12/11/2014
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[Encyclopédie] Comprendre l'Icamie

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[HRP : Bonjour ! Voici pour les intéressés la fiche de l'Icamie afin de pouvoir comprendre le pays, le temps que tous les sujets ne soient adressés dans des topics idoines !]

Création de pays : République Fédérative d'Icamie


Généralités :



Nom officiel : Teta Joaty Icamiaba, République Fédérative d'Icamie
Nom courant : Icamie
Gentilé : Icamien(ne)

Inspirations culturelles : Brésil (& diasporas étrangères), Paraguay, civilisations amazoniennes & andines (Tupi, Guarani, Asháninka ...) et mythes affiliés.
Situation géographique :

Langue(s) officielle(s) : Ikamiguni Hôgen (IRL: Japonais de Kagoshima), Icamiaba (IRL: Guarani), Crioulo Icamiabo (IRL: Portugais Brésilien)
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Langues Icamiennes (IRL: Langues Tupi-guarani) et nombreuses autres langues liées à d'anciennes possessions coloniales étrangères (Zélandien, Kaulthe ...)

Drapeau :
Drapeau

Devise officielle : "Tavarandu, eindy, tembikuaaty" ("Tradition, fraternité, progrès")
Hymne officiel :"Le Treizième Régiment" (Hymne commémorant, dans l'univers du jeu, le "mur vivant" formé par les volontaires de toute l'Icamie et d'au-delà, face à la Legio Mortis de l'Empire Listonien lors de l'"Operação Castor", lors de la guerre d'indépendance de la colonie de la Costa de Cobre)
Monnaie nationale : l'Ima (Monnaie commune avec l'Akaltie et le Taqui-Quichu, notamment), adoptée il y a quelques années après l'effondrement du Flery Icamien
Capitale : Tàvusu Pyàhu

Population : 116.067.643 habitants


Aperçu du pays :



Présentation du pays :

Période précoloniale (Environ -6500 - 1505)

Le concept d'Icamie n'existe pas avant la colonisation de la région. Le territoire a connu plusieurs personnes d'expansion puis de déclin, avec plusieurs royaumes et empires s'étant élevé puis effondrés successivement dans les régions les plus côtières. Juste avant la découverte de l'Icamie et les premières expéditions, les nombreuses ruines qui parsèment la côte et la jungle sont le refuges de très nombreuses tribus de chasseurs-cueilleurs disparates.

La situation à l'intérieur des terres est différente. Les jungles et les montagnes comptent sept cité-états "cachées" hors de vue, héritières d'une civilisation dont les racines sont en partie communes avec les cités-états de ce qui deviendra plus tard l'Akaltie, voisine. Il est à noter que la majorité de ces cités, et notamment Akahim (qui joue encore un rôle important dans l'Icamie actuelle) sont considérées comme étranges et barbares par les visiteurs étrangers de l'époque : les récits parlent de régimes matriarcaux organisés en "ligues" (regroupements de villages autour d'une cité importante) esclavagistes et cannibales, qui lancent de grandes campagnes de rafles rituelles (les "Guerres des Plumes") sur les terres tribales, pouvant aller jusqu'à la côte.

Les historiens et archéologues contemporains s'accordent à dire que l'absence d'entité constituée au-delà d'éventuelles unions tribales, malgré la population importante de la région et les infrastructures pré-existantes, serait due en partie à la brutalité de ces "guerres des plumes".

Découverte et premières tentatives de colonisation (1505-1517)

C'est en 1505 que l'on trouvera les premiers contacts entre les tribus natives de la côte Icamienne et des explorateurs étrangers. Curieux des navires colossaux qui se présentent à l'horizon et pensant avoir à faire à d'étranges animaux, les indigènes accueillent les premiers explorateurs avec enthousiasme, les aidant à se ravitailler en eau et échangeant or, jade et pierres précieuses arrachées dans les ruines contre les piteuses réserves de nourriture des équipages, qui s'empresseront d'aller pécher pour s'enrichir rapidement. Certaines expéditions découvriront même avec stupeur que le seul "paiement" demandé en échange du précieux métal sera d'emporter leurs enfants. Les premiers récits de cette terre étonnante vont se répandre dans les cours d'Eurysie, et donner lieu à de folles aventures plus ou moins heureuses.

L'idyllique paysage d'Icamie est cependant rapidement noirci par l'épisode de la première colonie étrangère qui disparaît corps et bien entre 1512 et 1513. Moins d'un an après son installation, le premier navire en provenance de la métropole découvre avec stupeur que l'ancienne cité en ruine qui abritait la colonie a été vidé de toute trace d'occupation : la première colonie perdue déchaîne encore aujourd'hui les passions des complotistes, bien que les historiens pensent qu'il s'agit là de la première expérience eurysienne d'une "guerre des plumes"

Le premier contact entre les formes de gouvernement organisés des cités-états de l'intérieur de l'Icamie et les colons a lieu en 1515, lors de la première bataille de Fortaleza : une cinquantaine de colons Listoniens utilisent leurs arquebuses et arbalètes pour mettre en déroute une expédition de 500 guerrières d'Akahim collectant des esclaves sur la côte. Une victoire qui mènera à une riposte en 1517, avec la seconde bataille de Fortaleza, où une force étonnamment organisée de 13.000 guerrières et auxiliaires mixte de la Ligue d'Akahim raseront la colonie, réduiront les survivants en esclavage et s'empareront de leurs armes modernes.

Cette bataille provoquera de grands remous dans la région, ouvrant la voie à la familiarisation d'Icamie aux pratiques étrangères, mais également à la première éviction de l'Empire Listonien. Les ruines de la colonie de Fortaleza seront ironiquement récupérées par des marchands Zélandiens, qui deviendra le premier point de commerce entre l'Icamie et l'étranger, grâce à la rencontre du pragmatisme mercantile avec la curiosité locale.

L'expansion de l'Icamie coloniale (1517-1667)

La nouvelle de la destruction de la colonie de Fortaleza par une armée de guerrières cannibales surgies de la jungle inaugurera une deuxième phase de la colonisation de l'Icamie, à la fois plus prudente, mais aussi plus aventureuse : les rumeurs de cités d'or mystérieuses peuplées d'amazones sauvages attirera autant les aventuriers qu'elle découragera les colons. De nombreux comptoirs armés et fortifiés ouvriront le long des côtes, dans la lignée de la première aventure Zélandienne. Aidés par les nombreuses tribus locales, Ces comptoirs capitaliseront sur l'avidité des explorateurs autant que celle des marchands locaux pour s'enrichir rapidement. C'est ce climat entrepreneurial débridé qui permettra une modernisation militaire très rapide des cités-états d'Icamie, et en particulier d'Akahim et d'Akakor. Dès les années 1540, en effet, les incursions eurysiennes deviennent trop coûteuses : aux risques de la faune et de la flore s'ajoutent des "garnisons" remplaçant progressivement les tribus et des embuscades de guerriers des cités-états maîtrisant la poudre et l'acier et spécialisés dans l'escarmouche.

C'est en 1529 que des colons du Burujoa débarquent en Icamie pour inaugurer leur premier campement. Cette première colonie grossit très rapidement pour devenir le plus grand foyer de peuple étranger en Icamie dès les années 1540. Cette réussite s'explique par plusieurs facteurs :

  • Le déclin des grandes expéditions eurysiennes et une activité commerciale moins avantageuse avec les cités-états (qui comprennent progressivement l'intérêt étranger pour l'or et le principe de concurrence des prix, tout en étant de moins en moins dépendant des comptoirs pour leurs armes, leur poudre ou leurs chevaux), qui réduit l'attractivité des comptoirs
  • Une politique d'expansion et d'intégration beaucoup plus attirante pour les tribus côtières, qui se convertissent enfin complètement à un mode de vie sédentaire avec la certitude d'être protégés par les autorités coloniales contre les incursions esclavagistes de l'intérieur des terres.
  • Une culture et une religion plus adaptée aux populations locales : le prosélytisme du Christianisme et de ses courants affiliés est relativement mal accueilli par les tribus natives au contraire des autels dédiés aux divinités et aux esprits, ce qui entraîne une accélération des mouvements de population vers les colonies Burujoanes.
  • Une plus grande ouverture des cités-états, qui retirent davantage d'intérêt de la présence des colonies étrangères que de leur destruction.

  • La deuxième grande puissance coloniale la plus influente sur le territoire Icamien, pour des raisons bien différentes, sera l'Empire Listonien.

    Après la deuxième bataille de Fortaleza en 1517, l'Empire Listonien sera l'un des principaux pourvoyeur de corps expéditionnaires, par le biais de nombreux équipages et capitaines souhaitant s'illustrer en vengeant l'"affront" commis par les "sauvages ibiporiennes". Ces aventures, coûteuses, ne dureront qu'un temps et ruineront progressivement les comptoirs de la côte sud, qui finiront par être soit abandonnés, soit supplantés par les natifs, soit même annexés de facto par les colons du Burujoa.

    Le tournant décisif de la colonisation Listonienne aura lieu en 1553, lorsque la caraque Santa Catarina do Monte Sinai, bâtie au comptoir de Rio Formosa, sur la côte ouest de l'Icamie actuelle, affronte les navires corsaires Zélandiens Aarveld, Vrede et Groenwald. Le navire, disposant d'une coque en acajou ibiporien, coule le Vrede et met en fuite les deux autres navires avec des dégâts minimes. La nouvelle de cette victoire "impressionnante" va déclencher une ruée vers l'acajou ibiporien, ainsi que diverses autres essences de bois exotiques locaux, au-delà du pernambouc exploité depuis les débuts de la colonisation.

    Entre 1555 et 1650 environ, les frontières coloniales de l'Icamie vont se fixer, avec les colonies du Burujoa sur la côte sud, et celles de l'Empire Listonien sur la côte ouest. Par ailleurs, là où les colons Burujoans privilégieront le contact avec les natifs et une intégration, la colonisation Listonienne sera beaucoup plus directe et agressive, utilisant à grande échelle les techniques utilisées dans les comptoirs en armant des tribus côtières pour se procurer des esclaves dans la jungle et en menant une politique de déboisement massive afin de construire des navires de guerre, et de lancer de vastes opérations de minage. Cette agressivité se retrouvera également dans les relations avec les autres colonies Eurysiennes en Icamie, que les Listoniens annexeront quasiment toutes.

    Parallèlement, les relations des Listoniens avec les cités-états de la jungle seront tendues. Rancuniers à cause de la perte de Fortaleza en 1517, les Listoniens n'auront de cesse de chercher les responsables, et de punir indistinctement toutes les communautés matriarcales de la côte ouest de l'Icamie, qu'ils nommeront "Costa de Cobre" (la "Côte de Cuivre" pour la couleur de son bois, ainsi que celle de la peau de ses habitants). Une traque dans laquelle ils seront aidé par la cité-état d'Arawak, dirigée par la seule lignée masculine de l'Ouest, qui voyait une chance d'asseoir son emprise face à ses concurrentes.

    Ces "guerres indiennes" auront pour point d'orgue la bataille du Lac Pemtyhuaty en 1600, première véritable bataille rangée "à l'Eurysienne" de l'Icamie. Les rives dégagées et les cultures en terrasses avoisinantes verront s'affronter les terços Listoniens, appuyés par les guerriers de la cité-état alliée d'Arawak, aux formations de guerrières de la cité-état d'Asháninka et des villages alliés environnants. La défaite de l'armée d'Asháninka sera totale, avec sa reine fauchée par un boulet de canon et la caste guerrière de la cité quasiment intégralement disparue. Le choc sera si rude qu'il occasionnera une révolte d'esclaves meurtrière qui portera un roi affranchi. Un règne de 28 jours, le temps que l'armée de João Gonçalves de Oliveira ne rejoigne Asháninka et détruise la cité par le feu, après plusieurs jours de pillages et de viols ciblant méthodiquement les castes nobles et religieuses. Le carnage fut tellement violemment et méthodique que l'emplacement de la cité est encore aujourd'hui l'objet de recherches archéologiques dédiées.

    La destruction d'Asháninka fera l'effet d'un électrochoc pour les deux autres principales sociétés matriarcales d'Icamie, les cités d'Akahim et d'Akakor, ce qui mènera paradoxalement à leur rapprochement avec l'Empire de Burujoa dans la première moitié du XVIIème siècle, puis à leur entrée en guerre aux côtés des colons Burujoans lors de la Guerre Shokuminchi, entre 1659 et 1667, où les Listoniens tentèrent de s'emparer des possessions Burujoanes.

    Cette guerre cimentera le découpage clair entre la côte sud sous influence Burujoane et la côte ouest sous influence Listonienne, ainsi que l'affirmation d'une proto-nation Icamienne organisée autour des souveraines d'Akahim : la "dernière" bataille de la guerre entre Listoniens et Burujoans est en effet ironiquement la mise à sac d'Arawak qui tiendra plus de l'expédition punitive entre natifs que d'une bataille, et où aucun étranger ne sera présent.

    L'Âge d'Or de l'Icamie coloniale et son indépendance (1667-1790)

    La consolidation des emprises territoriales amena une paix et une stabilité relative dans la péninsule Icamienne. La période de 1667 à 1790 est ainsi marquée par une croissance très importante de la population et de l'activité, tant dans les colonies Burujoanes que Listoniennes, et même parmi les natifs. C'est aussi une période de grands échanges, tant internes que vers l'extérieur. Du côté natif, l'événement le plus important sera probablement la désolidarisation des trois grandes cités restantes de l"Icamie historique" pour se rapprocher de l'Akalthie : la cité-état d'Akahim se taille en effet la part du Lion dans les relations avec l'étranger, et ses reines tenteront l'unification des cités-états, en vain. Seule la cité d'Akakor s'alignera en effet : avec la destruction d'Asháninka et d'Arawak et le départ des trois autres cités secrètes historiques, l'Icamie ne compte plus que deux "nations" natives pour contrebalancer l'influence coloniale.

    Cette période verra l'essor de la colonie Burujoane jusqu'à devenir la principale puissance de la péninsule et une "colonie modèle" très métissée. Une colonie qui sera placée sous la direction d'un prince impérial qui, frappé par le dynamisme de la possession, de sa culture, et l'accueil qui lui sera fait, en viendra par promettre aux élus locaux de s'entretenir avec son frère l'Empereur.

    En 1790, alors qu'un élan décolonial s'empare de l'Empire du Burujoa, l'indépendance est octroyée aux possessions Burujoanes, qui ont toute latitude pour s'organiser d'elles-mêmes.

    Du côté de la colonie Listonienne, la crainte d'une submersion démographique face aux natifs et aux Burujoans entraîne une stratégie de peuplement importante, incluant même l'importation de populations afaréennes pour travailler dans les plantations et les mines, et équilibrer la balance démographique avec les natifs.

    De l'indépendance aux Républiques Heimin, puis à la première Union Icamienne (1790-1959)

    L'indépendance des possessions Burujoanes en 1790 mènera à la fondation de plusieurs "Républiques Heimin", basée autour des anciennes subdivisions coloniales et autour des plus grands centres de population comme la République de Kitagawa, ou celle d'Ibishima.

    La conséquence de ces indépendances fut un regain rapide d'intérêt de la part de l'Empire Listonien autant de celui d'Akahim pour annexer ces nouvelles républiques.

    Le XIXème siècle Icamien représente une période d'instabilité, avec les différentes Républiques Heimin s'organisant en coalition pour résister aux incursions Listoniennes et Akahimes. Si la situation avec l'Empire Listonien ne sera jamais véritablement réglée formellement, il faudra attendre 1848 et l'accession au pouvoir de la reine réformiste Gaboymila ("L'Unificatrice") pour qu'un cessez-le-feu soit signé et que les Républiques Heimin et la Ligue d'Akahim entament des négociations.

    Ces négociations aboutiront en 1851 par la création de la première Union Icamienne, joignant sous la forme d'une confédération les différentes Républiques Heimin ainsi que les cités-états d'Akahim et d'Akakor, et leurs sphères d'influence respectives. Cette union aura d'ailleurs la particularité de reconnaître tout à la fois les Reines d'Akahim et l'Empereur de Burujoa comme Souverains reconnus par les Cieux.

    Cette confédération, consécration de siècles d'échanges et d'interconnexions tant culturels que commerciaux et religieux, se veut aussi pragmatique :

  • La Ligue d'Akahim se devait d'assurer sa stabilité. Moins peuplée que les Républiques Heimin ou les colonies Listoniennes et dotée d'un fonctionnement politique strictement matrimonial critiqué jusqu'à la Cour, la cité n'aurait probablement pas survécu au règne de Gaboymila : La reine avait en effet hérité de sa prédécesseure d'une guerre sur 2 fronts, contre les Listoniens et contre les colons Burujoans, ainsi que de révoltes naissantes appelant à plus d'égalité et de décentralisation.
  • Les Républiques Heimin, qui ne bénéficiaient plus du soutien militaire direct de la Métropole, peuvent consacrer leurs forces sur le front Listonien, et voient leurs milices et conscrits renforcés et formés par l'armée Akahime, moderne et professionnelle.

  • Ce qui deviendra la "Première Guerre Icamienne", s'achèvera finalement par un statu quo ante bellum en 1855. Elle sera néanmoins suivi de quatre autres guerres, en 1866, en 1871-1872, en 1880, puis en 1899-1901, après laquelle un traité de paix sera finalement signé, reconnaissant les bordures officielles de la Costa de Cobre et celles de l'Union Icamienne.

    Après 1901, la péninsule Icamienne connut une période de relatif calme et d'industrialisation galopante, jusque dans les années 1950, quand les mouvements indigénistes et communalistes demanderont l'indépendance de la Costa de Cobre.

    Guerre d'indépendance Icamienne (1959-1969)

    Le mouvement indépendantiste Costa-Cobrien trouve ses origines dans les années 1930, avec l'influence de plus en plus importante du Grand Kah à l'échelle mondiale. A cette époque, des idées politiques nouvelles émergent malgré les tentatives de suppression du gouvernement colonial en place. La contrebande entre l'Union Iboporienne et la colonie Listonienne est importante, de la même manière que l'accueil de dissidents politiques à Akahim, où ils sont reçus et traités en héros. Les indépendantistes se forment à l'étranger, au Grand Kah, en Akaltie ou même en Burujoa, grâce à des associations soutenues indirectement par le gouvernement Icamien. De la même manière, des pamphlets anticoloniaux sont imprimés à Akahim et distribué au-delà de la frontière.

    Le climat devient progressivement électrique dans la colonie Listonienne, jusqu'à "l'incident 228".

    Le 27 Février 1959, des inspecteurs des douanes Listoniens arrêtent une vendeuse de cigarettes ambulante immigrée d'Akahim dans les rues de Rio Formosa, capitale coloniale, et saisissent sa marchandise sous prétexte de contrebande. La vendeuse haussa le ton face aux policiers, ce qui mena à un passage à tabac, puis à son exécution sommaire devant les passants lorsqu'elle tenta de récupérer son chariot de force.

    Cette mise à mort policière, en plein milieu de l'une des places centrales de la ville, mena quasiment instantanément au lynchage des inspecteurs Listoniens par une foule déchaînée. La nouvelle de ce soulèvement populaire se répand comme une traînée de poudre et, dès le lendemain, l'"Incident 228" (pour 28 Février) débute. Des foules de natifs Icamiens prennent d'assaut le commissariat et la prison centrale, ainsi que le palais du gouverneur et la majorité des centres de pouvoirs de la capitale.

    En quelques jours, la révolte se répand dans tous les centres de population, via la capture des relais de radio et de la télévision locale.

    La riposte Listonienne arrivera le mois suivant, par une campagne de massacres apocalyptiques : le gouvernement Listonien déploiera en effet la Legio Mortis pour réprimer le moindre regroupement de population au lance-flammes, sous les yeux médusés des photographes étrangers.

    "L'Ordre est rétabli à Rio Formosa", pourra-t-on lire dès le lendemain dans la presse Listonienne, alors que des manifestations anti-Listoniennes éclatent partout dans l'Union Icamienne.

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    Troupes aéroportées de la "Companhia das Harpias" lors d'un assaut sur une position retranchée de l'UNITI

    La suite appartient à l'histoire : La "Guerre de Libération de l'Icamie des impérialistes Listoniens", comme elle est connue en Icamie, fait partie des conflits les plus complexes et meurtriers du XXème siècle. Très couvert par les journalistes du monde entier, il pétrifie régulièrement les opinions publiques étrangères de par son effroyable violence et la quantité de crimes de toutes natures qui y sont commis.

    L'armée Listonienne mène une campagne de terreur indiscriminée contre la population, avec des exécutions de masse, des fosses communes ou l'incinération et l'épandage d'armes chimiques sur les jungles. En réponse, les groupes rebelles de l'União Nacional para a Independência Total de Icamiaba (UNITI - Droite) et de l'Exército de Libertação Popular Icamiano (ELPI - Communaliste) se lancent dans des campagnes de terreur avec l'assassinat de nombreux colons Listoniens.

    Dès 1962, les bombardement préventifs de l'aviation Listonienne et les incursions de ses forces spéciales sur le territoire Icamien étend le conflit avec le déploiement de "volontaires" à grande échelle pour soutenir l'UNITI, rapidement rejoints par des corps francs et mercenaires internationaux (comme les Militaires Sans Frontières) venant aider l'ELPI.

    En 1969, le situation est au point mort : les Forces Listoniennes sont exsangues et tiennent à peine les principaux centres de population. Rio Formosa doit être évacuée en catastrophe en Février quand l'ELPI pénètre dans la ville.

    Dernier hélicoptère quittant Rio Formosa
    Photo du "dernier hélicoptère" quittant Rio Formosa le 4 Février 1969 en devant abandonner des colons sur le toit du commissariat central

    De l'autre côté, si le soutien à l'indépendance de l'Icamie est globalement acquis dans la majorité des places internationales, la brutalité de l'UNITI et des "volontaires" Icamiennes est unanimement condamnée. Ces "volontaires", des régiments entiers majoritairement féminins issus des commandos et des troupes de choc d'Akahim offrent des clichés glaçant : ces troupes vont en effet jusqu'à profaner les églises en y commettant des exécutions rituelles sur la base des cultes natifs, ou bien encore en se livrant au cannibalisme sur les prisonniers de guerre Listoniens, cuits vivants avec leurs propres lances-flammes. Dans les colonnes d'un journal étranger, une capitaine Icamienne déclarera à ce propos "Quitte à brûler des choses, nous ne gaspillons pas."

    La pression internationale finira par réunir les délégations de l'UNITI, de l'ELPI, de l'Union Icamienne et de l'Empire Listonien en territoire neutre à la conférence de Pilarca, en Confédération Miloise, en Juillet 1969.

    Cette conférence sera suivie des Accords de Pilarca, entérinant la fin de l'emprise coloniale de l'Empire Listonien sur la Costa de Cobre, ainsi que son rattachement à l'Union Icamienne. Elle entérinera cependant également le désarmement de l'Union Icamienne et la dissolution de ses forces armées, pour ne pas courir le risque de voir de tels actes de barbarie être à nouveau perpétrés.

    Notre Homme à Ibishima : la présidence de Petúlio Ishii (1969-1984)

    A la suite des Accords de Pilarca, la liesse gagne toute la péninsule Icamienne, unifiée pour la première fois de son histoire. Petúlio Ishii, le numéro 3 de l'ELPI et le planificateur logistique du mouvement, qui s'est illustré sous les yeux des caméras du monde entier lors des discussion à Pilarca, profite de cette euphorie pour se présenter aux élections générales de Décembre 1969, qu'il gagnera haut-la-main.

    Née en 1932 à Rio Formosa d'une famille aisée et métis Listonienne-Burujoane, Petúlio Ishii fait des études à l'étranger pour devenir banquier. Pendant ses études, il se rapproche des cercles militants avant de revenir en 1955 en Icamie. Là, il participera à l'organisation d'une ELPI primitive, en faisant jouer ses contacts à l'étranger et ses compétences de logisticien pour armer le mouvement.

    Pendant la guerre, il se fait discret, mais est le cerveau derrière l'arrivée de nombreuses aides étrangères en Costa de Cobre. Charmeur et opportuniste, il tisse une toile très large des sphères politiques Icamiennes jusqu'aux organisations criminelles. Orateur populiste à l'humour acide, il éclipse dès la fin de la guerre les figures principales de son organisation pour se présenter en homme providentiel et en unificateur de l'Icamie.

    Malheureusement pour l'Union Icamienne, les talents du Petúlio Ishii guerillero le rendent incroyablement corrompu. Autocrate adepte des dessous de table, il inaugure une période de libéralisation de l'économie chaotique qui va faire exploser les inégalités. La fragile démocratie confédérale de l'Union ne résiste pas à ses "réformes de simplification", et ses politiques engendrent des mouvement de population chaotiques vers les centres urbains côtiers où se concentrent ses soutiens.

    De 1970 à 1984, l'Icamie sombre progressivement dans une dictature présidentielle extrêmement corrompue, où les intérêts des classes supérieures de la côte sont assurés grâce à un afflux de capitaux étrangers venus profiter d'une main d’œuvre bon marché aux droits minimaux.

    Dans le même temps, l'opposition, concentrée à Akahim, est muselée : Petúlio Ishii utilise contre les responsables politiques de la cité leurs anciens crimes de guerre, et les accusent de fomenter un coup d'état.

    Jusqu'en 1984, la mainmise de Petúlio Ishii sur l'Icamie apparaît totale : autour de lui, il a petit à petit implémenter nombre de réformes jusqu'à transformer le régime confédérale en république présidentielle de facto ...

    La Révolution des Orchidées et la refondation de l'Icamie (1984-2000)

    En 1984, Petúlio Ishii est supposément tout puissant en Icamie. Pour autant, la criminalité galopante, le niveau de vie très bas, la corruption et le muselage systématique de l'opposition par des manœuvres légales ou l'intimidation ont durablement affecté sa popularité. Si elle reste timide à l'intérieur, la protestation est vive dans les diasporas ibiporiennes à l'étranger (Les plus âgés se souviendront ainsi d'un documentaire kah-tanais sur la guerre d'indépendance Icamienne où une vieille vétérane Akahime est filmée en train de peindre des représentations du Président Ishii en pleine relation avec un pécari, et sa réponse laconique à la question "Que souhaitez-vous dire au Président ?" : "Que je l'attends.")

    1984 commémore également les 15 ans des Accords de Pilarca, et la cérémonie à Pilarca financée en grande partie par le gouvernement ibiporien. Habile diplomate, Petúlio Ishii souhaite en effet remercier tous les alliés de l'Icamie, mais également les acteurs ayant œuvré pour la paix dans la péninsule. Il ira même jusqu'à inviter une délégation Listonienne pour essayer d'entamer selon lui "un processus de réconciliation".

    C'est ce dernier point qui mettra le feu aux poudres, avec des manifestations de vétérans portant des couronnes d'orchidées, qui seront réprimées durement par la gendarmerie nationale.

    En marge de ces manifestations en Icamie et de ce sommet à l'étranger, Petúlio Ishii est victime d'un accident vasculaire cérébral. Il survit, mais sombre dans un coma qui durera plusieurs jours.

    Le gouvernement Icamien est piégé dans la confusion. Le vice-président, peu respecté, se réfugie dans le palais présidentiel. La reine Paîékatu d'Akahim appelle à se ressaisir du pouvoir "au nom du bien commun du peuple Icamien", alors que des foules soutenues par des milices armées s'emparent quasiment pacifiquement des lieux de pouvoir à Ibishima, la capitale. Petúlito (ayant de nombreux surnoms liés à de la viande tendre en langue Icamiaba), le fils du Président, prend la fuite à l'étranger dans un avion présidentiel après une tentative ratée de rallier la gendarmerie nationale pour reprendre Ibishima.

    Une assemblée se réunit avec les principaux leaders d'opposition pour décider de la marche à suivre, et la République Fédérative d'Icamie (techniquement la 3ème République, après l'Union Confédérale et la "2ème République" créée par les réformes de Petúlio Ishii) est proclamée le 4 Août 1984 depuis le palais présidentiel d'Ibishima.

    Cette nouvelle république inquiète initialement à l'étranger, que ce soit par la rhétorique misandre de parlementaires originaires de l'intérieur des terres à l'égard de l'ancien Président Ishii ou par le rejet plus inquiétant de certains points des Accords de Pilarca, notamment la démilitarisation du pays (et la reconstitution de la Garde Présidentielle exclusivement féminine sur la base des régiments Akahimes problématiques de la Guerre d'Indépendance). Petúlio Ishii, fin stratège à l'international, était en effet relativement bien vu à l'étranger, pour qui la politique libérale avait permis la création d'un pôle industriel à la main d’œuvre peu coûteuse et abondante.

    Les premières années de la jeune république fédérative sont donc compliquées. L'économie, dépendante de l'étranger, est en berne. Une hyperinflation héritée des dernières années de la présidence Ishii fait exploser le marché noir et le taux de criminalité. Politiquement, les bagarres à l'assemblée sur les questions de budget ou de parité font le tour du monde. Le déséquilibre démographique entre l'intérieur et les côtes se creuse, doublé d'une explosion démographique. La diplomatie, croyant bien faire en "défendant ses valeurs", commet de nombreux impairs. Enfin, le projet de construction d'une nouvelle capitale fédérale, Tàvusu Pyàhu, dans la jungle Icamienne, creuse un déficit renforcé par la découverte de "manquements dans la trésorerie" datant de l'ère Ishii.

    Entre 1984 et l'an 2000, les principaux efforts du gouvernement sont consacrés à la "refondation" de la nation Icamienne. La nouvelle république, malgré son manque d'expérience, veut bien faire : le souvenir du régime d'un seul individu supposé "providentiel" est vif, comme celui de l'hypothèque qu'il a placé sur l'économie du pays. La démocratie Icamienne, chaotique, n'en reste pas moins passionnée, tout comme l'image de pays jeune, dynamique, ouvert et enthousiaste projeté à l'extérieur.

    Une refondation annoncée comme "achevée" en grande pompe avec l'inauguration de la nouvelle capitale, Tàvasu Pyàhu, inaugurée le 1er Janvier 2000. Une capitale qui fait office de vitrine de l'ouverture sur le monde de l'Icamie, grâce au concours des firmes d'Akaltie et du Taqui-Quichu qui ont participé à sa construction.

    Statue de l'Unité
    Statue de l'Unité commémorant la fraternité entre les peuples Aléuciens, sur la place de l'Héritage à Tàvasu Pyàhu

    Epoque Contemporaine : le Jaguar de Papier (2000-Présent)

    L'Icamie de 2014 se veut différente. Avec le nouveau millénaire, l'Icamie se voit gagner en assurance, car elle peut regarder vers le passé et voir les défis relevés.

    En 2014, l'Icamie s'envisage en acteur d'ampleur régionale et internationale : sa diplomate s'ouvre, plus confiante et moins promptes aux faux-pas que par le passé (les historiens se souviennent de la désastreuse performance de la cheffe de la diplomatie Icamienne allant serrer la main aux assistantes de son homologue étranger en le snobbant, lors d'un sommet en 1987). Plus encore, en s'intégrant dans le paysage régional et international, elle espère pouvoir faire valoir un modèle de développement et de société différent des standards dérivés de l'Eurysie. L'Icamie a ainsi intégré l'Ima pour harmoniser son économie avec celle de ses voisins proches. Elle essaye également d'intégrer les organisations internationales et de profiter de son image de paradis touristique tropical pour faire oublier le spectre de la guerre d'indépendance. Elle fait également valoir sa société "égalitaire", notamment par le biais du passage d'une loi sur la parité en 2012 voulant assurer peu à peu une représentation mixte paritaire dans ses institutions, espérant profiter de son statut de rare pays de culture traditionnellement matriarcale pour atteindre plus rapidement le graal du 50% que d'autres sociétés peineraient à atteindre. Il en va de même pour le droit des minorités de toutes nature sanctuarisé sur celui des lois relatives aux cultures indigènes.

    Néanmoins, tout n'est pas rose, en témoigne les victoires récentes d'une large "Ligue du Renouveau" réformiste et libérale aux élections : en 30 ans, la criminalité stagne, de même que les problèmes liés à une urbanisation massive et chaotique, ou bien l'explosion démographique (et avec elle, des favelas) qui pose de véritables questions de modèle social à la Fédération. Dans le même temps, les états les plus conservateurs, à commencer par celui d'Akahim, sont le terreau fertile d'une opposition qui craint pour les traditions ... Et dont les éléments radicaux flirtent allègrement avec l'ultranationalisme et la brutalité qui inquiétait l'étranger au sortir de la guerre d'indépendance ...

    Pour autant, l'élection toute récente de la jeune reine Anahí d'Akakor à la présidence de la république représente un signal fort : à 32 ans, elle représente le passage de flambeau entre la jeune génération et l'ancienne. Ayant étudié et beaucoup voyagé à l'étranger, elle est la première reine élue au poste de présidente qui ne soit pas une tête-de-proue des "vieilles harpies conservatrices" décriées par les libéraux. Il y a de bonnes raisons d'être optimistes pour le mandat de la jeune présidente : elle bénéficie d'une grande popularité en interne, d'une forte légitimité jusqu'aux franges conservatrices et elle est connue à l'étranger pour son humour tranchant radicalement avec l'image de misandrie de ses prédécesseures.

    Mentalité de la population :

    Pour un regard étranger, la population Icamienne se caractériserait par sa bonhomie, sa spontanéité, son franc-parler, son caractère chaleureux et son apparente insouciance. Les Icamiens, en grande majorité, vivent dans l'instant présent ou regardent vers l'avenir. Les raisons qui pourraient expliquer cela sont nombreuses : une pauvreté touchant une grande partie de la population, une criminalité importante gangrenant les quartiers populaires, des politiques sociales balbutiantes inadaptées à la natalité explosive de l'Icamie, une tradition matriarcale héritée des migrations de l'intérieur des terres, en opposition avec les cultures coloniales des côtes ...

    Pour le visiteur, l'Icamie est accueillante et mondialement reconnue pour son sens de la fête, que ce soit par les clubs et les plages des métropoles de Rio Formosa ou d'Ibishima où se retrouvent touristes, expatriés et privilégiés, les nombreux carnavals et fêtes costumées traditionnelles ou bien dans les fiesta et les raves illégales des bas-fonds. C'est aussi la terre de contraste d'une population plurielle, majoritairement métisse mais encore divisée dans ses traditions entre culture native, burujoane ou listoniennes créolisées. Il se pourra aussi que la culture de l'armement très répandue, l'humour potache jouant des clichés sur la peur d'un cannibalisme fantasmé ou encore le naturel très entreprenant et impudique des Icamiens et Icamiennes surprenne, en bien ou en mal, et alimente l'image d'exotisme de la République.

    Place de la religion dans l'État et la société :

    La Constitution de la République Fédérative d'Icamie garantit la liberté de religion. Pour autant, l'Icamie n'est pas vraiment laïque : chacun est libre d'afficher sa religion et de la pratiquer, dans la mesure où elle ne contrevient pas à l'ordre public. Cette distinction permet à la religion locale, mélange syncrétique des croyances Icamabiennes et Burujoanes, de prospérer avec de très nombreux autels, temples et lieux de pèlerinages. Si la population se veut moderne et ne participe plus massivement à des équivalent de "messes", les amulettes fétiches, la consultation des divinités et des immortels dans les temples et la présence d'autels domestique dédiés aux ancêtres est très répandue, dans une diversité floue que l'observateur étranger pourrait qualifier de "superstition" ... Car la population Icamienne est bel et bien majoritairement superstitieuse, et même le plus fervent athéiste Icamien réfléchira à deux fois avant de jeter ses déchets dans un parc, de peur de s'attirer le mauvais œil.

    Comparativement, les grandes religions monothéistes, le Christianisme et ses courants en tête, a historiquement très mauvaise presse : religion des agressifs colons Listoniens, son influence et ses missions ont été très tôt combattues par les influentes cités-états Icamiabas, comme Akahim ou Akakor, notamment pour sa remise en question de leur modèle matriarcal. Aidé par l'influence culturelle de penseurs orientaux dans la codification et le syncrétisme de leur culture et de leur religion, les Icamiabas ont pu lutter contre les incursions chrétiennes, pour finalement le limiter à de rares peuplades côtières, en dehors des colons Eurysiens.

    Les religions Orientales sont présentes et assez bien intégrées, notamment sur la côte Sud, dans les anciennes possessions Burujoanes, mais le touriste visitant Akahim pourra y trouver l'un des plus grands sanctuaires dédiée à Inari en dehors de l'Ylma Jinu ; et probablement le seul à en abriter une statue en acajou de dix mètres la représentant sous les traits d'une farouche guerrière Akahime, dont les peintures rouges en pernambouc sont quotidiennement réappliquées par des nonnes dédiées à son culte.

    L'acceptation du Christianisme et son "retour" en Icamie date des réformes des années 1990, afin d'adoucir l'image de l'Icamie à l'international : les années 1960 avaient en effet vu des guerrières soutenant les indépendantistes se livrer à des sacrifices humains et à des actes de cannibalisme dans les églises coloniales Listoniennes, sous le regard horrifié des médias internationaux. Malgré cette ouverture, le Christianisme et ses dérivés ont du mal à percer en Icamie, à tel point que les plus grands succès de ce courant soit par le biais de sectes aisément qualifiables d'hérétiques, telle que celle rendue par les gangs à "Nossa Senhora da Santa Morte" dans les favelas de Rio Formosa.

    Pour cette raison, le Christianisme est donc vu en Icamie avec le même scepticisme que les gouvernements conservateurs Eurysiens peuvent considérer les religions étrangères et leur pratique : elle représente le bouc-émissaire idéal pour symboliser la subversion culturelle, et est intrinsèquement considérée avec méfiance par tous les "Honnêtes Icamiens".


    Politique et institutions :



    Institutions politiques :

    La 3ème République Fédérative a un système assez commun pour une république présidentielle à régime présidentiel, à ceci près qu'elle dispose d'un régime tricaméral, réuni au sein de la Diète Fédérale :

  • La chambre haute, le Sénat Fédéral, composé de 80 membres élu au suffrage indirect par les grands électeurs dans chaque district des états de la fédération. Son rôle est historiquement de servir de garant en apportant son concours et en confirmant les lois. Il peut aussi initier une procédure de mise en accusation de la Présidence en cas de manquement à la Constitution.
  • La chambre médiane, la Chambre des Députés, composée de 400 membres élu au suffrage direct dans chaque district répartis selon les états de la fédération. C'est le principal organe législatif qui initie les projets de loi, entre autres.
  • La chambre basse, l'Assemblée Citoyenne, composée de 1200 membres tirés au tirage au sort à l'échelle de toute la fédération, dont le rôle est consultatif, mais qui peut aussi interroger le gouvernement et les autres chambres, ainsi qu'initier des enquêtes parlementaires citoyennes.

  • A titre d'exemple, la répartition de la Chambre des Députés après l'élection de 2012 :



    La "Ligue du Renouveau" est la nouvelle formation résolument réformiste et libérale, fondée à partir de nombreux courants réunis récemment. Elle a face à elle le "Sentier Lumineux", formation conservatrice historique proche des valeurs traditionnelles des influentes cités-états d'Akahim et d'Akakor. Le "Mouvement Démocrate Icamien" était l'ancienne principale formation libérale, à qui la jeunesse a tourné le dos avec la création de la Ligue du Renouveau, que ses éléments les plus "radicaux" ont rejoint. L'"UNIDEP", héritière de l'UNITI de la guerre d'indépendance, représente la vieille garde réformiste et communaliste "à l'ancienne", que la Ligue du Renouveau aurait rendu "poussiéreuse". Enfin, la dernière "grosse" formation est le Parti Libertarien, l'ancien mouvement de Petúlio Ishii qui a réussi à survivre à son exil, même s'il n'a plus eu de réelle importance depuis 1984, conservant une poignée de sièges.

    Dans le cadre de la séparation en trois Pouvoirs de la Constitution de 1984, et aux côtés de la Présidence pour l'Exécutif et de la Diète pour le Législatif, le Judiciaire est organisé en huit organes :

  • La Cour Suprême Fédérale, ultime instance judiciaire (mais aussi constitutionnelle)
  • Le Conseil de Justice National, dont le rôle est de généraliser les jurisprudences de la Cour Suprême
  • Le Tribunal Supérieur du Travail, plus haute instance dédiée aux questions liées au travail, et créée spécifiquement en 1984 avec le constat de 15 ans de libéralisation effrénée en tête.
  • Les Cours Fédérales Régionales, organe judiciaire de seconde instance.
  • Les Cours Régionales du Travail.
  • Les Cours Régionales Électorales, pour les questions éponymes, et dont le rôle est censé adresser la corruption.
  • Les Cours Militaires, établies avec la Constitution de 1984 avec le rétablissement de l'armée, pour adresser les craintes d'abus.
  • Les Cours des différents États (Il est à noter qu'il n'existe pas d'échelon en-dessous de celui-ci à la suite de leur suppression en 1984, pour adresser là aussi les craintes de corruption.)

  • Principaux personnages :

    La Reine Anahí d'Akakor
    Anahí, Présidente de la République Fédérative d'Icamie (aussi connue sous le titre complet de "Sa Majesté, la Reine Anahí de l’Éminente Akakor, par la Grâce de notre Sélène Mère et l'Acclamation Unanime de son Peuple, Assise sur le Trône de la Dynastie d'Icamiaba, Immuable depuis les Temps Immémoriaux, Protectrice Perpétuelle et Dévouée d'Icamiaba à l'égal de ses Sœurs."). C'est la première Reine native Icamienne élue pour un parti réformiste et libéral, et de loin la plus jeune dirigeante élue de l'Histoire de l'Icamie, à 32 ans.

    Le Président de 1969 à 1984
    Petúlio Ademir Ishii, ancien président autoritaire de l'Union Icamienne de 1969 à 1984, ici photographié en 2014 lors de l'une de ses innombrables interviews sur l'état de l'Icamie et du Monde. En exil depuis 1984 et son AVC, il reste toujours en pleine possession de ses moyens et particulièrement loquace. Il a également gardé une image plutôt positive à l'international.

    Politique internationale :

    L'Icamie est un acteur relativement jeune sur la scène internationale, par rapport aux puissances coloniales de l'Eurysie. C'est également un pays qui doit composer avec le passé difficile d'une guerre d'indépendance aux images dures pour sa représentation internationale et d'une dictature qui, si elle a été dure pour la population Icamienne, était vue d'un œil plutôt bienveillant de l'étranger.

    Néanmoins, l'Icamie est aussi une fédération dynamique et en croissance qui veut dépasser sa seule image d'exotisme et de place touristique pour s'affirmer dans le concert des nations comme un partenaire d'importance, en promouvant un modèle plus moderne qu'elle voudrait alternatif à celui de l'Ancien Monde Eurysien.
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