26/11/2014
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[ Prise d'Otage ] Estalie - Kartvélie [ Se topic est ouvert à toutes les nations ]

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Opération "Red Eyes" de la police kartvélienne :

21 septembre 2014, 4h21

Le commandant "Tamazi Zambakhidze", déjà réveillé et prêt, convoque l'Unité d'Intervention Anti-Terroriste, la "Lurji Mglebi" ou "Loups Bleus". Cette unité d'intervention spécialisée dans le contre-terrorisme forme l'élite des forces de police de la République de Kartvélie, avec une sélection implacable et environ 460 membres répartis secrètement à travers tout le pays. Ce matin-là, l'unité des "Lurji Mglebi", stationnée dans la ville de Vardani, principale ville des groupes "Lurji Mglebi" du pays, se lève tôt, très tôt. Une opération d'importance va avoir lieu dans les heures qui suivent. En effet, une fois regroupés dans l'amphithéâtre de la caserne, le commandant de l'unité, habillé lui aussi en tenue de combat intégrale, débarque.

Le ton sérieux, il posa de sa main droite les fiches récapitulatives de l'opération, et de sa main gauche son arme de poing (made in Kartvélie) sur le bureau se trouvant face à son unité, alors composée de 36 équipiers. Il alluma le projecteur avec sa télécommande, puis, une fois allumé, il prit la parole devant ses hommes.

Bonjour messieurs,
(se tourne vers un équipier en particulier)
Bonjour madame,
Si nous sommes réunis ici dans ces mesures exceptionnelles, c'est pour une bonne raison.
(Appuyant sur la télécommande, il passe à un plan de la ville d'Askhurdia) Nous allons ce matin interpeller la famille "Abuselidze", qui hébergerait des terroristes de l'organisation de la Rache, "L'International Division Anti-Communiste". Cette organisation est connue pour de nombreux méfaits, notamment le trafic d'armes, assassinats, attaques terroristes, ou encore pour des prises d'otages.
Ils sont spécialisés dans le vol d'armes kartvéliennes, ainsi que dans des attaques contre nos forces de l'ordre, principalement en tentant de voler des armes.
C'est un groupe terroriste récent, ils sont issus d'un mouvement de contestation anti-communiste en Estalie. Ce sont principalement des Estaliens ayant fui la guerre en Kartvélie qui auraient formé ce groupe, en collaboration avec la Rache de Kartvélie, qui les aiderait en les finançant et en les armant.
Nous, notre objectif, messieurs, sera de rentrer dans l'habitation des "Abuselidze", prendre la famille et les personnes vivant dans la maison par surprise afin de les interroger et de les juger.
La mission sera risquée, ils sont sans doute armés, voire surarmés, il va falloir être rapide et efficace.
Les forces de police locales établiront un périmètre autour de la zone afin d'éviter que des civils soient touchés ou prennent des risques.
La maison sera collée à d'autres, alors il va falloir redoubler de vigilance au cas où les autres maisons soient infectées par ces cafards de terroristes.


21 septembre 2014, 5h40

Le dispositif policier se met en place, les derniers points se règlent, tout le monde se prépare pour l'intervention, dans un silence le plus absolu possible. Cependant, sorti de nulle part, le jeune Zviad Abuselidze sort de chez le voisin faisant face à sa maison, il semble à peine réveillé. En ouvrant la porte, il crut encore être sous l'emprise de l'alcool et de la drogue consommés durant une petite soirée avec ses amis et la fille du voisin. Il avança en direction de sa maison en essayant d'être le plus discret possible, mais étant donné le nombre exceptionnel de policiers en position dans la zone, il se fit remarquer immédiatement. Zviad, voyant qu'il était repéré, se mit à courir vers sa maison en ouvrant la porte, mais tazé par un des policiers de l'unité anti-terroriste, il hurla de douleur. Le groupe, surpris par ces cris (étant dispersé dans le dispositif dans l'attente de l'entrée dans la maison), se mit en formation. Le commandant "Tamazi Zambakhidze", dans le brouhaha général, ordonna dans les 30 secondes suivant cette action l'interpellation immédiate de toutes les personnes dans la maison.

Les équipiers rentrèrent alors dans la maison. À peine un pied à l'intérieur, les trois premiers policiers de l'unité s'effondrèrent sous la pluie de balles, visiblement émises depuis une mitrailleuse lourde disposée en haut des escaliers, face à la porte. Une grenade flash fut envoyée dans sa direction, et des équipiers passèrent par les fenêtres de la maison en les fracturant, tirant sur la position de la mitrailleuse lourde depuis le bas. La mitrailleuse arrêta ses tirs, laissant les policiers entrer dans la maison. Cependant, l'effet de surprise perdu laissa s'échapper cinq membres du groupe terroriste, sortant par l'arrière dans leur voiture.

Les terroristes foncèrent sur la barrière en bois à l'arrière de la maison, la faisant exploser. Dans cette course pour s'enfuir, un barrage de police leur fit face. Les policiers, surpris, eurent à peine le temps de sortir leurs armes que deux de leurs collègues furent fauchés par la voiture des terroristes, tuant sur le coup un des policiers. Les policiers, sous le choc, virent arriver face à eux trois véhicules noirs, avec les gyrophares allumés et les sirènes enclenchées. Dans la maison, trois personnes furent retrouvées, dont une femme tuée par balles au niveau de la mitrailleuse lourde, c'était la fille de la famille. Le père et la grand-mère, quant à eux, sont indemnes. Ils se sont rendus sans résistance.

21 septembre 2014, 8h27

Pendant ce temps-là, la voiture des terroristes, une Husik 4X1, une voiture tout-terrain de la marque Husik, marque kartvélienne, suivie de près par les voitures de police, commença du hors-piste dans les montagnes de Kartvélie, se dirigeant vers le Saïdan. Cependant, dans leur course effrénée, ils furent stoppés par l'armée, qui avait été prévenue par la police sur place. La voiture se détourna donc vers le sud jusqu'à atteindre la frontière, sous les tirs des policiers kartvéliens. À la frontière, ils prirent dans un dernier espoir le bus kartvélien faisant Tbilgorod-Mistohir. Dans la précipitation, la voiture des terroristes rentra en collision avec le bus, se trouvant à 31 mètres de la frontière estalo-kartvélienne. Les trois voitures de police entourèrent alors le bus. Les terroristes prirent en otage le bus composé de neuf Kartvéliens, dont le chauffeur, et de quinze Estaliens passagers. Le bus se dirigeait vers Mistohir.

Image de la voiture des terroristes
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Négociation avec les terroristes :


Les terroristes, pris au piège et ayant pris en otage le bus international entre la Kartvélie et l'Estalie, commencèrent à négocier avec les policiers kartvéliens de l'unité d'assaut qui les poursuivait. Après un court échange, les terroristes donnèrent à l'oral une liste de revendications dans un kartvélien très moyen dû à leur accent estalien. Ceux-ci réclamèrent la libération des prisonniers de leur groupe retenus en Kartvélie et en Estalie, ainsi qu'un sac rempli de 2 000 000 de laris en provenance de la Kartvélie, avec le droit de passer les forces de police en toute sécurité, et en demandant l'abandon des poursuites judiciaires contre les terroristes et ceux retenus dans les prisons kartvéliennes et estaliennes.
Le grabuge de la frontière :

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Il était tôt ce matin-là, peut-être un peu trop tôt pour la cellule de crise réunie à Mistohir en urgence par le SRR. Les Estaliens avaient déjà eu vent d'opérations policières à Askhurdia mais leur importance était relativement minimale pour les renseignements estaliens. Dès lors, il paraissait évident des quelques taupes kartvéliennes sur place que quelque chose avait mal tourné, l'opération policière contre la Rache que le gouvernement kartvélien avait mise en place avait visiblement tourné au fiasco. Bilan humain encore inconnu mais apparemment lourd, du moins pour les standards de ce type de descentes. Dès lors, les terroristes de la Rache avaient émis une grave course-poursuite à travers le sud du pays, peut-être dans l'espoir de semer les forces de police en se rapprochant de la frontière estalienne. En effet, depuis les escarmouches de Juin, les autorités kartvéliennes avaient généralement pris leurs distances avec la frontière de leur voisin méridional, peut-être parce qu'on soupçonnait l'Estalie d'avoir installé des batteries d'artillerie non loin qui transformerait toute nouvelle escarmouche en massacre sanglant. Evidemment, la stratégie terroriste n'a pas été un franc succès, la police kartvélienne les ont rattrapés et les encerclent, ne leur laissant plus que l'option de la prise d'otages du bus qu'ils venaient tout juste de percuter.

Depuis Mistohir, on suivait déjà l'affaire de près au siège du SRR. C'est à grand coup de caféine que le responsable du GPE (Groupe de Protection à l'Etranger) eurysien rentra dans la salle. Costume impeccable, grand, mince, le bureaucrate par excellence à qui on avait donné de beaux jouets pour s'amuser.

"Bonjour. On a encore du bazar à cette frontière, faites-moi un rapport de la situation.
- Actuellement, les terroristes ont donnés leurs revendications aux Kartvéliens afin de libérer les otages.
Un des gradés fait glisser un papier sur la table de la salle de réunion jusqu'au responsable qui lit alors les conditions des terroristes de la Rache
- Impossible à réaliser. Même avec la coopération des Kartvéliens, ces demandes sont juste irréalistes.
- La Force Artémis a déjà positionné ses hommes quelques heures après l'incident. On a au moins une bonne cinquantaine d'opérateurs qui attendent de lancer l'assaut.
- Un assaut serait sanglant, il y a un fort risque que les otages y passent.
- Il faut adoucir ces revendications.
- Ce sont des anti-communistes notoires et le bus se trouve techniquement encore en territoire kartvélien.
- Mais ce sont nos citoyens qui sont visés par cette prise d'otages ! Kartvélie ou pas, c'est notre devoir de protéger nos concitoyens ! Qu'en penseras la presse quand ils sauront que la Fédération a abandonné ses enfants à l'étranger ?
- Sans oublier qu'un faux pas pourrait envenimer davantage la situation avec le gouvernement kartvélien, on est déjà en alerte orange depuis trois mois. J'ose difficilement penser comment sera la situation quand on mettra la situation en alerte rouge.

Le responsable du GPE soupire, créant un blanc dans la salle avant de reprendre.
- Les tireurs sont en place ?
- Ils ont les terroristes en ligne de mire depuis leurs positions.
- Les négociateurs ?
- Ils attendent l'ordre de traverser la frontière.
- On a aucune ambassade dans leur pays. Convoquez la Commission aux Relations Extérieures et dites-leur de nos dégoter une ligne directe avec le commandant des opérations du côté kartvélien.
- On va coopérer avec eux ?
- C'est soit ça, soit ils interprèteront peut-être nos propres opérations de libération d'otages pour un acte de guerre. J'apprécie peu l'idée de parler avec ces gens mais on a pas vraiment le choix.
"

Sur le terrain, le dispositif estalien a déjà été mis en place de l'autre côté de la frontière. Les gardes-frontières ont laissés place aux membres de la Force Artémis de l'Armée Rouge, une des forces spéciales des forces armées estaliennes spécialisé dans la lutte antiterroriste et généralement affilié aux opérations du SRR. Un groupe de reconnaissance et de tir à longue portée et un autre groupe d'assaut spécialisé dans le combat rapproché s'étaient positionnés du côté estalien de la frontière, on pouvait apercevoir déjà les voitures blindées d'origine velsnienne contre lesquels s'étaient regroupés le groupe d'assaut de la Force Artémis tandis qu'à 900 mètres plus loin, les tireurs d'élite des forces spéciales estaliennes attendaient l'ordre d'ouvrir le feu, suivant le moindre fait et geste à l'intérieur même du bus. Dommage pour les terroristes : un bus est non seulement exposé et facile à surveiller mais aussi un vrai gruyère. En somme, toutes les armes à longue distance dont étaient dotés les Estaliens pouvaient traverser de part en part le bus. Il n'y a que dans les films que les véhicules civils tiennent au choc des calibres les plus moyens. Les Estaliens avaient visiblement envie d'en découdre avec les terroristes mais attendaient quelque chose.

Et ça n'a pas tardé lorsque la Présidence de Kartvélie reçoit un appel de la Commission aux Relations Extérieures. Il allait falloir leur expliquer comment une quinzaine de leurs concitoyens étaient bloqués par des terroristes à une trentaine de mètres de la frontière.
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L'appel entre le Premier Ministre kartvélien et la Commission aux Relations Extérieures estalienne :


Le Premier Ministre kartvélien, dans son bureau de crise accompagné par le Général en chef des armées kartvéliennes, le Président de la République kartvélienne, et des conseillers divers en cellule de crise, vit soudain la porte, pourtant devant rester close, s'ouvrir avec panache. Une secrétaire arriva en courant vers le Premier Ministre et le Président, avec un téléphone sur une ligne sécurisée.

Secrétaire :
Monsieur le Président, monsieur le Premier Ministre,
La Commission aux Relations Extérieures estalienne au téléphone.

Premier Ministre :
Quoi, déjà ? Comment l'ont-ils su ?

Président :
Des informateurs au sein de nos locaux sûrement.
Nous traiterons ce sujet à un autre moment.
Allez-y, décrochez, monsieur le Premier Ministre, je m'occupe de la cellule de crise.

Premier Ministre :
D'accord, monsieur le Président !


Le Premier Ministre prit le téléphone et se dirigea vers son bureau sécurisé à l'autre bout du couloir pour discuter avec la Commission aux Relations Extérieures estalienne. Il commença la discussion en chemin.

Messieurs, Dames, bonjour, que puis-je faire pour vous ?
HumHum... HumHum...
Ah, à propos de ce malheureux contretemps,
En effet, une opération de police qui s'est mal passée, toutes nos excuses.
Malgré tout, sans vouloir vous manquer de respect, ces terroristes sur notre sol vous en veulent à vous, mais étant donné qu'ils sont sur notre sol, ils deviennent notre problème.
Je vous envoie les revendications des terroristes, certaines vous concernent. Après, si vous voulez mon avis, elles sont exagérées et impensables à accepter.
Nous déplaçons actuellement un négociateur à la frontière, et nos forces de police s'occupent de contenir nos protagonistes.
Si vous souhaitez nous assister, j'écoute vos propositions. Nous comprenons que ce sont en majorité vos concitoyens qui sont menacés.

Laissant son interlocuteur répondre...

Pendant ce temps-là, le négociateur entama une première approche avec les terroristes de l'International Division Anti-Communiste à la frontière. Après un bref échange, les terroristes acceptèrent de baisser leurs exigences après s'être fait raisonner par le négociateur. Celui-ci avait réussi à faire retirer les revendications sur la libération des prisonniers de la Rache en Kartvélie. Cependant, les preneurs d'otages restèrent inflexibles sur la libération de leurs homologues en Estalie, baissant la demande de rançon à 500 000 laris au lieu de 2 000 000 de laris (Jet de Dé égal à 19 sur un dé 20). De plus, deux otages ont pu être libérés : une jeune fille estalienne de 11 ans ainsi qu'une vieille dame kartvélienne de 89 ans. Cependant, son mari reste dans le bus, donnant un total de huit otages kartvéliens et quatorze otages estaliens.
Trouver une solution jusqu'à la nuit tombée :

Le Premier Ministre aurait pu s'attendre à une voix féminine derrière le téléphone, connaissant quelque peu la Commissaire aux Relations Extérieures qui tenait la politique étrangère estalienne depuis la fondation de la Fédération. Cependant, le Premier Ministre kartvélien d'entendre une voix bien masculine comme il fallait derrière le fil. Probablement un des hauts cadres de la Commission qui avait été désigné comme interlocuteur du gouvernement fédéral avec le gouvernement kartvélien, même si l'homme au bout du fil semblait davantage ennuyé par la situation étant donné le ton qu'il employait. Visiblement, c'était pas de sa juridiction d'intervenir dans ce genre d'affaires.

"Oui, nous avons déjà eu accès à leurs revendications. Je les ai sous les yeux...On croit entendre au bout du fil comme une sorte de ricanement sourd.
Hm, voilà, oui je les ais sous les yeux. C'est évident que ce n'est pas acceptable. Encore l'argent, il est falsifiable et peut être délivré en grande quantité. Même en leur donnant du vrai, on pourrait le récupérer après. Par contre, pour la libération de leurs petits camarades chez nous, on sait tous deux que c'est impossible. D'un point de vue politique, cela reviendrait à libérer des hommes qui sont pour la plupart accusés d'attentats sur la voie publique, de kidnapping ou de meurtres prémédités. Je doute honnêtement qu'un pays sain accepte ce type de libération. Et même si l'Estalie le voulait, ce sont les communes qui ont jugés ces individus, rarement la justice fédérale. De ce fait, nous n'avons aucun moyen de pression sur les communes pour libérer ces prisonniers. La justice communale en a décidé ainsi, je suppose.
L'homme au bout du fil soupira, il se faisait visiblement chier.
Bon, écoutez-moi Monsieur le Premier Ministre, le SRR m'a clairement indiqué que les conditions étaient inacceptables et que l'anti-communisme notoire de cette bande de cinglés rendait votre négociation nécessaire. Voilà ce que propose nos services de renseignements : maintenez les négociations aussi longtemps que possible, libérez le plus d'otages pacifiquement, promettez leur la Lune et laissez passer la journée. On profitera de l'obscurité du soir pour lancer l'assaut avec nos hommes. Ils sont rôdés dans la matière...oh attendez...
La voix de l'homme s'interrompt, on entend des voix en arrière-fond de la conversation téléphonique, rien d'audible malheureusement.
On vient de m'informer que le SRR a retrouvé l'identité de nos cinq loustiques. Enfin, bon, peu d'importance au final. L'important, c'est qu'on connaisse leur équipement. Oh, euh, une dernière chose, monsieur le Premier Ministre : mettez en contact votre chef opérationnel sur le terrain avec le SRR, laissons les professionnels régler cette histoire.

En arrière-plan, alors que les deux hommes politiques discutaient, le groupe de reconnaissance de la Force Artémis avait déjà commencé à prendre des clichés par dizaines du bus. Rapidement, les vieux réflexes de la prise d'otages sont revenus : on identifie les terroristes impliqués (en ayant un visuel sur leurs visages respectifs, ce n'est ensuite pas très dur de retrouver leur trace compte tenu que ce sont des terroristes estaliens, ils sont sûrement déjà dans la base de données du SRR ou au moins dans les documents administratifs de la Fédération en tant que citoyens), on détermine l'équipement de chacun d'entre eux, on analyse leur comportement, on récupère un modèle identique du bus impliqué dans la prise d'otages pour que les hommes puissent connaître l'architecture du bus et on installe discrètement des lunettes infrarouges pour repérer les mouvements des terroristes et le positionnement des civils dans le bus (au cas où ces derniers auraient eu l'idée de bloquer la vue sur les fenêtres du bus). Du point de vue kartvélien, les choses ne bougent guère du côté estalien, ces derniers sont restés immobiles derrière leurs véhicules blindés qui ne font qu'écran pour masquer en vérité les lourds préparatifs des forces spéciales.
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Le Premier Ministre continua la discussion avec son homologue estalien :

HumHum... HumHum...
Écoutez, concernant la négociation, je pense qu'un Estalien pourrait expliquer à ces bougres de terroristes l'impossibilité de leurs revendications. Malgré cela, nous continuerons tout de même les négociations pour libérer le plus d'otages possible.
Concernant l'intervention du SRR, je ne suis pas d'accord, nous ne souhaitons pas donner l'image que nos chers Estaliens ont fait tout le boulot, et nettoyé le bordel créé par les Kartvéliens. Je pense qu'une coopération pour une opération est possible, mais le bus se trouvant de notre côté, les unités entrant dans le bus devront être kartvéliennes. Cependant, nous sommes prêts à accepter un soutien, et uniquement un soutien estalien, notamment dans les négociations, les besoins en santé, malgré notre équipe de médecins dépêchée sur place. De plus, je suppose que vous avez vous aussi positionné des tireurs de précision. Nous pouvons réaliser le tir de neutralisation cumulé avec l'entrée dans le bus des unités kartvéliennes, avec vos tireurs de précision en coopération avec les nôtres.
Je vous envoie ce qu'il faut pour commencer à établir une vraie stratégie et une coopération avec notre commandant sur place et nos responsables.
J'aimerais également pouvoir avoir accès à vos données récoltées sur les auteurs de la prise d'otages.


Pendant ce temps-là, la négociation continue avec le négociateur kartvélien et les terroristes du bus. Il est tard, cela fait plus de 6 heures que celle-ci dure (Jet de dé égal à 8 sur 20). Le négociateur kartvélien, voyant que les terroristes sont sur le point de libérer les otages kartvéliens, insista avec ces derniers, une insistance perçue comme intrusive par les preneurs d'otages. Après que le négociateur a dit que "ces Kartvéliens pourraient être la mère du forcené, la sœur ou encore le père", le terroriste l'a mal pris. Sachant que ces derniers viennent de se faire emprisonner et que sa sœur a été tuée par les forces de police, le preneur d'otages changea de regard et de ton. Dans un élan de colère, il prit une jeune femme kartvélienne, l'amena devant la porte du bus et hurla au négociateur de dégager, sinon elle mourrait avant le lever du soleil. Le terroriste pointa une arme vers le négociateur après avoir tiré à ses pieds, créant un mouvement de panique chez les forces de police prêtes à intervenir. Cependant, le négociateur recula et mit fin à sa négociation.

Image du bus
Solution politique à un problème militaire :

A l'écoute de la réponse du Premier Ministre kartvélien, l'homme au bout du fil n'eut qu'une brève réaction. Il était évident qu'il était très désintéressé de la réponse de son interlocuteur et que peu importe le sens que devait prendre la réponse de la Kartvélie, il devait uniquement se contenter de transmettre ce qu'avait demandé le SRR. Cependant, au refus kartvélien d'une intervention estalienne, on entendit une autre voix en fond de la conversation téléphonique, visiblement une voix mécontente de la réponse kartvélienne. Sur les recommandations de cette voix énervée, toujours inaudible pour le Premier Ministre, le ton de l'homme de la Commission aux Relations Extérieures changea, passant de la voix ennuyée et monotone à un ton plus autoritaire.

"Monsieur le Premier Ministre, si je peux me permettre, nous interdire tout bonnement d'intervenir n'est pas très judicieux. Ce sont aussi nos concitoyens qui sont pris en otage, et en majorité d'ailleurs. Je veux bien que votre gouvernement ait une crédibilité politique à défendre avec votre propre population mais figurez-vous que nous aussi. Si l'opération devait mal se passer, nous serions tous les deux embêtés : nos relations en seraient de nouveau dégradées, pour peu qu'elles le soient déjà assez ainsi. Et je crois bien que ni le gouvernement, ni le Congrès et certainement pas l'opinion publique ne vous le pardonnerait.
La voix en fond continue de parler, ce doit être un agent du SRR ou quelqu'un qui y est affilié, on dirait que c'est cet homme qui émet véritablement les propositions du côté estalien.
Le SRR vous propose un compromis : une intervention commune sur le bus. Si ça devait mal se passer, les torts seraient partagés et tout le monde rentrerait chez soi. Si cela se passe bien, tant mieux, et peut-être que l'opinion publique que ce soit de votre côté comme le mien seraient moins friands de s'étriper à la gorge tout de suite. Dans tous les cas, nous laisser en banc de touche en jouant un rôle secondaire dans cette affaire ne plaît à personne ici, à Mistohir. Je doute qu'en l'absence de compromis, cette histoire finisse bien."

C'est que l'homme devait être sérieux. Le gouvernement estalien avait gagné suffisamment de confiance en ses capacités pour exiger sa propre participation. La proposition n'était pas dénuée de sens, bien entendu, elle serait à l'avantage des deux camps peu importe l'issue de l'affaire. Mais elle ne risquait pas d'être populaire chez les va-t-en-guerre estaliens ou kartvéliens. Pour les uns, les Kartvéliens sont la raison de tout ce bazar, les impliquer davantage est une perte de temps et une complaisance avec les capitalistes du nord ; pour les autres, impliquer les Estaliens sur le sol kartvélien serait un acte de défiance à la souveraineté du pays et une complaisance avec les communistes du sud. Mais d'un point de vue politique, c'était peut-être la solution qui engageait le moins la responsabilité des deux gouvernements.
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Sur le terrain, la préparation estalienne se poursuit et se concrétise. En entendant les tirs de semonce effectués par le terroriste non loin du négociateur kartvélien, ce n'est pas que les policiers kartvéliens qui s'affolèrent. De l'autre côté de la frontière, on apercevait distinctement de l'agitation et entre les véhicules, on pouvait même apercevoir le bord des boucliers tactiques des opérateurs spéciaux estaliens avec certainement toute une colonne derrière eux comme le veut ce genre de situations tactiques. Les Estaliens avaient les nerfs à vif, à deux doigts de lancer l'assaut, ils attendaient le simple mot d'ordre de leurs supérieurs. Mistohir devait émettre une réponse : lâcher la meute ou rappeler ses chiens ?
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Vers une coopération ??? :

Le Premier Ministre laissa un blanc, on pouvait entendre parler derrière de manière brusque mais inaudible. Après quelques secondes d'attente, le Premier Ministre kartvélien dit :

Écoutez, je comprends vos propos et, après réflexion, nous ne souhaitons pas aggraver nos relations avec votre nation. Afin de montrer notre bonne foi, j'autorise une intervention coordonnée avec vos équipes d'intervention. Prenez contact avec notre commandant sur place et que tout se passe dans l'ordre, que ce soit propre, et s'ils se rendent, ils seront capturés vivants et amenés en Kartvélie pour être jugés par notre justice.
Si c'est bon pour vous, je pense que ce sont nos commandants qui doivent prendre la suite des opérations. Dieu vous garde !

Sur cette discussion, le commandant resta dans la base de commandement près de son téléphone opérationnel, dans l'attente des services du SRR estalien. Pendant ce temps, les équipes kartvéliennes se trouvent derrière les voitures blindées des forces d'intervention, formant leur colonne d'assaut composée de deux colonnes de 7 équipiers chacune, avec un porteur de bouclier à l'avant de la colonne. Les tireurs de précision sont positionnés, fixant le bus et attendant le bon moment pour faire feu sur les terroristes.

Image de la colonne d'assaut des forces de police Kartvélienne
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La tension monte :


Le jeune fils de la famille "Abuselidze", perturbé par le négociateur de la police kartvélienne, prit un rail de cocaïne pour se donner du courage. Quelques minutes passèrent, mais la tension monta. Il commença à parler, puis à crier, et enfin, il termina la discussion en hurlant, les yeux devenus rouges, des sueurs froides sur son front, et les mains tremblantes.

Putain de bâtard,
Il a voulu me provoquer,
Ils ont buté ma sœur, et peut-être bien ma famille !
On va les tuer ! TOUS !
Salopards, ils nous piègent comme des rats !
De toutes façons, c'est ce qu'on est pour eux !


Une des passagères commença à montrer de l'agitation de peur. Le terroriste, devenu très instable, se rapprocha d'elle, et elle cria de terreur, déclenchant un nouveau mouvement de panique chez les policiers kartvéliens, qui envoyèrent un nouveau négociateur.
L'heure tourne :

Alors que l'appel se conclue entre la Commission aux Relations Extérieures et le Premier Ministre kartvélien, la bureaucratie des deux Etats s'étaient alors organisés pour transmettre les informations nécessaires selon le désir de leurs hiérarchies respectives. Rapidement, on tend une suite de documents fraîchement imprimés au chef des opérations du côté kartvélien : le SRR avait accepté de fournir les informations que ses observateurs de leur côté de la frontière avaient pu récolter sur les terroristes, leur positionnement dans le bus, leur équipement individuel et leurs compétences probables ou réelles, évaluant pour chacun un certain taux de dangerosité qui laissait entendre une neutralisation par priorité de certains de ces terroristes. En effet, parmi les terroristes, un d'entre eux avait été dans l'Armée Royale estalienne. Fidèle à la dictature militaire de Rudaviak, il avait été reconnu en Estalie pour avoir commis plusieurs crimes de guerre contre la population dans le cadre de la lutte contre-révolutionnaire des forces armées royales. Par la suite, il avait visiblement fui en Kartvélie pour y poursuivre la lutte contre le communisme. En somme, c'était typiquement le genre de types que l'Estalie voulait voir six pieds sous terre.

Alors que le chef des opérations kartvélien analyse minutieusement les documents envoyés, un de ses subordonnés lui indique qu'ils sont en ligne avec le "chef" estalien d'en face. L'homme qu'il observe à travers la webcam de son ordinateur n'est pas le genre de types que le Premier Ministre avait pu avoir au téléphone dernièrement. L'homme était un capitaine vu le grade indiqué par ses distinctions honorifiques de son uniforme. Néanmoins, sa casquette, typique des officiers, ne portait pas l'insigne de l'Armée Rouge, que le chef kartvélien avait pourtant appris à reconnaître au fil du temps. Son homologue estalien était tout sauf de l'armée régulière en tout cas. En tout cas, la visioconférence permettait à l'officier kartvélien d'observer partiellement les préparatifs qu'il y avait de l'autre côté de la frontière : une véritable fourmilière qui était visiblement bien cachée derrière le tracé frontalier, lui qui n'observait qu'un vaste écran de véhicules blindés depuis sa propre position.

"Messieurs, bien le bonjour, malgré les circonstances. Bon, je vous explique globalement ce que nous prévoyons. Comme prévu avec vos supérieurs, nous avons demandés à ce que l'assaut soit conjoint. Ce que je vous propose, c'est l'élaboration en deux équipes pour le bus d'assaut à la fois par derrière et par devant. On effectuera les tirs de neutralisation à l'instant où nos hommes seront suffisamment proches pour eux-mêmes ouvrir le feu dans le cas où les tirs à longue distance échouent. Nous vous avons envoyés la position approximative des terroristes dans le bus, nous proposons que vous éliminez les deux terroristes se situant vers l'arrière du bus avec des tirs de neutralisation à longue distance, dans le pire des cas, vos hommes en combat rapproché s'en occuperont. On se charge des trois à l'avant, on est à l'avant du bus donc avec le pare-brise avant, on a une meilleure visibilité, on a plus de chances d'atteindre un maximum de cibles.

Au passage, nous devons nous mettre d'accord sur quelques consignes d'engagement. Aucun tir ne doit être toléré en dehors des tirs directs et si possible létaux envers les terroristes. Nous avons simulés l'assaut sur le modèle du bus concerné et l'espace est très étroit, et vu le nombre de personnes à l'intérieur, une balle perdue peut entraîner des dommages collatéraux. Les balles traversent aisément les sièges passagers et la carcasse en aluminium du bus en lui-même. Mes hommes ont leurs consignes quant à l'utilisation de leurs armes : les terroristes ayant quittés leur refuge précipitamment, ils n'ont pas eu le temps d'équiper de lourdes protections balistiques alors contentez vos hommes du strict nécessaire : le moins létal de votre arsenal. Au moins, si une balle se perd sur un civil, on aura peut-être une chance de le sauver. Notre équipe médicale sera postée en arrière derrière un véhicule blindé en avant, il s'occupera des civils estaliens blessés si jamais il y en a, on vous laisse la charge de vos propres blessés.
"
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Préparation de l'opération :

Le chef des opérations kartvéliennes, en train d'organiser le système médical, fut interrompu par son adjoint, qui lui demanda de bien vouloir prendre la visioconférence avec son homologue estalien. À peine la conversation commencée, le chef des opérations kartvéliennes remarqua l'absence de tout signe d'appartenance à l'armée régulière estalienne. Dans sa tête, plusieurs questions se posèrent : Qui est-il ? Pourquoi pas de signe ? Fait-il partie des services secrets estaliens ? Des questions qu'il creuserait plus tard, car il avait des tâches plus urgentes à l'instant.

HumHum...
Écoutez, c'est bon pour nous.
Nous sommes déjà prêts pour l'intervention, et si cela vous convient, nous pouvons la lancer dans quelques minutes.
Attendez ! Il va falloir le faire maintenant, je vous transmets mes informations.
Si c'est bon pour vous, on lance le top départ !


Pendant ce temps-là, le nouveau négociateur poursuivit la négociation (jet de dé 20 sur 20). Les terroristes, visiblement pressés, négocièrent avec le kartvélien, demandant, visiblement tous sous l'effet de la cocaïne, d'aller aux toilettes. Le négociateur, sentant l'opportunité, leur proposa d'utiliser les toilettes disposées à l'arrière des lignes kartvéliennes, en leur promettant qu'il ne leur arriverait rien, mais qu'ils devraient y aller sans armes. Après une brève concertation, les terroristes décidèrent d'y aller tour à tour afin d'éviter toute entourloupe. Le premier sortit du bus, suivant le négociateur jusqu'aux toilettes. Pendant ce temps, un autre terroriste, ancien garde royal de l'armée estalienne, n'en pouvant plus d'attendre, se plaça à l'avant du bus face aux forces de police estaliennes, baissa son pantalon et fit ses besoins, exposant son dos aux estaliens. Le moment était en effet parfaitement choisi, car les autres terroristes, regardant par la fenêtre ou étant visibles, offraient un angle de tir pour les abattre tous sans qu'il soit nécessaire de pénétrer dans le bus. Les Kartvéliens n'attendaient plus que le top départ pour lancer l'assaut.
L'opportunité :

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Face à cette situation certes peu anodine mais relativement vitale, il fallait faire un choix mais devant l'opportunité qui ne se présentera certainement pas de si belle, la communication radio estalienne s'agite. L'ordre est donné :

"Equipe Alpha, vous avez le feu vert. Charlie, vous les avez en visuel, à vous ?
- On est dessus. Je prends le tir, à vous.
- Tir autorisé aux tireurs de l'équipe Charlie. Couchez-les, terminé.
- Central à Loup (indicatif radio donné aux Kartvéliens), débutez l'assaut.
"

Les tireurs d'élite ont autorisation alors d'ouvrir le feu sur leur cible, ne lésinant pas sur l'utilisation de leurs fusils de précision de gros calibre, du .338 bien énervé. Le premier, un simple malheureux se trouvant à la façade avant du bus, est victime d'une première balle qui traverse le pare-brise du bus en direction de la première cible. Le deuxième, juste derrière lui, se prend une seconde balle depuis une des fenêtres du bus. L'équipe Alpha, la colonne d'assaut sensée prendre d'assaut le bus, fait son apparition soudainement sur le parvis de la route juste en face du bus, quittant la couverture des véhicules blindés pour s'exposer. Ni une ni deux, les soldats estaliens sont équipés d'ESH-14, d'excellents fusils d'assaut s'il en ait, largement capables d'atteindre aisément le dernier terroriste situé à l'extérieur et effectuant ses besoins. Se dispersant durant un moment, c'est presque cinq opérateurs qui ouvrent le feu sur le troisième terroriste, ne lui laissant aucune chance de survie face au déluge de feu qu'il recevra dans le dos. Les opérateurs ne se fatiguent pas à être extrêmement précis et d'éviter les balles perdues : le suspect est à l'extérieur, aucune chance de dommage collatéral, la rafale en trois coups est autorisé. Puis seconde étape : si les choses se sont bien passées, les Kartvéliens ont neutralisés leur cible à cet instant. La colonne se forme de nouveau, balance des fumigènes à l'entrée du bus et se déplacent rapidement vers l'entrée principale du bus, à deux doigts d'y faire interruption dans le cas où il resterait de la résistance ou pire, un complice parmi les passagers.
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Top assaut :


Les informations étaient claires : neutraliser les terroristes et essayer d'en capturer le plus possible. La colonne d'assaut suivit l'avancée de leurs homologues estaliens. Cependant, la rapidité d'exécution des Estaliens était telle que la colonne entra sans résistance, les terroristes ayant déjà été neutralisés par la colonne estalienne. Quant aux civils, les Kartvéliens furent évacués du bus, soupçonné d'être piégé, vers les lignes kartvéliennes (je suppose que les Estaliens font de même).

Le terroriste dans la cabine de toilette, désarmé, eut la surprise d'entendre des coups de feu à l'extérieur. Il sortit alors de sa poche une fine lame de rasoir dissimulée et ouvrit la porte de la cabine en courant, déchaîné, vers les policiers. Cependant, ces derniers, disposés tout autour de la cabine, armes pointées, anticipèrent son mouvement. À sa sortie, ils lui assénèrent un coup de crosse suivi d'un croche-pied avant de le menotter et de l'embarquer.

Les Kartvéliens, annonçant la fin de l'attaque, demandèrent la reprise normale des opérations. Le bus et les Kartvéliens seront pris en charge par la Kartvélie, ainsi que le terroriste, tandis que les otages estaliens seront raccompagnés à la frontière...
La fin de l'opération :

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Alors que les coups de feu ont cessés depuis que le dernier terroriste ait été abattu ou au moins neutralisé (les Estaliens ont étés sans pitié visiblement, la totalité des cibles qui leur étaient assignés avaient étés tués durant l'assaut, le message du SRR était bien passé, un bon anti-communiste est un anti-communiste mort), les opérateurs estaliens entrent dans le bus à peu près au même moment où ils entendent les brins de voix kartvéliennes qui intiment à leurs concitoyens d'évacuer le bus. Légèrement moins courtois, les Estaliens entrent brusquement dans le bus :

"Police fédérale, personne ne bouge !
- Les mains en évidence !
- Vos mains, je veux voir vos putains de mains !
- Sergent ?
- On les évacue, allez, sortez du véhicule un par un !
"

La réaction estalienne restait tout de somme naturelle : le commandement estalien continuait d'émettre l'idée d'un potentiel complice parmi les otages, les Estaliens ayant certes étés prévenus de l'opération de police kartvélienne qui avait engendré cette prise d'otages mais ils n'en connaissaient pas tous les détails et il est évident que la confiance restait de mise. Rapidement, les citoyens estaliens sont évacués et dirigés vers l'autre côté de la frontière où on les rassemble à proximité des véhicules blindés de l'Armée Rouge, intimant l'ordre à ces derniers de se regrouper et de s'asseoir pour procéder un à un à leur fouille et leur identification. Pour la plupart, des membres de coopératives exportatrices vers la Kartvélie, des personnes ordinaires en somme ; d'autres encore sont de simples frontaliers ayant de la famille de l'autre côté de la frontière et encore quelques-uns sont d'anciens cadres ayant fuis au préalable la Révolution avant d'émettre le souhait de revenir au pays. Heureusement et évidemment, aucun complice trouvé du côté estalien, des casiers judiciaires vierges comme Marie et aucune arme ou explosif retrouvé sur les individus secourus. Ils seront évacués dans l'heure qui suit vers Entraskiov afin de leur fournir l'aide psychologique, physique et financière appropriée pour ceux qui en auraient besoin. Pourtant, c'est pas fini, en tout cas pas entièrement.

En effet, tandis que les civils sont évacués et que les opérateurs estaliens plient bagages, on assiste à une entrée en scène de trois démineurs estaliens qui, par instinct, se dirigent vers le bus pour établir le périmètre de sécurité et vérifier la présence d'explosifs dans le bus. Rapidement, la radio estalienne crache aux démineurs :

"Aux unités de déminage, vous n'avez pas l'autorisation d'approcher la cible ! Faites demi-tour immédiatement !
- Central, je demande l'autorisation avec mes hommes d'établir le périmètre de sécurité autour du bus, à vous.
- Autorisation refusée, lieutenant. Le bus est du côté kartvélien, laissez-les se démerder, à vous.

- On entend le soupir du lieutenant qui fait immédiatement signe à ses hommes de revenir vers lui Bien reçu, Central, on rebrousse chemin, terminé.

Alors que les démineurs rebroussent chemin, ils observent six autres hommes du côté estalien se ruer vers le bus. Pour le coup, rien à la radio n'est explicité. Le lieutenant de l'équipe de déminage est surpris par cette injustice mais comprend vite le rôle de ces hommes. Avant même que les Kartvéliens puissent enquêter sur la scène, les opérateurs estaliens prennent les trois corps abattus par les Estaliens et les portent jusqu'à la frontière estalienne. Visiblement, l'Estalie n'avait pas l'intention de partager ses morts (les terroristes restaient des estaliens après tout) et le SRR comptait bien récupérer les effets personnels de ces individus, histoire de récupérer des informations complémentaires sur le réseau de l'International Division Anti-Communiste. Pour les Estaliens, ces informations devaient leur revenir en priorité naturellement : après tout, c'est une organisation qui s'en prend à l'Estalie, à ses idéaux et à son régime politique. Il était donc normal que les informations récupérées sur les cadavres leur revienne de droit (si on omet le fait que c'est les Kartvéliens qui les ont débusqués à Askhurdia). L'élan de coopération entre les deux nations s'était arrêté là. Pour les hommes sur place, la coopération n'avait aucune raison de ne pas avoir lieu, elle relevait même du bon sens face à la menace terroriste. Mais pour les gradés, c'était une autre affaire. Visiblement, quelqu'un en haut avait décidé de mettre un terme à la coopération antiterroriste estalo-kartvélienne, l'Estalie n'avait visiblement accepté de coopérer que le temps nécessaire pour ses propres intérêts, elle n'avait aucune volonté d'aller plus loin ni même de détendre après coup l'atmosphère. Au contraire, en arrière-plan le SRR avait donné ses ordres de se préparer à une nouvelle escarmouche, autant pour les hommes sur place que pour l'artillerie qui avait déjà enregistré les coordonnées de la zone depuis fort longtemps et entendait le mot d'ordre pour raser la zone : pour certains membres du SRR, la prise d'otages était une diversion et même si cette idée ne faisait pas l'unanimité, les Estaliens jouaient la carte de la prudence. Du côté kartvélien, on voyait déjà les Estaliens revenir derrière leur couverture blindée, ils avaient à peine eu le temps de les voir durant l'opération. Aussitôt sortis de leur cachette, aussitôt repartis. Gage d'efficacité ? Oui, sans aucun doute. Gage de méfiance ? Oui, certainement aussi.
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