11/11/2014
07:53:00
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Médias estaliens / Actualités intérieures

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Cette page devra une sélection pertinente d'articles de presse issus de la sphère médiatique estalienne. Aucun média n'est concrètement favorisé dans la sélection des articles, ils sont choisis de façon purement aléatoire. Ces médias permettront ainsi à la population mais aussi aux nations étrangères les évolutions intérieures de la société estalienne et de mieux comprendre le fonctionnement concret de la Fédération au-delà de ses textes politiques et de son fonctionnement théorique.

Les principaux médias et plus populaires que compte actuellement l'Estalie sont les suivants : Tribune du Peuple (Mistohir, ligne husakiste), Fransoviac Times (Fransoviac, ligne social-démocrate), le Prolétaire (Mistohir, ligne anarchiste traditionnaliste), Fransoviacski (Fransoviac, ligne marxiste-léniniste), Camarades du Monde Entier (Pendrovac, ligne husakiste et régionaliste), Kartalia Times (Sauvadok, régionaliste), Révolution Actuelle (Gardinov, neutre politiquement), Balanchia (Guwadwok, eurycommuniste), l'Exilé (Mistohir, pro-Mouvement Eurysien), Garde-Fou (Mistohir, neutre politiquement).


Fransoviacski.

La question énergétique et écologique :

Le nucléaire, une des énergies les plus vitales du secteur énergétique estalien.

Le 10 Mai dernier, lors d'un discours prononcé à l'assemblée régionale de l'Horistia à Mistohir, le Commissaire aux Services Publics, M.Poliaski, a confirmé son choix de relancer massivement le nucléaire au cours de l'année qui allait suivre. La question énergétique se pose en effet, étant donné son absence totale des débats parlementaires depuis la Révolution. L'état de notre secteur énergétique n'est pas irrémédiablement mauvais mais nécessiterait certainement des améliorations évidentes. En revanche, les avantages économiques de l'option nucléaire valent-ils les coûts et les risques que cela peut engendrer ? Les positions évoluent en fonction des évènements : en Mars 2009, 60% des Estaliens étaient favorables à conserver l'atome comme énergie mais après l'incident de Sauvadok en Juin 2009, un nouveau sondage avait montré que 70% des Estaliens étaient favorables à une sortie du nucléaire. Ce clivage n'épouse que peu les positions politiques au sein du Congrès. A gauche, tous prônent la poursuite dans la voie du nucléaire tandis qu'à droite, on propose une sortie progressive du nucléaire plus ou moins rapide en fonction du club politique. Les distinctions portent davantage sur le mix électrique du pays : si Husak ou Prodaysk veulent faire la guerre aux éoliennes, Kroposki et Sargakov souhaitent un développement ralenti au sol. La question est tout de même importante et mérite d'être tranchée : les 26 réacteurs actuellement en service, pour la plupart mis en service au cours des années 1970-1980's, deviennent âgés. Ils ont étés conçus pour la plupart pour une durée de service d'une quarante d'années, un seuil qui sera bientôt dépassé pour une partie d'entre eux. Si le principe de leur prolongation jusqu'à cinquante ans de service a été proposé et avait même été approuvé par les autorités royales en 2010 pour les deux réacteurs de Sauvadok, il n'est toujours pas démontré qu'il soit possible de les pousser aussi loin dans leur service. Quoi qu'il en soit, la quasi-totalité de ces unités seront pour sûres hors service d'ici 2025. Il faut donc décider par quoi on va remplacer ces moyens de production, sachant que pour recourir au changement climatique, il faut exclure de ce fait les énergies fossiles (même si certains prévoient l'exploitation des poches de gaz naturel massives se trouvant à l'est de l'Estalie). Par ailleurs, les temps de construction d'une centrale nucléaire sont si longues que si une décision n'est pas prise avant au moins 2017, l'Estalie risque d'avoir de gros problèmes d'approvisionnement en électricité. D'autant que pour décarboner son économie, l'Estalie doit tout de même augmenter sa production d'énergie et trouver un moyen de le fournir aux transports, aux logements ou encore à l'industrie en émettant le moins possible de CO². Que choisir ? Lancer de nouveaux réacteurs pour sécuriser les besoins électriques de demain ? Ou ne miser que sur les renouvelables, donc concrètement le solaire et l'éolien, qui sont les seuls moyens à la fois compétitifs et déployables à grande échelle, mais qui ont le désavantage de ne pas être pilotables (on ne peut commander la fréquence du vent ou l'énergie solaire) ? Quelle que soit la réponse, deux points ne doivent pas être perdus de vue. Le premier est que le temps dont dispose l'Estalie pour tenir ses objectifs climatiques (si le gouvernement fédéral se décide à en fixer définitivement, ce qui n'est pas gagné compte tenu des disparités de projets entre les camps politiques) est très inférieur à celui qu'il faudrait pour remplacer la consommation actuelle d'énergie fossile par des énergies décarbonées, c'est-à-dire le remplacement de nos dernières centrales à charbon encore très répandues par d'autres types d'énergie. Relance du nucléaire ou pas, une très forte réduction de la demande d'énergie est donc un impératif. Ensuite, le deuxième point est que les coûts et les durées de construction dans le nucléaire sont tels qu'un essor important de renouvelables est nécessaire pour atteindre la neutralité carbone tant souhaitée par le COV et l'Assemblée des Soviets. Selon une étude de Janvier 2014 de la SEP (Société d'Electricité Publique, la nouvelle entreprise publique tenue par l'Etat et qui a récemment saisi et uniformisé l'ensemble du réseau d'électricité autrefois privatisé de l'Estalie), dans un scénario nucléarisé poussé à l'extrême des possibilités en matière industrielle et de sûreté (concrètement, la SEP propose un scénario avec la construction de 14 réacteurs de troisième génération dits évolutionnaires et quelques petits réacteurs SMR (à partir de 2016) et une prolongation des réacteurs actuels jusqu'à au moins 2040), le nucléaire ne pourrait contribuer au mieux qu'à 50% de la production électrique, le reste pouvant être rapporté à l'éolien et au solaire. Néanmoins, d'autres pistes pour accompagner le nucléaire ont tout de même étés proposés par la Commission aux Services Publics, notamment la construction de six barrages d'envergure dans les zones montagneuses de l'Horistia mais dont les projets de construction cumulés sont estimés à 14 milliards d'unitas en terme de coûts. L'hydroélectrique est donc encore sur les sentiers battus.

Les études de la SEP démontrent deux choses. Sur le plan technique, qu'un système électrique 100% renouvelable à forte pénétration de renouvelables non pilotables peut répondre à la demande, en mettant en œuvre une combinaison de moyens de stockage et d'ajustement, telle la production d'hydrogène à partir de ressources renouvelables lorsque leur production excède la demande. Sur le plan économique, les écarts de coûts entre le choix de conserver le nucléaire (et donc inévitablement en construire de nouveaux réacteurs) ou d'en sortir est modéré. Conclusion : si aller vers une sortie du nucléaire est techniquement possible et économiquement défendable, pourquoi continuer d'assumer les risques liés à cette technologie ? Le jeu n'en vaut vraiment pas la chandelle.

Une autre facette du discours du 10 Mai dernier du Commissaire aux Services Publics se rapporta également sur l'idée au sein du gouvernement fédéral d'instaurer une taxe carbone à l'échelle fédérale. Dans les faits, si le système fiscal est encore horriblement complexe et nécessite une réforme complète de la part du gouvernement afin de trier correctement entre les nouvelles taxes que veut instaurer le gouvernement actuel, les taxes régionales ou locales ou encore les anciennes taxes de la royauté qui sont actuellement toujours payées par les contribuables, la question de la taxe carbone se pose malgré tout. Dans les faits, il existe déjà depuis 2009 une contribution carbone payée par les contribuables sur les produits énergétiques. Elle est actuellement fixée à 54 unitas par tonne de charbon mais dans les faits, dès Janvier dernier, la hausse des prix d'électricité liées à l'augmentation de la demande suite à la reprise économique (et les difficultés du secteur énergétique estalien à suivre) devait faire monter cette contribution à 98 unitas par tonne mais le gouvernement l'a gelé dès que possible. Dans les faits, cette forme de taxe carbone s'est confronté au mur de la réalité de la dépendance des consommateurs estaliens aux produits fossiles, notamment le charbon. Alors que cette contribution était sensée décourager un comportement (celui de consommer du carburant fossile), cette dépendance aux énergies fossiles d'une partie de la population estalienne peut la rendre non seulement inefficace mais profondément injuste car les ménages ruraux (qui composent une partie non négligeable de notre population) et modestes consacrent une proportion plus forte de leurs revenus aux dépenses énergétiques comme le transport ou le logement. A part Poliaski qui a proposé une régularisation de cette taxe selon des méthodes de calcul plus adaptées au système de prix de l'économie socialiste et assortie d'une aide financière massive aux ménages modestes, peu de délégués du Congrès se sont exprimés sur le sujet. Pourtant, pour de nombreux économistes, une taxe carbone qu'elle soit internationale (donc visant principalement les importations étrangères) ou à défaut nationale reste un instrument privilégié. Leur argument est le suivant : donner un prix à l'émission d'une tonne de carbone est le meilleur moyen d'évaluer son dommage futur sur la collectivité en matière de réchauffement climatique et ainsi d'envoyer un signal prix à tous les acteurs économiques pour rendre l'émission du carbone non rentable. Quant aux recettes de cette taxe pour l'Etat, elles permettraient, toujours selon les économistes, d'investir dans des infrastructures décarbonées et d'indemniser les plus précaires, frappés de manière disproportionnée par le prix du carbone. Surtout, un tel prix permet à chaque acteur de choisir la meilleure manière de baisser ses émissions, sans que l'Etat ait à imposer réglementairement la meilleure méthode.


Fransoviac Times.

Les défis de la gauche post-libérale à Fransoviac :

Agissant comme un parti local, le BSD a su attirer les foules et a su se constituer une base électorale solide malgré le système de tirage au sort de l'OMT qui régit la politique de la Fédération.

La nouvelle assemblée urbaine de Fransoviac a évité le pire en ce début de mois : il semblerait que le tirage au sort de la nouvelle assemblée ait mis en évidence une importante quantité de citoyens d'aspiration social-démocrate. Non spécifié dans l'OMT, ces citoyens ont décidés de former un bloc politique conjoint, un embryon de parti local, qui leur permettra à eux et à leurs successeurs tirés au sort d'accomplir une ligne politique concrète social-démocrate dans une ville qui va devoir amorcer sa sortie des structures néolibérales caractéristiques de la grande métropole orientale afin de permettre à Fransoviac une reprise sociale et économique dans une ville où les inégalités économiques sont encore grandes. Ce bloc politique, nommé le Bloc Social-Démocrate (BSD) a réussi en ce début de mois à gagner de façon écrasante la majorité absolue de l'assemblée urbaine de la ville. Le BSD a été récemment fondé par un des députés de cette nouvelle composition, Boris Karlov. Issu du mouvement étudiant ayant participé aux manifestations d'Août 2013, il a rapidement gravi les échelons politiques au fil des événements de 2013 au point de devenir un orateur et un leader politique et charismatique très brillant. Rare opposant à Potokovac lorsque celui-ci instaura la création d'une milice pour protéger la ville contre les forces révolutionnaires de Sargakov, il sera obligé de fuir la ville durant la bataille de Fransoviac.

L'ambition du BSD est celle de Karlov et peut être résumée en une phrase : Plus de droits sociaux avec une responsabilité budgétaire. L'ambition n'est pas petite, en sachant que le BSD se trouve dans le berceau du néolibéralisme estalien et par conséquent, dans une des villes les plus inégalitaires économiquement de l'Estalie et probablement de toute l'Eurysie centrale. Le premier chantier sur lequel le BSD souhaite s'attaquer est celui des retraites. Si le gouvernement fédéral est certainement sur l'ébauche de plans pour uniformiser le système de retraite avec le système de solde méritoire graduée mis en place dans toute la Fédération, d'ici là, les localités ont favorisés la création de leur propre système de retraites. Certains sont très innovants et accoutumés aux agents économiques spécifiques de la zone, d'autres ne se cassent pas la tête et ont conservés le système de retraites qui datait d'avant la Révolution, c'est-à-dire un système de retraites par capitalisation. Le BSD se retrouve dans une ville qui a conservé ce système après la chute de Potokovac et Karlov a clairement annoncé son ambition de changer petit à petit ce système vers un système de retraites par répartition. Il souhaite également réformer le système de santé, scindée entre une ancienne branche privée autrefois réservée aux plus riches (et donc aujourd'hui abandonnée) et un secteur hospitalier public sous-financé. Afin de financer les besoins de la ville en droits sociaux, le BSD compte sur une vaste réforme fiscale de la ville pour assurer davantage de recettes aux autorités urbaines en imposant aux plus riches restés sur place. Le programme du BSD prévoit également la création d'un impôt sur le patrimoine et un nouveau régime d'impôt sur le revenu qui mettra davantage à contribution les 1,5% plus aisés. Aujourd'hui, les recettes de l'impôt sur le revenu que la ville récolte représentent moins de 2% de son budget total contre 28% en moyenne dans les autres villes.

Le BSD hérite tout de même d'une ville à la situation économique dégradée par la Révolution. La pauvreté dans la ville de Fransoviac est passée de 8,7% en 2012 à 18,4% en Mai 2014 et les inégalités, déjà élevées, ont encore progressés sur la même période. Quant à la croissance de la ville, celle-ci n'a pu que se relever dans la période post-Révolution. Durant l'année 2013, l'absence d'aides gouvernementales bien calibrées pour faire face à la crise financière avait obligé les autorités à ponctionner sur les fonds d'épargne retraite des habitants de la ville. On pense qu'environ 20% de cette épargne a été ponctionnée durant la crise, ce sont 20% d'unitas sur lesquels les Estaliens ne pourront jamais réellement récupérer pour assurer leurs vieux jours.

Les défis du BSD dans la deuxième plus grande ville de la Fédération sont donc nombreux et la politique social-démocrate proposée par l'assemblée pourrait bien renverser la vapeur des inégalités socio-économiques qui gangrènent la ville après le passage du néolibéralisme sur la ville. Si, en apparence, la prospérité économique de la ville s'est rétablie après la Révolution, on ne peut nier que la pauvreté n'a pas encore été éradiquée au sein de la ville qui concentrent à ce jour environ 15,7% des pauvres du pays.


Garde-Fou.

L'émeute du FLS :

L'efficacité des forces spéciales de la police fédérale durant les émeutes provoquées par le FLS démontrent que le gouvernement fédéral a réussi à restructure la sécurité intérieure après les failles exploitées durant la Révolution.

Rien n'inaugurait l'irruption d'une résurgence des opinions conservatrices après la Révolution mais soudainement, le meurtre récent d'un jeune Estalien catholique par un réfugié communiste kartvélien à Pendrovac le 2 Mai dernier a créé un mouvement de protestation assez important dans la ville visant principalement à l'expulsion ou à la séparation des communautés étrangères nouvellement arrivées en Estalie avec les Estaliens eux-mêmes. Les manifestations se sont rapidement étendues à Detruskia puis à Mistohir à partir du 12 Mai. Du 2 Mai jusqu'à cette date, les mouvements de protestation sont restés relativement pacifiques et se sont fondés principalement sur la dénonciation de la mauvaise gestion de la politique migratoire par le gouvernement fédéral et de la conciliante politique à peine voilée du gouvernement husakiste pour les réfugiés politiques des pays voisins. Les autorités locales avaient rapidement réagis grâce aux unités nouvellement renforcées et réorganisées de la police citoyenne locale mais à partir du 12, les manifestants pacifiques ont étés débordés par des rebelles violents et des criminels qui se sont attaqués à des postes de la police citoyenne, à des bâtiments administratifs ainsi qu'aux sièges de divers médias locaux. Certains rebelles auraient réussis à s'armer par la suite illégalement et à tirer directement sur la police citoyenne. Selon la Commission à la Sécurité, il aurait été constaté que les trafics de ces armes provenaient des canaux habituels du FLS, l'organisation terroriste pro-monarchiste qui avait orchestré le massacre de la Place Paradykov en Novembre dernier. Suite aux résultats de l'enquête de la Commission, les unités spécialisées de la police fédérale ont eu pour ordre d'éliminer les éléments violents des manifestations. Les craintes d'une instrumentalisation de la manifestation se sont confirmés lorsque la Commission a communiqué le 14 Mai que les éléments violents ont étés aperçus en utilisant des méthodes rigoureuses et organisées comme l'utilisation de manifestants comme boucliers humains, l'habileté de l'utilisation d'armes à feu, l'usage de communications par talkie-walkie ou encore la récupération des cadavres démontre qu'une organisation intérieure a bien été fomenté, le FLS étant le principal suspect malgré l'absence de revendications.

Heureusement, le bilan humain est modéré : deux morts sont à constater dans les rangs de la police ainsi qu'une dizaine de blessés ; du côté des rebelles, la Commission à la Sécurité a confirme l'élimination de 87 terroristes et la capture de 49 autres par les forces de sécurité. On dénombre également six morts chez les manifestants, la plupart dûs à une utilisation outrancière de boucliers humains par les terroristes. Suite à ces affrontements, le gouvernement fédéral a instauré un couvre-feu dans les communes et villes touchées par les manifestations, a entamé des pourparlers avec les leaders pacifiques de ces mêmes manifestations et a donné des instructions de surveillance aux unités de la police citoyenne locale. Les forces spéciales de la police fédérale ont pu démanteler par la suite le réseau du FLS dans la ville de Pendrovac dans la nuit du 16 Mai. Une fois de plus, le FLS fait des dégâts au sein de notre nation et cherche toutes les occasions possibles pour diviser la nation estalienne et décrédibiliser le gouvernement fédéral.


Révolution Actuelle.

Les NFT's révolutionnent le marché de l'art estalien :

L'art du XXIe siècle risque d'être très différent de ce que nous avons vécus aux siècles précédents.

Les NFT, ou token non fongibles, est un certificat de propriété numérique hébergé sur une chaîne de blocs (blockchain) qui garantit qu'un fichier numérique appartenant bien à un créateur ou à un propriétaire clairement désigné. Si les mots qui viennent d'être écrits précédemment ne vous disent pas grand-chose, c'est que vous ne devez pas être très familiers avec l'avènement du web3, un terme apparu tout récemment encore mais de plus en plus utilisé sur le Net pour désigner les nouvelles évolutions technologiques et la nouvelle génération d'applications qui vont remplacer les réseaux sociaux si ces derniers ne s'adaptent pas rapidement. Revenons un peu sur l'historique de tout ce cheminement.

La première étude estalienne sur la blockchain remonte à 1991 à l'Université Nationale de Mistohir. L'idée proposée par les chercheurs estaliens est, à ce moment-là, est de créer un protocole permettant de copier simultanément sur plusieurs serveurs distants de multiples itérations d'un même fichier, ou un ensemble de mêmes données, copies qui pourraient ensuite être mises à jour en simultané et horodatées au même moment à chaque fois que le fichier source est modifié. Cette technique permet à la fois de faciliter la conservation et la duplication des données mais aussi d'empêcher toute tentative de falsification grâce à l'emploi d'algorithmes de cryptographie. En 2009, un certain Pyotr Faboski intègre cette idée dans un projet de réseau de transactions indépendant et décentralisé en ligne qui repose sur un registre comptable infalsifiable utilisant la technologie de la blockchain. La première cryptomonnaie estalienne, le Terrarium, est née. Quel est le point commun avec le NFT ? Eh bien, la cryptomonnaie et le NFT ont en commun d'être des fichiers (jetons/tokens) numériques qu'il est possible d'acheter, d'échanger et de vende. Toutefois, la comparaison s'arrête là. Les cryptomonnaies peuvent être comparées à des billets de banque virtuels. Chaque terrarium dispose de sa propre signature électronique qui le rend à la fois unique et interchangeable, à la manière d'un filigrane sur un billet de banque, mais il peut être échangé avec un autre terrarium. On dira alors que le token est fongible. Le NFT est en revanche non fongible car s'il peut être vendu ou acheté sur une place de marché en ligne et détenu sur un portefeuille électronique, chaque NFT diffère de par la nature, l'aspect et le contenu du fichier numérique qui lui est associé, d'un autre NFT.

Un NFT peut être en effet réalisé à partir de n'importe quel contenu numérique. Les premiers NFT's, et c'est encore le cas de la plupart d'entre eux aujourd'hui, sont des œuvres d'arts numériques. La première en est une, d'ailleurs, et sa signature numérique sous la forme d'une oeuvre d'art s'avère infalsifiable et impossible à dupliquer, du moins son titre de propriété. En clair, on peut copier l'image associée à un NFT mais on cherchera en vain à vendre cette copie car on ne possédera pas le fichier NFT équivalent à un titre de propriété. UN NFT est à la base un fichier numérique comme une image, par exemple, mais c'est aussi un programme, un smart contact, qui établit un droit de propriété sur cette image et en fait dans le même temps un actif numérique qu'il est possible de vendre parfois très cher. Dès lors, sur le Net estalien, on constate une effervescence accrue de l'art pixelisé, le pixel art, qui prend une importance notable en ligne et commence à faire monter une fièvre spéculative qui attire l'œil. Dans les faits, on constate dès lors une véritable montée des prix des NFT pixelisés, au point où certains NFT sont devenus plus chères que des œuvres d'arts physiques. Les NFT, associés à la crypto, semblent faire naître une forme de commerce d'art en ligne qui se démocratise petit à petit et qui semble plus accessible pour le moment que le marché de l'art physique. Certains sociologues pensent que cette vague d'enthousiasme pour l'art en ligne pourrait conduire à un nouveau mouvement artistique comme ce fut autrefois le cas dans les années 1960's lorsque l'ordinateur s'était démocratisé et avait amené avec lui l'art optique et cinétique. Le temps nous dira si quelque chose de nouveau se forme sur la toile mais il est évident que l'univers d'Internet n'arrêtera pas de nous surprendre d'ici là.
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Balanchia.


Une statue de Stalsnov saccagée à Guwadwok :

La statute du célèbre général Stalsnov saccagée sur la Place du Roi de Guwadwok.

Depuis que la Révolution a lieu dans nos grandes villes, la propagation rapide effrénée de l'idéologie husakiste n'a pas été que de bonne augure pour tout ce qui relevait du passé de notre pays. En même temps, qui aurait pu croire que confier la nation à l'anarchisme, aussi organisé soit-il par le régime politique en place, puisse être d'un bénéfice quelconque pour la préservation de notre histoire, de ce qui a constitué notre passé et ce pourquoi nos illustres ancêtres se sont battus et ont péris par centaines de milliers ? La jeunesse, l'épicentre de la Révolution, n'a que des considérations plus que moyennes envers l'histoire estalienne, elle fait table rase du passé. Ce serait donc ça, la façon dont la Révolution husakiste élève ses enfants ? C'est de cette façon qu'elle "respecte" les peuples ? Il faut considérer dans les faits qu'aucune idéologie, peu importe sa provenance ou ses prétentions, ne peut s'attaquer impunément à nos symboles historiques. Cela reste contradictoire avec la façon dont s'est installé durablement la Fédération sur les cendres de l'ancien système royal en reprenant en partie leurs symboles, leurs bâtiments et leur matériel. Il est compréhensible que la haine envers les monarchistes reste forte : ceux-ci ont massacrés nos compatriotes par centaines dans des attentats et des fusillades meurtrières tuant nos parents, notre fratrie et nos amis. Cependant, les monarchistes actuels ne sont pas ceux d'hier et il est temps de faire la part des choses entre le passé ancien, celui au cours duquel le peuple estalien tout entier s'est autrefois illustré par son incroyable résilience envers toutes les formes de crises, et le présent cruel au cours duquel nos dirigeants avides de pouvoir ont osés tirer sur le peuple pour éviter que l'on les déloge des rênes d'un pouvoir dont ils avaient profondément enracinés leurs pions.

Ce n'est pas une constatation qui a été faite de manière intelligente par la jeunesse de la ville de Guwadwok. En effet, les récentes élections locales de la ville ont mis en avant une majorité husakiste très large par rapport aux traditionnels groupes eurycommunistes qui dominaient les élections depuis le début de la Révolution. Cette victoire aux élections locales fut suivi par une véritable liesse au sein de la ville sur la Place Royale, la plus grande place de la ville. De ce fait, alors que les husakistes semblaient festoyer leur victoire au nom de leur idéologie douteuse, la statue du général Stalsnov a été taguée puis rapidement saccagée par la foule. Les témoins présents ont estimés ce vandalisme sur cette statue comme un acte idéologique délibéré anti-monarchiste et anti-élitiste. Il est à rappeler que le général Stalsnov fut un héros de la Grande Guerre d'Estalie (1869-1873) qui a combattu les Kartaliens coalisés, prenant Sauvadok en 1873 puis combattant la mutinerie de Guwadwok en 1904. Reconnu à juste titre comme un héros national d'une part et un grand stratège pour son époque, révolutionnant l'art de la guerre estalien et modernisant sérieusement l'armée royale estalienne, lui permettant de remporter la Grande Guerre puis de combattre les conservateurs s'opposant à la monarchie constitutionnelle au début du XXe siècle, Stalsnov est la figure héroïque emblématique estalienne de la deuxième moitié du XIXe siècle. Si on peut lui reprocher plusieurs choses, lui faire porter le fardeau d'avoir servi la royauté n'a aucun sens logique : Stalsnov a grandi et a vécu sous la royauté, il était militaire et non homme politique, il n'avait pas d'autre choix que de servir le Roi s'il souhaitait défendre sa Patrie. Qui peut reprocher à un homme d'aimer son pays et le défendre lorsque celui-ci est envahi ? C'est une incohérence juvénile grave de la part des husakistes, eux qui se revendiquent comme attaché à la défense de la Révolution et des peuples de la Fédération. L'affaire a été portée au tribunal populaire par l'administration de la ville tandis que des manifestations eurycommunistes ont éclatées contre ce saccage peu de temps après, demandant une réparation et une condamnation appropriée pour les voyous qui ont commis ce vandalisme sans état d'âme.


Le Prolétaire.

Reconstruction de la Place Paradykov achevée :

Photographie de la nouvelle Place de la Révolution reconstruite.

Le 20 Novembre 2013, un des attentats terroristes les plus meurtriers avait eu lieu sur notre sol. Le FLS, à base d'explosifs hautement dangereux, avait mené à une explosion massive sur la Place Paradykov, dans le centre-ville de Mistohir, durant une grève de mineurs. Cet attentat, en plus d'avoir mis les feux aux poudres et avoir rapproché plus que jamais l'Estalie d'une guerre civile qui s'est heureusement arrêté au stade de la bataille de Fransoviac, avait tout de même mené à la mort au total 947 personnes selon les estimations finales publiées en Janvier dernier. Cette place, portant à la base le nom du premier Roi libéral de l'Estalie, est imprégné désormais du sang du peuple versé par les partisans de ces mêmes rois qui ont opprimés notre peuple pendant plus d'un millénaire. De ce fait, à la suite de la proclamation de la Fédération des Peuples Estaliens, le Président de la Fédération avait personnellement demandé à ce que la place soit reconstruite en l'honneur des victimes de l'attentat.

En ce 19 Juin 2014, une cérémonie d'ouverture de la place a été organisée à Mistohir en présence des familles des victimes et de l'ensemble des membres du gouvernement fédéral. La place, reconstruite, a été renommée de ce fait la Place de la Révolution. Le nom avait fait polémique en partie pour deux raisons : la première était liée aux éléments les plus conservateurs au niveau historique, estimant que même si Paradykov Ier était un monarque, ce fut le premier à instaurer un semblant de démocratie en Estalie, mettant fin au régime de la monarchie absolue. Cette première protestation fut contredite par Husak lui-même lorsque celui-ci estimait que Paradykov, s'il était en avance sur la plupart des souverains qui l'ont précédés, n'en restait pas moins un tyran qui ne souhaitait que donner l'illusion aux ouvriers d'un pouvoir démocratique quelconque pour consolider son propre pouvoir sur son Royaume alors déstabilisé par les effets de la guerre et l'opposition de la noblesse conservatrice à la modernisation pourtant nécessaire de l'Estalie en cette période troublée. Un tel nom n'avait donc plus rien à faire sur une place où c'est le sang du peuple et non le sang du Roi qui y a coulé. Ensuite, la deuxième protestation venait des communistes du COV qui estimaient que le nom de la Place de la "Révolution" ne laissait pas assez de place aux victimes mêmes de l'attentat et y préféraient l'appellation de la "Place des Martyrs". Un nom qui a gagné rapidement de la popularité dans l'aile droite du Congrès. Après un référendum populaire organisé à Mistohir et Pendrovac (compte tenu du nombre important de victimes qui vivaient là-bas) en début Juin, 59% des votants se sont montrés favorables à la première appellation, tranchant ainsi définitivement le débat. Lors de sa cérémonie d'ouverture, le Président a tenu à faire un discours en faveur des victimes, exprimant sa tristesse et son empathie envers les proches des victimes et dénonçant l'hypocrise des monarchistes qui ont massacrés volontairement des centaines de leurs compatriotes au nom de leur idéologie mortifère et soumisse aux oligarques qui ont enchaînés le peuple, le Président finissant son discours sur une note de ralliement : "En tant que peuple, nous devons nous partager le fardeau du sacrifice et ne pas le confier à une petite minorité de familles qui ont soufferts injustement du sort de leurs proches dans un terrible attentat qui ne les concernait pas ; c'est au peuple estalien de se prendre en main en acceptant lui aussi de porter le deuil pour soulager les tristes victimes de cette période troublée que fut la nôtre.".

La place nouvellement construite, en plus d'avoir été rénovée d'un point de vue qualitatif, comprend désormais en son centre le Mémorial du 20 Novembre qui se constitue d'une colonne où, à ses pieds, sont gravés dans le marbre le nom de chaque victime de l'attentat avec la mention Tués pour avoir voulu être libres à l'entrée de la colonne. Au milieu de la colonne se trouve les insignes révolutionnaires de la Fédération. En son sommet se trouve la statue en bronze argenté de l'Archange Saint Michel, le patron traditionnel de la ville de Mistohir. L'utilisation d'un symbole religieux au sommet est davantage un hommage sincère aux victimes qu'une symbolique idéologique du pouvoir en place : il a été recensé que la plupart des victimes étaient des chrétiens orthodoxes pratiquants et qu'en conséquence, Husak a préféré y lever un symbole chrétien dans un esprit à la fois de tolérance (afin de démontrer que la Révolution respecte entièrement les religions de chacun malgré sa laïcité) et de respect pour la foi des victimes.


Garde-Fou.

Descente à Mistohir, le SRR en embuscade :

Interpellations au cœur de la capitale estalienne.

Dans la nuit du 17 au 18 Juin dernier, la capitale fédérale a été drôlement agitée dû aux activités policières fédérales qui semblent s'être déroulés dans le centre-ville mais également dans les quartiers alentours de la métropole estalienne. En effet, il semble qu'une opération conjointe de la police citoyenne de Mistohir, les forces spéciales de la police fédérale et des unités spéciales du SRR ont faits une descente nocturne dans la nuit. Officiellement, le SRR a expliqué avoir mis la main sur un réseau contre-révolutionnaire étranger qui cherchait à conspirer contre la Révolution et à s'installer durablement comme agents étrangers dans le système politique fédéral. Il semble qu'un député d'origine kartvélienne, membre du Mouvement Eurysien, aurait été arrêté car soupçonné de garder des contacts rapprochés avec le gouvernement kartvélien en échange de primes. Au total, la police citoyenne de Mistohir a dû dévoilé les chiffres du SRR sous la pression de l'assemblée urbaine de la ville : 144 personnes ont pu être arrêtées durant la nuit, la police ayant cependant refusé de publier le nom ou la nationalité exacte des 144 suspects interpellés. Seule l'identité du député arrêté par le SRR a pu être confirmée par une fuite sur le Dark Web, il s'agirait d'Ekchevan Chadukaria, un député du Mouvement Eurysien.

Le SRR, ce 19 Juin, a été un peu plus précis quant aux poursuites de l'opération. Selon le communiqué de presse officiel du SRR, les suspects interpellés ont étés confirmés dans leur ensemble comme des agents directs ou indirects de services de renseignements étrangers, pour la plupart issus de pays de l'Union Economique Eurysienne. Parmi les 144 interpellés, 45 sont d'origine estalienne et habitants de longue date de la capitale, le reste sont des étrangers dont le SRR a continué de refuser à dévoiler l'identité ou la nationalité exacte. Le SRR a prévenu que d'autres poursuites auront certainement lieu à Mistohir et au-delà dans le but de remonter la piste des réseaux qui ont pu être repérés. Il semblerait que pour l'interpellation en elle-même, quelques coups de feux ont étés tirés au cours de la nuit mais aucun mort n'a été constaté parmi les forces de sécurité, seuls deux blessés graves sont à déplorer chez les interpellés. Il semblerait que le contre-espionnage en Estalie s'intensifie de plus en plus, conséquence naturelle de l'ouverture de plus en plus massive de l'Estalie aux exilés politiques de nature socialiste sur son territoire.
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Fransoviac Times.

L'épine dorsale du trafic d'armes pris au dépourvu :

Photographie de la récolte policière d'armes illégales du 4-5 Juillet 2014. On y remarque un grand nombre d'origine afaréenne, une preuve que le trafic d'armes au sud de l'Eurysie est prospère au-delà des frontières estaliennes.

Dans la soirée du 4 au 5 Juillet dernier, une nouvelle descente a été effectuée dans les rues de nos villes, cette fois-ci dans les banlieues méridionales de Fransoviac, la métropole orientale de l'Estalie. En effet, depuis la Révolution et même avant cela, le trafic d'armes clandestines, notamment des armes de guerre qui proviennent d'Afarée ou des pays en guerre et instables plus à l'ouest de l'Eurysie, s'est développé à un point historique dans la ville. D'abord un des centres de protestations les plus massifs des étudiants puis des combattants révolutionnaires, la population rebelle de la ville avait rapidement été repérée par les trafiquants en tout genre qui y ont vus l'affaire du siècle. Et pour cause, ils n'avaient pas tort : la pauvreté qui augmentait en flèche depuis 2012 assurait une corruption systémique et continue des fonctionnaires de police, notamment ceux de la douane, durant la période allant de 2012 à 2013, ce qui permettait de faire passer de larges quantités d'armes illégales à travers la frontière estalienne puis dans les grandes villes à l'insu des forces de police locales. Dès lors, acheter des armes même physiquement était devenu un jeu d'enfant et c'est ce marché clandestin qui fut habilement et longuement utilisé d'abord par les combattants révolutionnaires qui luttaient alors contre la dictature militaire de Rudaviak puis lorsque Potokovac avait mis en place la milice citoyenne de Fransoviac afin de sauvegarder le républicanisme libéral. Bien entendu, la défaite de Potokovac et de sa milice républicaine ainsi que la stabilisation du pouvoir entre les mains des husakistes et de leurs alliés conservateurs guidés par Sargakov a remanié les cartes en main pour les trafiquants ainsi que les réseaux natifs de mafieux estaliens qui ont repris le manche au fil des mois et ont remplacés les trafiquants étrangers pour s'enrichir eux-mêmes dans ce commerce illicite devenu très lucratif pour les populations les plus pauvres des villes orientales, les plus touchées par la crise financière compte tenu de la plus forte tertiarisation des métiers qui s'y était déroulé avant 2012.

Bien entendu, à ce jour, compte tenu des affrontements récurrents entre gangs rivaux dans les rues des banlieues des villes concernées et les préoccupations d'ordre public du gouvernement fédéral nouvellement élu, les révolutionnaires n'ont d'autre choix que de mordre la main qui les a nourris durant la Révolution en s'attaquant désormais au trafic d'armes illégal. Des lois avaient déjà étés prises en ce sens afin de renforcer la coordination, l'organisation et le recrutement des polices citoyennes des communes et des villes durant le mois de Mai. Il semble que ces efforts législatifs aient finis par payer : la police citoyenne a elle seule a réussi durant le mois de Juin à arrêter près de 318 trafiquants et à démanteler cinq réseaux criminels au sein de la ville situé dans les banlieues nord, sans oublier le récent coup de filet immense de la police citoyenne de Gardinov qui a exterminé le réseau illégal d'armes de guerre de la ville en une seule opération. Evidemment, la police citoyenne a aussi montré ses limites en terme de compétences sur le terrain : trois policiers sont morts dans l'exercice de leurs fonctions le mois dernier, ce qui a obligé le gouvernement fédéral à dépêcher les forces spéciales de la police fédérale sur place pour accompagner les forces de police citoyenne, ce qui démontre que les policiers-citoyens, si ceux-ci sont moins coercitifs, moins chers et présentent un aspect démocratique plus fort de la gestion de la sécurité intérieure, restent des personnes normales qui n'ont pas la formation professionnelle suffisante pour rivaliser efficacement avec des criminels aguerris, notamment durant les fusillades. Il faut être honnête, si le nombre de morts des policiers du mois dernier s'élève uniquement à trois personnes, c'est car la police citoyenne compte sur la supériorité numérique pour pallier au manque d'expérience de son personnel. C'est pour cela que le gouvernement fédéral a non seulement déployé mais aussi agrandi et équipé davantage les forces spéciales de la police fédérale aux quatre coins du pays afin de parer à des évènements de crise nécessitant du personnel qualifié rapidement. Le plus surprenant restera néanmoins l'étonnante bonne coordination dans la nuit du 4 au 5 Juillet dernier : une opération policière impliquant 900 policiers locaux et 280 policiers fédéraux ont permis de neutraliser le plus gros gang de trafiquants d'armes de Fransoviac et d'éliminer leur leader. Au total, seulement trois blessés graves du côté policier contre 12 morts et 174 interpellés dans le réseau criminel démantelé. Le conseil régional de sécurité de l'Estalie orientale a affirmé le matin suivant que si des efforts sont encore à effectuer pour éliminer définitivement le problème du crime organisé dans les rues de Fransoviac, une étape importante venait d'être passée dans la lutte contre la criminalité et la prolifération des armes de guerre illégales dans les rues de la Fédération.


Révolution Actuelle.

Un assassinat mystérieux :

Photographie d'un des policiers de Gardinov sécurisant le quartier où vivait Alexandrov Jevak et sa famille.

Dans la matinée du 29 Juin dernier, un assassinat peu commode s'est produit à l'hôtel Sarvinia dans la ville de Gardinov. La cible de cet assassinat n'était autre que Alexandrov Jevak, un ancien commissaire de police tcharnove ayant fui son pays natal pour rejoindre la Révolution estalienne. Selon la police locale et d'après les informations retrouvées, il semblerait que Jevak, malgré son éloignement de son pays natal, ait continué de mener son enquête à titre privé sur l'Organisation de la Rache qui sévit actuellement dans beaucoup de pays de l'Eurysie centrale. L'ancien commissaire serait resté en contact avec des organisme confédéraux tcharnoves afin de fournir une aide quelconque à ces derniers contre la Rache. Il semblerait que ces activités aient étés repérés par l'organisation et principalement par sa branche accélérationniste estalienne qui est apparue peu de temps après la Révolution en Estalie. Organisation considérée comme terroriste par la Fédération, il semblerait que ces accélérationnistes aient éliminés cet élément policier encombrant afin d'éviter que des informations confidentielles sur l'organisation ne soient dévoilés au gouvernement tcharnove. En tout cas, la police fédérale a mis la famille de Jevak sous protection policière mais n'a pas pu retrouver la trace des assassins en eux-mêmes, ces derniers semblent avoir effacés leurs pistes. Il semble que suite à cet incident, la Commission à la Sécurité ait préconisé la coopération entre les forces de police des pays concernés afin de mêler les informations conjointes afin de lutter contre la Rache et son terrorisme ambiant dans toute l'Eurysie centrale. Néanmoins, compte tenu de la position diplomatique isolée de l'Estalie, peu de chances que ces appels à la coopération antiterroriste ne soit entendu.


Tribune du Peuple.

Manifestations anti-kartvéliennes dans tout le pays :

Manifestations anti-kartvéliennes de Juin-Juillet 2014 à Mistohir. On estime que rien que dans la capitale, le record du nombre de manifestants a pu atteindre 145 000 manifestants dans les jours qui ont suivis l'escarmouche à la frontière estalo-kartvélienne.

Suite aux récentes escarmouches entre l'Armée Rouge et l'armée régulière kartvélienne en juin dernier, il semble que l'opinion publique estalienne s'est enflammée face à l'évènement. Malgré les avances du gouvernement fédéral qui semble aller dans le sens d'une résolution pacifique de la crise, le gouvernement doit tout de même composer avec une opinion publique majoritairement outrée par l'incident. Les résultats de l'enquête de la Commission à la Guerre ayant été rendu public, il a paru évident pour tous que l'agression est venue du côte kartvélien. Les Kartvéliens et leurs médias parlent d'une erreur regrettable mais pour beaucoup, ces mensonges éhontés ne sont qu'un moyen de se dédouaner de l'assassinat odieux des trois valeureux soldats estaliens tués durant l'affrontement. Sur Internet, les théories fusent : pour certains, les Kartvéliens ont déguisés cet incident en erreur en constatant que les soldats estaliens ont non seulement ripostés aux tirs kartvéliens mais ont tués plus de Kartvéliens que ces derniers n'ont tués d'Estaliens. En ligne, c'est l'heure des comparaisons entre le soldat kartvélien moyen et le soldat estalien. Entraînement, équipement, moral, préparation. Tout y passe.

Au-delà de la foulée virtuelle sur les réseaux sociaux, c'est bien la population elle-même qui s'est soulevé dans des manifestations ouvertement outragées par l'attitude militaire kartvélienne. Pour les manifestants, les conditions données par la Commission aux Relations Extérieures sont trop faiblardes et pensent que le gouvernement fédéral aurait dû demander bien plus avant d'engager un dialogue avec les "porcs capitalistes du nord" : extradition des officiers kartvéliens responsables en Estalie, autorisation légale du PCK, redéfinition de la frontière, démilitarisation partielle ou totale de la Kartvélie. Les demandes populaires sont dures et s'il est évident que ces demandes accusent réception dans la frange radicale de l'AAR qui aurait pu mettre en place ces conditions, force est de constater que l'ALO et le COV se sont coalisés pour faire barrage à ces mesures qui ne feraient que braquer davantage les Kartvéliens et pourraient mener à un second affrontement pouvant encore mettre des vies estaliennes en danger. Néanmoins, il est assez facile de deviner que sans la force politique combinée de l'ALO et du COV, ces mesures auraient pu être concrétisées par l'AAR.


Kartalia Times.

Vers une indépendance kartalienne ?

Photographie d'un des monastères orthodoxes dans les hauteurs de Sauvadok.

Le 7 Juillet sonne la date nommée par les nationalistes kartaliens le "Jour Condamné", le jour où les troupes royales estaliennes prirent la ville de Sauvadok, mettant fin à la Grande Guerre d'Estalie le 7 Juillet 1873. Depuis lors, la Kartalie a perdu son indépendance et est devenue une province estalienne. Aujourd'hui, l'état de la Kartalie n'est pas glorieux autant d'un point de vue socioéconomique que d'un point de vue politique : la crise financière de 2012 a largement contribué à appauvrir la région et malgré la réputation des universités de Sauvadok et de l'innovation des entreprises de la ville, la délocalisation a complètement ruiné le tissu productif de la Kartalie, mettant un grand nombre de personnes actives au chômage. La situation s'est tout de même améliorée grâce aux mesures récentes du gouvernement fédéral mais la Kartalie reste globalement une région aux standards de vie en dessous de la moyenne nationale. D'un point de vue politique, la cause indépendantiste kartalienne est au point mort : les Kartaliens n'ont jamais connus l'indépendance, la jeunesse s'est estalianisée et n'est que peu attachée culturellement aux racines kartaliennes (qui sont, de toute manière, culturellement proches de l'Estalie, voisin de la Kartalie durant des siècles). De surcroît, beaucoup de Kartaliens ayant songés à l'indépendance durant la crise de 2012, signe du désespoir économique engendrant des propositions toutes aussi désespérées, ont renoncés à ce rêve suite à la création de la Fédération qui proposait une large autonomie et une auto-gestion démocratique bienvenue pour la population locale qui pouvait exercer librement sa culture tout en partageant l'idéal révolutionnaire internationaliste des husakistes qui avaient fondés la Fédération. La Fédération a fait un formidable travail sur les Kartaliens afin de les persuader que leur avenir se joue aux côtés des Estaliens et au-delà du terrain d'expérience de l'intégration de deux peuples certes culturellement proches mais différents par leur histoire au sein d'une seule et même Fédération, ont peut soupçonner les autorités fédérales de Mistohir d'apprendre de leurs erreurs en Kartalie afin de, plus tard, mener à une unification d'autres peuples eurysiens dans une seule et même Fédération respectant les cultures et les croyances de chaque peuple. Le 7 Juillet est donc un jour d'adieu à l'histoire kartalienne, un jour rempli de nostalgie pour les Kartaliens et le lendemain sera un autre jour où les Kartaliens suivront la voie de la Révolution, le combat actuel dans lequel les Kartaliens pourront se reconnaître autrement que dans la nation d'un autre.
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Tribune du Peuple.

2014, l'année de l'optimisme ?

Peut-on reprocher aux jeunes de s'amuser lorsque les horaires coercitifs ont disparus dans la plupart des coopératives ?

Nous sommes en août, l'été continue de battre son plein au sein de la nation estalienne. Et cela se voit par ailleurs : les villes estaliennes n'ont jamais étés aussi animées autant le jour que le soir, les discothèques battent des records chaque semaine et de manière globale, même les autorités locales constatent une dynamique assez optimiste depuis le début de l'année. Dans les rues de Mistohir, la comparaison est flagrante : l'Avenue Lokiov, théâtre d'échanges de tirs violents entre les révolutionnaires et les troupes de Rudaviak en Octobre 2013, est devenue aujourd'hui une avenue à la fois propre des vestiges de la Révolution qui ont finis d'être déblayés il y a quelques mois à peine mais aussi animée, accueillant de nombreux bars, boîtes de nuits et commerces prospères dans tout le voisinage de l'avenue. On aurait difficilement penser qu'il y a presque un an de cela, ces rues étaient envahies par les chars de l'Armée Royale et que les habitants luttaient armes à la main pour sauvegarder leur liberté. Mais voilà, cela est désormais derrière nous et il semble que cela se ressent, notamment dans une jeunesse qui compose la majorité de notre population encore aujourd'hui.

En même temps, comment ne pas s'extasier des récents succès de la Révolution ? Nous avions promis le paradis socialiste aux Estaliens et même si la conception de paradis reste encore lointaine, chaque citoyen estalien a pu constater une large amélioration de ses conditions de vie depuis l'arrivée au pouvoir des husakistes et la proclamation de la Fédération des Peuples Estaliens. En ce jour, l'Estalie est sujet à un rebondissement économique immense depuis le début de l'année, ce qui lui a permis de s'élever en tant que 14e puissance économique du continent eurysien, l'Estalie surpasse tous ses voisins d'un point de vue économique et continue de disposer d'une économie qui grimpe en flèche. Sans recopier ce qui a pu déjà être dit dans le Journal Economique que le gouvernement fédéral met à disposition des citoyens pour qu'ils se rendent compte eux-mêmes des avancées de la Révolution, la productivité moyenne de l'Estalie augmente en même temps que le niveau de vie et pourtant, contrairement à beaucoup d'Etats capitalistes, les disparités économiques entre les plus riches et les plus pauvres n'ont jamais étés aussi faibles : la classe capitalistique supérieure qui menait alors la danse politico-économique de l'Estalie depuis des siècles a disparu en un éclair tandis que les chances de succès de chacun ont étés ramenés à leur juste équilibre. Alors oui, cela rend heureux : les jeunes ont l'impression qu'un avenir leur est enfin offert, que leurs conditions de vie futures n'iront qu'en s'arrangeant et il suffit de constater la croissance démographique de cette année pour se rendre compte de la confiance des jeunes en l'avenir. Le nombre d'enfants nés cette année démontre parfaitement le nombre de familles estaliennes ayant suffisamment confiance en l'avenir de l'Estalie pour y élever leurs enfants (même si, en chipotant, on pourrait affirmer que depuis le début des années 2000's, la croissance démographique estalienne est symboliquement très forte pour les standards eurysiens). Bien entendu, les raisons ne sont pas qu'économiques même si l'amélioration des conditions de vie aident grandement : la politique aide aussi en grande partie. Non loin de dire que tout va bien politiquement ou même que la politique estalienne est stable. Les manifestations restent récurrentes : rien que la semaine dernière, plusieurs villes orientales dont Fransoviac ont étés impliquées dans des manifestations de masse incitant le gouvernement à créer un système de retraite à l'échelle fédérale ; on peut aussi citer le rejet d'administratifs fédéraux dans une commune éloignée de Kartalie par les institutions locales le 4 Août dernier, l'assemblée locale étant la seule de la région a être composée majoritairement d'indépendantistes. Si cette commune ne comporte que quelques milliers d'habitants, cela révèle que la démocratie directe à l'échelle locale n'est pas parfaite mais le double niveau d'organisation politique de la Fédération entre des institutions locales assez autonomes et un gouvernement fédéral qui se charge d'éviter les dérives permet à l'ensemble de tenir et de garder une cohésion nécessaire au bon fonctionnement des institutions. Dans ce cas, si ce n'est pas la stabilité du régime politique qui séduit les Estaliens, qu'est-ce donc ? La réponse est aussi bête que la question : la confiance. Loin de dire que tous les Estaliens sont irréprochables en tant qu'acteurs politiques lorsqu'ils participent au processus de décision mais ce qui plaît dans le système estalien n'est rien d'autre que la confiance des institutions dans la masse politique dont ils tirent leur légitimité. On fait confiance au citoyen moyen pour voter, pour donner son avis et pour participer à l'assemblée lorsqu'il est tiré au sort ; on fait confiance à son voisin lorsqu'il est sélectionné pour participer à la police citoyenne ; on fait confiance à ses collègues pour rendre la coopérative rentable et augmenter la solde de chacun. Est-ce si étrange comme concept politique ? Pas tellement, le capitalisme moderne repose la stabilité de son modèle économique sur le crédit et le système financier mondialisé. Or, tous les économistes seront d'accord pour dire qu'une crise de confiance peut endommager lourdement une ou plusieurs banques. Or, si une banque est vitale au système financier de tout un pays, de tout un tissu économique productif ou d'une quelconque activité générant une forte concentration des richesses, alors ces dites richesses disparaissent et mettent à la rue des millions de personnes, parfois à travers le monde entier. C'est la chimère des réseaux bancaires mondiaux : la confiance. Si le système économique capitaliste fonctionne sur la confiance, il n'est donc pas insolite de baser le système politique estalien sur le même procédé de confiance. C'est cette même confiance qui pousse notre peuple recroquevillé sur nous-mêmes et xénophobes tout au long de notre histoire à accueillir à bras ouverts nos camarades socialistes et communistes fuyant les régimes oppressifs de leurs propres pays. Ne nous trompons évidemment pas : ces personnes sont destinées à rentrer chez elles pour la majorité, une fois leur pays libérés de l'oppression capitaliste et oligarchique. Mais ce changement de mentalité envers l'étranger, la nature de la peur de chaque Estalien il y a encore quelques décennies, est une preuve irréfutable du degré de confiance que les Estaliens s'offrent mutuellement. Evidemment, cette confiance n'apparaît pas de nulle part : elle découle elle-même de la confiance d'abord envers l'environnement du pays. Si l'avenir d'un pays que ce soit d'un point de vue économique, social, éducatif, politique ou idéologique pousse à croire que les choses s'améliorent et que, effectivement, elles s'améliorent, la confiance naturelle de l'individu envers son environnement augmente et cela comprend la confiance envers autrui. D'un point de vue culturel, on constate aussi une ère d'optimisme et de renouveau de la culture estalienne : renouveau de la presse, essor littéraire et cinématographique, créations d'avant-garde en ligne, multiplication du nombre de visiteurs dans les musées et les théâtres, augmentation du nombre de concerts et création de nouveaux groupes de musique chaque mois et surtout une croissance exponentielle de création de coopératives sportives, souvent associées aux communes et aux villes locales, organisant des tournois de différentes disciplines dans toutes les régions et même à l'échelle fédérale.

2014 est donc une de ces rares années dans l'histoire d'une nation dont on aura tendance à se souvenir comme l'année où tout a changé dans la vie des hommes. L'année où on s'est mis à espérer. Dans un discours festif, le Président a tenu à rappeler néanmoins les priorités tout en adhérant à ce courant optimiste qui a gagné la société : "Le XXIe siècle devra être anarchiste. Autrement, nos acquis disparaîtront. Profitons mais n'oublions pas : ces bénéfices ont étés faits au prix du sang du peuple et nous perdurons dans le temps quand le sang du peuple ne pourra plus être versé. En bref, lorsque le capitalisme sera éradiqué."


L'Exilé.

Manifestations pro-eurysiennes à Mistohir :

Les pro-eurysiens sont touchés par une nostalgie d'une Eurysie unie qui n'a jamais existé mais dont le rêve semble pourtant à portée plus que jamais dans l'histoire.

Depuis le début du mois d'août, des manifestations continuent d'avoir lieu dans le centre-ville de Mistohir. En effet, en réaction aux manifestations anti-kartvéliennes qui ont suivis l'escarmouche entre les troupes fédérales et l'armée kartvélienne en Juin dernier et face à la stagnation évidente du processus de négociations entre les deux gouvernements, les manifestations anti-kartvéliennes ont dérivés vers une ligne plus xénophobe encore, visant directement les Kartvéliens. Si cette tournure radicale a réussi à faire disperser d'eux-mêmes la majorité des manifestants de la première heure, pour la plupart restés modérés dans leurs propos, d'autres ont poursuivis les manifestations. Ainsi, le 29 Juillet dernier, un commerce tenu par un Kartvélien en plein coeur de Mistohir a été saccagé par une vingtaine de militants radicaux issus de ce mouvement anti-kartvélien, prétextant que le commerçant en question serait un traître à la Révolution et serait affilié aux services de renseignements kartvéliens. Evidemment, aucune preuve n'a été fournie et la police de Mistohir a conclu cette affaire comme faussement fondée. Néanmoins, suite à ce saccage honteux, des manifestations de soutien au commerçant se sont produites. Ces manifestations se sont rapidement transformées en appel à la solidarité eurysienne par Sergei Tskitishvili, députe faisant partie du Mouvement Eurysien. Selon lui, il était encore nécessaire de faire comprendre à tous ceux qui étaient attachés à la Révolution que l'ennemi n'était pas à rechercher à l'intérieur du pays mais bien à l'extérieur de celui-ci : "Par définition, nous sommes le pays socialiste où tout doit débuter, où tout citoyen encore présent et n'ayant pas encore quitté ce pays est un être humain qui croit en notre cause de façon tacite ou militante. Il n'est donc pas possible que nos concitoyens, d'origine estalienne ou étrangère, soient nos ennemis. Les seuls ennemis sont bien ceux qui sont restés volontairement dans leurs pays respectifs et soutenant tacitement leurs institutions. Tournons nous vers eux car ce sont eux qui oppriment par la complaisance la plus fourbe nos camarades."

Sergei, tout comme la plupart des intervenants anonymes venant de la foule, ont rappelés chacun à leur manière que l'Estalie ayant le vœu internationaliste de propager les idées de la Révolution de Novembre, doit accepter l'idée que l'appartenance ethnique n'est plus un critère de sélection de la loyauté des citoyens aux idées révolutionnaires : Nous sommes tous Eurysiens. Voilà le voeu des participants à ces manifestations qui ont réunis depuis le 1er Août à la fois une partie de la diaspora étrangère récemment installée sur le sol estalien mais aussi par des Estaliens eux-mêmes. L'Estalie n'est plus, du moins en tant que nation individuelle, elle fait partie d'un grand tout, à sa manière, dans une Fédération qui se veut eurysienne et, on l'espère dans un jour lointain, mondiale. Les velléités nationales et ethniques doivent être dépassées, chaque groupe culturel doit être respecté et sans aller jusqu'au mélange total des cultures (qui engendrerait inévitablement la réaction), elles doivent apprendre à cohabiter et, in fine, atteindre leur objectif idéologique commun ensemble. Il semble que cette idée eurysienne s'avère de plus en plus populaire parmi la diaspora et la population estalienne elle-même mais aussi et surtout dans la sphère politique : l'AAR a récemment poussé au jugement définitif des suspects de l'affaire du saccage du 29 Juillet, montrant que l'AAR a bien compris le souhait populaire de faire preuve de solidarité envers tous les citoyens, peu importe leurs origines, et de faire une démonstration de force aux forces réactionnaires s'étant égarés dans la haine de l'autre, ce qu'on peut comprendre vu l'hostilité du régime kartvélien mais en même temps déplorer lorsque cette haine naturellement tourné vers le régime politique kartvélien se tourne vers nos alliés socialistes et communistes kartvéliens. En espérant que cette affaire de saccage reste anecdotique dans l'histoire de notre pays et qu'elle renforce dans sa finalité la cohésion entre tous les peuples composant notre grande Fédération.


Fransoviacski.

L'adhésion à l'UICS, une chance pour l'Estalie ?

La nouvelle adhésion de l'Estalie à l'UICS pose un véritable débat sur le degré d'interventionnisme que l'Estalie devrait adopter dans sa politique étrangère.

On y est : après des mois de négociations à Lyonnars entre le gouvernement fédéral et les différentes représentations de l'UICS, l'Estalie est désormais membre du club en ayant définitivement signé le traité de fondation de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. La question se pose chez nos citoyens désormais : est-ce que cette adhésion se révèlera utile ? Il est vrai que les succès de l'organisation auquel l'Estalie vient d'adhérer sont minces et risquent de braquer définitivement les pays voisins qui verront désormais l'Estalie comme une menace à part entière : une base-arrière loduariste, un pavillon communiste au milieu de l'Eurysie, une seconde Loduarie, une menace qui ne doit en aucun cas accéder à la mer. Les surnoms sont longs, certains ont déjà étés donnés par certains pays en public comme en privé. On peut donc s'interroger sur la nouvelle place de l'Estalie sur la scène internationale : notre pays ayant été habitué à être à l'écart de la politique internationale, les besoins d'organiser une politique étrangère d'une autre nature se fait sentir dans la Commission aux Relations Extérieures qui a récemment timidement proposé des avances diplomatiques à la Transgokovir. Transgokovir qui vient tout juste de subir un attentat meurtrier sur son sol, éliminant plusieurs membres du gouvernement.

"Et alors ? On les emmerde, pas vrai ?" répondait le député de l'ALO Dimitry Adiokov lors de la signature par le Congrès du traité de fondation de l'UICS. La langue si galante et habituelle au Congrès, en quelque sorte. Après tout, y avait-il vraiment un espoir diplomatique de conserver des relations cordiales avec nos voisins capitalistes ou même oligarchiques et fascistes ? La réponse peut être difficilement dite autrement que par un avis négatif. En effet, la Kartvélie héberge des terroristes et des éléments contre-révolutionnaires visant directement notre régime. Le Nordfolklande accueille une monarchie hautement contestée avec une population dont la majorité n'attend que d'être libérée. La Sitadie, bien que plus lointaine, ne porte déjà qu'un très vague intérêt à notre existence. Samara ? Négocier avec des fascistes est une idée plus qu'inacceptable et relèverait d'un suicide politique pour n'importe quel gouvernement. Enfin, les Etats à l'ouest comme la Tcharnovie sont empêtrées dans des conflits contre la Rache ou sont minés par leurs propres dissensions internes, ce qui enlève de facto l'utilité de se lier d'amitié avec eux ou de conserver des relations cordiales. Miridian ayant décidé d'installer des installations militaires en Kartvélie, leur hostilité à notre encontre ne fait plus guère de doute. En bref, nous sommes assiégés, cela paraît évident. Est-ce que pour autant l'Estalie peut remporter cette lutte sanglante qui s'annonce ? Oui, certainement compte tenu des divisions entre les Etats voisins de notre Fédération et il est évident qu'on peut voir l'adhésion à l'UICS comme un moyen supplémentaire pour l'Estalie pour à la fois recevoir du soutien matériel, technique et politique mais également comme un bouclier pour écarter les puissances extra-eurysiennes des activités estaliennes. Ce que Volkiava a surnommé amicalement le "pare-feu" loduariste permettra à la Révolution de prendre le contrôle de l'intérieur des terres tandis que la Loduarie mène son propre combat sur les contours du continent. Ce plan d'action encore très vague montre encore les réticences de la politique étrangère estalienne mais démontre aussi sa volonté de changer les bonnes vieilles habitudes d'autruche de la politique estalienne. L'entrisme traditionnel des kah-tanais n'est donc pas non plus une option, du moins pas à la même échelle que le Grand Kah avec qui notre idéologie est constamment comparée au communalisme (une comparaison non sans faute de raisonnement mais invalide dans l'état actuel des choses et la vision à long terme de nos deux idéologies, sans oublier la différence entre ce qui s'apparente à un communalisme plus idéaliste face à l'Anarchisme Renouvelé se révélant plus pragmatique et utilitariste).

Enfin, la dernière question qui se pose pour l'Estalie est la question de l'interventionnisme. Peut-on considérer que l'Estalie doit briser son principe de non-ingérence qui a tant marqué le Royaume d'Estalie et s'habituer à intervenir de manière récurrente chez ses voisins. Bon, déjà, cette question suppose que l'Estalie ne le fasse pas déjà de façon confidentielle (mais le journal n'a pas accès aux dossiers du SRR, pas de bol). Néanmoins, les récents évènements en Transgokovir ou même les escarmouches avec la Kartvélie pointent une réalité évidente : l'Estalie se doit d'être interventionniste pour sécuriser ses frontières. Si le régime, pour le moment amical, de Transgokovir chute, qui retiendra la Rache fasciste proliférant à l'est de son territoire de débuter des opérations d'agitation à notre frontière occidentale ? Il est donc évident que l'Estalie doit adopter une politique interventionniste, peut-être pas aussi intensive que celle de la Loduarie mais au moins dans sa sphère d'influence directe afin que les évènements politiques et militaires qui en découlent ne menacent pas directement notre territoire. Plus la menace est éloignée, mieux ce sera.
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Tribune du Peuple.

La blague kartvélienne :

Caricature de la Tribune du Peuple face à la figure du capitalisme identitaire et d'extrême droite kartvélien.

Hier soir, après les informations de 20 heures, une émission de débats avait été lancé sur un des exemplaires d'un des livres de Rusudani Gruzinsky, un anti-communiste kartvélien notoire qui a vainement tenté de convaincre l'opinion publique estalienne que le communisme était le mal incarné. Peut-être fallait-il dire à ce bon Rusudani que nous ne nous revendiquions pas pleinement communistes et qu'il arrivait fréquemment même dans notre propre média, de critiquer le communisme et les problèmes que cette idéologie appliquait mal dans son fonctionnement? Les membres de l'extrême droite kartvélienne sont en dissonance cognitive complète : ils croient protéger leur Patrie mais ils protègent le Grand Capital qui asservissent cette même Patrie, on nage en plein délire. Au-delà du hors sujet notoire que le livre colporte sur notre pays, émettant déjà un faux jugement sur l'idéologie de base de notre pays, il est évident que cet auteur a manqué d'intelligence au cours de l'écriture. Pourtant, la Déclaration de l'Anarchisme Renouvelé fait quatorze pauvres lignes, il aurait été facile de se rendre compte que ce gentil monsieur a de sérieux problèmes d'addiction à la drogue, à l'alcool, ou toute autre substance visiblement trop bien lotie chez les bourgeois kartvéliens en ce moment. Dites-vous bien que c'est bien à cause de la qualité du livre qu'on a réussit à l'obtenir, le fasciste qui a dû le commander clandestinement a dû tellement avoir honte de ses compères après avoir lu ce torchon qu'il a voté AAR par la suite. Le premier chapitre du livre est déjà intéressant. Pour ce cher M.Gruzinsky, l'idéologie communiste serait une idéologie facilement répandue dans les masses car elle vient du prolétariat. On remarque bien le mépris de classe assez abyssal de l'auteur pour ses compatriotes plus pauvres : pour l'auteur, ce qu'il sous-entend, c'est qu'une idéologie façonnée à travers les expériences du prolétariat et du peuple qui souffre le plus de l'exploitation et est le plus rapproché de la pauvreté (c'est ce qu'on appelle le principe de classes sociales, j'espère que l'auteur assimile bien ce que nous disons à l'instant, ça doit lui faire drôle depuis son appartement luxueux à Tbligorod) n'a qu'une valeur assez faible au final. On aurait pensé qu'une idéologie venant du peuple n'aurait que plus de légitimité aux yeux de ce petit bourgeois mais il semble que l'auteur ait choisi son camp : l'idéologie doit venir d'en haut car seule l'aristocratie, la bourgeoisie et les riches peuvent apprendre aux masses ce qu'elles ont à faire car ce ne sont que des enfants. Ils ne nous voient au mieux comme du bétail, c'est ce que ce chapitre résume très bien en somme et sous-entend suffisamment fort pour que les sourds entendent ces âneries.

Le second chapitre vise à penser que le communisme n'est autre qu'une idéologie du meurtre, se basant uniquement sur le meurtre d'autrui pour pouvoir exister. Encore une fois, on sent que le sujet a été réfléchi à l'avance puisque ce cher auteur a décidé de lire en diagonale les écrits communistes (ce dernier n'a pas su lire la Déclaration de l'Anarchisme Renouvelé, on imagine difficilement les thèses communistes à ce sujet) pour nous livrer sa vision simpliste du communisme en la réduisant à une seule facette : la répression et la dictature. Or, parler de dictature du prolétariat n'a déjà pas beaucoup de sens pour décrire un potentiel régime autoritaire communiste étant donné que dans la théorie marxiste originelle, la dictature du prolétariat n'est autre qu'un contrôle temporaire des travailleurs sur l'Etat afin d'en éliminer (pas forcément par la violence d'ailleurs) les classes sociales avant l'établissement d'une société sans Etat. En bref, rien à avoir avec un appel à la violence de masse mais la mise en place d'un système socio-économique spécifique. Le communisme en lui-même n'appelle pas au meurtre et si violence dans l'histoire il y a eu, la comparaison n'a pas de sens étant donné que la quasi-totalité des régimes, y compris libéraux, se sont construits sur une violence initiale en brisant l'ancien ordre au profit du nouveau. C'est la nature de l'Homme qui rend les changements de régimes violents, pas les idéologies en elles-mêmes. On zappera la partie où ce cher auteur émet une confusion atroce entre communisme et régime totalitaire (ce qui est curieux en sachant que c'est adressé aux Estaliens, citoyens à art entière dans une démocratie directe où la liberté d'expression est davantage respectée chez nous que pour n'importe quel Kartvélien malheureux qui ne serait pas d'accord avec la droite identitaire). Bien sûr, on a la partie traditionnelle sur la réussite personnelle qui serait soi-disante condamnée dans le communisme, l'auteur ayant l'intelligence de confondre une critique de la possession des moyens de production de la minorité (patrons) au dépend de la majorité (travailleurs) avec l'investissement et le succès personnel de chacun. Le but du communisme est d'éviter la concentration des richesses aux mains d'une minorité dont visiblement ce cher auteur fait partie et c'est bien son seul but. Le communisme promouvoit au contraire l'investissement, l'entraide et le bien-être collectif. On ne rejette en aucun cas le succès personnel, tant que celui-ci ne se fait pas au détriment des autres. Bref, un joli chapitre qui se termine sur la morale de la soi-disante idéologie suprême sur tous ceux qui pourraient acquérir du pouvoir : assez drôle venant d'un auteur provenant d'un pays où on assassine, on censure et on diffame ce qui est un peu trop à gauche au goût de l'establishment politique et économique en place.

Le troisième chapitre est tout aussi drôle que le précédent : en plus de revenir en boucle sur le principe de dictature du prolétariat (que l'auteur prend au sens littéral car visiblement pas capable de comprendre une métaphore pourtant définie milles et une fois reprise par les auteurs socialistes en deux siècles, c'est pas comme si le boulot avait été fait et refait dessus), notre Rusudani national est parti sur le terrain de la religion ! Bravo, il en fallut peu avant de montrer que notre Rusudani national, une fois de plus, a séché les cours et de surcroît les cours de catéchisme. Au-delà de l'aspect idéologique qui est à quotient intellectuel négatif (il aurait suffi de lire la Déclaration de l'Anarchisme Renouvelé pour se rendre compte de la position des husakistes sur le sujet), notre auteur préféré nous as montré à quel point il n'a pas lu la Bible, ce qui est visiblement une preuve de fierté pour notre ami. Le communisme n'a pas vraiment émis l'idée que nous sommes tous égaux face à Dieu : il aurait suffit de suivre son catéchisme pour le savoir :

  • Dans Genèse 1:27, il est écrit que Dieu a créé l'homme et la femme à son image : « Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il les créa homme et femme. » ce qui signifie que tous les humains sont porteurs de la même image divine ce qui leur confère une égale dignité.
  • Dans Actes 10:34-35, l'apôtre Pierre dit : « En vérité, je reconnais que Dieu ne fait pas de favoritisme, mais qu'en toute nation, celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. » ce qui signifie ici que Dieu ne favorise personne que ce soit en fonction de son statut social ou de son appartenance ethnique.
  • Dans Galates 3:28, l'apôtre Paul souligne que, dans la foi chrétienne, toutes les distinctions humaines sont abolies en Christ :« Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. »
  • Enfin, dans Proverbes 22:2, la Bible enseigne que : « Le riche et le pauvre se rencontrent ; c'est l'Éternel qui les a faits l'un et l'autre. » ce qui démontre qu'au-delà des différences sociales, nous avons tous étés créés par Dieu.

  • Quelqu'un pourrait donc expliquer à cet inculte que l'égalité de Dieu envers tous n'empêche ni le communisme et n'empêche en aucun cas le respect de la morale religieuse dictée dans les textes sacrés. J'ai pris l'exemple de la Bible que l'auteur comprenne, lui qui vient d'un pays croyant fortement au christianisme et qui vient pourtant de cracher à la figure de la foi de chacun et de chacune au service de ses maîtres capitalistes afin de retourner les prolétaires entre eux. Ce chapitre est donc particulièrement outrageant et je souhaite à cet auteur que le droit au blasphème soit encore toléré dans son pays : dans certains autres, il aurait été lapidé sur le champ. Enfin, le dernier chapitre nous donne un aperçu rapide sur l'état de matrixage médiatique de celui qui a écrit les lignes : nous devons informer les gens de l'horreur du communisme ! Tiens, c'est cocasse, on matraque les communistes dans la rue et on ferme leurs journaux et on se sent démocrate ! On limite les droits politiques des membres du PCK et on se sent détracteur ! Chers auditeurs, si vous avez une panne d'idées en cadeaux pour Noël, je vous conseille donc ce torchon : très utile pour le feu de cheminée et ça fera rire toute la famille !


    Le Prolétaire.

    L'explosion du COV :

    Le COV, divisé et séparé en deux à jamais.

    C'est l'évènement politique du mois de Septembre 2014 : le COV vient tout juste d'imploser de l'intérieur et s'est pris le mur du loduarisme en pleine figure. En remontant les évènements à leur source, on se rend évidemment compte des origines plus profondes de cette implosion et la création du Club Loduariste qui en a découlé. Dans les faits, tout part d'un homme : Sargakov. On peut penser beaucoup du personnage mais on sait aujourd'hui que Sargakov a davantage vu son accord avec Husak en Décembre 2013 désormais comme une erreur plus que comme une façon d'éviter la guerre civile. En effet, au début de la Révolution, Sargakov est resté populaire : il était soutenu par l'armée, les officiers, les bureaucrates de la capitale et toute une frange des cols blancs des grandes villes. Il était la figure de l'ordre, de l'autorité mais aussi de la stabilité. Aujourd'hui, la réussite politique et économique de l'anarchisme estalien a fini par avoir raison des vieilles peurs d'instabilité du peuple estalien et la majorité ont acceptés le fait acquis de l'anarchisme comme idéologie pouvant fonctionner si celle-ci est bien organisée et bien délimitée. Dès lors, la réussite de l'anarchisme est la défaite du socialisme marxiste-léniniste autoritaire et isolationniste de Sargakov. On peut voir ça comme une rupture définitive de l'ancienne politique estalienne avec la nouvelle : Sargakov représente le vieil Etat isolé que fut autrefois l'Estalie, tenant compte des besoins immédiats sans but réel à travers le continent et fuyant les problèmes internationaux au lieu de les confronter. L'Estalie se dit avoir un devoir, du moins c'est la vision anarchiste. Sargakov, lui, veut rester à sa place, ne pas se risquer et donc ne pas écouter les aspirations du peuple qui grandissent : celle d'étendre la Révolution. C'est peut-être là dessus que Sargakov a fini par perdre des voix. D'abord sur le plan strictement électoral : depuis son pic électoral en Mars 2014, le COV n'a fait que chuter davantage. D'abord pour des raisons logiques qu'est le pluralisme électoral qui a dispersé les voix entre différents clubs qui se sont formés des mois après la Révolution (là où le COV découle directement de la dissolution du PPE) mais aussi par l'augmentation de la popularité de l'AAR qui ne fait que progresser en terme de voix chaque mois qui passe, sans oublier que le club consolide ses positions qui deviennent fermement attachés à l'Anarchisme Renouvelé et les vertus qu'elle a pu apporter à la civilisation estalienne. L'opposition est donc forte mais les fractures sont aussi internes.

    Sargakov a toujours promu l'idée d'un Etat central fort et coercitif, une idée bien contraire au système politique actuel forgé par la Fédération. L'arrivée au pouvoir du COV signifierait la fin de la démocratie directe comme le pratiquait déjà les Estaliens depuis bientôt un an. C'est non seulement l'argument choc vendu par les autres clubs dans les campagnes électorales mais c'est surtout une réalité : Sargakov reste un militaire qui souhaite assurer un contrôle plus large et donc augmenter les prérogatives de l'Etat au dépend des régions, des communes, des villes et même de certains contre-pouvoirs fédéraux comme le Congrès International des Travailleurs. Son existence dans la Fédération, si elle n'est pas interdite par soucis de pluralisme politique, n'est donc pas bien vue tant sa vision de l'Estalie diffère de son fonctionnement actuel. C'est our cela que l'avis de l'ALO converge de plus en plus vers celui de l'AAR (malgré leur antagonisme initial après la Révolution) : les deux clubs ont peur que leur division n'entraîne la montée de l'autoritarisme promu par Sargakov. Sargakov est passé du candidat de la sécurité au candidat de la dictature aux yeux des Estaliens et ça, ce n'était plus possible. Il semble que les cadres de son club avaient remarqués cette baisse électorale et ont estimés, avec justesse sûrement, que le problème était idéologique : le club était trop dur sur beaucoup de points politiques, trop attaché au contrôle étatique, trop centralisateur dans une Fédération qui promeut une certaine modération des moyens centralisés par l'Etat et surtout pas assez dur envers les menaces étrangères. Sargakov, estimant pourtant qu'un changement de la ligne diretrice du COV serait une trahison envers les partisans du COV, refusa d'écouter son entourage qui préconisait davantage une ligne plus loduariste, une vision plus classique d'un régime marxiste-léniniste sous la forme d'une démocratie représentative socialiste. Sargakov ne l'entendait pas de cette oreille : il n'appréciait guère personnellement la Loduarie et son modèle de fonctionnement se rapprochait beaucoup trop d'une démocratie bourgeoise à son goût. Ainsi, en septembre, Sargakov tenta un serrage de vis sur son club en tentant d'influencer massivement son club pour voter à l'encontre des propositions des autres clubs afin de faire prévaloir son opposition au système afin que son club soit enfin écouté par l'opinion publique. Réaction naturelle de l'opposition : la quasi-totalité du Congrès s'est retourné contre les projets de lois du COV durant tout le mois de septembre. Aucun n'a pu passer. Une guerre d'égocentrisme assez classique dans le monde du Congrès. Mais cette guerre a fini par coûter à Sargakov la crédibilité de son club qui a fini par se dissoudre en deux camps : les sargakovistes fermement attachés aux principes du socialisme autoritaire de Sargakov et les loduaristes partisans de la démocratie à la loduarienne d'un autre. Les deux ont finis par se composer en deux clubs distincts qui continue de faire de la carte du Congrès un joli bordel.

    D'un point de vue extérieur, l'apparition du Club Loduariste est perçue comme une menace politique plus que comme une nouvelle bienvenue d'un point de vue démocratique. Evidemment, il n'existe pas de délit d'opinion et les gens votant loduaristes pensent ce qu'ils veulent. Mais pour l'AAR, et le Président de la Fédération particulièrement, le loduarisme n'est pas adaptée à la structure sociétale estalienne. Husak rejoint l'avis de Sargakov sur le sujet : la Loduarie garde un modèle de gouvernance très proche de la démocratie bourgeoise, à la seule exception qu'elle peut viser sa population dans un totalitarisme exacerbé de façon légale si besoin. Or, on sait pertinemment que les Estaliens refuseront de garder le même système politique de démocratie représentative qu'ils viennent tout juste de dégager au prix du sang, tout ça pour instaurer la même avec un nom différent et un drapeau plus rouge que d'habitude. Ce n'est pas vraiment le code de conduite adopté par la majorité de l'opinion publique. Il est certain que pour l'opinion publique, le simple fait que le loduarisme soit d'origine étrangère n'est pas bon signe et porte un biais naturellement négatif sur le contenu de l'idéologie. Il n'a suffi que d'une seule intervention du Président à la télévision en défaveur du loduarisme en Estalie pour rendre les loduaristes lépreux aux yeux de l'opinion publique. L'avenir nous dira si le Club Loduariste survivra à cette scission et si le COV restera debout après avoir perdu la moitié de ses adhérents mais l'avenir se montre peu radieux pour la droite du Congrès.


    Révolution Actuelle.

    Le retour du sport :

    Mistohir, la nouvelle capitale nationale du sprint.

    On le sait depuis quelques mois maintenant, c'est la fête en Estalie. L'été étant certes passé, il n'empêche que le sport continue d'être animé plus longtemps que prévu, autant en intérieur qu'en extérieur. On constate en effet un regain du culte au niveau du corps physique et de la stature physique des individus comme une source de réussite sociale et professionnelle. Ce regain d'intérêt pour la santé du corps découle certainement de plusieurs facteurs mais les principaux restent évidents. Tout d'abord, la militarisation du discours politique et commun en Estalie de manière globale : parler de guerre, de Révolution et de lutte sanglante n'est plus un sujet tabou et même devenu un sujet de conversation banal pour les jeunes. Les informations ayant largement bombardés l'opinion publique du discours militariste a certainement aidé mais aussi les périodes dures que les Estaliens ont dû subir dans les mois ayant suivis le Coup d'Etat de Septembre 2013. La dictature militaire a fini par durcir un grand nombre de personnes et même les personnes qui n'ont pas directement participés à la Révolution ont finis par être imprégnés de cet environnement verbal assez cru et orienté vers la confrontation. Cette militarisation dans le parler de chacun a évidemment recentré l'attention autour de l'Armée Rouge : nouveau culte de l'année, nouvelle tendance à la mode. On peut l'appeler comme on veut mais l'agrandissement en effectifs de l'Armée Rouge, le discours autour de nos forces armées, leur entraînement et le soin que prend la Commission à la Guerre a préparer les futurs conscrits à rejoindre l'armée font que la culture militaire s'est imprégnée petit à petit dans l'inconscient collectif. Un autre facteur, tout aussi évident, c'est l'augmentation du niveau de vie de manière globale et tout ce que cela entraîne. Les gens ont davantage de moyens pour payer la salle de sport ou s'inscrire dans des clubs sportifs ou pour s'acheter du matériel de sport tout simplement. La priorité n'est plus de savoir si on va pouvoir manger demain comme ce fut le cas après la crise de 2012 mais plutôt savoir le prochain film qu'on va aller voir au cinéma. Ce sont des choses toutes simples mais qui montrent bien que le mode de vie estalien alors très rude, même en ville, est en train de changer. Certains s'inquiètent bien sûr du consumérisme que cela peut entraîner car le consumérisme est généralement associé uniquement au capitalisme. Enfin, un autre facteur, et pas des moindres, c'est le temps. Les travailleurs ont de plus en plus de temps et c'est normal : les coopératives et l'autogestion fait économiser beaucoup de temps de travail pour une efficacité égale ou supérieure, les travailleurs se font des faveurs entre eux ou s'organisent pour travailler le moins possible et subvenir aux besoins de tous. Donc oui, on a le temps, et les jeunes aussi l'ont. Ce sont les premiers à aller en boîte, oui, mais aussi à se cultiver davantage, à étudier davantage et aussi et surtout, à faire du sport davantage.

    Tous ces facteurs ont entraînés une activité anormalement élevée de personnes faisant du sport quotidiennement en Estalie, des chiffres généralement jamais vues dans ce pays depuis fort longtemps, même si ces personnes se concentrent presque exclusivement en ville. Les campagnes sont généralement mal desservies par les salles de sports et le temps de travail y est généralement plus long dû à la nature des activités économiques qui y sont principalement agricoles. L'activité élevée de personnes sportives au quotidien a fait aussi exploser les chiffres du secteur sportif : les clubs sportifs doivent refuser du monde fautes de places, les salles de sport sont pleines à craquer, les villes doivent ouvrir de nouvelles piscines communes presque chaque semaine désormais et les halles de sport se multiplient (surtout en banlieue). Les quais de Mistohir sont devenues de véritables terrains de jogging matinaux. On peut donc affirmer que la population estalienne s'est officiellement remise au sport avec certitude, le culte du corps physique touche même la publicité de certaines coopératives et devient d'ailleurs un critère de sélection supplémentaire pour certains métiers et un véritable atout supplémentaire. C'est au moins un consensus global dans la population que le sport reste une excellente chose : même les moralistes husakistes sur la famille le diront. Pour eux, un corps sain pour deux individus entraînera une descendance plus forte et en meilleure santé qui sera en mesure d'assurer l'avenir du pays. On est d'accord, on est pas d'accord : en tout cas, le sport, ça soude tout le monde.
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    Le Prolétaire :

    L'économie planifiée va nous emporter dans la tombe :

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    Depuis le début du mois d'octobre, on remarque un grand enthousiasme au sein de la gauche politique estalienne, notamment de l'AAR, pour le nouveau KROMEVAT qui a été décidé par les autorités fédérales et qui propose la mise en place d'un plan triennal visant à industrialiser massivement le pays afin de lui donner des armes égales à celles des pays capitalistes. Pourtant, s'il est évident que le but de ce plan industriel est louable et noble pour la cause socialiste, elle n'en reste pas moins inefficace et aujourd'hui, les économistes mettent l'alarme sur ce qui pourrait mener l'Estalie à l'inefficacité économique à terme si nous poursuivons dans la voie que nous avons décidés d'emprunter depuis le début du KROMEVAT II. Peut-être est-il temps d'écouter les experts sur le sujet. En effet, l'AAR défend fermement sa vision des choses et ses adhérents également, voulant mêler les torchons avec les serviettes en proposant dans une seule et même proposition une économie décentralisée et autogérée et une économie centralisée et planifiée. Il est évident que nous ne tiendrons pas cet état de fait encore longtemps, il viendra un jour où une de ces économies prendra le pas sur l'autre et le simple fait de déplacer la réalité économique sur un plan purement administratif ne résout pas le problème. L'ALO avait d'ailleurs fait la remarque : l'AAR aurait-elle changé d'avis sur l'autogestion ? Ce serait une véritable trahison de l'anarchisme au sens économique, déjà que les husakistes nous livrent tous les jours un spectacle idéologique assez étrange, se réclamant comme des anarchistes et se voulant différents des communalistes mais n'étant pas plus que des kah-tanais de basse extraction avec le sens politique qui va avec, bien entendu.

    Au-delà de l'incohérence politique de ces mesures économiques, la macroéconomie non plus ne fera pas de cadeau à l'Estalie et le KROMEVAT en sera l'illustration. Pour les économistes, le type d'accumulation extensive que propose le KROMEVAT estalien est déjà une limite en soi : la croissance de la production estalienne est obtenue de manière significative par la mobilisation de nouveaux moyens de production que ce soit en capital ou en travail. La démographie limitant rapidement la mobilisation de nouvelles ressources de travail, le nombre d'heures de travail effectivement travaillées ne peut diminuer mais l'investissement devient en revanche une source privilégiée pour la croissance de la production. Tout cela pose le problème du renouvellement du stock de capital. Contraintes par la planification qui privilégie les objectifs de production et d'investissement prévus pour l'année au détriment de l'entretien des équipements existants, les coopératives industrielles laissent leur équipement gagner en obsolescence une partie de leur capital. Progressivement, les pannes liées aux équipements d'ancienne génération vont devenir trop importantes pour être compensées par l'ajout de nouveaux équipements et la production globale ne pourra croître suffisamment vite par rapport au besoin de remplacement de l'industrie.

    Le deuxième problème de la planification que nous propose le gouvernement fédéral actuel est celui de la polarisation industrielle et les conséquences qui pourraient s'ensuivre. En effet, à mesure que les revenus progressent dû à l'augmentation de la production de richesses de notre pays, les besoins de la population vont se diversifier. Si c'est un problème que les économies capitalistes et autogérées résolvent assez facilement par le jeu de l'offre et de la demande, dans le système planifié, la planification centralisée ne parvient pas à suivre le rythme de spécialisation et de transformation qualitative imposé notamment dans la plupart des pays développés. Cette cadence soutenue implique en effet une auscultation permanente de la demande par les entreprises et les coopératives. Du reste, l'innovation est bridée car elle risque d'entraîner des perturbations en cascade sur le système de planification centralisée, incapable de les absorber. L'accroissement permanent de la diversité et de la complexité des biens et des services, une tendance structurelle assez évidente dans le développement du mode de vie d'un pays développé et s'urbanisant de plus en plus comme le nôtre, ne peut être obtenu par les méthodes bureaucratiques et centralisés de notre système planifié. Il est probable qu'à terme, un écart se creuse en terme d'abondance de biens entre nous et les pays capitalistes. Le seul moyen résiderait dans un tel système, pour combler l'écart technologique des productions civiles estaliennes d'importer des biens d'équipement, des produits semi-finis ou des produits manufacturés issus de pays capitalistes en quantité croissante ce qui mènerait non seulement à une trahison pure et simple de nos idéaux révolutionnaires (nous souhaitons éradiquer le capitalisme, pas le nourrir) mais également un déficit commercial significatif. Le risque de dépendance technologique est réel.

    Enfin, ce système provoque une véritable incertitude chronique sur les approvisionnements qui se diffuse dans l'ensemble de l'économie. Cette généralisation de l'incertitude sur ces approvisionnements résulte de la systématisation de la garantie de vente accordée par la planification aux producteurs, une garantie sur laquelle le Comité de Planification n'est pas revenu depuis le début du KROMEVAT. Chaque fournisseur étant assuré de l'écoulement de sa production, il ne sera pas incité à faire des efforts supplémentaires pour satisfaire une demande supérieure à celle prévue par la planification. Du côté du consommateur, l'approvisionnement n'est donc pas assuré si l'on ne fait pas partie des clients prioritaires du fournisseur. La garantie de vente donne ainsi la haute main au côté court de l'échange, donc l'offre, et laisse la demande dans l'incertitude. Le phénomène est particulièrement prégnant dans les branches et les secteurs industriels non prioritaires où les ruptures de stock risquent de se répéter. Il est anticipé toutefois par les coopératives qui réagissent à leur échelle pour être en mesure de remplir leurs objectifs en dépit de cette incertitude que ce soit par l'ajustement du volume de la production en fonction de l'insuffisance d'approvisionnement (ce qui fait risquer à la coopérative de lui faire manquer ses objectifs de production), par la substitution forcée d'un autre approvisionnement à l'approvisionnement manquant (ce qui nécessite parfois l'usage de méthodes illégales et de la corruption) ou le changement de la nature de l'output produit (ce qui demande là aussi des méthodes de corruption de l'administration fédérale). En somme, tous ces avertissements nous laissent entendre que cette politique économique centralisatrice mènera à un moment donné l'économie estalienne vers la tombe. Peut-être pas aujourd'hui, le dynamisme économique estalien masquant encore la réalité des choses, mais dès lors que la croissance post-crise s'achèvera, les retombées seront violentes.


    Fransoviacski :

    Nos camarades à l'étranger :

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    Il y a déjà plusieurs mois de cela, l'Estalie avait adhéré à l'UICS et avait accepté en tant que puissance de faire partie de plus en plus progressivement du jeu de la diplomatie internationale. Cela s'est passé non seulement dans le cadre de l'UICS mais plus seulement étant donné que l'influence estalienne dépasse les frontières et continue à ce jour à se propager sur le continent eurysien. En effet, la question de l'interventionnisme estalien n'a jamais été autant d'actualité aujourd'hui et la société estalienne se passionne pour le rôle que l'Estalie devrait prendre dans la nouvelle position diplomatique dans laquelle elle est impliquée : pour un pays aussi isolé que le nôtre depuis des siècles, c'est l'euphorie. Alors les hypothèses fusent de partout mais en somme, il semble que la majorité de la société estalienne ait décidé de se conformer à une vision plus interventionniste de la diplomatie estalienne, plus sur le plan idéologique que sur le plan purement géopolitique même si certains commentateurs pragmatiques à la télévision estalienne ont étés suffisamment courageux pour déclarer que provoquer des révolutions chez nos voisins restait avant tout un moyen préventif de ne pas faire couler le sang estalien lui-même. En somme, compte tenu des valeurs que prônent notre société, faire couler le "sang estalien" n'est pas un terme qui a du sens : le sang estalien ou étranger reste le même, celui des Hommes et pour nous, savoir que des camarades socialistes sont massacrés à l'étranger, même s'ils ne sont pas estaliens, est autant inacceptable que si un Estalien devait subir le même sort.

    Plusieurs questions tournent autour de la diplomatie internationale estalienne et il semble que la Commission aux Relations Extérieures aient répondus à plusieurs d'entre elles, affirmant tantôt une position très tranchée sur certains et se montrant plus ambivalentes sur d'autres. Toout d'abord, il y a la question récurrente de l'état de nos voisins actuels que ce soit la Kartvélie, le Nordfolklande ou le Transgoskovir. Chacun de ces pays a ses propres spécificités politiques et sociales mais on peut retenir plusieurs choses. Tout d'abord, il est évident que la situation avec la Kartvélie reste largement tendue et si le gouvernement estalien a tendu une main honnête après les incidents de Juin, Mistohir est toujours en attente de la fixation d'une date pour des pourparlers avec le gouvernement kartvélien qui ne semble pas pressés à résoudre la situation tendue avec notre pays. Il est évident, que ce soit les exercices militaires de Février, l'accueil délibéré de rebelles monarchistes et contre-révolutionnaire sur son sol ou encore les escarmouches que les Kartvéliens ont menés sur notre sol, que le gouvernement identitaire kartvélien était dans une mentalité d'opposition. Est-ce normal ? Peut-être. Après tout, l'Estalie surpasse la Kartvélie sur beaucoup de domaines et il est naturel pour leur gouvernement de se braquer et de réagir par l'extrémisme nationaliste, seul rempart pour persuader la population à ne pas renverser les tyrans qui les gouvernent. Le Nordfolklande, lui, semble être un pays divisé sur beaucoup de plans (politique, économique, géographique, ethnique et linguistique) et l'influence anarchiste de plus en plus virulente ne semble pas arranger la situation de la monarchie en place. Tout comme le Transgoskovir dont le régime peine à se maintenir en place. Ces deux pays nous laissent entendre que l'Estalie pourrait peut-être bientôt militariser davantage sa frontière occidentale et intervenir définitivement afin de régler les questions locales afin de stabiliser la région. Et sur cette question, la Commission a affirmé qu'elle prendrait soin de stabiliser le régime de Transgokovir si celui-ci venait à être renversé par les éléments réactionnaires, monarchistes ou fascistes qui ont bon train de vie sur le territoire de notre voisin socialiste, la Commission n'ayant pour le moment rien indiquer sur le Norfolklande et n'a pas non plus exprimé explicitement un soutien complet aux révolutionnaires locaux.

    La deuxième question se pose plus sur la Translavya. Pays plus lointain, il est pourtant reconnu dans la sphère politique estalienne que la région de Translavya mais aussi les pays qui entourent les deux Etats nés de l'invasion de la Loduarie et de l'OND (Polkême, Pal ponantaise, Sitadie, Novigrad, Rosevosky) sont des Etats qui sont tacitement dans la sphère d'influence estalienne (dans ce qu'on peut nommer l'arrière-cour de l'Estalie). De ce fait, il est vital que l'Estalie se présente comme garante de la région et y joue pleinement son rôle, ne devant pas laisser la place ni à l'OND qui a investi la région depuis 2013 maintenant mais aussi les éléments réactionnaires et traditionnalistes qui habitent cette région et continuent de perpétuer des régimes d'un autre âge. De ce fait, l'investissement économique de l'Estalie en DCT est vu comme impératif à cette sécurisation de l'influence et de l'autorité estalienne sur la région. Bien entendu, la question est économique dans le cas de la DCT (qui a souffert largement du régime scientiste et de ses erreurs macroéconomiques flagrantes) mais aussi militaire, l'Estalie compte bien agir comme agent de protection de substitution à une Loduarie mal vue à l'international mais aussi localement. Pleinement intégrée à l'UICS, l'Estalie estime qu'elle a plus de place et de légitimité à assurer la protection militaire régionale dans une stratégie d'optimisation des moyens militaires du monde socialiste. C'est ce qui nous différencie par ailleurs des organisations néo-libérales et capitalistes comme l'OND, nous ne posons que rarement les questions militaires et pour cause, la Loduarie mène sa propre politique d'intervention sans grande consultation de ses compères socialistes. Rien ne l'y oblige, vous nous direz, et c'est vrai mais cela révèle d'un choix loduaro-centriste assez marquant qui met sur la touche le reste de l'UICS d'une part et pose de véritables problème d'efficacité sur le plan strictement militaire, il suffit de constater la réponse loduarienne aux troubles en Rimaurie pour se rendre que les méthodes loduariennes sont loin d'être sans faille. Non loin de les remplacer, nous devons nous affirmer comme la seconde puissance de l'UICS, celle sur lequel tous les autres Etats socialistes pourront aussi se reposer Pour cela, il nous faut bien entendu un appareil digne de ce nom et certainement une force de projection dissuasive qui puisse assurer l'intervention de l'Estalie dans des pays étrangers au-delà de ses disputes frontalières.

    Enfin, vient le cas des révolutionnaires eurysiens (la politique estalienne ne semble pas dépasser les rivages du continent alors évitons de nous y attarder). Que ce soit le cas de la Rimaurie, de la Kartvélie ou de Velsna, il semble que dans les débats publics sur la diplomatie estalienne, l'aide à l'international est une solution qui revient trop fréquemment pour être simplement ignorée. Beaucoup ont notamment insistés pour que des mouvements husakistes soient organisés en Translavya afin d'assurer un alignement idéologique dans la zone mais pas seulement. En effet, le SRR ayant gagné la réputation de cinquième colonne (étant donné le secret qui tourne autour de ses activités et de ses capacités opérationnelles réelles), on pense pouvoir influencer les mouvements socialistes et à long terme favoriser l'émergence de l'Anarchisme Renouvelé comme une idéologie salvatrice capable d'unir un plus large pan de la population (déjà car elle se base sur l'exemple estalien mais son contenu en lui-même permet en général de rallier des pans plus conservateurs de l'échiquier politique et promeut suffisamment la démocratie directe pour permettre un compromis avec la gauche en général qui est assuré de conserver sa voix dans tous les cas) et d'apporter un éclairage universel aux populations. On peut douter que l'Anarchisme Renouvelé fonctionne partout, surtout vu le précédent communaliste,, mais cela reste une piste intéressante avant tout. Il est à noter de façon intéressante que beaucoup ont souhaités à ce que l'Estalie prenne part aux questions liées aux grèves se déroulant actuellement à Velsna, estimant que le moment était propice à la consolidation du PEV, à l'affaiblissement des structures oligarchiques en place dans la première puissance économique eurysienne et certainement l'avènement d'une société socialiste dans ce pays dont l'importance économique est tout bonnement capitale pour la cause socialiste. Si le capitalisme tombe à Velsna, il tombe partout ailleurs en Eurysie, c'est l'idée que les commentateurs médiatiques estaliens ont sur la question. Evidemment, la Commission aux Relations Extérieures est restée muette sur la question, attendant peut-être (ou pas) les instructions du PEV sur la question.


    Garde-Fou :

    Le rêve humide de la conquête spatiale :

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    Après les premiers exploits spatiaux de la Loduarie, le précédent spatial qu'ils ont pu inaugurer semble être monté à la tête de la communauté scientifique estalienne qui se rêve désormais, à l'instar d'autres pays et autres organisations supranationales eurysiennes ou aleuciennes, de faire partie du grand jeu de la conquête spatiale. Concrètement, est-ce que l'Estalie aurait les moyens ou même la capacité réaliste de se lancer dans un tel programme ?

    Il semble que plusieurs critères soient réunis en notre faveur dans ce sens. Sur le plan économique, le budget de l'Etat est suffisamment important suite aux réformes fiscales et aux revenus tirés de l'industrialisation massive du pays pour que nous puissions nous permettre d'investir une certaine quantité monétaire dans un tel projet (sans oublier qu'un tel projet serait très probablement gérée par une entreprise publique, ce qui limiterait très probablement les coûts pour l'Etat lui-même en terme de coûts d'exploitation), l'économie estalienne est suffisamment avancée technologiquement pour se permettre désormais de fabriquer pour nos programmes spatiaux les outils technologiques nécessaires à la fabrication des fusées et satellites de notre programme (à titre de comparaison, d'autres Etats ou organisations regroupant plusieurs nations sont moins développées technologiquement et économiquement que l'Estalie, ce qui montre que nous pourrions aussi nous lancer dans la course). Quant aux infrastructures, l'Estalie dispose d'un modèle de construction des infrastructures très avancé par rapport à la plupart de ses voisins, lui permettant de fournir rapidement les infrastructures et l'industrie adéquate au programme. L'industrie minière et l'abondance de ressources minières très diverses en Estalie nous permettrait aisément d'établir un programme spatial indépendant d'un point de vue matériel.

    Il manque cependant quelques critères qui constituent les obstacles majeurs à un tel programme. Tout d'abord, sur le plan humain, il serait nécessaire à l'Estalie de réformer son système universitaire et la recherche scientifique publique afin que la main d'oeuvre scientifique soit plus flexible pour pouvoir la mobiliser sur un délai à moyen terme sur la recherche spatiale, une capacité que l'Estalie a encore du mal à développer avec un système éducatif peinant encore à établir les principes d'éducation populaire de la Commission à l'Education (non pas que l'éducation estalienne soit mauvaise mais celle-ci a du mal à s'adapter aux besoins politiques de la Fédération à court et moyen terme et manque de flexibilité). L'autre problème qui restera un obstacle majeur, c'est la géographie de notre pays. Nous ne sommes pas proches de l'Equateur, nous restons un pays au beau milieu de l'hémisphère Nord de notre belle planète et de ce fait, l'envoi d'engins spatiaux en orbite peut se révéler à la fois plus chère mais peut aussi imposer des difficultés techniques difficiles à surmonter compte tenu de nos capacités de propulsion actuels. Sans oublier le climat estalien qui n'est pas si horrible que l'on le prétend au quotidien mais qui peut s'avérer très rude à certaines périodes de l'année, notamment en hiver avec de fortes chutes de neige chaque année et de larges vagues de froid mais aussi au printemps avec un taux de précipitation assez élevé. Ainsi, ces conditions climatiques pourraient bloquer en partie les lancements spatiaux pendant la moitié de l'année quasiment. Enfin, les emplacements de lancement de l'Estalie sont loin d'être garants de la sécurité des citoyens : en absence de zones désertiques ou côtières, un accident est si vite arrivé et pourrait mener à de véritables drames humains et matériels sur notre territoire en cas d'accident. En somme, à moins d'investir dans un système d'alerte (dans le cas où une fusée vous tomberait dessus), l'Estalie est limitée par la sécurité de son territoire et de ses habitants dans ses lancements spatiaux. On pourrait estimer que l'exode rural vers les villes pourrait favoriser le dépeuplement de certaines zones rurales pour y construire un centre spatial mais un tel exode risque de prendre du temps même si ce n'est pas une possibilité irréaliste. En somme, les obstacles restent surmontables mais difficiles à franchir.
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