La Cité du Désert
Projet collaboratif
Généralités :
Nom officiel : Cité du Désert
Nom courant : Cité
Gentilé : Citadin du Désert
Inspirations culturelles (pays) : Maroc, Rome Antique, Dune, Cité de Pétra, Bagdad, Constantinople, États Latins d'Orient, Sultanats Seldjoukides, Egypte
Inspirations culturelles (religion) : Hindousime, Islam, Spinozisme
Langue(s) officielle(s) : Français, Arabe
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Latin, Grec, différents dialectes afaréens
Drapeau :
Devise officielle : Le Désert comme Patrie.
Monnaie nationale : Couronne Prophétique
Capitale : La Cité du Désert
Population : 11 191 850 habitants
Aperçu du pays :
Tout d'abord, avant de lire ce qui vient, il est important de comprendre le fonctionnement du système généalogique et dynastique princier. Chaque dynastie correspond à un héritage politique marquant le règnes des princes qui y ont apparentu. Ainsi, le changement de dynastie correspond nécessairement à un point de rupture entre les politiques menées avant et pendant un prince donné.
C'est aux alentours de 180 avant Jésus Christ que la Cité du Désert fut fondée par le Prince Numa Ier, plus généralement appelé simplement Prince Numa. Avec différents marchands, il creuse dans la roche et fait amener des blocs de pierre pour se protéger des tempêtes de sable dans l'objectif de fonder un refuge au milieu du désert. Bien vite, afin de se protéger contre d'eventuelles tempêtes de sable, de nombreux marchands passent par la Cité, alors appelée "orosime" (dérivé de ορόσημο, repère en Grec). De nombreuses routes commerciales existentes modifient légèrement leur itinéraire pour passer par la Cité, et de nouvelles voies de communication se crées, rendues possibles par la certitude de trouver une fortification en cas de météo peu clémente. Le Prince y rencontre la Prophétesse, arrivant du Nord avec une compagnie de marchands de fourures. Dans un premier temps celle-ci lui enseigne les arts, la philosophie, la théologie et la littérature, mais les elle et lui deviennent vite amants. Le Prince l'épouse alors et obtient d'elle un enfant, le Prince Numa II. La Prophétesse meurt en couche. À la mort de son père pour des raisons obscures, en -132, le jeune adulte prend les rènes du petit bourg d'une centaine approximative de résidents permanents, soit presque trois cents personnes en comptant les nomades restant dans la Cité l'espace d'un temps.
Le Prince Numa II prend alors pour première mesure de protéger les habitations qui se développent en dehors du bastion, coeur de la Cité. C'est ainsi que le premier rempart de la Cité du Désert commence à être bâti en -131, fortification qui aujourd'hui délimite le domaine Princier au coeur de la Cité. Toutefois les travaux se montrent chers, et très largement au dessus des moyens d'un État qui ne fait payer aucun impôt, ne tenant que par la participation de citoyens soucieux de faire évoluer le cadre de vie. Le Prince Numa II décide alors de taxer l'eau qui sera transportée par la Cité. Afin de ne pas faire manquer en eau la ville et de ne pas se mettre le peuple à dos, seule l'eau passant par la ville mais n'y étant pas destinée est taxée, et l'on paie ainsi la taxe hydrique (TH) lorsque l'eau sort de la Cité. Pour faire respecter cela, Numa II décide de la création de la Garde Princière qui ne s'occupe alors que de surveiller les frontières et d'assurer la sécurité du Prince. D'un point de vue religieux, la philosophie de sa mère lui est transmise par l'intermédiaire de son père, Numa. Il décide alors de fonder l'Arénisme, religion d'État sur laquelle se basera toute la société dans la Cité. Conscient d'être alors fils de la Prophétesse et que sa parole est interprétée comme ayant une valeure religieuse, il décide de ne donner vie qu'à un enfant, assurant de ne pas voir de schisme éclater entre les croyants. Son fils, conçu avec Dame Tyra, est appelé à règner en -120 lorsque Numa II succombe d'une maladie que l'imprécision des rares écrits d'époque rend impossible à déterminer.
Numa III prend ainsi possession du trône de -120. Succédant à un père ayant consacré sa vie à améliorer le cadre de vie des habitants, Numa III reprend les travaux là où ils ont été laissés et donne tout pour les poursuivre. Sans expérience, il se réfère sans cesse à sa mère, Dame Tyra, pour gouverner, si bien que certains considèrent que c'est elle qui dirige le pays jusqu'à la mort de son fils. Elle décide par exemple de créer un caserne de la garde dont l'objectif est de s'occuper des affaires internes à la Cité. En outre la taxe hydrique augmente et d'autres impôts font leur apparition, comme sur l'urine. Numa III finit par épouser sa mère qui lui donne deux enfants : Tyra II et Numa IV. Ne souhaitant en faire éxécuter aucun tout en préservant la stabilité politico-religieuse de la Cité, il les fait s'épouser entre-eux et leur donne à chacun le titre de Co-Princesse Tyra II et Co-Prince Numa IV.
Tyra II et Numa IV arrivent au pouvoir en 95 avant Jésus Christ et font face à une volonté d'indépendance des descendants de marchands qui, ayant hérités leurs parents leurs fonctions, trouvent injuste le traitement qui leur est fait alors qu'ils descendent de ceux ayant aidé à la fondation de la Cité du Désert. Ensemble, bien plus riches que l'État, ils pourraient facilement le faire sombrer, mais là n'est pas leur objectif. Afin d'apaiser les tensions, les grandes familles sont conviées aux réunions importantes pour la vie de la Cité, et la fille unique des co-princes épouse un membre de la famille la plus influente de la ville.
Tyra III reprend le flambeau de la main de ses parents à la naissance de son propre enfant avec Sieur Amad. Ainsi, en -60, naît le Prince Amad II, mais qui n'exercera pas le pouvoir avant 45 avant Jésus Christ. Tyra III ne comprend pas pourquoi elle a été forcée d'épouser un homme plus âgé qu'elle, et lui fait crever les yeux puis pendre face à son chateau. Les familles machandes prennent cet acte pour une offense mais celui-ci est récupéré par la Princesse auprès de la population comme signe de lutte contre la corruption qui gangrainerait selon elle la société trop fragile. Parallèlement, elle dilapide les fonds de l'État dans une vie de débauche, et Amad II prend en -45 la tête de la Cité en laissant sa mère à ses excès. Prétendant qu'il s'agit des enfants de Sieur Amad alors même que cela est est impossible, Tyra III tombe enceinte en -44 de deux jumeaux, Tyra IV et Amad III. Pouvant maintenant exterminer chaque trace de son mariage avec Sieur Amad, Tyra III fait exécuter son fils aîné en -31, prétextant qu'il ne lui fallait que deux enfants à marier au nom de la stabilité. Tyra s'occupe alors de la Cité jusqu'à être empoisonnée vers 23 avant Jésus Christ.
À la mort de sa mère, Tyra IV suit son exemple et tue la personne avec qui elle était censée se marier, à savoir son frère. Pour se venger de Tyra III, les familles organisent le viol de la Princesse par Sieur Dima. Contre toute attente, Tyra IV rend cela public et nomme son premier enfant Tyra V. Sieur Dima, héro des grandes familles et censé être intouchable tant que Tyra IV n'assume pas l'agression dont elle a été victime, est finalement arrêté tentant de fuire aux frontières, et est emprisonné. Tyra IV tombe enceinte d'un second enfant, et annoncera qu'il sera issu de sa vengeance contre Dima. À la naissance, Dima II sera brûlé vivant et servi comme plat de résistance à une réception des grandes familles. Celles-ci, horrifiées, jurerons d'éteindre la lignée de Trya et de s'emparer du pouvoir. Alors trop exposée, Tyra IV s'enfuit de la Cité du Désert en 10 après Jésus Christ et laisse à sa fille la direction de la Cité.
Tyra V commence donc à régner en 10 après Jésus Christ, dans un climat social tendu et face à des adversaires prêts à tout pour la tuer. Elle renforce alors la Garde Princière et fait sécuriser le bastion. Il sera alors possible de retrouver un fond de paranoïa dans chacune de ses décisions. Persuadée d'un complot, elle fera notamment exécuter toutes ses servantes. Consciente cependant des enjeux sociaux, elle utilisera les grandes familles pour satisfaire les attentes du peuple. Aussi proclame-t-elle le décuplement de toutes les taxes existentes, ruinant tous les marchands de la Cité mais comblant largement les déficits causés par Tyra II. Avec l'augmentation des recettes, Tyra V lance divers programmes de lutte contre la misère. Elle rachète pou rune bouchée de pain les stocks de nourriture de tous les commerçants et les distribue aux populations affamées. Elle donnera naissance à quatre enfants en quatre ans. Le premier sera tué, Sieur Muhamad II, sera assassiné par les grandes familles.
Les trois autres enfants de Tyra V, à savoir Tyra VI, Muhamad III et Tyra VII, se mettent d'accord pour se soutenir. Ils assassinent leur mère en 25 et décident qu'une fois au pouvoir, ils ne pourront prendre de décision qu'à la majorité. Muhuamad III et Tyra VI se marient et attendent un enfant, sans aucun doute le futur Prince. Durant la grossessse de Tyra VI, Muhammad et elle votent pour que le frère soit désigné Prince jusqu'à ce que l'enfant reprenne le fardeau. Cependant, Tyra VI meurt en couche, l'enfant aussi ,et Tyra VII en profite pour faire assassiner Muhammad III par des fidèles qu'elle possédait parmi la garde.
En 29, Tyra VII est donc officiellement seule sur le trône. Soucieuse de renouer des liens avec les grandes familles, et souhaitant faire s'accroître son patrimoine personnel, elle se marie avec Sieur Aminn, membre de la famille la plus influente de l'époque. Ils ont ensemble deux enfants : Dame Tyra VIII et Sieur Aminn II. Souhaitant perpétuer son nom, elle fait couper les testicules de son fils afin d'assurer à sa fille la possibilité d'être Princesse et de pouvoir engendrer une descendance. Ayant un relève assurée, Tyra VII se laisse porter par le luxe de sa vie de Princesse, et vide les caisses de l'État. Toutefois, la population s'en aperçoit : les soldats ne sont plus payés, la Princesse contracte des prêts importants auprès des banques mais aussi des particuliers. Devant trouver un coupable, Tyra VII point du doigt la communauté musulmane implantée dans certaines zones de la Cité. Officiellement, ceux-ci n'ont alors plus le droit de pratiquer leur culte à l'intérieur des murs d'enceinte. En réalité, la population se déchaîne sur les musulmans qui sont alors contraints de partir. Quelques émeutes opposent alors fanatiques de plusieurs religions, et les grandes familles somment alors Tyra VII de se retirer de la vie politique de la Cité du Désert.
Tyra VIII est alors proclamée Princesse en 88. Constatant l'augmentation considérable de la population, qui s'étend bien au-delà des murs d'enceinte de la Cité, elle décide de faire bâtir un second mur d'enceinte. Toutefois, la pauvreté de l'État empêche la réalisation de son projet. Devant nécessairement reprendre le contrôle sur la religion, Tyra VIII tempère les accusations portées par sa mère, se mettant à dos à la fois les islamophobes et les opposants politiques du pouvoir en place. Une ronde de gardes, appelée "La Républicaine", s'insurge alors en 94 et exige une forme de régime dont le pouvoir ne serait pas légué. Ils incendient les réserves de foin de l'écurie de la Garde Princière, privant l'armée de ses cavaliers. Ils sont finalement tout de même rattrapés et brûlés vifs devant le Palais Princier. Tyra aurait alors prononcé une phrase restée célèbre "Nulle vengeance ne satisfait davantage que la mienne". Les musulmans chassés et la population prévenue de la peine encourue pour trahison, le calme revient alors dans la Cité. En accord avec les grandes familles, la Princesse annonce l'annulation des dettes de l'État lorsque celles-ci sont issues d'un emprunt sur une personne actuellement décédée. Les banques, détenues majoritairement par des membres des grandes familles, acceptent d'effacer les prêts de l'État. La Princesse décide alors d'épouser dans ce contexte un homme de la plèbe dont elle est vraiment amoureuse : Sieur Darha. Elle en tombe enceinte et donne naissance à Dame Tyra IX. À 17 ans, la fille de Tyra VIII devient Princesse Tyra IX mais n'arrive toujours pas à avoir de décendant. Tyra VIII tombe à ce moment de nouveau enceinte et ne fait alors pas éxécuter l'enfant, comprenant que sa fille est infertile.
En 120, la Princesse Tyra IX monte sur le trône. Se rendant vite compte être infertile, elle décide de laisser pour unique trace de son passage un héritage culturel à la ville. Elle y construit notamment le plus grand temple religieux jamais construit jusqu'alors en plein centre de la Cité, à côté du Palais Princier - temple qui aujourd'hui en fait partie. Un nombre considérable de croyants s'y rend ainsi chaque jour. Tyra IX comprend aussi l'importance des relations internationales, et tente d'entrer en contact avec les puissances les plus proches, envoyant régulièrement des émissaires aux différentes tribues du Ben Bahè. Tyra XI meurt de manière inexpliquée en 162, dans son lit, sans doute de maladie.
Le Prince Darha IV monte ainsi sur le trône en 162. Petit fils de Dartha II, sa première mesure est de fair exécuter ses parents, Dame Almah II et Sieur Darha III, ainsi que sa soeur, Dame Almah III. Il épouse alors une descendante de la soeur de Sieur Aminn II, Dame Shérine. Cette union avec un membre des grandes familles renforce ainsi la stabilité politique de la Cité du Désert qui peut librement se développer. La ville devant son essor au commerce, Darha IV crée le concept de guilde qui regroupe des marchands d'un même milieu afin de mieux organiser le passage des marchandises. Sont ainsi créées les guildes du métal, de l'eau et des denrées alimentaires. Le Prince aura aussi deux enfants : Sieur Darha V puis Sieur Darha VI. Lors d'un entraînement militaire, Darha V est touché et succombe de sa blessure. Darha VI quant à lui fait un enfant avec la soeur de sa mère, Dame Shérine II, et est donc assuré d'être Prince. Son père lui cède sa place à la naissance de sa première fille.
Darha VI prend le pouvoir à la naissance de sa fille, Shérine III, en 223. Intéressé par les travaux de son père qui possède dans la Cité une image de sauveur de l'économie, il décide de donner plus d'importance encore aux guildes. Ainsi, les marchands désignent des représentants de chaque guilde qui sont régulièrement consultées par le Prince. De plus, de nombreuses autres guiles que celles existentes font leur apparition, comme la guilde des ouvrages, la guilde des tissus, la guilde du bois, la guilde du bétail ou encore la guilde des armes. Tandis que certaines grandes familles encouragent la création de telles organisations, d'autres craignent une diminution de leur pouvoir et donc de leur capacité d'influence sur la Cité. Darha VI fait cinq enfants : Shérine III, Shérine IV, Sieur Darha VII, Dame Shérine V et Sieur Darha VIII. Malgré leur âge, les deux plus jeunes conçoivent un enfant, Dame Shérine VII. Darha VI cède alors le pouvoir à la Co-Princesse Shérine V et au Co-Prince Darha VIII, comme l'avait fait son père pour lui.
La Co-Princesse Shérine V et le Co-Prince Darha VIII arrivent au pouvoir en 271, à la naissance de leur fille Shérine VI. Dès leur arrivée au pouvoir, certaines grandes familles leur expriment leur mécontentement vis-à-vis de l'importance prise par les guildes de la Cité. La Cité est alors séparée en 10 quartiers, et chacune des dix familles les plus influentes a le droit de s'intéresser aux affaires des guildes sur l'un de ces quartiers. Il est ensuite demandé aux guildes d'établir un bureau permanent afin d'être joignable et de définir quel grande famille y est liée. Les ordres sont très flous, et tandis que certaines grandes familles se cantonnent à valoriser les activités économiques de leur quartier, d'autres se conduisent en despotes et taxent abusivement tous les marchands. De l'autre côté de la famille, Dame Shérine III épouse le membre d'une grande famille et donne naissance à Dame Shérine VII. Les frères et soeurs Dame Shérine IV et Sieur Darha VII conçoivent aussi un enfant : Sieur Darha IX.
La Princesse Shérine VI donne un fils à Sieur Ryad en 325. Il s'appelle Ryad II. Comme s'il s'agissait d'une tradition, ses parents laissent à la Princesse Shérine VI le trône. Le pays connaît alors un procès sensationnel : un membre d'une grande famille est accusé par un magistrat. Celui-ci rallie à sa cause le peuple qui réclame un égalité de traitement judiciaire entre les classes pauvres et celles aisées. Or, le magistrat s'appuie sur un loi inexistente, ou du moins grandement modifiée. Transmis le plus souvent oralement, cette affaire met en lumière le problème des règles de la Cité. Shérine VI fait exiler le membre de la grande famille puis réclame alors à ce que l'ensemble des lois soient écrites et disponibles dans tous les quartiers. Cette idée est bien accueillie tant par les gardes que par le peuple. Les grandes familles en revanche s'y oppose, ayant peur que le pouvoir leur glisse des mains. Shérine VI les rassure et fait également traduire les textes du Français vers l'Arabe, le Latin ou encore le Grec. La princesse s'inquiète aussi du destin des membres de sa famille vivant toujours. Elle incitera ses cousins à se marier entre eux en restant vierges et priera ses oncles et tantes de ne plus procréer. La Princesse Shérine VI tombera de nouveau enceinte et mourra à l'acouchement. Sa fille, Shérine VIII, survivra par miracle.
Ryad II prend alors le pouvoir 368. Il constate que les cousins de la mère ont conçu un enfant contrairement aux indications de cette dernière. Toujours en deuil pour sa figure maternelle, énervé de leur non respect des consignes qui leur avaient été données et ayant peur d'un renversement par ces autres descendants de la Prophétesse, il fait exécuter toutes les personnes de cette branche de la famille. Sieur Darha X, fruit de ces relations interdites, est épargné comme preuve de la clémence du Prince. Aux quinze ans de sa soeur, ne souhaitant pas la tuer, il la fait épouser Darha X. Au sein de la Cité maintenant, il arrive que des politiques se contredisent, créant de fortes tensions au sein même des quartiers. Le Prince Ryad II décide alors de désigner un Seigneur chargé de faire la loi dans chaque quartier et qui a un pouvoir contenu par les règles applicables à l'ensemble de l'État. Les ordres du Seigneur devront être écrits et remonter auprès du Palais Princier. Enfin, le Prince Ryad II aura un enfant avec une prostituée dont le nom apparait comme étant Victoria. Sa fille sera alors nommée Victoria II. Il lui laissera le pouvoir lorsque celle-ci tombera enceinte du fils de son cousin, Sieur Darha XI.
En 433, Victoria II prend le pouvoir en même temps que naît son fils, Darha XII. Les populations pauvres de la Cité, qui habitent au-delà du premier rempart, réclament des protections supplémentaires contre les tempêtes de sable. Victoria II fait alors bâtir le rempart que souhaitait déjà Tyra VIII, mais l'agrandit afin de comprendre l'intégralité des habitations au sein de la ville. Pour financer les travaux, la Princesse exige de citoyens tirés au sort un travail gratuit au nom de la communauté. De plus, les Seigneurs participent financièrement à l'effort, contre quoi il leur est promis à tous un titre de "Grand Oracles" une fois les travaux achevés. En 492, son fils, le Prince Dahra, obtient de Dame Alix un enfant : Alix II. La Princesse Victoria lui cède alors le trône.
Le Prince Dahra arrive pacifiquement sur le trône en 491 dans une période de paix et de tranquilité dans la Cité. Il poursuit les travaux entamés par sa mère et souhaite établir une politique commune dans toute la Cité. Déplorant la décision de donner du pouvoir aux Seigneurs et craignant d'être renversé comme certains de ses aînés, il organise une assemblée annuelle avec chacun d'entre eux afin de se mettre d'accord sur le fonctionnement général de la Cité. L'Assemblée des Seigneurs est accueillie à bras ouverts par ces derniers, car elle constitue un moment privilégié des négociations commerciales à l'échelle de l'État.
La Princesse Alix II arrive au pouvoir en 543 dans un climat paisible tel que la Cité n'en a jamais connu. Dans l'objectif d'étendre son influence, elle renforce les moyens mis à disposition de l'armée notamment pour patrouiller dans le désert. Les lois applicables in muros le sont donc également à l'extérieur, du moins partout où les troupes du Prince se rendent. Si le territoire n'est pas intéressant pour ses ressources, contenant essentiellement du sable, la maîtrise des voies de communication, comme les principales routes marchandes, est un enjeu de taille. En les sécurisant, Alix II fait le choix de la stabilité territoriale et commerciale de la Cité. C'est alors que l'on considère la Cité comme ayant été à son apogée. Son rayonnement s'étendant sur tout le Nord-Est de l'Afarée, elle est la puissance principale de la région et le restera jusqu'unification des tribues nomades en Empire et l'arrivée de l'Empire Mongole. En 591, Alix II laisse le pouvoir à sa fille, Alix III.
Alix III est élevée depuis sa plus tendre enfance par des religieux qui lui enseignent la philosophie de la Prophétesse. À son arrivée au pouvoir, elle ne semble pas comprendre l'objectif d'une telle puissance si ce n'est pas dans un objectif de domination spirituelle sur le peuples du territoire, et une influence sur ceux qui sont à l'extérieur. Pour permettre les enseignements religieux, la Princesse fait construire l'Académie Princière, située à côté du Bastion et de la Caserne Princière. L'établissement doit permettre la formation de religieux parmi les citoyens de l'aristocratie selon les commentaires apportés par la Prophétesse durant ses voyages, lesquels sont retranscrits dans ses carnets. L'agogée est par exemple mis en avant par celle-ci. Comme le veut la tradition, Alix III laisse le pouvoir à sa fille dès lors que celle-ci enfante d'un nourisson viable.
La Princesse Alix IV arrive alors sur le trône en 591, et est bien décidée à suivre les traces de sa mère. Elle aussi a été élevée par des religieux, et souhaite donner à l'Arénisme une grandeur encore inégalée. C'est sous son règne que s'achève la construction du deuxième rempart de la Cité, et elle
[à poursuivre...]
Durant l'Antiquité, la Cité du Désert était un lieu au carrefour des différentes routes commerciales de l'Afarée. Ainsi, lorsque le vent commençait à souffler fort et qu'une tempête de sable se faisaient sentir, l'ensemble des voyageurs et commerçants aventureux se réfugiaient au sein de la Cité afin de se protéger. Se développant alors rapidemment, tirant partie de son isolationnisme comme d'un atout majeur, la Cité-État s'est alors enrichie considérablement, si bien que la région fut longtemps désignée comme "les dunes d'or". Toutefois, si les richessesses se sont vite accumulées, il en est de même des individus qui, contrairement à d'autres endroits du monde, formaient déjà des lieux surpeuplés. S'il est vrai qu'un faible cours d'eau passait sous une partie de la ville, les ressources ne suffirent pas à répondre aux besoins de tous. Une grande partie du budget fut alors alloué à l'importation d'eau par caravanes ou sur le dos d'animaux. Représentant des coûts de plus en plus exorbitants à mesure que la population continuait de croître, le Prince mit donc en place le premier impôt de la Cité : la taxe hydrique (TH).
[Il s'agit ici d'un RP passé commun avec plusieurs autres Nations de la Région, comme Azur.]
Point commercial stratégique, mais surtout considérable source de main d'oeuvre dans un espace plutôt désertique, la Cité du Désert figurait comme ville au coeur du monde économique du désert. Suscitant la convoitise des tribus normades du désert, elles tentèrent alors à plusieurs reprises de piller la Cité, afin de s'accaparer ses ressources mais également des moyens humains dans le dessein de revendre les populations sur les marchés dédiés, plus au Nord. Toutefois, chaque tentative d'assaut fut facilement écartée par la garde de la Cité qui bénéficiait d'un armement à distance relativement avancé pour l'époque. En revanche, en 1128, les guerriers nomades réussirent à franchir le rempart de la Cité, commettant d'importants massacres appelés les "Nuits de Sang". Celles-ci s'achevèrent lorsque le peuple décida de s'engager volontairement dans les différentes Gardes Seigneuriales, repoussant ainsi les attaquants et mettant fin à l'offensive.
Une multitudes de facteurs expliquent la plus grande faute de l'histoire de la Cité. En effet, en pleine période de sécheresse, alors que l'eau de la source phréatique ne coulait plus, une violence tempête de sable éclata sans prévenir et avant que la ville ait reçue ses stocks en eau. Pendant plus d'une semaine, avec seules quelques interruptions momentannées, la Cité fut isolée du reste du monde, et l'on se rendit vite compte que l'eau venait à manquer. Le Prince de l'époque alerta les Seigneurs sur la situation, mais alors que ceux-ci étaient responsables des distributions d'eau dans leur quartiers, les nobles avaient vendus leurs ressources les plus précieuses. Il fallut donc rationner l'eau, et l'on buvait l'eau avec laquelle la famille s'était lavée, et l'on filtrait l'urine pour la revendre sur la marché noir intraurbain... L'eau était donc devenue une denrée d'une extrême rareté, et celle propre se vendait à prix d'or, si bien que les riches en firent des réserves tandis que les pauvres mourraient. En une semaine, environ un millier de personnes seraient décédées de soif, et un autre de maladies. Comme d'ordinaire après les violentes tempêtes, on pouvait s'attendre à ne pas recevoir de nouveau marchand d'eau avant au moins quinze jours, voire peut-être bien plus. L'ordre vint alors du Prince en personne, qui de peur de voir le nombre de morts décupler, ordonna de laisser mourrir les malades, et fit regrouper les femmes et les enfants dans l'actuel Ghetto Kami. On ferma physiquement le quartier, on le fît surveiller et aucune entrée ou sortie ne fut acceptée. Aux femmes et aux enfants on donna toute l'eau. Le choix du dirigeant avait été simple : il était bien plus simple de recréer une civilisation avec une centaine homme et un millier de femmes que l'inverse. Lorsque l'eau revint enfin, la légende veut que les hommes se soient tellement rué dessus qu'ils aient tué la moitié de ceux restés en vie jusque là.
Après la crise, la priorité du Prince, en plus de matter les insurrections, a été de trouver une solution pour ne plus dépendre du commerce extérieur. Or, pour cela, il fallait nécessairement trouver un moyen de faire arriver l'eau directement dans la ville. L'un des Conseillers du Prince fît alors dessiné des plans de canal permettant d'acheminer les ressources nécessaires jusque dans la ville. Toutefois, avant même la mise en place du projet, celui-ci fut refusé pour deux raisons par l'Assemblée des Seigneurs. Premièrement, installer des pierres creuses sur du sable à la surface aurait été vain, car le réseau d'eau se serait alors bouché au moindre souffle de vent, et s'il fallait enterrer ce qui s'apparentait déjà à une forme de canalisation, le coût aurait été bien trop important pour se permettre de tels travaux. De plus, dépendre entièrement de cet accès à l'eau aurait posé problème, car la source n'étant pas sous le contrôle de la cité, chaque tribu de barbares souhaitant destabiliser la ville aurait endommagé volontairement le canal, la surveillance de ce dernier étant beaucoup trop complexe, car il devait s'étendre sur plusieurs kilomètres de long, et cela aurait alors mis la vie des soldats en péril de manière importante et régulière, coûtant bien trop cher en argent et en homme à la Cité du Desert.
[Il s'agit ici d'un RP passé commun avec plusieurs autres Nations de la Région, comme Azur.]
[En cours d'écriture avec les autres joueurs participant]
Présentation du pays :
La Cité du Désert n'est en réalité qu'une ville perdue au centre du désert central d'Afarée. Si l'ensemble des ressources présentent sur le territoire revendiqué par la Cité du Désert sont faibles, elles en demeurent tout de même indispensable à la survie de l'État.
La Cité du Désert est construite autour du Palais Princier, au sein duquel réside le Prince, ou la Princesse. Autour, l'ensemble des habitations et plus principalement des lieux de vie appartiennent à des Seigneurs qui s'occupent de leur territoire. Une fois par semaine, les Seigneurs se rejoingnent afin de prendre des mesures communes et de discuter de la vie au sein de la Cité-État. Ils, les Seigneurs et le Prince, votent alors pour les résolutions auxquelles le Prince peut déposer un veto.
Climatiquement, de fortes tempêtes de sable dévastent régulièrement tout sur leur passage, et l'ensemble des habitants s'étant aventurer à l'extérieur de l'enceinte de la ville sont généralement retrouvés mort. La puissance à laquelle les grains de sables peuvent être projetés est extrême, comme en témoignent la multitude de petits trous contre le mur d'enceinte de la Cité.
À ce jour, des multitudes de langues sont parlées dans la Cité, si bien que des caractéristiques linguistiques étrangères forment aujourd'hui l'identité nationale de la Cité du Désert. Après un passé riche en tant que ville commercial au carrefour des routes les plus empruntées du monde, la Cité garde un héritage culturel de ce passé cosmopolite. Nous nous intéresserons tout d'abord aux différents languages et dialectes employés au sein de la Cité du Désert avant de développer les points posant problème tant à l'administration qu'à la population depuis l'Antiquité.
La Cité est une espace multilingue. En effet, si la langue la plus parlée reste l'arabe, celui-ci n'est employée que dans un quart environ des foyers à travers l'ensemble de la ville. Il s'agit de la langue traversant toutes les catégories sociales et les Quartiers de la ville. Ensuite vient le Français, jadis parlé par la haute-société et les commerçants de luxes qui passaient par ici afin de remonter vers le Nord et donc l'Eurysie. Celui-ci est toujours employé par l'administration dans ses communiqués officiels, bien que l'arabe soit également la deuxième langue officielle de la nation. Après viennent deux languages antiques qui ont perdurés : le Grec et le Latin. Restés irréprochables, subissant moins de transformations compte tennu de l'assiduité d'apprentissage de ceux qui le pratique et de leur petit nombre, nous retrouvons tout d'abord les hellénophones principalement dans le Quartier des Grands, par son histoire où les premiers marchands de l'Eurysie s'étaient installés ici pour effectuer le travail d'intermédiaires entre les personnes amenant les marchandises jusqu'ici et les marchands effectuant les retour vers le "vieux continent". La population latiniste quant à elle, bien qu'issue en partie des grands Empires qui nacquirent à la suite des hellistes, trouvent plutôt leurs racines dans la religion catholique. En effet, lorsque les populations d'Eurysie vinrent évangéliser les populations sur ordre des grandes puissances de l'époque, ne pensant rencontrer aucune résistance, la Cité étant de nature plutôt coopérative, les missionnaires de l'Église Chrétienne Catholique ont eu pour interdiction d'exercer, le prince de l'époque usant d'une directive donnée du temps du Prince Numa, fondateur de la Cité et mari de la Prophétesse, unique prince n'étant pas descendant de la prophétesse, déclara tout de même "la seule voix divine est donnée par la Prophétesse". Toutefois, toujours accueillis avec hospitalité comme le voulaient la religion qui n'était pas la leur, les prêtres sont restés sur demande des Seigneurs afin notamment de leur lire les ouvrages de l'Occident et pour servir de traducteur des rares livres antiques qui avaient fait le réapparition dans la Cité sans remonter jusqu'à leurs origines. Moyennant une somme confortable d'argent, ces ecclésiastiques sont restés et ont, après plusieurs générations, abandonné la foi Catholique pour se convertir à le religion d'État de la Cité, sans pour autant abandonné le Latin, constituant le coeur de leur métier et leur assurant un travail auprès de la haute-société encore aujourd'hui. Évidemment, des dialectes locaux sont également parlés par certains, mais le caractère officieux de cette pratique empêche toute étude sérieuse sur le sujet, tant sur la construction de ces langages que par l'estimation du nombre d'habitants qui les parlent.
La multitude de langues, bien que constituant un riche patrimoine culturel, cause aussi de graves problèmes quant à la façon de "faire société". En effet, tandis que l'administration de la Cité n'emploie officiellement que l'Arabe et le Français, distinguant ce qui est respectivement à destination de la population ou à destination d'autres corps de l'adminitration, les individus de la Cité ne comprennent parfois ni l'un ni l'autre, rendant difficile l'exercice d'une construction comme une société. Ainsi, même la loi n'est pas comprise par tous, et cela peut engendrer des conflits entre différentes populations de langues différentes. Au Tribunal par exemple, les juges, procureurs et avocats sont dans l'obligation de s'exprimer dans l'un des deux langues officielles, afin de garantir l'aspect compréhensible des délibérations, mais rendant également opaque le système judiciaire et les procès aux victimes et aux accusés. De plus, dans les situations d'urgence, communiquer à l'ensemble d'une population donnée peut s'avérer difficile, et l'emploi de plusieurs langues par des interprètes s'impose alors. La langue, par extension, devient également un marqueur social pouvant entraver la réussite profesionnelle et sociétale des individus. Encore aujourd'hui, des enfants sont obligés de se rendre dans d'autres quartiers pour se rendre dans des écoles parlant leur langue. Les personnes issues de foyers francophones ou arabophones sont donc favorisées par rapport aux autres, notamment en étant assurées de ne pas être rejetées sur ce critère dans le milieu administratif. Enfin, l'accès aux services de base peut s'avérer compliquer. Si l'administration et l'Institution religieuse s'emploient à avoir à portée de main différents interprètes, le secteur privé n'y voit qu'une perte d'argent, notamment lorsqu'un dialecte n'est parlé que par des populations pauvres. Aussi peut-il est difficile de se nourrir dans certaines régions de la Cité. De plus, une certaine répugnance, à l'image du racisme occidental, peut avoir lieux notamment lors de la recherche de travail, et où seront toujours privilégiés des personnes parlant Français à des personnes parlant Latin par exemple.
Fruit de son histoire, l'enrichissement culturel de la Cité s'est fait à des degrés divers suivant les quariters et les populations. Il est à noter que cela pose d'importants problèmes administratifs et sociétaux en général, compliquant le démarche de "faire société" avec des gens de culture et de langue différente. Il serait intéressant d'étudier la manière dont la Cité du Désert fait face à ces problèmes, notamment en valorisant le multilinguisme des fonctionnaires ou en nommant des langues officielles par Quartier.
Graphique de répartition des langues dans la Cité
Place de la religion et des traditions au sein l'État ainsi que, plus largement, de la société :
La religion possède, dans la Cité du désert, une place de premier plan. Son dirigeant, le Prince, est d'ailleurs le décendant direct de la prophétesse, demeurant donc figure de représentation religieuse sans pour autant que les textes ou principes fondateurs de la religion ne lui décernent quelque pouvoir spirituel.
L'Arenisme est une religion ne reposant sur aucun livre saint. Elle se transmet oralement de génération en génération et est caractéristique par la forme du culte qui l'entoure. Comme la plupart des religions, l'Arenisme repose sur la croyance en un Dieu, mais qui ici ne possède pas d'apparence humaine, n'étant même pas une entité. Dieu est tout ce qui est abstrait et donc, par définition, n'est pas composé de matière. L'Amour, le temps comme un souvenir sont d'infimes fragments de Dieu qui disent - ou signifient - nécessairement quelque chose, quand bien même Dieu n'aurait aucune volonté.
Pour comprendre cette religion, il faut voir la vie comme une partie d'échec. Chaque pièce est composée de matière, mais celle-ci ne fait aucune règle. Ces règles sont l'œuvre de Dieu. Or, car Dieu est le temps, donc le passé, le présent et le futur, il connaît toutes les parties et sait pertinemment comme chaque se terminera. C'est à partir de cela qu'il définit les règles qui ouvrent ou referment les possibles.
Dieu est aussi notre pensée, il guide nos gestes et ne fait rien à proprement parler, car il n'est un être, il n'est une entité, il n'est une conscience. Par définition, Dieu est ce qui se crée de lui-même. C'est pour cela que si nous ne voulons sombrer dans la perversion, si nous voulons être aimé, si nous voulons ne jamais oublier certains moments, il est important de prier pour lui.
Le rôle de la Prophétesse lui, revêt bien plus du concrêt. Forte d'une vingtaine d'années de voyage, dont les souvenirs sont consignés dans ses mémoires, elle y apprend aux côtés de différents marchands d'ouvrages la philosophie et la théologie. S'inspirant sans doute d'autres concepts sans ne jamais les nommer, et rejettant d'autres idées, elle se forme sa propre idée du seul Dieu qui règnerait potentiellement sur l'Univers. En parcourant le monde, elle traverse la Cité du Désert où elle rencontre le Prince Numa. Désireux de s'instruire, la Prophétesse enseigne les sciences humaines au fondateur. Elle lui apprend même ce qu'elle suppose de la vie réelle. Ces pensées, le Prince Numa les voit comme une révélation. Lorsque la Prophétesse mourra en donnant naissance à son unique enfant, Numa se chargera de faire son éducation d'après les pensées de sa mère. Le jeune homme consacrera alors sa vie de dirigeant à assoire cette philosophie comme religion sur laquelle se basera l'ensemble du fonctionnement de la Cité.
"La parole est un don de Dieu." En effet, il ne saurait y avoir d'expression sans pensée, et la parole est un don. Il ne saurait y avoir d'expression sans pensée, dans la mesure où une réflexion est nécessaire absolument à la transmission d'informations, et cela oblige les individus à employer un langage commun. Or, de ses multiples voyages la Prophétesse retient une profonde différence de comportement entre des invidus ayant conscience ou non de l'existence d'un concept. Or, l'unique chose permettant la conscientisation de l'existence d'un concept est sa nommination, et donc le fait de lui attribuer un mot pour le désigner. Aussi la Prophétesse se rend-elle compte que les sociétés n'usant pas de vocabulaire scientifique pour faire avancer le progrès sont constamment dans l'erreur, que les régimes où le mot "liberté" n'existe pas ne voient aucune résistance de la part du peuple et que les cultures ne désignant pas le "corps" n'y voient rien d'autre que de la matière, ni du vivant, ni du vice, ni quelque autre supposé issu des traditions linguistiques. Elle en conclut que l'homme savant ne saurait s'abstenir de nommer les concepts qui l'entourent.
"Il ne faut pas croire que Dieu est tout : tout est Dieu." Par cette phrase énigmatique tiré de ses carnets de voyage, la Prophétesse se confie en réalité sur ce qu'elle observe des cultes extérieurs. Dans de nombreuses religions, Dieu est une entité à laquelle on accord tout sans réfléchir, si bien que chaque acte n'est plus celui de l'homme mais le prolongement de celui du divin. La Prophétesse s'oppose à cette conception en affirmant qu'il est absurde de créer un Dieu substituant l'homme lorsqu'il cherche à fuire ses responsabilités. Ainsi, considérant le caractère divin comme la naissance à partir de rien d'autre que soit et l'immortalité, il apparait absurde de s'efforcer à imaginer un Dieu aux formes humaines, comme si Dieu ne faisait pas l'homme à son image mais que l'homme faisait Dieu à la sienne. La Prophétesse explique que seules les idées naissent des idées, et qu'elles sont la seule partie de l'homme qui lui survivent. En créant une idée, un homme crée un pouvoir dont il sera incapable d'arrêter de le cours. Chaque concept, chaque chose abstraite fait ainsi partie intégrante de Dieu, car elles seules sont en capacité d'avoir un impact éternel sur le monde. Dieu n'est pas ce qui parait convenir à sa définition, il faut résonner de manière inverse. C'est tout ce qui convient à sa définition qui fait partie de Dieu.
"Ne connait la mort que celui qui se trompe." Par cette phrase, la Prophétesse nous livre une interprétation sur l'un de plus grands questionnements de la philosophie antique. La Prophétesse nous répond ainsi qu'il ne faut ni la craindre ni plaindre la douleur causée par celle-ci. En exprimant qu'il est impossible de connaître la mort, soit de vivre sa propre mort, la Prophétesse revient au concept fondamental qui est la cessation de toute conscience et de toute sensation. Ainsi, par définition, nul ne doit redouter la mort car si un état de souffrance peut nous y conduire, sont principe même s'oppose à ce que nous ayons et conscience d'être décédé et conscience de la douelur qui nous abritte. En revanche, là où l'on peut pleurer nos morts, c'est qu'ils n'auront plus l'occasion de vivre le bonheur et de ressentir quoi que ce soit, ni la joie ni la souffrance.
"Le rêve serait une divine réalité pour l'individu." Par ces mots, la Prophétesse appuie sur une phénomène intéressant : celui de la sensation. Dans un monde imaginaire où toute logique est absente, où rien n'est matériel, tout n'est fruit que de pensée. Or, toute pensée est partie de Dieu. Le rêve est donc divin. Toutefois le vrai problème philosophique que pose la Prophétesse porte sur la réalité telle quelle est interprétée par l'individu. En effet, pour celui-ci à l'instant de son rêve, outre le fait qu'il ne puisse mourrir, l'individu ne connait-il pas des sensations autrement plus semblables à celles de la vie réelle ? En quoi ce monde imaginaire serait plus fictif qu'un monde réel si l'un comme l'autre permettent des ressentis similaires ?
"Il ne faut reproché au méchant ses actes mais son ignorance."
"Le défaut de l'un fait la faiblesse de tous, puis le défaut de tous fait la faiblesse de l'un."
"L'abandon à l'autorité est l'abnégation de la raison."
1 - Dieu
Il est important de mettre Dieu au dessus, car il est spirituellement considéré que le reste ne saurait s'affranchir des normes supérieures (comme en droit), et la volonté de Dieu étant le fondement de la religion, il convient alors de le placer en tête.
2 - La Prophétesse
La Prophétesse se fait guide de l'Humanité en délivrant la parole du Dieu. Ses avis religieux, notamment dans ses écrits, comptent, et personne à part Dieu ne saurait aller à leur encontre.
3 - Le Prince
Le Prince est quant à lui, par son statut de descendant de la Prophétesse, capable d'interpréter les signes religieux, notamment en cas de désaccord entre des Grands Oracles.
4 - Les Grands Oracles
Les Grands Oracles sont au nombre de un par Quartier dans la Cité du Désert, ou de un par pays pour le reste du monde. Ils sont les référents religieux et leur interprétation spirituelle des textes est valable partout sur la planète, tant qu'elle ne contrevient pas aux interprétations supérieures. L'objectif, en plaçant un Grand Oracle par territoire, est de donner les capacités à l'Arenisme de coordonner les différentes actions tout en rendant accessible un juge en cas de désaccord d'interprétation de signe ou ouvrage religieux. L'ensemble des Grands Oracles est nommé par le Prince parmi les Oracles, et exercent souvent cela en plus d'autres fonction, comme ambassadeur ou Seigneur pour les Grands Oracles des quartiers de la Cité. Il est important de comprendre qu'en plusieurs centaines d'années, seuls quelques Princes ont refusé de nommer certains Seigneurs comme Grands Oracles, et cet acte fort de sens avait provoqué plusieurs crises d'instabilité politique au sein de la Cité. Pour destituer un Grand Oracle, il faut que la majorité des Grands Oracles et que le Prince y soient favorables, que le Grand Oracle démissionne ou qu'il meurt. Or, jamais un Prince n'a fait exécuter un Grand Oracle pour le remplacer, car cela est considéré comme immoral dans les écrits de la Prophétesse.
5 - Les Oracles
Les Oracles sont les hommes et femmes de l'Arenisme les plus proches de la population dans son ensemble. À la manière de prêtres pour faire un parallèle avec le christianisme, ils s'occupent de lieux sacrés locaux et peuvent s'organiser de manière hiérarchique notamment lorsque leurs fonctions font état de responsabilités supplémentaires. Toutefois, l'ensemble des Oracles se trouvent sur un pied d'égalité en matière de compétences religieuses et de reconnaissance de l'interprétation.
6 - La population
Enfin, contrairement à dans de nombreuses religions, il est possible pour toute personne de la population de pratiquer, de croire et d'interpréter les signes ou textes religieux sans l'aide d'une personne de l'Institution Religieuse. Toutefois, il est important de comprendre que ces interprétations n'ont aucune valeur spirituelle si elles contreviennent aux directives données supérieurement.
Consulter l'avis de Dieu :
Dieu n'étant pas une entité propre mais plutôt un ensemble abstrait de concepts spirituels incompréhensibles pour les non-croyants, il faut tout de même trouver un moyen d'entrer en contact avec le divin. C'est ce qu'on va appeler le hasard. Ainsi, pour interroger Dieu, il convient de procéder à de la bibliomancie dans des ouvrages bien spécifiques car écrits par la prophétesse elle-même. Ainsi, lâche le livre sacré verticalement, et on y lit la première phrase sur laquelle on tombe, exprimant ainsi l'avis du Dieu sur la question que nous souhaitions lui poser.
Remercier Dieu :
Afin de remercier un Dieu toujours abstrait, il convient donc de remercie l'entièreté du monde. Cette dévotion, exprimée par le respect de l'autre, par son hospitalité et par la générosité notamment envers les plus démunis d'inscrit dans la piété, qui définie alors les manières de "faire société". Ainsi, par opposition, les personnes ne faisant preuve ni de respect, ni d'hospitalité ou encore étant individualistes et égoïstes sont exclues de la société, afin d'éviter qu'elles lui fassent du mal, et c'est ce que l'on appelle l'impiété, et les individus s'inscrivant dans cette doctrine anti-religieuse sont appelés "impies".
Bien que la religion soit omniprésente dans le système politique de la Cité, il est important de noter que celle-ci n'a plus en charge la Justice, indépendante de la religion et du Prince depuis 1958. Toutefois, si dans des quartiers le respect des écrits prophétiques était inscrit dans la loi, un individu venant à commettre un acte contraire à la religion pourrait être jugé sur des critères spirituels, et des Oracles pourront être amenés à faire expliquer l'interprétation du texte sacré devant de Tribunal afin que les juge puissent se rendre leur verdict le plus en accord possible avec les voeux de la religion.
L'une de premières choses constatées par l'étranger lorsqu'il arrive dans la Cité du Désert, est le vêtement traditionnel porté par tous en toute circonstance. En effet, la cape s'inscrit historiquement dans le prolongement de la pensée au sein du désert, et demeure le plus fidèle accolyte de l'homme dans ce milieu hostile. Nous étudierons donc son histoire puis sa signification traditionnelle.
La cape est le vêtement historique de la Cité du Désert. En effet, sous la prophétesse déjà, les hommes portent des capes. À l'origine, il s'agit d'étoffes transportées par les marchands et avec lesquels ils se couvrent la tête et les yeux, se protégeant ainsi du Soleil et des grains de salbe par temps venteux. Tissus n'étant pas dimentionnés pour la tête mais bien pour la commercialisation, nous pouvons alors retrouver les origines de la cape à cette période où, déjà, le vêtement couvre la tête pour voler au dos de l'individu. Toutefois, il faut attendre l'arrivée de la Prophétesse afin de voir l'usage de cet habit se démocratiser. Traversant des territoires conquis par l'Islam, au sein duquel la femme passe comme dans beaucoup de religion pour un être inférieur à l'homme, la Prophétesse ne peut donc se promener à visage découvert, les cheveux au vent ou les formes corporelles dévoilées. Effectuant son aventure dans le désert en grande partie avec des marchands, ou du moins en croisant certains d'entre-eux sur la route, l'idée de porter la cape est presque l'unique solution qu'elle trouve et qui convienne parfaitement aux contraintes qui lui sont imposées. Lorsqu'elle arrive à la Cité et se marie au Prince Numa, fondateur de cette dernière selon les mythes, la Prophétesse n'abandonne pas cet habit pourtant issu de la "basse population", et garde le principe d'un simple morceau de tissu dénué de tout ornement, ce qui incite l'aristocratie nouvellement arrivée à se vêtir de la même manière qu'elle, sans pour autant que les usages ne changent du côté des traverseurs de désert. Aujourd'hui, le port de la cape est devenu obligatoire dans certains quartiers, considérant qu'il s'agit d'une forme d'égalité entre les individus ou d'un symbole prophétique. De plus, son utilité n'étant plus à démontrer dans le désert, celle-ci s'inscrit dans les outils indispensables de traverseur de désert voire même du Citadain du Désert.
La cape est également un marqueur socio-professionnel. En effet, lorsque la Prophétesse arrive bordée d'une cape violette, nul n'ose copier la couleur ce symbole religieux, considérant que l'imiter à l'extrême relèverait d'une profanation des coutumes qui lui sont réservées. Ainsi, le peuple s'habille avec les matières premières les plus accessibles financièrement, soit les tissus couleur noire, blanche ou sable. Bien vite, les Oracles s'habillent de blanc uniquement, couleur considérée comme pure, et l'on surnomme "capes blanches" tous les religieux par référence à ce manteau. Par oppposition, l'armée dont l'armure avait toujours été noire, use des teintes obscures afin de préserver esthétiquement la concordance des couleurs, notamment lorsqu'elle surveille les quartiers huppés de la ville. De plus, les assassins chargés de tuer les hommes politiques se vêtissent de noir pour passer inaperçu dans la nuit. Le noir devient bien vite la couleur du pouvoir. Enfin, dans l'objectif d'échapper aux pirates, les marchands et les médecins nomades, chargés et de traverser le désert tout en échappant aux pirates qui y demeurent, optent pour la cape couleur sable. Le sable trouve alors aux yeux des Citadains du Désert la correspondance avec notion de lien avec l'humain. Les fondement d'une classification sont donnés, et à partir de là chaque individu choisira sa nuance entre les trois couleurs principales afin de correspondre à sa situation socio-professionnelle, révélant du premier coup d'oeil une part importante de son identité. Les Seigneurs, se refusant à s'habiller sans distinction, choisissent d'user d'autres couleurs, notamment afin d'être reconnaissables parmis les soldats qu'ils dirigent. Aussi optent-ils pour trois teintes de rouges : le pourpre pour la religion, le bordeau pour le pouvoir et l'ocre pour l'humain. Chacun des Seigneurs affiache ainsi lui aussi son positionnement vis-à-vis de ces trois pilliers. Apparait alors un rouge intermédiaire pour les Seigneurs dans le souhait de montrer avant tout l'équilibre sans domination d'une valeur sur les autres. Le Prince, lui, conservera la couleur pourpre jusqu'à aujourd'hui, affichant ainsi distinctement son héritage religieux de la Prophétesse.
La cape est donc un outil historique qui s'est démocratisé et a pris un sens important dans la société contemporaine de la Cité du Désert. Si elle peut, pour les étrangers, ne paraitre que comme un simple habit, se cache derrière toute une signification héritée de l'histoire du vêtement et, indirectement, de la ville. Au delà donc de relfèter la personnalité de l'individu, la cape cache en réalité toute la complexité de la Cité, entre religion, histoire, traditions et culture, avec des personnes considérant que le port de la cape devrait être obligée et d'autres qui condamnent par exemple son utilisation dès l'école.
Correspondance entre la couleur de la cape et les valeurs de l'individu qui la porte.
Les grands problèmes contemporains
Une part non-négligeable de la population vit sous le seuil de pauvreté selon les critères mondiaux en la matière. Concentrés dans certaines zones de certains quartiers, les individus en situation de précarité, voire d'extrême pricarité, se regroupent le plus souvent afin de faire face aux différentes problématiques de la vie à la rue. Conformément aux attentes religieuses d'hospitalité et de générosité, les quartiers organisent des distributions de repas sur initiativee des Seigneurs qui souhaient se faire bien voir du Prince, descendant du Prophète et donc représentant de la morale religieuse. Toutefois, l'ensemble des populations ne saurait être accueillie à l'intérieur de la Cité. À l'extérieur des murs d'enceinte de la ville se sont donc installés de nombreux bidon-villes. Lorsque les hauts-parleurs de la Cité annoncent une tempête, leurs habitants se réfugient alors dans le Palais du Prince qui organise la réception de toutes les personnes n'ayant nulle part pour se mettre à l'abris.
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