Création de pays : Pal ponantaise
Généralités :
Nom officiel : République de Pal ponantaise
Nom courant : Pal ponantaise
Gentilé : Pal ponantais ou Blême
Inspirations culturelles : Roumanie ; tatare
Situation géographique :
Langue(s) officielle(s) : Blêmien (roumain)
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Polk
Drapeau :
Devise officielle : Libertate în temeiul legii ("libres par le droit")
Hymne officiel :
Capitale : Gurapest
Population : 4 700 000 habitants
Aperçu du pays :
Présentation du pays :
La République de Pal ponantaise est une vaste région majoritairement composée de steppes s'étendant au nord de la langue de Rême et au sud de la Polkême dont elle constitue un territoire partiellement autonome. A l'origine un adjectif dérivé de la mer Blême qui borde son territoire au sud, le terme Pal (pâle) devient progressivement un nom propre pour désigner les peuples blêmiens de l'ouest. Sa superficie, estimée à plus de 80 000km², contraste avec une faible population de moins de neuf millions d'habitants. Le territoire de Pal est peu industrialisé et faiblement urbanisé, les populations se regroupant principalement dans les deux centres urbains du pays : sa capitale Gurapest et la ville portuaire de Port Ponant, qui ouvre sur le golfe de Blême. Le peuple Pal fut, pendant le premier millénaire, une composante des khanats tataro-mongoles auxquels il était assujetti. Leur territoire fut ensuite conquis par la Polkême au XIème siècle. Ces deux influences culturelles majeures sont été intégrés à des éléments de traditions locales pour donner naissance à une culture syncrétique à cheval entre le monde slave et les territoires des steppes de l'est. Sa qualification de "ponantaise" lui vient de ce qu'elle marqua pendant plusieurs siècles la frontière occidentale des khanats tatares avec l'Empire Rêmien.
La Blêmie est souvent associée à la Transblêmie qui est son émanation. Au XIVème siècles, persécutés par les peuples polks et sans espoirs d’extension dans l'est de l'Eurysie, le territoire des blêmes fait face à un exode massif de ses populations pour le Nazum où elles fondent un comptoir et conquièrent de nouvelles terres loin du joug de la Polkême. Avec le temps les colons blêmiens finissent par couper les ponts avec leur terre natale pour éviter les tentatives d'ingérences étrangères. Le Grand-Duché de Transblêmie prend son indépendance et se rapproche de l'Empire Hushong quand le Marquisat de Pal demeure sous domination polk. Avec le temps et en raison d'influences culturelles différentes, les cultures pal et transblême s'éloignent progressivement, ne partageant plus qu'une langue et des reliquats culturels religieux. La trajectoire autoritaire de la Transblêmie participera par ailleurs à cet éloignement et malgré les déclarations du Grand-Duché en faveur d'une réunification, ses ambitions ne sont à ce jour que des déclarations d'intention. Forte de plus de quarante millions d'habitants, le Grand-Duché de Transblêmie a, sur le plan diplomatique et culturel, complètement pris l'ascendant sur ses anciens territoires métropolitains.
Peu fertile et sans véritables ressources naturelles autres que son accès à la mer, la Blêmie demeure à ce jour un territoire sous-développé. Ses tentatives pour revendiquer son indépendance de la Polkême se sont jusque là révélées infructueuses et les insurrections régulières tout au long de son histoire n'auront abouti qu'à l'abolition du Marquisat au XIXème siècle et l'instauration d'une république. La région, autonome sur le papier, ne dispose en réalité d'aucunes réelles libertés vis à vis de la Polkême. Si elle s'est dotée d'un parlement, celui-ci n'est que consultatif et les rares fois où celui-ci a essayé de voter son indépendance se sont soldées par l'arrestation des parlementaires et la dissolution provisoire des institutions. Si le parlement est dominé par les indépendantistes, ces-derniers n'ont pas refait de tentatives depuis plus de vingt ans. Le mouvement nationaliste et indépendantiste n'en reste pas moins puissant et son histoire marquée par les attentats, insurrections violentes et plusieurs prises d'otages de politiciens polk. Il souffre toutefois de ses divisions internes, fragmenté entre une mouvance socialiste et nationaliste marqué à gauche et des ligues d'extrême droite reprenant en parti la rhétorique suprémaciste transblême.
Topographiquement, le territoire de Pal est relativement uniforme en dehors de ses côtes. Caractérisé par la steppe et une herbe brune, tendant vers l'orangé, elle a parfois été surnommée "țara măriiaur", le pays de la mer d'or. Aussi beaux soient-ils, ces paysages se révèlent juste bons à la pâture, faisant de l'élevage la principale source de revenus du pays. Une industrie de la laine s'est progressivement mise en place et la Blêmie exporte des produits laitiers, principalement vers la Polkême qui en est très demandeuse. Sa seconde source de revenus lui vient du commerce maritime, formant l'unique accès à la mer de la Polkême, ce qui participe aux réticences de cette dernière à lui accorder de l'autonomie. Marquant autrefois les frontières avec l'Empire Rêmien, la Pal ponantaise bénéficie des retombées du commerce des pays de la langue rêmienne et des comptoirs commerciaux des pays de l'eurysie occidentale comme la Grisolia, Fortuna et Caratrad. En dehors de cela, la Blêmie accuse un niveau de vie inférieur à celui du reste de la Polkême ce qui entretient les tensions entre ces deux entités et un sentiment revanchard des Blêmes envers les Polk.
Le drapeau de la Pal ponantaise représente un veneur en course, accompagné d'un chien sur fond de blanc et entouré de deux bandes brunes. Le blanc, qu'on retrouve sur le drapeau de Transblêmie, représente la mer Blême. Les bandes représentent les couleurs de l'herbe de la steppe. Le veneur, stylisé lors de la création du drapeau pour la jeune république de Pal, reprend l'ancien blason du Marquisat. Comme un clin d’œil au loup-garou transblême, le chasseur porte la flamme de la liberté aux peuples blêmes. Son chien, compagnon traditionnel des habitants de la région censé tenir éloignées les forces du mal, l'accompagne dans sa course. Porteur de lumière, il éclaire l'herbe sur son chemin.
Mentalité de la population :
Pour la dimension spirituelle, voir Place de la religion dans l’État et la société.
Le peuple blême est marqué par le nationalisme et le désir d'indépendance. La région de Pal ponantaise se trouve au carrefour de plusieurs sphères culturelles : hellène et rêmienne, tataro-mongole, slave du nord et slave de l'ouest qui toutes ont participé à produire une culture bâtarde. De fait, les Blêmes ne se retrouvent dans aucune aire culturelle ni sphère économique auxquelles se rattacher spontanément. Divisés sur leurs alliés naturels et sur la façon de se défendre face aux envahisseurs, les Blêmes ont fini par développer la conviction qu'ils devaient survivre par eux-mêmes et pour eux-mêmes. En résulte une mentalité défensive, très attachée à la survie de ses traditions, de sa langue et de sa religion qu'elle sait menacer par le nationalisme polk et par l'influence culturelle des hellènes et des slaves qui l'entourent. Cette mentalité de citadelle assiégée lui fait considérer l'extérieur et l'étranger avec une grande méfiance, toute élément de culture non-blême étant interprété comme un risque d'ingérence et une menace pour l'intégrité nationale.
De fait, il existe une forme d'union sacrée chez les Blêmes qui dépasse leurs divisions et les réunit autour de l'impératif d'obtenir l'indépendance de la région. Une forme de consensus existe sur le fait que les Blêmes ne sont pas assez nombreux pour se combattre entre eux et règleront leurs comptes une fois la victoire acquise.
De culture pastorale, les Pal ponantais pratiquent toujours l'élevage de mouton et particulièrement de chevaux qui fait leur fierté. Cavaliers de pères en fils, l'équitation est leur sport régional et leurs compétences en dressage sont prisées par les Polk qui font appelle à leurs services pour faire naitre les générations de chevaux nécessaires à l'agriculture traditionnelle. La sélection minutieuse des étalons reproducteurs a donné naissance à plusieurs races de purs-sangs typiques de cette région. Outre les chevaux et les moutons, la Blême est célèbre pour ses chenils. Historiquement utilisés au combat, les chiens de guerre servent désormais pour la chasse, qu'elle soit vivrière ou de récréation.
Comme on l'a dit, la culture blême est un mélange d'influences très différentes de ses voisins. Elle accorde une place importante aux fêtes et danses traditionnelles, aux courses hippiques, au tir à l'arc et à la chasse à courre. Marquée par la féodalité eurysienne qui a progressivement supplanté l'influence des khanats tatares, le territoire de blême s'est longtemps organisé autour de ses seigneurs dont les petits manoirs fortifiés hantent la lande dès que s'y dessine une motte de terre. Les petits villages de pierre caractéristiques de la région continuent de constituer le cœur de la vie sociale en Pal ponantaise, les éleveurs ayant besoin d'avoir accès aux vastes espaces pour y faire paitre leurs troupeaux. Les deux principales métropoles : Gurapest et Port Ponant sont des villes de taille moyenne n'excédant pas 500 000 habitants. La fiable attractivité économique de la région et le manque d'opportunités favorisent l’immigration des Blêmes vers la Polkême en quête d'emplois. Cette immigration est toutefois freinée par la force du mouvement nationaliste qui appelle à développer le territoire pour encourager son autonomie.
Malgré une détestation revendiqué pour les autres cultures et influences non-blêmes, les Pal ponantais entretiennent une relation ambivalente avec les pays plus influents qu'eux et dont ils ont hérité de nombreux savoir-faire et technologies depuis l'antiquité. Le sentiment revanchard entretenu par les factions les plus radicales Blêmes est donc d'autant plus intense qu'il est également dirigé vers eux-mêmes, dans une vision parfois paranoïaque de leur propre culture dont ils traquent les éléments étrangers dans l'espoir de l'en expurger. Bien que ce sentiment ne soit heureusement pas majoritaire, il pourrit le débat et le rapport des Blêmes à leur patrimoine depuis de nombreuses années.
Place de la religion dans l'État et la société :
A l’instar de la Polkême et, dans une moindre mesure, de la Transblêmie, le peuple blême est souvent caractérisé par la présence de la spiritualité dans son quotidien. De tradition orthodoxe, les blêmes ont fait de leur religion un élément identitaire et nationaliste à opposer aux Polk qui pratiquent le culte catholan. Le territoire de Pal est irrigué par les croyances et superstitions pour partie héritées des cultes tangristes tatares et du paganisme slave. Pendant des siècles sous domination de différentes entités étrangères, la culture blême s'est renforcée autour de son particularisme religieux local et accorde une grande importance aux traditions, fêtes et rituels propres à la région. De fait, comme souvent avec les peuples dominés, la religion occupe une place très importante dans le quotidien des Pal ponantais qui se tournent vers Dieu, les Saints et les forces occultes pour trouver le courage et les ressources pour poursuivre leur lutte d'indépendance.
Gurapest est le siège d'un métropolite, patriarche du culte orthodoxe pour toute la région de la Pal ponantaise.
Politique et institutions :
Institutions politiques :
Le Parlement de la République de Pal ponantaise est composé de soixante représentants élus au suffrage universel. Son rôle est strictement consultatif, ses délégués ont un droit de parole et de regard sur les politiques polk touchant à la région de Pal ponantaise. Le rapport du parlement à la population blême est ambivalent : si les partis indépendantistes y sont majoritaires depuis sa réouverture en 1978, leur pouvoir d'influence est quasi nul au delà du symbole. Parfois accusés de servir de caution à la Polkême, le peuple blême a toujours oscillé entre de grands mouvements d'enthousiasme électoral, généralement autour de nouvelles formations politiques, et un fort anti-parlementarisme concomitant avec une reprise de la lutte armée. Afin de garder la confiance du peuple, les parlementaires tendent à surenchérir en déclarations belliqueuses et provocations à l'égare de la Polkême, sans que celles-ci n'aient d'autres effets que d'attiser les tentions sans la rue et susciter les condamnations du gouvernement polk.
Le Pavillon du Grand Veneur (Pavilionul marelui Veneur) est une milice nationaliste paramilitaire en faveur de la restauration du Marquisat. Composé d'anciens nobles souvent désargentés, il a les faveurs de la noblesse Polk qui voit en lui un moyen de diviser la lutte indépendantiste blême.
Pal emploi s'occupe de donner du travail aux Blêmes.
Principaux personnages :
- Apostol Pop : chef du parti indépendantiste O țară pentru Pal (OTPP) majoritaire au parlement, il a la faveur des factions républicaines et est pressenti pour fonder un gouvernement provisoire si l'indépendance venait à être obtenue un jour. Il est toutefois une figure controversée, accusé de complaisance avec la Polkême par les groupes indépendantistes plus radicaux.
- Isabella Enescu : leader du parti indépendantiste Libertate Pentru (LP) minoritaire au parlement, elle a réussi a fédérer les ligues d'extrême droite autour de sa personne, formant de fait la seconde force politique du pays.
- Rafael Slak : premier secrétaire du Partidul Socialist Pal (PSP), troisième force au parlement, il est le porte-parole des forces socialistes prêtes à dialoguer avec les nations communistes et socialistes à l'international. Ce choix a été fortement critiqué par la droite et par sa gauche, l'accusant de vouloir livrer le pays à l'impérialisme des rouges.
- Mihail Vil Vulcan : aussi appelé Grand Veneur, ou le Marquis, est l'héritier présomptif du Marquisat si celui-ci n'avait pas été abolit pour instaurer une république. Bien que sa revendication soit poussiéreuse, il a le soutient des anciennes familles nobles de la région et de celles de Polkême qui espèrent ainsi contenir le mouvement indépendantiste. Jeune et violent, il parcours les steppes avec sa horde et pose son camp là où il lui plait, se servant au passage sur les populations locales. Il est peu populaire, mais la relative impunité que lui confère la bienveillance de la Polkême fait qu'il est craint.
Politique internationale :
La Pal ponantaise est une région autonome de Polkême, elle n'est donc pas souveraine sur sa politique étrangère. Des liens officieux ont toutefois pu être noués avec différents pays étrangers susceptibles de soutenir directement ou indirectement l'indépendance de la région. Les groupes indépendantistes armés cherchent depuis plusieurs années des financements et des livraisons d'armes de l'étranger, sans grand succès jusque là. Elle entretient des liens officieux avec la Transblêmie, allié naturel mais brutal et controversé dans sa lutte pour l'indépendance.