12/11/2014
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[PRESSE] Journaux et Informations

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Principaux Media



Lembaran Negara est le média de presse principal de l'île, il s'agit d'un quotidien généraliste créé en 1992 par l'association de journaliste éponyme qui avait pour objectif de défendre les droits des journalistes après presque un siècle de manques graves à la liberté d'expression à Kinagi. Le journal est plébiscité pour son approche sérieuse du journalisme et son traitement neutre de l'information. Lembaran Negara est généralement le media utilisé par les journalistes étrangers pour se renseigner sur Kinagi. Si le journal appartient toujours à l'association qui l'a créé la plupart des finances du journal viennent de subventions publiques et de la publicité présente sur le journal et sur son site web, même si le journal cherche à la limiter le plus possible.

Polis 24 est un média multi plateformes (presse, site web, radio, info en continue) spécialisé dans l'actualité et l'analyse politique. Le média dispose d'une ligne éditoriale plutôt libérale même si la neutralité politique est globalement respecté et que tous les candidats disposent d'un temps de parole plus ou moins équivalent. Il est la propriété d'Ananias Bukit, le PDG du groupe agricole Kinagian Wheat et proche du GéDé.

Bulan Utara est le principal journal communautaire Vimalais, si il est diffusé dans tous le pays c'est bien le nord qui est sa zone implémentation principale. Il est à la fois publié en vimalais mais également en fujiwan, la diffusion en kinagien a été suspendue en opposition à la politique linguistique du gouvernement. Le journal défend une ligne de droite dure, particulièrement proche des idées de l'AM. Bulan Utara est l'outil principal de diffusion d'une forme de nostalgie et de défense du Régime des Vimalais, il n'est pas rare que d'anciens membres du Régime, incarcérés ou non, soient conviés dans le journal pour s'exprimer et défendre leurs actions passées. Des membres de l'AM y sont interviewé de façon régulières tandis qu'aucun membre du PBB n'a jamais pu s'y exprimer. Le journal est la possession de Kusuma Hung, un milliardaire vimalais d'extrême droite très proche de Lutansieto Kang. Si Bulan Utara a du mal à se faire une place chez les jeunes vimalais il est de loin le média le plus consommé chez les membres de la communauté de plus de 35 ans.

Kippin est un journal autochtone diffusé dans 12 langues aborigènes différentes, en plus du kinagien, et distribué à bas coût dans la quasi intégralité du territoire y compris les zones de jungles. Le journal est étroitement lié au PPB qui s'occupe de son impression et de sa distribution sans être son journal officiel, le mouvement communiste ayant déjà son propre organe de presse interne. Le but de Kippin est d'être un périodique hebdomadaire fait par et pour les aborigènes, ainsi le journal se retrouve souvent à être le relai des revendications politiques et sociales des peuples autochtones notamment en terme de redistribution des terres et de réparations, d'où la proximité avec le PPB qui a très vite saisie l'occasion de s'y rapprocher. Au delà de ce coté revendicatif Kippin est également connu pour être un outil de propagation de la culture et des arts aborigènes, des poèmes et des nouvelles écrits par des auteurs autochtones y sont présentés dans leurs langues originales. Le journal est devenu un élément de pop culture assez reconnu grâce à ses pages colorés et ses couvertures particulièrement vivantes.
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Bulan Utara

Edition du 07/10/2014

Ongko Gang : «L'Alyansang Makabayan doit incarner une nouvelle dynamique»



Alors que les partis politiques commencent à mobiliser leurs adhérents en vu des élections législatives de mars prochain, du coté de l'Alyansang Makabayan on se demande quel figure du parti doit être la tête de liste du mouvement. Pour certaines voix internes c'est la nouvelle étoile montante Ongko Gang, 32 ans, qui doit être intronisé comme membre clé du parti, à la place d'un Lutansieto Kang qui aurait fait son temps. Nous avons rencontré le principal concerné dans sa ville natale de Sugong pour en discuter.

Il y a certainement peu, dans ce monde, de jeune chargé de communication sortis d'université il y a moins de 5 ans, qui ont une importance politique aussi large que celle de Onkgo Cang. Celui qui a étudié les sciences politiques et la communication au Fujiwa pendant plusieurs années est devenu en quelque mois à peine un des cadres de l'AM ainsi qu'une figure reconnue et appréciée chez les adhérents. Il semble être en total contraste avec son mentor politique et président du parti, Lutansieto Kang; il n'a jamais fait l'armée, a remplacé les combinaisons semi-militaires kakis par des costumes et des chemises et accepte volonté de parler le kinagien devant les caméras des télé nationales, mais pourtant c'est bien Kang qui a participé de façon active à faire monter l'organigramme du parti à son jeune rédacteur de fiche jusqu'à le faire advenir au poste clé de chargé de communication.

Comment décririez-vous votre relation politique avec le Président de l'Alyansang Makabayan, Lutansieto Kang ?

Avant d'être un mentor et un supérieur politique, Lutansieto est avant-tout un modèle et une inspiration personnelle et idéologique. C'est lui qui, à mon retour du Fujiwa, m'a convaincu, de par sa présence, ses idées et son expérience de devenir son assistant. Je suis tout à fait conscient que je lui doit mon ascension politique au sein du parti.

Pourtant vous semblez représenter deux personnalités particulièrement différentes.

(Sourire) C'est vrai que nous sommes deux individus qui n'avons pas vécu les mêmes expériences de vies. En réalité je pense qu'on représente les deux phases de notre communauté, d'un coté la génération de nos ainés qui se sont battus pour leurs idées, pour la protection de leur cadre de vie et de leur nation, et la mienne qui a grandi dans un système non-souhaité, imposé par des traités inégaux et qui a parfois tendance à se perdre mais qui doit garder conscience que ce nouveau système nous offre également les armes pour se battre.

Nos styles personnels et politiques ne sont que les reflets de cette différence. Je n'ai jamais eu à prendre les armes pour défendre mon peuple donc je n'ai pas la vision et l'expérience qu'a Lutansieto, mais de l'autre coté il n'a pas été formé politiquement comme je l'ai été, il n'a pas forcément les bons codes et les matrices d'analyse adaptés à un modèle démocratique. Ce qui ne retire rien à son talent idéologique.

Gang médias
Ongko Gang auprès des médias le 3 mai 2014.


Comment l'AM doit aborder les prochaines élections ? Doit-il y avoir un changement de figure de tête.

Je pense que nous devons surtout inspirer un nouvel élan en devenant des acteurs essentiels de la campagne. En 2010, le parti n'avait que deux mois lors des élections, désormais nous avons des rouages, nos membres sont formés politiquement et médiatiquement ils savent comment ils doivent mobiliser, comment ils doivent répondre, quels sont les points du programme à mettre en avant et comment faire en sorte qu'on nous donne la parole, que ce soit sur les canaux communautaires ou nationaux. Nous ne pouvons plus nous permettre de refuser de parler à des media ne parlant que le kinagien ou de manière plus générale de rester dans cette forme de rébellion primaire face au reste du pays, nos adhérents et nos électeurs attendent de nous que nous défendions devant les institutions leurs revendications et leur culture, pas que nous prenions leur vote pour finalement se contenter de faire du performatif tout en laissant une allée à nos ennemis politiques.

Je ne pense pas que changer de tête de liste soit la meilleure stratégie. Lutansieto est un visage connu pour nos électeurs, c'est également une figure importante pour notre communauté, le mettre de coté serait une grave erreur. D'autant plus qu'il a parfaitement intégré la nouvelle stratégie du parti que j'ai cité précédemment. En 2010 nous avions réussi à récolter 41 sièges alors qu'une bonne partie des Vimalais boycottait cette élection et que le parti venait à peine d'être créer, les premiers sondages pour les prochaines élections nous placeraient au coude à coude avec le GéDé et le PPB, ce n'est pas le moment de tout bousculer, nous devons garder une ligne stable. Si il y a des mesures à prendre ce sera après les prochaines élections.

Les sondages placerait l'AM derrière le GéDé chez les Vimalais de moins de 25 ans. Comment expliquer ce phénomène et quelle serait la solution ?

Je parlais de certains errements de nos jeunes générations tout à l'heure, je pense c'en est la parfaite illustration. Je crois que cette partie de notre communauté a été fortement contaminé par une forme d'obsession à vouloir se repentir à tout prix des événements tragiques du début des années 90, que je ne nie pas, mais en oubliant ou en n'ayant pas conscience que ces événements en question sont le fruit de dynamiques historiques complexes causées par la volonté des communistes de prendre le pouvoir de façon violente, ce qui aurait indubitablement mené à la destruction de notre cadre communautaire et à un massacre. Cette manie est le fait de l'instruction publique et du discours officiel qui nie la réalité en ne présentant que les agissements minoritaires de certains soldats sans expliquer le contexte particulièrement instable et précaire dans lequel se trouvait la communauté Vimalaise. C'est pourquoi c'est aussi le rôle de l'AM de défendre la réalité historique... jusqu'à l'Assemblée Nationale si il le faut.

Maintenant je ne pense pas qu'il faille rentrer dans un pessimisme par rapport au futur de nos jeunes générations. Vous savez, quand j'étais étudiant au Fujiwa, mes camarades fujiwans étaient particulièrement similaires à ces jeunes vimalais, ils n'osaient presque pas dire qu'ils étaient fier de leur pays, encore moins brandir leur drapeau et avaient moins de connaissances que moi, le petit étranger kinagien à peine débarqué de l'avion, sur leurs coutumes et leur histoire. Je suis retourné au Fujiwa il y a quelques semaines, ces mêmes étudiants au patriotisme chétif et honteux étaient presque devenus des figures de propagandes nationalistes, participant à des célébration en kimono, fiers de leurs traditions et défendant l'harmonie culturelle du pays. Le contexte social est loin d'être une réalité monolithique, ce qui est vrai aujourd'hui ne le sera certainement plus demain. A nous de faire en sorte que cela change, l'Alyansang Makabayan doit incarner une nouvelle dynamique permettant la défense de notre culture.

Vous parlez énormément du Fujiwa comme un modèle à suivre. Selon vous quel doit être le rapport entre notre communauté, et Kinagi en général, et le Fujiwa ?

L'histoire de notre communauté et de notre nation est profondément liée à celle du Fujiwa, c'est un fait, ceux qui affirment le contraire sont des révisionnistes. Dès lors deux approches s'imposent, nous pouvons adopter la vision du PBB, des communistes et de leurs amis aborigènes en ressassant continuellement le passé en espérant récolter quelques pauvres réparations inutiles; ou alors nous pouvons avoir, et c'est ce que nous défendons, une approche constructive de nos rapports avec le Fujiwa. Nos nations sont culturellement proches, et cela me fait honnêtement mal de voir des Hufus, proche du GéDé ou du PBB, nier cela, c'est un manque de respect total à la culture de notre ancêtre commun. Il faut que nos pays se rapprochent, nous ne pouvons continuer à entretenir ce faux tabou moral, oui le Fujiwa a colonisé l'île, oui cela a entrainé des événements difficiles pour la communauté aborigènes, doit-on pour autant tourner le dos à une nation sœur ? Je ne pense pas.

Maintenant il faut aussi être réaliste et arrêter de se faire des fantaisie, c'est inutile et franchement presque puéril de penser que les Vimalais reviendront un jour sous la coupe du Fujiwa. Nous ne pouvons pas, à chaque fois que notre communauté se retrouve en difficulté, attendre l'aide de notre grand frère qui viendra nous défendre. Si le Fujiwa a donné l'indépendance en 1895 ce n'est pas pour que nous retournions sous leur coupe en pleurant 120 ans plus tard. Il y a un sens à l'histoire. Il faut que notre communauté se prenne en main toute seule, et cela doit être le sens de notre action politique à l'Alyansang Makabayan.

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