09/08/2014
17:06:00
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[Armée] Commissariat à l'Intégrité Territoriale

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Commissariat à l'Intégrité Territoriale


L’un des objectifs présentés par les forces armées du Grand Kah et les services d’intervention de l’Égide durant la guerre ayant opposé l’Union et la Communaterra était le démilitarisation de cette dernière. Si on pouvait s’attendre à ce que ce désarmement se prolonge une fois une autre administration implantée dans la région, et si les plans préparés par les leaders kah-tanais étaient en effet des plus ambitieux sur la question, le résultat final est assez différent et pourrait se résumer ainsi : la Communaterra a été désarmée, les Communes Unies ne sont pas la Communaterra. Cela, en grande partie, grâce au contexte d’apparition des dites communes unies et au travail de sa Haute Commissaire.

Nommée à la tête de Riĉaĵlando après l’assassinat de son ancien leader Alexandre Verlumino, Iris Leonid Pavalanti y organisa activement sa survie afin de se prémunir contre une éventuelle tentative de l’éliminer à son tour et organisa pour se faire un important dispositif de contre-espionnage ainsi qu’une Garde Républicaine, milice élevée depuis les cendres des anciennes structures modérées de la Communaterra. Au moment de la guerre, cette milice opposa une défense symbolique au Grand Kah jusqu’à ce que ce dernier accepte la reddition de la zone puis, après un important lobbying de la part d’Iris, accepte d’intégrer des éléments parmi les plus sûrs de la Garde aux efforts militaires, en qualité d’Auxiliaire. Cette participation de la garde fit passer le conflit d’invasion par une entité gouvernementale étrangère à une guerre civile voir, selon les termes de plus en plus en vogue dans le parlé officiel du pays, une nouvelle guerre civile. Organisant l’occupation des zones, la Garde Républicaine délesta celle du Grand Kah d’une partie de ses missions d’occupation et, quand il fut temps pour cette dernière de rentrer au pays, arriva à maintenir son existence en justifiant de sa fidélité au nouveau régime, de sa participation à la guerre contre la Communaterra et en jouant habilement sur la lassitude de la Convention Générale kah-tanaise, laquelle ne souhaitait pas garder une part trop importante de son armée mobilisée trop longtemps. En d’autres termes, la Garde Républicaine et un contingent de la Garde Communale Kah-tanaise coexistent désormais sur le sol de la Communaterra. Ce n’est cependant pas tout : les objectifs de démilitarisation de la Communaterra se sont rapidement heurtés aux difficultés matérielles d’un désarmement efficace de la population, laquelle conserve depuis la (première) révolution d’importants stocks d’armes et de munition et ayant été organisée en milices de diverses importances durant le quelques années d’existence de la Communaterra. Ainsi, si une branche de l’Égide – intégrée au gouvernement national sous la forme du Commissariat à la Paix et à la Réconciliation – se charge de désarmer les milices et de participer à la déradicalisation de la région, il n’était pas possible de mener à bien cette politique avant la mise en place d’un gouvernement provisoire, signifiant par la même que celui-ci pouvait voir ses politiques soumises à une opposition potentiellement armée et musclée.

La solution proposée par Ehara Kagami, en charge du commissariat, fut de cannibaliser les milices les plus importantes et de permettre la dépolitisation progressive des forces armées en conditionnant le soutien matériel des industries militaires gouvernementales à leur professionnalisation et intégration au sein de la Garde Républicaine. Cette politique permis de recenser une part importante des milices d’auto-défense ou partisanes et de commencer à organiser l’apaisement du pays en organisant leur intégration au sein d’une Garde Républicaine de plus en plus centralisée. En cas de conflit militaire ou de troubles armés, le Gouvernement Provisoire peut maintenant s’appuyer sur un important maillage de groupes armées locaux, répondant au moins nominalement aux instructions du Commissariat à l’Intégrité Territoriale. Les habitudes prises durant la révolution ont cependant la vie dure et l’une des missions du Commissariat est de profiter des rivalités et du factionnalisme des milices pour éviter que ces dernières n’essaient d’influer sur la politique nationale ou de leur région d’implantation. Pour se faire, les enquêteurs de l’Égide ont été déployés en qualités de surveillants, accompagnant des officiers politiques regroupés au sein de l’Escadron, force motorisée dont la principale caractéristique idéologique et l’obéissance totale à la Haute Commissaire.
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