18/08/2014
22:21:45
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Activités étrangères à Nordfolklande

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Activités étrangères à Nordfolklande

Ce topic est ouvert à tous les joueurs possédant un pays validé. Vous pouvez publier ici les RP concernant les activités menées par vos ressortissants à Nordfolklande. Ceux-ci vous permettront d’accroître l'influence potentielle de votre pays sur les territoires locaux. Veillez toutefois à ce que vos écrits restent conformes au background développé par le joueur de Nordfolklande, sinon quoi ils pourraient être invalidés.
1912
Voisin de cœur de la République de Kartvélie, la Monarchie parlementaire de Nordfolklande... :

L'amitié inéluctable entre le Nordfolklande et la Kartvélie ne fait aucun doute. En effet, les deux nations ont partagé une histoire commune particulière, notamment lors de la grande soumission au Kral, voyant le Nordfolklande s'incorporer au Kral et la Kartvélie devenir un État satellite du Kral. Mais l'histoire a fait que ces deux nations sont ce qu'elles sont aujourd'hui...

Depuis des années, les relations entre le Nordfolklande et la Kartvélie s'amélioraient, notamment après la chute du régime communiste en République de Kartvélie, ex-République populaire et socialiste de Kartvélie. Cependant, la montée des tensions entre la Kartvélie et l'Estalie a fini par briser cette amélioration des relations, en raison notamment du flux migratoire estalien en provenance de la Kartvélie.

En effet, les Estaliens, fuyant le régime communiste en Estalie, ont tenté d'entrer en Kartvélie. Cependant, en raison des mesures de contrôle migratoire aux frontières praticables entre l'Estalie et la Kartvélie, les réfugiés ont choisi de passer par les montagnes kartvéliennes afin de contourner le blocus des forces de l'ordre kartvéliennes. Toutefois, cette traversée illégale n'était pas sans danger, car les conditions climatiques très rudes et les dénivelés aléatoires pouvaient parfois jouer des tours.

La République de Kartvélie estime qu'environ 25 000 réfugiés estaliens ont réussi la traversée, tandis qu'environ 5 000 ont tenté mais n'ont jamais réussi. Cependant, ceux qui ont réussi se sont vus traqués par le gouvernement pour être renvoyés dans des camps temporaires afin d'obtenir un visa, si tant est qu'ils l'obtiennent... Des milliers de réfugiés tentent alors de passer la frontière kartvélo-nordfolklandish par les montagnes, qui ne sont pas des plus surveillées, afin de tenter de trouver une vie meilleure et plus sûre chez leur voisin.

Image des réfugiés à la frontière Kartvélo-Estalienne pour tenté d'etre accepté dans les camps en attente de VISA pour la Kartvélie.
Image des réfugiés à la frontière Kartvélo-Estalienne pour tenté d'etre accepté dans les camps en attente de VISA pour la Kartvélie.
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Reich, centre-ville, vers 11h50.

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Il était bientôt midi, le bar-restaurant dans lequel Ygor était assis allait commencer à se remplir de plus en plus. Ygor le savait pertinemment, il connaissait bien le genre de clientèle régulière que cet établissement pouvait avoir : des cols-blancs pour la plupart, profitant de la proximité de cet établissement bien placé dans le centre-ville de Reich pour manger un bout et apprécier chaque jour la cuisine excellente du restaurant qui contrastait fortement avec la cantine assez médiocre que les entreprises pouvaient proposer en général. Et puis c'était un moment parfait pour décompresser, retrouver ses vieux amis dans le coin et refaire le plein d'énergie positive pour attaquer l'après-midi. Oui, tout ça, Ygor le savait bien, en train de siroter calmement son verre dans un coin de l'établissement. C'est pour cela qu'il avait demandé à voir son correspondant ici et pas ailleurs. Il regarda rapidement sa montre. Le Nordfolklandais avec qui il avait été en contact était en retard de trois minutes, ça le rendait nerveux. Au téléphone, ça se voyait que le jeune homme débutait dans la clandestinité mais son manque de ponctualité avait tendance à agacer le très exigeant agent du SRR qui se tenait dans le restaurant. Oh, ça ne devrait pas l'inquiéter, il a connu pire. Il avait dû subir les mêmes épreuves que les réfugiés estaliens parmi lesquels il s'était infiltré en Novembre-Décembre 2013 en Kartvélie puis avait dû traverser la frontière avec Nordfolklande parmi les premiers Estaliens clandestins passant la frontière pour rester sous les radars de la police locale et rapidement récupérer de faux papiers locaux avant que les autorités ne commencent à réagir à la vague d'immigration venue de Kartvélie. Alors non, le retard d'un néophyte à une remise de documents aussi nécessaire que celle-ci ne l'inquiétait pas tant que ça. Mais mon Dieu que dès qu'il sera dans son champ de vision, Ygor souhaiterait écraser sous son pied le visage juvénile de ce jeune con qui a osé être en retard pour un des rendez-vous les plus importants de sa vie.

Quatre minutes de retard. Il finit par apercevoir le jeune homme. Il le connaissait bien, le jeune Décra, son visage lui revenait bien. Fils du secrétaire d'un des députés du Parti Anarchiste, il avait été bercé dans l'anarchisme dès son plus jeune âge et lorsque la Révolution estalienne, il a fallu les supplications de la pauvre mère de ce jeune paumé de 22 ans pour l'empêcher de traverser la frontière pour, je cite : "Partir dans le berceau de la Révolution et revenir en héros dans son pays, la tête d'Archi entre les mains". Un jeune idéaliste comme on en voit dans chaque mouvance politique en ce bas monde. Il était facilement manipulable et dans le cas d'une suspicion quelconque sur sa loyauté, Ygor pouvait faire pression sur la famille de cet insouciant. Il avait le carnet d'adresses complet de Décra, de sa famille et de ses amis les plus proches à l'université. La marche de Décra jusqu'à la table était aussi indélicate que son attitude, c'était visiblement la première fois que Décra avait enfilé un costard, vu la position de sa cravate déformée et sa chemise blanche mal rentrée dans le pantalon. Peu importe, il n'était pas plus différent que les jeunes cadres à la table d'à côté qui avaient décidés de commander des pintes d'Ototka et rigolaient bruyamment. Décra s'assoit en face de l'agent :

"Bonjour M.Kasov.
- T'as quatre minutes de retard.
- Oui, le bus avait un pro-
- Ta gueule. Je me fous de ce qui t'a empêché de venir à l'heure. T'es payé pour venir à 11h52 très exactement, pas une seconde après.
- Oui, Monsieur, je suis désolé, ça ne se reproduira plus.
- T'as les documents ?
- Ou-oui.
"

Le jeune homme présente la mallette et l'a glisse en dessous de la table. D'un mouvement sec, Ygor entrouvre la mallette, s'empare de l'enveloppe brune à l'intérieur et l'ouvre tranquillement. Il fait glisser les documents à l'extérieur juste pour apercevoir le haut des fiches qui étaient contenues dans la mallette. Le compte est bon.

"C'e-c'est bon ?
- Oui.

- Je pars en premier, commande quelque chose à manger et pars tranquillement avec ta mallette à 12h34 précisément. Tu recevras ta paie dans la journée."

Dit-il en emportant l'enveloppe sous son costume. C'était visiblement le début d'une grande aventure. Peu de Nordfolklandais se rendaient compte de l'instant actuel que la politique de leur pays allait subir. En effet, jamais autant le pouvoir actuel de ce pays ne serait en danger qu'à cet instant. Nordfolklande était à un épisode charnier de son histoire entre les véhémences politiques républicaines intenses qui surpassaient largement les royalistes au parlement, la présence toujours accrue du camp socialiste que ce soit des socialistes traditionnels, des communistes ou des anarchistes. Oh oui, les anarchistes. Ceux-là, on les entend parler d'une Révolution de Novembre nordfolklandaise depuis que l'Estalie est devenue elle-même anarchiste. Tout pointe dans ce sens : la réussite économique de l'Estalie, la chute de son chômage, le rétablissement d'une situation politique et sociale catastrophique par les autorités husakistes et bien entendu la progressive mais implacable passion pour la culture estalienne, longtemps contenue dans ses propres frontières mais qui aujourd'hui se diffuse habilement en dehors des frontières estaliennes par l'émergence d'une industrie culturelle n'ayant nul mal à être la 12e plus importante au monde. Alors il est normal pour les anarchistes de rêver d'un pareil retournement de situation pour leur pays qui ne finit pas de stagner entre les vétos contre les propositions républicaines et les Coups d'Etats à répétition qui ont animés la politique nordfolklandaise au siècle dernier. Mais Ygor n'est pas venu pour dresser la patte des anarchistes : il était évident que ceux-ci se plieraient en quatre pour l'Estalie si Mistohir leur demandait, c'est un peu leur but idéologique. Non, lui, Ygor, son but, c'est de foutre la merde.

Il l'avait déjà fait d'ailleurs. En Février, en Kartvélie, c'était lui qui avait incité plusieurs journaux locaux de Kvarats à écrire des articles diffamatoires sur le Président kartvélien, exposant soi-disant son train de vie débauché. Ces articles avaient eu leur petit succès local et il est évident qu'à ce jour, d'autres agents du SRR, estaliens ou kartvéliens, continuent ce triste et macabre travail de sape politique. Ygor allait initier le même processus contre la monarchie nordfolklandaise : le but n'est pas de provoquer une révolution anarcho-communiste, ceux-ci sont encore trop minoritaires malgré le ralliement progressif de certains suite aux succès de l'Estalie dans sa propre politique interne. Non, le but, c'est de discréditer les vieilles classes aristocratiques du coin. Un simple coup de pouce à l'opposition politique, peu importe son bord. Ce que Ygor avait récupéré à l'instant, ce sont les coordonnées, y compris bancaires, des médias nordfolklandais opposés au régime en place. La plupart ne prônent pas le renversement de la monarchie de façon violente mais attiser le mécontentement global et le saupoudrer par l'utilisation des éléments extrémistes de tous bords suffit pour mettre les feux aux poudres d'un pays qui accepte sans broncher des communistes, des anarchistes, des républicains et des fascistes dans un seul et même parlement sous la direction d'une monarchie. Qui peut croire que ce régime tiendra debout encore longtemps ? Ygor avait donc habilement utilisé ce gamin : le jeune Décra avait prétexté une visite de courtoisie à son paternel à l'Assemblée des Peuples pour y dérober les documents nécessaires dans le bureau de son père. Puis il a simplement suffi de donner un pot-de-vin à un des gardiens de la paix qui gardait les portes de l'arrière de l'assemblée pour faire sortir ces documents de Narbilorvok. Dans le pire des cas, les conséquences retomberont sur le gamin, ce n'est qu'un pion et les seules choses que ce jeune abruti pourra raconter aux flics, c'est un faux nom.
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