11/05/2017
16:17:15
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[UICS] Rencontre - Candidature de l'Estalie

1953
Rencontre entre
L'Estalie
et
L'Union Internationale du Communisme et du Socialisme


Le représentant de la Poëtoscovie, qui a l'honneur d'ouvrir cette rencontre, s'exclame :

Estimé·e(s) représentant·e(s) de l'Estalie,
Mes chers collègues,
Mesdames, Messieurs,

C'est avec une très grande joie que je puis déclarer à cet instant les discussions physiques entre l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme ainsi que l'État d'Estalie ouvertes. Celles-ci auront pour objectif d'échanger autour les liens que l'organisation et le pays entretiendront à l'avenir, supposément sous forme d'adhésion à l'Union.

Ne devant jamais rompre avec la politique qui est la sienne, ne devant jamais céder le moindre pouvoirs aux ennemis de nos idées, nous tacherons tant que possible de déterminer si vous, Estalie, avez votre place au sein de l'assemblée que nous formons. Bien évidemment, chacun ici part déjà avec une certaine image de votre pays, quelle qu'elle soit, et cette rencontre a par ailleurs pour objectif de voir la réalité sous un autre angle que celui médiatique ou diplomatique. Nous sommes tous ici pour reconnaître, ou non, le fait que nous partagions assez de valeurs, de principes, de convictions pour pouvoir faire front ensemble dans les moments de crises qui marqueront notre avenir.

Aussi, cette démarche ne saurait être considérée comme une simple formalité administrative. Il s'agit d'entretenir des liens vitaux, politiquement et humainement, aux populations du monde. C'est par le biais de ces petits comités que nous arrivons à nous faire une idée des gens que nous voulons voir près de nous pour la proximité de nos pensée, ou que nous voulons écarter de notre champ de dialogue.

Chèr·e(s) représentant·e(s) étrangers à notre organisation, chacun ici parlera au nom de son groupe parlementaire, et chacun se formera nécessairement un avis sur l'importance, voire la nécessité de voir votre nation adhérer à l'Union. Dites-nous alors tout ce qui vous semblerait approprié, ce que vous apporterez à l'Union tout comme ce que l'Union apporterait à votre population. Ne vous refusez rien, ni les remarques, ni les questions. Nous sommes là pour discuter alors allons-y.

Je déclare officiellement l'échange ouvert.

Le diplomate laisse la parole à celui qui souhaite la prendre.
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Après une rapide salutation, la délégation de la Fédération des Peuples Estaliens se positionna à sa place attitrée. Cette délégation n'était pas bien grande, composée uniquement d'un peu moins d'une dizaine de personnes comprenant le Président de la Fédération, M.Husak ; la Commissaire aux Relations Extérieures, Mme Volkiava et du Commissaire à la Guerre, M.Sargakov ainsi que quelques interprètes. De ce fait, chaque membre important de la délégation remplissait son rôle dans la réponse aux questions qui allaient probablement être posées auprès de la délégation estalienne, sans oublier que cette délégation était bipartite entre deux membres de l'AAR, le club politique majoritaire du Congrès et porteurs de l'Anarchisme Renouvelé, l'idéologie principale de l'Estalie sur laquelle repose en grande partie son régime politique, et le leader du COV, beaucoup plus proche du marxisme-léninisme traditionnel et s'inspirant davantage du modèle loduarien que de ses compères anarchistes estaliens. Husak se leva alors afin de se présenter lui et ses compères :

"Mesdames et messieurs, je vous salue. Je me présente, je me nomme Piotry Husak, je porte la charge de Président de la Fédération des Peuples Estaliens. Avant que nous puissions engager cette réunion dans les meilleures circonstances qu'il soit, j'aimerais tout d'abord rappeler qui nous sommes pour celles et ceux qui ne seraient que peu ou pas informés quant à notre position, notre idéologie ou encore notre régime politique. Je présenterais les choses brièvement, vous aurez tout le loisir de nous poser des questions sur les points que vous souhaiterez approfondir."

Le Président se râcla le fond de la gorge avant de débuter sa brève présentation de son propre pays.


"Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas l'Estalie, nous sommes une nation de 36 millions d'âmes se situant en Eurysie centrale. Tout au long de notre histoire, l'Estalie a été dominée par une monarchie héréditaire, devenue parlementaire au début du XXe siècle. Durant le siècle dernier, notre nation fut sous la direction du Parti Libéral. Cependant, en 2012, notre pays a connu une grave crise financière qui a impacté tous les pans de l'économie et de la société estalienne. Ces troubles ont menés à un immobilisme complet du gouvernement libéral au pouvoir et en conséquence, l'armée royale tenta en Septembre 2013 de fomenter un Coup d'Etat. L'absence de confiance envers les libéraux et la résistance unanime de notre peuple vers ce qui semblait être une dictature militaire permit à notre peuple de briser les chaînes de la tyrannie en début Novembre 2013. Malgré de nombreux troubles, notamment l'apparition de plusieurs factions politiques post-révolutionnaires et l'ombre d'une guerre civile qui aurait pu consumer notre pays de l'intérieur, nous avons su relever le défi de la stabilisation de notre pays et mettant en oeuvre ce que vous avez devant vous aujourd'hui : la Fédération des Peuples Estaliens.

Si je devais décrire brièvement notre régime politique, je dirais que nous nous revendiquons comme une fédération de communes et de villes auto-gérées et semi-décentralisée. J'insiste sur le fait que notre Fédération n'est que partiellement décentralisée car l'Etat existe toujours sous la forme d'une entité coordinatrice qui conserve de fait certains pouvoirs régaliens. La raison pour laquelle nous avons décidés de conserver une forme étatique au sommet de la société estalienne est d'ordre purement pratique à notre sens et pour cause : l'Etat conserve la mainmise sur des domaines régaliens significativement importants pour la souveraineté et l'indépendance de notre pays, notamment l'armée et l'industrie. Cette réflexion purement utilitariste découle de ce fait d'une longue réflexion politique que nous avons intitulés l'Anarchisme Renouvelé. je vous laisse le loisir de lire la Déclaration de l'Anarchisme Renouvelé vous-même, elle est écrite sous la forme d'une quinzaine de points qui permettent d'assimiler aisément les principes fondamentaux de notre idéologie. Bien sûr, nous restons une démocratie en premier lieu et loin de moi viendrait à l'idée d'imposer cette idéologie à mes compatriotes sans leur consentement le plus pur, c'est pour cela que M.Sargakov se trouve aussi à mes côtés aujourd'hui car celui-ci, en plus de représenter ici présent la Commission à la Guerre et tout ce qui concerne la partie militaire de notre nation, il est également le dirigeant du deuxième plus gros club politique de notre pays dont les idées restent opposées à celles du club auquel moi-même et Mme Volkiava appartenons, l'AAR. Je finirais cette présentation sur notre objectif et il est simple à comprendre : nous cherchons l'internationalisation de la Révolution. Pour nous, l'adhésion à l'UICS en est une première étape, l'Estalie n'a pas la prétention de faire la Révolution seule et se doit de se connecter avec ses frères et sœurs en dehors de ses propres frontières, ce qui explique donc notre présence ici.

Maintenant que ces points-là ont étés clarifiés, du moins je l'espère, je vous laisse la parole.
"

Husak se rassoit alors sous l'air satisfait de sa propre délégation, laissant ainsi la parole à quiconque le souhaite.
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Camarades ou pas camarades II: Estalie



« Comment ça il n’y a personne pour les accueillir ? Vous vous foutez de moi ? » . La journée avait commencé ainsi pour le secrétaire général du PEV. Ce n’était qu’une fois la buvette atteinte sur les coups de 9h du matin, que Géorgi Marcos décida de se quérir des nouvelles concernant la réunion de la plus haute importance avec les représentants du gouvernement estalien, parvenu en émissaire au siège de l’UICS. Il fallu qu’il croise un représentant du parti eurycommuniste zélandien pour comprendre : les choses avaient fait du surplace depuis quelques temps, ce à quoi le secrétaire eu une réaction pour le moins épidermique, son café débordant du golbet, prit dans le coup de sang de celui qui l’avait en mains :
« Vous savez camarades, le droit à la paresse n’est pas une excuse pour rien foutre non plus. D’autant que cela m’étonnerait fort de la part de mes camarades qu’ils profitent de leur sieste pour faire grandir et cultiver leur esprit militant. Enfin, c’est quoi ce bazar ? On accueille l’un des pôles du socialisme eurysien en devenir pour leur poser un lapin un fois arrivé à Lyonnars ? Ce n’est pas facile de travailler avec vous parfois, avec toute mon amitié fraternelle messieurs, j’estime que vous êtes parfois bien emmerdants. Ils sont où les loduariens ? Ils sont où les kah-tanais ? C’est sûr que pour nous les casser nos camarades communalistes sont toujours au rendez-vous, mais quand c’est vous accueillir leurs camarades anarchistes, ils ne sont pas là. Bon, aller, je prends le relais. Quelqu’un peut me dire dans quelle salle on les a fait venir ? Pietro ! Lâche ton café, on y va. ».

Géorgi Marcos et l’un des membres du comité central du PEV, Pietro Lograno, firent leur subite entrée dans la salle de réunion, en présence des représentants de la Poetoscovie qui étaient bien seuls, face aux estaliens. Rapidement et sans prendre un temps dans d’interminables salutations, Marcos salua les membres de la délégation estalienne, en particulier Piotry Hussak : « Bien le bonjour camarades, vous excuserez le petit retard que nous avons eu. Les loduariens n’ont pas pu se libérer finalement, aussi, c’est moi qui tâcherais de représenter les membres de ma famille politique. Géorgi Marcos, secrétaire général du Parti Eurycommuniste Velsnien. ». Les velsniens se gardèrent bien de dire qu’ils n’avaient prévenu personne de leur reprise en main de cette rencontre, mais quoi qu’il en soit, il semblerait que personne ne viendrait leur faire un reproche à ce sujet.

Feuilletant les pages de la déclaration que les estaliens ont amené avec eux, Marcos ne fit pas dans la dentelle au vu du retard accumulé par l’UICS.
- Camarades. Je vous remercie pour ces documents. Nous avons pour notre part déjà prit les devant en ce qui concerne les renseignements que nous pouvions glaner au sujet de votre mode de gouvernement et de pensée. Pour être honnête et sans manquer de respect à nos autres camarades, vous êtes certainement les candidats avec le dossier le plus complet que nous ayons vu à l’UICS jusqu’à maintenant. Nous ne sommes pas issus de la même famille politique, nous n’allons pas nous en cacher, et pour notre part, nous pensons qu’un Etat fort servi par une avant-garde de professionnels constitue pour Velsna un meilleur plan d’action dans la quête de la société socialiste. Mais malgré cela, on dirait bien que vous, êtes en train de faire éclore un contre-modèle tout à fait fascinant, et que l’on pourrait rapprocher sans problème à ce que nos camarades kah-tanais mettent en application dans leur patrie depuis bien longtemps, quoiqu’il y a des différences notables que je vous laisse, à vous et à nos amis du Grand Kah. Il semblerait en effet que vous cultiviez des spécificités propres. J’ai hâte par exemple, de vous entendre échanger avec les camarades du Grand Kah à propos de la nature de la structure familiale. Cela promet pour nous de bons moments, pas vrai Pietro ?

Pietro Lograno émet un rire nerveux : « Oui Géorgi, je pense qu’on n’en ratera pas une miette. »
- Donc de ce point de vue-là, je pense que nous n’allons pas nous éterniser. Il n’y a rien dans vos doctrines qui ne soient en opposition marquée avec les principes que prônent notre organisation. Considérez que notre avis est positif sur ce sujet. Toutefois, il y a un point que nous aimerions aborder avec vous, et qui est de l’ordre de la géopolitique. Une formalité avant que nous vous admettions parmi nous. L’Estalie s’est faite remarquée à l’international pour les altercations qu’elle pourrait avoir eu avec certains de ses voisins. Nous ne vous en tenons pas rigueur, soyez rassurés, et à vrai dire, vous avez plutôt l’air d’avoir la posture de l’agressé dans cette affaire, si je me fie aux informations que nous avons. Mais nous voudrions connaître vos intentions vis-à-vis de ces querelles. Aussi je vous pose cette question : vous qui avez prit connaissance de ces gouvernements ouvertement hostiles à notre cause, que préconisez-vous à leur endroit ? Devons nous faire preuve à votre avis de tempérance tout en faisant des opérations d’entrisme à leur encontre ? Ou devrions nous utiliser les moyens que procurent l’organe de propagande de l’UICS afin de déstabiliser ces régimes ? Quitte à les mettre définitivement en porte à faux avec notre organisation ? Étant donné qu’il y a peu de membres actifs de notre organisation dans votre région, vous seriez un peu comme notre boussole dans l’attitude à adopter vis-à-vis de ces gouvernements.
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En s'approchant de la délégation estalienne, les Velsniens purent constater aux côtés de leurs camarades poetoscoviens une certaine lassitude sur le visage d'une partie des dignitaires estaliens, surtout que ceux-ci semblaient s'être réorganisés quelque peu entre-temps. La rencontre s'éternisant, le Commissaire à la Guerre, M.Sargakov, avait dû enchaîner les allers-retours entre Mistohir et Lyonnars afin de participer activement aux activités d'organisation et de réformes intenses dont l'Armée Rouge était la première concernée. Ces allers-retours semblent avoir miné l'enthousiasme de départ du général et à son dernier atterrissage à Mistohir, celui-ci était cette fois-ci accompagné par un autre homme. Lui aussi en uniforme, les services loduaristes avaient supposés qu'il faisait partie de la garde rapprochée du Commissaire. En vérité, malgré son uniforme emblématique des forces armées estaliennes, on pouvait noter l'absence de grade ou d'insigne de l'Armée Rouge sur sa casquette. L'homme se présentait comme M.Koliosha et disait représenter le SRR. Sa présence en disait long sur la perte de patience progressive de l'establishment politico-militaire estalien, le SRR avait dû demander de conserver un de leurs plénipotentiaires dans la délégation afin de tirer les conclusions que pouvait se faire le SRR lui-même sur la bonne volonté de l'UICS. Au moins, l'entrée en scène de Géorgi Marcos et de son collègue avait apparemment suffi comme brise-glace pour arracher un sourire au Président Husak qui était resté imperturbable et stoïque malgré l'attente. Il accueille très favorablement les Velsniens dès leur approche auprès de la délégation :

"Bien le bonjour, messieurs. Ne vous en faites pas pour ce retard, je suis sûr que vous avez fait tout le possible pour répondre à notre candidature dans des délais raisonnables, je ne vous en tiens donc pas rigueur."

Après que Géorgi et son collègue aient repris la main sur la rencontre, les Estaliens purent s'installer convenablement après les présentations et purent alors écouter la réponse velsnienne en ce qui concerne le vif du sujet, la candidature estalienne. Au moins, les compliments du Velsnien semblait détendre l'atmosphère de la salle, les deux hommes en uniforme aux côtés du Président et de la Commissaire aux Relations Extérieures semblaient plus nerveux au début de la rencontre, prêts à faire un scandale sur le délai d'attente visiblement. Ils devaient certainement en attendre beaucoup, peut-être un peu trop ? Soudain, alors que le Velsnien semblaient se tourner vers un avis positif sur la candidature, la question géopolitique survint alors. Volkiava s'y attendait un peu pour être honnête. Husak se tourna vers elle :

"Expliquez-leur, Kristianya.
- Oui, monsieur le Président.

Elle se leva alors.
En ce qui concerne la question géopolitique, comme vous l'avez si bien dit, ces gouvernements nous sont catégoriquement hostiles et même si un processus soit en cours entre nous et les Kartvéliens pour éviter une guerre ouverte, il est certain que notre Révolution a attiré l'œil de beaucoup trop de pays hostiles pour que nous soyons simplement ignorés par ces derniers. Sans oublier que nous avons pour beaucoup de pays avoisinants dans notre région des raisons légitimes de nous inquiéter entre les Etats ouvertement fascistes, ou au moins les pays qui les tolèrent et permettent leur prolifération politique, les pays accueillant ouvertement des éléments contre-révolutionnaires sur leur sol ou les puissances extra-eurysiennes souhaitant nous encercler militairement, il y a beaucoup de raisons qui nous pousseraient à considérer nos voisins comme purement et simplement hostiles et envisager l'option armée. Néanmoins, en dehors de la Kartvélie dont j'estime personnellement le dialogue encore possible (malgré leur récente agression en Juin dernier), la plupart des Etats se situant en Eurysie centrale (ainsi que les puissances qui les soutiennent) doivent être considérées comme ennemies à mon sens. Ces Etats ne souhaitent pas la négociation, ils souhaitent l'élimination de ce qui représente une menace pour les intérêts de leurs classes dirigeantes. Ainsi, se mettre à dos ces Etats que ce soit pour l'Estalie elle-même ou pour l'UICS et ses membres ne me semble pas déraisonnable, ces Etats nous sont déjà ouvertement hostiles et prévoient pour certains déjà la lutte armée à venir. J'estime que les peuples doivent prendre conscience eux-mêmes de leur pouvoir de renverser les tyrans qui les gouvernent, inciter ces peuples à prendre conscience de ce pouvoir est notre priorité à l'international. Si je suis d'accord que la négociation peut être encore une option pour certains Etats, il est clair que ces règles ne s'appliquent guère à l'Eurysie Centrale.
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Les frictions que rencontraient les estaliens avec leurs voisins avaient l’air bien plus sérieuses que ce qu’entendait le rapport qui avait été fait à l’UICS avant la tenue de la réunion. Géographiquement, il est vrai que ce pays était particulièrement mal placé au vu de la nature de son voisinage. Marcos adressa un regard rapide à Pietro, que ce dernier lui rendit par un acquiescement. Le secrétaire du PEV se tourna à nouveau vers ses interlocuteurs :
- Vos derniers propos sont inspirants, camarades. Peut-être devrions nous les faire graver sur le fronton du siège de notre organisation… Ce que vous me décrivez là est un pays en état de siège, camarades. Nous savions la Kartvélie instable et hostile à votre légitimité. De là à menacer de guerre et d’invasion… mais je pense que cela pourrait constituer un défi plus que bienvenue pour notre organisation, maintenant que nous avons la certitude de votre adhésion. En effet, nos camarades loduariens et kah-tanais ont sécurisé leur propre Révolution il y a des années, et il y a désormais plus grand-chose qui puisse mettre en danger leurs progrès accomplis dans la voie de l’avènement de la société socialiste. Dans ce genre de situation des plus confortables et en l’absence de grand enjeu, il est une habitude de devenir laxiste et de laisser couler. Aussi, votre adhésion serait une occasion pour l’UICS de prouver son impérieuse utilité.

Votre pays a l’air dans le besoin d’une aide de plusieurs natures. Premièrement, une aide militaire. Officiellement, l’UICS n’a pas de vocation militaire en théorfie, mais plusieurs de nos membres pourraient vous faire plus facilement la fourniture de matériel maintenant que vous allez devenir l’un des nôtres. De même, si nous au PEV ne sommes qu’une formation politique ne détenant pas la réalité du pouvoir à Velsna, nous disposons de nombreuses cellules militantes au sein des arsenaux militaires velsniens. Aussi, si vous êtes intéressés, nous pourrions « discrètement égarer » quelques armes en fin de service actif pour votre cause. La guerre civile terminée par chez nous, la gouvernement velsnien laisse prendre la poussière à une grande quantité de matériel qui pourrait servir davantage sous vos latitudes : dispositifs anti-aériens, pièces d’artillerie, armes légères, véhicules… seriez vous intéressés par ce type de « coup de main » ? En revanche, je préfère prévenir : nous pouvons faire sortir ce matériel des Arsenaux, mais il vous faudra venir les chercher sur le territoire velsnien. Nous sommes des militants dévoués, mais pas encore des magiciens.

Le comité central du PEV en intense galère pour compter le nombre de pièces d'artillerie qu'ils vont pouvoir faire sortir du pays

Autre aide précieuse que nous pourrions apporter : celle de la propagande. L’UICS dispose d’un organe de propagande assez suivi pour que votre cause soit entendue plus largement au-delà du monde socialiste. Alors n’hésitez pas non plus à proposer à l’équipe de la rédaction de l’Unità, l’organe de presse officiel de notre parti, à se rendre sur le territoire estalien pour venir constater par lui-même votre situation et l’importance qu’il y a à vous soutenir. Sachez que cette aide que je voius propose au titre de ma formation politique, il est tout à fait légitime que vous le demandiez aux autres membres de notre parti. Naturellement, il y a un prêté pour un rendu : la générosité appelle la générosité, et vous serez d’autant plus bien vus si vous renvoyez un jour l’ascenseur à ceux qui vous ont consacré efforts et évergétisme.

Etes vous d’accord avec nos deux propositions ?

Quoi qu’il en soit messieurs, et quelque soit la réponse que vous allez me donner, bienvenue dans l’Union Internationale du Communisme et du Socialisme. Vous n’êtes désormais plus seuls.
2007
Alors que Marcos énumérait positivement les mesures auquel le PEV et l'UICS dans une moindre mesure pouvait participer à l'effort de guerre estalien, le Commissaire à la Guerre ainsi que son collègue du SRR semblaient commencer à noter sur leurs calepins respectifs, visiblement satisfaits que quelque chose de concret ressorte enfin de cette réunion interminable à leurs yeux. La Commissaire aux Relations Extérieures semblait toute aussi satisfaite de la réponse velsnienne, même si son approbation relevait d'une simple formalité aux yeux des prérogatives exécutives au sein du gouvernement fédéral qui sont clairement délimitées, et cela se voit beaucoup (peut-être trop ?) dans le comportement entre les Commissaires eux-mêmes. Après tout, il était rare dans une rencontre internationale de voir une délégation menée par un Président prenant moins de décisions que ses "ministres" même si le mot était formellement inexact pour décrire la complexité du système fédéral estalien. Volkiava se rassit alors d'un air approbateur :

"Pour moi, ces propositions sont de très bonne augure et je les accepte avec enthousiasme. L'Unità disposera de sa carte de presse estalienne, je m'en assurerais.
Dit-elle en portant son regard sur Sargakov. Celui-ci prit à son tour la parole.
- Oui, pour nous aussi. Je dois dire qu'une aide matérielle serait la bienvenue et il est évident que de notre côté, nous utiliserons notre propre expertise dans le soutien de nos alliés socialistes le temps venu. Ma Commission vous fournira nos besoins actuels en terme de matériel de guerre, à vous de déterminer ce que vous souhaiterez nous envoyer. Pour l'exfiltration de ce dit matériel, le SRR contactera vos cellules afin de coordonner la sortie de votre matériel du territoire velsnien. Enfin, je verrais si je pourrais donner des informations de première main à l'Unità qui puisse aller dans le sens des intérêts de l'UICS sans toutefois compromettre la sécurité nationale."

C'est sur ces paroles professionnelles, presque mécaniques de la part d'un militaire (évidemment), que s'achève la réunion. Le Président Husak s'avance pour remercier ses interlocuteurs et se charger de la signature des documents administratifs afin de finaliser l'adhésion définitive de l'Estalie à l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme.
1863
Géorgi Marcos et son collègue du comité central semblent bien aise de la réaction qu'a suscité "le cadeau", aussi, ce dernier reprit plus en avant:
- En l'état, il s'agit d'un passage sous le manteau. Cela implique un peu d'aléatoire en ce qui concerne la nature de ce que nous pouvons vous livrer, ce sera suivant ce que le gouvernement velsnien décommissionne ou pas. Mais en l'état, je puis vous affirmer qu'une trentaine de pièces d'artillerie qui prennent la poussière n'attendent que de disparaître, ça et quelques véhicules d'infanterie, quelques chars et...ah, un missile balistique. Comme vous le voyez, rien de bien impressionnant et pas de quoi faire une armée, mais nous ne sommes pas un gouvernement, et tout ce que nous pouvons faire est d'aider votre cause du mieux que nous pouvons.

Concernant la façon dont nous pouvons vous livrer, nous y avons réfléchi. Dans l'idéal, il faudrait faire sortir le matériel aussi discrètement que possible du territoire, dans le cadre de vols civils par exemple. Nous vous laissons donc ce labeur. Tâche à vous de ne pas subir l'interception de l'un des nombreux pays qui semblent vouloir la perte de votre Fédération. M'est d'avis que cela sera fort complexe. Un transport en plusieurs tranches par le biais d'un avion de ligne me semble être la meilleure solution.

Eh bien sur ce, camarades, bienvenue dans l'Union de l'Internationale du Communisme et du Socialisme. D'ici quelques jours, vos représentants pourront faire leur entrée à notre parlement, et en qualité de pays membre, vous aurez plein accès au Conseil Suprême, l'organe exécutif de notre organisation. Aujourd'hui est, je l'espère, le début d'une franche alliance et d'une belle fraternité. En dehors de l'appui politique que nous pourrons vohs fournir, n'hésitez pas à contribuer également à la diffusion de nos idées par le biais de notre organe de propagande officiel (HRP: Topic consacré), et à renseigner vos théories dans le cadre des cercles de discussion que nous entretenons ici, à Lyonnars (HRP: Topic consacr
é).

Le secrétaire général s'en alla serrer la main des nouveaux membres de l'organisation.
- Mes camarades, bienvenue parmi nous.

HRP: Rencontre terminée en ce qui me concerne
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