12/02/2017
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Activités intérieures et vie quotidienne au Bajusid

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ACTIVITÉS INTÉRIEURES ET VIE QUOTIDIENNE DU BAJUSID



Paysages et société civile bajusids

SOMMAIRE


HISTOIRE
ARMEE
  • Groupe de combat, Armée Républicaine du Bajusid, article
BIOGRAPHIESOCIETE
  • Les célébrations du renouveau “Al-Badî” (البديع), article
ECONOMIE
  • 2014 - La résurgence de l'artisanat bajusid, article
  • La culture de la pistache, spécificité et opportunité du Bajusid, article
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HISTOIRE


Drapeau du Bajusid

Drapeau du Bajusid
Longtemps rattaché au Kronos et à son drapeau rougeoyant, la région du Bajusid a depuis entamé un virage à 360° pour recouvrir son ancrage culturel.

Symbole de tout un peuple, le drapeau est indubitablement ce qui sépare une nation d'une région géographique. Dans son processus d'indépendantisation à l'égard du Kronos afaréen, métropole coloniale historique du Bajusid depuis le XIIIe siècle, ce dernier pouvait difficilement en faire l'impasse. Dans cette optique a donc débuté la réflexion d'un groupe de travail, mandaté par le gouvernement de transition post-indépendance, pour que soit conçu et imaginé un drapeau iconique de la région et de l'Histoire du Bajusid. Le fruit de cette réflexion a permis la mise en place d'un premier drapeau régional et désormais inhérent au Bajusid.

Le dromadaire, une figure caractéristique de la faune d'Afarée du Nord.

La première des étapes portées autour de cette réflexion a consisté à marquer l'ancrage culturel et identitaire du Bajusid, région d'Afarée du Nord. Et à ce titre, si le gouvernement du Bajusid se laisse encore le temps de voir comment doivent évoluer les trajectoires spirituelles ou encore le régime politique définitif du pays, faisant de facto l'impasse sur les représentations religieuses, politiques ou même héraldiques, il lui est néanmoins permis de concéder le fait selon lequel la faune et la flore restent en tout temps immuables à la région.

De ce constat des plus élémentaires, il a donc été choisi de retenir une figure de la faune ou de la flore locale, pour caractériser dès à présent et indépendamment des orientations futures, l'identité première du Bajusid. Mais même encore à ce stade, il faut reconnaitre que le choix reste encore bien large, à commencer par la sélection d'un élément de la faune ou de la flore. Si les éléments de la flore locale ne manquent pour certains pas de panache, à l'instar du palmier, de l'olivier ou du chêne, nous pouvons tous tomber d'accord sur le fait qu'ils caractérisent encore assez mal le périmètre géographique destiné à l'Afarée du Nord. Pire encore, ils constituent des symboles partagés avec différents espaces géographiques, différents continents, à commencer par celui de l'Eurysie, où le colon kronien se trouve.

De cette analyse a donc définitivement été écarté la sélection d'un élément de flore pour icône du Bajusid. Un point d'autant plus défendu que les intellectuels associés au groupe de travail préféraient la sélection d'un élément de faune pour donner plus de crédit à l'esprit du Bajusid et du peuple qui y vit. Mais passée cette première sélection, la faune du Bajusid et d'Afarée du Nord est encore bien vaste pour désigner avec simplicité l'animal emblématique pour la région.

Fennecs, ibis, macaques, camélidés, hyènes rayées, gazelles, etc... chacun des animaux endémiques de la région est passé à la loupe des intellectuels pour leur permettre la meilleure sélection possible. Mais définissant au mieux la résistance physique et mentale face à l'adversité des éléments naturelles, le voyageur qui se cherche au travers d'un long périple proche du pèlerinage ainsi que le sentiment d'appartenance à ses semblables, le dromadaire vint naturellement apparaitre comme le profil tout désigné pour cocher les cases attendues à l'arrivée. C'est donc au terme de ce travail argumenté, qu'a été retenu le dromadaire pour emblème national du Bajusid, le faisant naturellement apparaître dans la conception d'un drapeau national.

Géométrie et couleurs

Outre l'animal retenu pour marquer la culture du Bajusid, le groupe de travail a également souhaité adressé un clin d'oeil à l'Histoire en ajoutant deux vecteurs horizontaux, au dessus et en dessous de l'icône pour littéralement tracer une voie au travers du dromadaire qui se fait ici l'incarnation du Bajusid. Par cette mise en scène, les intellectuels entendent rappeler l'impérieuse nécessité du Bajusid, à tracer sa propre voie, sous entendez par là, une voie indépendante du Kronos, une voie fait par une réappropriation culturelle de son pays. Un pied-de-nez adressé à tous les penseurs, de l'intérieur et de l'extérieur du pays, qui identifieraient un retour sous le giron kronien comme une nécessité ou même une éventualité, eu égard à la situation économique du pays.

Conjointement aux formes, le choix des couleurs n'est également pas anodin. Avec un blanc et un noir sous une approche claire & obscure, le choix du groupe de réflexion s'est en effet porté sur un contraste indiscutable des éléments donnant forme au drapeau. Un contraste destiné à renforcer le message véhiculé sans connoter politiquement ou religieusement le drapeau dans sa forme, s'il avait été question de retenir le rouge ou encore le vert pour mettre en scène les éléments du drapeau.
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ARMEE


Le groupe de combat - Armée républicaine du Bajusid.

Soldats et blindés de l'armée républicaine du  méhariste
Avec une monture pour seul moyen de locomotion, les unités de reconnaissance méharistes peuvent tenir leur rôle dans la surveillance et le parcours quotidien des espaces territoriaux "sensibles".

Le groupe de combat de l'armée républicaine du Bajusid est une formation mécanisée minimaliste, qui combine des éléments blindés, d'infanterie avec ou sans équipements antichars, pour porter une puissance de feu au plus près de la ligne de front et avec une certaine autonomie en situation de combat. Limitée en hommes et en matériels, l'armée du Bajusid est en effet contrainte de déployer des unités mécanisées avec peu d'armements, pour le compenser ensuite au moyen d'infanterie embarquée, équipée de mortier léger à main ou de lance-roquettes. Selon les conditions d'engagement envisagées par l'état-major, les véhicules blindés déployés peuvent se voir dotés d'armement antipersonnel ou antichar (ATGM).

Ses blindés et chars légers constituent ainsi, une force polyvalente partagée entre des missions de reconnaissance, d'appui-feu à l'infanterie ou de lutte antichars. Il est également nécessaire de rappeler que le caractère léger des blindés du Bajusid, permet un déploiement aisé, et si nécessaire au moyen d'unités aéroportées bien que l'état-major du Bajusid semble encore porteur de nombreuses lacunes dans le développement d'une force aérienne.

Les fusils d'assaut en dotation au sein de l'armée républicaine bajusid sont assez variés en ce sens qu'ils sont à la fois hérités de la période coloniale de la République communiste du Kronos et à la fois issus des donations étrangères, après la guerre de Leucytalée conduisant à la présence militaire d'une force coalisée avec à sa tête, les Provinces-Unies du Lofoten, la Fédération d'Alguarena et la République Directe de Banairah, trois états membres de l'Organisation des Nations Commerçantes.

Incapable en 2014 d'envisager des projections sur des théâtres extérieurs, l'Armée Républicaine du Bajusid cantonne ses forces dans une doctrine militaire défensive et peut par conséquent faire un emploi conjoint d'unités combattantes et de périmètres défensifs agrémentés de mines antipersonnel et antichar.

Ancrée dans une doctrine défensive et miniaturisée, les unités opérationnelles abritent en leur sein une échelle des grades assez large. A titre d'exemple, là où un sous-officier supérieur de l'armée fédérale d'Alguarena viendrait superviser une quinzaine d'hommes au sein de celle-ci, le sous-officier supérieur de l'armée républicaine du Bajusid s'en voit confier une douzaine seulement.

ORBAT d'une unité de combat mécanisée de l'armée républicaine du Bajusid
ORBAT d'une unité de combat mécanisée de l'armée républicaine du Bajusid (clic gauche pour agrandir).


Groupe de combat de l'Armée Républicaine du Bajusid

Unité d'infanterie mécanisée
  • 7 soldats professionnels,
  • 7 armes légères d'infanterie,
  • 1 véhicule de combat d'infanterie,
  • 2 lance-roquettes.

Unité d'infanterie motorisée
  • 6 soldats professionnels,
  • 6 armes légères d'infanterie,
  • 1 véhicule blindé léger,
  • 1 lance-roquettes,
  • 1 mitrailleuse lourde.

A retenir a écrit :
  • L'emploi de blindés légers et dotés d'un armement modulable selon la nature des missions à venir, permet des facilités d'emplois sur un théâtre d'opération.
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ECONOMIE


2014 - La résurgence de l'artisanat bajusid

Activités issues de l'artisanat bajusid
Eclipsé à tort, par le tapage fait autour des complexes chimiques des entreprises publiques kroniennes, l'artisanat surf aujourd'hui sur une notoriété nouvelle dont il s'est longtemps vu privé.

Le démantèlement des camps de travaux forcés abrités au sein des usines chimiques kroniennes d'Afarée, a rebattu les cartes de l'économie locale.
Longtemps tournée vers une production industrielle quantitative et standardisée par les critères de productivité communistes kroniens, l'économie du Bajusid avait donné la part belle aux complexes grisâtres et leurs cheminées fumantes, surplombant des structures bétonnées, persuadées de faire l'âge d'or du pays. Mais la présence de prisonniers politiques, dans les complexes de l'industrie chimique kronienne, a contraint au démantèlement desdites installations lorsque les forces coalisées de l'Organisation des Nations Commerçantes ont envahi les territoires kroniens d'outre-mer.

En libérant les prisonniers politiques en son sein, les forces coalisées de l’Organisation des Nations Commerçantes ont en effet privé d'une mains d'oeuvre (presque) qualifiée des infrastructures industrielles d'ampleur. Par ailleurs, les installations industrielles étant la propriété du soviet kronien, le renversement de son administration en Afarée du Nord a de facto renversé la direction de l'entreprise.

Un désastre diront les économistes tandis que d'autres y verront une opportunité, considérant la brèche ouverte par le démantèlement d'un complexe industriel qui mettait à bas les enseignements scolaires et la valeur professionnelle des actifs de ce territoire. "La présence de prisonniers politiques en Afarée, installés dans des camps de travaux forcés, venait inéluctablement priver les locaux d'emplois et tirer vers le bas, des jeunes étudiants qualifiés sur des filières techniques ou simplement volontaires pour apprendre... Dans ces circonstances, les filières d'enseignement techniques associées au milieu industriel ne trouvent plus preneurs en Afarée du Nord, au profit des filières autres technicités particulièrement celles associées au domaine artistique" s'était fendu de ces mots Joubair Toulali, ex-détenu d'un camp de travail de Yivan et aujourd’hui politiquement engagé dans la société bajusid.

Ainsi donc, dire que la présence de camps de travaux forcés au sein d'industries kroniennes a tué l'artisanat local est faux, car c'est au contraire la présence de ces usines fournies en main d'oeuvre par les services de la pénitentiaire de l'état, le manque de débouchés sur des postes en industrie pour les jeunes diplômés, qui a tourné ces derniers vers l'apprentissage des métiers de l'artisanat. Néanmoins, force est de constater que les investissements publics, jadis dédiés à l'entretien et au bon fonctionnement de ces complexes industriels, ont pu trouver un nouveau chemin, vers le développement des associations culturelles et des métiers de l'artisanat, deux facettes d'une même pièce à bien des égards. La redirection des fonds del 'administration kronienne, vers des actions et oeuvres culturelles, porteuses d'arts et de traditions,

L’indépendance du Bajusid, la fin d'une volonté d'effacement de la culture locale, sur l'autel sacrificiel communiste du régime kronien.
L'artisanat traditionnel au Bajusid s'est longtemps fait un vecteur culturel, chargé de porter des traditions et le savoir-faire historique d'une production limitée mais tournée vers la qualité et la durabilité. Avec l'essor du communisme, le soviet kronien s'était non seulement attaché à vendre un modèle économique uniforme à chaque structure de production mais également attaché à vendre une société où l'individu s'efface derrière la masse. Dans ce contexte, les productions artistiques et autres prouesses techniques individuelles, ne trouvaient plus la visibilité nécessaire à la promotion de leurs spécificités.

L'effondrement de l'administration communiste kronienne au Bajusid, a permis la création d'évènements culturels de proximité, destinés à favoriser l'étalage et la diffusion de certaines réalisations artisanales dont la beauté et la technicité d'ouvrage sont susceptibles de faire honneur à leurs auteurs et in fine la promotion de certains personnalités du monde artistique. Lorsque les autorités administratives du Kronos ont déposé les armes en Afarée du Nord, elles ont également mis fin à cette volonté d'harmoniser une identité nationale tournée vers la métropole et son passif révolutionnaire, émancipant du même fait les territoires d'outre-mer, leurs cultures locales et les spécificités annexes à celles-ci, notamment le savoir-faire artisanal.

Le désamour des populations pour les industries chimiques et autres complexes industriels nationalisés à jamais liés aux travaux forcés, profite au développement de l'artisanat.
L'emploi de camps de travaux forcés par le soviet kronien au sein de structures industrielles denses, a formaté dans l'inconscient collectif bajusid une image désastreuse des métiers de l'industrie, conduisant l'épuisement physique et mental de l'individu, avec cette idée d'y exercer un strict abattage du nombre, sans sens profond pour le travail réalisé. L'artisanat et les arts traditionnels, portés sur une production de qualité, ont alors constitué un échappatoire moral pour la valeur travail au sein du pays, redonnant un sens profond à la notion d'ouvrages et de réalisation. La capacité des uns à produire mieux et non davantage, est redevenu critère d'intelligence et de mérite, dans une société très marquée par le stakhanovisme et autres critères d'excellence par la productivité, voulus sous un modèle sociétal communiste.

Dans un contexte politique tendu, voulu par la décolonisation du Bajusid et la création d'une identité régionale forte, le développement de nouveaux rapports au travail favorise largement l'essor de l'artisanat et des arts traditionnels, leurs pratiquants voyant là une méthode efficace pour réaffirmer le marquage culturel d'un territoire nouvellement autonome, mais longtemps cantonné à se faire l'ombre de sa métropole. Si le virage emprunté en direction des métiers de l'artisanat peut sembler voulu, l’honnêteté intellectuelle nous commande de dire qu'il peut également se trouver être une voix contrainte et forcée, par l'indépendance du territoire elle-même. En effet, l'indépendance du Bajusid vis-à-vis de la République du Kronos, a mis de facto fin à tous les programmes d'échanges entre la métropole kronienne, sa capitale Pendragon et les territoires outre-mer qui comprennent l'actuel Bajusid. Sur cet arrêt fait aux échanges entre métropole et territoire d'outre-mer, il faudrait particulièrement citer le cas des échanges universitaires lorsqu'ils n'ont pas été eux-mêmes appeler à quitter l'Afarée pendant les combats portés par une coalition étrangère.

L'arrêt des échanges universitaires, brutal et soudain, est venu limiter la capacité des compagnies industrielles, à recruter des stagiaires, ingénieurs et apprentis. La perte de connaissances en ingénierie, avec l'éloignement de la métropole coloniale kronienne et de sa maîtrise des procédés d’industrialisation, fait inéluctablement le jeu de l'artisanat et des productions traditionnelles dont la qualité des produits se vante au-delà des frontières du Bajusid, souvent étrangère aux productions industrielles et procédés de fabrication économique orientés vers la fast-fashion.
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ECONOMIE


La culture de la pistache, spécificité et opportunité du Bajusid.

productions des pistachiers du Bajusid
Fruit sec dégusté en apéro ou en dehors des repas d'Aleucie au Nazum, la pistache n'en demeure pas moins un produit aux cultures cantonnées sous l'hémisphère sud, à commencer par celles du Bajusid, dans le Nord-afaréen.

Récemment indépendant et contraint de démanteler son industrie chimique qui avait constitué une arme de répression pour le régime tyrannique de Baldassare Calabraise, le Bajusid apprend à reconstruire ses leviers économiques, parmi lesquels l'agriculture se trouve en première ligne. Soumis à un climat tempéré et chaud, le Bajusid est au carrefour des produits agricoles de l'Eurysie tempéré et de l'Afarée aride, ce qui lui permet d'entretenir certaines récoltes suffisamment exotiques pour toucher les marchés occidentaux au nord de sa position, et suffisamment tempérés, comparativement au sud afaréen, pour produire en des quantités suffisantes, les stocks voulus pour alimenter des exportations vers les deux théâtres précités. Tourné vers la production de fruits secs, à commencer par la pistache, le Bajusid n'entend pas compter pour des "cacahuètes".

L'arrêt des usines chimiques, dédiées à concentrer les prisonniers politiques du régime communiste Calabraise, est au Bajusid, une réelle opportunité de développer des agricultures vertueuses et reconnues sur un plan qualitatif. "Qu'il soit question de l'agriculture, de cerveaux ou d'industrie, le Bajusid reste un petit pays limité à de petits moyens..." avait soufflé Joubair Toulali, ancien prisonnier politique sous l'ère kronienne de Calabraise et aujourd'hui engagé dans la reconstruction politique du pays. "Produire plus est vanité, nous nous pouvons dominer un marché alimentaire sur notre seule production nationale." Le meilleur moyen pour le Bajusid est alors de produire mieux, en allant d'une part vanté des labels de qualité autour de ses productions alimentaires, mais aussi d'identifier toute une série de plats issus de ces productions.

Ainsi donc, la culture des pistachiers au Bajusid peut compter sur la désindustrialisation du secteur de la chimie local, voulu par le démantèlement de l'ancien outil répressif kronien, mais elle peut aussi compter sur le regain de l'artisanat et des savoirs-faire traditionnels,susceptibles d'entretenir une qualité des sols optimale et la préservation des arômes de cette production longuement chérie, lorsqu'il ne donne pas directement une seconde vie aux coques de ce fruit sec, par la conception d'ouvrages artistiques.

En définitive, la culture de la pistache se veut un avenir prometteur pour le Bajusid, autour de la qualité qu'il cherche à entretenir auprès de ses productions, mais aussi par la mise en valeur faite à cet aliment négligé et négligeable, par son intégration au sein d'oeuvres artistiques au design sophistiqué et qui contribuent activement à la mise en valeur de ce produit. La pistache appartient donc aux produits de qualité, qui se valent sur le marché de l'export, en vue de compenser une production nationale limitée, pour toucher l'ensemble des marchés mondiaux, trop densément peuplés pour se positionner.

"Avec la récupération des coques et la réalisation de certains objets d'art made in Bajusid, le pays alimente sa propre notoriété autour des cultures de pistachiers, un cercle vertueux appréciable pour cultivateurs qui sont ancrés dans des productions artisanales et peine donc à structurer des opérations marketing efficaces, pour faire la promotion durable de ce met local d'exception" explique Jahid Derbidi, cultivateur de pistachiers et président d'un collectif interprofessionnel pour le secteur agricole du Bajusid, ardent défenseur du patrimoine de la pistache, coconstruit avec des circuits découvertes, des dégustations et l'artisanat orienté sur la conception de divers objets décoratifs et bijoux.
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SOCIETE


Les célébrations du renouveau “Al-Badî” (البديع)

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Les célébrations du renouveau “Al-Badî” (البديع) sont un trait d'union entre passé-présent-futur pour construire l'avenir commun de la nation et défendre son vivre-ensemble.


Dans le Bajusid, les célébrations du Renouveau se nomment Al-Badîʿ (ce qui au sens littéral signifie “nouveau, inédit”), et c’est sans doute, sans affirmation hâtive, l’une des plus importantes célébrations nationales et culturelles. Le fondement de ces pratiques prend sa source dans les traditions précoloniales que le pays a connu, mais elles se sont quelque peu réinventées après l’indépendance, symbolisant la renaissance d’un peuple et d'une identité libérées. Etalée sur rien de moins qu'une semaine et organisée chaque année, cette fête a lieu dans le dernier tiers du printemps et vient regrouper sous une seule manifestation le mélange des anciens rites tribaux locaux, des festivités populaires, des débats intellectuels ou encore des démonstrations artistiques.

L'origine des célébrations du renouveau.

Avant la colonisation, les populations “bajusides” célébraient déjà, et ce aux mêmes périodes que sont les derniers jours de printemps, une série de rites agricoles et religieux permettant d’effectuer, ou en tout cas d'accompagner,le passage à la saison chaude. Un mélange de croyances berbères et arabo-islamiques à l’œuvre pour prier et faire appel à la fertilité des sols, à la prospérité des troupeaux, et à la préservation des malheurs naturels et la bonne santé des siens et de la communauté. A cette époque, des danses se tenaient autour des puits et des oasis, bénédictions matérielles aux hommes et aux femmes, qui se voyaient alors amenés à une posture humble dans laquelle ils donnaient des offrandes aux esprits des montagnes et des rivières, et où des chants collectifs, appris des plus jeunes, marquaient la fin des récoltes d’été.

En raison de la colonisation et du culte de la personnalité (très) marquée qu'est Baldassare Calabraise, de nombreuses pratiques religieuses, plus encore jugées tribales, étaient marginalisées et parfois réprimées en société. La bonne récolte était la résultante du travail acharné de son fermier et du parti unique. Toutes les autres considérations étaient de nature à minimiser la valeur ajoutée du régime kronien, se faisant de fait indésirables.

Pour favoriser la synergie prolétaire et la cohésion nationale, les colons ont voulu faire vivre un calendrier colonial qui imposait ses dates et aux autres cérémonies de nature politique. Après l’indépendance en 2010, les intellectuels bajusids, les acteurs de la vie politique et les artistes ont voulu donner place aux traditions et ont ainsi fait de la fête du renouveau un instant de célébrations partagées et destinées à marquer un moment de grande cohésion. Les célébrations agricoles ont été intégrées à une nouvelle échelle politique et nationale, défendu le gouvernement de transition post indépendance. Al-Badîʿ était né, ou peut-être ressuscitée, comme l'expression du passé et de l’avenir.

Les célébrations du renouveau sont décrites en plusieurs phases, déroulées sur un ensemble de sept jours, comme dit plus tôt. Chaque jour inscrivant de fait les célébrations dans une phase distincte des autres et une symbolique propre.

Jour 1, la célébration des ancêtres (soit la Yawm al-Asl, يوم الأصل)

C'est l'amorce des fêtes, son premier jour et comme à l'accoutumée, on garde le meilleur pour la fin. C'est pourquoi on débute avant toutes choses les festivités par le temps du recueil, le temps de la mémoire, le temps du chagrin. Partout dans le pays, les cimetières sont visités, des tombes sont réparées, rénovées et s'il le faut remplacées par les familles, des prières et des poèmes sont dits à tous les ancêtres et aux martyrs de l’indépendancek sous l'égide du gouvernement provisoire dans le cas du second.

Dans les grandes villes, on crée des expositions éphémères sur les luttes d’hier, on recueille des récits oraux pour les transmettre aux jeunes générations. C’est en quelque sorte une journée de transmission, de partage des connaissances et des histoires individuelles ainsi que collectives dont on estime possible de tirer des enseignements pour les générations futures. En somme, un moment de réflexion sur l'histoire et ce qu'elle enseigne.

Jour 2, la célébration des offrandes (Dit la Yawm al-Qurbân, يوم القربان)

C'est ici que les références aux anciens rituels agraires ressurgissent. Les familles confectionnent des paniers d’offrandes qu'elles viennent ensuite garnir, de fruits secs, de dattes, de miel, pains et lait pour ensuite, symboliquement les déposer en remerciements à la terre aux pieds des arbres, sur les rivages ou aux seuils des maisons.

Toutefois considérant les difficultés économiques et plus généralement sociétales rencontrées par le Bajusid ces dernières années, il a été admis par la classe politique et les instances religieuses, que ces offrandes ne devaient pas se traduire d'un gaspillage et profiter d'une occasion faite à chacun de faire le bien autour de lui, par une donation aux plus démunis ou encore le partage d'un repas avec un semblable idéalement inconnu.

Dans les campagnes sont organisés des défilés colorés, où les enfants habillent les bêtes de fleurs et de rubans, permettant aux gens de se réunir, de se rencontrer et donc de s'inviter à partager un repas en commun. Un rite assez nouveau eu égard aux premières interprétations et pratiques données à cette fête, qui lui vaut d'être officieusement renommée sous un raccourci un peu grossier qu'est le jour du festin (la Yawm al-Wad al-Kabir, يوم وليمة كبير). Puisqu'il se fait désormais une tradition d'organiser un repas collectif, pris généralement en extérieur, pour marquer le partage et la générosité, le tôt avec une opulence contenue.

Jour 3, la célébration des arts (ou la Yawm al-Fann, يوم الفن)

Et cette journée, disons-le d'entrée de jeu, est possiblement le jour de célébration le plus attendu des jeunes générations. Les artistes locaux ( qu'ils soient question de peintres, de musiciens, de danseurs, etc.) s’investissent dans les représentations et d'une certaine manière, investissent les lieux publics (que peuvent être places, théâtres mais aussi cafés et restaurants). Des compétitions de poésie en arabe sont improvisées sur des thématiques tirées au sort le jour même, des concerts tant traditionnels que contemporains mêlent leur genre, face à des ateliers d’initiation à l’artisanat pour lesquels le Bajusid ne manque pas de ressources.

Il s'agit, sans vouloir la mettre grossièrement dans une case, d’une journée où se croisent les modes de vie ruraux et urbains, traditionnels et contemporains. Les grandes villes, la capitale en tête, organisent des festivals tandis que les villages montent des spectacles nécessairement plus modestes de taille mais non plus pauvres de ses talents.

Jour 4, la célébration de la sagesse (La Yawm al-Hikma, يوم الحكمة)

Si le jour 3 est dédié aux concours de poésie, le jour qui suit imposé une compétition intellectuelle plus profonde avec la mise en scène de débats plus ou moins houleux ou réformateurs dirons-nous, souvent faits à l'initiative des écoles, des universités, des penseurs, encore malheureusement pour une bonne partie exilée à l'étranger depuis l'installation du diktat de Baldassare Calabraise, revenant sûrement mais encore bien lentement.

Des conférences ouvertes sont organisées sur les thèmes de société, la démocratie en tête considérant la situation politique intérieure et le chantier en cours sur la question, mais aussi l’écologie, le féminisme ou toute posture alimentée par le postcolonialisme. Les gens d’un certain âge font des contes philosophiques et les étudiants font des slams ou des vidéos militantes, pour forcer les échanges, briser des glaces trop longtemps installées par un régime égocentré sur sa vision des exploits économiques et industriels réalisés au titre d'une exploitation acharnée de la main d'oeuvre, alimentée par la dissidence ou les mécontents. A la radio et à la télévision, il y a des débats spéciaux en direct avec des personnes justifiant des qualifications pour cela, leur but étant de diriger les débats et de proposer une base de réflexion solide à chacun. Leur but est ainsi donc que la nation ne progresse pas seulement dans les classements économiques ou industriels mais au travers d'une forme d'intelligence collective également.

Jour 5, la célébration du pardon (autrement dit la Yawm al-Musalaha, يوم المصالحة)

Contrairement à d'autres, cette célébration est inspirée des rites anciens où les villages résolvaient à la fin du printemps et surtout, avant l’été, les conflits au sein de la tribu, ce jour était alors dédié à la réconciliation. Une réconciliation qui outre ses valeurs morales avaient quelques avantages opérationnels puisque la réconciliation permettait à chacun de renouveler des voeux d'amitié ou bien d'entraide, une réconciliation bien nécessaire aux portes de l'été où le labeur des champs avait matière à mobiliser la force et la solidarité de chacun. Il eut alors été du plus mauvais effet l'existence de querelles au sein du village et plus largement de la communauté, qui priveraient durablement les champs d'une main-d'oeuvre solidaire, engagée dans un but commun.

Après bien entendu et avec le temps, la pénibilité des travaux, particulièrement agricoles, étant moindre, l'enjeu de ces réconciliations avait d'abord une signification morale. Dans la famille, on se doit de se pardonner les querelles et d'être là, les uns pour les autres. Et pour ce faire, vous avez dans les lieux de culte tous les chefs religieux ou communautaires qui s'investissent dans des séances de médiation. Sur un plan national et considérant l'histoire du Bajusid postcolonial, cette célébration est aussi l'occasion de mettre en place et d'annoncer, même symboliquement, des projets d’amnistie ou de dialogue national. Dans les médias, des campagnes de communication sont relayées pour vanter les mérites de l’unité et de la cohésion.

Jour 6, célébration des promesses (La Yawm al-ʿAhd, يوم العهد)

Si le jour 1 des célébrations est ostensiblement porté sur le passé, le 6e jour est quant à lui un jour clairement inscrit dans l'avenir. Une vision d'avenir, du futur, pour laquelle les jeunes jurent, de façon assez symbolique entendons nous, de “construire la nation”, par les études, le travail ou tout engagement civique qu'il jugerait bon de prendre. Une manière de contractualiser un engagement moral, qui s'inscrit au service de chacun, la famille, l'enfant, la nation.

A l’école, les enfants écrivent des lettres ouvertes à leur “futur eux”. A la télévision, le président vient prononcer une allocution solennelle, renouvelant les engagements de l’Etat envers le peuple, dont il se doit être le “premier débouché” aux engagements pris sur le territoire national, et au-delà. Cette journée est également est le jour des défilés organisés en grande pompe par les institutions, mais elle est aussi souvent l’occasion de planter des arbres et de réaliser des actions bienveillantes pour le collectif, de faire des choses susceptibles de s'inscrire dans le temps.

Jour 7, la célébration de la Lumière (dit la Yawm al-Anwâr, يوم الأنوار)

Et enfin, clou des célébrations organisées six jours durant avant celui-ci, la célébration de la Lumière. La lumière au sens propre d'abord puisqu'elle est l'occasion d'organiser d'immenses feux déchirant le voile sombre de la nuit, lorsque celle-ci n'est pas éclipsée par la teneur de feux d'artifices tonitruant, déterminés à éloigner la torpeur qui l'habite. Le dernier jour doit, chacun à sa manière, se faire une immense nuit de feux et de lumières indomptables. Dans les villes, on allume des lanternes, notamment des spectacles pyrotechniques. Dans les villages, sans doute par la mise à disposition de moyens un peu plus limités, on allume des feux de camp et on danse autour jusqu’au lever du jour.

A cette définition au sens propre de la Lumière, s'ajoute également sa définition au sens figuré. Soirée familiale, promesses passées, défunts honorés, l'instant se veut un trait d'union entre passé-présent-futur, où tout se fait à bâtir.

Les relations sociales émergentes ou entretenues, nourrissent des bases saines traçant un flux de perspectives favorables à qui sait tourner son regard vers l'horizon et son semblable.

Symbologie et représentations des éléments relatifs aux célébrations du renouveau

Pour communiquer autour de ces célébrations et les caractériser parmi d'autres, plusieurs éléments de symbolique les accompagnent.

Premièrement la spirale se faisant une décoration des bijoux ou encore des céramiques, elle fait directement référence au caractère cyclique donné à ce renouveau, “on bâtit sur l'ancien”, “le présent devient passé, seul le futur compte”.

Vient ensuite le palmier, emblème national de seconde instance derrière le chameau, il représente la résilience de la flore face aux tempêtes et donc conséquemment la résilience d'un peuple face à l'adversité qui lui est imposée.

Le tambour est également surreprésenté pendant les manifestations relatives aux célébrations du renouveau car il est instrument de fête par excellence et sa résonance fait l'effet d'un coeur qui bat, d'une personnification de la société civile bajuside, de sa communauté. Sur un autre plan, le tambour est aussi un instrument militaire chargé de cadencer une marche, une avancée de la troupe. Dans un contexte moins martial, le tambour désigne indirectement le départ et la mise en marche des personnes soutenant un renouveau.

Dernier élément de symbologie, la plupart des habits et même parfois des visages affichent une couleur ocre, qui se fait le parallèle de la couleur terre, une terre bajuside nourricière
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BIOGRAPHIE


Joubair Toulali.

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Joubair Toulali, l’homme qui rêvait le Bajusid debout.

Les origines

Joubair Toulali est né en 1980, à Ajdaji, au cœur du Bajusid, dans une région noire exclue des marges économiques et politiques du Kronos afaréen et que l’on pourrait volontiers qualifier d’arrière-pays, il a par conséquent grandi dans un Bajusid abandonné, perçu par la métropole de la périphérie comme une salle de jeux où se défaussent les déchets industriels, des prisons et des oubliés de toute une nation.

Fils d’enseignants, il découvre très tôt les valeurs non dites et silencieuses du savoir. Ses parents, avec de petits salaires et des classes surchargées, transmettent malgré tout cette idée qu’éduquer est "une forme de salut". C’est dans une bibliothèque municipale désaffectée qu’il rencontre les grands penseurs de la libération de son époque de jeunesse. La nuit, à la seule lumière d’une lampe au kérosène, il recopie de manière exhaustive des passages de la pensée interdite, dans des lieux rendus eux aussi interdits. Un travail prolifique qui, dès son plus jeune âge, lui fait percevoir que l’injustice n’est pas une fatalité, mais une structure, et qu’on peut la déconstruire, l'inverser.

Le père et le fils, deux destins pour une histoire

A 20 ans, il se lance dans l’enseignement supérieur à l’Université du Tarrin, ne pouvant pas se rendre en métropole. Il entame son cursus en arts et spectacle, tout en se contentant de se surveillant d'un lycée. C’est à cette époque qu’il épouse Naïma Bensalem devenue Toulali, une infirmière urgentiste avec qui il a un fils, Samir. La famille vit de manière modeste mais digne, dans un petit appartement de Ajdaji. La nuit, Joubair rêve pour son fils d’un avenir meilleur. Il souhaite pour lui ce qu’il n’a pas eu : une éducation libre, un métier travaillant l’esprit, une vie en dehors de la cage.

Lorsque Samir décroche une bourse pour étudier l’audiovisuel à Pendragon, en Kronos métropolitain, Joubair y voit un accomplissement. Mais, très rapidement, les conversations nocturnes deviennent sinistres, Samir raconte l’humiliation et l’hostilité sociale. Il lui confie son impuissance à exister dans un monde dont le Bajusid rime avec citoyen e seconde zone.

Le départ de Samir pour la Youslévie

En 2007, au moment où Samir termine ses études, Joubair prend une décision à même de sceller les trois prochaines années de sa vie. Il franchira la frontière youslève avec son fils pour lui permettre de construire ailleurs, de percer dans l'audiovisuel à l'étranger, terrain d'expression du vrai art, là où les réalisateurs et scénaristes du Kronos se fotn plus bridés qu'un scooter en ville. Seulement, le passage échoue. Son fils, Samir, parvint à passer mais le père est arrêté par une patrouille frontalière. On lui reproche "un acte de déloyauté" alors que la frontière est réputée fermée et que les civils tentant de la franchir sont abattus, il s'en sort à bon compte, il n'a qu'à purger une peine de travaux forcé pour plusieurs années... Et il est pour cela interné sans jugement au camp de travaux forcés d’Yivan, l’un des lieux les plus craints du Kronos afaréen. S’ouvre alors une véritable chute aux enfers de trois années, écourtée de la seule survenue d'une guerre en territoire kronien : conditions de vie inhumaines, travail forcé dans des usines chimiques abandonnées, tortures physiques et psychiques, camarades qui meurent chaque semaine. Chaque jour, son combat, face auquel Joubair entend subsister par une pensée, unique, pour seul carburant d'une fuite en avant : "Mon fils est libre et fera sa vie ocmmen il l'entend. Il sera un réalisateur et ses films seront connus pour son talent..."

Une pensée réconfortante un temps mais bien malheureusement stérile pour nourrir ses perspectives d'avenir. Au terme de trois de détention, Joubair Toulali n'est plus le même homme, mort avant l'heure. Il n'oublie pas son fils ayant définitivement quitté le Kronos pour la Youslévie mais lui, l'oubliera-t-il lorsqu'il en sortira? S'il en sort...

La libération du corps et de la pensée.

En 2010, "patatra", les menaces de frappes balistiques contre des grandes agglomérations internationales de l'Organisation des Nations Commercantes (ONC), mêlées à d'autres griefs et la tenue d'un exercice militaire de l'UNCS aux abords d'une flotte de l'ONC, génère un conflit naval d'ampleur au large du Bajusid, l'exercice devient réel et la guerre totale, avec la conduite d'actions amphibie sur la côte Bajuside.

L’intervention de l’ONC en Leucytalie précipite clairement l’effondrement du régime kronien de Baldassare Calabraise dans la région et même si le Kronos métropolitain reste sous le règne de la dictature calabraisiste, le Kronos afaréen échappe quant à lui à toute emprise. Les camps s’ouvrent, Joubair est libéré, hagard, amaigri, mais vivant, le regard tourné sur la page blanche offerte par le pays en partie détruit mais libéré.

Il rentre à Ajdaji, traversant un pays dévasté. Sur place aucun accueil officiel, aucun dédommagement. Seulement des yeux sortis confus de leurs faces, d'amis et de proches auxquels. Paradoxalement, il lui faut désormais donner lui même, des conseils de prudence à ses proches et amis qui ne savent comment accuser le coup de chaos soudain et total. Le Bajusid est alors administré sous un régime de transition, avant la tenue des premières élections du territoire, la délivrance. Les autorités de transition entendent nourrir l'Histoire des actes du régime kronien, les médias retrouvent Joubair Toulali.

L'Histoire prend forme et Joubaïr est à lui seul à l'image de tout un pays. Un homme privé de sortie de territoire, condamné à expatrier son enfant dans la clandestinité, voué à travailler des années durant au sein d'un complexe chimique quelle plus belle histoire que celle qui se conclurait d'une insertion en politique? Les médias sont au rendez-vous, les Bajusid aussi, l'histoire personnelle de Joubaïr finit de traduire à elle seule tous les excès d'une société dictatoriale, convalescente...

La même année de sa libération, sa petite notoriété l'amène au contact des autorités, désireuses d'en faire un symbole de la réconciliation et de la mémoire nationale. Mais si Joubair sent les portes s'ouvrir face à lui, il fait aussi le constat d'un immobilisme politique qui achèvera sa détermination à profiter de la lumière donnée, pour s'insrire pleinement dans le devenir politique du territoire. Une ambition finalement satisfaite par son sacre de premier président de la nouvelle république du Bajusid en janvier 2016.

Joubair Toulali en bref a écrit :Profession :
Président de la République du Bajusid de 2016 à...

Famille connue :
  • Naïma (née BENSALEM) TOULALI, épouse.
  • Samir TOULALI, fils né en 1984.
Caractéristiques physiques :
  • taille de 1m78, de stature moyenne,
  • poids de 75 kilogrammes, avec une silhouette athlétique en partie formée par sa longue captivité mais immanquablement marquée par l’âge et les épreuves.
  • peau mate et tannée, liée à ses racines nord-afaréennes et durcie on le devine assez bien, par les années de labeur. Teint mat profond avec même un bronzage renforcé par les expositions répétées en zone désertique et le travail (forcé) en extérieur,
  • yeux bruns profonds, doublés d'un regard pénétrant, souvent dissimulé derrière des lunettes tactiques ou un masque d’opérateur,
  • cheveux courts et barbe poivre et sel soigneusement taillée.

Objectifs personnels :
  • Réforme judiciaire intégrale.
  • Redéfinition du rôle et des devoirs de l’Etat.
  • Souveraineté économique.
  • Réconciliation nationale.
  • Affirmation culturelle post-kronienne.
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