15/03/2017
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Commisariat à l'industrie - Rapports

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Commissariat à l'Industrie



Drapeau

Audit des unités de production du secteur de l'extraction et des industries lourdes



Camarades commissaires provisoires,

Je vous fais joindre ce jour cette note consacrée à l’audit du secteur secondaire de l’économie de notre patrie socialiste. Tout comme mes camarades du commissariat à l’agriculture, j’estime que tenir compte de la réalité du terrain est la seule façon que nous aurons de sortir notre pays de la situation actuelle, qui en ce qui concerne la majeure partie des industries, est pour le moins précaire, ainsi que je vais vous en faire la démonstration. Il sera également nécessaire d’établir les besoins du peuple en fonction de critères mis à disposition du Comité Central, car la relance des industries liées à la consommation me paraît constituer un élément à ne pas négliger. Sera également consigné dans ce rapport l’état des industries lourdes et de haute technologie.

Industries d’extraction :

En premier lieu, il paraît de bon ton d’aborder la question de la première étape de la transformation de produits industriels, à savoir le secteur de l’exploitation minière. Le regroupement de ces dernières en une seule entité étatique nous a ainsi permis de dresser un tableau relativement complet des ressources exploitables sur le territoire de la DCT. Pour commencer, la faible superficie du pays ne permet pas de bénéficier d’une grande variété de biens à tirer de nos sous-sols. C’est une difficulté que le régime scientiste avait connu, mais qui se renforce encore en ce qui nous concerne, étant donné la division du territoire. Nous n’avons pas le contrôle des mines d’or localisées dans le sud du pays, pas plus que nous ne possédons aucune ressource en lithium, en cobalt ou en nickel, des produits nécessaires à la transformation des produits industriels, du moins pour les deux derniers cités. Il me paraît indispensable de nouer des liens diplomatiques le plus rapidement possible avec nos camarades de l’UICS afin de répondre à cette demande. A l’état naturel, nous pouvons toutefois nous réjouir de posséder du fer, de l’argent et du cuivre en grande abondance. Nous n’aurons ainsi pas besoin d’importer ces produits à l’étranger, d’autant que la liste de nos débouchés potentiels est relativement courte. Côté pétrole, nous avons bien des réserves dans nos eaux territoriales, toutefois celles-ci doivent faire l’objet de prospections afin de nous assurer de la viabilité financière d’une exploitation.

Nous en venons à un aspect désagréable de notre problème : nous possédons des ressources certes, mais ces dernières sont-elles correctement exploitées par notre secteur minier ? Pour l’instant, la réponse est non. En effet, le secteur, en particulier en ce qui concerne certains minerais, semble avoir été délaissé par le régime scientiste ces dernières années. Il existe des secteurs miniers liés à l’industrie de l’armement qui toutefois, ne sont pas affectés à ce problème, car les fascistes semblent avoir investit tous leurs efforts dans l’exploitation purement militaire de ces ressources, niant au peuple translave le droit à y avoir accès. Les équipements d’extraction, de manière générale, sont dans un état de maintenance acceptable, mais ne sont que rarement affectés aux bonnes priorités. La plupart des cadres du secteur, qui était déjà nationalisé sous l’ancien régime, étaient des responsables du parti scientiste au pouvoir, et sont pour partie en attente de leur procès, ou se sont enfuis du pays. Par conséquent, la main d’œuvre du corps des ingénieurs est gravement insuffisante et les ouvriers se sont pour l’instant réorganisés, avec notre autorisation, en coopératives autogérées, se fondant sur leurs propres expertises. Cette situation, je tiens à le dire doit demeurer temporaire, en premier lieu parce que le parti et le pays doivent à mon sens exercer la propriété en mains propres d’un secteur aussi stratégique, mais également parce que nos ouvriers ne sont pas des ingénieurs, et ne possèdent pas la formation nécessaire au fonctionnement à pleine capacité de la plupart des mines. Par conséquent, il nous paraît obligatoire de recourir à une main d’œuvre qualifiée provenant de Loduarie, renommé par sa qualité de formation dans le secteur de l’extraction minière, ainsi que nos camarades estaliens.

Nous disposons ainsi de deux solutions afin de palier à nos problèmes, auxquelles je propose d’adhérer toutes deux : faire venir du personnel qualifié afin de former sur place une nouvelle génération de travailleurs-ingénieurs, ou envoyer directement des ouvriers volontaires afin de faire leurs classes à Lyonnars. Afin de trouver des volontaires, l’idée d’un système de loterie parmi les ouvriers est à retenir.


Industries lourdes, l’intérêt de la relance par la consommation de masse :

De manière générale, nous devons considérer que le processus de transformation des matières premières de nos propres moyens dans la mesure de nos possibilités. Toutefois, il nous faut être réaliste, car la plupart de nos industries lourdes souffrent des mêmes problèmes que le secteur de l’extraction, à savoir un manque criant de personnel qualifié suite à une fuite du personnel scientiste et un délabrement relatif du secteur. Certes, nous pouvons nous enorgueillir que notre partie du pays a hérité, à contrario de la RT, d’une industrie automobile notable par exemple. Mais celle-ci a été complètement reconvertie à des fins militaires par l’ancien régime, au cours de la guerre l’opposant à la Loduarie et à l’OND. Ce faisant, si les chaînes de productions sont nombreuses, elles sont à réorganiser de la cave au grenier par les comités d’administrés ayant la responsabilité de ces unités de production. Autres secteurs sur lesquels nous pouvons nous appuyer : un grand nombre de forges, d’ateliers métallurgiques et autres centres de transformation de l’acier. Mais si nous avons des infrastructures d’un standard convenable à l’Eurysie de l’est, comme énoncé dans notre partie relative au secteur de l’extraction, nous n’avons que peu de points d’approvisionnement pour les exploiter correctement. Or notre priorité doit être de rééquiper le pays dans un grand nombre de secteurs tertiaires, comme le transport personnel et collectif, nécessaire à l’initiation d’une croissance économique durable. Si nous nous fondons sur notre enquête, à peine 22 ménages sur 100 sont ainsi équipés d’une automobile, et la plupart des tronçons du réseau ferré national nécessite une maintenance accrue, ainsi que de nouveaux équipements.

Si le régime scientiste n’a pas compris cet intérêt, il est un impératif de doter chaque habitant de ce pays d’un niveau de confort qui permettrait d’éteindre toute critique au sujet de la DCT. Cela passe notamment par un investissement massif dans le secteur de l’automobile, mais également dans les biens ménagers dont nous allons évoquer rapidement le cas, car comme toute l’industrie civile translave, celle-ci s’est effacée au profit des équipements militaires sous le régime fasciste. La situation est particulièrement préoccupante quant à la disposition d’un certain nombre de biens de confort indispensables : toujours selon notre enquête, 30% des ménages translaves ne disposent pas de téléviseur, 70% n’ont pas d’accès internet, la moitié n’ont pas accès à une machine à laver personnelle, tandis qu’un ménage sur trois n’a plus accès à un moyen de réfrigérer ses aliments. Je pense ainsi, camarades commissaires, que se concentrer sur l’économie de l’armement comme le faisait le régime scientiste, alors même qu’une partie non négligeable de la population doit être soudoyée à la cause socialiste par un meilleur confort relève d’une erreur qu’il ne faut en aucun cas imiter. Concernant l’industrie de l’armement, je suggère donc de nous reposer dans un premier temps sur nos camarades loduariens avant d’envisager de remettre en marche un complexe militaro industriel d’importance. La guerre des idées se déroulant entre OND et monde libre socialiste ne doit pas simplement se traduire par les armes mais également par l’élévation général de notre niveau de vie. Le monde sera certainement très attentif au soin que nous apportons à développer une société de consommation alternative n’ayant rien à envier à ce qui se fait en Eurysie de l’ouest. Et il se trouve qu’à cet instant, nous avons davantage besoin de fours et de gazinières que de chars.


Bien fraternellement,
Votre camarade commissaire à l'Industrie, Paula Speilberg.
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