11/11/2014
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Retrouvez ici les articles de presses et les diverses activités médiatiques au sein de la Translavya démocratique.
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LE NOUVEAU RÉPUBLICAIN


Anapol, 19/09/2014,
Ecrit par Mathieu Lavrov.

Relation Teylo-Translavienne / International

Angel Rojas, une interview choc :

Le Premier ministre du Royaume de Teyla, Angel Rojas, a donné une interview au journal télévisé de 19h30 de la première chaîne télévisée du Royaume. Dans cette interview, le Premier ministre, interviewé par Antoine Marcaut, revient longuement sur la campagne militaire, que le Premier ministre qualifie de libération, qui a eu lieu en Translavya. Cette interview relève d'un caractère important en raison du sujet principal traité et des annonces politiques que le Premier ministre a faites au nom du Royaume de Teyla. Angel Rojas est revenu sur les préparatifs de l'opération militaire, soulignant que malgré des courts délais, l'opération a été un succès majeur. Toutefois, il a admis que la diplomatie avait échoué à maintenir l'unité du pays, ce qui a conduit à sa scission. Le Premier ministre, devant Antoine Marcaut, énonce que les négociations ont échoué du fait de l'intransigeance de la Loduarie Communiste, jamais encline à faire des compromis, même pour le bien d'un peuple entier. Voici un extrait de l'interview :

"Le Royaume a participé à une opération militaire en Translavya, afin de libérer un peuple opprimé par un pouvoir malsain, le même qui sévit en Loduarie. Je tiens à rappeler que ce même pouvoir tirait sur une centrale nucléaire loduarienne. Bien que la Loduarie porte une grande part de responsabilité dans cette situation, il est indéniable que la Translavya a également failli à ses obligations morales en temps de guerre, commettant de graves actes inacceptables. Le devoir de justice est semblable, que l'on s'attaque aux alliés ou aux ennemis du Royaume. C'est cette constance qui fait que notre voix est écoutée sur la scène internationale.

Je suis ici devant vous en tant que Premier ministre teylais, mais je n'oublie pas les partenaires du Royaume durant cette opération. Tout d'abord, nos six partenaires de l'Organisation des Nations Démocratiques, pour lesquels mon estime est grande. La réussite de l'opération, nous la devons à eux avant tout. Nous avons construit avec l'OND bien plus qu'une organisation, nous avons créé un lieu de fraternité et de partage. C'est pourquoi, lorsque je constate que certains tentent d'utiliser les déclarations de Sir Drustan pour discréditer nos relations avec Caratrad, je réponds qu'il ne s'agit que d'une manœuvre vulgaire et sans fondement.

Mais permettez-moi de parler du Duché de Gallouèse. Je n'oublie pas cette brave nation, dont les évolutions géopolitiques peuvent troubler la vision que l'on peut avoir d'un pays. Je suis honoré que le Duché de Gallouèse ait participé à une réunion de l'OND, sous proposition du Royaume de Teyla. Je sais que le Duché de Gallouèse hésite sur la politique à appliquer dorénavant. Je souhaite tendre la main au chef du Gouvernement gallouésien, Michal Trëvenon. Pour que la transition démocratique de la République Translavique soit conforme à nos attentes, sans aucune ingérence étrangère, nous avons besoin de tous les hommes qui croient que la démocratie est un but. Je sais que Michal Trëvenon est de ces hommes."


L'hommage et l'appel fait à Michal Trëvenon n'est pas dû au hasard, car les deux hommes pourraient partager une vision commune sur la République Translavique. En effet, dans cette même interview, à la question : "Monsieur le Premier ministre, le Royaume de Teyla se doit-il de venir en défense de la République Translavique ? Plusieurs partenaires du Royaume ont pris position." La réponse du Premier ministre fut limpide : "Le Royaume de Teyla défendra automatiquement, évidemment, la République si celle-ci subit une attaque armée ou que sa souveraineté est engagée. Mais en tant que démocrate, je me dois d'ajouter une circonstance ou plutôt une condition. Cette protection sera automatique jusqu'à la nomination d'un gouvernement après les élections. Mon gouvernement ne peut décider à place d'un gouvernement élu et légitime auprès du peuple. Nous serons honorés que le gouvernement élu souhaite discuter d'un accord de protection avec le Royaume, mais je ne veux pas insulter l'avenir. Les translaves et les électeurs décideront. "

Une position très proche de celle du chef de gouvernement gallèsant, si l'on en croit la presse du Duché de Gallouèse. En outre, le Premier ministre a précisé son propos dans la suite de l'interview. Le gouvernement de Sa Majesté veillera à ce que la souveraineté des Translaves ne soit pas insultée et soit préservée. Il appelle les nations à ne pas se précipiter comme le fait l'UICS avec la Démocratie communiste de Translavya, qui a déjà nommé un membre de cette organisation au gouvernement. Le Premier ministre estime que cet acte est une insulte à la souveraineté des Translaves.
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Une Translavya défaite, envahie, décapitée, fracturée, occupée et administrée.

Alors que la vie reprend doucement en Translavya après les interventions armées ayant eu lieu, les différents experts sylvois dans des domaines allant du sanitaire à l'agronomie en passant par l'énergie se sont penché sur la situation du pays et les problématiques d'ordre matériel, vital, qui se révèlent assez vite. La situation est la suivante : le pays était dirigé par un système défaillant à l'organisation et planification douteuse, avant d'être profondément déstabilisé et que son gouvernement et administration ne soient balayés. Il en reste une région morcelée et désorganisée avec un tissu industriel bousculé par des mouvements de réfugiés ou des combats d'une intensité variable. Plusieurs grands axes auxquels il faut répondre rapidement sont identifiés pour éviter des catastrophes d'ampleur qui viendraient et enfoncerait le pays dans un chaos et une misère interminable :

Le premier concerne l'alimentation dont l'industrie actuelle est la combinaison des maladresses techniques précédentes et des affres de la guerre. Tels qu'évoqué, les mouvements de population ont fortement déréglé la production et distribution de nourriture : certaines régions se retrouvent dépossédées de leur force de travail et voient leurs champs laissés en jachère, tandis que d'autres régions se retrouvent en surpopulation avec des difficultés d'assurer une distribution efficace de la nourriture depuis les zones productrices déjà bien impactée.
En effet : la destruction des voies routières ou ferrées, ou encore des parcs de camions / locomotives ont grandement affecté les capacités logistiques qui, après tout, constituaient des points stratégiques à neutraliser pour venir à bout des forces de résistance. On observe également, dans les dérives fanatiques de l'ancien régime translavyque, un penchant suicidaire et des tendances à glorifier le sacrifice, appliqué dans une stratégie dite de terre brulée : les militaires fidèles au gouvernement ont eux-mêmes contribué (on suspecte même leur impact d'être supérieur à celui des forces d'invasion) à la destruction des dispositifs de circulation. Les objectifs sont multiples : ralentir la progression des assaillants, empêcher la récupération de matériel à leur profit ou encore compliquer l'occupation des régions. Autant dire un nihilisme obscène sacrifiant les populations, allant jusqu'à la destruction et l'empoisonnement volontaire de champs, cours d'eau ou greniers par endroit (l'ampleur et la localisation de ces sabotages reste à déterminer avec précision).
Un autre élément insidieux et trop souvent oublié : la pollution des surfaces agricoles par les engins explosifs improvisés, les mines, les shrapnels et fragments d'épaves ou encore les incendies et rejets nocifs provoqués par les combustions de matériels militaires (suie de polymère, métaux lourds...).
Tous ces éléments constituent un véritable saccage du dispositif de production alimentaire qui implique des réactions urgentes : décontamination des surfaces agricoles, approvisionnement de matériel (tracteurs, moissonneuses, locomotives...), rénovation des axes de circulation et infrastructures de traitement, et réorganisation de la force de travail.

Le deuxième point concerne l'énergie, qui souffre de problèmes très équivalents : s'il est difficile de déterminer lequel des deux acteurs entre l'assaillant et le défenseur endoctriné a provoqué le plus de tort, il en reste que les infrastructures de production et distribution sont réduites à leur stricte minimum. Cela impacte directement l'industrie et donc la qualité de vie des populations translavyques, impliquant un rationnement de l'énergie pour prioriser les infrastructures vitale (production alimentaire et hôpitaux en particulier pour répondre aux crises immédiates).
Le Département de l'Énergie du Duché de Sylva se présente déjà en acteur important pour répondre à cette contrainte en proposant un plan de reconstruction échelonnée pour suivre l'évolution et le rétablissement de l'économie. Seront mis en premier lieu en chantiers les infrastructures les plus rapides à établir, tel que des centrales photovoltaïques ou des éoliennes produites en pièces détachées acheminées et assemblées sur place. L'emploi d'énergies fossiles dans un premier temps sera indispensable pour établir au plus vite un parc électrique fonctionnel (en particulier des groupes électrogènes pour répondre à certaines urgences), le tout encadré selon un programme très clair visant à en limiter la propagation et les remplacer dès que possible par des dispositifs plus pérennes.
Sur le plus long terme, sont prévus à la construction et rénovation : des centrales nucléaires, centrales à biogaz (avec les fermes et digesteurs inhérents), barrages hydroélectriques, et divers parcs d'énergies renouvelables (héliothermique, photovoltaïque, éolien, houlomoteurs, énergie bleue...). Les collectivistes sont tout comme en Sylva très actifs sur la question en militant pour une décentralisation maximale des moyens de production entre les mains des travailleurs, et l'établissement de syndicats puissants dans les plus grosses unités ne pouvant pas fonctionner (encore) comme des coopératives.

Vient ensuite la question de la santé qui combine plusieurs facteurs : destruction directe des infrastructures dédiées ou des industries alimentant les hôpitaux et pharmacies, mouvements de populations, baisse du niveau d'hygiène avec l'effondrement des réseaux de distribution d'eau potable ou traitement des eaux usées, logements précaires. En un mot comme en cent, la RT est susceptible d'être un terreau notablement fertile à de nouvelles épidémies (avec déjà des cas manifestes de choléra). Notons plusieurs cas de dengue importés de Sylva mais ne représentant pas de danger de par l'absence de la variété de moustiques vecteurs en RT.
Est préconisé d'agir en deux temps, à l'instar de la production énergétiques, avec une réponse rapide et court-termiste avec l'établissement d'hôpitaux de campagne et d'unités mobiles de traitement d'eau potable, le tout organisé pour alimenter des populations sinistrées. Ladite réponse serait suivie de plans sur le long terme avec le rétablissement des réseaux de traitement et distribution, des hôpitaux, et des laboratoires progressivement rétablis et entre temps approvisionnés via des importations.

Vient ensuite la question de la sécurité, elle aussi impactée par une misère ambiante provoquant le développement de la criminalité. Manque de nourriture, de médicaments ou de logement, clivage politique de par les réminiscences de l'endoctrinement étatique, désœuvrement, nombreux sont les facteurs favorisant avec une certitude plus ou moins prononcée la violence et le brigandage. Il s'agira alors de conjointement traiter les symptômes (déploiement de forces de police, couvre-feu) et les causes (remise en état des infrastructures publiques pour alimenter les populations, assurer l'accès au soin, répondre aux besoins vitaux).
Vient également la question du terrorisme provoqué par les restes de résistances, alimenté par un mélange de dogmatisme, de nostalgie du régime précédent et de rancœur envers les occupants. Il sera difficile de traiter cette question autrement qu'en étouffant les sources : couper les approvisionnements en armes et vivres, mettre en place des campagnes médiatiques saines, venir en aide aux populations pour avoir leur sympathie et les détourner d'un soutien partisan des rebelles terroristes.

Le logement et la circulation constituent deux autres éléments évidents impactés aussi bien par la guerre que par les déplacements de populations. Comme dit, certaines zones se retrouvent sous-peuplées et inversement, nécessitant une résolution sur deux terrains :
-Encourager les réfugiés à progressivement rejoindre leurs lieux de vies dans la mesure du possible et de leur volonté, une fois sécurisés et réhabilités, leurs quartiers résidentiels initiaux.
-S'adapter avec la construction si nécessaire de nouveaux logements pour répondre aux envies d'une population qui n'est, malgré la politique précédence, pas une masse robotique dépourvue d'envies et de volonté.
La circulation suit le même raisonnement avec la potentielle nécessité de renforcer les dispositifs de circulation (adaptation des routes ou augmentation des transports publics).

Vient ensuite une ultime problématique qui posera éventuellement des contraintes, ou accentuera les autres faiblesses existantes : la concurrence féroce amenée à naitre entre la RT et la Loduarie Communiste. Nous insistons bien sur cette nomenclature : c'est bien la Loduarie et non pas la Démocratie Communiste de Translavya qui alimentera cette concurrence, par extension d'une guerre d'influence doublée de volonté d'hégémonie. Il est reconnu que la Loduarie est dans une volonté hégémonique se traduisant par une expansion contrainte de son modèle sociétal tel que cela se traduit avec l'actuelle gestion de la DCT, ainsi que son annexion opérée unilatéralement sans constituer de coalition internationale ni même s'entendre avec le voisinage. Or cet état final recherché a été contrecarré par l'intervention de l'OND, justifiant selon le modèle loduarien la nécessité de se livrer à une guerre plus ou moins directe (allant des escarmouches et sabotages à des campagnes médiatiques) pour "chasser l'OND*" et réintégrer la RT à la DCT**.
Doit ainsi être attendu à ce que l'ensemble des problématiques rencontrées par la RT dans son rétablissement soient approvisionnées par la Loduarie Communiste : propagande agressive, armement des groupes terroristes réactionnaires, opérations en tout genre pour ralentir voir empêcher le rétablissement des infrastructures. Le principal recours à disposition des forces humanitaires et industrielles est la vigilance et un respect méthodique des objectifs :
-Surveillance et lutte active à l'encontre de toutes formes de criminalité, gang, terrorisme. Protection des points stratégiques vitaux à la vie des habitants.
-Imperméabilisation des frontières à la contrebande d'armes (qui viendront très probablement de pays communistes).
-Établissement d'un réseau médiatique performant avec une communication rassurante mettant en valeur les progrès objectifs apportés par les aides internationales de l'OND.
-Mise en place d'un réseau de renseignement en DCT pour prévenir d'éventuelles agressions.
-Constitution d'une force défensive dissuasive mais non menaçante (l'objectif étant de rendre impossible l'invasion de la RT sans représenter une justification auprès de la Loduarie pour prétendre à l'insécurité de la DCT qui occasionnerait une course à l'armement).

*Il est observé que la Loduarie Communiste s'affaire déjà officiellement à associer l'OND à un occupant violent et injuste, procédant à une inversion accusatoire et divers autres sophismes pour se déresponsabiliser et incomber l'intégralité des fautes à une organisation qui, jusque-là, ne prétend à aucun contrôle sur le long terme de la région si ce n'est pas assurer sa tutelle le temps de son rétablissemet.
**Est déjà affirmé dans la Constitution de la Démocratie Communiste de Translave qu'elle représente l'intégralité de la Translavye sur la scène internationale, entretenant de fait des revendications territoriales à l'égard de la RT. S'ajoute à cela une politique militariste et dogmatique incluant un service militaire obligatoire, l'obligation de défendre la patrie et l'interdiction de la trahison. Il est intéressant de constater le flou sur la définition des trahisons, laissant craindre à l'établissement futur d'une police de la pensée et d'une paranoïa générale digne du régime loduarien, dont le modèle sociétal est purement et simplement copié de manière assumée de manière à peine détournée en affirmant appliquer les "principes loduaristes".
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LE NOUVEAU RÉPUBLICAIN


Anapol, 24/09/2014,
Ecrit par Mathieu Lavrov.
Tribune écrite par Vladislav Petrov et Nadezhda Zhdanovich.

Droits des travailleurs / Économie et Social

Tribune : pour une Déclaration des droits des travailleurs.

Les deux chercheurs en économie, Vladislav Petrov et Nadezhda Zhdanovich, proposent dans une tribune de mettre en place une déclaration des droits des travailleurs. L'équipe d'économistes espère ainsi nourrir le débat public translavique tout en espérant convaincre le public et le gouvernement provisoire de la nécessité d'une telle mesure, afin de gagner la confiance de la population et de redonner aux citoyens confiance en l'économie. Plus encore, ils espèrent que le gouvernement provisoire mettra cette proposition sous la forme d'un référendum le même jour que les élections législatives prochaines.

La scission de la Translavya en deux pays, deux républiques, provoque un choc global dans la population mais aussi pour la communauté internationale. Lorsque les premières informations d'un échec des négociations sont sorties, suivies quelques minutes après des communiqués officiels actant officiellement l'échec des négociations par les parties prenantes, nous, citoyens de la Translavya, nous nous souvenons d'où nous étions. Nous nous souvenons avec qui nous étions, ce que nous faisions. Ce souvenir heureux, nous dispensant d'un ancien régime totalitaire, mais aussi malheureux, sera ancré en nous, jusqu'à la fin de nos jours. Moi et ma collègue étions dans un bar, en train de regarder un match de foot et de partager un moment de joie. Puis, lorsque les communiqués sont sortis, nous avons vu des visages où la joie et la tristesse se partageaient à eux deux l'expression sur les visages des personnes présentes. Nous avons vu des gens inquiets par l'avenir : vont-ils garder leurs emplois, du fait que celui-ci était de l'autre côté de la frontière ? Vont-ils pouvoir revoir leurs familles, leurs amis ? Cette séparation, bien que douloureuse, nous donne l'occasion de ne pas réitérer les erreurs du précédent régime. Elle nous permet de considérer et de voir le monde tel qu'il est et de prendre dans celui-ci les initiatives qui fonctionnent, de bon sens.

L'un des défis majeurs sera l'attractivité économique de la République Translavique et la reconstruction du pays après les brefs combats. Nous devons, en tant que nation, devoir reconstruire un pays, une économie en donnant des gages aux salariés et aux entreprises alors que même notre nation vient de subir une scission et est dépendante pour l'instant de nations étrangères. Cette dépendance n'est pas néfaste au sens strict du terme, de plus elle est compréhensible au regard du contexte géopolitique, politique et économique. Sans ces nations, nous vivrions dans une pauvreté exacerbée. Pourtant, il est dans l'intérêt de tous que notre économie grandisse, se diversifie, devienne une concurrence sérieuse à l'économie de nos voisins régionaux, afin de définir une souveraineté nationale dans des domaines économiques cruciaux. Ainsi, vient une question cruciale : comment construire cette économie et quel doit être le rôle de l'économie ?

Si nous prenons l'économie à l'échelle humaine, elle a un rôle prédominant, via le travail ou la formation, dans la création de liens sociaux entre les individus. C'est un facteur essentiel pour permettre à un individu de sortir de la solitude et de créer un environnement favorable dans lequel il sera comblé. Comme dans nos sociétés anciennes dans lesquelles le don était un fondement des relations sociales entre les marchands. Le don démontrait un lien de fraternité à l'intérieur d'un marché. L'économie ne crée pas uniquement une valeur marchande ou monétaire, mais elle crée aussi une économie de lien, de liens sociaux. Selon les pays et le nombre d'heures de travail par semaine, nous passons environ seize à vingt-cinq pour cent du temps de notre vie au travail. Cet aspect fondamental doit être pris en compte par nous, économistes. L'économie, l'espace de travail, ne peut être pour le salarié, le travailleur, un lieu où l'ambiance est délétère, dans lequel ce dernier se retrouve mal à l'aise qu'importe la raison.

Ce bien-être au travail est indispensable pour plusieurs raisons parfois stratégiques. D'une part, il contribue directement à la productivité des employés. En effet, un salarié épanoui, évoluant dans un environnement de travail sain et motivant, sera naturellement plus performant. Il pourra donner le meilleur de lui-même, être plus efficace et prendre des initiatives bénéfiques à la fois pour l'entreprise et pour l'économie nationale dans son ensemble. Le bien-être, sublimé par une satisfaction professionnelle adéquate, permet de réduire les périodes d'absentéisme des salariés, ce qui a un coût pour l'économie nationale et les entreprises. Si nous nous concentrons sur le prisme de la productivité, celle-ci ne doit pas être un totem intouchable, qui pourrait être exigée aux dépens de la santé physique ou mentale, et bien trop souvent des deux, des travailleurs. Il est de notre devoir de citoyens de veiller à ce que ce principe fondamental soit respecté.

Les pouvoirs publics et les autorités ne doivent pas orienter leurs politiques uniquement vers une politique de productivisme et de capitalisme, sans prendre en compte le volet social, qu'il ne faut pas sous-estimer. En outre, si la République Translavique veut surmonter ses défis, qui seront le besoin d'une main-d'œuvre non qualifiée et qualifiée en nombre dans de nombreux secteurs économiques, et être compétitive face à la République Communiste, elle devra attirer une immigration qui devra toucher toutes les couches sociales. Plus encore, les citoyens doivent avoir confiance dans l'économie nationale afin qu'ils investissent dans celle-ci et contribuent à l'effort national à travers l'investissement ou le travail. Il est du devoir des pouvoirs publics de donner un cadre de travail sain, qui permet une rémunération salariale juste pour tous les salariés et les patrons. Une déclaration des droits des travailleurs aurait toute sa place dans la législation nationale, afin de garantir toutes ces conditions nécessaires à une réussite économique et pour atteindre une situation de souveraineté nationale.

Afin que cette déclaration soit acceptée par toutes les sphères de la société, que sa légitimité soit reconnue, cette dernière devra être proposée dans un référendum durant lequel le peuple pourra se prononcer. En plus de cette notion d'acceptation démocratique par la voie référendaire, la déclaration devra comprendre les aspirations de la société qui, malgré les défauts du précédent régime, est une société pouvant être classée à gauche, plus encore à l'ultra-gauche selon le champ politique particulier du Royaume de Teyla, pour prendre une nation connue en exemple. Il n'y a pas d'objectif d'imposer un agenda dit de gauche face à un agenda de droite, mais de répondre à ce que je crois être la volonté générale. Voulant répondre à cette volonté générale, la déclaration devra avoir trois axes principaux.

Il ne peut y avoir de justice sociale et de bien-être si la condition salariale du salarié n'est pas proportionnelle à son travail, que ce soit en termes de durée ou de pénibilité. Cette condition salariale, qui doit correspondre à la pénibilité du travail et à la durée du travail, doit être garantie pour chaque salarié. Il est du devoir de l'État de veiller à ce que ce principe soit respecté en instaurant un salaire minimum qui non seulement couvre les besoins élémentaires des travailleurs, mais qui soit aussi indexé sur le coût de la vie réelle. Ce salaire minimum doit garantir à chacun et chacune une vie digne, permettant aux travailleurs de subvenir à leurs besoins, sans avoir recours à d'autres moyens. Ce n'est qu'en assurant des conditions salariales décentes que nous pourrons atteindre cet objectif de lutte contre la pauvreté. En outre, l'État se doit de réguler le marché du travail, afin que les salaires correspondent, tout comme le salaire minimum, à la réalité économique du pays, tout en prenant en compte le coût de la vie. C'est là un sujet principal d'attractivité économique, afin d'attirer une immigration de compétence et d'excellence.

Le deuxième axe important d'une déclaration des droits des travailleurs est ce que ma collègue et moi appelons la recherche du bien-être social. Il s'agit là, non pas d'une recherche d'un besoin matériel, nécessaire à la vie contemporaine, au regard de nos sociétés modernes, mais d'un bien-être social. C'est-à-dire, la recherche d'un environnement social dans lequel la personne ne se sentira pas oppressée, ni discriminée, quelle que soit la raison de cette discrimination. En dehors des raisons de morale intrinsèque, qui nous obligent à entamer une lutte contre toute sorte de discrimination, l'employeur doit faire en sorte qu'aucune discrimination n'ait lieu sur le lieu de travail pour des raisons de bien social. Si tel est le cas, il doit dénoncer la situation le plus vite possible et y remédier. Une personne qui aurait subi des discriminations à son travail, à son poste en raison de sa condition, n'a aucune envie de performer dans son travail, en raison du stress permanent dû à la discrimination. Il en revient à l'employeur, qui organise le travail et assure la sécurité de ses employés, de veiller à ce que cela n'arrive pas, en lien avec l'État central. J'ajoute avec ma collègue, qu'il s'ajoute à cela une médecine du travail forte, afin de veiller à ce que le salarié et l'employeur soient bien dans un environnement sain, tant sur le plan de la santé physique que sur le plan de la santé mentale.

Le dernier axe important pour une déclaration des droits des travailleurs est, selon nous, la condition des conditions de rémunération autre que le salaire. Ces conditions comprennent tout ce qu'il y a dans un contrat de travail, c'est-à-dire, le nombre de pauses, la durée de celles-ci, les congés payés, maternités, etc. Bien plus que des conditions nécessaires à une productivité élevée, afin d'éviter le surmenage, la fatigue chronique du salarié, il s'agit d'un droit fondamental pour les travailleurs, quel que soit son travail. C'est pourquoi nous proposons la déclaration des droits des travailleurs suivante :

Déclaration des Droits des Travailleurs :

I. Des droits fondamentaux :

Article I :
La durée de travail hebdomadaire ne peut excéder les trente-cinq heures, en dehors d'une situation exceptionnelle dont les conditions sont fixées par une loi organique.

Le salarié a droit à une durée de congés payés annuellement et adaptée, prenant en compte la pénibilité du travail ainsi que ses effets sur la santé. Les modalités d’attribution et les conditions d’accès sont fixées par la loi. Toutefois, la durée des congés payés ne peut être inférieure à deux semaines pour tous les salariés, quel que soit leur secteur d’activité. Les congés payés sont à la charge de l'employeur.

Tout salarié dispose de deux repos par journée de travail, d'une durée minimale fixée par la loi. La loi fixe, les conditions durant lesquels la durée minimale peut-être réduit, ces conditions doivent être exceptionnelles.


Article : II
Le droit de constituer et d'adhérer à un syndicat est reconnu et garanti à tous les travailleurs, quel que soit leur secteur d'activité. Aucun employeur ne peut contrevenir à ce droit et faire obstacle à ce droit fondamental.

Les syndicats se forment dans les conditions et s'organisent selon leurs propres règles, mais doivent respecter la forme républicaine et démocratique de la République Translavique.


Article : III
Il est interdit pour un employeur d'employer une personne dont l'âge est inférieur à seize ans, sauf si ce travail est exercé dans le cadre d'une formation professionnelle. Il est interdit pour un employeur de faire travailler une personne dont l'âge est compris en seize ans et dix-huit ans plus de vingt-huit heures par semaines.

Article : IV
L'employeur doit protéger ses salariés. Pour atteindre de but, il est libre d'organiser le travail et doit prendre les mesures nécessaires afin d'assurer la sécurité de ses employés qu'elle soit physique et/ou mentale.

L'employeur doit prendre les dispositions nécessaires dans l'organisation du travail, si le travailleur présente des troubles physiques ou mentaux.


Article : V
L'employeur doit veiller à ce qu'aucune discrimination ne soit exercée au sein de l'entreprise qu'elles soient raisons de la race, de l'orientation sexuelle, du sexe ou de l'état de santé du salarié. Si l'employeur observe une discrimination, il a l'obligation d'avertir les autorités compétentes.

II. Contrat de travail et conditions de travail

Article : VI
L'employeur fixe le salaire de son salarié ainsi que le sien, en concertation avec le salarié concerné et dans le respect de la législation. Le salaire doit respecter la stricte égalité entre tous les genres. Il doit représenter l'effort et la pénibilité du travail exercé.

La loi fixe le montant du salaire minimum pour tous les salariés. Le salaire minimum doit correspondre au coût de la vie moyen au niveau national. Si le salaire minimum est inférieur à cet indicateur, il est automatiquement réajusté pour correspondre au niveau du coût de la vie. Durant une période exceptionelle, n'excédant pas une période d'une année, le salaire minimum peut-être en dessous du niveau du coût de la vie.


Article : VII
Le versement du salaire s'effectue à chaque période de trente jours. Si l'employeur contrevient à ce versement, il s'expose à des sanctions prévues par la loi.

Article : VIII
Le Contrait a durée Indéterminé est la forme la plus courante du lien qui lie le salarié à l'employeur, dans une relation de travail. L'emploi de contrat à durée déterminé, permet de répondre à un besoin temporaire d'une entreprise.

Article : IX
Toutes les procédures de recrutement doivent être faites dans un cadre non discriminatoire, respectant la dignité humaine et se faire dans des conditions de respect de la vie privée du candidat. Nulle question ne peut être posée sur ses intentions dans sa vie personnelle (projet d'enfants, etc.).

Article : X
Chaque entreprise, doit répondre à une médecine du travail, dont les conditions d'intervetions et de présence sont fixées par la loi.

II. Conditions sur la présente Déclaration :

Article :
Nul ne peut refuser les droits présents dans cette Déclaration des Droits des Travailleurs.
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LE NOUVEAU RÉPUBLICAIN


Anapol, 28/09/2014,
Ecrit par Mathieu Lavrov.

Relation Teylo-Translavienne / International

Le gouvernement Teylais, réfléchit à sa relation avec la Translavya.

Alors que le gouvernement teylais tarde à reconnaître la République Translavique, il ne reconnaît pas non plus pour l'instant la Démocratie communiste de Translavya, une situation ambiguë dont le gouvernement a bien conscience. Pourtant, la situation n'est peut-être pas près de changer. Selon plusieurs médias teylais, le gouvernement souhaite attendre les élections et la formation prochaine d'un gouvernement en remplacement du gouvernement par intérim, pour reconnaître la République Translavique comme un État. Un comportement aux antipodes de ses partenaires de l'Organisation des Nations Démocratiques, qui eux ont tous déjà reconnu la République Translavique, dont certains comme la Fédération de Zélandia reconnaissent aussi la Démocratie communiste de Translavya. Cette position officielle fait débat au gouvernement, notamment depuis la prise de position d'un officiel militaire du Duché de Gallouèse, lequel juge que la République Translavique n'existe pas.

En outre, le gouvernement sait bien que tant qu'il ne reconnaît pas la République Translavique, il appuie les positions du Duché de Gallouèse, au détriment des positions de ses partenaires. Deux lignes s'affrontent au sein du gouvernement et même chez les députés. La ligne actuelle que prône le Premier ministre est celle de l'attente des élections, afin de montrer à la communauté internationale que le Royaume de Teyla n'interfère pas dans les affaires d'un pays étranger, alors que des élections n'ont même pas eu lieu. Mais le ministre des Affaires Étrangères, Pierre Loge, est à l'opposé de la réflexion du Premier ministre. Selon les mêmes médias teylais, l'actuel ministre des Affaires Étrangères serait le chef de la ligne opposée au Premier ministre sur ce dossier. Il souhaite que le Royaume de Teyla reconnaisse immédiatement la République Translavique étant donné les liens déjà entretenus par le Royaume de Teyla, et les projets que souhaitent bâtir le Royaume avec la République. Cela montre une ambiguïté non avenue et fait entrer les partenaires du Royaume dans une incompréhension selon Pierre Loge.

La députée d'opposition, Mireille Juvin, Les Royalistes - Droite libérale et conservatrice, pourrait précipiter une prise de décision de la part du gouvernement. En effet, la semaine prochaine, les groupes d'opposition ont le contrôle du travail parlementaire à l'Assemblée nationale. La députée Mireille Juvin aurait l'intention de déposer un projet de loi pour permettre un vote du Parlement sur une reconnaissance de la République Translavique. Selon plusieurs sources internes, au sein de la majorité, ce vote aurait pour conséquence de montrer les divisions au sein de la majorité sur la République Translavique. Une part importante des députés est prête à voter comme le dirait le Premier ministre, afin de montrer un soutien franc au chef du gouvernement, mais d'autres députés estiment que la "farce" a trop duré et qu'il faut montrer à nos partenaires que nous les soutenons. Pour éviter une "catastrophe" qui affaiblirait grandement l'autorité d'Angel Rojas, le Premier ministre prévoit de réunir son gouvernement et ses députés ce soir à la Résidence Faure, pour décider de la suite. Demain soir, le Premier ministre recevra les ambassadeurs de six nations de l'Organisation des Nations Démocratiques, afin d'annoncer la décision prise par le Royaume de Teyla au sujet de la République Translavique.

La prudence du Premier ministre et de ses soutiens reste incompréhensible pour un nombre d'acteurs internes au gouvernement de Sa Majesté, mais aussi du gouvernement intérimaire de la République Translavique. Le Royaume entretient déjà des liens diplomatiques, militaires et économiques avec la République. En effet, dans une interview à un journal télévisé, le Premier ministre a affirmé que le Royaume de Teyla répondrait automatiquement à une demande de défense de la République Translavique, jusqu'à la constitution d'un gouvernement intérimaire. Teyla a d'ores et déjà des troupes sur le territoire de la République Translavique afin d'assurer la sécurité du pays, assure des moyens de communication avec l'état-major translavique, dans le but de permettre une continuité, si le Royaume et ses partenaires étaient amenés à partir. Sur le plan diplomatique, le gouvernement de Teyla a nommé un représentant permanent du Royaume auprès du Commissariat aux affaires extérieures. Enfin, sur le plan économique, le Royaume de Teyla fait beaucoup pour la République Translavique et souhaite faire beaucoup.

Le gouvernement de Sa Majesté discute actuellement avec les autorités translaves d'une aide économique massive, qui dépasserait même celle accordée à l'Hotsaline. Si cette aide aboutit, le Royaume de Teyla pourrait contribuer annuellement entre deux et cinq milliards de pétales pour soutenir l'économie de la République Translavique. Mais cette initiative ne s'arrête pas là : le Royaume souhaite s'inspirer des "zones blanches" mises en place en République de Lermandie, afin de favoriser l'attraction d'investissements étrangers en Translavya. Dans ce cadre, le gouvernement teylais encourage fortement les autorités translaves à créer des zones économiques spéciales, où la fiscalité serait allégée pour les entreprises étrangères. Cette stratégique économique, aurait pour conséquence de relancer l'activité économique dans les territoires délaissés et négligés aussi bien par les investisseurs privés que publics, depuis la scission du pays. La mise en place d'une telle politique, aurait selon le Royaume, pour conséquence de faire à terme de la République un hub commercial et industriel. Toutefois, pour respecter la souveraineté de la République, le gouvernement souhaite que si des accords aboutissent, qu'ils soient remis à la discussion avec un gouvernement élu par le peuple.

Sur le plan industriel, le Royaume de Teyla entend aussi jouer un rôle clé dans le renforcement des compétences des ouvriers translaves. Le gouvernement de Sa Majesté propose ainsi d'inciter les entreprises teylaise à former des ouvriers translaves, dans des secteurs jugés prioritaires par le gouvernement translave. L'incitation pour les entreprises envisagée par le Royaume serait des incitations fiscales sous la forme d'une réduction de l'impôt sur le revenu en fonction du nombre d'employés formés au cours de la période, en prenant en compte la demande du secteur. Pour l'instant, les secteurs envisagés sont : l'agriculture et l'agroalimentaire, le bâtiment, l'automobile, et les technologies de pointe.

La réflexion du gouvernement teylais sur l'appareil militaire translave est totale, selon l'entourage de la ministre des Armées et de la Défense nationale. Les communications entre l'état-major teylais et translave sont constantes, toujours selon le ministère des Armées. L'objectif du gouvernement de Teyla est que, d'ici à une année, voire deux années maximum, le Royaume de Teyla puisse retirer ses forces du territoire de la République Translavique. Le gouvernement de Sa Majesté estime que le coût actuel des déploiements teylais est trop élevé et souhaite donc réduire ces coûts. Pour rappel, le Royaume de Teyla déploie des troupes en Hotsaline, Fédération de Stérus, Caratrad et en Translavya. Afin de réduire les coûts tout en permettant à la République Translavique de se défendre, le Royaume de Teyla envisage un programme de prêt-bail, qui devra être négocié avec la Translavya.

L'objectif serait de réaliser un prêt-bail sur les équipements que le Royaume doit remplacer ou souhaite remplacer. Ainsi, par exemple, si le Royaume commande de nouveaux véhicules blindés de nouvelle génération, un pourcentage des générations précédentes des véhicules blindés devra être livré à la République. Toutefois, avant l'aboutissement d'un tel accord, en plus de devoir être ratifié par l'Assemblée nationale, plusieurs questions devront être répondues, notamment la question de l'utilisation du matériel militaire. Le gouvernement teylais ne souhaite pas voir son matériel militaire utilisé dans des offensives contre des États-nations, sauf cas exceptionnels, mais la Démocratie communiste de Translavya n'est pas vue comme une situation exceptionnelle par le gouvernement teylais. Le gouvernement ne souhaite pas voir la Translavya envahie, mais il ne souhaite pas non plus un excès de zèle de la part du prochain gouvernement. En attendant un accord global sur le prêt-bail, le gouvernement pourrait proposer à l'Assemblée et au gouvernement intérimaire de Translavya, un don de matériel, de plusieurs milliards de pétales, selon un source au sein du ministère des Armées et de la Défense nationale.
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Envahie, libérée, occupée et administrée par un gouvernement de transition qui lui est imposé : entre indignation et défiance, quel rapport la population de la République Translavique entretient-elle avec la situation actuelle ?

Cela fait déjà un an et trois mois qu'a été lancée la cascade d'évènements ayant amené à la situation actuelle. Cette succession de manœuvres diverses remonte en réalité à plus longtemps avec les provocations et déclarations diverses qui ont poussé la Loduarie à initié ces opérations, mais officiellement, la crise débute avec lesdites opérations lancées par le régime lorenzien avec en premier lieu des bombardements aux missiles longue portée (de croisière ou balistique). S'est enchainé une intervention du Pharois et de l'OND (surtout du Pharois) pour chasser la Loduarie de l'Oblast de Zladingrad, avant que ne soit lancée une invasion terrestre rejointe par l'OND pour éviter une main mise de la Loduarie sur le pays.

Et maintenant, qu'est devenue le peuple translave ballotée par un gouvernement incompétent à un niveau indécent et bousculé par des invasions ? Quelle est son opinion République Translavique vis-à-vis de l'occupant ? L'OND évoquait originellement l'indifférence auprès du peuple translavique, et il faut dire qu'elle était moins largement moins développée qu'actuellement sur les plans militaires, mais notamment diplomatiques et politique. Elle était tout juste bonne à faire un premier coup d'éclat contre la Loduarie en exigeant son départ de Zladingrad, chose drastiquement relativisée par le Pharois Merirosvo, mais restait la timide alliance cherchant à affirmer sur la scène internationale contre un voisin loduariste notablement menaçant. Ledit voisin avait à l'inverse une image très bien définie en Translavya, avec une caste dirigeante le prenant pour fou (rare point commun avec l'OND) et une population rapidement traumatisée par les frappes de missiles. Si les tirs furent somme toute modérée en termes d’impact et que les choses auraient pu s'arrêter là, le confinement dans des bunkers imposé par le gouvernement fut un véritable catalyseur pour ce choc. Ce n'était plus une simple agression, mais une guerre à mort lancée par une caste dégénérée. Fut ordonnée une riposte contre une centrale nucléaire loduarienne, acte fou condamnant unanimement la Translavya sur la scène internationale pour une mise en danger justifiée selon de prétendument rationnelles justifications.

Cela ne fit que provoquer l'invasion du pays par la Loduarie, lançant la fameuse guerre à mort de laquelle ne survivra pas le gouvernement translavyque, balayé avec son administration. Il est même supposé que le dirigeant se soit suicidé dans son bunker. Quoi qu'il en soit, l'invasion loduarienne marqua au fer rouge la population, ce qui pourrait laisser penser que l'OND aurait été bien vue en menant son opération de son côté, freinant l'occupation loduarienne. Si des éléments semblent confirmer cette hypothèse, ce n'est que durant un court laps de temps que cela se confirma et pour cause : l'OND, elle aussi, menait de son côté ce qui se révéla très vite être également une opération de libération qui, du point de vue des citoyens, n'est qu'une invasion menée par un autre acteur. S'ensuit alors le renversement et l'arrestation des fonctionnaires et dirigeants, le tout dans un endoctrinement constant par les autorités tant que ce fut possible. Ledit endoctrinement se manifestait en effet chez les populations qui n'hésitaient pas à alimenter la résistance, parfois en prenant, elles aussi, les armes, mais surtout en contribuant au sabotage constant.

L'OND se retrouve maintenant avec une population fermement opposée avec un fort héritage translavique originelle se manifestant sous la forme d'un parti communiste avec une grosse influence technocratique, bien éloignée des standards eurycommunistes ou anarchistes. C'est une particularité culturelle propre qui partage une seule chose avec les autres mouvements : la certitude d'être le modèle parfait basé sur une rationalité pure. Les recours de l'OND ne sont pas nombreux : gérer le pays mieux que ne l'avait fait son prédécesseur, chose somme tout aisés, à condition que la population ne maintienne pas à l'excès les sabotages et la mauvaise volonté.
Quelques autres mouvements ont tout de même réussi à émerger et s'affirmer quand bien même, ils sont loin d'égaler le parti communiste anti-OND : un parti communiste pro-OND (ou plutôt indifférent), ou encore divers mouvements sociaux-démocratique ou libéraux plus ou moins favorable / opposé à l'OND. Ce sont avant tout des opposants du régime précédent et très peu de véritables sympathisants de l'OND telle qu'elle s'impose.

Nous pouvons conséquemment conclure que la population n'est pas fondamentalement opposée à l'OND et qu'il reste des axes d'action pour l'organisation de gagner leur sympathie, mais la chose se fait avec un certain retard à rattraper et qui devra être pris en compte pour mener à bien le développement du pays.
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La reconstruction des logements, un projet lancé sans attendre :

colombage chantier
Construction d'une maison à colombage typique de Sylva

Les priorités urgentes pour la reconstruction étaient actuellement de remettre sur pied un dispositif sanitaire, médical, alimentaire et immobilier, avec des efforts importants et investissements actifs de la part de l'ensemble des nations impliquées. Étaient venus à l'occasion des menuisiers et charpentiers du Duché de Sylva, avec des cargos chargés de bois pour compléter les apports négociés auprès de fournisseurs alentours (principalement le Polkême, mais le Wanmiri n'est pas exclu). Il s'agissait d'une première livraison, le temps de répondre aux éléments le plus urgents.

De nombreux plans d'agencement étaient déjà prévus pour construire des maisons à colombage dans les villes. Le bois a en effet de nombreux avantages, le premier étant d'avoir un résultat vivant et agréable à l'œil. Et c'est là un critère très important puisque, au-delà de répondre au confort des habitants, c'est un élément de propagande majeur pour distinguer la réussite à venir de la RT de l'urgence de la réponse apportée par la TDC avec ses immeubles en béton déjà annoncés.

Ensuite, les constructions en bois connaissent une succession d'avantages techniques par rapport au béton. Le premier est le coût qui est très loin d'être aussi défavorable que l'on penserait. Au contraire, la production de béton demande des industries très énergivores que la RT ne peut pour le moment pas assumer.
Et contrairement aux idées reçues, les bâtiments en bois ne sont pas moins sécurisés face aux incendies que ceux en métal ou béton. L'omniprésence de matériaux synthétiques, tapisserie ou mobilier fait que même les bâtiments en béton ou métal peuvent prendre feu (d'autant qu'ils sont systématiquement complétés de parois en plâtre ou aggloméré). La différence est que le métal perd très vite sa rigidité lorsqu'il est soumis à la chaleur, et est un excellent conducteur thermique. Un point chaud localisé dans une infrastructure en acier ou béton armé va donc rapidement atteindre la structure métallique qui perdra ses propriétés mécaniques dans tout l'ensemble de la structure, amenant à un effondrement globale. Inversement, un feu dans un bâtiment de bois sera localisé et se propagera suffisamment progressivement pour laisser aux occupants le temps d'évacuer. Ajoutons que le bois traité de bonne qualité est loin de s'embraser aussi vite qu'on le pense.

Les chantiers de bois peuvent par ailleurs progresser à un aussi bon rythme que ceux en béton, s'agissant là de l'une des urgences les plus marquées. Autrement dit, les quartiers entiers à colombage vont pousser comme des champignons en RT sous les investissements des différents acteurs sylvois.
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La menace des épidémies en République Translavique et les efforts pour la neutraliser :

Avec un système de santé ravagé, une eau courante très peu répandue, et des conditions générales de vie déplorable, les services sanitaires sylvois tirent l'alarment en RT, bien trop vulnérable à une éventuelle hausse des contaminations jusqu'à former de potentielles épidémies. Différents acteurs sylvois se sont conséquemment déjà impliqué à identifier et traiter les différentes sources de cette menace en s'orientant sur deux axes : prévenir et guérir.

Au niveau de la prévention, l'essentiel des mesures repose sur l'application d'un dispositif d'hygiène accrue aussi bien au niveau personnel qu'alimentaire. En attendant que soient rénovées (voire construits, il est communément admis après une succession de constat que l'ensemble des secteurs translaves étaient fondamentalement défaillants et incapables de répondre aux besoins de la population) les dispositifs de traitement et distribution de l'eau, sont établis de petites unités mobiles et des douches artisanales dans les villes, véritables foyers infectieux. Il en est de même pour la gestion des toilettes, véritables fléaux et réservoir d'épidémies dans les villes densément peuplées. Faute d'égouts performants, les excréments sont alors rejetés et accumulés dans la rue, avec une prolifération des vermines constituant des vecteurs de maladies : rats, mouches, parasites. Sont donc mis à disposition des "camions de caca", une voirie spécifiquement dédiée à collecter et envoyer en traitement les déchets humains des toilettes mobiles implantées à grande échelle dans les rues de la RT, une mesure d'urgence capitale.

Les conditions de stockage sont également revues sur le plan alimentaire, avec une priorité accordée aux aliments ne nécessitant pas de chambres froides : fruits secs, conserves... Il s'agit de limiter les infrastructures et risques que ne soit brisée la chaine du froid (en s'en dispensant purement et simplement dans la mesure du possible). Les normes d'hygiènes dans les réfectoires et centres de distribution sont pareillement rigoureusement appliquées pour éviter une contamination des aliments, et conséquemment de la population. Et cela inclut une attention particulière contre les nuisibles, tels que les rats, susceptibles de s'y attaquer et propager leurs maladies.

Et puisqu'ils reviennent souvent dans les menaces, les rats et plus généralement les nuisibles sont le sujet d'une attention particulière des autorités, cherchant à limiter leur prolifération. C'est là un travail complexe, nécessitant de s'attaquer à un ensemble de facteurs et de réagir avec célérité à l'incroyable capacité d'adaptation de ces indésirables.
S'attaquer aux foyers et lieux de vies, déployer des pièges ou du poisson, limiter l'accès à la nourriture sont différents axes d'attaque possibles, mais limités en efficacité et ce quelles que soient les vermines ciblées. Mouches, rats et cafards sont largement capables d'adopter toutes sortes d'habitude pour assurer leur développement, et les chasser intégralement des villes n'est qu'un doux rêve. Conscients de l'impossibilité de la tâche, les experts se concentrent de limiter leur densité pour qu'ils restent en dessous d'un seuil critique.

Mais si ces ensembles de mesures contribueront grandement à limiter la propagation de maladies, le risque ne sera pas entièrement exclu et les réponses devront être complétées d'efforts au niveau de santé lui-même. Les hôpitaux de campagne devront, en plus de leurs campagnes de vaccination, procéder à des suivis intensifs des populations pour identifier les foyers d'infection et prévenir la contamination étendue. Il faudra également mettre à disposition des translaves des médicaments avec une formation adaptée pour permettre leur usage en toute autonomie et éviter les surcharges des hôpitaux de campagne somme toute limités.
Des trousses de premier secours avec notamment des antibiotiques devront être distribués aux habitants avec l'ensemble des notices nécessaires. En effet, les moindres blessures peuvent être des vecteurs de contamination dans un environnement défavorable, d'où l'importance de donner aux translaves les outils pour traiter les cas superficiels, mais non moins dangereux sur le long terme si non traité.
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Retour du LHV sur les projets de rénovation du nucléaire, panique populaire et remise en question du savoir faire du Pôle Nucléaire !

A été communiqué par le Laboratoire Henro Ventafalle un fort intéressant, mais néanmoins inquiétant rapport revenant sur les annonces du Pôle Nucléaire sylvois et des ambitions avec les groupes de l'énergie de la RT.
Plusieurs points très intéressants ont en effet été relevés et remis en question les connaissances des ingénieurs sylvois et la pertinence de leur aide quand, logiquement, leur expertise est davantage tournée vers les réacteurs à eau pressurisée et les réacteurs à neutron rapide au sodium, mais beaucoup moins dans les RBMK qui ont été démantelés. Dans un esprit (par opposition à l'invasion et occupation sous un gouvernement de transition imposé), les translaves se sont réapproprié ces communications pour militer contre les groupes sylvois.

Pour autant, le Pôle Nucléaire a répondu à la situation en détaillant en trois points la situation : les remarques pertinentes du LHV qui seront prises en compte, celles tenant du manque de détail apporté par le Pôle Nucléaire, et enfin la position générale du PN souhaitant se montrer rassurant.

L'élément le plus important pris en compte par les ingénieurs sylvois est la stratification eau liquide – vapeur dans le cœur du réacteur qui rend inefficace, voire dangereux l'acide borique comme poison neutronique. C'est un apport très intéressant et la substitution de ce poison par une solution gazeuse de xénon 135 plus homogène. Cela et les recombinateurs d'hydrogène constitueront les mesures dites "mineures" des deux réacteurs d'urgence qui serviront pour dix ans.

Pour le reste, l'ensemble des remarques du LHV sont spécifiques de par les informations parcellaires apportées par le Pôle Nucléaire au grand public, notamment sur la question des barres de contrôle. Il faut en effet savoir deux choses qui n'ont pas été explicités :
-La structure double des barres de contrôle sera remplacée intégralement par un système unique de barres "tombantes", avec une révision de l'ensemble de l'agencement des tubes d'uranium pour répondre à cette nouvelle architecture.
-Des barres de contrôle supplémentaire sans graphite seront également ajoutées, elle aussi uniquement tombantes. Cette conception permettra les moyens d'extinction d'urgence.
Il s'agit bien évidemment de travaux importants en temps et financements, chose entièrement comprise par les acteurs translaves. Pour autant, ils seront opérés pour assurer une sécurité maximale sur le long terme et rester dans un fonctionnement possible avec de l'uranium faiblement enrichi.

Viennent pareillement un ensemble de mesures prévues pour l'intégralité des réacteurs, mais moins abordées par le Pôle Nucléaire, qui seront bel et bien appliquées :
-Le remplacement des séparateurs de vapeur par des générateurs de vapeur tel que l'a anticipé le LHV, pour partager par ailleurs une conception semblable au REP sylvois et faciliter la standardisation, mais surtout limiter les risques de propagation de radionucléides.
-Toujours pour mieux confiner les particules radioactives, les protections contre les radiations et structures de confinement sont également planifiées.
-Il en est de même pour les cuves de récupération du corium et le démantèlement des cuves d'eau sous le réacteur (aussi bien pour les réacteurs simplement mis à niveau ou transformés plus en profondeur), ou encore le remplacement des systèmes électroniques par des dispositifs plus modernes et fiables, en plus d'ajouter des systèmes d'alerte et d'automatisation.

D'autres éléments semblent tenir de la mécompréhension, telle qu'une baisse de puissance évoquée. Il n'est à aucun moment prévu de faire fonctionner les réacteurs à un régime moindre et instable. Est par ailleurs constaté une opposition de pensée entre le maintien de réacteur à uranium faiblement ou moyennement enrichis, les acteurs translaves souhaitant rester sur la première solution pour un ensemble de raisons économiques et souveraines.

Par ailleurs, le Pôle Nucléaire souhaite indiquer qu'il est dans une phase précoce d'étude et que les solutions techniques seront minutieusement étudiées et potentiellement amenées à évoluer. L'objectif n'est pas de se borner dans certaines directions, mais de sécuriser au maximum le parc nucléaire de la République Translavique en tenant compte des expertises de chaque acteur impliqué. L'initiative mesolvardienne et ses suggestions sont quant à elle saluées, témoignant de l'intérêt porté à la sécurité et efficacité.
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LE NOUVEAU RÉPUBLICAIN


Anapol, 20/10/2014,
Ecrit par Mathieu Lavrov.

Élections et référendum / Politique

Les élections annoncées, le pays s'embrasse ?

Après plusieurs jours d'attente à la suite de l'officialisation de la naissance de la République Translavique, avec comme capitale politique et économique temporaire Anapol, le gouvernement par intérim a annoncé, hier soir, via un communiqué, la convocation d'une élection le 6 décembre 2014 dans le but délire les membres d'une Assemblée constitutionelle. Lors d'une intervention télévisée adressée à la nation, le Premier ministre par intérim, Théandrion Kalisténès, a donné le calendrier électoral et référendaire de la République Translavique émis par le gouvernement par intérim. Dans une prise de parole jugée risquée par l'entourage du Premier ministre, celui-ci a tenté de concilier tous les courants qui traversent la société civile et le personnel politique, sur l'avenir politique et économique de la République Translavique. Après la prise de parole et les diverses réactions, l'entourage du Premier ministre estime avoir rempli avec succès la tâche qui s'avérait compliquée. Retour sur un bouleversement de la vie politique translave qui a lieu depuis douze heures.

C'est un communiqué publié à 18h pile, soit deux heures avant la prise de parole du chef du gouvernement, qui commence l'accélération de la vie politique que la République Translavique vit depuis douze heures à l'instant où j'écris ces lignes. Le communiqué publié par le cabinet du Premier ministre et soutenu par tous les membres du gouvernement est bref, mais contient des annonces importantes. En effet, le communiqué indique que les électeurs seront appelés à se prononcer sur plusieurs sujets les 6 décembre 2014 et 6 mars 2014, dont le "Premier ministre détaillera lors d'une allocution prévue à 20h". La première réaction émane de Lukashev Dietrichov, leader de l'opposition et figure de proue du parti Spartakisme Translave. Le chef du mouvement, qui ne fait pas partie du gouvernement intérimaire, a réagi sur les réseaux sociaux en postant un message montrant sa ferme détermination et ses convictions : "J'espère que le Premier ministre annoncera ce soir des élections nationales, pour que la démocratie puisse s'exprimer, que les citoyens disent tout de leurs volontés d'une Translavya révolutionnaire, propageant la révolution à d'autres et libérant les opprimés."

Le message envoyé au Premier ministre par la force d'opposition principale à la démocratie libérale et au pouvoir est clair. Le Premier ministre sera surveillé de près par l'opposition et Lukashev Dietrichov montre qu'il n'est pas prêt aux compromis avec le pouvoir en place, ce qui alerte immédiatement les autorités et les forces de sécurité. Signe d'une crainte du pouvoir de voir Dietrichov appeler au "grand soir", selon les mots d'un ministre, le Premier ministre réunit les différentes personnes liées à la sécurité nationale et un appel téléphonique est prévu entre le Premier ministre Teylais et Translave après l'allocution de ce dernier. Très peu de personnes au sein du pouvoir et alliées à celui-ci croient que le chef de l'opposition du mouvement d'ultra-gauche/communiste jouera le jeu de la démocratie entière et exploitera les failles du régime politique actuel sans aucune pitié. En outre, le chef du gouvernement et les membres du gouvernement savent que le pouvoir actuel est fragile, mais ne veulent pas montrer des signes de faiblesse à la population, pour éviter une révolution.

L'allocution du Premier ministre Théandrion Kalisténès doit aider à renforcer une légitimité quasi inexistante aux yeux de nombreux citoyens. Le gouvernement par intérim s'est créé par automatisme, il fallait une entité capable de gouverner le pays en attendant des élections et la création d'une constitution. Cette automaticité dans le processus de création a enlevé le côté naturel, plusieurs membres de l'opposition estiment que l'Organisation des Nations Démocratiques est derrière ce gouvernement et a nommé ses membres. Le déploiement de troupes de l'Organisation des Nations Démocratiques et de la Gallouèse afin de défendre le pays d'une potentielle invasion renforce auprès d'une partie de la population l'illégitimité du gouvernement, qui ne serait qu'une marionnette des nations occidentales. Le fait que le gouvernement ne soit pas élu n'aide pas le pouvoir qui, chaque jour, doit se défendre dans les différents médias de cette illégitimité naturelle.

Néanmoins, le gouvernement n'est pas sans atout ni argument et peut prétendre à une légitimité auprès d'une partie de la population translave. Le plus important de ces atouts n'est ni plus ni moins que les actes du précédent régime, dont l'actuel Premier ministre juge que l'ancien gouvernement était un "régime fasciste, duquel nous devons nous détacher". Les actions du gouvernement montrent bien que celui-ci mène une politique à l'opposé de l'ancien gouvernement. L'une des premières actions du gouvernement fut la liberté d'impression et la liberté de la presse. Les imprimeurs et les imprimeries sont passés d'un statut de fonctionnaire et de nationalisation à un statut d'employés du domaine privé et d'une industrie privatisée. Les médias, qu'ils soient écrits, télévisés ou numériques, ne sont plus soumis à la censure et les locaux des différentes chaînes publiques se sont trouvés perquisitionnés par la police et plusieurs patrons ont été arrêtés. La veille, un décret donnant "toute l'autorité au Premier ministre à prendre immédiatement des mesures visant à rétablir l’ordre constitutionnel en ce qui concerne l’accès des citoyens à des informations fiables" a été publié. La dépolitisation des médias était un enjeu majeur, étant donné que sous le précédent régime aucune opposition n'a eu un micro tendu ; seules les informations dictées par l'État et les programmes diffusés étaient validés par ce dernier. L'acte a été qualifié par le Premier ministre de la décision la plus importante de la République Translave à ce jour, afin de ne pas répéter les erreurs passées. Par ailleurs, lors de son allocution, le Premier ministre a annoncé la création d'un pôle de médias publics, dont des chaînes, mais garanti leur indépendance, une décision qui sera soumise à un référendum lors de la journée du 6 mars 2015. La stratégie derrière cette manœuvre est bien entendu de faire passer une mesure, non constitutionnelle, mais jugée nécessaire par le pouvoir en place pour retrouver une démocratie fonctionnelle.

Le détachement par rapport à l'ancien régime est un élément très important. On peut le voir dans le fait qu'aucune personnalité politique et aucun parti politique, pouvant être constitué selon le décret pris le 1er octobre 2014, ne réclame être l'héritier de l'avant-dernier gouvernement ou de l'ancien chef de l'État. Lukashev Dietrichov a nié que son parti politique était la continuité de l'idéologie de l'ancien régime, estimant que cette dernière n'était ni plus ni moins fasciste, un point commun avec le gouvernement. Au sein de la population, soixante-treize pour cent des Translaves estiment que l'ancien régime était un mauvais régime, soixante-dix pour cent estiment que c'était un régime barbare et criminel. Seuls cinq pour cent des Translaves ont une opinion positive sur le sujet, selon une enquête parue aujourd'hui. Toujours selon la même enquête sondagière, soixante pour cent des Translaves estiment qu'il est nécessaire de juger les officiels de l'ancien régime. Seuls douze pour cent de la population estiment que la République Translave ne doit pas juger les officiels de l'ancien régime.

L'allocution, considérée comme cruciale tant par le pouvoir que par l'opposition communiste, commence à 20h. Le cadre dans lequel évolue le Premier ministre pour dérouler son discours est sobre, mais respectueux du statut du chef du gouvernement, avec en fond les drapeaux de la République exposés de chaque côté du bureau. Aucun symbole de l'ancien régime n'est visible à l'écran, mais on peut voir sur le bureau de Théandrion Kalisténès une photo dans laquelle tous les membres du gouvernement sont présents, afin de symboliser l'unité autour de sa personne et de montrer qu'il n'est pas illégitime. Gouverner passe aussi par la mise en place de symbole, selon les proches du Premier ministre. La première partie du discours est dédiée au nationalisme et au patriotisme translave. En effet, le Premier ministre énumère une liste d'événements historiques dans lesquels la Translave s'en est sortie victorieuse, et il finit par dire : "Notre passé a montré que quelle que soit l'épreuve, nous l'avons surmontée. Cette épreuve n'est qu'une épreuve supplémentaire mise sur notre chemin, afin de montrer notre valeur aux yeux du monde. J'ai à cœur de montrer au monde entier que nous sommes combattants, ingénieux, et que nous ne baissons jamais, jamais les bras face à l'adversité, face à la division."

La deuxième partie est consacrée aux décisions politiques actées et les différents votes qui attendent les Translaves. Le plus important de ces votes, sans amoindrir l'importance des autres, est sans nul doute l'élection de l'Assemblée constituante censé "Bâtir un cadre dans lequel l'état de droit est protéger. [...] Elle devra montrer que malgré l'échec des négociations, nous restons ouverts à nos frères et soeurs translave ennemi du communiste". L'élection de l'Assemblée constitutante aura lieu le 6 décembre 2014 avec le mode de scrutin à la proportionelle intégrale, afin que "toutes les forces politiques soient représentées et qu'aucun camp ne se sente déposédé, mis de côté, durant les discussions sur une constitution." Sur les modalités d'adoption de la nouvelle constitutions, le Premier ministre évacue le débat à la prochaine Assemblée qui devra : "Décider des modalités d'adoption de la constitution, tout en respectant le cadre Républicain et Démocratique de la Translavya".

Malgré le fait que la prochaine constitution sera rédigée par une Assemblée constituante élue, le Premier ministre souhaite peser dans les futurs débats. Un jeu d'équilibriste difficile, car Théandrion Kalisténès doit unir le plus de soutiens autour de lui et surtout éviter de se faire de nouveaux opposants. C'est sûrement pour plaire à tous les camps que le Premier ministre a jugé dans son allocution que la constitution devra préserver les travailleurs tout en évoquant le droit à la propriété privée. Il a aussi jugé que la constitution devra protéger les minorités culturelles et sociétales, pour prévenir toutes discriminations. Afin de répondre à toutes ces préoccupations, le Premier ministre a annoncé qu'en plus du vote sur la composition de l'Assemblée constituante, deux référendums auront lieu le même jour, soit le 6 décembre. Le premier référendum portera sur une loi constitutionnelle protégeant les droits humains. Afin de garantir la protection des minorités culturelles, le Premier ministre a annoncé l'ajout d'articles afin de répondre à des critères "cruciaux". La deuxième proposition soumise à un référendum portera sur la Déclaration des Droits des Travailleurs proposée par une équipe d'économistes, dont le gouvernement a repris les travaux. Il estime ce projet crucial afin de redonner confiance aux citoyens envers la politique : "Il ne fait aucun doute que l'adoption de cette déclaration donnera espoir à nombre de concitoyens, qui ont pu perdre cet espoir, pourtant essentiel. Ma mission première est celle-ci : faire renaître l'espoir et que chacun puisse se projeter au sein de cette nation, notre nation pour laquelle nous avons tant d'amour et d'attachement."

Comme évoqué précédemment, le Premier ministre ne s'est pas arrêté là. En effet, il a évoqué une série de votes qui auront lieu le 6 mars 2015. Cette fois-ci, les votes ne porteront pas sur des lois pouvant être constitutionnelles, mais sur de simples lois, évoquant le quotidien de chaque citoyen, selon la porte-parole du gouvernement. Nous l'avons évoqué ci-dessus, mais l'une des lois les plus importantes porte sur les médias. Une réforme complète des médias sera ainsi soumise au référendum, loi à laquelle Lukashev Dietrichov a déclaré s'opposer, estimant que les médias libéraux sont le cancer d'une société. Le Premier ministre a utilisé cinq minutes de son allocution pour convaincre les Translaves de l'utilité d'une telle loi. Ce n'est pas la seule loi qui sera soumise au référendum ce jour-là. En effet, le Premier ministre mettra au vote une loi sur le service militaire, une loi en faveur de l'abolition de la peine de mort, en faveur des droits LGBT et de l'IVG. Toutefois, l'une des lois qui risquent le plus de prêter à débat est la loi portant sur le futur de la relation avec la Translavie communiste. La loi portera non pas sur une potentielle reconnaissance de cette dernière, mais sur le maintien des liens diplomatiques et du dialogue avec celle-ci.



Symbole que le Premier ministre souhaite marquer la politique nationale de son empreinte, malgré son statut d'intérim et précaire, les considérations derrière ces décisions et mises au vote sont avant tout politiques. Ainsi, le Premier ministre espère imprégner une méthode de travail axée sur la démocratie directe et l'écoute des citoyens durant la durée du gouvernement intérimaire, et espère que le prochain gouvernement, qui sera élu normalement, choisira la continuité dans cette méthode. Mais rien n'est moins sûr, étant donné que la méthode dépendra de la lecture de la prochaine constitution et donc de la constitution directement. Tous les partis politiques ont compris à l'issue de l'allocution que la composition de la prochaine Assemblée constituante est cruciale sur deux sujets majeurs. Les deux clivages qui vont structurer la prochaine Assemblée constituante sont la question de la réunification de la Translavya et l'Organisation des Nations Démocratiques.

Actuellement, sur les dix partis politiques ayant été créés, trois partis majeurs sont en faveur de la réunification de la Translavya en une seule entité administrative. Il s'agit des partis suivants : Parti Communiste Translave, Spartakisme Translave, Union Slave Démocrate. Un seul parti n'a pas pris de position publiquement, il s'agit d'Électeurs Libres, qui n'a pas pris position sur l'Organisation des Nations Démocratiques par ailleurs, rendant fortement inclassable cette fédération de candidats qui rassemble des candidats sans étiquette. Cependant, il existe aussi des clivages, différentes lignes à l'intérieur du mouvement pro-réunification. Quand le parti Spartakisme Translave prône la révolution afin d'obtenir la réunification, une réunification qui doit être amenée à un régime communiste, les deux autres partis politiques en faveur de la réunification souhaitent que celle-ci ait lieu aux conditions de la République Translavique et sous la bannière de la démocratie libérale. Quant au Club Communaliste Unifié la situation interne est compliquée sur cette question. Les deux courants majeurs s'affrontent en interne, rendant la situation complexe pour les prochaines campagnes électorales qui s'annoncent.

Pour les anti-réunifications, le clivage se joue avant tout sur l'Organisation des Nations Démocratiques et le rôle qu'elle doit jouer dans la défense de la République Translave. Tous les partis traitent de la question de la réunification en prenant en compte l'Organisation des Nations Démocratiques. Ainsi, bien que l'Union Slaves Démocrates soit favorable à la réunification, elle est aussi favorable à l'Organisation des Nations Démocratiques, estimant que le rôle de cette organisation est crucial pour que la réunification soit faite aux conditions de la République Translave. Concernant les anti-réunifications, la question de l'Organisation des Nations Démocratiques est vue par les partis politiques sous l'angle de la souveraineté nationale. Ainsi, les partis pro-OND mais anti-réunification (Bloc écologique, Parti Social-Démocrate, Parti des Libertés) estiment que la présence de liens entre l'Organisation des Nations Démocratiques et la République n'est pas un frein à la souveraineté nationale, ou alors que ce frein est nécessaire pour garantir la sécurité économique et militaire des Translaves. Au contraire, les partis Union Eurycommuniste et Force Réactionnaire estiment que l'Organisation des Nations Démocratiques ne permet pas aux Translaves l'expression totale de la volonté populaire et souhaitent rompre les liens avec celle-ci une fois au pouvoir.

Conséquence de la propagande de l'ancien régime, la cote de popularité pour l'Organisation des Nations Démocratiques est très basses. La liberation de la population est plutôt vu comme une libération qui s'est transformé en invasion pour cinquante-trois pourcents des translaves. Le Duché de Gallouèse a lui plus de facilité face à l'opinion publique, étant donné les différentes déclarations du pouvoir quant à l'importance de la réunification, bien que les conditions de la réunification ne soit jamais évoquées par les autorités du Duché. Toutefois, celui s'inscrit totalement dans la pensée de la population Translave sur ce sujet majeur. Signe d'une persistance de la propagande de l'ancien régime, quarante-trois pourcent de la population est favorable à une réunfication du pays sous la bannière communiste, bien qu'on retrouve une plus large majorité pour une réunification sous la bannière démocratie libérale/directe.



Suite à l’allocution du Premier ministre, plusieurs mouvements spontanés ont conduit les Translaves à descendre dans la rue pour célébrer le retour de la démocratie et le pluralisme politique. En effet, une partie de la population, rurale et urbaine, voit les événements comme une libération après des années de souffrance sous un régime autoritaire et dictatorial. Lorsque le Premier ministre a annoncé le retour à la démocratie, la jeunesse et les actifs sont descendus dans la rue afin de fêter le moment, vécu comme un moment historique, selon plusieurs témoignages. Plusieurs statues représentant l'ancien chef d'État furent déboulonnées lors des manifestations de joie, sous le regard détaché des policiers présents sur place. Tous les partis politiques et chefs de file de ceux-ci ont salué la décision du Premier ministre, même si l'Union Slave Démocrate et les partis communistes ont aussi déclaré leur déception face à l'absence d'élections législatives. Une demande balayée par les conseillers gouvernementaux face à l'absence d'une constitution : "Le parlement n'aurait aucun repère sur ses prérogatives, la dictature est un mal qu'elle vienne du seul dirigeant ou d'un parlement."

Les rassemblements spontanés ont eu lieu dans toutes les villes du pays. Le rassemblement le plus important est celui d'Anapol, capitale de la République Translavique. Lyudmyla, étudiante en histoire, nous raconte : "Au départ, je n'ai pas écouté l'allocution, mais ma mère et mes amis m'en ont parlé. J'ai trouvé un extrait sur internet, c'était un soulagement franchement. Nous retrouvons notre liberté, il faut la préserver maintenant, j'irai voter lors des prochaines élections. J'ai rejoint ma mère en ville, c'était une ambiance bon enfant, on parlait de nos souvenirs sur l'ancien régime et de nos espoirs pour la suite." Markos, ancien cadre dans une entreprise bancaire, présent dès le début du rassemblement dans la capitale, nous raconte le début de l'événement : "Pour moi, ça a commencé sur les réseaux sociaux, j'ai vu plusieurs appels à un rassemblement à Anapol, je suis sorti pour voir si le mouvement était suivi. Vous pouvez voir que oui. J'espère que ça changera nos vies, on est tombé dans la pauvreté à cause de la corruption, de la guerre. On mérite mieux que ça, on n'a rien demandé à personne, on faisait notre vie, puis la Loduarie, l'OND sont venues nous envahir."

Dans la ruralité frontalière à la Démocratie communiste de Translavya, les gens vivent les événements différemment. Cet agriculteur nous raconte ceci : "J'espère qu'on va pouvoir exporter et que nos équipements pourront être modernisés. J'ai perdu plusieurs tonnes de récoltes car nos équipements ne sont pas adaptés, le gouvernement précédent n'a rien fait. Une partie de ma famille est de l'autre côté, je voterai pour ceux qui veulent garder les frontières ouvertes, je n'ai pas envie de la perdre, même si je suis obligé de rester ici pour le travail. Demain, j'irai manifester pour mon droit de vote mais aussi pour tout cela. Notre gouvernement n'a pas encore parlé de cela, ce n'est pas normal, tout le village est intéressé par la question pourtant." Sa femme pointe du doigt les avantages qu'auraient les membres du gouvernement par intérim : "J'ai entendu dire que ces politiciens se sont réservé les meilleurs logements de la capitale, laissant au peuple les logements délabrés et sans chauffage. Les politiciens libéraux sont tous pareils, on nous l'avait dit, ils avaient raison. Que savent-ils du peuple, que connaissent-ils du peuple, eux ? Rien, on travaille tous les jours pour survivre, eux ne font rien et ont en plus les logements, sacrée vie injuste. Lukashev Dietrichov a raison de dénoncer tout ça et il a eu raison de faire un contre-appel au rassemblement, lui sait ce que c'est de travailler, il sait comment on galère."

Alors que les mouvements spontanés prenaient place dans le pays, plusieurs "fédérations" du mouvement spartakisme discutaient sur des messageries cryptées de la réponse à apporter à ce mouvement de foule, acceptant la démocratie libérale. Le Premier ministre a tenté de rassembler large lors de son allocution, mais il n'a eu aucun mot en faveur du mouvement spartakiste ou de quelque mouvement communiste que ce soit, en dehors du Parti Communiste Translave. Ainsi, pour Lukashev Dietrichov, il est clair que le gouvernement par intérim souhaite la mise en place d'une démocratie libérale dont les modèles sont les États-membres de l'Organisation des Nations Démocratiques. Pour ce mouvement, qui prône la révolution à des fins de réunification sous l'égide de la paix, il n'est pas question de voir le pays s'enfoncer dans une démocratie libérale, qui rendrait la population amorphe face à la volonté des classes supérieures et des élites. Son appel à la création d'une Assemblée d'ouvriers constituante n'a pas été entendu. Alors, sur les messageries privées, les réactions sont fortes face au sentiment de mépris qu'a renvoyé l'allocution du Premier ministre.

C'est aux alentours de 23h30 que les différents groupes décident de passer à l'action et d'organiser des contre-manifestations, non pas pour applaudir le retour de la démocratie, mais pour dénoncer l'accaparement du pouvoir par une classe sociale supérieure, ne prenant pas en compte l'avis des travailleurs et du prolétariat. Alors que plusieurs groupes de manifestants se font face à différents endroits de la capitale, mais aussi dans tout le pays, la situation est perçue comme inquiétante au sein du pouvoir. En outre, le gouvernement n'a pas eu le temps de s'occuper de l'état de la police, ni de déterminer où se situe réellement leur loyauté. On s'inquiète que celle-ci ne s'interpose pas si les mouvements spartakistes enveniment la situation et décident de s'en prendre aux lieux de pouvoir. Le flou est total à ce moment, selon une source proche du pouvoir.

La tension monte rapidement lorsque, aux abords des bâtiments gouvernementaux, des rumeurs circulent selon lesquelles les spartakistes sont prêts à organiser des actions directes pour perturber les institutions en place. L'atmosphère est électrique, chargée d'une anxiété palpable. La police observe des groupes se former devant certains lieux de pouvoir, surveillant les mouvements de la foule avec une attention soutenue. La résidence du Premier ministre est très vite encerclée par les manifestants, qui scandent des slogans en faveur de la révolution, mais aussi protégée par la police, qui tente de maintenir un cordon de sécurité, bien que le Premier ministre ne se trouve pas à l'intérieur. Plusieurs rumeurs commencent à parcourir la capitale : certains parlent de l'utilisation imminente de l'armée par le pouvoir pour se défendre, et des bruits de couloir évoquent un avion prêt à décoller si le Premier ministre estime la situation incontrôlable et doit fuir. Alors que la police place des barricades autour des lieux de pouvoir, certains manifestants, créent des barricades de fortune avec des poubelles et des ordures dans des rues adjacentes à ces mêmes lieux de pouvoir. Bien que peu nombreux, ces lieux de résistance, attirent les citoyens curieux, de la situation politique au sein de la capitale. Certaines barricade recoivent l'aide des habitants du quartier, venu aider les émeutiers face au froid de la nuit, la dureté de la "lutte".

Aux alentours de minuit, le ministère de l'Intérieur dénombre treize barricades, dont trois sont le théâtre d'affrontements violents entre les partisans du spartakisme et ceux de la démocratie libérale. Les affrontements sont violents, entre cocktails Molotov et armes contondantes, toutefois la police reste timide quant aux actions qu'elle entreprend pour décourager ces affrontements. Dans plusieurs situations, elle reste en protection des lieux de pouvoir, un ordre venant du ministère de l'Intérieur. Un conseiller me dit : "Le ministre a clairement paniqué. Pour lui, si un lieu de pouvoir tombait, c'était le régime et le gouvernement qui tombaient. Alors qu'on aurait pu le reprendre. Il redoutait sans doute de devoir négocier avec ces communistes." C'est à ce même moment que le Premier ministre Théandrion Kalisténès s'entretient avec son homologue teylais, lequel lui assure son soutien et la reconnaissance prochaine de la République Translavique, car la promesse de la démocratie est tenue par le gouvernement. L'évocation de la situation dans la capitale, tournant aux émeutes par endroits, est évoquée par les deux hommes, qui s'accordent à dire que la situation est inacceptable et doit être réglée au plus vite.

Malgré la crainte du pouvoir concernant la police, celle-ci se montre loyale lors de cette nuit d'émeutes et de barricades au sein de la capitale. Durant toute la nuit, les unités de la police obéiront aux ordres du gouvernement, un problème de moins pour le gouvernement. Alors que vers 2h, le nombre de barricades est estimé à dix-huit, la police commence à déloger les émeutiers des barricades jugées comme très préoccupantes selon divers facteurs, dont la position et le nombre de manifestants estimés se servant de la barricade. Là encore, les affrontements sont violents, mais aucune arme à feu létale n'est utilisée tant par les manifestants que par la police. Toutefois, le matériel anti-émeute livré par des pays de l'Organisation des Nations Démocratiques montre son efficacité. Bien que les émeutes durent toute la nuit, provoquant une centaine de blessés, celles-ci sont de moins en moins résistantes face à la force policière déployée. Ainsi, le pouvoir a vacillé, mais n'a pas rompu.
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Bonsecours

Dans un contexte où l'État en place impose de nouvelles conditions dans un contrat avec TomaTo et les applique de manière unilatérale aux entreprises, Drovolski a pris la décision de trouver un arrangement légal lui permettant de respecter la loi tout en assurant la survie de son industrie dans le pays, sous la direction d'une équipe habituée à ce type de gouvernement. TomaTo vient de vendre ses activités à Bonsecours, une entreprise enregistrée auprès du Kansen-shō, qui reconnaît le gouvernement en place. Cette vente permet à l'industrie de retrouver un statut compatible avec les conditions imposées. Ainsi, le Kansen-shō reconnaît la République Translavique et ouvre son système de planification des dépenses aux potentiels industriels intéressés par le territoire. Ce rachat suscite toutefois quelques doutes, car Bonsecours semble également relancer son programme humanitaire. Les activités de TomaTo devraient reprendre avec les stocks de semences de Drovolski, dont la proximité géographique lui permet d'offrir des prix parmi les plus bas pour l'agriculture translave, un avantage indéniable compte tenu de la situation économique dramatique. Contraint par le gouvernement translave au rachat de TomaTo, Bonsecours devrait adapter ses procédés afin de les rendre compatibles avec ses propres ambitions, notamment la production d'antibiotiques.

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