25/02/2015
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[RP FERME] Zijian : la conquête d'un Reinaume - le "Règne de la terreur"

Zijian : la conquête d'un Reinaume
Arc 3 : le Règne de la terreur


Ce topic servira à narrer la conquête du Zijian par la Reine des Perles, et l'instauration du Reinaume du Zijian. Il s'agit d'un RP fermé entre moi-même (Revenge) et Aestana, au script déjà écrit. Merci de ne pas intervenir à moins d'y avoir été expressément invité.

Pour savoir si vous pouvez intervenir d'une façon ou d'une autre, merci de nous contacter en privé sur Discord pour nous soumettre vos idées.

Les précédents arcs (la Découverte et le Temps de l'exploration) sont disponibles dans les activités étrangères du Zijian.
Quelque part dans l’Océan des Perles, à une cinquantaine de kilomètres des côtes du Zijian, le 1 janvier 2014 vers 18h,

Aasmi était à la passerelle du Tawon. Enfoncée dans son fauteuil, elle remuait une touillette dans son café, le regard dans le vide, ses pensées vagabondant. Voilà un mois à peine qu’elle avait quitté le Zijian. Et elle y revenait aussi sec. Elle était à peine revenue à Terra Verde, trois semaines plus tôt, qu’elle avait dû repartir presque aussi sec.

La Reine des Perles, suite à sa communication, avait contacté l’ensemble des capitaines sous son commandement, et leur avait ordonné de se rendre à Terra Verde. Lorsqu’elle était arrivée dans le petit territoire listonien trois semaines auparavant, elle l’avait trouvé grouillant des équipages divers soumis à la Reine. Ils avaient patienté encore deux semaines, attendant tous ceux qui pouvaient encore se joindre à eux et réunissant vivres, carburant et munitions, puis ils avaient pris la mer. Leur objectif : le Zijian (encore…) au grand regret d’Aasmi, laquelle l’aurait bien quitté plus longtemps. Au moins se réconfortait-elle en se disant que cette fois-ci, il y allait y avoir du sport. De l’action, enfin !

Et oui, de l’action, et encore plus que lors de leur exploration du pays, c’était dire. Ils partaient en guerre. En guerre contre le Zijian. Ou plutôt, pour le Zijian. Ils avaient pour mission d’envahir le pays pour le compte de la Reine des Perles, laquelle serait – s’ils réussissaient leur expédition – bientôt couronnée Reine du Zijian. Un exploit digne de ceux des Scandinaves plusieurs siècles auparavant. Les « têtes de pierre », comme les appelaient les velsniens, avaient dans l’ancien temps profité des faiblesses des régimes eurysiens de l’époque pour s’y tailler des royaumes gigantesques. Et bien eux, wanmiriens, zélandiens, pharois et autres, pirates de tous horizons et nationalités, comptaient bien s’emparer des richesses du Zijian. Et par la force s’il le fallait (ça tombait bien, il le fallait).

Leur objectif premier était donc l’île de Kiosho, située à l’embouchure du Henshan, laquelle leur permettrait de disposer d’une base dans la région, où ils pourraient se ravitailler sans avoir besoin de revenir sans cesse à Terra Verde. Et ils allaient devoir la conquérir directement, plutôt que de se contenter de faire des raids.

La porte de la passerelle s’ouvrit, et un marin s’approcha. Il s’approcha d’Aasmi puis se racla la gorge.

« Hum… Capitaine ? (Celle-ci sortit de ses pensées et fit tourner son fauteuil pour se retrouver face au marin.)
- Oui matelot ?
- Nous approchons de notre objectif. Les capitaines des autres navires demandent à monter à bord du Tawon pour mettre au point le plan d’invasion.
- Très bien. Faites les monter. »


Le matelot repartit donner la nouvelle, tandis qu’Aasmi se levait, buvant une gorgée de son café. Froid. « Bah… il va falloir en couler un nouveau. » pensa-t-elle. Ce qu’elle fit, avant de se rendre dans une pièce plus adaptée à leurs échanges. A savoir le réfectoire, seule pièce assez grande pour tous les accueillir.

Elle n’eut pas à attendre longtemps. Les capitaines entrèrent vite, au nombre de dix-sept, soit dix-huit avec elle. Par les plus notables, il y avait bien évidemment elle-même, mais également Ilyana « Rose Noire », les frères Jiahui (Eleazar « Soleil de minuit » et son jumeau Ateng « Jour sur le nuit ») et Wyria Raharjo, dit l’« Ancien » ou le « Sage de la Mer ».

Ilyana était, et de loin, la plus dangereuse de tous. Elle était en réalité assez peu connue, mais les rares échos qui parvenaient faisaient état d’une dangereuse psychopathe, tantôt froide et calculatrice, tantôt enragée et faisant couler le sang. On disait qu’elle avait servi sous les ordres de la grande « Eza la Sombre », du temps où celle-ci régnait encore sur les mers, avant de se rallier à la Reine des Perles quand la première était rentrée dans le droit chemin. En tout cas, nul n’avait envie de la compter parmi ses ennemis.

Les frères Jiahui, pour leur part, étaient connus pour leur art du spectacle, surtout pyrotechnique. Pyromanes dangereux, ils aimaient un peu trop jouer avec les explosifs et mettre le feu à tout et n’importe quoi. On racontait qu’ils avaient déjà fait brûler plusieurs fois leur navire (chacun !) dans une crise de folie. Ils étaient en tout cas les maîtres incontestés en ce qui concernait les armes incendiaires, et avaient récemment développés de nouvelles techniques d’abordages ; aériennes. Une partie de leur équipage (dont eux-mêmes) était formée à l’utilisation de parapentes ou deltaplanes, avec un déploiement depuis le pont par grand vent, ou en se jetant depuis un point élevé. S’ils imposaient habituellement à leurs marins du ciel de se jeter du haut du navire (en espérant, surtout pour les débutants qui ne savaient pas faire sans, réussir à prendre un courant ascendant avant de toucher l’eau), ils auraient cette fois-ci le luxe de déployer leur engin depuis une montgolfière à une cinquantaine voire une centaine de mètres d’altitudes, avec tout le temps nécessaire pour s’envoler sans risque.

Enfin, Wyria Raharjo, l’« Ancien » comme l’appelaient les nouveaux, ou le « Sage de la Mer » une fois qu’il vous avais mis la pâtée à l’une ou l’autre activité, semblait être le plus sain d’esprit de tous. Ce qui n’était, évidemment, pas une bonne nouvelle, puisqu’il commençait à se faire vieux et à perdre un peu la boule sur les bords. Voilà qui n’augurait rien de bon de la santé mentale des autres capitaines. Enfin, de ceux illustres. Il semblait en effet y avoir une corrélation entre le fait d’être passablement dérangé et le fait de grimper les échelons. D’aucuns diraient que c’était logique : plus l’on était dérangé, plus l’on prenait de risques, et si ça marchait on grimpait dans les échelons. Et si ça ne marchait pas… et bien il n’y aurait personne pour vous pleurer.

Ce n’était pas tout à fait vrai, bien sûr, la Reine des Perles n’était pas assez stupide pour désigner comme ses lieutenants des personnes risquant de faire capoter tous ses plans par excès de témérité, mais le schéma se répétait, au moins dans le bas de la hiérarchie pirate. Si l’on voulait monter, il fallait faire ses preuves, et ça passait souvent par de la prise de risque inconsidérée… ou un bon vieux complot. Les manigances n’étaient pas ce qui impressionnait vraiment les pirates, mais la Reine les reconnaissait à leur juste valeur. Aasmi regrettait d’ailleurs qu’elle ne leur ait pas envoyé « Al Makadee », l’Araignée ou Celle-qui-prend-les-secrets comme on l’appelait, pour les aider, mais elle devait bien admettre qu’à ce stade de la conquête, disposer d’une espionne – de renom ou non – n’allait pas changer grand-chose. Leur petite virée en exploration leur en avait déjà beaucoup appris, et pour le moment ils avaient surtout besoin de combattants.

Lorsque tous furent réunis, ils purent commencer à débattre de la meilleure façon de s’emparer de l’île. La première chose qui s’imposa assez vite, c’était qu’il fallait être discret dans leur approche, et jouer de l’effet de surprise. C’était logique : leur nombre et leurs capacités n’étaient probablement pas suffisantes pour venir à bout de la résistance de l’île dans un affrontement en face à face, ou du moins pas sans subir des pertes conséquentes, ce qu’ils voulaient à tout prix éviter. La cinquantaine de soldats sur l’île, si elle n’était pas particulièrement menaçante (les pirates disposaient tout de même d’un matériel conséquent et de dernière génération), allait leur donner un peu de fil à retordre s’ils ne s’y prenaient pas bien.

L’on aurait pu, évidemment, se contenter de mener un siège depuis la mer, en les affamant tout en les pilonnant constamment. L’on aurait pu. Mais on n’allait pas le faire, car ce n’était pas dans la mentalité des pirates. Leur objectif était d’aller vite. Il leur faudrait une victoire rapide, sinon quoi leurs hommes risquaient de s’impatienter. Ils n’étaient pas des soldats professionnels, et n’avaient pas leur patience. De plus, ils voulaient occuper l’île de Kiosho, pas la raser. Et pour cela, il fallait limiter les dégâts, donc éviter de tout bombarder dans un long siège.

Mais revenons à nos moutons. Ils avaient conclu, donc, qu’il leur faudrait être discrets dans leur approche, pour n’être repérés qu’au dernier moment. Et pour cela, ils avaient identifiés deux points de l’île qui le leur permettrait. Il y avait, d’abord, la partie ouest, totalement inhabitée et sauvage, par laquelle l’approche serait facile. Et puis le nord-est, dont la côte était boisée, devrait suffire pour masquer les navires à toute personne cherchant à les apercevoir. Plutôt que de tout miser sur un des deux points, ils préférèrent se séparer, arguant qu’ainsi ils seraient encore moins repérables (puisque plus dispersés), et qu’ils pourraient prendre les défenseurs en tenaille, les empêchant de ce fait de fuir pour se redéployer sur une autre zone, là où il serait plus difficile de les déloger. Il y aurait donc deux flottes, chacune s’approchant par un côté. La séparation devrait se faire assez loin de l’île, en haute mer de préférence, afin que – si les habitants apercevaient les navires au loin – ils ne les voient pas se diriger vers l’île, et les prennent pour des navires de commerce ou des chalutiers.

Ils débattirent ensuite du meilleur moyen de s’emparer de l’île, chacun donnant son idée, jusqu’à ce que quelque chose émerge. Ilyana et Wyria s’étaient jusqu’ici abstenus depuis les premiers consensus sur la notion d’effet de surprise, cherchant à voir ce qui allait apparaître. La raison de leur mutisme, alors qu’ils étaient probablement les meilleurs tacticiens ici présent, pouvait s’expliquer. Wyria était, par nature, assez calme et ne parlait que très peu. Il avait donc préféré se taire en attendant que les autres décident, quitte à leur expliquer ensuite qu’ils n’étaient que des imbéciles et qu’il fallait faire autrement. Ilyana quant à elle… et bien on ne savait pas trop, mais eu égard à sa santé mentale, on supposait qu’elle devait simplement être ailleurs, à penser à on ne savait quoi. Ou alors elle estimait qu’ils étaient des bons à riens, et n’en ferait qu’à sa tête, ce qui était fort probable.

Aasmi, donc, guidait la proposition. Et voici ce qui en ressortait :

Plan de bataille initial

Légende :
Lignes bleues : déplacement des navires et débarquements
Lignes jaunes : mouvement de troupes au sol
Lignes et rond rouges : bombardement depuis les navires
Carrés violets : montgolfières
Lignes et ronds noirs : attaques aéroportées

« Nous aurons donc deux flottes : l’une à l’ouest, et l’autre au nord-est. La première se séparera en plusieurs équipes, comme vous voyez. Le premier groupe ira au nord, débarquer sur ces petites maisons pour les neutraliser, et ici pour apporter un renfort au village. Le deuxième, lui, remontera ce petit bras de rivière puis continuera dans la jungle pour arriver directement sur des habitations, dont il devra prendre le contrôle. Un troisième groupe passera par le sud pour débarquer en quatre points du port, afin de sécuriser la zone, et dans le même temps nous déploierons une montgolfière, laquelle permettra à une équipe aérienne d’apporter un soutien à l’attaque qui sera menée sur le château… (elle se déplaça autour de la carte) par l’autre flotte, c’est à dire d’ici. Nous pilonnerons évidemment le terrain, pour garantir une plus grande sécurité à nos soldats au sol. Depuis l’autre côté, il faudra aussi déployer une montgolfière, et des équipes aériennes, afin d’aller neutraliser les deux tours de guets là-bas. Et ainsi, nous dominerons toute l’île, laquelle tombera en peu de temps. Tout le monde est d’accord ? »

Un certain nombre de capitaines, peu portés sur des actions d’une telle ampleur, acquiescèrent. Mais pas Ilyana, ni Wyria. La première, d’ailleurs, intervint.

« Non.
- Non quoi ?
- Non, je ne suis pas d’accord. Le plan est mauvais.
- Mauvais en quoi ? Il est excellent.
- Aasmi, vous avez la fougue de la jeunesse, c’est bien,
commenta Wyria. Mais vous êtes tellement excitée par l’idée du combat que vous ne voyez même pas l’évidence que vous avez sous les yeux.
- Quelle évidence enfin ? Ce plan fonctionne !
- De toute évidence, oui, il fonctionnerait,
dit Ilyana. Mais pas sans un nombre de victimes conséquent et inutile. On ne débarque pas sur un port. Le faire relève tout simplement de la bêtise pure. »

Et elle commença à effacer les lignes placées sur la carte, pour les remplacer par d’autres. Le silence était tombé dans la pièce, tous regardant ce qu’elle faisait. Mieux valait ne pas l’interrompre, du moins si l’on tenait à la vie. Seul Wyria se permettait des commentaires, déplaçant un tracé parfois, ou modifiant les effectifs indiqués. Enfin, ils arrivèrent à quelque chose.

Plan de bataille final

« Voilà, tout est en place. On garde les deux flottes, c’est une bonne idée. Et on attaque à l’aube, avant qu’ils ne se réveillent. A l’ouest, ce sera la Flotte de l’Ombre, parce qu’elle arrive depuis le côté le moins visible de l’île. Au nord-est, ce sera la Flotte de Feu, parce qu’on y mettra les équipes aériennes des Jiahui.

Dans la flotte de l’Ombre, il y aura trois groupes. Le premier (A) ira au nord, oui, mais il ne débarquera pas directement sur les habitations. Ce serait le meilleur moyen de donner l’alerte. Il va plutôt aller dans la jungle, puis remonter à pied par le pont, pour bloquer tout échappatoire. Le deuxième groupe (B) remontera la rivière, rien à redire là-dessus. Le troisième (C) ira bien au sud, mais il s’arrêtera avant le port. On débarque juste là, dans la jungle, et on prend les habitations par la terre, ce sera plus facile.

Pour la Flotte de Feu, trois groupes également. Le groupe numéro un ira derrière le château, qu’ils devront prendre à revers. Ils emmèneront avec eux les équipes aériennes A et B, qui s’attaqueront au château et à la tour adjacente pour les neutraliser. Dès qu’ils auront suffisamment avancé, les navires restés en mer bombarderont pour fournir un appui. Le groupe numéro deux débarquera là, il devra sécuriser les champs et les habitations sur tout ce trajet, jusqu’à cette petite colline qu’ils devront escalader pour s’emparer de l’endroit. Il ne faudrait pas que ça devienne une poche de résistance. Le groupe numéro trois, pour sa part, contournera plus à l’est. Il déploiera sa montgolfière et lâchera deux équipes aériennes, qui se dirigeront vers les deux tours de guets. Une fois qu’elles auront été neutralisées, ils devraient arriver à redécoller pour se rendre, l’une vers la colline ici, l’autre au dessus du centre-ville pour accompagner nos troupes. Les navires, après avoir bombardé la première tour, iront débarquer des troupes juste là, où ils récupéreront l’équipe aérienne une et avanceront vers le village. Là, les principales places fortes seront tombées, le reste du village tombera de lui-même.

Notez qu’il est important qu’après un débarquement, une ou deux personnes restent avec le navire pour le protéger. Il faut nous garantir une porte de sortie en cas d'échec de la mission. »


Les autres capitaines, n’osant pas contredire Ilyana (laquelle avait à son actif un sombre palmarès, rappelons-le), acceptèrent. D’autant plus que certains, à l’instar des Jiahui, commençaient à s’ennuyer, ce qui signifiait qu’ils allaient bientôt tenter de mettre le feu à quelque chose. Le plan fut donc approuvé, et tous repartirent sur leur navire. L’attaque aurait lieu le lendemain, entre cinq et six heures. Tout était en place, l’assaut allait pouvoir débuter.

Effectifs :

TOTAUX :
Tous groupes confondus :
  • 170 soldats professionnels ;
  • 170 armes légères d’infanterie de onzième génération ;
  • 17 mitrailleuses lourdes de dixième génération ;
  • 8 mortiers légers de huitième génération ;
  • 9 vedettes de quatrième génération ;
  • 8 vedettes de dixième génération ;
  • 2 montgolfières (non représentées sur l’atlas)
  • 16 parapentes (non représentés sur l’atlas)

DÉCOMPOSES :
FLOTTE DE L’OMBRE

Groupes A & B
  • 20 soldats professionnels ;
  • 20 armes légères d’infanterie de onzième génération ;
  • 2 mitrailleuses lourdes de dixième génération ;
  • 2 vedettes de quatrième génération.

Groupe C
  • 30 soldats professionnels ;
  • 30 armes légères d’infanterie de onzième génération ;
  • 3 mitrailleuses lourdes de de dixième génération ;
  • 3 vedettes de quatrième génération.

FLOTTE DE FEU

Groupes 1 & 3
  • 40 soldats professionnels ;
  • 40 armes légères d’infanterie de onzième génération ;
  • 4 mitrailleuses lourdes de dixième génération ;
  • 4 mortiers légers de huitième génération ;
  • 4 vedettes de dixième génération ;
  • 1 montgolfière (non représentée dans l’atlas) ;
  • 8 parapentes (non représentés dans l’atlas).

Groupe 2
  • 20 soldats professionnels ;
  • 20 armes légères d’infanterie de onzième génération ;
  • 2 mitrailleuses lourdes de dixième génération ;
  • 2 vedettes de quatrième génération.
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