11/05/2017
22:48:27
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Assemblée des Débats et Propositions ( ADP )

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Union Economique Eurysienne



Assemblée des Débats et Propositions ( ADP )


Assemblée regroupant les différents états de l'UEE

Cette assemblée constitue le pôle des débats et des propositions concernant les états de l'UEE. Au contraire de la GACE, elle sert principalement à accepter ou refuser des candidatures d'adhésion à l'Union Economique Eurysienne. Autrement, elle peut également servir pour créer des exercices militaires conjoints ou encore développer des moyens de commerce mieux adapter à l'Eurysie. En bref, elle permet une diplomatie plus intimes entres les états. Tous les membres de l'UEE ont le droit d'expression dans l'assemblée, les Partenaires ne pouvant s'exprimer.

Pour plus d'informations, veuillez lire les Sujets à débattre.
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Parlement de l'Union Eurysienne

Débat : Proposition de partenariat du Saint Empire de Menkelt.


Valentin d’Antrania s’était assis rapidement, les autres délégations eurysiennes en avaient fait de même et avant de prendre la parole, il repensait aux instructions du Ministre des affaires étrangères, qui savait que maintenant l’Empire devenait un état qui « pèse », il est devenu la première économique de l’Union, et mieux valait pour lui que ses intérêts, modestes, soient reconnus par l’ensemble des représentants, même s’il savait pertinemment que peu feront des esclandres pour imposer le domaine commercial dans les sujets à traiter de la toute nouvelle Union. Mais néanmoins, l’élégant représentant au costume bleu marin s’attendait à tout, notamment lorsqu’une candidature aussi particulière était à débattre, elle concernait la candidature du Saint Empire de Menkelt, qui était encore peu connu sur la scène internationale lors de son ouverture diplomatique, faisant de cet état un partenaire de choix, à la fois idéalement situé au niveau commercial, mais aussi parfaitement placé au niveau idéologique, malgré ses fortes tendances à rejoindre les bords ultra-conservateurs, pour ne pas dire réactionnaire. Mais néanmoins, afin d’assurer un choix parfaitement censé, le diplomate avait amené un rapport rédigé par ses soins afin de permettre à ses homologues de ce faire une idée du régime menkelt.

Il fit faire distribuer un petit rapport, de moins d’une page, qui décrivait le Saint Empire et son fonctionnement politique, tout en rappelant quelques points clés qui pourraient servir à négocier avec les autorités locales.

Rapport sur la situation Menkelt : a écrit :

Informations générales :

Le Saint Empire de Menkelt est un état situé sur l’ile celtique eurysienne, proche de Cartarad et de l’Achosie, il adopte un régime parlementaire classique des monarchies eurysiennes, avec une forte influence de l’Église, qui permets de légitimer le pouvoir royal, tout en la reléguant aux affaires privées et la privant ainsi de tout rôles politiques ou administratifs. De plus on constate (en se fiant à la constitution de cet état) que l’Empereur joue un rôle purement figuratif (comme c’est le cas dans les monarchies constitutionnelles) et n’a qu’un pouvoir très limité. Néanmoins, il est à considérer que l’état est profondément conservateur, la droite reste relativement majoritaire et la société reste encore très stratifiée, malgré l’apparition de liens organiques, témoignant d’une modernisation de la vie politique locale.

Néanmoins, nous devrions considérer cela avec quelques nuances, en effet, les groupes oligarchiques jouent un rôle très important dans la vie quotidienne, et ce au même titre que l’Église Catholique. En effet, si en théorie le clergé est censé ne pas être très influent, il conserve une place de choix, notamment dans les campagnes, ou il peut exercer la Justice tandis que les éveques et cardinaux obtiennent souvent de rôles importants au sein de la vie politique locale. D’ailleurs, la Cour supreme est représentée par 9 juges catholiques choisis par l’Empereur (qui semble jouer un rôle plus important que prévu) et 6 autres par le corps législatif. Nous devons aussi considérer le fait que la plupart des médias sont dominés par un groupe oligarchique, les entreprises du groupe Mondow, limitant ainsi de manière implicite la liberté d’expression des menkelts.

En revanche, nous devrions aussi prendre en compte la diplomatie menkelt, qui semble s’orienter vers la réaction et l’ultra conservatisme, à commencer par des alliances avec la Rimaurie fasciste, qui n’a pourtant rien en commun avec le régime fasciste. En effet, en observant la vision très religieuse de l’idéologie qui semble prédominante, c’est à dire l’archéotraditonalisme, qui semble promouvoir un état ouvertement inégalitaire et proche des idées absolutistes, malgré le fait que l’Empereur ne paraisse pas jouer un rôle prédominant dans le monde idéal de cette idéologie. Il est aussi à noter, que le Premier Ministre Menkelt (Peter Kibener) et l’auteur de cette pensée, Mickael Land sont très proche, ce dernier est d’ailleurs ministre de la culture, nous permettant de douter de la conception de la démocratie au sein de ce gouvernement, qui contrevient de manière implicite à la Constitution Menkelt et aux droits de l’Homme. Mais ce qui est le plus frappant, est avant tout la présence du Saint Empire au sein du Bloc Nationaliste Eurysien, tourné contre l’Union dès sa création, notamment à cause de la participation d’anciens états membres tels que Karty ou d’états partenaires comme la Rimaurie.

De plus, la politique interne reste particulièrement…complexe, il semblerait que les groupes considérés comme terroristes soient interdits par le Premier Ministre, qui procède d’après les informations de la presse locale à de nombreuses arrestations. A commencer par plus de 7000 arrestations contre le parti communiste local, qui semble s’attirer les foudres du Premier Ministre. Ainsi nous devrions considérer cet état comme une démocrature, qui oscille entre un pan-celtisme et un nationalisme assumé et une violente répression des mouvements de gauche. Ainsi on peut vite constater que ce régime, en théorie parlementaire et constitutionnel se rapproche dans les faits d’un état réactionnaire et ultra-conservateur. »


Hum Hum, fit le représentant antérinien, je m’oppose donc à ce partenariat entre l’Union Économique Eurysienne l’état Menkelt, qui se rapproche trop des nations fascistes et ayant rejoint une organisation internationale directement tournée contre l’Union. De plus, c’est avant tout pour des raisons profondément humaniste que l’Empire refuse de voter en faveur de ce partenariat, en effet notre image souffre bien trop des alliances et de relations avec les états dictatoriaux et il me paraît donc évident de ne pas aggraver la situation.

Après cette prise de parole courte et éloquente, l’Antérinien se tut et attendit les réponses de ses homologues.
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Le Comte Urzo Idril, Premier Secrétaire de Valinor pour l'UEE, se saisit du rapport, l'air curieux. Cette expression se changea peu à peu en un visage fermé, inexpressif. Même ses yeux ne renvoyaient plus la moindre émotion. Quand il eu finit, il posa calmement le rapport sur son pupitre, l'air pincé. Lorsque son homologue antérinien prit la parole, il écouta sans ciller ; exprimant son assentiment par un imperceptible hochement de tête. Quand son camarade sudiste eu terminé, il parla à sa suite.

– Nous rejoignons tout à fait le point de vue de l'Empire. Jamais nous ne soutiendrons les fascistes et les oppresseurs. Jamais pareil régime illibéral et anti-démocratique ne sera cautionné par nous ou aucune des organisation où nous prenons part. Jamais les répresseurs de la libre expression du peuple ne trouverons en nous aucune clémence. Et jamais nous ne nous laisserons duper par des adversaires manifestes de nos intérêts, tentants de monter pate blanche à notre porte. Nous nous opposons fermement à ce partenariat.

Le Comte se rassit, l'air toujours aussi froid et indéchiffrable. Et, pendant tout son laïus il était resté ainsi, le visage comme un mur de fer, tranchant avec le piquant de ses propots ; et l'impression de réprobation extrême qu'il dégeait n'en était que plus forte.
1621
C’était la première fois que Maria Kluck participait à une réunion de l’UEE. En effet, jusqu’à il y a trois semaines, elle n’était même pas membre du gouvernement raskenois. Cependant, sur recommandation du ministre des Affaires étrangères, elle avait été nommée ministre chargée des Affaires de l’Union, un ministère placé sous celui des Affaires étrangères. Même si elle avait eu le temps de se préparer, Maria n’était pas pour autant dénuée de stress. Pour sa première réunion, elle devait aborder le sujet d’un partenariat avec une autre nation. Elle se rassurait comme elle pouvait en se disant qu’elle aurait pu tomber sur un sujet encore plus délicat, comme l’adhésion d’un nouveau membre.

Elle se saisit du document et le lut avec la plus grande attention. Pile au moment où elle eut fini de le lire, le représentant antérien prit la parole. Puis, juste après, vint le Comte Urzo Idril, représentant de Valinor. Une fois qu’il eut fini, le silence retomba sur la séance et, comme gênée par ce silence, Maria se leva et prit la parole.


Maria Kluck – Je rejoins également la position de mes estimés collègues antérien et valinoréen. Une nation comme celle de Menkelt, dans laquelle la démocratie et la liberté ne sont qu’une façade, n’a pas sa place au sein de l’Union, même en tant que partenaire. Nous avons déjà fait cette erreur par le passé avec la Rimaurie, sous couvert de promesses de changement qui ne se sont traduites par aucun acte. Accepter le partenariat avec Menkelt serait prendre le risque de dégrader encore davantage l’image que les autres pays ont de nous, et nous n’avons clairement pas besoin de cela. De plus, un tel écart entre la constitution et la réalité est généralement mauvais signe. Que ce soit de la corruption ou tout autre facteur, la société politique Menkelt ne peut être que malade. Nous nous opposons donc également au partenariat avec Menkelt.
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