04/10/2015
23:45:27
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Gazpacho del poeto - Débat quant au choix du fournisseur

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Qui sera le fournisseur officiel des légumes de chez Gazpacho del poeto ?
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Négociations

Dans ce dialogue libre, un homme s'avance, et commence à s'exprimer.

Mesdames, Messieurs,

Chers investisseurs et agriculteurs du monde entier !

C'est avec un immense honneur que je vous retrouve tous ici pour discuter ensemble de l'avenir de Gazpacho del poeto. Évidemment, au terme de ces négociations, moi, directeur général de la marque, prendrai la décision.

Vous resituer le contexte, notre entreprise a vu le jour en 2013 où elle s'est équipée en matériel grace à des donateurs privés et à des aides publiques. Permettant de donner plusieurs milliers d'emplois de manière directe ou indirecte autour de la ville de Tienne, Gazpacho del poeto se veut demeurer une société oeuvrant avec humanisme et conscience écologique afin d'alimenter les réseaux d'amateurs de gaspacho du monde entier !

Nous vous avertirons du commencement des délibérations au sein de l'entreprise cinq jours avant la fin des négociations.

Mesdames et messieurs, que les négociations commcent !!!!!

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Après avoir attentivement écouté ce qu’a dit le directeur général de la société Gaspacho del Poeto, un homme se leva et d’une voix quelque peu fluette se présenta comme le représentant de Terrabilis, une société agricole antérinienne.

Je remercie en premier lieu le directeur général de bien vouloir ouvrir les négociations avec toutes les entreprises le souhaitant.
Ensuite je tiens à prévenir que je parle au nom de Terrabilis, l’une des principales société d’exportation agricole du monde.
Donc, je me permettrai d’être bref et concis, Gaspcho del poeto a besoin de tomates pour alimenter en matières premières sa future installation industrielle, or, le climat régionnal ne permet la culture à grande échelle de tomates…
Mais nous à Terrabilis nous pouvons vous fournir le meilleur de la tomate, et mieux en grande quantité, ça sachez que nous produisons chaque jours des centaines de tonnes de tomates comme l’atteste les statistiques eurysiennes.

Et l’une des choses les plus importantes à nos yeux est le respect de l’écologie et des droits du travail, des choses qui sont pour nous vitales, car sans elles notre activité s’effondrerait et nos responsabilités sociétales et écologiques seraient immenses.
C’est pour cela que le cinquième de nos exploitations sont certifiées biologiques et que l’utilisation de pesticides qui peuvent s’avérer écocides et dangereux pour la santé sont prohibés au sein de nos exploitations agricoles.
De plus nos employés, notamment les agriculteurs sont mieux rémunérés que la plupart des exploitants antériniens.
Néanmoins je me dois de nuancer certaines choses, les affaires étant les affaires nous nous permettons de vendre une partie de notre production à des sociétés qui en ont beaucoup sur la conscience, déforestations massives ou encore corruption des élites politiques.
Nous espérons que Gaspacho del Poeto reste fidèle à son message écologique et humaniste sans souhaiter le dénaturer.

Mais je vois venir mes concurrents qui eux mêmes souhaitent obtenir ce contrat, et qui dans leurs prochaines allocutions me présenteront comme un beau parleur présentant des grands préceptes sans pour autant aborder le vif du sujet, c’est à dire les quantités et les sommes qui seront échangées.
Et c’est ici ou les choses se compliquent, car comme tout bon homme d’affaire le sait il est difficile de faire une offre sans connaître réellement les capacités financières de son interlocuteur mais aussi de ses adversaires.
C’est pour cela que je me permettrai de présenter une fourchette de prix, de quantités capable de vairées selon les offres de mes homologues.
Pour commencer, je me soit de présenter les quantités nécessaires de tomates qui seront utilisées dans l’approvisionnement de l’usine.
Nous serons prêt à fournir des quantités de tomates qui iront de 30 milles tonnes par an à 40 milles pour une somme relativement modeste, s’élevant à 550 talents antériniens la tonne (soit 600 dollars approximativement).
Évidemment le prix du transport n’est pas pris en compte, cela risque de multiplier les prix par deux du fait de la distance qui sépare le site de production (en Aleucie antérinienne) du site de transformation à l’autre bout du monde (extrémité oriental du continent nazuméen.)

Je suis à l’entière disposition de Monsieur le directeur si ce dernier se pose des questions quant à la fiabilité de nos produits…

Puis l’homme se rassit et attendit calmement la réponse de ses adversaires qui devaient trépigner d’impatience depuis leurs sièges…
MonGKD

La société TomaTo Corp. a l'honneur de répondre à votre appel d'offres en vous proposant de mettre à contribution nos usines de production spécialisées dans les produits à base de tomates, ainsi que notre importante capacité d'achat de tomates. En tant que multinationale leader dans l'industrie de la tomate, TomaTo Corp. est présente dans de nombreux pays situés le long de l'équateur, zones particulièrement propices à la production de fruits. Grâce à cette implantation stratégique, notre entreprise est déjà en mesure de répondre aux exigences de Drovolski de manière efficace et compétitive. Nous proposons donc de mobiliser nos plus grandes usines et, si nécessaire, de les agrandir pour satisfaire pleinement vos demandes. Grâce à notre envergure mondiale, nous sommes en position de limiter les coûts d'un tel investissement tout en maintenant des tarifs compétitifs pour nos clients. Nous restons à votre entière disposition pour discuter des détails de cette proposition et envisager les prochaines étapes de notre collaboration.

Direction de TomaTo Corp.
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Akshey Bhaumik, dirigeant d'une société agricole au Wanmiri, écoutait tranquillement ce que proposaient les différents représentants d'entreprises diverses de part le monde. Lorsque le représentant antérinien se rassit, il se pencha vers lui et lui murmura :

"Ne nous disputons pas pour quelques tomates. Ceci est une vente aux enchères : ils vont chercher à nous faire baisser nos prix de façon extrême, jusqu'à nous retrouver à vendre à perte. Or, ceci ne profite qu'à eux, et sûrement pas ni à nous, ni à nos travailleurs, et encore moins à l'environnement s'il lui fallait produire dans des conditions de moindre qualité pour rentabiliser la chose. Au lieu de nous battre pour un contrat, allions-nous pour nous répartir les parts de marché. Cela sera bénéfique à tous."

Mais il resta sans rien dire ensuite. Après la prise de parole d'un membre de la TomatoCorp-CMD, il leur en toucha également un mot. Leur exploitation dans son pays était une des plus productives du monde, fournissant jusqu'à 45% de la demande de Drovolski. S'ils s'associaient, ils seraient certains d'y être tous gagnants. Puis il pris la parole :

"Mesdames, messieurs,

On nous a réuni ici dans le but de déterminer qui sera le fournisseur officiel de tomates de Gazpacho del poeto. Chacun de nous, j'en suis sur, a des arguments pour convaincre que le choisir est la bonne solution. Chacun de nous pense que le choisir est la bonne solution... ou du moins celle qui l'arrange le plus lui. Mais j'aimerais vous demander une chose, une seule. Quel besoin avons-nous d'un unique fournisseur officiel ? Ne trouvez-vous pas que cet amphithéâtre ressemble en ce moment même à une vente aux enchères ? Sommes-nous à ce point avides d'argent et de contrats que nous serions prêts à nous battre pour décrocher celui-ci ? Pour des tomates ? Nous pourrions tout à fait nous partager la tâche qui est celle de produire les aliments nécessaires à la Gazpacho del poeto. Nous pourrions nous partager ce contrat, au lieu de nous lancer dans une course aux enchères qui ne nous amènerait qu'à promouvoir le producteur le moins respectueux de ses hommes, de sa terre, mais le plus productif et le moins cher. Est-ce bien là ce que nous voulons ? Je ne crois pas.

De plus, nous partager ce contrat permettrait de garantir une production continue sur toute l'année, grâce à des sites de production variés. Et le tout, sans être d'une quelconque façon gênés par une mauvaise récolte, les autres sites pouvant fournir de quoi compenser le manque, sans que Gazpacho del poeto s'effondre après une mauvaise année. Ainsi, tous y seraient gagnants. Gazpacho del poeto aurait des tomates toute l'année, pour un coût raisonnable. Chacune de nos entreprises génèrerait des profits, lesquels permettraient une juste rémunération des producteurs, et un respect de la terre. N'est-ce pas là ce que nous voulons ? N'est-ce pas là ce qui est juste ?
fit-elle en insistant sur le dernier mot, regardant droit dans les yeux les représentants de Gazpacho del poeto. Il me semble important que nous fassions ce choix d'assumer à parts égales la production de tomates destinées à votre entreprise. Je vous laisse le soin d'en juger."
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Le représentant antérinien avait attentivement écouté les commentaires de son collègue Wanmirien, même si l’on pouvait deviner qu’il était surpris par les propos de l’homme d’affaire.
Mais il tenta de ne rien laisser paraître avant d’envoyer un message à ses supérieurs, qui acquiescèrent ses suppositions.
Dés lors il se leva, et d’une voix sure il annonça :

Mon très collègue à raison, pourquoi devrions nous nous battre pour une simple livraison de tomates, pourquoi ne pouvons nous pas tout simplement se partager ce marché, la direction de Gazpacho del Poeto l’a elle même fait remarquer plusieurs partenaires peuvent être choisis…
Je pense par conséquent que nous nous devons de protéger nos intérêts économiques lors de cette rencontre, comme l’a fait remarquer Monsieur Bhaumik nous pouvons négocier mais nous ne pouvons brader nos prix.
En suivant cette logique nous pourrons conserver nos intérêts et permettre à la nouvelle usine de Gaspacho del Poeto de recevoir des tomates en continue.
Ainsi j’approuve l’idée du représentant Wanmirien qui préconise de nous départager ce marché en parts égales autrement dit nous recevrons chacun un tiers des bénéfices…
J’espère que la direction de Tomato Corp acceptera de bien vouloir suivre le plan de Monsieur Bhaumik, permettant d’éviter des conflits ridicules et de conserver nos intérêts et nos prix sans avoir besoin de les brader pour un contrat inégal…

Le représentant de Terrabilis se rassit et attendit la réponse de la direction de Tomato Corp.
TomaTo

La société TomaTo est prête à se conformer aux exigences imposées par ce marché, ce qui représente pour elle qu'un très léger ajustement dans ses activités courantes. Il incombe au demandeur d'assurer la parité.
Pawahtuun Balam, représentant des grands conglomérats akaltiens de production alimentaire, s'avança et parla à son tour :

Bien que je n'aie pas encore beaucoup parlé, je me permets d'ajouter que l'Akaltie, du fait de sa position sur l'équateur et de sa très faible densité de population, est très grande productrice agricole, bien que le pays ne soit malheureusement encore que peu reconnu pour ceci à l'étranger.
Je suis parfaitement d'accord avec notre homologue wanmirien sur le fait que nous avons mieux à faire que de nous battre pour le monopole de la demande poëtoscovienne. Déterminer à l'amiable la quantité fournie par chacune de nos entreprises est bien plus avantageux.
Pour ce qui est de donner les avantages des firmes akaltiennes, voici :
  • Comme je l'ai déjà évoqué, l'Akaltie est placée directement sur l'équateur, ce qui permet de cultiver pratiquement sans interruption pendant toute l'année.
  • Le fait que la grande majorité du pays soit inhabitée est également un avantage. En cas de besoin, une petite extension des terres dédiées à Gazpacho del poeto se fera sans le moindre problème.
  • Grâce au réseau ferroviaire TransAleucien mis en place par la Coopération Aleucienne des Nations, ainsi que les divers accords douaniers permis par l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne, les containers de tomates pourront rapidement être transportés de l'Akaltie jusqu'à la côte occidentale de l'Aleucie, d'où elles embarqueront pour la traversée du Scintillant qui les mènera directement en Poëtoscovie.
Je pense donc avoir déjà bien présenté les informations indispensables à l'ajout de la production akaltienne au projet, je laisse mes homologues enchaîner.
Exemple de répartition à faire valider par tous les fournisseurs


PS : cette modélisation prend en compte le climat de chacun tout en assurant des parts stables.

Dans le cas où un pays ne pourrait pas assurer de livraisons durant un temps, les autres nations chargées des livraisons ce même mois font en sorte de combler le vide. Pour voir la simulation, cliquer sur le pays inopérant pour constater la répartition.
Après avoir longuement consulté ses messages en grommelant et en maugréant le représentant de Terrabilis se leva, pour cette nouvelle réunion il avait opté pour un costume blanc de lin et une cravate bleue.

Cela est en effet très intéressants, les quantités données et la répartitions me paraît homogène et respectable, cela je l’espère permettra de concilier les intérêts de chacune des entreprises assises à la table des négociations.
Nous espèrons que les prix seront abordés et qu’ils seront tout aussi intéressants, j’en appelle à mes collègues du Wanmiri ou d’Akaltie voire même poetoscoves ou encore du Drovolski qui pourraient s’accorder avec moi même.
Je tiens bien évidemment à signaler que ma direction a accepté une offre aussi juteuse et j’espère que cela pourra nous être à tous bénéfiques.

Puis il se rassit et continua a consulté ses messages avec un sourire satisfait qui commencait à pointer sur ses lèvres...
GDM

La société TomaTo corps ne produit pas de tomates sur le territoire national, mais principalement dans des pays situés sur l'équateur, comme l'Afarée et le Nazum. Elle est candidate à une augmentation des volumes, même à bas prix, peut-être en augmentant la demande, notamment durant l'été.
M. Bhaumik écouta les différentes interventions, tant de la part des représentants de Gazpacho del poeto que de celles de ses concurrents, et se réjouit. Sa proposition semblait avoir fait mouche. Et c'était là quelque chose de normal ; l'on allait tout de même pas se battre pour des tomates. Bien évidemment, il n'était pas stupide : il était ici pour un contrat, lequel lui permettrait de pérenniser son exploitation, et de garantir un salaire tant à lui qu'à ses travailleurs. Mais il savait aussi qu'il n'avait pas les moyens de lutter face à certains géants, à l'image de la TomaTo corp, laquelle vendait heureusement à l'étranger sinon quoi elle aurait ruiné son commerce. Par conséquent, il avait préféré préserver une petite part du contrat pour lui-même que de jouer à quitte ou double et risquer de perdre une occasion.

Lorsque les représentants de Gazpacho del poeto proposèrent leur graphique de répartition, il l'observa attentivement. Et tiqua. La première chose qu'il remarqua était que la production était répartie selon les pays de production, et non selon les fournisseurs. Or, la TomaTo corp produisait massivement au Wanmiri et en Antérinie, mais n'avait pas de production nationale sur son sol propre. Ainsi, si l'on choisissait une représentation des apports par pays, et non par fournisseur, il serait juste de répartir la part drovolskienne entre le Wanmiri et l'Antérinie. Ceci ne changeait fondamentalement rien à la répartition par fournisseur, mais cela démontrait que les Poëtoscovites faisaient vite l'amalgame entre une entreprise et son pays. Une erreur de géopolitique classique, que l'on retrouvait souvent chez des débutants sur le marché international. Il le savait ; il en avait fait les frais quelques années plus tôt. Mais ceci n'avait somme toute pas d'importance : ce qui comptait, c'était les parts par fournisseur.

Et là, il y avait quelque chose qui clochait. La demande de tomates adressée à son entreprise allait croissante de janvier à mai, s'effondrait de juin à août, puis revenait sur un rythme élevé (mais décroissant) juste après. Autrement dit, au moment même où ses récoltes auraient leur pic de production, elles n'auraient plus de débouché. Voilà qui était fâcheux, d'autant plus que cela laissait toute la part de cette période à la TomaTo corp, laquelle n'avait franchement pas besoin de ça pour s'en sortir économiquement tant elle martyrisait ses travailleurs.

Il fit donc remarquer ceci aux représentants de l'entreprise de gazpacho, leur indiquant qu'il serait probablement profitable de réduire la demande wanmirienne aux alentours de 40% en mai, et de 35% en octobre, pour l'augmenter durant l'été - et le pic de production. Les parts "perdues" par la TomaTo corp sur cette période estivale serait par ailleurs récupérées ailleurs, ce qui donnerait au final une répartition plus correcte des capacités de production, et garantirait à Gazpacho del poeto d'être tranquille en cas de mauvaise récolte par l'un ou l'autre fournisseur, sinon quoi la disparition d'un acteur censé fournir 80% de la demande serait ici fatale.

Après son intervention, il se rassit, attendant une réaction de la part des autres participants.
GKD

Aux mots de M. Bhaumik, la direction de TomaTo Corp a réagi en saluant les propos tenus. En effet, TomaTo Corp produit principalement au Wanmiri en termes de production directe, ainsi qu'en Antegrad et en Diambée pour certaines autres productions et pour la transformation, grâce aux Beno-10, des installations très économiques de transformation de tomates dont peut se vanter la GMK, notre société mère. C'est pourquoi, avec cette présence sur plusieurs continents, TomaTo Corp, tout comme le Wanmiri, ne peut se satisfaire de tels plannings. En effet, si Diambée et Antegrad fonctionnent hors saison grâce aux Beno-10, Wanmiri, dont nous tirons la plus grande part de notre production, n'en est pas équipé. Il est donc préférable d'augmenter la part de Wanmiri durant l'été de l'hémisphère sud, soit de juin à octobre, et de réduire cette part durant l'été de l'hémisphère nord.

En tout état de cause, sachez que TomaTo Corp, en tant qu'entreprise internationale, est prête à agir en toute saison, en volume et en transformation, afin de desservir de nombreux pays. Cela étant, notre production d'Afarée présente un prix légèrement plus bas en raison du très bon ensoleillement. Refuser d'en bénéficier est assez surprenant, bien que cette production soit plus limitée que celle de Nazum.

Un secrétaire a sorti une tomate d'Antegrad et une de Wanmiri. On voit bien la différence : les tomates de serre sont moins belles, mais aussi beaucoup moins chères.
Pawahtuun Balam :

Pour ce qui est des firmes akaltiennes, nous validons le calendrier de productions proposé. Il nous convient parfaitement, en évitant la saison des pluies, qui, bien qu'étant productive, l'est nettement moins que le reste de l'année.
Je pense n'avoir rien de plus à ajouter.
Le calendrier proposé est donc validé.
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