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[Banairah-Sitadie] Une alternative énergétique au charbon sitade

Historique des relations (HRP)
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Banairah-Sitadie : Paul Baduil organise une visite d'Etat sans l'accord de la gauche
20/01/2014


Portrait
Paul Baduil, Premier ministre sitade

La question "charbon ou pétrole ?" est au coeur de la politique sitade depuis plusieurs mois, alors que les mines historiques de charbon sitade s'épuisent de plus en plus. D'un côté, la gauche sitade défend un plan visant à prioriser les importations de charbon, tout en intervenant sur les marchés pour protéger les exploitations de charbon sitades. De l'autre, la droite souhaite ouvrir le pays aux importations de pétrole, au risque de faire entrer en concurrence la vieille industrie du charbon sitade avec une industrie plus moderne reposant sur les hydrocarbures.

Souveraineté ou globalisme ?

Derrière cet enjeu du pétrole ou du charbon se cache en réalité l'enjeu du choix entre souveraineté et globalisme économiques

Le plan de la gauche vise avant tout à défendre les industries et exploitations locales, encore fondées sur le charbon. La gauche cherche en effet à mener une politique protectionniste sur la question énergétique. Le but est de bloquer les prix du charbon sitade tout en subventionnant les exploitations locales, et d'ouvrir le marché aux producteurs de charbon eurysiens. L'idée peut être résumée ainsi : Les ouvriers des exploitations de charbon sitades ont un salaire garanti par l'Etat, le charbon sitade a un prix garanti par l'Etat, et seuls les producteurs eurysiens pouvant proposer du charbon en dessous de ce prix pourront entrer sur le marché sitade. Une solution peu viable sur le long terme, mais la gauche la présente comme une solution de transition. En effet, le but de la gauche est, à terme, de développer une production énergétique fondée sur des barrages hydrauliques, qui permettrait de créer des emplois pour les ouvriers qui perdraient le leur avec la fermeture des mines locales.

La droite s'oppose radicalement à ce plan, jugé absurde et irréalisable. L'objectif de la droite est d'inciter l'industrie sitade à se moderniser en la faisant entrer en concurrence avec les industries étrangères. En engageant des importations de pétrole, la droite cherche à offrir à son industrie une alternative au charbon, dont le prix ne cesse d'augmenter. Pour la droite, maintenir une exploitation minière sur son sol n'est pas réaliste sur le long terme. Aussi, l'idée serait d'inciter les ancienne centrales à charbon à se réaménager pour devenir des centrales thermiques dédiées aux hydrocarbures.

L'enjeu du gouvernement sitade

La question "charbon/pétrole" cache aussi un enjeu plus politique. La coalition parlementaire actuellement au pouvoir est en effet hétéroclite, rassemblant des partis de la gauche au centre-droit. De fait, sur la question énergétique, la coalition au pouvoir n'a toujours pas réussi à dégager de consensus. L'aile gauche (Parti socialiste et Union des démocrates et socialistes) défend le plan de défense du charbon local, tandis que l'aile droite (Parti humaniste) défend le plan d'ouverture du marché énergétique sitade aux hydrocarbures étrangers.

Cependant, le gouvernement actuellement au pouvoir en Sitadie est, de fait, mené par le Parti humaniste. Si le gouvernement repose encore sur la coalition parlementaire qui l'a investi, le Parti humaniste a réussi à imposer plusieurs de ses vues en brandissant la menace de se rallier au Mouvement libéral (extrême droite) si l'aile gauche du gouvernement l'empêchent trop d'agir.

La rencontre "clandestine" entre le Banairah et la Sitadie

Ainsi, Paul Baduil, Premier ministre sitade et leader du Parti humaniste, est assuré d'avoir le soutien de la gauche gouvernementale qui craint une alliance du Parti humaniste avec le Mouvement libéral. Il a donc tenté un coup de force en invitant, ce matin du 20 juillet, les réprésentants du Banairah pour tenter d'établir des importations d'hydrocarbures vers la Sitadie. De fait, le ministre des Affaires étrangères, le ministre de gauche Vallio Leucius, n'a pas été convié à cette rencontre.



Illustration
Le Palais de la République

La rencontre banairo-sitade a lieu au Palais de la République, bâtiment situé dans un parc au centre de Catalles, capitale sitade. Le Palais de la République est la résidence du Premier ministre.

Le Président de la République sitade ainsi que le ministre sitade des Affaires étrangères sont absents. Paul Baduil est le seul ministre présent, et n'est accompagné que de collaborateurs proches.

Au cours de la rencontre, Paul Baduil expose une première proposition de traité bilatéral avec le Banairah.


Traité proposé par la République sitade

Préambule

Article 1 – Le présent accord a pour objectif d’intensifier les relations existantes entre les parties et de promouvoir leur coopération économique et commerciale.

Titre 1 – Des relations diplomatiques entre les parties

Article 2 –
Les parties s’engagent à intensifier leurs relations afin d’encourager les échanges commerciaux et économiques.

Article 3 – Les parties s’engagent à maintenir périodiquement un dialogue économique et commercial.
Cette coopération porte principalement sur les domaines suivants :
a. L’accès au marché et la libéralisation des échanges (barrières tarifaires et non tarifaires) ;
b. Les relations commerciales des parties avec les tiers ;
c. La détermination des produits prioritaires.

Titre 2 – De la coopération entre les parties

Article 4 – Les parties s’engagent à favoriser la coopération douanière en vue d’améliorer et de consolider le cadre juridique de leurs relations commerciales.

Article 5 –
Les parties conviennent de promouvoir un rapprochement des méthodes statistiques relatives aux échanges de biens et de services.

Article 6 –
Dans le cadre de leur coopération économique, les parties favorisent l’échange d’informations relatives à leurs indicateurs macro-économiques respectifs.

Article 7 – Les parties favorisent la coopération entre entreprises dans le but de créer un cadre propice au développement économique qui tienne compte de leurs intérêts mutuels.
Cette coopération se traduit notamment par :
a. Un accroissement des flux d’échanges commerciaux et des investissements ;
b. L’adoption de mesures encourageant le respect du droit de la concurrence, et favorisant l’appairage de l’offre et de la demande.

Article 8 –
Les parties favorisent, dans le cadre de leurs compétences, la mise en place d’un environnement attrayant et stable afin de susciter l’accroissement d’investissements mutuellement avantageux
Cette coopération est menée, entre autres, au moyen des actions suivantes :
a. organisation d'un réseau systématique d'information, d'identification et de diffusion en ce qui concerne les législations et les possibilités d'investissement
b. promotion de co-entreprises

Titre 3 – Des droits de douane

Article 9 – Les droits de douane ou autres taxes tarifaires supérieures à 25 % du prix brut d’un produit en provenance d’une partie ne peuvent être établis par l’autre partie.

Article 10 –
Les droits de douane ou autres taxes tarifaires sur les produits prioritaires ne peuvent être établis par aucune partie.

Article 11 –
Sont des produits prioritaires :
[indent=3%]a. Les engins motorisés produits en Sitadie ;
b. Le matériel agricole produits en Sitadie ;
c. Les confiseries, biscuits et conserves alimentaires produits en Sitadie ;
d. Le pétrole extrait au Banairah.
La liste des produits prioritaires ne peut faire l’objet de réajustement unilatéral.

Titre 4 – De la sécurité des flux commerciaux

Article 12 –
Les deux parties s’engagent à prendre les mesures législatives, diplomatiques et militaires nécessaires à la sécurité des flux commerciaux qu’elles partagent.



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