Fabricant et concepteur : Groupe Estan-Zbroya (Manufactures d'Etat de Mistohir, de Bilioska, de Pendrovac, de Detruskia et de Sauvadok).
Munitions : 6,8mm x 43mm SPC-GP Imperia.
Masse (vide) : 3,8 kilos.
Masse (chargé avec un chargeur de 30 cartouches) : 4,1 kilos.
Longueur : 787 mm, 914mm avec le suppresseur.
Longueur du canon : 388 mm.
Cadence de tir : 750 coups par minute.
Vitesse initiale en sortie de bouche : 950 mètres par seconde.
Portée pratique : 600 mètres pour les organes de visée, 1000 mètres sur le plan balistique.
Portée maximale : 2900 mètres.
Capacité de tir : Chargeurs de 30 ou 70 cartouches
Mode d’action : Piston à court trajet avec boulon rotatif.
Variantes : S-ESH (canon adapté au tir de munitions subsoniques de 6,8mm (balles non-téléscopiques, matériau hybride polymères et surface métallique), suppresseur intégré) ; Colt-ESH (version compacte avec un canon raccourci, crosse avec amortisseur en caoutchouc, adapté au combat urbain ou pour les unités d'arrière-garde) ; DMR-ESH (version DMR capable d'être opérationnel au combat à courte portée comme au tir à moyenne ou longue distance, tire des munitions de 6,8mm x 43mm Creedmoor-SPC avec une plus longue portée balistique (1200 mètres contre 1000 mètres de la version standard), une trajectoire plus plate qui offre une meilleure précision à longue distance et une meilleure puissance d'arrêt à longue distance avec une énergie à la bouche de 3000-3500 joules).
Équipements utilisables : Lunette x3 ou x4, grenade à fusil (à fragmentation, chimique ou fumigène, 340 mètres de portée), lance-grenades portable, viseur à réflecteur, bipied, poignée, baïonnette de combat, bandoulière et suppresseur. De manière plus globale, l’arme est équipée de rails Picatinny qui permet la mise à disposition d’une flopée d’équipements (lunettes de visée, torches, lance-grenades de 20mm, etc.).
Une des caractéristiques principales du ESH-14 provient surtout de sa capacité à tirer une munition bien spécifique encore peu utilisée sur les champs de bataille et pourtant avec un véritable avenir devant elle, la munition téléscopique. Le postulat des équipes de recherche du groupe Estan-Zbroya était simple : il fallait une munition qui était naturellement et balistiquement plus performante que la plupart des munitions standardisées actuelles (typiquement le 5,56, le 7,62 ou encore le 5,45 et le 7,92) et qui pouvait en même temps être bénéficiaire d'une innovation balistique qui permettrait à terme de rendre les munitions tirées par les armes estaliennes plus efficaces contre tout ce qui pourrait actuellement exister dans les armées étrangères. C'est là que vint l'idée de la munition télescopique. Le concept de celle-ci est simple : contrairement aux munitions traditionnelles où l'ogive de la balle déborde de la douille par l'avant et où la douille est faite en plomb et en laiton, la balle télescopique encastre le projectile de la balle à l'intérieur de la douille qui est en polymère renforcé plutôt qu'en laiton. Comment est composé concrètement une balle télescopique ? On retrouve le projectile en lui-même en plomb ou en acier qui est recouvert d'une enveloppe en cuivre (ce qui réduit l'usure du canon et améliore la balistique terminale en sortie de bouche du canon) en forme allongée afin de minimiser la résistance à l'air et donc améliorer la perforation de la balle ; le propulseur qui se compose d'un mélange de nitrocellulose et de nitroglycérine afin que la poudre contenue dans la balle ne produise aucune fumée, le propulseur est enveloppé autour de balle pour permettre une combustion uniforme au sein de l'étui au moment du tir ; la douille qui constitue une enveloppe autour du projectile qui est composé de polymère renforcé (plus léger que le laiton) en forme cylindrique et bien plus compacte ; enfin une simple amorce en fulminate de mercure. Il est à noter que la munition est scellée afin de protéger la poudre propulsive de l'humidité et tout autre contaminant potentiel pour permettre une combustion fiable de la munition une fois en chambre. Le polymère étant naturellement un matériau isolant contre la dissipation thermique, il permet une isolation thermique qui protège la munition des risques d'auto-allumage ou de dégradation thermique des composants internes.
Une telle munition comporte tellement d'avantages sur le plan balistique et opérationnel. La munition est bien plus compacte que les munitions traditionnelles, ce qui fait que chaque cartouche occupe un volume d'espace plus restreint et est plus légère au transport ce qui permet aux fantassins d'emporter plus de munitions sur eux pour un poids similaire à des munitions traditionnelles en plomb et laiton. Les performances balistiques d'une telle munition sont également hors normes, la combustion interne de la munition se produisant de façon plus uniforme ce qui permet une pression constante et un vol plus stable de la balle une fois en sortie de bouche ce qui améliore grandement sa précision. La vitesse initiale n'en est que meilleure pour plusieurs raisons : la poudre propulsive entourant entièrement le projectile, la combustion au tir est plus homogène et rapide ce qui créait un effet de chambre plus efficace où la pression des gaz est plus efficiente ; les grains de poudre utilisées dans les munitions télescopiques sont plus fins et améliorent donc la vitesse de combustion, ce qui est déterminant dans l'amélioration de la vitesse de sortie en bouche d'une munition ; la forme cylindrique de la douille réduit le volume mort, c'est-à-dire l'espace non utilisé, dans la chambre de l'arme ce qui permet une plus grande expansion des gaz à l'intérieur de celle-ci et donc une meilleure transmission de l'énergie au projectile, la pression y est donc maximisée dès l'allumage de la poudre ; la munition étant scellée, elle ne faut pas face aux fuites de gaz durant le tir ce qui améliore significativement la vitesse de la balle (la fuite de gaz est un problème récurrent aux armes semi-automatiques utilisant le gaz du tir pour donner de la puissance à la balle, une partie des gaz étant réorienté pour permettre à la prochaine balle d'entrer dans la chambre, un problème qu'on ne rencontre pas dans les fusils à verrou par exemple ce qui explique leur plus grande puissance). Parmi les autres avantages de la munition, on retrouve évidemment la réduction de son poids ce qui permet aux armes alimentées d'être moins lourdes pour un nombre identique de munitions. Enfin, les munitions sont étanches, ce qui permet aussi aux munitions d'être bien plus fiables dans des conditions géographiques restreintes. En bref, la munition fait presque l'arme en elle-même. Sans oublier que les munitions télescopiques sont bien plus simples à la fabrication et surtout moins chères pour l'industrie estalienne : le laiton nécessite une extraction et un raffinage minier avant d'être utilisable à la fabrication de munitions ce qui revient plus chère que la création de polymères par l'industrie chimique donc, in fine c'est une solution plus économe tout en étant largement plus efficace que ses concurrents sur le marché international. Quant au choix du 6,8mm comme calibre, il est assez évident compte tenu des caractéristiques balistiques officielles de l'arme (HRP : balistique du 6,8mm General Purpose) : 3100-3300 joules d'énergie cinétique, faible recul, vitesse initiale de 915-945 m/s, chute de trajectoire à 600 mètres donc déjà clairement plus efficace que le 5,56 et une puissance d'arrêt supérieure au 7,62. Dans les faits, le 6,8mm s'avère plus intéressant dans la pénétration, celle-ci étant plus apte à percer les protections balistiques modernes (tout en créant des cavités plus larges dans les tissus ce qui améliore la létalité de la munition) avec une portée et une précision plus fine sur de longues distances et avec une puissance d'arrêt bien plus importante que la plupart des munitions couramment utilisées. Et encore, ce ne sont que les caractéristiques balistiques du 6,8mm lorsque le projectile est dans une cartouche traditionnelle en laiton, elle ne sera que meilleure dans l'emballage télescopique de la munition Imperia. D'un point de vue strictement logistique, cela permettra de mettre un terme dans l'Armée Rouge le casse-tête régulier entre le 5,56 et le 7,62 qui compose la majorité des armes du XXe siècle de l'Armée Rouge. Notons enfin qu'il existe deux versions du 6,8mm dont une utilisée pour la version standardisée et une autre adaptée au tir à longue distance pour la version DMR, qui surpasse largement la précision et égale la portée du 7,62.
Même si on peut penser que la seule innovation se situe dans la munition en elle-même, l'ESH-14 reste tout de même une bonne arme elle aussi dans son ensemble. Structure bullpup plus adaptée aux combats actuels en combat urbain, combat en forêt et très polyvalent pour être utilisable autant en combat rapproche qu'à longue distance, l'arme est plus compacte que ses concurrents. L'arme est faite en polymères de type ABS er nylon 66 qui sont tous deux des polymères très résistants aux chocs, faciles à trouver sur le marché et donc relativement peu chers à l'achat comme à la production. Le chargeur est réglé grâce à des boulons situées entre le chargeur et la chambre de l'arme, de telle sorte que le chargeur se retire automatiquement une fois la dernière balle tirée. Ce système de rechargement rapide fait gagner quelques précieuses secondes au fantassin estalien par rapport à ses adversaires, c'est un point de plus à l'ergonomie de l'arme au combat. Le chargeur de 30 cartouches est en structure bimétallique transparente, ce qui permet d'un simple coup d'œil au fantassin de savoir combien de munitions lui reste il. L'arme est ambidextre, la paroi séparant la chambre de l'extérieur — donc là où passe la douille lors de l'éjection — a pour but de ralentir l'éjection de la douille pour que la balle s'éjecte vers le bas ce qui rend l'arme entièrement ambidextre tout en réduisant au passage le recul de l'arme étant donné qu'aucun gaz n'est utilisé dans l'éjection de la douille, un système Blowback en somme. Toujours dans cet objectif de réduction du recul de l'arme, l'ESH-14 utilise un mécanisme à courroie fermée, c'est-à-dire que le percuteur est verrouillé en position avant jusqu'au moment où l'utilisateur appuie sur la gâchette ce qui permet une meilleure stabilité et donc une meilleure précision lors du tir étant donné que la culasse ne fait aucun mouvement avant le tir en lui-même ; c e système permet aussi de récupérer une partie de l'énergie du tir précédent qui est absorbée et dissipée dans des composants amortisseurs (ressorts et tampons) situés à l'intérieur de la culasse ; la culasse dispose d'une masse bien répartie qui minimise l'effet de recul, les mouvements mêmes de la culasse sont linéaires et réguliers afin d'y éviter les secousses et les mouvements brusques à chaque tir, ce qui réduit significativement le recul. Une baisse significative du recul permet de ce fait aux tireurs du ESH-14 de disposer d'une précision accrue lors des accrochages au tir soutenu et améliore le confort du tireur avec l'arme, ce qui réduit donc la fatigue du tireur lors d'échanges de tirs longs et soutenus.
Quant aux optiques, en plus des optiques standardisées, nous avons développés deux optiques spécialisées pour la courte et moyenne portée (qui seront principalement utilisées par les forces spéciales puis petit à petit, une fois les prix de production réduits et les processus de fabrication standardisées, pour l'armée régulière) ; et l'autre pour la longue portée. La première optique compte un ordinateur balistique intégré, une optique laser avec une portée de 1000 mètres, un grossissement qui va de x1 à x8, plusieurs capteurs atmosphériques, un filtre thermique, une couche anti-rayures assez conventionnelle et un mini-écran digital à matrice active sur le côté droit de l'optique permettant à l'utilisateur de savoir les informations nécessaires au tir comme la portée du vent, la munition tirée et la distance de tir — on est loin d'une assistance pour savoir où tirer précisément — distance qui est connue grâce au laser qui sert également de télémètre pour le logiciel intégré. Évidemment, cela ne s'alimente pas tout seul car l'optique dispose d'une autonomie totale de 72 heures et d'un rechargement pouvant aller au grand maximum de 2 à 3 heures selon l'état du câble d'alimentation utilisé. Chaque homme est sensé être équipé également dans son paquetage d'une batterie légère de rechange qui permet de donner 24 heures d'autonomie supplémentaire au matériel. L'optique n'est pas de type caméra. Ainsi, si le télémètre, l'écran digital et tout le matériel électronique n'a plus de batterie, la lunette conventionnelle marche toujours ce qui évite que l'optique devienne totalement inutile sans batterie. Enfin, pour la courte portée, au-dessus de l'optique principale, on trouve un viseur Réflex assez classique pour le coup. La seconde optique est quant à elle exclusivement utilisée pour de la longue portée. Globalement, rien ne change si ce n'est que l'optique ne dispose pas de viseur Réflex au-dessus et que le grossissement va de x1 à x12. Évidemment, ces optiques coûtent relativement chers et nous en sommes conscients. C'est pour cela que ces optiques seront distribués uniquement aux forces spéciales dans les premiers temps et l'armée régulière devra se contenter des optiques classiques.