09/08/2014
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[Économie] Agence Communale à la Reconstruction des Communes

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Agence Communale à la Reconstruction des Communes


Si les Communes Unies du Paltoterra Oriental sous officiellement dirigée par un gouvernement provisoire en charge d’organiser de prochaines élections et de permettre la mise en place des mesures de déradicalisation voulues par l’Égide Kah-tanaise, son absence de cohérence idéologique et son faible capital politique et de compétence le rend incapable de mener par lui-même l’ensemble des réformes et mesures de reconstruction nécessaires pour permettre le redressement d’une région sinistrée certes par la guerre, mais surtout par la gestion catastrophique de la Communaterra.

Ainsi, si l’Agence Communales à la Reconstruction est théoriquement censé chapeauter l’ensemble des efforts susnommés, l’important soutien kah-tanais dont elle jouit en fait l’organe le plus compétent du gouvernement provisoire et, par bien des aspects, le centre névralgique de ses opérations. Théoriquement indépendant et soumis aux directives du comité provisoire de transition (exécutif confédéral), ses cadres les plus importants sont des exilés revenant du Grand Kah et ses stratégies dépendent largement de l’aide économique kah-tanaise sans laquelle les Communes Unies n’auraient – selon la plupart des estimations – pas les moyens de se redresser correctement avant une à deux décennies d’intenses difficultés humanitaires.

Priorités actuelles de l’ARC :

  • Expansion de l’exploitation pétrolière.
  • Reconstruction des infrastructures routières et ferroviaires.
  • Réorganisation des fermes collectives.
Note Interne sur les Perspectives Économiques des CUPO

Salut et Fraternité.

Ayant pu mener un audit de l’ensemble des unités de production industrielles et agricoles du pays, et ayant pu faire suivre les résultats de cet audit aux organes de planification compétents, je suis désormais en mesure de vous faire parvenir mes premières conclusions quant aux perspectives économiques concrètes de nos communes.

Comme vous le savez la révolution, la guerre et la politique de terre brûlée menée par la Communaterra ont eut un impact délétère sur le tissu économique régional. Si l’organisation en chefferie du mouvement a empêché l’application homogène de ses politiques les plus destructrices, plusieurs constats généraux peuvent être émis concernant l’état des lieux économique des Communes Unies.

Ainsi, seules 27 des 150 unités de production industrielles recensées sont réellement en activité, représentant à peine 18 % du total. Les équipements en place sont largement obsolètes, avec un taux d'utilisation des machines de seulement 42 %, conséquence directe des destructions et des pénuries de matières premières. Environ 67 % des infrastructures industrielles ont été détruites, et plus de 60 % de la main-d'œuvre qualifiée, nécessaire au bon fonctionnement des unités de production, a été tuée, internée dans des camps ou a fui la révolution, créant une pénurie de techniciens et d'ingénieurs.

Le secteur agricole, pilier de l'économie nationale et de la sécurité alimentaire, est également en grande difficulté. Sur 8,5 millions d'hectares de terres agricoles, 40 % sont actuellement en friche, en grande partie en raison de la perte de fertilité des sols et de la destruction des systèmes d'irrigation. La production de cultures essentielles, comme le riz, le maïs et le manioc, ne représente respectivement que 40 %, 35 %, et 50 % des niveaux d'avant la Communaterra. La mécanisation agricole est quasiment inexistante, avec seulement 26 % des exploitations équipées de machines modernes, ce qui réduit considérablement la productivité. De plus, seulement 25 % des terres cultivées utilisent des semences améliorées, limitant encore les rendements. Nous ne savons à ce stade pas précisément ce qui est arrivé aux machines utilisées avant la révolution, nos camarades de la commission d’enquête sur les crimes komunaterranos estiment qu’ils ont pu être démontés afin de fabriquer des engins de guerre.

Cette situation expose les communes à des risques économiques et humanitaires majeurs. La faible production industrielle et l’insuffisance d’infrastructures agricoles limitent notre capacité à répondre aux besoins de base de la population et menacent sérieusement la stabilité de le confédération. Il est essentiel de réhabiliter rapidement les infrastructures critiques et de mettre en œuvre des programmes de formation pour revitaliser la main-d'œuvre et moderniser les méthodes de production.

Nous pouvons au moins nous féliciter du fait d’avoir un protecteur puissant : la majorité des problèmes auxquels est confrontée notre économique ne sont pas fondamentalement structurels et peuvent être réglés avec le soutien des kah-tanais. Les destructions engendrées par la guerre et la politique de la Communaterra peuvent, pour certains, être réglés via des campagnes de réorganisation simples, et le territoire occupé par nos communes jouit d’un sous-sol riche en ressources pouvant servir de base à une économique d’exploitation pouvant permettre à financer la modernisation et la diversification de notre industrie. Notre priorité doit cependant être de réduire au maximum notre dépendance aux aides étrangères, notamment concernant l’alimentation et les biens de consommation élémentaires.

La réponse que nous préconisons est la réorganisation pure et simple de l’intégralité du tissu agricole du pays en prenant pour bases les expérimentations menées dans le nord du pays par les commités autonomes de la garde républicaine.

Nous avons déjà fait le constat d’échec de la politique de collectivisation de la Communaterra, menée de façon brutale et inefficace via la déportation des citadins vers des fermes implantées sur des terres impropres à l’agriculture. Les disettes ayant caractérisé le règne de la Communaterra peuvent être mises sur le compte d'une irrigation largement défectueuse et d’une dégradation du taux de mécanisation de l’agriculture, liée aux saisies sauvages de matériel, à la réutilisation des tracteurs dans l’industrie militaire et à l’érosion des importations et production locales de pièces essentielles à l’entretien des engins agricoles. De manière générale, le régime ne voulait ou ne pouvait pas mener de compte rendu de ses productions, ni organiser de redistribution efficace, l’agriculture en Communaterra n’était donc pas tant réduite à un état primitif que soumise à un chaos organisationnel total et aux priorités militaristes du régime. Cependant une simple réforme de l’administration permettant une meilleure coordination des fermes collectives ne suffirait pas. Il faut briser les fermes collectives et les recomposer sous une forme communale en établissant un politique agricole distribuant un nombre d’hectare cohérent par paysan et finançant l’obtention par les communes d’outils modernes. Il faut reconstruire l’ensemble du système d’irrigation national : creuser des barrages et des canaux de façon cohérente. Pour revitaliser l'agriculture, un programme national de restauration des terres doit aussi lancer, ciblant les zones les plus touchées par la dégradation des sols. Ce programme inclura des initiatives de reboisement, d'amélioration des sols, et de réhabilitation des systèmes d’irrigation déjà évoqués.

Concernant l’industrie, il faut aussi le caractère rural de notre pays : si les petites unités de production ne sont pas adaptées à tous les secteurs industriels, nous pouvons nous inspirer du modèle Mährenien en facilitant l’apparition de coopératives familiales centrées autour des secteurs de la manufacture légère. Concernant les industries lourdes nous préconisons leur concentration des au sein de villes dédiées. Déménager les machines encore opérationnelles ne devrait pas poser problèmes et l’état actuel des infrastructures nationales nous permettrait de créer un triangle reliant Artopolis, Nekompromisa et Bastion, représentant l’intérêt de concentrer les administrations du gouvernement provisoire et des agences d’aide kah-tanaise et de se situer à proximité de zones rurales densément peuplées. Ces sites industriels doivent en priorité créer des emplois dans la transformation alimentaire, la production de matériaux de construction, le textile, et la création de pièces mécaniques et d’engins utiles aux industries légères et aux communes agraires. Ces secteurs sont essentiels pour répondre aux besoins de base de la population et pour soutenir la reconstruction des infrastructures. Pour atteindre ces objectifs, des investissements substantiels sont nécessaires, tant en capitaux qu’en technologies. Il faudra définir des sources potentielles de financement. Si l’aide kah-tanaise ou l’investissement par des zaibatsus est une possibilité, nous devons aussi trouver dès que possibles des canaux de financement autonomes.

C’est à ce titre que nous attirons votre attention sur le potentiel dormant que représente l'exploitation des ressources pétrolières et minières dont nous disposant, celles-là pouvant permettre d’assurer un revenu à long terme à notre Union. Un plan d'exportation bien structuré doit être élaboré, tenant compte des fluctuations du marché mondial et des dynamiques géopolitiques. À ce stade nous devons aussi considérer l’existence de cellules kommunaterannos dormantes et sécuriser l’ensemble des sites d’extraction et de traitement encore opérationnels, ainsi que ceux en mesure d’être rénovés et/ou modernisés.
Balber Elwand,
Commissaire à la Planification Économique


Réponse à vos conclusions préliminaires sur les perspectives économiques des Communes Unies
À l’attention du Commissaire à la Planification Économique, Balber Elwand
De la part de la Commissaire Supérieure, Iris Leonid Pavalanti


Salut et Fraternité, Commissaire Elwand,
Je tiens à vous remercier pour l’audit approfondi que vous avez réalisé et pour la clarté des conclusions que vous avez formulées. Je tenais à vous partager mon sentiment ainsi que quelques recommandations personnelles, visant à ce que la politique de l'ACR garde en tête la ligne générale de notre gouvernement.

La transformation des fermes collectives en unités communales plus autonomes est une évidence. Cela devrait permettre de redynamiser la production agricole, mais aussi de redonner aux paysans un sentiment de responsabilité et de propriété, crucial pour la revitalisation de nos terres. Noé Cazalla proposait d’autoriser la vente d’une part de leur production sur des marchés dédiés, je vous laisse recontacter le Consensus pour discuter de cette possibilité et de sa pertinence. La théorie classique stipule que la phase socialiste ne saurait être atteinte avant une révolution libérale amenant à la création de capitaux, notre situation actuelle nous impose de trouver des méthodes alternatives pour enrichir la communauté et lui donner un sens dans l'esprit général.

Concernant l’industrie, votre proposition de concentrer les activités dans des pôles urbains spécifiques, est pertinente. Si je comprends que cette centralisation facilitera la gestion des ressources limitées et optimisera les efforts de reconstruction, notre priorité est aussi de doter les Communes de vitrines de notre reconstruction. Ces villes ont été abandonnées, votre proposition devrait permettre de les repeupler. Cependant je veux aussi que nous envisagions au plus vite une politique concrète concernant le secteur du Service : il n'est pas ici question de créer de simples dortoirs d'ouvriers. La vie urbaine représente une opportunité importante, essentielle, même, dans l'esprit général de modernité et de technique qui guide cette révolution institutionnelle.

Concernant les coopératives familiales pour la manufacture légère, rien à redire. Stimuler l’économie locale tout en réduisant notre dépendance aux importations est capital.

L’exploitation des ressources pétrolières et minières, si elle est correctement gérée, représente effectivement une opportunité cruciale pour financer notre reconstruction. Je partage votre préoccupation quant à la nécessité de sécuriser ces ressources contre toute tentative de sabotage par les restes de la Communaterra et il va sans dire qu'un détachement de la garde républicaine vous sera confié, cependant je m’interroge sur la capacité de l’Agence à mener sa politique à bien sans de sérieux soutiens extérieurs. En dehors des kah-tanais il n’y a hélas pas de pays ou d’entreprises fiables pouvant nous assister sur le plan technique. J’ai demandé à l’Extérieur d’étudier toutes les possibilités alternatives, nous devons maintenir un certain degré d’indépendance. Vous avez au moins mon accord préliminaire pour fonder une agence ou une commission dédiée à la question pétrolière.

Quoi qu'il en soit, le soutien kah-tanais sera crucial dans cette phase, mais nous devons œuvrer à développer notre autonomie économique si nous souhaitons assurer la pérennité de notre confédération. Vous les remercierez cependant de ma part, leur aide est très précieuse - et appréciée comme telle.

Vive notre Révolution,
Iris Leonid Pavalanti,
Commissaire Supérieure
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