-Il qui prit la parole à sa suite : « Ce que vous allez apprendre ici est strictement confidentiel. Personne, même une mouche, ne doit être au courant. » La femme forte et autoritaire incarnait bien le prestige et l’autorité des Chong. Elle poursuivit : « Aujourd’hui, vers 14h, notre cher président Kim a été retrouvé mort dans sa maison de campagne, alors qu'il était en repos, par ses domestiques. »

Les ministres devinrent livides sous le choc de l'information. Elle était si grave que personne n’osa ouvrir la bouche. Le président, mort ? C’était impossible. Comment ? Par qui ? se demandaient les ministres successivement. Le Premier ministre reprit la parole, après avoir retrouvé son calme : « Nous ne connaissons pas encore la cause précise du décès, mais ce que nous savons, c’est que ce n’est pas naturel. Les domestiques ont tous été arrêtés et enfermés pour l'enquête, et pour empêcher toute rumeur de fuite. Sinon, le pays deviendra très instable, d’autant plus que M. Chong n’a aucun héritier légitime pour lui succéder. »

Un silence assourdissant suivit les paroles du Premier ministre, laissant place à des réflexions bruyantes. Que faire maintenant ? Qui est responsable ? Pourquoi ? Comment ? Était-ce l'œuvre d’un agent étranger ? Mais qui pourrait en vouloir au Sud-Kazum ? Le Jashuria ? Aucun autre nom ne venait à l’esprit, étant donné l'hostilité manifeste du dirigeant envers le Jashuria. Mais pourquoi maintenant ? Et comment auraient-ils pu découvrir la résidence du président et s’infiltrer sans être découverts ? Non, cette hypothèse ne tient pas. Alors, quoi ?

« Que faisons-nous maintenant ? » demanda le directeur des services de renseignement.

« Que faire ? » reprirent en chœur le Premier ministre et la présidente de l’Assemblée populaire. « Eh bien, pour l'instant, rien. Attendons et ne disons rien du tout. Rien ne doit se savoir. »

Mais ce qu'ils ignoraient, c’est que la rumeur avait déjà commencé à se répandre parmi les fonctionnaires. En effet, une des domestiques avait déjà divulgué l’information, qui s’était relayée à d'autres. Il ne manquait plus que des preuves, mais déjà les opportunistes sortaient de leurs terriers. Si cette nouvelle venait à être confirmée, le régime deviendrait extrêmement instable, offrant une opportunité inédite au peuple, qui, s'il était informé, pourrait tenter de se soulever en espérant obtenir de meilleurs droits. Cette situation offrirait aussi une occasion unique aux membres du Parti des Travailleurs pour la Justice et l'Unité Kazunien (PTJK), qui se divisent en deux grands groupes : les nationalistes révolutionnaires, qui souhaitent une dictature encore plus stricte, et les réformistes, qui veulent l’assouplir.

Enfin, d'autres acteurs seront essentiels dans cette crise : l'armée, qui a également sa propre vision et sa volonté, représentée au sein du parti par les militaristes. Le plus gros problème, si cette nouvelle venait à s'ébruiter, serait la réaction internationale. De nombreuses puissances ne manqueraient pas cette occasion pour imposer leur volonté sur le RPDSK. Pour l’instant et pour l’avenir, le pays devient un immense jeu où tout est possible, et où chaque acteur cherchera à avancer ses pions.
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