Le soleil brillait dans la capitale antérinienne, les immenses bâtiments du quartier de diplomates, avenue de l’Empire réfléchissaient les rayons sur le palais impérial.
Mais la ville elle était comme toujours en trains de vaquer à ses occupations quotidiennes, les uns allaient vers les divers centre commerciaux de la capitale, les autres partaient en vacance ou encore d’autres se préparaient pour aller au travail.
Mais nous pouvions aussi voir les divers monuments qui donnaient à cette ville sa réputation et qui faisaient tout son charme, la statue des empereurs siégeaient au centre de la cour du palais impérial…
Ou encore nous pouvions voir et admirer d’immenses bâtiments, extravagants, sensationnels, et même symboliques, reliques d’un age d’or disparut et survivants de temps troubles et violents…
Mais ce qui intrigue le plus est sûrement l’immense construction qui se trouve face au palais des empereurs, le palais des Mille Cent Trente, l’ancienne résidence des despotes du temps colonial, symbole de la démocratie antérinienne…
Un homme était devant une vaste fenetre, dans une salle, la salle des réceptions, et observait tout cela d’un œil attentif, la cours du palais ou encore les divers domestiques qui s’activaient discrètement.
La salle était tout simplement immense, son parquet, ciré depuis ce matin, était luisant et ne laissait indifférent personne, pas même le protestant le plus dur, ce parquet importé des colonies avait bien des significations, tout comme cette salle.
En effet outre les dorures, les marbrures, les boiseries, les tapisseries, les immenses rideaux pourpres qui protégeait la salle des rayons ardents du soleil, les meubles disposés comme il le fallait pour une reception importante ou encore pour un dîner amical, une atmosphère lourde s’était emparée de la pièce.
Car une réunion importante se préparait, tout historien de la famille royale et de la monarchie, le savait cette salle a toujours eu pour objectif d’impressionner les diplomates et même les chefs d’état étrangers, cela montrait la puissance culturelle et économique de l’Empire.
Voilà à ce que pensait un jeune homme observant la ville depuis la salle de reception, encore une fois d’une immensité absurde, les rayons du soleil rendait son visage encore plus agréable et rendant sa blondeur digne des épis de blé qui poussent aux alentours, dans les campagnes antraniennes.
Ses yeux bleus avait un air surnaturel, il paraissait sorti des mythes antiques, mais cet homme restait un homme et n’était rien de plus que le chef d’État de l’une de puissances économiques de l’Eurysie.
Autrement dit l’Empereur Louis VI d’Antérinie attendait du monde, des diplomates, des ambassadeurs et peut être même des chefs d’états, voilà ce qui rendait l’atmosphère de cette pièce si pesante, c’était la peur de paraître inexpérimenté, il faut savoir que le dirigeant n’a jamais assisté à des conférences internationales…
Mais il savait qu’il pouvait compter sur son frère cadet, Louis d’Antrania, son ministre des affaires étrangères qui maîtrisait parfaitement les rudiments de la diplomatie internationale, comment protéger ses intérêts et pousser les autres à les reconnaître, là était son talent et toute une équipe accompagnait ce duo de tête couronnée, l’un était Empereur, l’autre était pair et savait parfaitement que les négociations allaient être ardues.
En effet ils observaient tout deux la cour, une centaine de personnes s’activaient dans l’enceinte du palais, la dizaine de domestiques qui s’assurait de bon ordre de cette salle n’étaient pas seuls, plusieurs gardes, immobiles, tels des statuts de marbre, protégeaient les illustres personnages et en bas de nombreux autres gardes avaient été dépêchés pour éviter des déconvenues avec la sécurité des diplomates.
Les services de sécurité et les services secrets avaient même été mis au courant et devaient surveiller les moindres fait et gestes des groupes terroristes ainsi que ceux des habitants de ce quartier.
Bien évidemment les tensions qu’avait connu l’Empire de Karty était en partie liés avec tout ce remue-ménage et cette activité.
La pire crainte des services de sécurité aurait été un attentat qui discréditerait l’Empire Colonial Antérinien aux yeux de ses partenaires mais aussi du monde.
Habituellement les gardes étaient peu nombreux, environ une centaine pour surveiller le vaste bâtiment, mais du fait de cette rencontre d’une importance capitale pour l’avenir, la sécurité fut rend
forcée et le double des gardes fut amené ainsi que quelques soldats qui s’assuraient de le fiabilité des entrées du palais.
Mais en cuisine aussi on s’activait, c’était l’effervescence, et plusieurs chefs étoilés furent engagé pour cet évènement.
Mais les deux frères avaient de tout autres sujets de préoccupations, certes la sécurité importait, mais le plus important était ce qui allait ce dire maintenant, qu’est ce qui serait décidé ici, quels seraient les accords que les nations conviés trouveront, même Louis d’Antrania savait que la partie serait rude et qu’il faudra s’attendre à des professionnels des négociations à mots couverts.
-Es-tu sur que nous devons négocier pour cela demanda Louis VI, qui s’était démené avec l’eveque de Kalindi pour trouver des accords avec le Diambée.
-Certains, nous devons faire renaître le christianisme, nous avons demandé la venue des nations amies mais aussi des monarchies chrétiennes…
-Certes, répondit l’Empereur mais est ce que les chambres sont d’accord, est ce que les parlementaires ont donné leur accord sur ce sujet d’une importance capitale ?
-Je vous rassure mon frère, en revanche pourquoi Monsieur de Rofocale n’est il pas venu, cela devrait aussi le concerner…
-Malheureusement il m’a répondu de manière évasive, il y a fort à parier qu’il doit être occuper à admirer le soleil se coucher, encore une fois, fit Louis VI.
-Espérons que nos invités arrivent à l’heure, fit remarquer le ministre des affaires étrangères antériniennes.
Mais au même moment retentit un bruit bien familier, celui du cor impérial qui signifait que les diplomates sont arrivés.
Un héraut d’armes d’ailleurs cri à s’en époumoner :
Sa majesté le roi Wilhem II, roi de la monarchie constitutionelle du Valkoienland.
Sa majesté le Tsar Stanislas I, Tsar de l’Empire de Karty.
Sa majesté le roi Archi XIV, Roy de Nordfolklande, Compte de Leone, Duc d'Haut-bloc, Seigneur de Reich, Duc de Narbilorvok, Choisi de Dieu, Saint Roy, Empereur Suprême des Illageois, Descendants du Grand Kral Svinkarde, Descendants du Kral de Nordfolklande, Co-Prince de l'Empire du Strangolkir.
Son Excellence, la ministre des affaires étrangères de la Confédération Royale et Septentrionale de Kolisburg, Aliana Kiefer.
Il répéta tout cela trois fois de suite et l’Empereur dit calmement :
Vos majestés, j’espère que le voyage a été agréable et que vous voudriez bien m’accorder quelques instants pour que nous évoquions notre projet…
Et Louis VI leur montra une immense table, et les invita à s’y asseoir…
Et lorsque tout le monde put s’asseoir le ministre des affaires étrangères débuta par un discours assez bref pour y exposer les enjeux de cette conférence secrète.
Messires, mon frère, ma très estimées collègues, je vous souhaite la bienvenue à Antrania, je sais que pour certains cela est l’une de vos premières conférence internationale qui à défaut de ne pas impliquer le monde, implique une partie des monarchies eurysiennes.
Nous avons tous évoqué via nos lignes téléphoniques, la possibilité de créer une grande alliance qui regroupera les divers états chrétiens et monarchiques du continent et peut être même des pays du monde entier.
Bien évidemment la question reste épineuse, certains sont protestants, d’autres encore sont catholiques, mais nous sommes tous unis par le christianisme, la croyance en la résurrection du Christ et des Évangiles.
Par conséquent nous devons nous unir, nous allier pour permettre à notre foi de prospérer dans le respect de ses embranchements et des cultes qui peuvent être différents selon la religion et même des rites qui peuvent varier d’un pays à l’autre…
Notre objectif est de nous unir pour défendre le saint culte chrétien mais aussi nos intérêts face aux puissances étrangères, aux états communistes ou bien fascistes qui renient notre religion.
Nous devons nous allier pour étendre la foi et nous défendre lorsque nos états respectifs sont en danger.
Le Christ est peut être la paix, mais c’est aussi l’épée pourrions nous dire, car nous devons permettre au christianisme de prospérer à travers le monde et face aux menaces païennes que représentent certains états.
Mais si nous voulons nous associer pour le bien des monarchies et du Christianisme mondial, nous devons avoir des institutions internationales digne de ce nom, qui faciliteraient nos communications mais aussi la prise de décision.
Je propose, en plus des traités d’alliances défensives, la création de plusieurs assemblées qui auraient des débats cloisonnés.
Ainsi je propose la création de l’assemblée théologique qui reconnaîtra ou non les décisions prises par les autres assemblées, elles serviront de caution morale et devront uniquement s’appuyer sur les livres Saints pour juger de la moralité d’une de nos actions.
Une autre assemblée, dont je n’ai pas encore trouver le nom, devra aborder les questions militaires et s’occupera de la gestion des conflits entre notre sainte organisation et les états païens qui oseraient s’opposer à l’un de nos membres.
Et enfin je pense qu’une dernière chambre s’assurera des interventions internes, aussi bien économiques qu’administratives.
Quant à l’économie et l’administration générale de cette Sainte union, nous ne savons que dire, je propose, dans un premier temps, une sorte d’organisation internationale n’ayant pas de réels impacts sur la politique intérieure des membres.
J’imagine en effet, une alliance purement militaire qui laisserait peu de place à l’économie et qui ne toucherait pas aux droits régaliens de nos états, autrement dit le fonctionnement de notre justice, de notre économie et de ses régulations ainsi que des pouvoirs de la police et de l’armée.
Peut être que des droits de douane réduits pourraient être instauré, malgré la désapprobations que certains de mes collaborateurs…
Quant à la circulation des biens et des services, nous ne savons que dire, peut être que des choses pourraient être faites dans ces domaines malgré les risques accrus d’un immense réseau de contrebande…
Avec ce bref discours, madame et messieurs, je vous demande de proposer vos idées et vos remarques, je tiens bien évidemment à rappeler que nous parlons au nom de nos nations respectives, c’est à dire l’Empire de Karty, le Royaume constitutionnel du Valokoienland, le Royaume Confédéral et Septentrional de Kolisburg et bien évidemment l’Empire Colonial Antérinien.