Ici seront retranscrits les débats et décisions du Parlement Rimaurien. Chaque député peut proposer une loi ou une réforme et voter OUI, NON ou ABSTENTION lors des cessions de vote.
Composition actuelle du Parlement :
[POLITIQUE] Résultats des cessions de vote du Parlement Rimaurien
Posté le : 18 août 2024 à 19:34:00
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Posté le : 18 août 2024 à 22:11:31
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Proposition de : Friedrich Sattler
En qualité de : Chef Suprême de l'Etat de Rimaurie et Secrétaire Général du Front Nationaliste
Date de la proposition : 14 Mai 2014, 10h20
Date du vote : 14 Mai 2014, 10h20 - 11h40
Retranscription du discours :
Rimauriens, Rimauriennes, Députés de ce Parlement nouvellement formé,
Notre beau pays, depuis l'aube de son existence, a toujours privilégié des chefs d'état forts et pragmatiques, limitant les pouvoirs du peuple afin de lui donner non pas ce qu'il veut mais ce dont il a besoin, ou plutôt, ce qu'il croit avoir besoin puisque, du royalisme au communisme en passant par le républicanisme et l'anarchisme, notre peuple n'a jamais rien connu d'autres que la misère et la guerre. Or, si une idée n'apporte que la destruction, c'est que cette idée est mauvaise. Car le peuple, trop ignorant pour se faire son propre avis, suit aveuglément les idées d'un autre homme, qui lui même suit les idées d'un autre homme encore.
C'est pourquoi notre grande nation, depuis cinquante déjà, ne suit plus d'idées arrêtées et renie toutes les idéologies qui pullulent à l'étranger, identiques dans tout les pays. En effet, il y'a cinquante, notre Glorieux Général Leonhard Sprecher ouvrit une nouvelle voix pour notre pays, suivant non pas une idée mais un but : la fin des frontières, la Paix Mondiale. Depuis lors, tout nos efforts sont investis dans l'optique d'atteindre cette Paix Mondiale et si nous avons déjà mit fin aux frontières politiques, culturelles, religieuses, sexuelles, ethniques et idéologiques, il nous reste à détruire une dernière frontière, celle qui sépare le peuple du pouvoir: la démocratie.
Aujourd'hui, c'est à vous, les trois-cents députés du Parlement Rimaurien, que revient cette lourde tâche. L'avenir de la Rimaurie repose sur vos épaules, n'abandonnez pas votre mission.
Description de la proposition :
Article 2 : Le Guide est élu pour cinq années par le Comité de Direction du Front Nationaliste et approuvé par un vote à la majorité du Parlement et par référendum auprès des citoyens. Si l'un ou l'autre approuve l'élection, le Guide peut prendre ses fonctions.
Article 8 : Le Guide dispose du pouvoir de dissolution du Parlement. Ce pouvoir est limité par un délai de trois-cent-soixante-cinq jours entre chaque utilisation.
Article 9 : Le Guide dispose d'un droit de véto sur toutes les décisions du Parlement. Ce pouvoir est limité par un délai de soixante jours entre chaque utilisation.
Article 10 : Le Guide dispose du pouvoir de suspendre ou de dissoudre n'importe quel parti politique. Ce pouvoir est partagé équitablement avec le Parlement. La suspension ou la dissolution d'un parti doit être approuvée à la fois par le Guide et par un vote à la majorité du Parlement.
Article 11 : Le Guide peut à tout moment et sans limite présider à un jugement de la Cour Suprême. Sa voix est cependant égale à celles des onze autres juges de ladite Cour Suprême.
Débats :
Kaleb Grasshoff, député Ligue Démocratique Cette réforme que vous nous proposez, monsieur Sattler, n'est à mon sens rien de plus que du vent. Vous dites vouloir apporter la démocratie à la Rimaurie mais vous ne faites rien de tout cela, ce n'est qu'une stratégie éhontée pour s'attirer les faveurs de ce Parlement et de notre peuple. Vous dites diminuer les pouvoirs du chef d'état, vos pouvoir, mais vous refuser toujours de nous accorder des élections libres pour choisir qui sera ce chef d'état. Vous dites limiter l'utilisation du droit de véto, effectuer de nouvelles élections tout les cinq ans mais à quoi cela sert-il ? Ceux qui vous élisent sont déjà vos amis, ceux qui votent sont déjà vos subordonnés. Notre Parlement, nous, n'avons nous même aucun pouvoir, nous ne sommes qu'un moyen pour vous de légitimer votre pouvoir, et je refuse de continuer à vous légitimer.
Denise Harnisch, députée Les Socialistes Je ne suis pas d'accord avec vous, monsieur Grasshoff. Si cette réforme n'est qu'un pas imperceptible vers la démocratie, il n'en reste pas moins un pas. Bien que je doute de la sincérité de monsieur Sattler quant à sa volonté de démocratie, les faits sont là : il a de lui même proposé de diminuer son pouvoir, il aurait put ne pas le faire, nous empêcher de le faire ou nous forcer à le faire mais il a préféré nous laisser le choix et si cette "réforme démocratique" ne l'est pas autant qu'il voudrait nous le faire croire, elle reste aujourd'hui l'un des rares, si ce n'est la seule, avancée en matière de démocratie depuis l'établissement du régime il y'a maintenant cinquante-quatre ans..
Kauno Junnila, député Fédération Pouvoir Populaire Je suis en accord avec vous et je pense que les membres de mon parti seront d'accords. Si cette réforme nous apparaît comme un coup de bluff ridicule et que nous ne voyons comme seul espoir de démocratie que le renversement pur et simple du régime fasciste du Front Nationaliste, elle est, à mon sens et comme vous l'avez dit, le seul progrès démocratique depuis plus de cinq décennies. Aussi, même si cela ne me plait pas, je pense qu'approuver cette réformer est pour l'heure un devoir qui nous incombe. Mais, si nous avons beaucoup entendu la gauche, je ne crois pas avoir vu de député de droite prendre la parole. Qu'en pensez vous messieurs ?
Christoph Herber, député Vraie Rimaurie Cette réforme ne fait aucun sens ! La démocratie n'est qu’aberration, elle n'apporte qu'un chaos incontrôlable et inarrêtable. Prenez l'infâme République pour exemple, vous comprendrez tout de suite : la démocratie n'amène qu'à la guerre !
Kauno Junnila, député Fédération Pouvoir Populaire Monsieur, ce que vous dites est totalement faux ! Ce n'est pas la République qui a menée à ma guerre, ce sont les gens comme vous qui, ne cherchant qu'à affirmer leur vision réactionnaire, ont prit les armes contre la volonté et la liberté d'un peuple uni !
Christoph Herber, député Vraie Rimaurie TAISEZ VOUS ! MAIS TAISEZ VOUS ! NE ME COUPEZ PAS ! Hum... Comme je le disais, un état a besoin d'un leader fort et charismatique qui unirait les masses sous sa poigne de fer. La stabilité réside dans le pouvoir et ce pouvoir ne peut appartenir qu'à un seul homme comme notre regretté Glorieux Général Leonhard Sprecher dont Friedrich Sattler trahis présentement la mémoire ! Ainsi, je m'oppose, et j'espère que les quelques personnes sensées dans cette pièce me suivront, je m'oppose à cette réforme.
Résultat du vote :
Avec un total de 176 OUI contre 78 NON et 46 ABSTENTION, la proposition de Monsieur Friedrich Sattler est accepté avec une très large avance. On remarque que le OUI l'emporte dans la grande majorité des partis mais que le propre camp de Monsieur Friedrich Sattler montre une grande propension au NON ou à l'ABSTENTION.
Posté le : 18 août 2024 à 23:02:37
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Proposition de : Armin Tiedemann
En qualité de : Député du Parlement National et Représentant du Front Nationaliste au Parlement.
Date de la proposition : 14 Mai 2014, 19h10
Date du vote : 14 Mai 2014, 19h20 - 20h40
Retranscription du discours :
Députés du Parlement National Rimaurien, Représentants de toute la Rimaurie et de son peuple uni.
Pendant des siècles, notre belle et grande nation a été dirigée par une Monarchie absolue. Pendant des siècles, des Rois plus glorieux les uns que les autres se sont succédés à la tête de notre pays : Hahnemann 1er le Fondateur, Erwin 1er le Combattant, Erik II le Conquérant, Erik III le Victorieux...
Pourtant, au fil des décennies, au fil des siècles, cette dynastie autrefois glorieuse s'est affaiblie, ne devenant plus que l'ombre d'elle même. Les Rois guerriers près à se battre et à mourir pour la gloire du Royaume on laissés place à de petits nobles reclus dans leur châteaux, près à s'enfuir comme des pleutres dès que le vent commençait à tourner ou la population à s'agiter.
Notre gloire était devenue notre honte et pourtant, aujourd'hui encore, nous continuons d'honorer cette mémoire honteuse en conservant un héritage indigne de nous. Nous ne sommes plus des lâches, nous avons chassés les Rois et les Nobles il y'a de cela bien trop longtemps pour qu'il subsiste la moindre trace des humiliations qu'ils nous ont fait subir. Aussi, je vous propose à vous, représentants de toute la Rimaurie et de son peuple, je vous propose de mettre fin une bonne fois pour toute à cet héritage honteux.
Description de la proposition :
Proposition 2 : Suppression de la mention du Protestantisme comme religion officielle. Un pays se déclarant laïque et affirmant avoir mit fin aux frontières religieuses n'a plus à en privilégier une. Cette aberration doit disparaitre.
Proposition 3 : Suppression de la couronne sur le drapeau du Comté de Kanmiera län. Là encore, sa signification purement royaliste est totalement absurde aujourd'hui, en plus d'être également un symbole des terroristes du Mouvement Royaliste actif dans la région.
Débats :
Carl Lindelöf, député Coalition Chrétienne Mais quelle est cette abomination ?! Vous abandonnez, vous reniez, vous humiliez les symboles qqui ont fait la gloire de notre pays pendant des années, que dis-je, des siècles ?! Car si la monarchie avait ses défauts, si sa chute était une bonne chose, nous apportant prospérité et stabilité, renier ses symboles n'est rien de plus qu'un acte barbare visant à éradiquer le souvenir que nous avons de nos ancêtres. En reniant ses symboles, on renie sa culture, son passé, ses ancêtres, sa nation. Je suis fermement opposé à cette réformer honteuse.
Denise Harnisch, députée Les Socialistes Votre avis est biaisé. Vous vous opposez simplement à ce que le Protestantisme disparaisse de la Constitution d'un état laïque et même athée. Vous vous fichez éperdument de nos symboles, vous ne défendez que ceux de l’Église et des Rois. Vous êtes simplement royaliste et refusez de le reconnaître, monsieur. La monarchie s'est effondrée sous le poids de ses erreurs. Ces symboles ne rappellent pas la gloire d’antan de la monarchie mais uniquement sa défaite et le chaos que cette défaite a engendrée.
Christoph Herber, député Vraie Rimaurie Je ne peux qu'être d'accord avec monsieur Lindelöf. Nos symboles font notre identité. Qu'importe ce qu'il représente, tout ce qu'il faut y voir c'est notre peuple et notre nation. En abandonnant son symbole, c'est nous même que nous abandonnons. Un peuple est fondé sur une culture et les symboles en font partie.
Emil Lundmark, député Front Nationaliste Justement. Vous avez raison. Un symbole fait l'unité de la nation. Dans les moments de crise, le peuple se regroupe derrière un drapeau, un hymne, une devise, un emblème, un symbole. Mais comment le peuple peut-il se regrouper derrière le symbole de son échec et de sa misère ? Car c'est là ce que sont ces symboles : l'apologie d'une monarchie décadente qui ne nous a apporté que souffrance, faim et guerre. Aimeriez vous brandir fièrement l'étendard de la faim et de la guerre en passant dans nos rues ? Ces symboles que nous abandonnons aujourd'hui sont ceux d'une époque révolue et cet abandon deviendra en lui même le symbole d'une nouvelle époque : celle de notre victoire.
Résultat du vote :
Avec 127 OUI contre 106 NON et 68, le OUI l'emporte de très peu. La proposition est donc acceptée. Contrairement à la cession précédente, on remarque que le OUI gagne largement à gauche, tandis que la droite préfère largement le NON ou l'ABSTENTION.
Posté le : 25 août 2024 à 22:23:10
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Proposition de : Anselmi Nevalainen
En qualité de : Député du Parlement National et Représentant de Liberté Gammelgård.
Date de la proposition : 4 Juin 2014, 17h40
Date du vote : 4 Juin 2014, 18h00-19h00
Retranscription du discours :
Députés du Parlement Rimaurien, Représentants du peuple de toute la Rimaurie,
Depuis des siècles et ce jusqu'à nos jours, les deux principales communauté linguistiques de notre pays, à savoir les Germanophones Forreniens et les Suédophones Hagkroniens, cohabitent et coopèrent afin de rendre leur pays plus fort, plus grand et en paix, leur langues considérées comme égales en tout point. Pendant des siècles, ces deux communautés ont représentées l'écrasante majorité, si ce n'est la totalité de notre population.
Cependant, cette égalité parfaite a brusquement prit fin lorsqu'au crépuscule du dix-huitième siècle, le Royaume de Rimaurie conquit le Royaume de Gammelgård. Belle région que ma région. Belle langue que ma langue. Car en effet, Gammelgård n'a jamais, de toute son histoire et jusqu'à maintenant, parlée le Forrenien ou l'Hagkronien mais uniquement et seulement le Finnois Gammelgårdien. Or, le Gammelgårdien n'a jamais été reconnue au même titre que ces deux langues. Jamais notre grand pays n'a considéré notre langue, pourtant parlée par près d'un Rimaurien sur dix, comme leur pareil.
Ainsi, notre grand et magnifique pays, dont l'objectif ultime et séculaire est la fin de toute frontière, n'a pas respecté sa propre mission. En refusant d'accorder la reconnaissance à notre langue, il a refusé de briser la frontière linguistique. Aujourd'hui, nous vous proposons de corriger votre erreur.
Description de la proposition :
Ajout de la mention du Finnois Gammelgårdien à l'article 2, alinéa 3 du Titre Premier de la Constitution de l'Etat de Rimaurie.
Débats :
Christoph Herber, député Vraie Rimaurie Quelle est cette proposition absurde sortie de nul part ? Jamais, dans toute notre histoire, la reconnaissance du Finnois comme langue officielle n'a été un sujet de débat alors pourquoi le mettre aujourd'hui sur la table ? Ne pensez vous pas que nous avons d'autres choses à faire que de penser au petit confort et à la fierté d'une minorité quand nous combattons pour l'élévation et le progrès de la majorité ?
Fiora Knoerr, députée Alliance pour le Progrès de la Rimaurie Quel horreur ! Vous entendez vous parler ? Vous balayez un sujet d'ordre culturel et historique d'un revers de la main sans même essayer de poser le moindre argument. Vous dites vouloir œuvrer pour la majorité mais vous humiliez et crachez sur la minorité, l'excluant de fait dans cette majorité. Et quel est-elle votre majorité ? Vous et vos amis fascistes et réactionnaires ? Les Gammelgårdiens font partie intégrante de cette majorité que vous dites défendre alors pourquoi en serait-il exclus ? Si l'Allemand et le Suédois sont reconnus comme langue officielles, quel raison avez vous de refuser cette reconnaissance à la troisième langue de notre pays ?
Rob Grunebaum, député Les Frères du Nord Parce qu'il ne s'agit là que de la troisième langue la plus parlée justement. D'autant plus parlé exclusivement dans une région reculée qui l'a déjà reconnu à l'échelle locale. Alors pourquoi vouloir ajouter encore plus de division en reconnaissant encore plus de langues et donc de peuples. La Rimaurie ne compte qu'un seul peuple : le peuple Rimaurien. Chercher à le diviser ne ferait qu'aller à l'encontre de notre mission divine et civilisationnelle, héritage que nos ancêtres glorieux et impérieux ont légués à notre race. Le fait que notre pays reconnaissent encore deux langues officielles à l'échelle nationale, sans compter les langues locales dont le Gammelgårdien fait, comme je l'ai dit, partie, est un mon sens un signe d'échec. Un peuple est défini par sa culture ET sa langue. Reconnaître une langue en plus ne provoquerait que notre division et l'effondrement du peuple Rimaurien. C'est cela que vous voulez ? Cela ne m'étonnerait même pas de vous.
Aatto Niskanen, député Parti Nordique Les Gammelgårdiens ont toujours étés un peuple glorieux, loyal à la Rimaurie. Pendant la Guerre Civile, nous étions l'avant-garde des forces de libération et nous avons vaincus la menace rouge par notre courage et notre détermination, celle qui nous caractérise depuis aussi longtemps que l'humanité puisse se souvenir. JAMAIS un Gammelgårdien n'a menacé de trahir la patrie Rimaurienne, JAMAIS un Gammelgårdien n'a prit les armes contre notre Idéologie Nationale, celle qui nous unit malgré nos différences. Car oui, la Rimaurie n'a jamais été unie par une langue ou une culture mais bien par un idéal, un but, celui de la paix et de la prospérité nordique, Eurysienne et mondiale.
Alors croyez vous qu'après tout ces siècles à défendre courageusement la Rimaurie, nous nous attaquerions à elle au prétexte qu'elle nous a récompensée par la reconnaissance ? Ce serait absurde n'est-ce pas ?
Résultat du vote :
Avec 110 NON contre 102 OUI et 88 ABSTENTION, la proposition est rejetée de très peu. On peut voir un accord presque unanime pour le OUI à la gauche de l'échiquier politique tandis que la droite, soit la branche d'origine même de la proposition, le NON semble dominer.
Posté le : 30 août 2024 à 15:22:55
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Proposition de : Richard Kogler
En qualité de : Porte parole du Comité de Direction du Front Nationaliste.
Date de la proposition : 18 Juin 2014, 19h25
Date du vote : 18 Juin 2014, 19h50-21h00
Retranscription du discours :
Députés du Parlement Rimaurien, représentants du peuple de toute la Rimaurie,
Aujourd'hui est un jours historique, pour la première fois de l'histoire de l'Etat de Rimaurie, notre chef d'état sera élu par le peuple selon un processus démocratique. Aujourd'hui, les réformes démocratiques récemment débutées prennent enfin un sens.
Aussi, en tant que porte parole du Comité de Direction du Front Nationaliste, il est de mon devoir d'annoncer le candidat que nous avons choisis de vous présenter. Il s'agit ni plus ni moins que de l'homme à qui notre regretté Glorieux Général Leonhard Sprecher, sauveur de la patrie et guide de notre peuple, a choisit d'accorder sa très juste et très haute confiance. Il s'agit ni plus ni moins que du même homme, qui depuis un an déjà, s'est démené sans relâche pour faire de notre pays une puissance incontournable du monde, l'homme qui a apporté puissance, richesse et prospérité à notre peuple. L'homme qui, alors que personne ne lui réclamait, a choisi par lui même et dans un élan de pure générosité de nous léguer son pouvoir et sa confiance par ses réformes démocratiques.
Si nous en sommes là aujourd'hui, c'est grâce à lui. Aussi nous avons choisi de continuer de lui faire confiance. Je ne vous ferais plus attendre, vous l'aurez déjà compris, l'homme dont nous parlons est Friedrich Sattler. Aujourd'hui, il ne vous demande plus qu'une chose : que vous lui rendiez sa confiance.
Description de la proposition :
Conformément au réformes démocratiques de 2014, le Parlement se réunit afin d'approuver ou de rejeter la candidature de Friedrich Sattler au poste de Führer de l'Etat de Rimaurie. Un référendum auprès de la population a également été effectué plus tôt dans la journée.
Débats :
Florentina Schmadel, députée Les Socialistes Non ! Friedrich Sattler n'a pas défendu les intérêts du peuple Rimaurien mais n'a fait que lutter pour préserver son pouvoir personnel. Toutes ces réformes démocratiques n'étaient qu'une mascarade. Nous n'avons jamais eu le droit de les contester ou de proposer nos idées et aujourd'hui on nous demande d'approuver la prise de pouvoir d'un homme que personne n'a élu ? Et si le Parlement le rejette que se passera-t-il ? Un autre de ses copains fascistes prendra sa place et ainsi de suite jusqu'à ce que l'un d'entre eux soit enfin approuvé par des députés lassés et désespérés? Tout ceci n'est qu'une parodie de démocratie dont le seul but est de légitimer un pouvoir dictatorial. Notre pays n'a fait aucun progrès depuis l'arrivé de Monsieur Sattler. Au contraire, la guerre civile n'a jamais été aussi intense depuis cinquante ans, jamais notre pays n'avait été dans une position diplomatique pareille. Les seuls progrès auquel on pourrait penser ne sont que la remilitarisation du pays et ce n'est en rien bénéfique pour son peuple.
Aussi, j'appelle tout les députés désireux de défendre encore et toujours la démocratie de s'opposer enfin à la tyrannie fasciste.
Christoph Herber, député Vraie Rimaurie Bien que je sois en désaccord avec l'idéologie nauséabonde défendue par Les Socialistes, je ne peux qu'être d'accord avec Madame Schmadel : jamais le Glorieux Général Leonhard Sprecher n'avait mené notre pays dans une situation interne et internationale aussi désastreuse. J'irais même plus loin : Sprecher, par ses méthodes dures et répressives, nous avait incontestablement fait sortir de la misère et a ramené notre pays à un niveau de stabilité plus qu'acceptable tandis que vous, Monsieur Sattler, par ces mêmes méthodes vous nous avez replongé dans la même misère, dans la même instabilité. Si le regretté Sprecher vous avait un jour fait confiance, sachez que vous l'avez assurément trahis, comme vous avez trahis la nature de la Rimaurie, comme vous avez trahis les fondations du Front Nationaliste.
Emil Lundmark, député Front Nationaliste Absurde ! Vous prétendez tout deux que Monsieur Sattler a plongé notre pays dans la misère mais êtes vous déjà sortie de votre 200m² à un million pour voir cette misère dont vous semblez adorer parler ? Vous avez bien fait, vous auriez été déçus. Non, la Rimaurie n'est pas un pays de misère. Notre peuple est riche. Nous n'avons ni famine, ni chômage, tout ça grâce à notre doctrine fondée sur l'égalité totale et absolue que vous prenez un malin plaisir à dénoncer alors même que vous vivez comme des rois, tout vos caprices financés par vos partis. Nous ne revendiquons aucunement notre pays comme démocratique simplement car nous avons peur. Oui, peur. Non pas de votre vengeance, non pas de nos condamnations mais de ce que vous ferez de ce pays. Depuis cinquante ans notre pays est fondé sur l'égalité et la paix entre les êtres humains, d'où qu'ils viennent et quel qu'ils soient et parfois l'égalité et la paix requiert de sacrifier une infime partie de sa liberté. Et vous, vous seriez près à ruiner cette égalité, ruiner cette paix dans le seul but de satisfaire votre ego et votre soif de pouvoir ! Vous être répugnants !
Résultat du vote :
Avec 127 OUI contre 116 NON et 56 ABSTENTION, la candidature de Friedrich Sattler au poste de Führer de l'Etat de Rimaurie est approuvée par le Parlement.
Résultat du référendum :
Avec 71,3% de OUI contre 24,1% de NON et 4,6% d'ABSTENTION, le peuple Rimaurien dans son ensemble approuve la candidature de Friedrich Sattler au poste de Führer de l'Etat de Rimaurie.
Friedrich Sattler est donc nommé Führer de l'Etat de Rimaurie.
Posté le : 22 nov. 2024 à 23:08:24
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Le 24 Février 2015, les trois-cents députés qui composent le Parlement National de l'État de Rimaurie se réunirent, comme à leur habitude, au Parlement afin de discuter et de débattre des nouveaux projets de lois : révision du code de la route, redéfinition du budget... La routine. Quelle ne fut pas leur surprise, lorsqu'une douzaine de minutes après leur entrée dans l'hémicycle, ils virent entrer le Führer Friedrich Sattler en personne, lui qui restait pourtant généralement à l'écart du Parlement et des discussions qui s'y tenait, l'air grave et sévère. À cet instant, chacun dans la grande salle senti son cœur battre plus fort. Chacun savait que le Parlement ne s'était pas réuni pour palabrer sur le montant des amendes à adresser aux mémères dont les chiens ne peuvent se retenir de se soulager sur les trottoirs ou pour déblatérer.
Le Führer monta sur l'estrade faisant face à la trois-centaine d'hommes et de femmes suants. Il se mit à parler d'une voix ferme et accusatrice, presque colérique, presque haineuse.
Cela fait désormais plus de trois semestres que je dirige ce noble et grande pays qu'est la Rimaurie et ce noble et grand peuple qu'est le peuple Rimaurien. En plus de dix-huit mois, notre nation, sous ma poigne, a fait des progrès incontestables, s'élevant d'un petit État ignoré des plus grands à une puissance en devenir que plus personne à travers le monde ne peut encore ignorer. Sous ma direction, l'État de Rimaurie s'est régénéré, il s'est enrichi, il s'est fortifié et pourtant, nombre de menaces pèsent encore sur nous, dans l'ombre ou la lumière, à l'intérieur ou à l'extérieur.
D'abord, la ville de Forren a été la cible de deux attentats, contre le Gouverneur du Forrenland Christopher Wasser puis contre la prison Käseglocke qui a coûté la vie à une centaine de personne. Si nous ne sommes pour l'heure pas en mesure de connaître les motivations derrière ces attaques, nos renseignements ont la certitude que le groupe terroriste derrière ces atrocités n'a pas pu agir sans un soutien de la part d'agent haut-placés de l'État.
Ensuite, nous avons étés témoins d'une reprise de confiance accompagnée d'une augmentation de l'activité antinationale de l'organisation terroriste autoproclamée Union Libertaire suite à son adhésion à l'organisation tout aussi terroriste de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. Nos troupes, malgré leur force et leur courage, n'ont toujours pas été capables d'éliminer cette engeance pourtant bien plus faible qu'elles. Pourquoi ?
Plus tard, nos services de renseignements ont étés incapables de prévoir l'agression pourtant évidente de l'infâme Nation Communiste de Loduarie contre la Première Base Aérienne et de réagir en conséquence. Les responsables de cet échec devront assumer la mort de cinq de leurs compatriotes.
Enfin et pas des moindres, notre État-Major a jugé bon de fournir des armes et du matériel militaire à des factionnaires Ramchoures, aussi noble soit leur combat, mais surtout de convoyer des missiles balistiques au Chandekolza avant même que notre base locale ne soit prête à les accueillir. Il s'agit là rien de moins que du signe d'une incompétence flagrante de nos dirigeants militaires pourtant responsables de notre sécurité, de celle de notre peuple et de celle de notre nation toute entière. Il est hors de question de laisser de telles responsabilités à de parfaits incapables ! Leur incompétence nous a coûtée une crise diplomatique, la famine de cent-soixante de nos soldats et une décrédibilisation internationale alors que nous avions jurés de ne plus jamais nous laisser humilier !!!
Ainsi, je ne passerais pas par quatre chemin : nos institutions militaires et politiques sont totalement corrompues, occupées par de complets incompétents, si ce n'est des traîtres ou des espions à la solde de l'ennemi anarcho-communiste ou imperialo-capitaliste. Ces traîtres, je les renie ! Je les condamne ! Ces traîtres, c'est vous, les députés de ce Parlement qui affaiblissez la nation et reniez l'Idéologie Nationale Kohliste !
À tout les Loduaristes, vous qui prétendez libérer l'homme en lui retirant son humanité, en en faisant un objet, un outil de la collectivité, soumis à la collectivité, esclave d'une collectivité assistée et fainéante sans aucun amour du travail, sans aucune passion de la terre, sans aucun droit de démontrer ses richesses acquises par le sang et la sueur. Vous qui reniez l'individu pour l'inscrire dans une collectivité esclavagiste, comme des abeilles dans une ruche, comme de misérables insectes. Je vous condamne !
À tout ceux qui renient l'ordre pour une soit-disant liberté, cause de tout les maux de l'Homme depuis la nuit des temps. Vous qui croyez en la liberté d'exploiter votre prochain pour votre profit égoïste. vous qui croyez en la liberté de détester vos semblables et de les massacrer. Vous qui croyez en la liberté de saccager l'ordre utopique pour satisfaire votre soif d'insoumission aveugle. Vous qui oubliez que l'Homme est mauvais car il est libre d'être mauvais. Vous qui appelez à la révolution, à la violence et au mal pour défendre une aberration qui ne vous apporte ni nourriture ni toit ni chaleur. Je vous condamne !
À tout ceux qui voient en l'intelligence, la force et l'énergie de l'autre une ressource naturelle à exploiter comme du fer ou du blé. Vous qui mettez l'argent et la richesse des uns au dessus de la vie des autres. Vous qui vous nourrissez en affamant ceux qui vous apportent votre pitance. Vous qui ne croyez qu'au confort décadent d'une minorité et niez la satisfaction de tous. Je vous condamne !
À tout ceux qui imposent ou cherchent à imposer leur Dieu fictif. Vous qui voyez en la foi d'autrui votre richesse et votre pouvoir. Vous qui défendez des valeurs de paix, de fraternité et d'égalité tout en forçant vos fidèles à financer vos orgies sous peine de châtiment. Vous qui abrutissez la population par des fausses promesses, des faux préceptes et des fausses morales en la menaçant de damnation éternelle si elle ne les suit pas aveuglément. Vous qui utilisez la peur du surnaturel et le rejet de la science pour votre domination. Je vous condamne !
À tout ce qui refuse de voir le même cœur sous chaque peau et chaque sexe. Vous qui croyez et affirmez que tout Homme n'est pas égal par sa race, que certaines couleurs sont stupides et barbares quand d'autres sont éduquées et civilisées. Vous qui criez haut et fort votre mépris pour vos mères et celles de vos ancêtres. Vous qui appelez à la destruction ou à l'esclavage de la différence. Vous qui réfutez le principe même d'égalité, pourtant au fondement même de notre cause. Je vous condamne !
Soudain, l'écran géant, placé en face de l'auditoire et habituellement destiné à la retranscription des discours et des suffrages, s'allume. Des noms défilent, inlassablement, pendant de longues minutes, le Führer les déclare un par un à haute voix.
Kaleb Wach, Georg Boettcher, Karin Engberg...
Dans le fond de la salle, un député s'exclame.
Qu'est donc cette mascarade ? Que se passe-t-il ici ?
Le Führer ignore la remarque. Il continu sa lecture impitoyable. Les noms se suivent et s'enchaînent. Ce sont ceux des députés. 18, 26, 57, 85, 143. Après une dizaine de minute de lecture, deux-cent-vingt-quatre noms ont étés mentionnés. Ceux qui ont étés nommés transpirent, les autres, tous membres du Front Nationaliste, soufflent de soulagement.
Que tout ceux qui ont étés nommés se lèvent et quittent cette pièce. Vous êtes bannis, reniés, exclus ! Vous êtes condamnés pour trahison envers l'État, le peuple et l'Idéologie Nationale !
Vous n'avez pas le droit ! s'exclame un autre député dont le nom a comme bien d'autres été appelé Nous sommes élus du peuple, nous représentons sa volonté !
Votre parole n'a plus aucune valeur. Vous êtes un ennemi du peuple désormais, un traître un criminel. Vous n'avez pas été élus par le peuple mais par ses pires représentants. Vous êtes l'incarnation de notre échec, de notre honte.
Nous n'avons commis aucun crime ! Nous n'avons pas trahis le peuple !
Vous avez humiliez notre pays. Vous avez collaboré avec notre ennemis. Vous avez affaibli et détruit l'ordre initié par mon prédécesseur. Je pensais, en écrivant ces réformes démocratiques il y'a huit mois, que nos ennemis intérieurs, les ennemis du peuple, avaient étés vaincus. Je me trompais, j'ai fait une erreur, mais je peux encore la corriger. La Rimaurie ne finira pas comme Karty, corrompue par le capitalisme et le libéralisme, qui nous renie quand nous étions les seuls à l'accepter et s'acoquine avec les démocrates qui le briseront. Nous ne finirons pas comme ces barbares qui sacrifient leurs hommes pour leur honneur et leur honneur pour leur profit.
La Rimaurie ne finira pas non plus comme la Kartvélie, elle aussi menacée de l'intérieur, qui n'a pas pu résister à l'anarcho-collectivisme purulent et s'est effondrée, comme ça, d'un coup. Elle aussi était corrompue et infestée dans toutes ses largeurs et ne l'a jamais remarquée. Nous ne ferons pas la même erreur.
Ainsi, face aux échecs de nos alliés, face à l'incompétence, à l faiblesse et à la corruption de nos institutions, je dissous le Parlement, j'abolis la Constitution, j'abroge l'État de Rimaurie, je renie notre étendard, notre devise et notre hymne, symboles de notre échec. Je proclame l'établissement d'un État Nouveau, purgé, régénéré. Je m’attribue les pleins pouvoirs.
Vous n'avez pas le droit ! Vous êtes vous aussi soumis à la Constitution ! Vous n'avez pas le pouvoir de faire ce que vous affirmer !
Tentez de m'en empêcher. Vous ne pouvez pas. Le peuple me soutien, il me donnera raison. Il vous condamnera. Vous avez trop longtemps profité de votre poste pour lui cracher dessus. Maintenant travaillez pour lui.
Une vingtaine de soldats de la Militärpolizei pénètrent dans le bâtiment, arrêtant les deux-cent-vingt-quatre députés ayant eu la malchance d'entendre leur nom, les emmenant dans des fourgons jusqu'à la commissariat. De là, ils les trierons et les répartirons dans les différents camps de travaux forcés dispersés à travers le pays. Ils travailleront pour l'État qu'ils ont trahis, ou plutôt, ils travailleront pour un tout nouvel État : un État Nouveau.
Le Führer monta sur l'estrade faisant face à la trois-centaine d'hommes et de femmes suants. Il se mit à parler d'une voix ferme et accusatrice, presque colérique, presque haineuse.
Cela fait désormais plus de trois semestres que je dirige ce noble et grande pays qu'est la Rimaurie et ce noble et grand peuple qu'est le peuple Rimaurien. En plus de dix-huit mois, notre nation, sous ma poigne, a fait des progrès incontestables, s'élevant d'un petit État ignoré des plus grands à une puissance en devenir que plus personne à travers le monde ne peut encore ignorer. Sous ma direction, l'État de Rimaurie s'est régénéré, il s'est enrichi, il s'est fortifié et pourtant, nombre de menaces pèsent encore sur nous, dans l'ombre ou la lumière, à l'intérieur ou à l'extérieur.
D'abord, la ville de Forren a été la cible de deux attentats, contre le Gouverneur du Forrenland Christopher Wasser puis contre la prison Käseglocke qui a coûté la vie à une centaine de personne. Si nous ne sommes pour l'heure pas en mesure de connaître les motivations derrière ces attaques, nos renseignements ont la certitude que le groupe terroriste derrière ces atrocités n'a pas pu agir sans un soutien de la part d'agent haut-placés de l'État.
Ensuite, nous avons étés témoins d'une reprise de confiance accompagnée d'une augmentation de l'activité antinationale de l'organisation terroriste autoproclamée Union Libertaire suite à son adhésion à l'organisation tout aussi terroriste de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. Nos troupes, malgré leur force et leur courage, n'ont toujours pas été capables d'éliminer cette engeance pourtant bien plus faible qu'elles. Pourquoi ?
Plus tard, nos services de renseignements ont étés incapables de prévoir l'agression pourtant évidente de l'infâme Nation Communiste de Loduarie contre la Première Base Aérienne et de réagir en conséquence. Les responsables de cet échec devront assumer la mort de cinq de leurs compatriotes.
Enfin et pas des moindres, notre État-Major a jugé bon de fournir des armes et du matériel militaire à des factionnaires Ramchoures, aussi noble soit leur combat, mais surtout de convoyer des missiles balistiques au Chandekolza avant même que notre base locale ne soit prête à les accueillir. Il s'agit là rien de moins que du signe d'une incompétence flagrante de nos dirigeants militaires pourtant responsables de notre sécurité, de celle de notre peuple et de celle de notre nation toute entière. Il est hors de question de laisser de telles responsabilités à de parfaits incapables ! Leur incompétence nous a coûtée une crise diplomatique, la famine de cent-soixante de nos soldats et une décrédibilisation internationale alors que nous avions jurés de ne plus jamais nous laisser humilier !!!
Ainsi, je ne passerais pas par quatre chemin : nos institutions militaires et politiques sont totalement corrompues, occupées par de complets incompétents, si ce n'est des traîtres ou des espions à la solde de l'ennemi anarcho-communiste ou imperialo-capitaliste. Ces traîtres, je les renie ! Je les condamne ! Ces traîtres, c'est vous, les députés de ce Parlement qui affaiblissez la nation et reniez l'Idéologie Nationale Kohliste !
À tout les Loduaristes, vous qui prétendez libérer l'homme en lui retirant son humanité, en en faisant un objet, un outil de la collectivité, soumis à la collectivité, esclave d'une collectivité assistée et fainéante sans aucun amour du travail, sans aucune passion de la terre, sans aucun droit de démontrer ses richesses acquises par le sang et la sueur. Vous qui reniez l'individu pour l'inscrire dans une collectivité esclavagiste, comme des abeilles dans une ruche, comme de misérables insectes. Je vous condamne !
À tout ceux qui renient l'ordre pour une soit-disant liberté, cause de tout les maux de l'Homme depuis la nuit des temps. Vous qui croyez en la liberté d'exploiter votre prochain pour votre profit égoïste. vous qui croyez en la liberté de détester vos semblables et de les massacrer. Vous qui croyez en la liberté de saccager l'ordre utopique pour satisfaire votre soif d'insoumission aveugle. Vous qui oubliez que l'Homme est mauvais car il est libre d'être mauvais. Vous qui appelez à la révolution, à la violence et au mal pour défendre une aberration qui ne vous apporte ni nourriture ni toit ni chaleur. Je vous condamne !
À tout ceux qui voient en l'intelligence, la force et l'énergie de l'autre une ressource naturelle à exploiter comme du fer ou du blé. Vous qui mettez l'argent et la richesse des uns au dessus de la vie des autres. Vous qui vous nourrissez en affamant ceux qui vous apportent votre pitance. Vous qui ne croyez qu'au confort décadent d'une minorité et niez la satisfaction de tous. Je vous condamne !
À tout ceux qui imposent ou cherchent à imposer leur Dieu fictif. Vous qui voyez en la foi d'autrui votre richesse et votre pouvoir. Vous qui défendez des valeurs de paix, de fraternité et d'égalité tout en forçant vos fidèles à financer vos orgies sous peine de châtiment. Vous qui abrutissez la population par des fausses promesses, des faux préceptes et des fausses morales en la menaçant de damnation éternelle si elle ne les suit pas aveuglément. Vous qui utilisez la peur du surnaturel et le rejet de la science pour votre domination. Je vous condamne !
À tout ce qui refuse de voir le même cœur sous chaque peau et chaque sexe. Vous qui croyez et affirmez que tout Homme n'est pas égal par sa race, que certaines couleurs sont stupides et barbares quand d'autres sont éduquées et civilisées. Vous qui criez haut et fort votre mépris pour vos mères et celles de vos ancêtres. Vous qui appelez à la destruction ou à l'esclavage de la différence. Vous qui réfutez le principe même d'égalité, pourtant au fondement même de notre cause. Je vous condamne !
Soudain, l'écran géant, placé en face de l'auditoire et habituellement destiné à la retranscription des discours et des suffrages, s'allume. Des noms défilent, inlassablement, pendant de longues minutes, le Führer les déclare un par un à haute voix.
Kaleb Wach, Georg Boettcher, Karin Engberg...
Dans le fond de la salle, un député s'exclame.
Qu'est donc cette mascarade ? Que se passe-t-il ici ?
Le Führer ignore la remarque. Il continu sa lecture impitoyable. Les noms se suivent et s'enchaînent. Ce sont ceux des députés. 18, 26, 57, 85, 143. Après une dizaine de minute de lecture, deux-cent-vingt-quatre noms ont étés mentionnés. Ceux qui ont étés nommés transpirent, les autres, tous membres du Front Nationaliste, soufflent de soulagement.
Que tout ceux qui ont étés nommés se lèvent et quittent cette pièce. Vous êtes bannis, reniés, exclus ! Vous êtes condamnés pour trahison envers l'État, le peuple et l'Idéologie Nationale !
Vous n'avez pas le droit ! s'exclame un autre député dont le nom a comme bien d'autres été appelé Nous sommes élus du peuple, nous représentons sa volonté !
Votre parole n'a plus aucune valeur. Vous êtes un ennemi du peuple désormais, un traître un criminel. Vous n'avez pas été élus par le peuple mais par ses pires représentants. Vous êtes l'incarnation de notre échec, de notre honte.
Nous n'avons commis aucun crime ! Nous n'avons pas trahis le peuple !
Vous avez humiliez notre pays. Vous avez collaboré avec notre ennemis. Vous avez affaibli et détruit l'ordre initié par mon prédécesseur. Je pensais, en écrivant ces réformes démocratiques il y'a huit mois, que nos ennemis intérieurs, les ennemis du peuple, avaient étés vaincus. Je me trompais, j'ai fait une erreur, mais je peux encore la corriger. La Rimaurie ne finira pas comme Karty, corrompue par le capitalisme et le libéralisme, qui nous renie quand nous étions les seuls à l'accepter et s'acoquine avec les démocrates qui le briseront. Nous ne finirons pas comme ces barbares qui sacrifient leurs hommes pour leur honneur et leur honneur pour leur profit.
La Rimaurie ne finira pas non plus comme la Kartvélie, elle aussi menacée de l'intérieur, qui n'a pas pu résister à l'anarcho-collectivisme purulent et s'est effondrée, comme ça, d'un coup. Elle aussi était corrompue et infestée dans toutes ses largeurs et ne l'a jamais remarquée. Nous ne ferons pas la même erreur.
Ainsi, face aux échecs de nos alliés, face à l'incompétence, à l faiblesse et à la corruption de nos institutions, je dissous le Parlement, j'abolis la Constitution, j'abroge l'État de Rimaurie, je renie notre étendard, notre devise et notre hymne, symboles de notre échec. Je proclame l'établissement d'un État Nouveau, purgé, régénéré. Je m’attribue les pleins pouvoirs.
Vous n'avez pas le droit ! Vous êtes vous aussi soumis à la Constitution ! Vous n'avez pas le pouvoir de faire ce que vous affirmer !
Tentez de m'en empêcher. Vous ne pouvez pas. Le peuple me soutien, il me donnera raison. Il vous condamnera. Vous avez trop longtemps profité de votre poste pour lui cracher dessus. Maintenant travaillez pour lui.
Une vingtaine de soldats de la Militärpolizei pénètrent dans le bâtiment, arrêtant les deux-cent-vingt-quatre députés ayant eu la malchance d'entendre leur nom, les emmenant dans des fourgons jusqu'à la commissariat. De là, ils les trierons et les répartirons dans les différents camps de travaux forcés dispersés à travers le pays. Ils travailleront pour l'État qu'ils ont trahis, ou plutôt, ils travailleront pour un tout nouvel État : un État Nouveau.
