29/03/2015
04:53:30
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[Terminé] Rencontre Altarie Rasken

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Cela faisait maintenant près de 20 longues années qu’aucun des dirigeants des États de la Confédération de Kresetchnie n’avait foulé le sol raskenois. Les troubles qu’avait subis la Confédération entre 1994 et 1998 avaient interrompu net toute relation diplomatique. Mais cela appartient désormais au passé, car l'Altarie vient de retrouver son dirigeant légitime, qui avait été chassé du pouvoir en 1998 par une république factice. Pendant les années où le prince d'Altarie, Ron-Gustav II, avait été écarté de force du pouvoir, le seul réconfort qu’il reçut fut celui de Rasken, qui apporta son soutien au dirigeant déchu. Au fil des années, le prince d'Altarie en vint à aimer profondément Rasken et à se lier d'amitié avec l'actuel empereur raskenois, Stanislav.

En ce jour de février, il faisait froid. L’aéroport d’Eberstadt voyait un nombre incalculable de personnes aller et venir : certains partaient en vacances, d'autres cherchaient juste un peu de chaleur. Une journée banale en somme, à un détail près : le nombre d’agents de sécurité était inhabituel. Les voyageurs se disaient que la sécurité avait dû être renforcée, et c’était le cas, mais la plupart d’entre eux n’en connaissaient pas la raison.

Sur la piste 3 de l’aéroport, un homme se tenait debout. C’était l’empereur raskenois, Stanislav Schützenberger, qui, malgré le froid et l’insistance de son entourage ainsi que celle de sa garde rapprochée pour qu’il reste au chaud dans le bâtiment principal, était déterminé à attendre la personne qu’il considérait comme un ami.

Aux alentours de 10 heures du matin, par une température de -6 degrés, l’avion du prince d’Altarie, Ron-Gustav, se posa et se gara juste devant Stanislav. À peine descendu de son avion, Stanislav alla saluer son homologue.


Stanislav Schützenberger – Comment allez-vous, très cher ? Sortir de la retraite a dû vous revigorer, n’est-ce pas ?
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Ron-Gustav II était heureux de revenir à Eberstadt. De ce qu'il voyait depuis l'avion, point grand chose avait changé depuis sa dernière escapade à Rasken. Même si le froid touchait déjà l'intérieur de l'avion, cela ne le changeait pas tellement de l'Altarie.

Lorsqu'il se posa enfin sur l'aéroport de la capitale, il était enchanté de voir l'empereur de Rasken l'attendre dehors, malgré le froid. "Quel dirigeant ferait ça ?" pensa t'il en critiquant intérieurement la défunte république d'Altarie. Lorsqu'il posa enfin un pied à terre, Stanislav l'aceuillit alors chaleureusement, et Ron-Gustav II s'empressa de répondre souriant :


Ron-Gustav II - "Mon cher ami, je vais pour le mieux. Jamais je n'aurai cru possible le fait de retourner sur le trône !

Il se mit à rire...

Ron-Gustav II - "Et oui, mes vieux os ont pris un coup de jeune avec toute l'intendance à effectuer avec le nouveau gouvernement, si vous m'aviez vu !

Le prince d'Altarie serra alors la main de son interlocuteur et ami avant de continuer :

Ron-Gustav II - "Mais bref, nous divaguons je pense, mon cher ami, par quoi nous commençons ?
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Stanislav Schützenberger – Et si nous commencions par nous rendre dans un endroit plus chaud ? Non pas que le froid me déplaise, mais ce sera plus agréable pour la rencontre, vous en conviendrez.


Après cela, la délégation altarienne suivit ses homologues raskenois dans les voitures gouvernementales jusqu’au palais impérial, où devait se dérouler la rencontre. Une fois arrivés sur place, les représentants altariens furent guidés jusqu’à la salle de réunion.


Stanislav Schützenberger – Il fait meilleur, vous ne trouvez pas ? Enfin bref, entrons dans le vif du sujet, mais avant, j’aimerais vous poser une question, si vous le permettez. Quelle est la situation avec la Rache actuellement ?
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Ron-Gustav II - "La Rache actuellement domine toujours une bande de territoire nous appartenant légitimement, à la frontière nord-est de l'Altarie. Bientôt, une partie de nos forces vont s'engager dans la reconquête afin de reprendre ce que la république n'a point voulu reprendre, c'est à dire nos territoires. Celle-ci se déroulera lorsque le Gouvernement Hotsalien tirera le feu vert. Je reconnais que vous n'êtes pas en bon termes avec ceux-ci, cependant nous devons, en temps que membre de la Confédération Kresetchnienne, paraitre aux côtés de nos alliés de toujours et enfin porter un coup de grâce à nos ennemis de toujours.

Il est grand temps pour nous de reprendre nos territoires légitimes volés par des monstres, des terroristes qui ne recherchent que la mort et le chaos. Nous allons les repousser, quitte à les emmener en Tcharnovie. Par ailleurs, sans vouloir vous détaillez plus que cela le plan de reconquête, cette dernière est impliquée dans notre projet.

Vous avez d'autres questions ?"
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Stanislav Schützenberger – Non, je n’en ai pas d’autre. Même si ce n’est pas le seul sujet que je voulais aborder avec vous, c’était le principal. Je partage la même vision que vous : cette organisation terroriste qui occupe vos terres n’a que trop duré. Je pense que vous avez été informés que Rasken surveille le couloir de Raslavie et au-delà au moyen de drones. Pour être franc avec vous, jusqu’à récemment, nos forces armées se préparaient à un plan d’action pour envahir les territoires occupés par les terroristes de la Rache. En cause, l’inaction de l’ancien gouvernement hotsalien ainsi que celle de la République. Ne voyez pas là une volonté d’expansion ; les territoires libérés de ces terroristes auraient bien entendu été rendus immédiatement une fois les combats terminés.

Maintenant que l’ancien gouvernement hotsalien a été remplacé, le nouveau semble enfin vouloir procéder à la reconquête de ses territoires. L’opération Sturmbrecher est donc annulée ou, du moins, retardée en fonction des si les forces hotsaliennes arrivent à avancer ou pas. Cependant, j’aimerais tout de même vous apporter mon aide, non pas en lançant une invasion terrestre comme cela était prévu, mais par le biais de frappes aériennes et d’artillerie depuis le territoire raskenois. Si vous êtes d’accord, je pourrais même vous envoyer un bataillon d’artillerie Alastor sur votre territoire pour vous aider dans l’avancée de vos troupes terrestres.
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Ron-Gustav II - "Vous m'en voyez ravis de voir que nos idéaux coordonnent !

Pour ce qui concerne votre proposition, bien que le gouvernement Kresetchnien serait contre, je tiens à venger mes hommes et femmes morts aux combats ! Alors j'emploierais toutes les forces possibles ! J'accepte donc votre proposition. L'heure n'est pas aux vielles querelles d'invasions. Cependant, j'aimerais souligner notre désir de voir vos forces tout de même partir de Grandebourg.

Partir de ce territoire permettrait de potentiellement se lier de nouveau au gouvernement de Kresetchnie, et ainsi permettrait la naissance de nouvelles relations diplomatiques qui détruiraient la vision de l'ancienne terrible guerre de 1994. J'ai espoir en vous et à ce que votre règne marque le début de la libération de Gradenbourg et pourquoi pas le début de nouvelles relations avec les états Kresetchniens ! "
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Stanislav Schützenberger – Vous m’en voyez désolé, mais je crains de ne pas pouvoir accomplir votre souhait, ce n’est pas aussi simple. Il faut aussi que vous nous compreniez : la majorité des Raskenois considère le Gradenbourg comme faisant partie intégrante de Rasken, une bonne partie des Raskenois possède de la famille là-bas, j’ai moi-même des cousins éloignés là-bas. Une bonne partie de la population de l’AMG est même composée en grande partie de descendants de Raskenois. De plus, même si c’est très égoïste de dire cela, c’est la vérité : Rasken a énormément investi d’argent dans cette zone, rien que pour mettre à niveau les infrastructures et moderniser l’économie. Rasken a investi plus de 12 milliards de sleck (24 milliards d’euros) depuis 20 ans et chaque année, nous investissons encore 500 millions de sleck (1 milliard d’euros) dans tout l’AMG. De plus, même si je pense que vous n’allez pas me croire et aussi surprenant que cela puisse vous paraître, la population ne veut pas que nous partions. Elle a encore en mémoire la situation d’il y a 20 ans : famine, chômage de masse, criminalité et surtout l’Hotsalien qui ne lève pas le petit doigt pour les aider. Enfin bref, quand elle compare avec la situation d’aujourd’hui, elle se dit que c’est grâce à Rasken que la situation s’est améliorée. Au moins une fois par an, l’AMG reçoit une pétition signée par des dizaines de milliers de personnes pour demander le rattachement total de l’AMG à Rasken. Si nous recevons ces pétitions, c’est parce que la population nous fait confiance, et je ne veux pas trahir cette confiance.

J’aurais une autre question aussi : est-ce que vous croyez en l’auto-détermination des peuples ? Si oui, si un jour il y avait un référendum qui demande si l’AMG doit rejoindre Rasken et que le oui l’emporte, accepteriez-vous ce choix ?
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Ron-Gustav II regarda son interlocuteur avec une mine triste. Gradenbourg n'avait plus aucune chance de redevenir Kresetchnienne, cela était sûr. Cependant, il changea vite son expression lorsque l'empereur Raskenois parla d'un référendum. Le prince d'Altarie avait toute sa confiance et avait appris à connaitre Stanislav, et il croyait alors fermement que celui-ci allait se conditionner à cette idée si elle se concrétisait... Bien qu'il cachait ses doutes envers cette décision, ces premières années de règnes ressurgissant de ses pensées pour lui rappeler que la fidélité de la parole d'un Homme dépend seulement de son bon vouloir.
Après que l'Empereur Raskenois eu terminer sa réponse, Ron-Gustav II dit :


Ron-Gustav II - "Il est compréhensible que l'argent déversé dans cette entreprise d'industrialisation de Gradenbourg, s'il était finalement abandonné d'une certaine manière, serait catastrophique pour Rasken cependant je vous demande, avec tous les honneurs que je vous doit, pourquoi les Gradenbourgeois ont rejoint la Confédération ?

Autrement, en ce qui concerne le référendum, je suis tout à fait heureux d'apprendre que vous hypothétisez d'en faire un. Vous avez toute ma confiance pour le faire appliquer, quel que soit la décision populaire. Je suis de ces hommes qui souhaitent plus que tout à l'autodétermination des peuples. Cependant, une question me taraude l'esprit : Si Rasken annexe totalement le Gradenbourg, Que pensera la Kresetchnie ? Je pense que cela pourrait être pris comme une déclaration de guerre, bien que cela fut fait sur décision du peuple. Je connais trop bien la politique de la confédération, auquel mes ancêtres ont rejoint il y a de cela des siècles. Le peuple ne choisit pas son destin dans les Belkariem, c'est hélas une vérité tragique. Ainsi, j'aimerais savoir dans ce cas quel serait votre réaction. "
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Stanislav Schützenberger – Pourquoi le Gradenbourg a-t-il rejoint la Confédération ?
Je pense qu’il y aurait mille et une réponses à cette question. Cependant, je crois que ce qui a motivé ce choix à l’époque est semblable à celui des autres membres de la Confédération. C’était une époque de chaos indescriptible, de guerres de tous côtés, et de petits États cherchant à assurer leur protection. L’émergence d’une Confédération dans une telle situation n’est donc pas une surprise. Toutefois, bien que je n’en aie pas connaissance personnellement, je pense qu’au moment de la création de la Confédération, il avait été convenu qu’aucun État ne posséderait de suprématie sur les autres, et que chaque membre aurait le même poids. Or, aujourd’hui, ce n’est plus ce que nous observons. Que représente la République d’Hotsaline aujourd’hui, 80 ou 90 % du PIB de la Confédération ? Ce n’est peut-être pas votre analyse, mais à mon avis, actuellement, les décisions de la Confédération passent en grande partie par celles de l’Hotsaline. Aujourd’hui, il n’existe plus de contrepoids à cette république dans cette Confédération, qu’il soit économique ou militaire, depuis 1994, étant donné que l’armée de la Confédération dépend maintenant de celles de ses membres.

Pour ce qui est de l’annexion, Il est vrai que si l’on organisait un référendum proposant l’annexion unilatérale du Gradenbourg et que celui-ci était remporté par le "oui", il y aurait de grandes chances que la Confédération, ou au moins l’Hotsaline, déclare la guerre à Rasken. Cependant, si cette situation devait se présenter, notre politique ne changerait pas : l’armée Raskenoise protégerait ses citoyens. Nous n’avons pas reculé par le passé, et ce n’est pas aujourd’hui que nous commencerons. C’est en grande partie pour cette raison que nous ne voulons pas annexer le Gradenbourg : cela risquerait de déclencher une nouvelle guerre, ou plutôt de relancer celle qui est en sommeil depuis 1995, étant donné qu’aucun traité de paix n’a été signé à l’époque.
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Ron-Gustav II - "Entendu, je comprend. Autrement, avez vous d'autres sujets à aborder ? Je serais curieux de les entendre..."
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Stanislav Schützenberger – Oui, bien entendu, même si la situation en Kresetchnie était le sujet principal, ce n’était pas le seul. Un autre sujet que j’aimerais aborder est la reprise des échanges économiques entre nos deux pays, et en particulier un projet que ma nation et d’autres pays membres de l’UEE souhaitons mener à bien. Vous n’êtes pas sans savoir que nos deux pays sont reliés depuis très longtemps par un petit oléoduc qui, jusqu’en 1994, servait à évacuer le léger surplus de production pétrolière Raskenoise. Bien entendu, le projet dont je parle ne consiste pas simplement à rouvrir ce pipeline.

Le projet, que nous avons pour l’instant baptisé projet Elysium, vise à créer un immense réseau de transport de marchandises à travers les nations membres de l’UEE sur le continent. Selon les premières ébauches, le tracé devrait commencer en Antérinie, remonter jusqu’à Valinor, puis se diriger vers Rasken. Ensuite, le trajet devrait passer par la Tcharnovie pour finir à Karty. Cependant, comme vous le savez, Rasken n’a pas de frontière directe avec la Tcharnovie, c’est pourquoi j’aimerais que l’Altarie se joigne à ce projet.

Ce projet viserait à construire une autoroute de grande capacité, des lignes de chemin de fer, ainsi que l’un des plus importants réseaux de pipelines au monde, afin d’acheminer divers fluides comme le pétrole, le gaz, ou même du CO2, dans le but de réduire les émissions des pays participants à ce projet.
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Ron-Gustav II écoutait attentivement ce que disais son interlocuteur et il était plutôt étonné de la proposition de l'empereur raskenois. Ce projet serait tout à fait bénéfique pour l'Altarie, sur tous les points. Ainsi, il répondit :

Ron-Gustav II - "Votre proposition m'honore beaucoup mon ami. l'Altarie n'a que peu bien d'importance dans cette région tourmentée qu'est les Belkariem, ainsi, je ne peux refuser votre proposition qui pourrait, s'il se réalisait, beaucoup apporter à mon pays. Ainsi, j'aimerais savoir si la Kaulthie des Altars pourrait disposer d'un certain pourcentage de la marchandise transitant dans les pipelines passant en Altarie ?

Egalement, pour la construction de chemins de fer et de routes, je n'y suis en aucun cas contre, je serais même enchanté de pouvoir assister à une rénovation des routes de transports d'Altarie, celle-ci datant bien de l'an 2000.

Avez vous quelque chose d'autre à rajouter ?
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Stanislav Schützenberger – Le projet n’en étant qu’à ses débuts et Rasken n’étant pas le seul décideur, je préfère ne pas trop m’avancer. Cependant, je peux déjà vous dire que l’Altarie bénéficiera d’un tarif préférentiel pour le pétrole Raskenois. De plus, même si vous n’obtenez pas ce que vous me demandez, l’augmentation du trafic passant par votre pays sera très bénéfique. Les camionneurs pourront s’arrêter en Altarie pour se reposer, et les lignes de chemin de fer emmèneront certainement des touristes qui pourront faire escale dans la principauté pour admirer les paysages ou autres. De toute façon, lorsque nous officialiserons le projet, une grande réunion sera tenue, voire plusieurs, afin de discuter du projet en détail.
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Ron-Gustav II - "Je ne doute pas un seul instant de vos projets mon ami. J'ai suffisamment confiance en vous et à votre sincérité dans vos paroles. Dans tous les cas qui se profilent, l'Altarie accepte votre proposition."
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