26/11/2014
21:42:45
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[ASEA, Sommet spatial, Loduarie, Kah & Shuharri] Conférence de Tikalan

Le siège de l'Agence Spatiale des Nations Aleuciennes, à Tikalan

Jeudi 10 juillet 2014, la salle de réception du siège de l’ASNA (Agence Spatiale des Nations Aleuciennes) est comble. De nombreuses délégations envoyées par les puissances spatiales invitées sont présentes, et attendent avec impatience le démarrage de ce grand rassemblement.

Eleuia Sacniete, directrice de l’ASNA, pris la parole la première pour accueillir ses invités :


Bonjour, je souhaite la bienvenue à toutes et tous pour cette première conférence rassemblant les principales puissances spatiales.
Pour aller droit au but : ce rassemblement vise à instaurer des lois, principes et coopérations entre nos agences respectives. Je vous le précise dès maintenant : nous ne recherchons pas particulièrement une fusion des agences, ni même leur regroupement sous la direction d’une sorte de régie mondiale. Les objectifs, déjà cités précédemment, sont de fixer certaines règles de fonctionnement permettant à toutes les agences de travailler sans subir des désagréments (accidentels ou non) venant des autres.

Je me permets donc de commencer avec quelques idées simples, et vous pourrez ensuite les compléter et ajouter les vôtres.
  • Une première loi visant à restreindre, voire interdire complètement l’envoi d’armes, qu’elles soient à longue portée, tels des missiles, ou à courte, comme des armes légères d’infanterie, en orbite. L’espace se doit à nos yeux d’être un « territoire » de paix et réservé à la recherche scientifique. Évidemment, des démonstrations de force pacifiques, comme l’envoi de sondes ou d’êtres vivants toujours plus loin ne sont pas nocives non plus.
  • Ensuite, dans une même idée de recherches dans la paix, des programmes spatiaux communs pourraient être envisagés. L’envoi d’humains en orbite est une tâche difficile, qui n’a encore été réussie qu’une fois à ma connaissance. Mais je ne doute pas que d’ici quelques années, plusieurs nations seront également en capacité d’envoyer des astronautes, bien que cela soit coûteux. C’est pourquoi la collaboration du plus possible d’agences me paraît être une évidence : nous pourrions construire petit à petit une station orbitale autour de notre planète. Je parle évidemment d’un projet que nous ne réaliserons pas dans l’immédiat, le plus important étant d’abord que tout le monde possède les technologies nécessaires à la survie dans le vide spatial.

Voici, bien que nous ayons encore des idées à proposer, je pense qu’il est suffisant de commencer avec celles-ci.


Et la directrice se rassit en compagnie du reste des représentants de l’ASNA.
À mesure que les investissements dans le spatial avaient été augmentés par Sylva, le secteur s'était pourvu de sa propre directrice à qui avait été délégué la gestion par Chloé Boisderose, quant à elle directrice du Secteur Aéronautique Sylvois qui incluait le domaine spatial. Marguerite Leboeuf de son nom, prit la parole après les traditionnels remerciements auprès de l'Akaltie pour avoir organisé cette rencontre, ainsi que les salutations et politesses d'usage :

-La question de l'armement et militarisation de l'espace est un sujet important et fréquemment abordé. Le Duché de Sylva a déjà étudié la question lors d'une session du sommet trilatéral et nous avions rejoint que l'usage de missiles et autres armes létales devaient être à tout prix évité en orbite. Ce sera une course à la militarisation qui dégénèrerait inexorablement dans la prolifération de nuages de débris qui condamneraient l'accès à l'espace. Par contre, les équipements dédiés au renseignement, météorologiques ou militaires, ne représentent aucun mal et rien ne justifie leur interdiction. Le Duché n'a pas grand-chose d'autre à ajouter sur la question.
Pour les programmes spatiaux conjoints, la plus grande difficulté (au-delà de l'entente politique) est la standardisation des équipements. Les équipements de couplage pour amarrer des modules entre eux par exemple, devront être étudiés pour être compatibles. Et cela vaut pour les moindres détails et ce qui devra inexorablement affecter les méthodes de travail de chacun. C'est déjà une certaine épreuve dans la collaboration Teyla-Sylva-Miridian-Empire du Nord qui nous parvenons à surmonter, mais représente une contrainte exponentielle à mesure que s'ajoutent les participants.
Eleuia Sacniete :

Oui, bien sûr, interdire l'envoi d'armes dans l'espace ne signifie pas interdire l'envoi de satellites militaires. Du moment qu'ils ne transportent pas d'armes à leur bord, il n'y a aucun problème à cela.
Pour ce qui est de la standardisation, il est évident que nos agences devront y travailler au mieux et le plus tôt possible après la fin de cette conférence, si bien sûr plusieurs nations ou organisations le souhaitent.
Pour une fois, Lorenzo ne vint pas en personne pour un sommet à l'étranger. C'était rare. Mais cela ne voulait pas dire que qu'il se désintéressait du sujet. Ainsi, Aube Thora, Vice-Amirale de la Flotte du Nord de Loduarie fit le déplacement, accompagné d'un invité spécial, et pas des moindres : Evan Enceriver, premier Homme à être allé dans l'espace. Si sa venue à ce sommet spatial était avant tout un coup de pub pour la Loduarie, elle n'était néanmoins pas moins crédible. Evan, en tant que premier Homme à avoir été dans l'espace, disposait désormais d'une expérience unique au monde, qu'il enseignait déjà à ses successeurs Loduariens.

Bonjour à tous.
En temps que représentante officielle de la Nation Loduarienne, je tenais à exprimer la gratitude que ressent ma Nation pour cette invitation, et son espérance pour faire bouger les choses dans le domaine spatial. Je pense que chacun ici comprend que ne pas avoir invité la Loduarie aurait été une grave erreur, alors même que nous avons réussi des exploit dans le domaine spatial que personne ici n'est à même de reproduire. L'envoi récent d'un Homme dans l'espace, qui est aujourd'hui avec moi, et qui sera le premier d'une longue liste, ainsi que d'un être vivant auparavant, alors même que personne sur cette planète ne l'a encore réussit, en sont la preuve. Néanmoins, la Loduarie regrette l'absence du Shuharri, pays activement impliqué dans la recherche spatiale depuis plus longtemps que nombreux pays ici représentés.

Bien, nous pouvons commencer.
Tout d'abord, la Loduarie également se retrouve totalement dans l'interdiction d'envoyer des armes dans l'espace, surtout parce que de telles actes révéleraient une volonté offensive de la part des pays envoyant ces armes. En effet, difficile de se défendre contre une menace spatiale qui n'existe pas. Tout arme envoyé dans l'espace, dans un but offensif, est à bannir.
Néanmoins, la Loduarie est contre l'interdiction des armes anti-satellites basés sur terre. Car en effet, même si les armes offensives sont banies de l'espèce, rien n'empêche l'envoi de satellites militaires, de communication comme de surveillance, qui peuvent participer à l'effort de guerre d'un pays contre un autre. Les cibler ne serait que pure défense de la part d'un pays attaqué.
Cependant nous soulevons ici un problème : comment pouvons nous appliquer de telles interdits ? Il ne suffit pas de juste dire que les armes sont interdites dans l'espace et partir sans pouvoir appliquer nos propos.

Concernant la collaboration spatiale, la Loduarie est prête à y participer. En l'état, nous estimons que nous aurons les moyens de procéder à une première sortie spatiale dans 5 ans, et mettre en place une station spatiale fonctionnelle en 10 ans. Et ce, avec notre avancé actuelle. C'est pour cela que la construction d'une station orbitale maintenant cela me semble comme si nous placions la charue avant les bœufs. Il est trop tôt encore pour ce genre d'initiatives. Je pense que la réalisation de simples vols habités conjoints entre pays, ou même d'une recherche et d'une formation conjointe pourrait suffire pour débuter et décider si nous continuons sur cette lancée. La Loduarie peut mettre ses connaissances et ses capacités à contribution dès maintenant, et nous pourrons par exemple former dès maintenant des célestonautes étrangers (astronautes en Loduarie), qui pourront être envoyées dans des lanceurs Kah-Tanais à bord de capsules Loduariennes... Si nous nous serons les coudes, nous pouvons faire beaucoup.

Mais pour cela, nous avons besoin d'une organisation internationale qui nous regroupe, avec un siège dans un pays et des antennes dans tous les pays membres, pour la formation, la recherche... Tout ce dont nous avons besoin. Et également un comité de surveillance, chargé de faire respecter les lois internationales de l'espace, ce qui résoudrait le problème que j'ai évoqué plus tôt. Pour l'établissement de ce siège, je n'aurais pas la prétention de penser que la Loduarie est la mieux placé pour l'accueillir, nous préférons que de telles questions soient hébergés par un pays neutre. L'Akaltie me semble être un bon hôte respectant les critères de neutralité, et en attendant que les locaux officiels de cette organisation internationale soit mise en place, nous pourrons les héberger provisoirement en Loduarie, où nous avons déjà toutes les structures de recherche et de formation prêtes et existantes.
Chloé étant une passionnée du domaine technique, quand bien même, elle était coincée dans la supervision plus que les bureaux d'étude, elle se désintéressait un peu plus de la politique. La seule chose qu'elle suivait réellement dans les actualités était ce qui influençait les financements du SAS, dont les tensions politiques propices à accroitre les effectifs de l'aviation, et donc assurer l'activité du domaine.
Mais pour autant, tout aussi attitrée qu'était la Loduarie à être la fameuse menace justifiant des budgets militaires démesurés à son plus grand plaisir, elle n'avait aucune inimitié personnelle avec le pays et était même plutôt enchantée avec les possibles collaborations. Elle restait toutefois consciente des tenants et aboutissants politiques :

"Le Duché de Sylva, par sa simple expérience collaborative au sein du Sommet Spatial Trilatéral, sait à quel point la coopération de plusieurs instituts techniques est difficile. Doctrines technologiques, préférences matérielles, objectifs finaux, risques acceptés, nombreux sont les points rendant délicate une collaboration sur un domaine aussi poussée. C'est donc tout naturellement que nous ne pouvons qu'encourager des échanges très progressifs sur la question avec en premier lieu des "échanges" d'astronautes et ingénieurs pour assurer des transferts de savoir faire.

Malheureusement, tout aussi favorable que je sois à cette idée, nous ne pouvons ignorer la nature profondément politique de tels projets, et l'engagement que représente une coopération. Je crains ainsi que, quand bien même je vais soumettre cette éventualité aux politiques sylvois, ils ne soient que trop peu réceptifs à se lancer dans des échanges de ce genre avec la Loduarie Communiste pour être honnête. Je serais même surprise que ce ne soit pas réciproque, depuis l'affaire du... heu... avec madame Aube Thora et le Geraert-Wojtkowiak. Il en est de même avec Teyla, partenaire dans le cadre du Sommet Spatial Trilatéral, dont la population verra surement d'un mauvais œil une coopération suite à l'affaire de Corentin et Marie.

Sur la question de l'armement, je me dois de formellement contredire et critiquer même l'emploi d'arme sol-orbite. Il faut rappeler qu'il y a deux raisons pour les interdire : les conséquences désastreuses impliquées par les nuages de débris engendrés par la destruction de satellites, et l'escalade militaire que cela entrainerait dans l'espace. Si un pays dispose de missiles pouvant frapper des satellites, pourquoi ne pas accompagner ces satellites de petits dispositifs d'interception, des défenses actives de type "hard-kill". Et on se retrouve pris dans une spirale interminable avec une course à l'armement. Non, on ne peut pas interdire la militarisation de l'espace et faire des exceptions pour les équipements sol-orbite, c'est profondément contradiction et déraisonnable.

Quant à l'établissement d'une organisation spatiale internationale avec un rôle d'arbitre sur ces questions, le Duché devrait y être favorable. Cela donnera du poids aux décisions prises et augmentera les chances de faire accepter de telles mesures. Le domaine spatial relève de la souveraineté et nous devons naturellement nous attendre à ce que des nations s'opposent à toutes formes de restrictions, raison pour laquelle faire coordonner les pressions de plusieurs grandes puissances aiderait à se montrer plus persuasif.
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