28/07/2017
23:15:48
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[Renseignements] Federal Intelligence Coordination Agency

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Federal Intelligence Coordination Agency

Federal Intelligence Coordination Agency (FICA)

La Federal Intelligence Coordination Agency, plus communément connu sous l'acronyme de FICA, est l'agence de renseignement de la Grande République de Westalia depuis 1921. Créer sous le nom de "Foreign Security Agency" (FSA), le 14 mars 1921, elle est à l'origine une organisation étatique qui avait la charge de protéger l'intégrité du pays à la suite de la chute de la dictature, en 1919, contre tout retour des autoritaristes ou nostalgiques horvanxiens qui souhaiteraient renverser la nouvelle démocratie durement acquise. Elle se spécialise dans les opérations à l'étranger peu de temps après sa création, notamment pour retrouver la trace des partisans en fuite de la tentative du coup d'Etat de 1918 et gagne en autonomie en opérant de façon indépendante, sous aucun Ministère Fédéral. A partir des années 40, elle se spécialise dans la lutte contre le communisme qui frappe le pays, avec notamment le danger de la Viétie, au nord, qui fera l'objet de plusieurs opérations. Elle jouera un rôle important au cours de la Grande Guerre contre ce pays, au côté de la Lermandie, dans l’acquisition de renseignements stratégiques pour l'effort de guerre. C'est à cette période qu'elle prend le nom qu'elle porte actuellement. Avec le début de l'isolationnisme au début des années 60, la FICA voit son budget être progressivement réduit d'année en année et perd son indépendance en se faisant rattaché au Ministère Fédéral de la Défense, en 1973. Avec le rôle très minime de la Grande République à l'international sur cette longue période, l'agence devra attendre la fin des années 90 et le début des années 2000 pour connaître une nouveau souffle. Sous l'impulsion du Président Fédéral Victor Hardenbor et de la menace terroriste que représente le Southern Hamajak Liberation Front face à son caractère international, la FICA voient son budget être de nouveau augmenter et son indépendance regagnée en 2007. Tout au long des années 2000, l'agence va principalement aider à la sortie de l'isolationnisme diplomatique et à un retour de la Grande République dans les affaires internationales, via la collecte de renseignements nécessaires pour assurer une ouverture sur le monde sûre et sans danger. Avec la sortie officielle de l'isolationnisme, début 2013, la FICA a vu son budget atteindre de nouveau des niveaux similaires à celui de son passé actif. En plus de la lutte contre le terrorisme extra-territoriale, elle joue depuis peu un rôle important dans la lutte contre la piraterie en Aleucie, via la collecte d'informations sur les trafics et les groupes criminels étrangers liés à cette pratique.

L'existence de la FICA et sa fonction dans le renseignement sont connues du grand public, bien qu'aucun détail ne soit accessible pour la population. Dans l'imagerie populaire, la FICA a été particulièrement romancée dans de nombreux films d'espionnage westaliens et est surtout connue pour sa lutte contre les ingérences communistes, voir le terrorisme hamajak depuis le début des années 2000.

Alors que les ambitions westaliennes se tournent de plus en plus vers l'internationale, la Federal Intelligence Coordination Agency semblent jouer un rôle important dans l'expansionisme diplomatique et économique de la Grande République. Sa gestion et le succès de ses futures missions seront donc décisifs pour permettre à Westalia de se faire une place dans cette scène mondiale qu'elle arpente à nouveau depuis peu, alors que l'ouverture entraîne inévitablement la création de rivaux et d'ennemis qui pourraient en vouloir aux intérêts westaliens...

La FICA est composée de plusieurs services, allant de la collecte d'informations, via l'espionnage, à la création de réseaux d'influences westaliennes à l'étranger. Elle est dirigée par un directeur, choisi par le Bureau de direction, composés de 13 membres de l'agences, qui soumet par la suite son choix au Président Fédéral, qui a la possibilité de valider ou non le profil proposé. Le Directeur de la FICA doit rester apolitique dans sa fonction et n'a donc pas le droit de s'associer à un mouvement politique au cours de son mandat. Si son identité est connue du public, il ne s'exprime jamais devant la presse et n'a de compte à rendre qu'auprès du Président Fédéral, du Sénat ou du Congrès Suprême en cas de convocation par les élus. Dans certains cas particulier, seuls le Bureau ou le Président Fédéral peuvent destituer le Directeur de son poste. Bien que l'agence jouisse d'une indépendance assez importante, en comparaisons à d'autres équivalences étatiques, elle entretient des liens étroits avec l'armée, le Ministère Fédéral de la Défense et, particulièrement depuis l'ouverture, avec le Ministère Fédéral aux affaires étrangères, menant à de nombreuses opérations aux sujets portés par les précédentes organisations citées.

Actuel Directeur de la Federal Intelligence Coordination Agency :

Charles DEPONTIER (En poste depuis 2011)
Charles Depontier

[HRP : Ce topic a pour but de rassembler les RP d'opérations extérieures, qu'elles soient clandestines ou pas, de la Grande République de Westalia. Il est important de noter que les informations dans ce topic ne sont pas accessibles InRP aux autres joueurs et ne peuvent être utilisées sans mon autorisation, à l'exception des informations de présentation de l'agence dans ce premier message. Si besoin d'utiliser un ou plusieurs éléments présent dans ce topic, n'hésitez pas à me contacter en MP sur Discord pour qu'on en discute.]
HRP : Liste des actions par opération
Opération "Crazy Bees" :
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Opération Crazy Bees : Observations I

TOP SECRET CB-01-0012

Contexte

Au cours de la journée du 25 juillet 2014, une manifestation éclate dans le centre de Destint, capitale de la Fédération démocratique d'Antegrad. Celle-ci entraîne une répression violente du régime locale via l'usage de sa milice politique et l'arrestation de plusieurs centaines de personnes, dont 14 westaliens (a). Cette date coïncide avec la disparition du citoyen de nationalité westalienne John Alkent, arrivé en tant que touriste sur le territoire antérien le 14 juillet 2014 et séjournant à Destint (b). Le gouvernement local affirme qu'il ne sait pas où se trouve l'homme en question et fait preuve d'une certaine hostilité quant à la volonté de coopérer pour le retrouver. Alors que le Ministère Fédéral aux affaires étrangères négocie l'envoi d'une équipe de recherche sur place, l'affaire devient médiatique et la population de la Grande République demande des réponses, suivant de près la situation.

Agents sur le terrain

Dans le cadre de l'envoi d'une équipe de recherche westalienne sur le sol antérien (c), la FICA a décidé de déployer sous couverture deux agents au sein de l'équipe limité à 10 personnes, contrainte imposée par le gouvernement d'Antegrad :

FA-2547 :
- Nom de code pour la mission : Ulysse
- Fonction au sein de l'équipe : Diplomate au sein de l'Observatoire Diplomatique d'Afarée (Ministère Fédéral aux affaires étrangères)

FA-7890 :
- Nom de code pour la mission : Achille
- Fonction au sein de l'équipe : Enquêteur membre de la police fédérale judiciaire rattaché à l'antenne de New Austaria

A noter que les agents sont non-armés, au vu de la nature de la mission qui empêche l'importation de tout équipement similaire.
En cas d'imprévu nécessitant la prise d'actions physiques, les protocoles HJ-0145, HJ-0146 et LK-0012 seront à appliquer.

Objectif de la mission

Dans le cadre de l'opération Crazy Bees (d), les agents déployés sur le terrain doivent profiter de leur couverture pour fournir une première analyse de la situation en Antegrad, jauger les réactions des autorités locales, confirmer les hypothèses réalisées dans le document (b) et enquêter sur la disparition de l'individu John Alkent. Les agents doivent rester sous couverture tout le long de la mission et ne réaliser aucune action qui pourrait remettre en question l'intégrité de la présence westalienne, voir de l'opération entière. L'ambassade de Destint sera le relais avec la FICA en cas de besoin. La durée de la mission sera déterminée suivant la durée de l'enquête réalisée par l'équipe envoyée par le gouvernement westalien. Le reste de l'équipe d'enquête n'est pas au courant de cette mission FICA et ne doit pas l'être.

Observations de mission

Arrivée en Antegrad : 14 août 2014, 4h54
Ulysse : Nous avons été accueillis par un représentant officiel du gouvernement antérien, un groupe de miliciens armés et l'ambassadeur westalien en Antegrad, dans l'aéroport de la capitale, Destint. Fouillés et escortés vers l'extérieur sans croiser un seul civil, à peine quelques employés de l'aéroport que nous n'avons pas eu le droit d'approcher. Un convoi de miliciens nous a déposés à l'entrée de l'ambassade, depuis laquelle nous avons pu nous établir et préparer notre plan d'action pour la journée à venir. Notre couverture ne semble pas avoir été remise en cause par les autorités locales ou le reste de l'équipe.

Première sortie, au logement du disparu : 16 août, 14h12
Achille : Il aura fallu attendre 2 jours pour obtenir une escorte milicienne afin de débuter les recherches. D'après le capitaine V. Karllien, chef de l'équipe, le retard est dû à un refus des autorités de pouvoir visiter le lieu de la manifestation, avec l'interrogation de témoins présent ce jour-là. Nous avons dû nous rabattre sur la visite du logement de John Alkent à Destint. C'est une chambre d'hôtel qui a été soigneusement rangée et où les affaires du disparu ont pu être récupérées. Selon mon observation, la pièce a déjà été fouillée de fond en comble avant d'être remise dans un état proche de ce à quoi elle devait ressembler avant le départ de son occupant. Un prospectus en arabe conseillant des sentiers de randonnées antériens a été retrouvé dans la poche d'un pantalon de l'individu. Le dossier de John Alkent ne mentionne pas une passion pour les randonnées, bien que son goût pour le voyage ne pourrait exclure cette possibilité. Il va être nécessaire de savoir si c'était une étape prévue au cours de son séjour. Nous n'avons pas eu le droit de prendre des photos de la chambre, mais nous avons pu repartir avec les affaires que nous avons trouvés. La fouille de la chambre n'a rien donné de plus.

Note complémentaire FICA : La famille du disparu confirme n'avoir jamais été mise au courant d'une volonté du disparu de réaliser une randonnée, bien que l'individu John Alkent ait déjà réalisé quelques fois cette activité de lui-même en Westalia. Pour autant, l'étude de ses relevés de comptes indique l'achat de matériels spécialisés dans un magasin en périphérie de Destint, en une seule fois le 25 juillet 2014, jour de sa disparition. Ces informations ont été transmises à l'équipe d'enquête, qui va devoir creuser sur cette piste.

Visionnage des caméras de surveillance de autoroute A1 : 19 août, 17h03
Achille : Après 3 jours d'attente, les autorités antériennes ont accepté de nous montrer la vidéo de la caméra de surveillance ayant aperçue pour la dernière fois la voiture de John Alkent. Nous avons pu la visionner dans un lieu qu'ils ont choisi à cet effet. Nous n'avons pas eu le droit ni d'enregistrer, ni de filmer quoi que ce soit durant le visionnage. On nous a également informé qu'aucune copie de la vidéo ne pourra nous être transférée. Ce qui suit est donc une retranscription écrite du court passage de celle-ci. La vidéo ne dure que quelques secondes et est de plutôt mauvaise qualité. Cependant, on arrive à reconnaître la voiture de location du disparu, sa description correspondant avec les informations que nous avons pu avoir avant cela. Elle se dirige effectivement dans le sens allant vers la ville de New Maï, à grande vitesse qui plus est, mais le chauffeur ne peut pas être clairement identifié, ni le contenu visible de la voiture. Un plan routier de la région va être nécessaire pour émettre plus d'hypothèses. Pour ce qui est de la vidéo, elle correspond bien à l'heure et au jour indiqués par les autorités. Pour être sûr qu'aucune modification n'a été faite, il va falloir enquêter auprès d'un témoin clé : le personnel du magasin en périphérie de Destint, probablement les dernières personnes à avoir aperçu physiquement John Alkent.

Témoignage d'un vendeur affirmant avoir échangé avec John Alkent avant son départ : 21 août, 10h51
Ulysse : Après négociation avec les autorités locales, nous avons obtenu l'autorisation d'interroger le vendeur qui aurait échangé pour la dernière fois avec John Alkent, avant sa disparition officielle. Avant de l'interroger, la milice antérienne nous avais déjà fournis par écrit le témoignage de cet homme. D'après ce qui est écrit, leur rencontre semble correspondre temporellement avant son passage sur l'autoroute A1 en direction de New Maï. Nous l'avons interrogé en compagnie d'un interprète (d'Antegrad) et de trois membres de la milice dans un lieu choisi par ces derniers. On nous a explicitement demandé de ne pas poser de questions sur des sujets non-liés à l'affaire, telles que la manifestation, et de ne les poser qu'en anglais austarien durant toute la durée des échanges, afin que l'interprète puisse transmettre l'information dans un sens et dans l'autre. L'ensemble des informations fournies par le vendeur correspondent exactement à ce qui nous a été précédemment transmis, presque au mot exact. John Alkent aurait échangé avec le vendeur au sujet de l'achat de matériels de randonnée, avec pour objectif de partir dans la journée. Le vendeur nous a décrit avec précision chaque article que le westalien a acheté avant de repartir vers sa voiture de location. Quand nous avons demandé comment le disparu avait réussi à communiquer avec le vendeur, sachant que John Alkent ne parle pas l'arabe, on nous a fait savoir que l'interrogatoire était terminé et que le vendeur devait repartir.
A son issu, nous n'avons toujours pas reçu de nouvelle autorisation pour interroger le vendeur. La vidéo-surveillance du magasin n'est également pas disponible en raison d'une suppression toutes les trois semaines du contenu enregistré, selon les autorités antériennes. Je réitère notre précédente demande d'obtention d'une carte routière pour l'équipe d'enquête, afin d'élaborer des hypothèses sur la destination du disparu.

Note complémentaire FICA : La demande est en cours d'étude par le QG. Vous allez devoir faire avec le matériel présent au niveau local pour le moment.

Découverte du corps de John Alkent : 24 août, 16h24
Achille : Dans la matinée, les autorités antériennes nous ont signalé la découverte d'un corps pouvant correspondre au descriptif de John Alkent. Le corps aurait été découvert dans une faille par deux randonneurs faisant du tourisme dans une région appelée "vallée sèche de Kamchaka". Nous avons obtenus le droit de nous y rendre, toujours accompagné par des miliciens, afin de confirmer ou non la véracité de cette information. Après quelques heures de routes et de chemins, nous avons atteint le lieu de la découverte du corps. Ce dernier étant inaccessible depuis notre position, nous avons dû attendre qu'une équipe spécialisé antérienne sorte le cadavre du trou. A la fouille du corps, nous avons retrouvé les papiers d'identités de John Alkent, dans le sac de randonnée. Le cadavre est particulièrement séché et est dans un état de décomposition assez avancée, cependant plusieurs autres biens présent sur celui-ci ont pu confirmer que son identité correspond avec celle du disparu. A première vue, la position incongrue du corps dans la faille a permis à minima de le protéger contre la faune locale, ce qui devrait permettre une meilleure analyse à l’autopsie. Il a été placé dans un sac mortuaire et nous avons reçu l'autorisation de le récupérer pour le ramener en Westalia où des investigations par nos médecins-légistes permettront d'apporter, peut-être, de nombreuses réponses à nos questions actuelles. Nous n'avons cependant pas été autorisé à fouiller la voiture du suspect, celle-ci aurait été embarqué par la fourrière, il y a deux jours et le service de location l'aurait récupéré dans la matinée. Selon les autorités antériennes, aucune autre affaire personnelle du défunt n'était présente dans le véhicule. Nous sommes donc obligé de les croire sur parole. Les touristes ayant découvert le cadavre n'ont également pas pu être interrogé par notre équipe, ayant été relâchés plus tôt dans la journée. Nous entamerons notre retour vers Columbia le matin du 26 août avec les éléments récupérés au cours de notre enquête en Antegrad. Il est à noté que, après la découverte du mort, la milice s'est montré très insistante sur la date de notre départ et le Ministère Fédéral aux affaires étrangères nous a conseillé un retour au plus tôt sur le sol de la Grande République, chose qu'a acté en fin de journée le chef de l'équipe, le capitaine V. Karllien.

Analyse globale des agents sur le terrain

Bilan en date du 25 août 2014.

Il reste encore à faire identifier le corps par la famille et à confirmer médicalement que celui-ci fut John Alkent. Cependant, nous avons déjà la quasi-certitude que c'est bel est bien lui. Le scénario envisagé serait celui d'un accident de randonnée qui aurait eu lieu durant la journée 23 juillet. Les éléments découverts et le récit précédemment indiqué par les autorités antériennes semblent aller dans ce sens. Pour autant, tout au long de notre séjour, nous avons eu une pression assez forte de la milice sur nos activités, au point que cela a entravé plusieurs investigations clés de notre enquête. Entre la surveillance constante, les délais de prise en charge longs et les interdictions, c'est presque un miracle que nous ne soyons restés qu'une dizaine de jours pour obtenir de tels résultats. Malgré une réponse apportée à ce qu'est devenu notre disparu, de très nombreux points noirs restent encore à résoudre : Est-ce que la vidéo de surveillance de l'autoroute A1 nous montre t'elle vraiment la vérité ? Le témoignage du vendeur est-il véridique et non sous la contrainte de la milice ? Pourquoi aurait-il acheté du matériel de randonnée pour le jour même ? La voiture de location aurait-elle pu nous donner plus d'informations ? Qui sont les touristes randonneurs ayant découvert le corps ? Et pourquoi une insistance de la milice à ne pas pouvoir les rencontrer ? Le rapatriement du cadavre dans un institut médico-légal va sûrement pouvoir apporter quelques réponses à ces questions, n'ayant pas les moyens nécessaires pour réaliser ce genre d'examen au niveau local et par le manque claire de confiance envers les autorités quant à un possible sabotage de notre investigation. Je porte toute de même l'attention de la hiérarchie sur le fait que je trouve le récit de la mort particulièrement simple, presque comme si on nous aurait poussé dans ce sens. La découverte inattendue du cadavre arrive également à un moment où nous avons commencé à être plus insistants sur certains points flous du récit, comme si on avait cherché à nous faire partir plus vite. Avec les éléments actuels, je ne peux affirmer aucune hypothèse (b), mais il y a clairement un sentiment que quelque chose ne va pas dans cette histoire et le gouvernement d'Antegrad n'y ait peut-être pas étrangé. Je suppose que la poursuite de l'opération (d) apportera toutes les réponses attendues et fera la lumière sur cette affaire.

Pour ce qui est de la milice gouvernementale, ils opèrent généralement à plusieurs et semblent très présents un peu partout dans la capitale. Avec un œil aguerri, il a été clair que nous avons été accompagnés par bien plus que trois miliciens. Nombre d'entre eux nous ont observé déguisé en civil durant notre séjour et l'ambassade semble faire régulièrement l'objet d'une surveillance discrète de ceux-ci. Leur présence fut un véritable frein tout au long de l'enquête et notre présence semble les avoir beaucoup agacés par moment, notamment lors de l'interrogatoire du vendeur. Cette milice semble bel et bien faire office de bras armée du Chef Suprême pour maintenir son règne dans les rues des grandes villes, ce qui pourrait représenter un obstacle assez important pour de futures missions locales. A première vue, elle semble également dotée d'une assez grande indépendance et d'une influence importante sur toutes les entités juridiques et policières que nous avons côtoyé sur place. C'est un avantage pour eux au niveau interne, mais cela pourra également être un atout pour nos prochaines missions, notamment pour les précédentes pistes envisagées (e) pour l'opération (d).

Pour conclure, notre couverture n'a pas été comprise durant toute la durée de l'enquête, ni par les antériens, ni par les autres membres de l'équipe de recherche. Au temps de l'écriture de ce bilan, nous entamerons un retour vers le QG demain dans la matinée.
- Ulysse
(a) CB-01-0003
(b) CB-01-0005
(c) CB-01-0010
(d) CB-01
(e) CB-01-0011
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Opération Crazy Bees : Observations II

TOP SECRET CB-01-0013

Contexte

Sur la période du 14 août 2014 au 25 août 2014, une équipe de recherche dépêchée par la justice fédérale de la Grande République a été envoyée sur le sol de la Fédération centrale démocratique d'Antegrad pour retrouver le citoyen westalien John Alkent (a). Parmi les dix membres composant cette équipe, deux d'entre eux furent envoyés par notre agence (b) pour débuter une phase d'observation nécessaire à la collecte d'informations pour : préparer l'opération Crazy Bees (c), apporter les éléments nécessaires pour valider ou non les hypothèses faites à ce jour (d) et pour permettre au Bureau de décider quelles approches envisagées (e) doivent être prises pour mener à bien l'objectif de l'opération. A l'issue de cette première mission d'observation, nous avons pu confirmer le décès de John Alkent, retrouvé dans la vallée sèche de Kamchaka, une région aride à quelques heures de la capitale antérienne. Le corps a été rapatrié sur le sol de la Grande République le soir du 25 août 2014 et une autopsie a été réalisée sur le cadavre entre le 26 août 2014 et le 28 août 2014.

Agent déployé

FA-3741 :
- Fonction FICA : Médecin légiste en charge de l'autopsie du corps de John Alkent

Analyse de l'autopsie

  • La date du décès remonte à plus d'un mois, potentiellement autour de la date de la disparition, soit le 25 juillet 2014.
  • Trois traces de contusions ont été retrouvées sur le corps : à la hanche, derrière l'épaule droite et au niveau de l'arrière du crâne.
  • Les os au niveau des deux bras sont brisés, mais ne présentent aucune trace de contusions ou d’hémorragies.
  • Les os au niveau de la jambe gauche sont brisés, mais ne présentent aucune trace de contusions ou d’hémorragies.
  • Présence de pétéchies faciales en nombre, notamment sur les joues, le nez et le front.
  • Du sable a été retrouvé au niveau de la cavité buccale, mais pas dans la trachée ou les poumons.
  • Traces d'un mélange à base de cyanure au niveau de la cavité buccale, de la cavité nasale, de la trachée et des poumons. On le retrouve en quantité plus importante sur les zones extérieures suivantes : visage, cou, mains, cheveux et yeux.
  • L'aspect sec du corps est probablement dû à une exposition de plusieurs semaines au climat arides où il a été retrouvé.
  • Aucune trace de lutte physique.

Conclusion de l'autopsie

Suivant les premières analyses du corps, je peux affirmer que celui-ci est décédé depuis au moins un mois, pouvant valider la date du 25 juillet 2014, jour de la disparition, comme journée où John Alkent a trouvé la mort. La nature du décès de notre victime semble être due à une asphyxie rapide, la présence de nombreuses pétéchies sur le visage est une preuve suffisante pour affirmer cette possibilité, étant dans la majorité des cas présent pour ce genre de décès. Pour être exact, nous nous retrouvons avec un cas d'asphyxie chimique qui aurait provoqué le blocage d'une partie ou de la totalité de la chaîne respiratoire, entrainant fatalement l'arrêt des organes vitaux à cause de la circulation d'un sang pauvre en oxygène. La substance responsable de cette asphyxie semble être un mélange inconnu à base de cyanure, dont l'ingestion d'une petite dose est suffisante pour provoquer ce genre de réaction en chaîne, précédemment présenté. On retrouve des traces de ce mélange à différents endroits intérieur du corps tels que dans les cavités buccale et nasale, la trachée et les poumons, ce qui confirme l'ingestion de la substance par voie respiratoire. Je suppose fortement que ce mélange est de nature gazeuse, puisqu'on retrouve de nombreuses autres traces sur plusieurs autres parties du corps qui sont généralement des surfaces découvertes, soient le visage, le cou, les mains, les cheveux et les yeux. A ce niveau, il n'est cependant pas possible d'identifier la nature exacte de ce gaz qui aurait pu provoquer ce genre de réaction. Pour autant, en se basant sur les utilisations les plus courantes du cyanure dans la société, nous pouvons établir une liste de coupables hypothétiques : soient du cyanure d'hydrogène, qui supposerait la présence de John Alkent dans un milieu industriel, si utilisé de manière standard, un insecticide à base de cyanure ou bien du gaz lacrymogène, en se basant sur les compositions adoptées par la plupart des nations à l'internationale. L'asphyxie chimique à cause d'un mélange contenant du cyanure est donc la cause du décès de John Alkent.

La théorie de la chute accidentelle ne tient également pas la route en raisons de nombreux éléments, hors mon précédent paragraphe, qui tendent à prouver certaines hypothèses déjà émises (d). Premièrement, si chute mortelle, il y aurait eu, elle n'aurait pas pu être par l'avant, comme le montre les photos prises du corps avant son extraction de la faille où il résidait depuis plusieurs semaines. On retrouve tout d'abord plusieurs contusions à l'arrière du corps de la victime, soient sur la hanche, l'arrière de l'épaule droite et l'arrière du crâne. Pour autant, aucune de ces blessures ne présentent un caractère fatal et ne semblent pas provenir d'un objet contondant quelconque, mais bien d'une chute sur un sol dur, en raison de leur forme hasardeuse. Leur présence indique également qu'elles ont été réalisées avant le décès de la victime, par exemple dans une chute suite au déséquilibre provoqué par l'asphyxie. Au risque de me contre-dire, nous retrouvons tout de même des traces de chute vers l'avant qui, pour celles-ci, semblent correspondre avec la position de John Alkent dans le trou ou nous l'avons retrouvé. Cependant, ces éléments possèdent plusieurs incohérences qui ne valident pas ce scénario comme la cause du décès : le premier d'entre eux sont les nombreuses fracturations des os au niveau des deux bras. Si cet élément devrait plutôt s'apparenter comme renforçant cette théorie, la position anarchique des fractures démontrent une non-réaction de la victime pour se protéger la tête dans la chute, une réaction instinctive de tout homme dans ce genre de situation et qui se caractérise à postériori par de nombreuses blessures osseuses sur les avants-bras principalement et les mains, ce qui n'est pas exclusivement le cas ici. On peut donc supposer qu'au moment de la chute dans la faille, notre victime était inconsciente, ce qui validerait ma précédente affirmation. Malgré tout, on a de nouveau un élément qui tend vers la conclusion finale de cette autopsie : on ne retrouve aucune trace de contusion ou d'hémorragie au niveaux des bras ou de toutes les autres parties du corps qui ont été visiblement endommagées dans la chute. Je ne vois donc qu'une seule explication qui puisse faire sens avec tous ces éléments : la victime était déjà décédée au moment de la chute.

Pour conclure mon analyse, il y a une forte probabilité que John Alkent ait été assassiné via l'ingestion d'une substance gazeuse à base de cyanure et a par la suite été jeté dans une faille, loin du lieu du meurtre. Je suppose également que l'on a tenté de maquiller le meurtre en accident, notamment via le changement complet de vêtements, puisque ces derniers ne possèdent aucune trace de cette substance gazeuse, pourtant retrouvé en grande quantité sur de nombreuses parties du corps, ce qui suppose que les habits qu'avait la victime au moment de sa mort ne sont pas ceux avec lesquelles nous l'avons retrouvé.
- FA-3741
Note complémentaire FICA : Il est encore trop tôt pour désigner un coupable à cette affaire, mais il semble assez évident que la Fédération d'Antegrad nous cache quelque chose. A la lecture de la conclusion de FA-3741 et cette "substance gazeuse à base de cyanure", on peut directement faire le rapprochement avec la manifestation du 25 juillet 2014, à notre connaissance de l'utilisation de gaz lacrymogène au cours de celle-ci. A l'interrogation de comment ce gaz a-t-il pu causer la mort de John Alkent, nous n'avons pas encore cette réponse. Cependant, on a essayé de maquiller sa mort et les moyens pour le faire, bien que possédant plusieurs failles, sont tout de même bien trop élevés pour que cela soit l’œuvre d'un antérien moyen. Certaines de nos hypothèses (d) semblent se confirmer peu à peu. L'opération doit être poursuivie, le Bureau donnera son mot d'ordre pour la suite.


(a) CB-01-0010
(b) CB-01-0012
(c) CB-01
(d) CB-01-0005
(e) CB-01-0011
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Opération Crazy Bees : Préparation II

TOP SECRET CB-01-0015

Contexte

Le 25 juillet 2014, une manifestation éclate dans la capitale de la Fédération centrale démocratique d'Antegrad, Destint. Le rassemblement est violemment réprimé par les autorités locales via l'usage de la milice politique sous les ordres du Chef Suprême (a). Cette date marque également la disparition (b) et la mort de John Alkent, supposé assassiné au cours de cette manifestation (c). Suite à ces événements, une forte dégradation des relations diplomatiques se produit entre la Fédération d'Antegrad et les membres de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne, tout particulièrement avec la Grande République de Westalia. Notre gouvernement a alors décidé de mettre ces histoires au clair, tout en s'assurant de la sécurité de la nation et de nos alliés, en procédant à la constitution de l'opération Crazy Bees (d) sous la direction directe du Bureau du Federal Intelligence Coordination Agency.

Une première opération d'observation (e) s'est déjà tenue lors de l'envoi d'une équipe infiltrée par deux de nos agents, ayant amené à la découverte du corps de John Alkent et à de nombreux renseignements utiles sur la milice et la situation en Antegrad. Le Bureau a donc décidé de passer dans la seconde phase de l'opération, celle concernant les préparations à son exécution.

Agents sur le terrain

Pour mener à bien l'opération Crazy Bees, quatre agents ont été déployés sur le terrain :

FA-3247 :
- Nom de code pour la mission : Baldwin
- Description : Agent FICA déjà présent sur le terrain et opérant depuis le QG en Antegrad. Il a pour charge de piloter cette opération sur le terrain et d'assurer la réussite de celle-ci auprès du Bureau.

FA-8420 :
- Nom de code pour la mission : Salah ad-Din
- Arrivée sur le territoire antérien : Ayant des origines en Afarée septentrionale, nous l'avons fait enregistré depuis la Lermandie comme un immigré musulman séjournant sur ce sol depuis 2010. Après l'utilisation de plusieurs lignes aériennes indépendantes entre l'Aleucie et l'Afarée, il s'installe sur le sol antérien à partir du 29 août 2014 et obtient une carte de séjour via notre réseau déjà présent sur place. Il séjourne actuellement à Destint.

FA-8314 :
- Nom de code pour la mission : Mehmet
- Arrivée sur le territoire antérien : Avec une nouvelle identité et son ascendance afaréenne, nous lui avons fournis des papiers attestant de sa citoyenneté antérienne via notre réseau local. Officiellement, il a immigré au Stérus en 2012 pour des raisons professionnelles, avant de décider de revenir en Antegrad. Il est présent sur le territoire cible depuis le 4 septembre 2014. Il séjourne actuellement à Destint.

FA-8304 :
- Nom de code : Chaykh al-Jabal
- Description : Vrai local résident dans les quartiers populaires de Destint et d'une aide particulièrement précieuse depuis la mise en place de l'opération Crazy Bees. Plutôt opposé aux politiques oppressives du Chef Suprême, surtout depuis l'établissement d'un parti unique, il nous aide dans la mise en place de nos missions, nous apporte différentes informations et se constitue un réseau dans la capitale fédérale.

Objectif de la mission

Cette mission est centrale puisqu'elle va consister à préparer l'infiltration nécessaire pour atteindre les objectifs de l'opération Crazy Bees. La cible de cette infiltration repose sur les institutions en capacité de fournir les éléments recherchés (f). Sous couverture, les agents Salah ad-Din et Mehmet vont activement chercher à se rapprocher par tous les moyens de ces institutions, avec une forte optique pour la préparation d'une infiltration déguisée via l’acquisition d'une fonction, réelle ou fictive, dans celle-ci (se référer à la liste des cibles dans le document (f) ). Une fois à l'intérieur et avec l'aval du Bureau, les agents déploieront en priorité l'élément ZAP (g), fourni en amont, pour assurer le succès de la mission. Cette infiltration doit être discrète et laisser le moins de trace possible. A noter que le caractère clandestin de cette opération rend difficile toute tentative de secours, laissant aux agents la nécessité de suivre les procédures EP-0012 ou EP-0097, suivant leur propre jugement et en complète autonomie. Les contacts pour cette mission se trouvent au sein du réseau local constitué ou via l'intermédiaire de l'agent Chaykh al-Jabal.

Observations de mission

Rapport de Salah ad-Din (09/09/2014) :

Après quelques semaines de recherche, j'ai trouvé un emploi au sein d'une société de nettoyage (Note FICA : désormais nommée FT-01) ayant un contrat auprès de la cible TI-02. Elle emploie principalement des immigrés, avec une forte proportion venant du Diambée. Le début de mon travail auprès de FT-01 débutera le 15 septembre 2014. Le problème étant qu'il n'y a aucune garantie que je sois assigné à un poste concernant TI-02, étant donné que FT-01 est employé par de nombreuses autres entités à Destint. A titre de repérage et pour le jour J, il va me falloir de l'aide pour forcer une future affectation au sein de TI-02. Demande de soutien de l'agent Chaykh al-Jabal auprès du QG.

Note complémentaire FICA : Demande de soutien de l'agent Chaykh al-Jabal acceptée. Il se chargera du nécessaire pour l'agent Salah ad-Din.

Rapport de Mehmet (12/09/2014) :

La cible TI-01 a organisé une session de recrutement pour des postes ayant la charge de l'entretien du matériel informatique de ses services. Il va s'en dire que j'ai été retenu parmi les différents postulants. Après une visite sommaire des bureaux de la cible, on m'a annoncé que mon travail débutera à partir du 24 septembre 2014. Cette position sera excellente pour le déploiement de l'élément ZAP au sein de la cible TI-01. Je vais faire profil bas jusqu'au premier jour de travail, à partir duquel j'attendrai le GO du QG sur l'exécution de l'opération.

Rapport de Chaykh al-Jabal (13/09/2014) :

L'aide nécessaire pour que l'agent Salah ad-Din puisse obtenir l'affectation souhaitée sera disponible d'ici la fin du mois de septembre. Nous avons les contacts nécessaires pour que son poste puisse lui permettre une entrée dans la cible TI-02. La plan de transmission de l'élément ZAP est également prêt de notre côté et nous attendons les prochains ordres pour effectuer son transfert aux agents. Je reste en stand-by jusqu'à nouvel ordre pour cette opération.

Analyse globale des agents sur le terrain

Bilan en date du 13 septembre 2014

Les préparations pour l'infiltration se passent bien et nos deux agents infiltrés ont trouvé des accès aux cibles particulièrement intéressants, ce qui pourrait mener à une exécution moins tardive de l'opération. Nous allons continuer à suivre le déroulement de cette mission de préparation et préparons activement le transfert de l'élément ZAP. Le réseau de l'agent Chaykh al-Jabal continu de nous être fort utile et je recommande un approfondissement de nos relations avec ce local. Nous attendons la suite des ordres du Bureau pour la poursuite de notre opération.
- Baldwin

(a) CB-01-0003
(b) CB-01-0005
(c) CB-01-0013
(d) CB-01
(e) CB-01-0012
(f) CB-01-0001
(g) CB-01-0014
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Opération Crazy Bees : Préparation I

TOP SECRET CB-01-0014

Contexte

Le 25 juillet 2014, deux événements pour le peuple de la Grande République se produisent dans la capitale de la Fédération centrale démocratique d'Antegrad : le premier est le déroulement d'une manifestation au cours de laquelle plusieurs aleuciens sont violemment arrêtés par la milice politique, subissent des actes de tortures, puis relâché dans la panique, avant de rejoindre au plus vite le territoire westalien pour nous remonter ces informations (a). Le second est la disparition, puis la mort de John Alkent, supposé présent à cette manifestation et dont la nature du décès semble avoir été déguisée en vain (b). A la suite de l'envoi d'une équipe de recherche infiltrée par nos agents (c), avec l'approbation du gouvernement fédérale, le Bureau a décidé de lancer une opération d'infiltration clandestine visant à récupérer des informations sensibles en Antegrad, dans le but de découvrir tous les éléments encore flou de cette affaire, mais surtout pour identifier toute information stratégique qui pourrait toucher l'intégrité de Westalia ou de ses alliés.

Élément ZAP

Description :

L'élément ZAP, pour Zenith As Priority, est un programme de piratage informatique développé par le service Cyber Attack & Defence de la FICA entre 2011 et 2013, s'inspirant du fonctionnement et de la structure de différents programmes similaires. Physiquement, il nécessite l'utilisation d'une clé USB spécialisée à l'apparence modulable pour les besoins des opérations. A l'intérieur de celle-ci, tout le nécessaire pour infiltrer des réseaux d'entreprises ou d'institutions gouvernementales (à titre d'exemple), afin d'en récupérer les données et informations attendues.

Pour être plus précis dans son fonctionnement, la clé USB contenant l'élément ZAP doit être branché manuellement sur un élément informatique en capacité de l'accueillir. Dès le contact réalisé avec l'élément ou au démarrage de celui-ci (s'il n'est pas en cours de fonctionnement), la clé va très rapidement détourner une partie du trafic internet (à l’insu du propriétaire de l'élément pour qui tout cela reste invisible) et créer un canal depuis lequel le programme ZAP pourra faire transiter les fichiers extraits vers un réseau externe et temporaire sous le contrôle de la FICA. Afin d'accéder aux informations nécessaires, celui-ci est doté d'un sous-programme ayant pour objectif de prioriser les fichiers à transférer en fonction des informations souhaités, mais nécessite une adaptation manuelle en amont si besoin d'être activé. Si l'élément informatique ne possède pas d'accès à internet, le programme ZAP va tout de même pouvoir effectuer ses actions de récupération de fichiers, mais elle stockera l'ensemble des éléments récupérés sur la clé nécessitant une récupération manuelle de celle-ci pour l'obtention de son contenu ou l'établissement d'une connexion internet pour passer dans le premier cas d'utilisation.

En cas de compromission de la clé USB, l'élément ZAP est prévu pour passer en mode Killer Key, un type de clé USB hostile existant déjà dans le milieu de la Cyberattaque et qui a pour objectif de faire s'autodétruire la clé USB et le matériel informatique auquel il est lié à l'instant présent, via une décharge électrique fatale, mais non-prévu pour atteindre physiquement tout utilisateur à proximité. Ce mode peut s'activer via une commande à distance, s'il est toujours connecté à internet, ou lors d'un mauvais déchiffrement du contenu de la clé, dont l'unique programme de déchiffrage est en possession de notre service Cyber Attack & Defence, dans un lieu dont la position nécessite une classification de niveau 5 minimum ou équivalent.

Avantages :

  • Programme d'infiltration invisible et très discret.
  • Capacité d'adaptation entre un élément informatique connecté à internet ou non.
  • Simple d'utilisation.
  • Données cryptées et sécurisées.
  • Mode de prévention contre la compromission de la clé et de son contenu.
  • Ne laisse presque aucune trace.

Désavantages :

  • Nécessite un support physique (= clé USB).
  • Nécessite une intervention locale pour être appliquée.
  • Doit être récupérée après utilisation (pour réduire au maximum le risque de compromission).
  • Visible physiquement (des précautions sont donc à prendre lors de son application).
  • Limite de stockage en cas d'utilisation hors internet.
  • Adaptations spécifiques nécessaires suivants les missions.

Application en opération

L'élément ZAP sera transmis aux agents de terrain en temps voulu pour utilisation lors de la phase finale de l'opération. Il est attendu que le mode internet soit utilisé, sa discrétion et sa liaison avec le matériel informatique cible pourra dépendre de la couverture que les agents de terrain auront trouvé une fois en infiltration. Il est demandé aux agents de terrain de prévoir une observation des différents éléments informatiques cibles dans les premiers jours d'infiltrations, telles que le système d'exploitation, les programmes basiques utilisés, le niveau de sécurité établie ou encore les utilisateurs à niveau de privilège élevé.

La constitution du réseau externe FICA, également appelé "réseau de réception", sera établi avec nos contacts sur place. Il en sera de même pour le transfert de l'élément ZAP et pour tous les préparatifs nécessaires pour son utilisation. Une collaboration avec nos alliés est à prévoir pour mener à bien la préparation complète de ce plan (d), tout particulièrement sur l'exécution de l'élément ZAP. Les instructions nécessaires ont déjà été fournies aux agents de terrain quant à l'utilisation de cet outil avant leur départ, tout échec d'utilisation doit suivre le protocole EP-0254, conformément à la directive sur la compromission du matériel de mission. Si l'élément ZAP est déjà prévu pour s'autodétruire dans ce genre de cas, il est à rappeler que cela serait à l'encontre de l'intégrité et de la discrétion de la mission. Le Bureau tient à rappeler que la discrétion de celle-ci est un critère primordial pour sa réussite.

Dans cette optique, aucune trace ne doit être laissée, soulignant le fait que le réseau de réception doit être immédiatement supprimée après utilisation, qu'importe le résultat de l'opération, conformément au protocole de fin de mission EO-0124.


(a) CB-01-0003
(b) CB-01-0013
(c) CB-01-0012
(d) CB-01-0016
34533
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Attaque du convoi WTW-A-002 du 22 octobre 2016
State investigation report

SECRET IR-01-0014

Auteurs du rapport

Auteurs principaux :
  • Équipe d’enquête IR-01 du Federal Intelligence Coordination Agency
  • Armée fédérale de la Grande République de Westalia

Contributeurs secondaires :
  • Observatoire Diplomatique de l’Aleucie (ODA)
  • Observatoire Diplomatique de l’Eurysie (ODE)
  • Observatoire Diplomatique du Paltoterra (ODP)

Sommaire

Contexte
  • Contrat d’armement avec le Wanmiri
  • Tensions avec la Fédération de Stérus
  • Agression du convoi WTW-A-002
Analyse et recherche d’informations sur l’affrontement
  • Moyens engagés par les forces ennemis
  • Le déroulement de l’affrontement
  • Éléments d’identifications des acteurs ennemis
Conclusion
Recommandations
  • Militaire
  • Diplomatie
  • Politique intérieure

Contexte

La création de la commission d’enquête IR-01 a été demandée par le gouvernement fédéral, le 23 octobre 2016, à la suite de l’attaque du convoi militaire WTW-A-002 par une force étrangère lourdement armée dans l’Océan du Scintillant, le 22 octobre 2016. L’objectif de cette enquête est de rassembler toutes les informations possibles sur cette agression, identifier les auteurs de celle-ci et proposer des recommandations au gouvernement fédéral pour l’amélioration des forces armées de la Grande République, les réponses diplomatiques à apporter et les répercussions intérieures à prévoir.

Cette enquête est dirigée conjointement par la Federal Intelligence Coordination Agency et l’armée fédérale de la Grande République de Westalia. Une contribution des services diplomatiques westaliens, notamment pour la contextualisation et l’enrichissement des recommandations de ce rapport, a également été présente pour la rédaction de ce document.

Pour comprendre les origines de cette attaque, il est important de contextualiser certains éléments :

1) Contrat d’armement avec le Wanmiri

Dans le cadre du programme de réarmement de la marine fédérale de la Grande République, cette dernière a publié un appel d’offres le 2 novembre 2015 à destination des acteurs de l’armement internationaux pour la construction de différents navires de guerre ou logistique à destination de nos forces navales (a). Parmi les entreprises sélectionnées à la suite de cet appel, le Consortium Helia Alienov Tellary, société basée au Wanmiri, a eu pour charge la construction des navires suivants :
  • Trois frégates de dernière génération, de conception wanmirienne.
  • Deux sous-marins d’attaque de dernière génération, de classe Typhoon, de conception westalienne.
  • Deux remorqueurs de dernière génération, de conception wanmirienne.

La première livraison de cette commande a été réalisée le 26 janvier 2016, date d’arrivée du convoi WTW-A-001, composé de deux frégates de dernière génération. Le voyage s’est déroulé sans encombre ou agression, sur une durée de dix jours, avec pour départ Jalitaya, au Wanmiri, et l’arrivée le port militaire de Columbia, en Westalia.

La seconde et dernière livraison de ce contrat avec le Wanmiri, avec le même départ et la même arrivée que pour le convoi WTW-A-001, s'est vue donner pour code militaire "WTW-A-002". Le convoi a entamé son voyage le 10 octobre 2016, depuis Jalitaya, avec une arrivée prévue pour le 26 octobre 2016, à Columbia. Le convoi WTW-A-002 est composé d’une frégate, de deux sous-marins d’attaque et de deux remorqueurs, tous de dernière génération est correspondant à la liste des navires déjà présentés dans le rapport correspondant (b). Le commandement du convoi WTW-A-002 fut attribué au Commander Christopher Philips et le suivi à distance par le Rear Admiral Lucius Husfort, depuis le groupe aéronaval en navigation dans la mer Vistal.

2) Tensions avec la Fédération de Stérus

La Fédération de Stérus est un pays sud-aleucien et ancien membre de l’Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne (ASEA) entre 2013 et 2015, en même temps que la Grande République de Westalia, avant d’acter son départ par un référendum visant à la sortie de l’organisation. Bien qu’ayant été un pays fondateur, l’arrivée au pouvoir du Consul Cristobal Pandoro en octobre 2014 (c), à la ligne politique nationaliste, anti-ASEA et anti-Westalia, a marqué un changement de doctrine diplomatique majeur pour le pays. Affirmant vouloir mener l’ASEA vers une doctrine militariste et critiquant la vision commerciale de la majorité des membres de l’alliance, dont la Grande République, ce dernier initiera une rencontre avec le gouvernement fédéral de l’époque, début 2015. Diplomatiquement et géopolitiquement, cette rencontre sera jugée comme une tentative d’intimidation de la Fédération de Stérus à l’encontre de la Grande République de Westalia, ainsi qu’un prétexte visant à justifier sa sortie de l’ASEA, aussi bien au niveau international, que pour manipuler l’opinion populaire dans son pays quant à cette décision (d). Le Consul y est décrit comme une personne “colérique”, “autoritaire” et “paranoïaque”, par les témoins de cette rencontre.

A la suite du départ stérusien de l’ASEA, en 2015, cette dernière a multiplié les agressions diplomatiques à l’encontre de la Grande République, tandis que nos services ont opté pour une position de dialogue, conformément à la directive Takajiwa-A-47, qui trace une ligne de non-escalade avec la Fédération de Stérus face à ses invectives et à ses nombreuses tentatives de diffamations visant à discréditer Westalia et sa population. Les tensions perdent en intensité à partir de l’été 2015, suivi d’un certain silence réciproque après l’élection du nouveau gouvernement fédéral westalien, en septembre 2015. Elles reprennent en force avec la crise diplomatique lermando-stérusienne, qui a poussé au déploiement d'une force de protection westalienne dans les eaux nationales lermandiennes, craignant une ingérence militaire stérusienne, puis renforcée par la principale force aéronavale westalienne, lorsque la Fédération de Stérus a décidé de déployer 80% de sa flotte militaire dans la région maritime lermando-westalienne, en février 2016 (d), sous un faux prétexte de protéger des citoyens stérusiens d'une agression lermando-westalienne. Après une intervention diplomatique du Royaume de Teyla, tous les partis ont été invités à participer à une médiation de la crise à Manticore, capitale du Royaume eurysien, pour sauvegarder la paix. Malgré un consentement à la majorité des demandes stérusiennes, la délégation stérusienne, dirigée par le Consul Pandoro, essaiera à plusieurs reprises d’interdire à la marine westalienne et à la marine lermandienne la navigation dans le Grand Golfe Alguareno, malgré les contre-propositions westaliennes, et même teylaises, pour trouver un terrain d’entente sur le sujet, considérant cet élément comme un échec des négociations, laissant les tensions sans changement, bien que l’escalade militaire ajournée (e). Le caractère du Consul y est décrit par les mêmes mots que pour la rencontre de 2015 : “colérique”, “autoritaire” et “paranoïaque”.

Il est supposé que les causes de ces tensions sont principalement dues à la personnalité du Consul Cristobal Pandoro, qui multiplie les crises diplomatiques depuis son arrivée au pouvoir, dans le but d’imposer une hégémonie stérusienne sur l’Aleucie, un objectif pour le moment considéré comme un échec (f).

3) Agression du convoi WTW-A-002 (g)

Le 22 octobre 2016, entre 5h30 et 6h30 du matin, à 2000 km du port militaire de Columbia, aux coordonnées 18°33’N 177°21’W, le convoi WTW-A-002 a été attaqué par une force aérienne armée, composée d’acteurs inconnus au moment de l’agression. Une coupure des communications radio et du suivi satellite du convoi ont immédiatement provoqué le déclenchement de la procédure d’urgence LAID (Lost And In Danger) par le Rear Admiral Lucius Husfort, qui a pris la décision de mobiliser les forces du groupe aéronaval westalien actif pour porter secours au convoi WTW-A-002, à 6h02. Le convoi a été localisé à 6h27, avant une reprise de contact à 6h29. Les forces aériennes westaliennes sont arrivées sur les lieux de l’attaque à 7h33, supposément entre 45min et 1h après que les unités ennemies eurent quitté la zone. A partir des radars des avions présents sur place et de nos radars terrestres, nous avons pu localiser qu’une partie des aéronefs ennemis ont atterri dans un aéroport militaire de l’Union de Transernikse, à 8h47. Nos forces aériennes ont alors débuté un retour vers le porte-avions GRS ‘Stanislas Asfort’, entre 10h24 et 10h32.

Au cours de cet affrontement, le convoi a rencontré les pertes/dommages suivants :
  • Deux remorqueurs coulés
  • Seize morts (Douze entre les deux remorqueurs et quatre dans la frégate)
  • Dommages notables sur la frégate, réduisant son intégrité à 76,7% de son état d’origine, avec une immobilisation temporaire de cette dernière

Les blessés ont été évacués par hélicoptère le jour même, entre 22h30 et 23h30, pour être ramenés sur le GRS ‘Stanislas Asfort’, avant d’être transportés en avions jusqu'à l'hôpital militaire de Santa Maria. Les corps des soldats morts dans les remorqueurs n’ont pas pu être récupérés, seuls les quatre morts dans la frégate ont pu être rapatriés sur terre. La frégate a été immobilisée entre le 22 octobre 6h et le 23 octobre 21h, date à laquelle les réparations minimum ont été réalisées, afin qu’un remorqueur puisse tirer le navire endommagé jusqu’au port militaire de Columbia. L’arrivée du convoi WTW-A-002, retardé par l’attaque, s’est donc produite le 27 octobre 2016, avec l’escorte du groupe aéronaval de la marine fédérale.

Analyse et recherche d’informations sur l’affrontement

A la suite de l’attaque perpétrée contre le convoi WTW-A-002, l’armée fédérale et le gouvernement fédéral ont demandé l’ouverture d’une enquête sur ces événements, pour rassembler un maximum d’informations et obtenir le véritable scénario de cet affrontement. L’enquête est pilotée par la Federal Intelligence Coordination Agency (FICA), avec le soutien de la marine fédérale.

Les informations récoltées proviennent de différentes sources :
  • Renseignements militaires
  • Témoignages des acteurs présents au cours de l’affrontement
  • Analyses des épaves des remorqueurs coulées (réalisées entre 10 janvier 2017 et 29 janvier 2017) et des zones endommagées dans la frégate (réalisées entre le 27 octobre 2016 et le 12 novembre 2016)
  • Partage d'informations de la part de nos alliés et partenaires.

1) Moyens engagés par les forces ennemis

Les radars terrestres et les moyens de détection du premier groupe de chasseurs déployé sur place ont permis d’identifier un total de dix-huits signatures d’avions militaires, dont la position de départ a été calculée comme la zone de l’affrontement et la zone d’arrivée un aéroport militaire de l’Union de Transernikse. Il est supposé que ces engins ont composé la force principale des attaquants, avec les moyens les plus avancés et les plus puissants déployés au cours de l’affrontement. L’analyse des enregistrements réalisés par les différents moyens westaliens précédemment cité a permis de dresser une liste approximative de la composition de cette force :
  • Un ou plusieurs avion radar AWACS de vieille génération
  • Un ou deux avions de guerre électronique de vieille génération
  • Cinq bombardiers stratégiques
  • Une dizaine d’avions de petite taille, pouvant être des avions de chasse (fortement probable), des chasseurs-bombardiers (probable) ou des avions d’attaque anti-navire (moyennement probable)

Le Grand Kah, dans des échanges diplomatiques, nous a partagé l’existence d’une force aérienne secondaire, également actrice dans l’affrontement, confirmant les relevés radars du groupe aéronaval le jour de l’attaque. Ces informations complémentaires font état d’un groupe d’avions de conception kah-tanaise, ayant appartenu au Grand Kah dans les années 2000 et perdu en 2007 au cours de la guerre au Pontarbello, probablement tombés entre les mains de la Fédération d’Alguarena à cette époque. L’analyse post-affrontement des renseignements enregistrés au cours de l’affrontement par les différents navires du convoi WTW-A-002 supposent à un groupe aérien constitué pour un affrontement à courte portée. A partir de ces données, cette force est composée des éléments approximatifs suivants :
  • Au moins un avion de guerre électronique de vieille génération
  • Deux avions de ligne, probablement des ravitailleurs
  • Environ une quinzaine d'avions, pouvant être des avions d’attaque anti-navire (fortement probable), des chasseurs-bombardiers (probable) ou des avions de chasse (moyennement probable), dont au moins sept avions équipés de mesure anti-navires.

2) Le déroulement de l’affrontement

Après compilation des témoignages du personnel militaire ayant été affecté au convoi WTW-A-002 et à la suite de l’analyse des enregistrements réalisés par les différents navires du convoi, nous avons pu reconstituer l’affrontement et nous avons identifié qu'il s’est déroulé en trois phases distinctes, sur une durée d’environ trente minutes.

Schématisation simplifiée des trois phases de l’affrontement survenue le 22 octobre 2016.
Schématisation simplifiée des trois phases de l’affrontement survenue le 22 octobre 2016.

La première phase de l’affrontement débute lorsque des attaques électroniques sont réalisées à distances, par les avions ennemis équipées de ces dispositifs, visant principalement à neutraliser les fonctions anti-aériennes et anti-missiles de la frégate, en plus de couper tout moyen de communication avec l’extérieur. Ces attaques se produisent en même temps qu’une coupure du suivi GPS du convoi, depuis la terre ferme, à partir des satellites de l’Agence Spatiale des Nations Aleuciennes (ASNA), qui seraient dû à des problèmes informatiques et à une cyberattaque ayant ciblé les serveurs du Centre de Contrôle de Kopip, d’après l’ASNA. Assez rapidement, cinq missiles de croisière sont tirés sur le convoi, supposément depuis les bombardiers stratégiques, visant tous les navires en surface. Les trois premiers missiles sont interceptés par les équipements anti-missiles de la frégate, mais les deux derniers parviennent à toucher, d’abord le remorqueur à bâbord de la frégate, puis la frégate elle-même. Sur le remorqueur touché, des incendies se déclarent et trois soldats perdent la vie à l’impact du missile. Sur la frégate, l’explosion tue deux soldats sur l’instant et provoque des incendies. Un autre soldat meurt dans le feu et un dernier des graves blessures provoquées par l’explosion, vingt minutes après cette dernière.

La seconde phase correspond à l’arrivée d’une nouvelle vague de cinq missiles de croisière, toujours supposément tirée depuis les bombardiers stratégiques. Les défenses anti-missiles de la frégate parviennent à intercepter les deux premiers engins qui la visent, mais ne parviennent pas à stopper les trois autres. Le troisième missile de croisière s'abat sur le remorqueur à tribord, provoquant la mort de quatre soldats dans l’explosion ou les incendies. Les deux derniers missiles touchent à court intervalle le remorqueur à bâbord de la frégate, faisant exploser le pont de commandement et projetant dans la mer plusieurs soldats, entraînant un total de six soldats tués par les explosions ou noyés dans le Scintillant. Les trois derniers survivants du navire arrivent à atteindre le dernier canot de sauvetage encore intact et abandonnent le navire, qui sombre dans la mer.

La troisième, et dernière phase, de l’affrontement correspond à des attaques à courte portée par des avions d’attaque équipés de missiles anti-navires et de bombes technologiquement dépassés depuis plusieurs décennies. Il est supposé, au cours de cette phase, que les forces ennemies se sont retrouvées à court de missiles longues portées, en plus d’être pressés par l’arrivée des renforts alliés en provenance du groupe aéronaval westalien. Les avions sont incapables de s’approcher correctement des deux derniers navires de surface du convoi WTW-A-002, échouant dans le largage de bombes et le tir de missiles à plusieurs reprises. Cependant, la vulnérabilité du dernier remorqueur ne lui permet pas de mettre en place les manœuvres pour esquiver certains des missiles qui le ciblent et qui finissent par l’endommager suffisamment pour le faire couler. Au cours de cette dernière attaque, aucun des soldats encore en vie sur le remorqueur ne perd la vie et ils parviennent tous (huit soldats) à rejoindre les canots de sauvetage pour quitter le navire, qui sombre lui aussi dans la mer.

Après cette dernière phase, les forces ennemies cessent le combat et se replient. Un premier groupe de chasseurs ASF-14 et d’ASF-14-EX passent au-dessus de la zone pour faire un premier rapport aérien à l'État-major de la formation aéronavale, avant d’entamer une poursuite de la force aérienne se repliant vers le Nazum, permettant de localiser son point d’arriver à un aéroport de l’Union de Transernikse. Quinze minutes après le passage du premier groupe allié, un second groupe de chasseurs ASF-14 repassent régulièrement au-dessus de la zone, pour assurer le contrôle du ciel. Vingt heures après l’affrontement, les premiers hélicoptères de secours rejoignent le convoi WTW-A-002 et se posent sur la frégate, afin de récupérer les blessés graves et d’apporter un soutien dans les réparations minimales du navire, en plus d’apporter provisions et soins pour l’équipage. Trente-neuf heures après l’affrontement, un remorqueur et un pétrolier-ravitailleur, escortés par un destroyer et deux frégates, arrivent dans la zone pour permettre à la frégate de reprendre son chemin, en plus d’être ravitaillé avec le nécessaire apporté, sous étroite surveillance des différents bâtiments du groupe aéronaval de la marine fédérale, à proximité ou distance.

3) Éléments d’identifications des acteurs ennemis

De nombreux éléments ont permis l'identification d’acteurs directs et indirects à cet affrontement, permettant de poser un nom sur les coupables et potentiellement les complices de cette attaque.

Les acteurs directs :

Le premier acteur direct de cet affrontement est la Fédération de Stérus. Avant toute preuve, la situation géopolitique avec ce pays, ayant menacé d’utiliser la force militaire contre la Grande République de Westalia et ses alliés à plusieurs reprises, pose les bases d’une justification antagoniste dans sa participation, pouvant même avancer l’hypothèse fortement probable de la Fédération en tant que principal instigateur de cette attaque, la Grande République de Westalia n’ayant à son égard aucune autre nation hostile à l’international. La première preuve tangible de la participation stérusienne repose sur l’identification du groupe d’avions s’étant replié vers le Nazum et ayant plus précisément atterri dans un aéroport militaire de l’Union de Transernikse, une nation notoirement connu pour disposer d’un gouvernement fantoche de la Fédération de Stérus. Ne disposant d’aucune force militaire aérienne capable d’égaler le groupe ayant atterri sur son sol, il y a une forte possibilité que les stérusiens aient utilisé le territoire de leur fantoche pour opérer contre les forces de la Grande République. La seconde preuve repose sur la composition de cette flotte d’attaque, dont le nombre d’engins semblent correspondre aux dernières données officielles connues par la Grande République concernant la Fédération de Stérus, qui disposent notamment de bombardiers stratégiques et de missiles de croisière capables de mener ce genre d’opération. La troisième preuve, identifier plus tardivement, repose sur les débris des missiles trouvés dans les épaves des remorqueurs, mais également des débris retrouvés dans la frégate, dont l’analyse scientifique a pu prouver une conception stérusienne d’une partie de l’armement utilisé contre les navires du convoi WTW-A-002.

Le second acteur direct de cet affrontement est l’organisation des Jaguars du Paltoterra, un groupe de mercenaires sud-aleuciens et paltoterrans établis en République du Pontarbello. Il est supposé que les forces stérusiennes ont fait appel à cette force extérieure pour organiser l’attaque à leurs côtés, probablement pour brouiller les pistes sur les auteurs réels ou pour leur expérience peu orthodoxe de la guerre et potentiellement plus adapté à ce genre d’affrontement. L'essentiel des preuves qui les inculpent se trouvent dans les informations transmises par le Grand Kah, à destination de notre nation. Les postes d'écoute de Reaving, territoire kah-tanais dans le sud de l’Aleucie, ont identifié le passage de plusieurs avions de très vieille génération et de conception kah-tanaise dans l’Ouest aleucien, correspondant à des modèles E-30 Tzitzimitl, Gunyōki Rengō Seizō et Foudres. Ces appareils ne sont plus en service depuis une dizaine d’années au sein des forces militaires du Grand Kah, ce qui peut exclure la participation de ce pays dans l’affrontement. L’élément qui permet d’identifier leur appartenance aux Jaguars du Paltoterra remonte à la guerre en Pontarbello, en 2007, où la Fédération d’Alguarena a pu s’emparer de ce genre d’engin, avant de les redistribuer au Pontarbello et potentiellement aux Jaguars du Paltoterra, qui en ont fait usage le 22 octobre 2016 contre le convoi WTW-A-002. Les premières analyses radars, réalisées le jour de l’attaque, avaient déjà permis de poser l’hypothèse de la participation d’un autre groupe armée dans l’attaque, ce partage d’informations confirme cette hypothèse et pose également un nom à ce second acteur (h).

Les acteurs indirects :

Le principal acteur indirect de cet affrontement est l’Union de Transernikse. Vassal des stérusiens, elle a offert à ces derniers une base d’opération depuis laquelle ils ont pu frapper nos navires et s’y replier sans la moindre inquiétude, potentiellement avec l’idée qu’un contrôle depuis le Nazum pourrait brouiller les pistes de la participation stérusienne. La poursuite du groupe d’avions de chasse westalien a ainsi pu révéler très rapidement la participation de cette nation du Nazum et, par extension, celle de la Fédération de Stérus.

Des soupçons assez importants ont été soulevés concernant l’implication de l’ASNA dans cette affaire et tout particulièrement de l’Union et l’Empire des cités d’Akaltie, qui héberge les structures sensibles du programme et celles ayant été touchées par la “cyberattaque” et les “bugs” informatiques qui ont permis la coupure temporaire du suivi GPS des navires du convoi WTW-A-002. Principal allié de la Fédération de Stérus, l’Akaltie pourrait avoir des raisons géopolitiques à soutenir les agissements de son allié. Les bugs informatiques sont probablement l'œuvre des akaltiens pour déstabiliser les satellites stratégiquement utilisés au cours du voyage du convoi. La cyberattaque est quant à elle soit l'œuvre de l’Akaltie, des services secrets stérusiens ayant eu accès aux serveurs, voire d’un groupe de sympathisants à Stérus avec les accès nécessaires pour réaliser ce genre d’attaque (i). Les preuves sont encore manquantes pour déterminer la nature exacte de ces incidents qui pointent tous vers l’Akaltie, ce qui ne permet pas de l’accuser avec certitude de ces actes, mais les soupçons sont toujours présents.

La Fédération de l’Alguarena et la République du Pontarbello pourraient également être impliquées indirectement dans l’attaque survenue le 22 octobre 2016, notamment de par leurs liens étroits avec les Jaguars du Paltoterra, tout particulièrement pour le second des deux. Les relations entre l’Alguarena, maître du Pontarbello, et la Fédération de Stérus sont considérées comme amicales, les services diplomatiques westaliens qualifiant leurs liens de “partenaires” (j). La présence d’une flotte pontarbelloise dans la région, au même moment, bien que n’ayant démontré aucune hostilité au cours de l’affrontement, reste un point d’attention à retenir concernant cette faire. Cependant, aucune motivation solide n’a pu être trouvée concernant leur implication dans cette affaire, ni même une quelconque preuve. Il est cependant assez sûr que l’un ou l’autre, voir les deux, sont à minima au courant des détails de cet affrontement, que cela soit les acteurs engagés ou les moyens déployés contre le convoi WTW-A-002.

Les entités qui ne peuvent pas être des acteurs :

Les groupes de pirates naviguant dans le Scintillant, principalement originaires du Nazum, ne peuvent pas être impliqués dans cette attaque. Aucun groupe n’a les moyens militaires ou les capacités stratégiques nécessaires pour réaliser une telle opération, ce qui exclut la participation de ces groupes, qui s'attaquent plutôt à des navires cargos sans défenses, plutôt qu’à des convois militaires protégés.

Le Grand Kah peut également être exclu de la liste des acteurs potentiels ayant participé à cet affrontement. Bien qu’une partie des engins utilisés furent de conception kah-tanaise, cette nation n’a aucun intérêt à s’attaquer à la Grande République. Sa coopération, concernant cette enquête, et les échanges de lettres diplomatiques avec ce dernier sont des preuves suffisantes pour justifier son innocence. Le scénario présentant les Jaguars du Paltoterra utilisant du matériel kah-tanais, volé durant la guerre en 2007, semble une piste beaucoup plus réaliste, à partir des informations dont nous disposons à ce jour.

Conclusion

La commission d’enquête de la FICA et de l’armée fédérale westalienne a conclu que cette attaque est l’oeuvre de la Fédération de Stérus, qui peut être considéré comme l’instigatrice de cette dernière, avec le soutien des Jaguars du Paltoterra en tant que force mercenaire spécialisée dans ce genre d’attaque éclaire non-standard. Les éléments rassemblés au cours de cette enquête permettent de désigner avec une probabilité très élevée ces deux entités comme les principaux acteurs dans l’agression du convoi WTW-A-002. Si les forces du Jaguars du Paltoterra ont probablement été mobilisées en échange d'une récompense financière, ou équivalente, les motivations de la Fédération de Stérus dans cette affaire peuvent être multiples :
  • Mettre à mal le renforcement militaire de la Grande République
  • Affaiblir la Grande République
  • Intimider la Grande République
  • Tester nos forces armées en situation réelle
  • Préparer les forces stérusiennes au combat contre les forces westaliennes
  • Pousser la Grande République et l’Aleucie dans une guerre continentale
  • Imposer une hégémonie stérusienne sur le continent

A la suite de cet affrontement, il n’est donc pas exclu que la Fédération de Stérus réitère ce genre d'opérations à l’encontre de notre pays. Ceci marque un changement de stratégie dans les objectifs stérusiens d’imposer leur propre volonté sur l’Aleucie, qui avait été jusque là un échec ou contrecarrer par nos manœuvres diplomatiques. La motivation finale de cette nation pourrait être de préparer une guerre à l’encontre de la Grande République de Westalia et de ses alliés, notre pays disposant de la seule force navale capable de contrer la Fédération de Stérus en Aleucie. Dans tous les cas, l’objectif du gouvernement stérusien est probablement de remettre en cause l’ordre établi sur le continent, en déstabilisant ses principaux acteurs, tels que l’ASEA, et en essayant d’imposer par la force une hégémonie stérusienne. Il est également supposé que la Fédération de Stérus pense pouvoir agir en toute impunité grâce à son alliance défensive avec le Royaume de Teyla, qui est également un partenaire de la Grande République. Le rapprochement effectué par ce pays, pour que notre gouvernement acte une candidature pour intégrer l’OND, peut cependant mettre à mal cette position stérusienne, dans la mesure où le Royaume pourrait garantir de se ranger du côté de la Grande République dans ces tensions géopolitiques, détruisant le seul soutien majeur international de la Fédération de Stérus. Les services diplomatiques westaliens ont déjà émis une lettre pour pousser le Royaume de Teyla à se positionner diplomatiquement dans ce conflit, là où il avait opté pour une posture de neutralité jusqu’à présent. Dans l’objectif que cette finalité tourne en notre faveur, le Président Fédéral a précédemment autorisé le partage d’une partie des informations concernant l’attaque du convoi WTW-A-002, pour appuyer les positions westaliennes et pour convaincre un potentiel futur allié (k).

Recommandations

Dans l’objectif que ces événements ne se reproduisent plus et pour que la Grande République tire les bonnes leçons de ces derniers, la commission pilotant cette enquête a établi une liste de recommandations, sur la posture post-publication, la réponse aux nouveaux besoins identifiés et les renforcements à appliquer. Ces recommandations s'axent sur trois catégories : le militaire, la diplomatie et la politique intérieure westalienne. L'adoption de ces recommandations est à la charge et au libre choix du gouvernement fédéral, qui doit désormais constituer une réponse officielle concernant les résultats de cette enquête.

1) Militaire

Cette attaque contre un convoi militaire a démontré une chose : les bâtiments armés ne sont plus invulnérables et leur ciblage n’est plus un repoussoir, quand bien même la force de ce dernier est importante. Il y a donc une nécessité à revoir les procédures d’escorte des convois militaires westaliens ou à destination de Westalia. Nous recommandons la mise en place systématique d’une force aérienne importante composée principalement d’engins assurant la supériorité aérienne de la zone traversée (ex : avions de chasse), tout en garantissant une meilleure acquisition de l’information locale (ex : avions ou hélicoptères). Des forces navales proportionnées doivent également être déployées afin de pouvoir répondre aux multiples attaques qui pourraient cibler le convoi, que cela soit des menaces aériennes, navales ou sous-marines. Une meilleure couverture de défense électronique doit être mise en place pour ce genre d’escorte, soit par le déploiement d'aéronefs spécialisés ou par l’utilisation de matériel de guerre électronique perfectionné et installé à l’intérieur des navires d’escorte. Dans le cadre d’une escorte uniquement aérienne, il est recommandé de mettre à disposition des forces déployées les aéronefs nécessaires pour ce genre de mission.

L’armée fédérale doit se préparer à l'éclatement d’une guerre contre la Fédération de Stérus dans les mois à venir, potentiellement avant la fin de l’année 2017. Les productions militaires doivent se concentrer dans la constitution d’une force aérienne conséquente, soit le double des forces actuelles, pour assurer la supériorité aérienne de la Grande République en cas d’un conflit d’ampleur continentale. Les modèles d’avions de vieille génération doivent être remplacés avant la fin de l’année 2019 par du matériel moderne et adapté au contexte actuel. Si la Grande République de Westalia dispose de la plus puissante marine du continent, cette dernière n’est pas infaillible, ni même garantie de le rester. Les forces futures doivent se concentrer, à moyen terme, dans la production de navires de soutien visant à augmenter l’autonomie et la projection des forces, mais également dans la production de navires permettant d’augmenter la supériorité aérienne et la lutte anti-sous-marine de nos forces, soit par la production de frégates, principalement, et de destroyers. Dans une perspective de défense, les moyens anti-aériens et anti-missiles nationaux doivent être renforcés avec le déploiement de nouvelles unités DCA, l’installation de nouveaux radars fixes ou mobiles, ainsi que la sécurisation des communications pour assurer l’efficacité du système de défense national. Le bombardement d’Estham par la Principauté de Carnavale, avec notamment les moyens de l’OND pour stopper les tirs, peut être un cas réel à analyser pour en tirer des leçons sur nos propres capacités à nous défendre contre ce genre d’attaque.

L’armée fédérale doit se rapprocher de nations alliées pour augmenter la cohésion existante et les capacités d’opérabilité commune en cas de conflit. Les nations suivantes sont recommandées quant à l’organisation d’un programme d’exercices militaires communs, pour assurer la supériorité des forces westaliennes et de celle de ses alliés en cas de guerre en Aleucie : République de Lermandie, Empire du Nord, République de Saint-Marquise et Fédération de Yukanaslavie.

L’armée fédérale doit être en capacité de pouvoir riposter à toute attaque en provenance de la Fédération de Stérus, notamment par la planification de bombardements en représailles de la précédente agression ou de celles à venir, au besoin. Des cibles prioritaires doivent être identifiées : usines d’armement, sites militaires, silos de lancement de missiles, centre de stockage de l’armée, bâtiments stratégiques officiels, positions des flottes stérusiennes… Des opérations de collectes d’informations sont à planifier pour produire une riposte efficace et dévastatrice contre l’ennemi.

2) Diplomatie

La Grande République doit revoir une bonne fois pour toutes ses relations avec la Fédération de Stérus. Des postures de forces doivent être envisagées pour répondre aux agressions dont Westalia est la cible depuis plusieurs années. Nous recommandons la reclassification de Stérus comme une nation “Ennemie” de la Grande République, selon le système des statuts de relations diplomatiques du Ministère Fédéral aux affaires étrangères. Les qualificatifs “terroriste”, “autocratie”, “belliciste”, “carnavaliste”, “barbare” et termes similaires sont recommandés dans la rédaction des communications vers l’internationale à l’encontre de la Fédération de Stérus, afin d’accentuer le virage diplomatique des relations entretenues actuellement.

La Grande République doit désormais se montrer active dans la contre-attaque diplomatique contre la Fédération de Stérus. La publication de la version publique de ce rapport, l’application de sanctions sévères et surtout le soutien d’un maximum de nations dans le monde est à prioriser pour isoler et affaiblir la Fédération de Stérus en représailles de l’attaque et de toutes celles subies par le passé. Il est important de travailler à ce que les sanctions mises en place contre la Fédération soient également adoptées par d’autres nations du monde. Le passage par l’ASEA d’une liste de sanctions sévères doit être soutenu avec importance, via la demande d’une session extraordinaire pour une application rapide. Les nations membres susceptibles de soutenir cette demande sont la République de Lermandie, l’Empire du Nord et la République de Saint-Marquise. Il est attendu que l’Akaltie s’oppose à ces sanctions ou cherche à les minimiser au maximum. Les positions à venir de la Fédération de Yukanaslavie, de la République d’Hasparne et de la République Fédérative d'Icamie restent encore indéterminé, mais le soutien d’une seule de ces trois nations sera suffisant pour assurer l’application de ces sanctions à l’échelle de l’ASEA. Il est supposé que la Fédération de Yukanaslavie pourrait être la plus à même de soutenir ces sanctions, celle-ci ayant déjà fait part de son soutien à la Grande République lors des menaces d’escalades militaires stérusiennes début 2016. En dehors de l’Aleucie, un soutien est attendu de la part de la République Démocratique du Wanmiri, qui a été impacté par cette attaque, en plus d’être un allié de la Grande République. Il est également supposé qu’un soutien du Grand Kah devrait être attendu dans cette affaire, d’après les derniers échanges diplomatiques, le degré et le type de soutien étant encore à observer le moment venu.

Une adhésion à l’Organisation des Nations Démocratique (OND) est considérée comme une décision stratégique sur le court et moyen terme, tout particulièrement lorsque le Royaume de Teyla est l’initiateur d’une invitation à rejoindre cette alliance internationale de premier plan. Les premiers effets bénéfiques d’une telle adhésion sont bien évidemment un renfort considérable de la défense westalienne, avec le soutien de nouveaux alliés de puissances équivalentes ou supérieures, ce qui n’est pour le moment pas toujours le cas, notamment avec l’ASEA et les écarts de puissances importants. Bien que déjà initié par les services diplomatiques westaliens (k), il y a tout un intérêt stratégique à ce que le Royaume de Teyla, principal allié de la Fédération de Stérus, en dehors de l’Akaltie, se détourne de ce dernier pour accentuer l'isolement diplomatique, voir économique, de ce dernier. Sur le long terme, une adhésion à l’OND permettra à la Grande République de sortir de sa bulle régionale, afin de s’insérer durablement dans les affaires politiques internationales, au côté des nations formant la première alliance mondiale.

La Grande République doit revoir ses positions au sein de l’ASNA, en imposant une exclusion de la Fédération de Stérus du programme et l’organisation d’une enquête complémentaire sur cet incident. A défaut, si aucune exclusion n’est possible, le gouvernement fédéral doit acter le plus rapidement possible une sortie de ce programme. Des alternatives doivent être trouvées pour remplacer l’ASNA dans la gestion des satellites utilisés par la Grande République, civils ou militaires. La réappropriation des satellites lancés avant l’adhésion est une évidence avec cette mesure. Les alternatives peuvent être la reconstitution d’un programme spatial national en se reposant sur le secteur privé pour assurer le soutien nécessaire, comme cela peut être déjà le cas dans d’autres domaines et qui ont prouvé leur efficacité. En cas d’adhésion à l’OND dans un futur proche, l’alternative la plus effective peut être de rejoindre le programme déjà en cours de cette alliance, via un financement de ce dernier et une mise à disposition des structures spécialisés sur le sol westalien, ainsi que la création d’opportunités pour nos acteurs économiques spécialisés dans ce secteur.

3) Politique intérieure

La présentation de ces preuves à l’échelle nationale doit être avant tout l’occasion de rassembler la population autour du gouvernement fédéral et de ses principaux représentants. Il est important que cette attaque ne permette pas à des mouvements hostiles à la démocratie ou hostiles à Westalia de faire de la récupération politique ou, dans le cas des groupes terroristes et criminels, de s’avancer vers de nouvelles actions préjudiciables pour la stabilité de notre société. La sécurité intérieure et les forces de l'ordre doivent donc se préparer à l’organisation de manifestations anti-Stérus importantes et à des débordements prévisibles par le caractère de certains groupes aux idées extrêmes dans ce genre de rassemblement. La Federal Homeland Security Agency (FHSA) doit préventivement placer sous surveillance accrue les groupes et personnalités susceptibles de troubler l’ordre public après la publication de la version publique de ce rapport.

Les décisions diplomatiques et, si besoin, militaires prisent par le gouvernement doivent être avancées comme justifiées et proportionnelles à l’attaque subie contre la Grande République. Des parallèles avec les agressions carnavalaises contre l’allié nordiste ou, pour la mémoire collective, des comparaisons avec les guerres viétiques peuvent être appliquées dans le discours officiel avec modération. L’objectif est de présenter la Grande République comme attaquée par une nation dangereuse, belliciste et aux ambitions expansionnistes en Aleucie, dans le but de positionner les décisions westaliennes comme justifiées et légitimes.

Des décrets fédéraux doivent être adoptés pour assurer l’application des sanctions à l'intérieur du pays. Il est recommandé au gouvernement fédéral de prendre contact avec les principaux acteurs économiques du pays, désignés comme “Dynastic Families”, afin d’établir une coopération visant à l’établissement de sanctions économiques acceptables et avec le soutien de la colonne vertébrale de l’économie de la Grande République.



(a) IR-01-0002
(b) CT-01-0006
(c) DR-04-0002
(d) DR-04-0012
(e) MR-27-0001
(f) DR-04-0023
(g) IR-01-0001
(h) IR-01-0011
(i) IR-01-0006
(j) DR-04-0027
(k) DR-12-0014


2721
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Attaque du convoi WTW-A-002 du 22 octobre 2016
State investigation report

UNCLASSIFIED IR-01-0015

Auteurs du rapport

Auteurs principaux :
  • Équipe d’enquête IR-01 du Federal Intelligence Coordination Agency
  • Armée fédérale de la Grande République de Westalia

Contributeurs secondaires :
  • Observatoire Diplomatique de l’Aleucie (ODA)
  • Observatoire Diplomatique de l’Eurysie (ODE)
  • Observatoire Diplomatique du Paltoterra (ODP)

Sommaire

Contexte
  • Contrat d’armement avec le Wanmiri
  • Tensions avec la Fédération de Stérus
  • Agression du convoi WTW-A-002
Analyse et recherche d’informations sur l’affrontement
  • Moyens engagés par les forces ennemis
  • Le déroulement de l’affrontement
  • Éléments d’identifications des acteurs ennemis
Conclusion

Contexte

La création de la commission d’enquête IR-01 a été demandée par le gouvernement fédéral, le 23 octobre 2016, à la suite de l’attaque du convoi militaire WTW-A-002 par une force étrangère lourdement armée dans l’Océan du Scintillant, le 22 octobre 2016. L’objectif de cette enquête est de rassembler toutes les informations possibles sur cette agression et identifier les auteurs de celle-ci.

Cette enquête est dirigée conjointement par la Federal Intelligence Coordination Agency et l’armée fédérale de la Grande République de Westalia. Une contribution des services diplomatiques westaliens, notamment pour la contextualisation et l’enrichissement des recommandations de ce rapport, a également été présente pour la rédaction de ce document.

Pour comprendre les origines de cette attaque, il est important de contextualiser certains éléments :

1) Contrat d’armement avec le Wanmiri

Dans le cadre du programme de réarmement de la marine fédérale de la Grande République, cette dernière a publié un appel d’offres le 2 novembre 2015 à destination des acteurs de l’armement internationaux pour la construction de différents navires de guerre ou logistique à destination de nos forces navales (a). Parmi les entreprises sélectionnées à la suite de cet appel, le Consortium Helia Alienov Tellary, société basée au Wanmiri, a eu pour charge la construction des navires suivants :
  • Trois frégates de dernière génération, de conception wanmirienne.
  • Deux sous-marins d’attaque de dernière génération, de classe Typhoon, de conception westalienne.
  • Deux remorqueurs de dernière génération, de conception wanmirienne.

La première livraison de cette commande a été réalisée le 26 janvier 2016, date d’arrivée du convoi WTW-A-001, composé de deux frégates de dernière génération. Le voyage s’est déroulé sans encombre ou agression, sur une durée de dix jours, avec pour départ Jalitaya, au Wanmiri, et l’arrivée le port militaire de Columbia, en Westalia.

La seconde et dernière livraison de ce contrat avec le Wanmiri, avec le même départ et la même arrivée que pour le convoi WTW-A-001, s'est vue donner pour code militaire "WTW-A-002". Le convoi a entamé son voyage le 10 octobre 2016, depuis Jalitaya, avec une arrivée prévue pour le 26 octobre 2016, à Columbia. Le convoi WTW-A-002 est composé d’une frégate, de deux sous-marins d’attaque et de deux remorqueurs, tous de dernière génération est correspondant à la liste des navires déjà présentés dans le rapport correspondant (b). Le commandement du convoi WTW-A-002 fut attribué au Commander Christopher Philips et le suivi à distance par le Rear Admiral Lucius Husfort, depuis le groupe aéronaval en navigation dans la mer Vistal.

2) Tensions avec la Fédération de Stérus

La Fédération de Stérus est un pays sud-aleucien et ancien membre de l’Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne (ASEA) entre 2013 et 2015, en même temps que la Grande République de Westalia, avant d’acter son départ par un référendum visant à la sortie de l’organisation. Bien qu’ayant été un pays fondateur, l’arrivée au pouvoir du Consul Cristobal Pandoro en octobre 2014 (c), à la ligne politique nationaliste, anti-ASEA et anti-Westalia, a marqué un changement de doctrine diplomatique majeur pour le pays. Affirmant vouloir mener l’ASEA vers une doctrine militariste et critiquant la vision commerciale de la majorité des membres de l’alliance, dont la Grande République, ce dernier initiera une rencontre avec le gouvernement fédéral de l’époque, début 2015. Diplomatiquement et géopolitiquement, cette rencontre sera jugée comme une tentative d’intimidation de la Fédération de Stérus à l’encontre de la Grande République de Westalia, ainsi qu’un prétexte visant à justifier sa sortie de l’ASEA, aussi bien au niveau international, que pour manipuler l’opinion populaire dans son pays quant à cette décision (d). Le Consul y est décrit comme une personne “colérique”, “autoritaire” et “paranoïaque”, par les témoins de cette rencontre.

A la suite du départ stérusien de l’ASEA, en 2015, cette dernière a multiplié les agressions diplomatiques à l’encontre de la Grande République, tandis que nos services ont opté pour une position de dialogue, conformément à la directive Takajiwa-A-47, qui trace une ligne de non-escalade avec la Fédération de Stérus face à ses invectives et à ses nombreuses tentatives de diffamations visant à discréditer Westalia et sa population. Les tensions perdent en intensité à partir de l’été 2015, suivi d’un certain silence réciproque après l’élection du nouveau gouvernement fédéral westalien, en septembre 2015. Elles reprennent en force avec la crise diplomatique lermando-stérusienne, qui a poussé au déploiement d'une force de protection westalienne dans les eaux nationales lermandiennes, craignant une ingérence militaire stérusienne, puis renforcée par la principale force aéronavale westalienne, lorsque la Fédération de Stérus a décidé de déployer 80% de sa flotte militaire dans la région maritime lermando-westalienne, en février 2016 (d), sous un faux prétexte de protéger des citoyens stérusiens d'une agression lermando-westalienne. Après une intervention diplomatique du Royaume de Teyla, tous les partis ont été invités à participer à une médiation de la crise à Manticore, capitale du Royaume eurysien, pour sauvegarder la paix. Malgré un consentement à la majorité des demandes stérusiennes, la délégation stérusienne, dirigée par le Consul Pandoro, essaiera à plusieurs reprises d’interdire à la marine westalienne et à la marine lermandienne la navigation dans le Grand Golfe Alguareno, malgré les contre-propositions westaliennes, et même teylaises, pour trouver un terrain d’entente sur le sujet, considérant cet élément comme un échec des négociations, laissant les tensions sans changement, bien que l’escalade militaire ajournée (e). Le caractère du Consul y est décrit par les mêmes mots que pour la rencontre de 2015 : “colérique”, “autoritaire” et “paranoïaque”.

Il est supposé que les causes de ces tensions sont principalement dues à la personnalité du Consul Cristobal Pandoro, qui multiplie les crises diplomatiques depuis son arrivée au pouvoir, dans le but d’imposer une hégémonie stérusienne sur l’Aleucie, un objectif pour le moment considéré comme un échec (f).

3) Agression du convoi WTW-A-002 (g)

Le 22 octobre 2016, entre 5h30 et 6h30 du matin, à 2000 km du port militaire de Columbia, aux coordonnées 18°33’N 177°21’W, le convoi WTW-A-002 a été attaqué par une force aérienne armée, composée d’acteurs inconnus au moment de l’agression. Une coupure des communications radio et du suivi satellite du convoi ont immédiatement provoqué le déclenchement de la procédure d’urgence LAID (Lost And In Danger) par le Rear Admiral Lucius Husfort, qui a pris la décision de mobiliser les forces du groupe aéronaval westalien actif pour porter secours au convoi WTW-A-002, à 6h02. Le convoi a été localisé à 6h27, avant une reprise de contact à 6h29. Les forces aériennes westaliennes sont arrivées sur les lieux de l’attaque à 7h33, supposément entre 45min et 1h après que les unités ennemies eurent quitté la zone. A partir des radars des avions présents sur place et de nos radars terrestres, nous avons pu localiser qu’une partie des aéronefs ennemis ont atterri dans un aéroport militaire de l’Union de Transernikse, à 8h47. Nos forces aériennes ont alors débuté un retour vers le porte-avions GRS ‘Stanislas Asfort’, entre 10h24 et 10h32.

Au cours de cet affrontement, le convoi a rencontré les pertes/dommages suivants :
  • Deux remorqueurs coulés
  • Seize morts (Douze entre les deux remorqueurs et quatre dans la frégate)
  • Dommages notables sur la frégate, réduisant son intégrité à 76,7% de son état d’origine, avec une immobilisation temporaire de cette dernière

Les blessés ont été évacués par hélicoptère le jour même, entre 22h30 et 23h30, pour être ramenés sur le GRS ‘Stanislas Asfort’, avant d’être transportés en avions jusqu'à l'hôpital militaire de Santa Maria. Les corps des soldats morts dans les remorqueurs n’ont pas pu être récupérés, seuls les quatre morts dans la frégate ont pu être rapatriés sur terre. La frégate a été immobilisée entre le 22 octobre 6h et le 23 octobre 21h, date à laquelle les réparations minimum ont été réalisées, afin qu’un remorqueur puisse tirer le navire endommagé jusqu’au port militaire de Columbia. L’arrivée du convoi WTW-A-002, retardé par l’attaque, s’est donc produite le 27 octobre 2016, avec l’escorte du groupe aéronaval de la marine fédérale.

Analyse et recherche d’informations sur l’affrontement

A la suite de l’attaque perpétrée contre le convoi WTW-A-002, l’armée fédérale et le gouvernement fédéral ont demandé l’ouverture d’une enquête sur ces événements, pour rassembler un maximum d’informations et obtenir le véritable scénario de cet affrontement. L’enquête est pilotée par la Federal Intelligence Coordination Agency (FICA), avec le soutien de la marine fédérale.

Les informations récoltées proviennent de différentes sources :
  • Renseignements militaires
  • Témoignages des acteurs présents au cours de l’affrontement
  • Analyses des épaves des remorqueurs coulées (réalisées entre 10 janvier 2017 et 29 janvier 2017) et des zones endommagées dans la frégate (réalisées entre le 27 octobre 2016 et le 12 novembre 2016)
  • Partage d'informations de la part de nos alliés et partenaires.

1) Moyens engagés par les forces ennemis

Les radars terrestres et les moyens de détection du premier groupe de chasseurs déployé sur place ont permis d’identifier un total de dix-huits signatures d’avions militaires, dont la position de départ a été calculée comme la zone de l’affrontement et la zone d’arrivée un aéroport militaire de l’Union de Transernikse. Il est supposé que ces engins ont composé la force principale des attaquants, avec les moyens les plus avancés et les plus puissants déployés au cours de l’affrontement. L’analyse des enregistrements réalisés par les différents moyens westaliens précédemment cité a permis de dresser une liste approximative de la composition de cette force :
  • Un ou plusieurs avion radar AWACS de vieille génération
  • Un ou deux avions de guerre électronique de vieille génération
  • Cinq bombardiers stratégiques
  • Une dizaine d’avions de petite taille, pouvant être des avions de chasse (fortement probable), des chasseurs-bombardiers (probable) ou des avions d’attaque anti-navire (moyennement probable)

A partir de l'étude des informations partagées par nos alliés, nous avons pu confirmer l’existence d’une force aérienne secondaire, également actrice dans l’affrontement, renforçant l'analyse des relevés radars du groupe aéronaval le jour de l’attaque. Ces informations complémentaires font état d’un groupe d’avions de conception kah-tanaise, ayant appartenu au Grand Kah dans les années 2000 et correspondant potentiellement à ceux perdus en 2007 au cours de la guerre au Pontarbello. L’analyse post-affrontement des renseignements enregistrés au cours de l’affrontement par les différents navires du convoi WTW-A-002 supposent à un groupe aérien constitué pour un affrontement à courte portée. A partir de ces données, cette force est composée des éléments approximatifs suivants :
  • Au moins un avion de guerre électronique de vieille génération
  • Deux avions de ligne, probablement des ravitailleurs
  • Environ une quinzaine d'avions, pouvant être des avions d’attaque anti-navire (fortement probable), des chasseurs-bombardiers (probable) ou des avions de chasse (moyennement probable), dont au moins sept avions équipés de mesure anti-navires.

2) Le déroulement de l’affrontement

Après compilation des témoignages du personnel militaire ayant été affecté au convoi WTW-A-002 et à la suite de l’analyse des enregistrements réalisés par les différents navires du convoi, nous avons pu reconstituer l’affrontement et nous avons identifié qu'il s’est déroulé en trois phases distinctes, sur une durée d’environ trente minutes.

Schématisation simplifiée des trois phases de l’affrontement survenue le 22 octobre 2016.
Schématisation simplifiée des trois phases de l’affrontement survenue le 22 octobre 2016.

La première phase de l’affrontement débute lorsque des attaques électroniques sont réalisées à distances, par les avions ennemis équipées de ces dispositifs, visant principalement à neutraliser les fonctions anti-aériennes et anti-missiles de la frégate, en plus de couper tout moyen de communication avec l’extérieur. Ces attaques se produisent en même temps qu’une coupure du suivi GPS du convoi, depuis la terre ferme, à partir des satellites de l’Agence Spatiale des Nations Aleuciennes (ASNA), qui seraient dû à des problèmes informatiques et à une cyberattaque ayant ciblé les serveurs du Centre de Contrôle de Kopip, d’après l’ASNA. Assez rapidement, cinq missiles de croisière sont tirés sur le convoi, supposément depuis les bombardiers stratégiques, visant tous les navires en surface. Les trois premiers missiles sont interceptés par les équipements anti-missiles de la frégate, mais les deux derniers parviennent à toucher, d’abord le remorqueur à bâbord de la frégate, puis la frégate elle-même. Sur le remorqueur touché, des incendies se déclarent et trois soldats perdent la vie à l’impact du missile. Sur la frégate, l’explosion tue deux soldats sur l’instant et provoque des incendies. Un autre soldat meurt dans le feu et un dernier des graves blessures provoquées par l’explosion, vingt minutes après cette dernière.

La seconde phase correspond à l’arrivée d’une nouvelle vague de cinq missiles de croisière, toujours supposément tirée depuis les bombardiers stratégiques. Les défenses anti-missiles de la frégate parviennent à intercepter les deux premiers engins qui la visent, mais ne parviennent pas à stopper les trois autres. Le troisième missile de croisière s'abat sur le remorqueur à tribord, provoquant la mort de quatre soldats dans l’explosion ou les incendies. Les deux derniers missiles touchent à court intervalle le remorqueur à bâbord de la frégate, faisant exploser le pont de commandement et projetant dans la mer plusieurs soldats, entraînant un total de six soldats tués par les explosions ou noyés dans le Scintillant. Les trois derniers survivants du navire arrivent à atteindre le dernier canot de sauvetage encore intact et abandonnent le navire, qui sombre dans la mer.

La troisième, et dernière phase, de l’affrontement correspond à des attaques à courte portée par des avions d’attaque équipés de missiles anti-navires et de bombes technologiquement dépassés depuis plusieurs décennies. Il est supposé, au cours de cette phase, que les forces ennemies se sont retrouvées à court de missiles longues portées, en plus d’être pressés par l’arrivée des renforts alliés en provenance du groupe aéronaval westalien. Les avions sont incapables de s’approcher correctement des deux derniers navires de surface du convoi WTW-A-002, échouant dans le largage de bombes et le tir de missiles à plusieurs reprises. Cependant, la vulnérabilité du dernier remorqueur ne lui permet pas de mettre en place les manœuvres pour esquiver certains des missiles qui le ciblent et qui finissent par l’endommager suffisamment pour le faire couler. Au cours de cette dernière attaque, aucun des soldats encore en vie sur le remorqueur ne perd la vie et ils parviennent tous (huit soldats) à rejoindre les canots de sauvetage pour quitter le navire, qui sombre lui aussi dans la mer.

Après cette dernière phase, les forces ennemies cessent le combat et se replient. Un premier groupe de chasseurs ASF-14 et d’ASF-14-EX passent au-dessus de la zone pour faire un premier rapport aérien à l'État-major de la formation aéronavale, avant d’entamer une poursuite de la force aérienne se repliant vers le Nazum, permettant de localiser son point d’arriver à un aéroport de l’Union de Transernikse. Quinze minutes après le passage du premier groupe allié, un second groupe de chasseurs ASF-14 repassent régulièrement au-dessus de la zone, pour assurer le contrôle du ciel. Vingt heures après l’affrontement, les premiers hélicoptères de secours rejoignent le convoi WTW-A-002 et se posent sur la frégate, afin de récupérer les blessés graves et d’apporter un soutien dans les réparations minimales du navire, en plus d’apporter provisions et soins pour l’équipage. Trente-neuf heures après l’affrontement, un remorqueur et un pétrolier-ravitailleur, escortés par un destroyer et deux frégates, arrivent dans la zone pour permettre à la frégate de reprendre son chemin, en plus d’être ravitaillé avec le nécessaire apporté, sous étroite surveillance des différents bâtiments du groupe aéronaval de la marine fédérale, à proximité ou distance.

3) Éléments d’identifications des acteurs ennemis

De nombreux éléments ont permis l'identification d’acteurs directs et indirects à cet affrontement, permettant de poser un nom sur les coupables et potentiellement les complices de cette attaque.

Les acteurs directs :

Le premier acteur direct de cet affrontement est la Fédération de Stérus. Avant toute preuve, la situation géopolitique avec ce pays, ayant menacé d’utiliser la force militaire contre la Grande République de Westalia et ses alliés à plusieurs reprises, pose les bases d’une justification antagoniste dans sa participation, pouvant même avancer l’hypothèse fortement probable de la Fédération en tant que principal instigateur de cette attaque, la Grande République de Westalia n’ayant à son égard aucune autre nation hostile à l’international. La première preuve tangible de la participation stérusienne repose sur l’identification du groupe d’avions s’étant replié vers le Nazum et ayant plus précisément atterri dans un aéroport militaire de l’Union de Transernikse, une nation notoirement connu pour disposer d’un gouvernement fantoche de la Fédération de Stérus. Ne disposant d’aucune force militaire aérienne capable d’égaler le groupe ayant atterri sur son sol, il y a une forte possibilité que les stérusiens aient utilisé le territoire de leur fantoche pour opérer contre les forces de la Grande République. La seconde preuve repose sur la composition de cette flotte d’attaque, dont le nombre d’engins semblent correspondre aux dernières données officielles connues par la Grande République concernant la Fédération de Stérus, qui disposent notamment de bombardiers stratégiques et de missiles de croisière capables de mener ce genre d’opération. La troisième preuve, identifier plus tardivement, repose sur les débris des missiles trouvés dans les épaves des remorqueurs, mais également des débris retrouvés dans la frégate, dont l’analyse scientifique a pu prouver une conception stérusienne d’une partie de l’armement utilisé contre les navires du convoi WTW-A-002.


Le second acteur direct de cet affrontement est l’organisation des Jaguars du Paltoterra, un groupe de mercenaires sud-aleuciens et paltoterrans établis en République du Pontarbello. Il est supposé que les forces stérusiennes ont fait appel à cette force extérieure pour organiser l’attaque à leurs côtés, probablement pour brouiller les pistes sur les auteurs réels ou pour leur expérience peu orthodoxe de la guerre et potentiellement plus adapté à ce genre d’affrontement. L'identification, de sources alliées, du passage dans la région ouest-aleucienne de plusieurs avions de très vielle génération et de conception kah-tanaise, correspondant à des modèles E-30 Tzitzimitl, Gunyōki Rengō Seizō et Foudres, permet de prouver la participation des Jaguars du Paltoterra dans cet affrontement. Ces engins, ayant appartenu au Grand Kah dans les années 2000, sont probablement ceux perdu au cours de la guerre du Pontarbello en 2007 et ayant terminé entre les mains des Jaguars du Paltoterra, au fur et à mesure des années, avant d'en faire usage contre le convoi WTW-A-002. Les premières analyses radars, réalisées le jour de l’attaque, avaient déjà permis de poser l’hypothèse de la participation d’un autre groupe armée dans l’attaque, ce partage d’informations confirme cette hypothèse et pose également un nom à ce second acteur (h).

Les acteurs indirects :

Le principal acteur indirect de cet affrontement est l’Union de Transernikse. Vassal des stérusiens, elle a offert à ces derniers une base d’opération depuis laquelle ils ont pu frapper nos navires et s’y replier sans la moindre inquiétude, potentiellement avec l’idée qu’un contrôle depuis le Nazum pourrait brouiller les pistes de la participation stérusienne. La poursuite du groupe d’avions de chasse westalien a ainsi pu révéler très rapidement la participation de cette nation du Nazum et, par extension, celle de la Fédération de Stérus.


Un groupe d'agents non-identifiés a également participé au sabotage des infrastructures de l'ASNA, en Union et l’Empire des cités d’Akaltie, qui héberge les structures sensibles du programme et celles ayant été touchées par la “cyberattaque” et les “bugs” informatiques qui ont permis la coupure temporaire du suivi GPS des navires du convoi WTW-A-002. L'origine de ce groupe est encore à déterminer via une enquête complémentaire à celle-ci, mais il est supposé que ces derniers peuvent être des agents des services secrets stérusiens, ayant profité de la participation de leur pays au programme de l'ASNA pour planifier et exécuter le sabotage nécessaire pour déstabiliser les moyens de communications et de suivi du convoi WTW-A-002. La composition de ce groupe peut être des agents stérusiens infiltrés au sein de l'ASNA, ou même des employés akaltiens de l'ASNA, probablement anti-westaliens, qui auraient coopéré avec les services secrets stérusiens dans cette opération, par volonté idéologique ou par contrepartie financière.

Les entités qui ne peuvent pas être des acteurs :

Les groupes de pirates naviguant dans le Scintillant, principalement originaires du Nazum, ne peuvent pas être impliqués dans cette attaque. Aucun groupe n’a les moyens militaires ou les capacités stratégiques nécessaires pour réaliser une telle opération, ce qui exclut la participation de ces groupes, qui s'attaquent plutôt à des navires cargos sans défenses, plutôt qu’à des convois militaires protégés.


Le Grand Kah peut également être exclu de la liste des acteurs potentiels ayant participé à cet affrontement. Bien qu’une partie des engins utilisés furent de conception kah-tanaise, cette nation n’a aucun intérêt à s’attaquer à la Grande République et encore moins de raison de s'allier avec la Fédération de Stérus. Des échanges diplomatiques avec les autorités kah-tanaises ont permis de confirmer leur non-implication dans cette affaire, complété avec un soutien diplomatique rapide, peu de temps après l'agression du convoi WTW-A-002. Le scénario présentant les Jaguars du Paltoterra utilisant du matériel kah-tanais, datant de la guerre au Pontarbello de 2007, semble une piste beaucoup plus réaliste, à partir des informations dont nous disposons à ce jour et qui correspondent aux analyses des informations récoltés par les forces armées déployé le 22 octobre 2016.

Conclusion

La commission d’enquête de la FICA et de l’armée fédérale westalienne a conclu que cette attaque est l’oeuvre de la Fédération de Stérus, qui peut être considéré comme l’instigatrice de cette dernière, avec le soutien des Jaguars du Paltoterra en tant que force mercenaire spécialisée dans ce genre d’attaque éclaire non-standard. Les éléments rassemblés au cours de cette enquête permettent de désigner avec une probabilité très élevée ces deux entités comme les principaux acteurs dans l’agression du convoi WTW-A-002. Si les forces du Jaguars du Paltoterra ont probablement été mobilisées en échange d'une récompense financière, ou équivalente, les motivations de la Fédération de Stérus dans cette affaire peuvent être multiples :
  • Mettre à mal le renforcement militaire de la Grande République
  • Affaiblir la Grande République
  • Intimider la Grande République
  • Tester nos forces armées en situation réelle
  • Préparer les forces stérusiennes au combat contre les forces westaliennes
  • Pousser la Grande République et l’Aleucie dans une guerre continentale
  • Imposer une hégémonie stérusienne sur le continent

A la suite de cet affrontement, il n’est donc pas exclu que la Fédération de Stérus réitère ce genre d'opérations à l’encontre de notre pays. Ceci marque un changement de stratégie dans les objectifs stérusiens d’imposer leur propre volonté sur l’Aleucie, qui avait été jusque là un échec ou contrecarrer par nos manœuvres diplomatiques visant à la sauvegarde de la paix. La motivation finale de cette nation pourrait être de préparer une guerre à l’encontre de la Grande République de Westalia et de ses alliés, notre pays disposant de la seule force navale capable de contrer la Fédération de Stérus en Aleucie. Dans tous les cas, l’objectif du gouvernement stérusien est probablement de remettre en cause l’ordre établi sur le continent, en déstabilisant ses principaux acteurs, tels que l’ASEA, et en essayant d’imposer par la force une hégémonie stérusienne.



(a) ██-██-████
(b) ██-██-████
(c) ██-██-████
(d) ██-██-████
(e) ██-██-████
(f) ██-██-████
(g) ██-██-████
(h) ██-██-████
(i) ██-██-████
(j) ██-██-████
(k) ██-██-████


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