21/02/2015
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Chambre Commune

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CHAMBRE COMMUNE DE LA CITADEL

Chambre Commune de la CITADEL

La Chambre Commune est le lieu de discussion où tous les membres de la CITADEL peuvent s'entretenir des questions courantes concernant la Coalition, et y voter à égalité.
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Albert VI d’Antrania, Duc de Saint Jean de Luz venait d’arriver, c’était lui que l’Empereur avait mandaté (avec l’accord des parlements) pour représenter l’Empire Colonial Antérinien lors des réunions de la Chambre Commune et des conseils lorsque la Chambre Haute se réunissait. Il admirait l’immense hémicycle qui se dressait devant lui lorsqu’il prit la parole, il ne s’attendait pas à voir autant de représentants et savait que les conversations entre les différents états membres risqueraient de tourner court étant donné la soude hostilité qui règnent entre l’Empire et la fédération de Stérus, c’est d’ailleurs pour cela qu’il avait été mandaté, car il sait défendre les intérets impériaux tout en négociant adroitement ses changements de cap et en ne froissant personne. Mais néanmoins il espérait aussi obtenir le soutien d’une partie du front tcharnove des Nations Royalistes et de ne pas entrer en confrontation avec les autres états membres.
Fort heureusement, sa prise de parole ne concernerait que les symboles et que l’Empire ne se préoccupe pas de ce genre de détails, qu’il y ait une fleur de lys ou un marteau et une faucille peu lui importait tant que les raisons restent compréhensibles (même si les satiristes antériniens s’en donneraient à cœur joie!) et que l’opinion publique ne soit pas choquée et qu’elle ne manifeste pas sa désapprobation. Il devait aussi négocier une solution concensuelle pour établir un site qui représenterait C.I.T.A.D.E.L, autrement dit un siège social qui faciliterait les contacts avec l’organisation internationale. Et enfin il devait proposait une devise afin de donner à cette organisation un semblant de bonne entente.

L’Antérinien, comme la plupart des hauts fonctionnaires antériniens d’ailleurs, avait opté pour un costume bleu marin qui à la fois permettait de rendre les diplomates antériniens si reconnaissables et de rappeler le seul et unique maître de l’Antérinie, c’est à dire la mer, qui représente l’une de ses principales source de revenus. Il s’avanca sur l’immense promontoire qui domine la Chambre Commune et prit d’une voix assurée la parole :

Mes chers collègues, mes chers amis (il se retint de sourire) et mes chers alliés, je me permet actuellement de prendre la parole pour nous féliciter de cette avancée diplomatique qui permettra de lier nos états. En effet l’Empire est très fier de prendre part à cette organisation et de pouvoir s’afficher avec l’intégralité de ses membres. Mais nous devrions applaudir en premier lieu le représentant Clovanien, car c’est à sa nation que nous devons tout cela, c’est la République Impériale Pétroléonienne qui a lancé se projet, qui a contacté de manière officieuse nos glorieux états pour mettre à mal l’influence du communisme (la plupart des représentants se mirent à applaudir). Cette organisation nous permettra de défendre les saintes valeurs traditionnelles qui sauveront nos états des dérives anarchistes, socialistes ou encore communistes, nous avons, ici, compris l’importance de nous soutenir pour lutter contre ces dérives intellectuelles et politiques qui menaceraient nos nations, nous avons pour cela mis de coté nos différences et même des animosités politiques et des rivalités à l’échelle locale pour endiguer le fléau rouge qui a récemment frappé l’Empire de Karty. Je suis sur que cette alliance, pour le bien commun des peuples et des cultures, nous permettra d’oublier des… comment dirions nous… des échanges… pour le moins tendus entre nos divers états. Heureusement nous pouvons œuvrer à cette pacification dés maintenant en choisissant les symboles qui représenteront la Coalition Internationale pour la Tradition Active et la Défense de ses États Loyaux.

Nous le savons tous, choisir un symbole fort n’est pas chose facile, en effet nous appartenons à des sphères culturelles différentes, nos couleurs ne veulent pas signifier la même chose et les symboles sont toujours sujets à caution, ainsi ils peuvent rappeler pour certains un age d’or glorieux passé et évoquer pour d’autres de douloureux souvenirs. De plus le préambule le rappelle nous avons une « disparité » traditionnelle, cela est bien évidemment logique nous sommes d’Eurysie du Nord, d’Eurysie Occidentale, d’Aleucie ou encore du du Nazum et ne parlons même pas de nos histoires certains sont des empires millénaires et d’autres ont changé de régimes au cours de siècles. C’est pour cela qu’il me paraît très compliqué de choisir entre des symboles qui peuvent frapper l’esprit et l’imagination de certains et paraître dans un même temps anodin à d’autres et tout cela s’applique aussi bien aux couleurs (comme nous l’avons remarquer plus tôt) et aux formes ou aux animaux, imaginez le casse tête que cela représentera lorsqu’il s’agira de présenter quelque chose de consensuelle qui puisse plaire au plus grand nombre sans paraître pour autant eurycentré (de nombreux membres de cette alliance sont eurysiens)… Mais messieurs, procédons par ordre, si les symboles seront certainement un débat fertile, la devise le sera certainement, comment faire passer un message fort sans utiliser de termes qui rappellent l’Histoire, qui peuvent paraître pour certaines nations désuets alors que pour d’autres ils sont (encore une fois les reliquats de l’age d’or tant idéalisé). Je me permettrai pour cela de faire une aparté (ne m’en voulez pour ce petit cours d’histoire), ainsi notre devise « Qui ne tente rien, n’a rien » peut paraître ultra-libérale pour un tcharnove alors que pour un antérinien elle rappelle le courage de ceux qui ont tout tenté pour la gloire de l’Empire… Je ne parlerai pas des autres devises nationales des représentants des états membres, qui ont toute une symbolique forte.

Pour toi, Tradition, nous nous sacrifierons, (devant la mine peu convaincue d’une partie de l’assistance, il continua) je le reconnais cela est légèrement, voire trop, grandiloquent, ne parlons pas de l’emphase qui pourrait égaler les propos de certains politiciens ou encore d’une utilisation de l’hyperbole (j’espère que vous ne ruinerez pas votre pays pour ne pas sombrer dans la marée rouge) qui pourrait frôler le ridicule… Mais néanmoins nous devons le reconnaître, cette devise à la fois percutante (à l’extrême) et neutre dans le mesure ou elle permet aux états de comprendre l’importance de la Tradition et notre détermination à sauvegarder son héritage comme un trésor que nous on légué nos pères et nos grands pères en espérant que nous fructifions ce capital culturel et cet amour pour nos nations respectives… Car là aucun code culturel ne peut laisser nos concitoyens dans la confusion, et c’est cela sa grande force, je me répète je le sais, elle parle à tout le monde sans pour autant mettre en avant une culture en particulier. Bien sur je peux comprendre que cela ne plaise pas à tout le monde et je suis bien entendu ouvert à toutes les propositions. Maintenant passons à un sujet… pour le moins… complexe, oui c’est cela complexe (fit il avec un visage trahissant une part d’improvisation).

Par ce que nous revenons au dilemme que j’avais évoqué plus haut, en effet j’imaginais un drapeau ou du moins à une bannière qui pourrait être composée de trois couleurs qui se suivent et qui se complètent (autant se baser directement sur la palette chromatique) qui représenteraient la complémentarité de nos cultures, qui symboliseraient notre volonté de ne pas amalgamer les cultures en suivant l’esprit de la Charte qui l’a précisé nous ne répandrons pas nos idéologies (je l’entends ici comme un synonyme du terme « culture ») qui permettraient à la fois de représenter les cultures des états membres, comme les couleurs symboliques du traditionalisme local. Je pensais ainsi à trois bandes séparées par des bandes blanches plus modestes qui évoqueraient la pureté de nos intentions (pardonnez moi si la bande blanche a une signification toute autre au sein de vos nations respectives) ainsi une succession de trois bande (Bleu pour le traditionalisme eurysien, blanc pour la pureté, vert pour rappeler les traditions aleuciennes, blanc encore une fois et pourpre pour rappeler l’importance des traditions nazuméennes.) Mais en revanche je me montrerai moins sur de moi-même pour l’objet qui devrait selon moi être placé au centre du drapeau, en effet je pense qu’un globe terrestre pourrait faire l’affaire, afin d’évoquer notre vision mondialiste quant à la protection des cultures locales mais d’autres pourraient y voir au contraire une volonté de dominer le monde (bien nombreux sont les grands conquérants à se faire représenter avec un globe terrestre sous la main) ou alors laisser tel quel, même si cela me paraîtrait vide et morne. Quant au choix de la Nation qui hébergera le centre administratif de notre organisation je pensais tout naturellement à la Clovanie qui est l’architecte de ce projet et qui mérite bien plus que quelques applaudissements.

Je suis navré d’avoir pris tant de temps pour pouvoir présenter les enjeux que pourrait représenter le choix de notre drapeau de ce que cela impliquerait au niveau culturel. J’espère aussi n’avoir ennuyé personne, car je conçois parfaitement que disserter sur une couleur puisse être quelques peu… ennuyant.

Puis le représentant antérinien s’assit à sa place et attendit la réponse des divers représentants et représentantes en espérant de meilleures propositions...
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Georges du Porche avait été fraîchement nommé délégué Impérial clovanien au sein de la CITADEL. Cette récente nomination l'honorait et venait couronner une riche carrière militaire et curiale auprès de feu l'Empereur Pétroléon V. Voir la confiance de ce dernier renouvelée par son héritier Louis Ier comblait d'honneur le cœur de l'homme aux cheveux grisonnant qui s'apprêtait à prendre la parole auprès des membres de la Chambre Commune de la Coalition récemment fondée.

"Mes très chers alliés, les paroles de notre confrère Albert ne peuvent que résonner de la plus merveilleuse des manière à nos oreilles. Effectivement, nous espérons par cette Coalition avoir réuni des États qui, bien que tous différents, portent dans l'essence de leur politique la volonté de préserver leurs traditions, comme garde-fous primordiaux aux attaques des idéologies citées par Monsieur le Duc. Cette alliance que nous espérons éternelle constituera, nous en sommes persuadés, un moyen de premier plan pour pallier les potentiels désaccords qui peuvent préexister entre nos Nations. Il existe un idéal plus grand que celui de nos petits intérêts ; chers alliés, nous avons une croisade à mener de concert, contre le mondialisme, le libéralisme, le communisme, et toutes leurs progénitures.

Nous acceptons avec grande gratitude que le siège de notre Coalition s'établisse en terre clovanienne, si tous les membres agréent à cette proposition. Peu importe où se tiendront les Chambres de la CITADEL, nous n'avons aucun doute sur son efficience et la portée de son idée directrice. Nous ne savons pas encore, dans le cas où le siège s'établirait en Clovanie, s'il devrait s'édifier en la capitale de Legkibourg où dans une autre ville plus modeste mais qui mériterait un meilleur rayonnement mondial. Tout cela sera bien entendu soumis au suffrage des membres de la Chambre Commune.

En ce qui concerne le blason que nous afficherons au-devant de nos actes, la proposition de l'Empire d'Antérinie porte une message qui se veut transnational, transcontinental : l'idéal que nous défendons transcende les nationalités, les localités. Mais justement, il me semble que la représentation d'un globe terrestre est contre-intuitive quant à nos revendications. On pourrait penser en effet que nous défendions une vision mondialiste de la politique à mener, alors qu'il s'agit bien du contraire de ce que nous voulons porter comme valeur. Ainsi, nous émettons une contre proposition de blason.

Celle-ci se constituerait en premier lieu d'une forme de bouclier. Le bouclier, le blason, l'écu, voilà ce qui évoque la tradition, chers alliés. Le bouclier invoque la défense, celle que nous prônons contre toutes les idéologies de notre modernité malade. Il est un rempart contre les offensives du libéralisme, du communisme, des autres doctrines déviantes qui corrompent notre monde. Mais bien davantage que cela, le bouclier est l'arme sur laquelle les familles de chevalerie inscrivent l'identité de leur sang. Il se transmet de génération en génération, gravé des vertus et des exploits de nos aïeux. Ainsi, il est la tradition par excellence, le conservatisme par essence.

De cette manière, à l'intérieur du bouclier se place ce que nous souhaitons défendre, mais aussi ce que nous voulons présenter à la face de nos ennemis. Il incarne parfaitement l'idée d'un cercle vertueux : il défend la tradition, par la tradition. Au centre de ce bouclier se placeraient donc nos trois continents, colorés par les nuances proposées par notre confrère antérinien. Enfin, une citadelle renvoyant encore à l'idée de défense mais aussi de majesté et de grandeur, le tout couronné par le sigle de notre Coalition marqué de lettres d'or.

Proposition de blason pour la CITADEL

Après avoir présenté aux autres membres de la Chambre Commune, Monsieur du Porche se rassit tranquillement et attendit la réaction de ses partenaires.

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