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Le petit montagnard [Journal]

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20/09/2014


Arrestation de 3 mineurs

Le 19 septembre 2014, certains habitants de la petite ville de Keslem, dans le sud de l’AMG, ont pu être témoins de quelque chose d’inhabituel. En effet, aux alentours de 18h, ils ont pu apercevoir un convoi de véhicules militaires passer devant leur maison avant de s’arrêter au poste de la police militaire de la ville. En soi, ce n’est pas surprenant, cela arrive de temps en temps que des véhicules de l’armée passent par la ville. Le plus étonnant, c’est que le convoi n'a pas fait que traverser la ville, mais s’est arrêté au poste de la police militaire. Plus surprenant encore, les personnes transportées n'étaient pas des criminels notoires, mais de simples adolescents. Ce qui est surprenant, car depuis que l’AMG existe, les cas de violence ou d’arrestation gratuite sont très très rares, et dès que cela arrivait, les soldats concernés étaient immédiatement réprimandés voire envoyés en cour martiale. La question que l’on peut se poser maintenant est : Ont-ils fait quelque chose de suffisamment grave pour se faire arrêter par l’armée, ou bien s’agit-il d’une arrestation gratuite des diaboliques forces d’occupation, comme aime décrire nos soldat le gouvernent Hotsalien ?

Premièrement, les mineurs appréhendés sont trois habitants de la ville de Keslem : du plus jeune au plus âgé, Axel Kepler, Leonie Esser et Karl Glehn. D’après les témoignages que nous avons pu nous procurer, les trois mineurs avaient décidé de partir à l’aventure en explorant le château abandonné de Goldstein, voisin de la ville, pratique appelée urbex. Les trois amis auraient exploré le château pendant environ trois heures, de 14h à 17h. Une fois leur exploration terminée, ils auraient décidé de rentrer, avant qu’un membre du groupe ne voie une sorte de structure en béton au loin qui dépassait de la montagne. Le soleil étant encore relativement haut dans le ciel, un membre du groupe aurait convaincu les autres de prolonger encore un peu leur séance d’urbex et d’aller voir ce que c’était. Arrivés au pied de cette structure, ils réussirent à escalader les quelques mètres qui les en séparaient encore. D’après leurs dires, une fois arrivés en haut, ils eurent à peine le temps de regarder l’endroit où ils avaient atterri et de prendre une photo, avant qu’un soldat ne se dirige vers eux en leur ordonnant de ne pas bouger. Ce n’est que plus tard, une fois au poste de police, que le trio apprit qu’ils étaient tombés sur un ancien ouvrage défensif bâti il y a de cela quasiment 20 ans, durant la guerre. Bien que l’ouvrage soit à l’abandon, il est encore considéré comme zone militaire à accès restreint. C’est pour cela que, même si la zone est à l’abandon, il y a encore de temps en temps des patrouilles. Le trio d’amis n’a donc juste pas eu de chance.

Que leur est-il arrivé maintenant ? Déjà, il faut dire qu’ils ont eu le bon réflexe, c’est-à-dire que, quand le soldat leur a ordonné de ne pas bouger, ils n’ont pas bougé. Cela leur a peut-être sauvé la vie, car une sommation est composée de trois avertissements avant de tirer à balles réelles pour neutraliser la cible. Une fois appréhendés, ils furent escortés par un petit groupe de soldats et le fameux convoi jusqu’au poste de police le plus proche, où ils ont été interrogés sur leurs motivations. Une fois tout cela terminé, ils furent libérés avec toutes leurs affaires. Bien entendu, toute photo prise fut supprimée. Voyant que les mineurs n’étaient pas dangereux, il a été décidé de ne pas condamner financièrement leurs parents, mais de simplement leur adresser un avertissement. La prochaine fois, s’il y en a une, ils devront sûrement débourser de l’argent pour payer une amende.
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07/10/2014


Engouement après l’annonce de camp Ramstein

Depuis l’annonce de Camp Ramstein le 5 octobre de cette année, une sorte d'effervescence s’est emparée des camps de recrutement. En effet, en seulement deux jours, pas moins de 1500 Gradenbourgeois se sont rendus dans les centres de recrutement afin de s'engager. Bien que ce chiffre soit impressionnant, il faut tout de même noter que sur les 1500 premiers "engagés", seule une partie réussira les tests et sera effectivement incorporée au sein de la Division de Défense Territoriale du Gradenbourg (DDTG). Maintenant, une question qui peut venir à l’esprit est celle-ci : Pourquoi ? Juste pourquoi ? Pourquoi un tel engouement pour cette division alors que son objectif est de défendre l’AMG et donc d’aider les soi-disant méchants occupants Raskenois ?

Premièrement, on pourrait penser à la question économique. Le Gradenbourg est en effet un pays relativement pauvre par rapport à sa population, son PIB n’étant que de 8 milliards de Slecks. Par comparaison, le grand frère Raskenois est quasiment 53 fois plus grand avec 421,5 milliards de Slecks. Cependant, malgré ce PIB, le niveau de vie est certes plus bas qu’à Rasken, mais il reste dans la moyenne, en grande partie grâce aux généreuses aides au développement que Rasken nous envoie depuis maintenant 20 ans. Tout cet argent que Rasken a investi dans l’AMG a grandement contribué au développement de l’économie du Gradenbourg et s’est assuré que tout le monde puisse travailler, ce qui explique en grande partie pourquoi le taux de chômage est relativement bas (1,5 %).

Mais donc, si ce n’est pas pour des raisons économiques, pourquoi toutes ces personnes veulent-elles s’engager dans la DDTG ? Elles ne le font quand même pas de bon cœur parce qu’elles veulent défendre l’AMG de ses ennemis et donc aider Rasken ? Eh bien, il y a de grandes chances que ce soit effectivement le cas, car si on remonte dans le temps, on remarque que depuis les années 1960, Rasken a été le seul pays à aider le Gradenbourg. En effet, à partir des années 1960, le Gradenbourg entra dans une grande crise avec des famines et un chômage de masse. Parmi ses alliés, non, ses frères de la confédération, aucun ne bougea le petit doigt pour aider la pauvre région germanique. Un seul pays apporta son aide, alors qu’il traversait lui-même une guerre civile parmi les plus meurtrières du monde. Mais malgré cette crise, le grand frère germanique réussit tout de même à apporter une aide alimentaire au Gradenbourg, atténuant grandement les famines. Mais cette aide ne s’arrêta pas là. Après la guerre, contrairement à ce que voudrait l’Hotsaline, l’AMG ne devint pas un régime d’occupation sanguinaire qui abat des civils à vue, c’est même le contraire. Une fois en place, l’AMG, grâce à Rasken, mit en place un vaste programme d’infrastructure, construisant en quelques années des centaines de kilomètres de routes et rénovant celles existantes. L’exploitation charbonnière, qui était et est toujours un pilier de l’économie Gradenbourgeoise, fut modernisée, relançant la production à la hausse après plusieurs années de déclin. Les géologues Raskenois mirent également en lumière de nombreux gisements de minerais, dont notamment un de fer et un autre de phosphate, permettant de diversifier l’économie du Gradenbourg en lançant une industrie métallurgique et une industrie d’engrais. Le gisement de phosphate découvert en 2002 permit à partir de 2008 de financer abondamment le secteur agricole afin de rendre le Gradenbourg indépendant sur le plan alimentaire, pour que plus jamais la région n'ait à subir de famine.

Pour résumer, n’en déplaise aux Hotsaliens, Rasken a contribué davantage au développement du Gradenbourg en 20 ans que l’Hotsaline et, par extension, la confédération en 200 ans d’existence. De plus, un événement qui a beaucoup marqué les Gradenbourgeois, c’est que Rasken apporta son aide alors même que le pays lui-même aurait eu besoin d’aide entre 1960 et 1976. Tout cela mis bout à bout explique pourquoi, au fil des années, les Gradenbourgeois, déjà très proches des Raskenois avant l’AMG, ne firent que se rapprocher davantage de l'Empire germanique de l'Est, à tel point que certains demandent maintenant le rattachement de l’AMG à Rasken, comme en témoignent les nombreuses pétitions chaque année.
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23/04/2015


Responsabilité Raskenoise ou propagande Hotsalienne ?
interview


Stefan Heumann (Présentateur) – Chers spectateurs, nous nous retrouvons aujourd’hui pour une édition spéciale de votre journal préféré, Le Petit Montagnard, pour parler d’un sujet d’une importance capitale qui vous concerne tous… Comment ça, vous ne voyez pas quel sujet nous allons aborder aujourd’hui ? Je parle bien évidemment de la terrible occupation par les démons Raskenois dont nos amis Hotsaliens essayent sans relâche de nous libérer, et qui jour après jour asphyxie un peu plus notre belle contrée. Et si… et si tout ce que je viens de dire n’était en fait que le fruit d’une lubie hotsalienne afin de ne pas regarder leurs défauts en face ?

Pour répondre à cette épineuse question, nous avons avec nous aujourd’hui Myroslav Rudyk, professeur d’économie à l’université de Burgberg. Comment allez-vous monsieur Rudyk ?

Myroslav Rudyk – Très bien et vous ?

Stefan Heumann (Présentateur) – Je vais très bien, je vous remercie. Alors, vous avez 40 ans, vous êtes d’origine hotsalienne et malgré ça, vous vous êtes fait connaître pour votre attitude qui pourrait s’apparenter à un soutien à Rasken, ne devriez-vous pas plutôt haïr ce pays qui a envahi vos terres ?

Myroslav Rudyk – Ahahah, c’est un peu plus compliqué que ça je le crains. Vous voulez que je réponde rapidement ou que je prenne mon temps ?

Stefan Heumann (Présentateur) – Prenez votre temps, allez-y, nous avons toute l’après-midi pour ça.

Myroslav Rudyk – Bien, pour commencer, quelle était la situation économique avant 1994 ? Pour comprendre cela, il faut remonter à la première guerre civile Raskenoise vers 1960/1961. C’est autour de cette période que les combats les plus violents ont eu lieu, avec des offensives à grande échelle provoquant de vastes déplacements de population. C’est à cause de ces vastes déplacements de population que la zone actuellement représentée par l’AMG a vu sa population s’envoler, passant de quelques centaines de milliers d’âmes à plus de 3,6 millions à la fin du conflit. Bien au-delà de ce que les services de la zone pouvaient encaisser. Cela a eu pour effet un chômage de masse, des famines et bien sûr la création de bidonvilles. Je me souviens très bien de ma mère qui me disait, quand j’étais petit, qu’on avait l’impression que le bidonville de la ville doublait de taille chaque semaine. Le gouvernement a bien tenté d’absorber les réfugiés dans la machine économique, mais il y avait trop peu de travail et de logements pour éponger cet afflux massif. Donc, quand Troitsiv dit que la base de la crise économique et humanitaire qui s’est abattue sur le Gradenbourg vient de Rasken, c’est bel et bien vrai. En revanche, ce que Troitsiv évite de dire, c’est qu’alors même que la guerre civile n’était pas finie, Rasken a déployé des efforts considérables afin d’aider le Gradenbourg, notamment par l’établissement d’une aide humanitaire et économique conséquente. Aide humanitaire comprenant des livraisons de nourriture, une aide médicale pour éviter la formation d’épidémies, etc., l’aide économique elle prit la forme de prêts à taux 0 proposés au Gradenbourg. Bien entendu, cela ne renversa pas la vapeur, la situation étant tellement critique et Rasken étant en guerre ne pouvait pas consacrer tout ce qu’il avait au Gradenbourg. Mais cela montre bien que Rasken a voulu aider le Gradenbourg malgré la situation précaire dans laquelle le pays se trouvait.

Stefan Heumann (Présentateur) – Je vois, même si Rasken est à la base de la crise, ils ont tout de même fait tout ce qui était en leur pouvoir pour nous aider. Parlez-nous maintenant de l’après-guerre civile Raskenoise.

Myroslav Rudyk – Ah, l’après-guerre civile, le fameux argument du coup de couteau à cause de la fin de la guerre civile qui vit une bonne partie des réfugiés Raskenois rentrer à Rasken et c’est vrai. Au lendemain de la guerre civile, le Gradenbourg avait atteint une population de 3,6 millions d’habitants alors qu’avant, elle n’était que de 300 000. Sur ces 3,6 millions d’habitants, près de 2,6 millions quittèrent le Gradenbourg jusqu’en 1980 où la population se stabilisa autour du million. À première vue, on pourrait se dire que l’argumentaire de Troitsiv est juste, ce mouvement de population a arraché au Gradenbourg 2,6 millions de "travailleurs". Sauf que l’économie du Gradenbourg avant, pendant et après la guerre civile Raskenoise était quasiment exclusivement portée par l’industrie minière du charbon. Cette industrie a profité de l’arrivée massive des Raskenois pendant la guerre civile, la production augmentant sensiblement chaque année, parfois de presque un demi-million de tonnes. Mais soyons réalistes, jamais les mines du Gradenbourg n’auraient pu mettre au travail autant de personnes, ce n’est pas une question de volonté ou de personne, c’est juste physique. Les mines du Gradenbourg ont beau être riches en charbon, elles ne sont pas immenses. Quand la population du Gradenbourg n’était que de 300 000 habitants, il y avait environ 150 000 à 170 000 personnes dans la vie active. Partons sur 160 000, la répartition des emplois était comme cela :

Extraction directe : ~120 000
Transport : ~18 000
Maintenance : ~8 000
Supervision et gestion : ~5 400
Services connexes : ~4 600
Traitement initial : ~4 000

Pour une extraction annuelle d’environ 7 millions de tonnes, je rappelle également que l’industrie minière était grandement artisanale, c’est-à-dire que la mécanisation de l’extraction était quasiment inexistante et que tout cela se faisait en majorité à la pioche, c’est pour cela que l’efficacité était relativement faible.

Mais bref, à la fin de la guerre civile, il y avait maintenant 3,6 millions d’habitants pour quasiment 2 millions d’actifs, pensez-vous réellement que l’industrie du charbon aurait pu employer presque 2 millions de personnes, soit 12 fois plus qu’avant, alors que dans le même temps la production était passée de 7 millions de tonnes à 13 ? Bien sûr que non, c’est simplement physiquement impossible. Le premier obstacle, ce sont les mines, elles n’auraient jamais pu payer 12 fois plus de travailleurs alors que la production elle-même n’a même pas fait un fois 2. La réalité que Troitsiv ne veut pas avouer, c’est que les personnes qui sont reparties à Rasken après la guerre civile étaient pour la très grande majorité des sans-abri au chômage et que ceux qui sont restés après 1980 étaient en majorité écrasante des personnes qui avaient réussi à trouver un travail. Donc NON, la fin de la guerre civile Raskenoise et le retour au pays de ceux-ci ne fut pas le coup de grâce pour le Gradenbourg, pour la simple raison que ceux qui sont repartis ne produisaient rien, je ne dis pas ça pour être méchant, c’est juste la vérité, ils étaient présents et c’est tout.

Stefan Heumann (Présentateur) – Je vois, on peut donc ranger cet argument dans la case propagande vous ne pensez pas ?

Myroslav Rudyk – Eh bien, soit ça, soit celui qui a fait ce rapport est en CP, parce que pour faire preuve d’une telle absence de bon sens il faut le faire.

Stefan Heumann (Présentateur) – Bien, parlons maintenant des subventions que Rasken a versées à la République du Gradenbourg pour soutenir l’économie du pays après le départ des réfugiés, l’argumentaire de Troitsiv étant que cela a aggravé la situation du pays.

Myroslav Rudyk – Premièrement, ne dites pas que les subventions sont arrivées après le départ des réfugiés. Comme je l’ai expliqué il y a peu, Rasken aidait déjà le Gradenbourg pendant la guerre civile, donc dire que l’aide Raskenoise est nouvelle, c’est faux. Ensuite, concernant les subventions en tant que telles, premièrement, le discours de Troitsiv disant que les subventions n’ont servi à rien, voire ont aggravé la situation, car l’économie gradenbourgeoise a tout de même fini par s’effondrer en 1991, peut laisser penser que Rasken avait un contrôle total sur le pays. Or, nous parlons de subventions, pas d’une mise sous tutelle, donc dire "regardez, ils ont envoyé de l’argent et ça a fini par s’effondrer, c’est donc de leur faute" est digne d’une réflexion enfantine. Donc au lieu de réfléchir ainsi, nous allons analyser la situation.

Nous allons sauter la période près 1976 car je l’ai déjà expliquée. Maintenant, une fois la guerre civile terminée, l’aide humanitaire envoyée par Rasken continua un temps jusqu’en 1978/1979 environ, et laissa sa place en 1980 au PSEHG, pour Plan de Soutien Économique et Humanitaire au Gradenbourg, voté par le nouveau gouvernement Raskenois de l’impératrice Kristina Schützenberger. Ce plan se découpait en 3 volets, le premier sur l’économie visant à soutenir et améliorer l’économie, c’est-à-dire en grande partie moderniser l’industrie du charbon, le deuxième volet était destiné à améliorer l’accès à la nourriture et à l’eau, et le dernier volet était pour la santé, donc le financement des hôpitaux, des maternités, etc. Dire de manière enfantine que ça n’a servi à rien, pire, que cela aurait aggravé la situation, ferait s’évanouir n’importe quel économiste sérieux. Même si je ne le porte pas dans mon cœur, je citerai la thèse de 1993 de l’économiste gradenbourgeois Malte Winzer qui démontra tout au long de sa thèse que sans les subventions Raskenoises, l’économie du Gradenbourg se serait sans doute effondrée dans les années 80, probablement autour de 1986. Donc dire que les subventions n’ont servi à rien car l’économie s’est tout de même effondrée est faux, elles ont permis de retarder cet effondrement, et je rappellerai encore également que l’on parle de subventions, Rasken n’avait pas la main sur tout. Que Rasken porte une part de responsabilité, oui, mais pas la totalité, de plus, je trouve quand même cela limite, le discours de Troitsiv disant "regardez, c’est la faute des Raskenois et de leur guerre civile si vous avez souffert", alors que les Raskenois en ont été les premiers à en souffrir.

Stefan Heumann (Présentateur) – Je vois. Aussi, de mon point de vue, imputer aux réfugiés raskenois tous les problèmes du Gradenbourg me semble étrange.

Myroslav Rudyk – Vous aussi, vous trouvez ça étrange ? On dirait presque qu’ils essaient de trouver un bouc émissaire pour masquer leur non-intervention, les aides que le Gradenbourg n’a jamais reçues ainsi que la non répartitions des réfugiés dans la confédération.

Stefan Heumann (Présentateur) – Bien, et si nous passions à l’après-guerre maintenant et à leurs subventions. Troitsiv arguant haut et fort que leur efficacité est nulle.

Myroslav Rudyk – Oui, l’argument du "Oui mais regardez, le charbon est toujours le moteur principal de l’économie."

Bien, on va décortiquer tout cela. Premièrement, Troitsiv a raison en disant que le charbon est toujours le moteur principal de l’économie, en effet, celui-ci représente en 2012 2,5 milliards de Slecks soit… 38 % de l’économie. J’ai vu mieux comme secteur majoritaire, mais bon, soit, l’industrie du charbon reste tout de même le secteur qui alimente le plus le PIB, mais si on y regarde de plus près, ce secteur n’a quasiment pas bougé depuis plus de 10 ans. Si Rasken a priorisé le développement du charbon en premier lieu, c’est parce que c’était un moyen rapide de faire augmenter le PIB. En effet, creuser de nouvelles galeries étant plus rapide que de mettre en place toute une zone industrielle avec ses infrastructure et ses chaînes d’approvisionnement. Mais assez rapidement, ce fut tout le secteur primaire qui fut développé avec l’ouverture de mines de phosphore et de fer et, dans le même temps, le développement de l’agriculture. Je trouve d’ailleurs incompréhensible de critiquer le développement de ce secteur primaire alors que l’agriculture est la base de toute nation. Enfin bref, une fois que le secteur primaire est bien établi, Rasken a commencé à investir dans le secteur secondaire avec la création de zones industrielles avec notamment des aciéries au nord alimentées par les mines de charbon et de fer, des usines d’engrais alimentées par les mines de phosphore et des cimenteries, même si pour ces dernières cela avait commencé bien avant afin de disposer de béton/ciment en quantité suffisante pour l’avenir. Et depuis quelques années, Rasken commence à investir dans le secteur tertiaire, notamment avec le dernier plan d’investissement qui prévoit 520 millions de Slecks pour ce secteur.

Stefan Heumann (Présentateur) – Je vois, Rasken a choisi de suivre un schéma de développement logique, c’est-à-dire de développer le primaire en premier pour alimenter le secteur secondaire en ressources ensuite, et enfin de développer le tertiaire quand le primaire et le secondaire sont établis.

Myroslav Rudyk – Exactement, le développement initial du charbon a servi d’impulsion initiale au développement du reste du secteur primaire, puis du secondaire, et ainsi de suite.

Stefan Heumann (Présentateur) – En revanche, quelque chose m’intrigue, pourquoi le secteur charbonnier stagne-t-il ?

Myroslav Rudyk – C’est simple, il tourne au maximum de ses capacités, les gisements ne sont pas extensibles, on est arrivé à une limite physique. Sortir plus de charbon de terre qu’actuellement serait possible, mais aurait un coût astronomique et ne serait sans doute pas rentable. Il est bien plus intelligent de maintenir la production actuelle que de chercher à l’augmenter.

Stefan Heumann (Présentateur) – Je vois, et que répondriez-vous à Troitsiv qui rabâche à longueur de journée que Rasken profite de l’économie du Gradenbourg et qu’il n’est qu’une terre de plus à miner et à prospecter ?

Myroslav Rudyk – Ce que j’en pense ? Que ce n’est rien d’autre que des foutaises. L’argumentaire hotsalien se base sur le fait de dire que Rasken n’a développé que le secteur primaire et non des secteurs à forte valeur ajoutée. Or, si Rasken avait priorisé le développement des secteurs à forte valeur ajoutée sans passer par le secteur primaire, quel aurait été le discours hotsalien à votre avis ?

Stefan Heumann (Présentateur) – Je ne sais pas, éclairez-moi.

Myroslav Rudyk – Celui-ci aurait été de dire que Rasken a développé les secteurs à forte valeur ajoutée pour bénéficier d’une main-d’œuvre pas chère, tout en garantissant que l’AMG achète ses ressources auprès de Rasken. Au final, le discours de Troitsiv aurait été sensiblement le même mais dans l’autre sens. Je mettrais ma main à couper qu’il aurait été de ce style-là :

"Pour la monarchie impériale, le Gradenbourg n’est rien d’autre qu’une usine à ciel ouvert à exploiter avec des salaires bas garantissant des produits manufacturés peu chers. On remarquera à ce titre que la principale initiative de développement économique menée par Rasken aura été un vaste plan de développement de l’industrie afin de profiter de cette main-d’œuvre peu chère. De plus, cela aurait doublement avantagé Rasken, l’empire achetant à bas coûts des produits et dans le même temps exportant ses matières premières pour faire tourner l’économie de l’AMG."

Je vais passer également rapidement sur l’argument de la politique raskenoise au Gradenbourg qualifiée de coloniale. L’objectif d’une colonie est d’exploiter une terre pour ses ressources ou autres, pour alimenter quasiment gratuitement le pays colonisateur. Le but est donc d’avoir à la fin un bénéfice. Or, depuis maintenant plus de 20 ans, Rasken investit des sommes considérables année après année pour remettre à niveau l’économie du Gradenbourg. Depuis 1994, c’est plus de 50 milliards de Slecks qui ont été investis, et Eberstadt n’a jamais revu un seul Sleck en bénéfice. Donc qualifier la politique Raskenoise de coloniale n’est que de la malhonnêteté intellectuelle. Ou alors c’est le pire colonisateur du monde, car même après 20 ans, la "colonie" n’a pas ramené un seul Sleck à Rasken, pire que ça, le "colon" continue d’investir des sommes faramineuses, en atteste le dernier plan de financement de près de 6 milliards de Slecks voté à l’assemblée nationale. Quelque chose qui à mon sens montre bien que la politique Raskenoise est le gaz naturel. Rasken est un très gros consommateur de gaz naturel, pour répondre à sa demande, il peut s’appuyer sur ses gisement, mais ceci s’épuise année après année. Si Rasken voulait mener une politique coloniale, le gaz extrait au sein de l’AMG avec les différent plan de récupération du gaz de mine serait directement envoyé vers Rasken pour alimenter sa propre consomation. Or, ce n’est pas du tout le cas, le pays à investi de vaste somme pour développer le réseau de gaz interne de l’AMG afin que la production réponde du moins en partie la consommation.

Stefan Heumann (Présentateur) – Très bien, je pense que nous allons devoir conclure.

Myroslav Rudyk – Avant ça, j’aimerais tout de même donner un bon point au discours de Troitsiv, celui de dire qu’on ne peut pas comparer l’économie du Gradenbourg près 1994 et l’AMG, car celle-ci regroupe des territoires hotsaliens, avourgeois et gradenbourgeois. Il est vrai que cela est maladroit, sauf que le discours hotsalien consiste à dire que l’explosion du PIB est dû en grande partie à la zone hotsalienne contrôlée par l’AMG, argumentant que l’Hotsaline est bien plus productive que l’AMG. C’est vrai, mais ce qu’il ne dit pas, c’est que l’Hotsaline actuelle est en grande partie constituée de plaines, alors que la zone hotsalienne contrôlée par l’AMG est constituée de montagnes et de zones difficiles d’accès. Comparer le PIB du Gradenbourg à celui de l’AMG est certes maladroit, mais comparer la productivité économique d’une zone montagneuse et d’une plaine l’est tout autant. Il est bien plus facile de construire des zones industrielles sur un terrain plat qu’en montagne où l’on doit composer avec le dénivelé, les éboulements et toutes les complications qui vont avec. En réalité, la zone hotsalienne sous contrôle de l’AMG n’est pas la raison de l’explosion du PIB, elle a participé à hauteur de 1 ou 2 milliards de dollars, et ne parlons pas du territoire avourgeois qui a dû apporter quelques dizaines, voire centaines de millions de dollars au PIB. Si le PIB de l’AMG a autant augmenté, c’est en grande partie grâce aux investissements Raskenois depuis 20 ans.

Pour conclure, je dirais que non, Rasken n’est pas l’obstacle au développement du Gradenbourg, c’est même le contraire. Jusqu’à présent, c’est grâce à Rasken que le niveau de vie des citoyens de l’AMG a autant augmenté. Et dire que Rasken exploite l’AMG et ne s’occupe pas de sa population en se basant sur un PIB par habitant 3 à 4 fois inférieur à celui de Rasken est malhonnête, car quand on part de tout en bas, c’est difficile et ça prend du temps de monter tout en haut. Je n’ai aucun doute sur le fait que si l’AMG reste dans le giron raskenois, elle devrait atteindre un PIB par habitant comparable à celui de Rasken d’ici quelques années.
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20/05/2015


Nuit de violences dans le Grand Gradenbourg

Cette nuit, le Gradenbourg s’est enflammé, mais revenons quelques jours en arrière, plus précisément, il y a un jour. À cette date, des rassemblements ont commencé à se former un peu partout dans le pays, ceux-ci étaient au début totalement pacifiques, leur revendication : simplement une plus grande autonomie vis-à-vis de Rasken. Les forces de l’ordre furent donc mobilisées afin d’encadrer la mobilisation, pour qu’il n’y ait pas de débordements. La situation se résumait simplement par cela, les manifestants manifestaient et les forces de l’ordre regardaient, et c’est tout. Cependant, ce pacifisme n’était pas au goût de certains, qui visiblement avaient très envie d’en découdre avec les forces de l’ordre. Ces personnes commencèrent donc à essayer de les provoquer afin d’obtenir ce qu’ils voulaient. Que voulaient-ils, vous allez me dire ? C’est très simple, un affrontement avec les policiers afin de pouvoir se faire passer pour des victimes et montrer la prétendue ultra-violence de la police sous les ordres du camp Rammstein. Ainsi, pendant de longues minutes, qui se transformèrent en dizaines, ceux-ci essayèrent de provoquer les forces de l’ordre dans l’espoir que l’un d’eux craque et démarre un affrontement. Cela commença par de petites piques lancées à droite à gauche, puis à des insultes et enfin de petits projectiles inoffensifs comme de petites bouteilles d’eau en plastique. Cependant, leur stratégie se révéla inefficace, les policiers ne répondant pas aux provocations. Cette situation perdura pendant une trentaine de minutes jusqu’au moment où Yurij Savchenko, un officier de police, se sépara de ses collègues pour s’approcher des manifestants en question. Ceux-ci se dirent qu’enfin, ce qu’ils attendaient tant allait arriver, un policier allait faire une bavure et que l’affrontement tant espéré allait avoir lieu, mais ce ne fut pas le cas. Le policier s’arrêta à environ un mètre de distance et commença à parler.
Yurij Savchenko a écrit :
Écoute, je vois bien que tu essayes de nous provoquer, je me fiche de savoir si c’est ton âme de petit con qui ressort ou bien les ordres d’une personne qui te pousse à faire cela. Cependant, sache une chose : nous sommes des forces de l’ordre, pas de répression. À ce titre, notre travail est de maintenir l’ordre afin d’assurer la sécurité des citoyens, pas de leur faire du mal. Si nous devons agir, ce sera toujours en réaction à une attaque. La majorité des gens qui manifestent aujourd’hui souhaite le faire de manière pacifique, ne les inclus pas dans l’affrontement que tu espères tant provoquer. Si tu as tout de même envie d’en découdre avec nous, je t’invite à sortir, toi et tes potes, de la manifestation.
Après cela, le policier tourna le dos et retourna d’où il venait, et cela énerva énormément ceux qui voulaient en découdre. Ils proférèrent alors des insultes envers le policier telles que : sales traîtres, vendus aux Germains, etc. etc. Malgré ces insultes, la situation se calma tout de même, mais ce ne fut que partie remise et, une dizaine de minutes plus tard, la situation empira. Des pierres furent jetées sur les forces de l’ordre qui furent alors obligées de réagir. Elles procédèrent donc à l’arrestation des fautifs. Il n’en fallait pas plus, la vidéo de l’arrestation fut diffusée sur les réseaux sociaux, en enlevant volontairement les plus de 40 minutes d’insultes que les forces de l’ordre venaient de se prendre. Les rassemblements commencèrent alors à gagner en violence devant cette apparente injustice et violence de la part des policiers. Cependant, loin de s’arrêter à de simples affrontements avec la police, ceux qui voulaient en découdre commencèrent à apporter la destruction un peu partout, des vitrines de supérettes furent brisées, puis des mairies furent attaquées et enfin, ce fut au tour des hôpitaux. La situation dégénéra.

Devant l’absence totale de logique derrière les attaques — car oui, attaquer des hôpitaux ou des supérettes n’a rien d’un acte politique — une question demeure : ces casseurs, quel est leur but ? Au début, ce sont eux qui ont lancé les manifestations, mais maintenant qu’elles prennent de l’ampleur, leurs revendications initiales semblent avoir totalement disparu et leurs actions ne sont maintenant plus que dirigées vers la destruction et l’affrontement avec la police. Sont-ils des citoyens lambda dont l’adrénaline les pousse à cela ou alors servent-ils un objectif précis au profit de certaines personnes ?
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12/07/2016


Steiner inaugure sa gigafactory
Steiner Vino


Après 2 ans de discussion puis 4 ans de construction et un investissement total de 3 milliards de Sleks (6 milliards d’euros), la plus grande usine du pays, toutes activités confondues, va enfin démarrer. Mais pour comprendre cela, il faut revenir légèrement en arrière, plus précisément en 2008. À cette date, le groupe automobile Raskenois Steiner connaît une forte croissance de ses activités, en effet, ses ventes passent à plus de 2 millions de voitures par an contre à peine 500 000 dix ans auparavant. Cette forte croissance permit au groupe d’investir grandement dans ses appareils de production, en témoigne la gigafactory à l’est de Lengenbruck pouvant produire 2 millions de voitures chaque année, entrée en production l’année dernière après 5 ans de construction. Ainsi, en 2008, l’activité de l’entreprise explosant, le PDG de l’entreprise, alors Thomas Steiner, définit un cap clair : atteindre une capacité de production de 5 millions de véhicules par an à l’horizon 2016. Cela passa, comme dit plus haut, par l’usine de Lengenbruck, mais après cela, les objectifs de l’entreprise n’étaient toujours pas atteints, la production du groupe n’atteignant "que" les 4 millions de véhicules par an. Steiner commença donc à prospecter afin d’implanter une cinquième usine pour remplir ses objectifs. Initialement prévue sur le sol Raskenois, le constructeur jeta finalement son dévolu sur le Gradenbourg. Si Steiner choisit ce pays, c’est pour une bonne raison : la production d’acier. En effet, une usine de cette taille, produisant une grande quantité de véhicules (1 million), consomme des quantités faramineuses d’acier. Dans le cas de cette usine, ce ne sont pas moins de 850 000 tonnes d’acier qui seraient consommées chaque année. Le Gradenbourg était donc un choix tout à fait logique car sa production de cet alliage tant demandé était en forte croissance, passant de 500 000 tonnes en 2007 à plus de 1,5 million en 2008 et actuellement, celle-ci dépasse les 4 millions de tonnes par an. Ainsi, en 2010, Steiner prit contact avec le gouvernement Gradenbourgeois pour discuter de la possible implantation du constructeur sur le sol national. Après 2 ans de discussions, les autorisations furent accordées et les travaux purent commencer, travaux qui allaient durer 4 ans. Quand elle tournera à plein régime, soit d’ici 3 ans, cette usine emploiera une dizaine de milliers de salariés et générera un PIB d’environ 5 milliards de Sleks.

Cependant, loin de faire l’unanimité, cette usine possède un certain nombre de détracteurs qui pointent certains possibles défauts. Alors nous allons remettre de l’ordre dans tout ça et tirer le vrai du faux.

Premièrement, les opposants à cette usine disent que les salariés qui travailleront dans l’usine seront des Raskenois et non des Gradenbourgeois, et que Steiner ne ferait qu’exploiter les ressources du pays pour faire travailler des Raskenois. Cependant, la réalité est bien différente. En effet, durant les quatre années de construction, Steiner a lancé un grand plan de recrutement au sein du Gradenbourg. Au-delà de ça, le constructeur automobile leur a offert une formation complète afin que ceux-ci soient aussi compétents que les travailleurs Raskenois. Durant toute la période de formation, les Gradenbourgeois qui s’étaient engagés partirent pour Rasken pour se former directement sur le terrain dans les usines. Même si ceux-ci ne produisaient pas encore de richesse, Steiner les paya tout de même, recevant un salaire certes inférieur à celui d’un salarié, mais un salaire tout de même. Steiner a en quelque sorte investi sur le futur.

Certains disent également qu’à cause du niveau de vie plus faible du pays, les salariés du Gradenbourg seront moins bien payés que ceux de Rasken, et donc que Steiner souhaiterait uniquement exploiter une main-d’œuvre peu chère. Mais en réalité, c’est tout le contraire même, ceux-ci bénéficieront du même salaire que leurs homologues Raskenois et cela est marqué noir sur blanc sur les contrats de travail que nous avons pu nous procurer, contrat que voici :
Salaire mensuel par poste
Opérateur de production 1400 Sleks
Technicien de maintenance 1800 Sleks
Logistique et caristes 1500 Sleks
Ingénieur production / process 2600 Sleks
Contrôle qualité / R&D locale 2400 Sleks
Cadres, managers, chefs d’équipe 3500 Sleks

Enfin, la population du Gradenbourg est faiblement motorisée, on dénombre environ 250 000 véhicules soit un ratio de 0,12 voiture par habitant. Steiner étant une marque reconnue comme relativement premium, les opposants disent que cette usine ne profitera en aucun cas à la population. Sauf qu’encore une fois, cela est totalement faux. Déjà, bien que Steiner soit effectivement une marque relativement premium, la marque dispose aussi de voitures d’entrée de gamme, comme la Vino et, dans une moindre mesure, la Véga. Dans le cas de la Vino, son prix d’entrée de gamme est de seulement 8000 Sleks soit un prix tout à fait abordable.

Vino
Steiner Vino
La seule véritable chose que l’on peut reprocher à cette usine, c’est le poids qu’elle va avoir dans l’économie totale du pays. Cependant, nous verrons dans un prochain article dédié à l’économie Gradenbourgeoise pourquoi cela n’est en réalité pas vraiment un problème.
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15/07/2016


Le Gradenbourg : Un miracle économique qui s’est fait attendre

Allier Gradenbourg et miracle économique ? Une blague, vous répondraient les propagandistes de Troitsiv et les moines bourrés de Bergrun. Comment un régime oppressif tel que le nôtre pourrait-il être le berceau d’un miracle économique ? Avant de répondre à cela, rappelons tout de même à ces amateurs de liqueur et ces racialistes slaves que l’administration militaire pure et dure a cessé d’exister en 1999, laissant sa place à un système hybride. Ce système hybride donne une large partie des pouvoirs législatif et exécutif au peuple, l’administration militaire ne gardant réellement qu’un droit de regard. Enfin bref, cessons de tergiverser pour nous reconcentrer sur le sujet de cet article : l’économie gradenbourgeoise. Vous savez, cette économie que Rasken a brisée et qui n’a expérimenté que récession après récession… ah non, celle-ci a été multipliée par 35 entre 1995 et 2015, soit en l’espace de 20 ans, et cela avec une croissance moyenne de 21,28 % par an et plusieurs pics au-delà de 40 %. Une image valant plus que mille mots, voici un diagramme montrant l’évolution du PIB depuis 1990 de la zone du Grand Gradenbourg.
Ainsi, avec ce diagramme, on peut constater l’explosion du PIB du Grand Gradenbourg à partir de 2010, avec une période de ce qui s’apparente à une faible croissance de 1995 à 2010, validant donc au moins en partie le discours de Troitsiv. Discours disant en résumé que l’économie gradenbourgeoise ne croît pas. En valeur absolue, il est vrai que le PIB n’a pas beaucoup augmenté en 15 ans. Cependant, cela est dû en grande partie au fait que l’économie gradenbourgeoise était ridicule à l’époque. Une croissance même très élevée ne se traduit donc pas par une augmentation massive du PIB. Un exemple très simple est de comparer l’effet d’une croissance de 1 % sur différentes économies. Prenons par exemple la première puissance mondiale, donc l’Alguarena. Une croissance de 1 % signifierait que le PIB augmente de 12,5 milliards de Sleks Gradenbourgeois (25 milliards d’euros), alors que dans le cas du Grand Gradenbourg de 1990, le PIB n’augmenterait que de 12,5 millions de Sleks Gradenbourgeois (25 millions d’euros). Afin que le PIB du Grand Gradenbourg augmente de 12,5 milliards de Sleks Gradenbourgeois, il faudrait une croissance de 1000 %, chose qu’a réalisée Bergrun. Cependant, nous reviendrons sur son cas plus tard. Donc, plutôt que de regarder l’évolution du PIB en valeur absolue, regardons la croissance effective qu’a connue le pays.
À partir de ce nouveau diagramme, on constate plusieurs périodes que nous allons détailler les unes après les autres.

Premièrement, il y a la période pré-guerre qui s’étale de 1990 à 1993. Cette période est marquée à ses débuts par une très faible croissance, même pas de l’ordre du %, alors qu’une croissance de 2,5 % était attendue cette année-là. Cela est à mettre sur le compte des mines de charbon qui atteignirent leur pic de production au neuvième mois de l’année. Le résultat ne s’est pas fait attendre, car un an plus tard, en 1992, le pays entra en récession de 3,38 %. Cette récession se confirma l’année d’après avec une décroissance encore plus forte de 4,68 %.

Vient ensuite la guerre entre Rasken et la Confédération. Cette période, qui s’étala de 1994 à 1995, eut un grave impact sur l’économie du pays, le PIB reculant de 47,52 % en 1994, puis 18,31 % l’année d’après. Cependant, durant cette guerre, la machine économique fut à peine endommagée, permettant en 1996 une croissance record de 125,66 %. Mais cette croissance est en réalité artificielle, car il s’agit plus d’un rattrapage que d’une réelle croissance. C’est pour cela que cette année n’est pas comptabilisée dans les registres économiques.

La période suivante est celle de l’administration militaire, qui s’étale de 1996 à 1999. Bien que l’administration militaire soit en place, c’est paradoxalement cette période qui connut la plus grosse croissance, avec en moyenne 57 %, passant de 1,125 milliard de Sleks Gradenbourgeois (2,25 milliards d’euros) en 1996 à 2,63 milliards de Sleks Gradenbourgeois en 1999. Si cette croissance impressionnante fut possible, c’est parce que l’administration militaire s’est concentrée sur le redressement du principal moteur économique du pays, celui du charbon. Dès la première année, le déclin du secteur charbonnier fut endigué, puis la production fut multipliée par plus de 2 par rapport à 1993.

Pour finir, il y a la période de la République, de 2000 à aujourd’hui. Cependant, nous nous arrêterons à 2015, 2016 n’étant pas terminée. Cette période est marquée de hauts et de bas. En effet, la première année est marquée par une très légère décroissance de 0,06 %, puis vint en 2003 la deuxième et dernière décroissance du pays, avec un recul du PIB de 0,77 %. Cependant, ce sont là les seules années où le PIB recula. Les autres furent majoritairement marquées par des croissances records. Sur 15 ans, la croissance dépassa 7 fois la barre symbolique des 10 % et 4 fois celle des 20 %, avec un record en 2015 avec un solide 49,98 %. Bien que très impressionnant, ce record pourrait tomber cette année. En effet, il est attendu une croissance de quasiment 70 %, 69,92 % pour être précis.

Maintenant que l’on a vu ça, on va s’intéresser en détail à l’économie du pays : de quoi elle est composée, quels secteurs connaissent une forte croissance, etc. Encore aujourd’hui, les propagandistes de Troisiv martèlent que l’économie gradenbourgeoise repose entièrement, ou presque, sur le charbon et plus généralement sur les matières premières, signe de l’exploitation par Rasken du pays.
Ainsi, on peut donc voir qu’effectivement, le secteur primaire a, pendant longtemps, représenté une part écrasante du PIB gradenbourgeois, représentant encore 95 % en 2003. Cependant, même si le primaire reste majoritaire, cela ne veut pas dire que le pays ne s’est pas diversifié. De plus, on observe que la tendance a grandement changé après 2011, où l’on observe une explosion du secondaire, explosion concurrençant sérieusement le Dorvolski. Cette année, le secondaire devrait représenter au maximum 80 % du PIB du pays. Ensuite, on observe une forte croissance du tertiaire à partir de 2016, croissance qui devrait se poursuivre dans le futur, le tertiaire devant représenter 23,4 % du PIB en 2020 selon les prévisions. Nous allons maintenant décortiquer les différents secteurs.

Secteur primaire :
Commençons par le commencement : le secteur primaire a été pendant longtemps le pilier de notre économie, et ce n’est que réellement à partir de 2003 que sa part dans le PIB a commencé à décliner durablement. Passant de 95 % en 2003 à 36,5 % dix ans plus tard, cette année, celui-ci devrait s’établir aux alentours de 13 %. Il reste donc tout de même important, mais est loin de l’être autant que dans le passé. On pensera notamment à un certain article hotsalien du Ministère de la Réintégration des Territoires Occupés écrivant noir sur blanc en 2015 que le pays dépend encore d’un secteur primaire écrasant. Ce qui, si on regarde leurs sources, est vrai, mais ce qu’ils oublient de dire, c’est que les sources utilisées pour leur article de 2015 datent de 2012. En 2015, année où l’article du MRTO sort, la donne avait complètement changé et le primaire ne représentait déjà plus que 21 %. Enfin bref, décortiquons donc le secteur primaire par ordre d’importance.

En premier, nous avons le secteur énergétique, qui regroupe le secteur charbonnier et gazier. Celui-ci avait, en 2015, une production économique de 2,72 milliards de Sleks Gradenbourgeois (5,44 milliards d’euros), avec une croissance timide de 2,95 % par rapport à l’année précédente. Mais cette croissance provient uniquement de l’augmentation de la production de gaz de mine, production qui devrait stagner après 2017, la croissance devrait donc tomber à 0. En étudiant le graphique, on note des hauts et des bas, le plus facile étant la chute de la production de charbon de 1994 à 1995 à cause de la guerre. Puis juste après, en 1996, l’explosion de la production de charbon débute et se termine en 1999 avec la stagnation de la production. Cette explosion de la production permit de multiplier le PIB du secteur énergétique par 2,3, donc une augmentation du PIB du même ordre de grandeur étant donné le poids du charbon à l’époque. C’est d’ailleurs durant cette période que le Gradenbourg connut l’une de ses plus fortes croissances économiques, 61 % en 1997 et aux alentours de 20 % les deux années suivantes.

Ensuite, on retrouve l’agriculture, qui a connu une expansion spectaculaire grâce aux différents plans de financement raskenois IAG (Indépendance Alimentaire du Gradenbourg). En 2015, l’agriculture représente une production économique de 0,79 milliard de Sleks Gradenbourgeois (1,58 milliard d’euros), avec une croissance de 5,36 % par rapport à l’année précédente, croissance qui devrait perdurer cette année avec une prédiction à 11 %. L’agriculture est un secteur économique très récent — comme beaucoup d’autres en réalité — seul celui du charbon ayant plus de 30 ans d’existence. Celle-ci voit le jour au Gradenbourg en 1998 grâce au plan IAG 1997 l’année précédente. Cependant, tout ne fut pas rose : en 2003, le Gradenbourg enregistre sa pire récolte, la production de blé étant divisée par 2 cette année-là. Il fallut attendre 2005 pour que la production dépasse son record de 2003. De plus, même si ce secteur a enregistré de fortes croissances ces dernières années, il semblerait que celles-ci commencent à s’essouffler. Le pays n’étant pas immense et montagneux, les zones agricoles sont restreintes. Si le Gradenbourg peut atteindre une production de 4 millions de tonnes de blé par an, c’est en grande partie dû aux engrais produits grâce au phosphore de la mine de Spitz. Comme dit précédemment, le pays est petit, et il semblerait que l’on arrive au maximum de ce qu’il est possible de faire en termes de production. 2016 sera donc très certainement la dernière année de forte croissance.

En troisième position, on retrouve tout le secteur minier, en excluant le charbon. Ce secteur minier est entièrement soutenu par les deux seules mines du pays (en excluant celle de charbon) : celle de Wernz, qui produit du fer, et celle de Spitz, qui produit du phosphore. En 2015, ce secteur représentait une production économique de 0,725 milliard de Sleks Gradenbourgeois (1,45 milliard d’euros), en croissance de 8 % par rapport à l’année précédente. La mine de Wernz, bien qu’étant une mine de fer, dispose de la même particularité que ses cousines raskenoises : celle d’avoir un minerai de fer disposant d’impuretés. Cette particularité fait que la mine produit non seulement du fer, mais également de la bauxite, du manganèse, du titane et du zirconium, matériaux essentiels pour certains aux hautes technologies, comme le titane et le zirconium. D’après les projections, ce secteur devrait continuer de croître pour atteindre une production de 10 millions de tonnes de fer en 2020.

En dernière position, on retrouve tout ce qui est viande, poisson et œufs. Ce secteur, en 2015, représente un PIB de 0,28 milliard de Sleks Gradenbourgeois (0,56 milliard d’euros), en croissance de 28 % par rapport à l’année précédente. Cependant, d’après les projections, une croissance folle devrait attendre le secteur à partir de 2017, avant de se heurter au même mur que celui de l’agriculture dans quelques années.

Pour conclure cette partie sur le primaire, on constate que le charbon est encore le secteur le plus important avec 55 %, mais ce pourcentage tombe à 11 % si on le compare au PIB total de 2015. Dire que celui-ci est écrasant est donc totalement un mensonge. Il est au mieux important, mais avec une part qui décline année après année.

Secteur secondaire :
Le secteur secondaire est ce que l’on pourrait nommer l’étoile montante de notre économie, maintenant une croissance très importante sur la durée. Porté dans un premier temps par l’industrie lourde, c’est maintenant l’industrie légère qui explose. Le secteur secondaire bat littéralement tous les records, enregistrant par exemple en 2004 une croissance de 207 %, à mettre au crédit de la production d’acier qui débuta cette année-là. Au-delà de 2004, le secteur enregistra également deux années record que sont 2008 et 2012, avec une croissance respective de 98 et 110 %. Cette année ne devrait pas non plus rester en reste, une croissance de 92 % de ce secteur étant attendue.

En premier, nous avons donc l’industrie légère, qui pèse en 2015 12,26 milliards de Sleks Gradenbourgeois (24,52 milliards d’euros), en croissance de 96 % par rapport à l’année précédente. Cette croissance s’explique en grande partie grâce aux nombreuses subventions du gouvernement raskenois à l’industrie locale, mais pas seulement. En effet, les subventions ne sont pas nouvelles, et elles existent depuis quasiment 20 ans. Si celles-ci ont eu autant d’effet ces dernières années, c’est grâce au vote, fin 2009, de différentes lois visant à faciliter l’implantation d’entreprises. Parmi ces lois, il y avait par exemple une baisse des taxes sur les petites et moyennes entreprises, une baisse du coût de l’énergie et bien d’autres. Contrairement à d’autres secteurs, dans l’industrie légère, il n’y a pas de domaine dominant par rapport aux autres, ils sont tous globalement au même niveau. On peut cependant noter le secteur viticole de par le prestige qu’il apporte grâce à la qualité de ses vins.

En deuxième position, on retrouve l’industrie lourde, qui en 2015 a une production économique de 2,28 milliards de Sleks Gradenbourgeois (4,56 milliards d’euros), en croissance de 3,9 % par rapport à l’année précédente. Ce secteur est majoritairement représenté par celui de l’acier et de l’engrais, qui représentent à eux seuls 52 et 33 % du total. Ce secteur a moins profité des lois en faveur de l’industrie votées par le gouvernement, ralentissant ainsi son développement. Cependant, l’annonce de l’implantation d’une usine Steiner a stimulé le secteur de l’acier, faisant croître les installations du nord au-delà des prévisions. De son côté, la production d’engrais a profité de l’augmentation rapide de la production agricole, poussant donc vers le haut la demande en engrais phosphatés.

Enfin, vient l’industrie automobile, qui a débuté cette année avec le lancement des opérations dans l’usine de Steiner. D’après les estimations, l’usine devrait générer un PIB de 1,25 milliard de Sleks Gradenbourgeois en 2016 (2,5 milliards d’euros). Durant les 3 prochaines années, l’usine devrait petit à petit monter en puissance jusqu’à atteindre sa capacité maximale, soit une production d’un million de véhicules par an d’ici 2019, et générer un PIB de 5 milliards de Sleks Gradenbourgeois (10 milliards d’euros).

Secteur secondaire :
Enfin, vient le secteur tertiaire, longtemps négligeable et négligé, celui-ci est en train de remonter la pente à une vitesse impressionnante, passant de totalement négligeable de 1990 à 2007 à 2,42 milliards de Sleks Gradenbourgeois en 2015, avec une croissance de 55 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation spectaculaire est en grande partie à mettre sur le compte de l’augmentation du secondaire et du niveau de vie, faisant augmenter les besoins en services.

En conclusion, on peut dire sans trop s’avancer que le temps où le primaire, mais surtout le charbon, était le moteur principal de l’économie est loin derrière nous. Rendant incompréhensible le discours hotsalien sur le non-développement de l’économie du pays et le maintien de la domination du secteur primaire. Le Gradenbourg d’aujourd’hui est en passe de devenir une puissance industrielle à échelle régionale. Le pays dispose d’une industrie forte qui va continuer de croître avec les années. En parallèle de cela, le tertiaire se développe également et est amené à occuper une place de plus en plus importante dans l’économie du pays. Seul l’avenir nous le dira, mais l’avenir économique du Grand Gradenbourg s’annonce plus que radieux et même si cela ne sera pas tenable dans le temps, une croissance au-delà des 10 % est visée pendant au moins les 5 prochaines années. Bergrun se vante d’avoir multiplier par 10 son PIB en un 1, mais la réalité, c’est que la machine économique s’est juste remis en marche. Le Grand Gradenbourg n’a peut être pas un PIB de 50 milliards de Sleks Gradenbourgeois (100 milliards d’euros) comme bergrun, mais nous, nous avons du la construire notre économie contrairement à c’est amateur d’éthanol qui n’ont fait que réutiliser une économie déjà existante.
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04/02/2017


Réfrendum sur l’avenir du Gradenbourg

Il y a plusieurs mois de cela, de grandes manifestations avaient eu lieu dans tout le pays, provoquant par endroits des scènes de violence comme des tentatives d’incendie sur des hôpitaux ou des mairies. La raison de ces manifestations : une volonté d’indépendance vis-à-vis de Rasken, qualifié comme oppresseur majoritairement par ceux s’étant adonnés à des casses, des bagarres avec les forces de l’ordre et des tentatives d’incendie. Mais pour la majorité des manifestants, les raisons étaient tout autres. Lors des manifestations que nous avions couvertes, l’argument qui revenait le plus souvent était qu’ils ne trouvaient plus nécessaire la mise sous tutelle du Grand Gradenbourg 20 ans plus tôt. Quand on y regarde de plus près, c’est effectivement le cas : l’économie du pays ne s’est pas seulement relevée, elle a explosé durant les dernières années, le PIB ayant été multiplié par 36 entre 1992 et aujourd’hui. Ce développement massif de l’économie a eu une énorme répercussion sur le niveau de vie, le propulsant à des niveaux jamais vus alors dans l’histoire du pays.

Afin de calmer la situation, le Premier ministre du Gradenbourg, monsieur Matz Blattner, tint une allocution dans laquelle il annonça la tenue prochaine d’un référendum afin de statuer, pour de bon, la volonté du peuple gradenbourgeois, sans pour autant donner de date. Dernièrement, le Premier ministre tint une autre allocution pour le Nouvel An ; dans celle-ci, il annonça notamment la date tant attendue du référendum : le quatre février 2017.


7h50
Présentatrice – Nous sommes maintenant le quatre février 2017, un jour comme un autre en apparence, mais seulement en apparence, car c’est aujourd’hui que le destin du Grand Gradenbourg pourrait basculer. En effet, en ce jour si banal, le référendum va avoir lieu, référendum qui déterminera l’avenir de notre pays. Au travers de ce reportage, nous vous invitons à vivre avec nous la journée de vote qui se profile, avec notre envoyé sur place Viktor Rudenko. Viktor, vous nous recevez ?

Viktor Rudenko – Je vous reçois 5 sur 5, Luzia.

Luzia Saxer – Très bien, vous êtes donc au bureau de vote de Brugberg. Comment est la situation de votre côté ?

Viktor Rudenko – La situation est dense, je dirais. Le bureau de vote n’a pas encore ouvert qu’une file de plusieurs dizaines de mètres s’est déjà formée. Il semblerait que dans les quatre bureaux de vote de la ville, ce soient pas moins de 3 000 personnes déjà présentes pour voter.

Luzia Saxer – Je vois. Et qu’en est-il du taux de participation ? Le personnel du bureau de vote vous a-t-il donné des prévisions ?

Viktor Rudenko – Oui. D’après la personne en charge du bureau de vote, ils attendent un taux de participation de 82 % pour le bureau, et de 80 % à l’échelle du pays. Ce qui représente environ 1,2 million de votants.

Luzia Saxer – Très bien, tenez-nous au courant des évolutions.

8h
Viktor Rudenko – Le bureau vient enfin d’ouvrir, et ce ne sont pas moins de 900 personnes qui viennent de prendre d’assaut les bulletins de vote. Avec cette ouverture, cette journée déjà spéciale de par l’événement le devient encore plus. En effet, en temps normal, lorsqu’un référendum est convoqué, celui-ci est un vote entre deux options : "voulez-vous ça ou ça ?" ou alors "voulez-vous ceci : oui ou non". Cependant, devant la complexité de la situation, un simple choix binaire ne serait pas adapté. Cependant – et on l’oublie souvent – un référendum n’est pas forcément un choix binaire ; c’est rare, mais de temps en temps, on peut voir des référendums avec trois ou quatre choix, par exemple. Ainsi, en ce jour, c’est un référendum à quatre choix qui est proposé à nos concitoyens. Choix que voici :

Statut quo a écrit :
La situation actuelle vous satisfait et vous ne voulez pas que cela change, un maintien du pays dans son état actuel est pour vous la meilleure solution.
Réintégration en tant que bloc uni a écrit :
Pour vous, une réintégration à la kresetchnie est préférable, mais vous souhaitez conserver le Gradenbourg dans sa forme actuelle en tant que bloc unis, le démantèlement du Grand Gradenbourg serait pour vous une erreur.
Réintégration comme en 1994 a écrit :
Pour vous, un retour à la situation avant 1994 est préférable, vous voulez que le pays soit démantelé entre ses trois composantes puis retourne dans la confédération de Kresetchnie.
Annexion a écrit :
Vous considérez que Rasken a sensiblement œuvré au redressement du pays. De plus, cela fait plusieurs années que le Grand Gradenbourg entretient des relations étroites avec Rasken. Vous vous sentez plus proche de Rasken que de la Kresetchnie et considérez qu’une intégration (annexion) à Rasken est la meilleure solution pour le futur des Gradenbourgeois.
Indépendance avec rétrocession a écrit :
Le pays s’est suffisamment développé pour ne plus avoir besoin de la mise sous tutelle raskenoise. Vous aspirez à un Grand Gradenbourg pleinement indépendant. Réintégrer la confédération de Kresetchnie n’est pour vous pas une solution, vous voulez un Gradenbourg pleinement indépendant, que ce soit de Troitsiv ou d’Eberstadt.

C’est donc vers l’une de ces possibilités que le destin du Grand Gradenbourg pourrait basculer.

12h
Viktor Rudenko – Cela fait maintenant 4 heures que les bureaux de vote sont ouverts. Le taux de participation a dépassé toutes les prévisions. Sur la totalité des votants potentiels, soit 1,4 million de personnes, 42 % se sont déjà déplacées. Les prévisions initiales tablaient sur "seulement" 37 %. On voit clairement l’engouement pour cette élection et l’enjeu qu’il y a derrière. Cependant, on constate très clairement que la situation s’est calmée : les bureaux se sont désengorgés et seulement une poignée de votants sont actuellement en train de remplir leur bulletin. On estime que cette accalmie devrait perdurer jusqu’à 13h30/14h, le temps que les habitants finissent de manger.

14h30
Viktor Rudenko – Après l’accalmie de 12h à 14h, les bureaux de vote ont commencé à se re-remplir. Jusqu’ici, aucun débordement ou manifestation violente n’a été rapporté par les forces de l’ordre. Pour l’instant, avec les votants que nous avons pu interviewer, une avance semble se dessiner pour le choix de la réintégration, mais une victoire de l’indépendance n’est pas à exclure. Sur la cinquantaine de témoignages que nous avons eus, 30 sont pour la réintégration, 15 pour l’indépendance, 1 pour le statu quo et 4 pour l’annexion. Il faut cependant prendre en compte que ceci n’est basé que sur un petit échantillon ; à l’échelle du pays, un résultat tout autre pourrait apparaître. Cependant, de ce que nous avons pu voir sur les personnes interrogées, il semble se dessiner que c’est avec les plus jeunes votants que le contraste est le plus marqué. Pour cet électorat, deux blocs se dessinent : l’un en faveur d’une réintégration, l’autre en faveur de l’annexion.

17h
Viktor Rudenko – Le vote suit son cours. Actuellement, le taux de participation s’élève à 72 % et ne devrait monter que de 8 points environ jusqu’à la fermeture des bureaux, soit 20h. Quelques troubles sont apparus dans le nord du pays mais se sont rapidement calmés sans grande intervention de la police.

19h55
Viktor Rudenko – À mesure que l’heure fatidique approche, les derniers votants se rassemblent dans les bureaux du pays pour y déposer leur bulletin. Le taux final de participation, lui, devrait s’établir à 81 %.

20h
Viktor Rudenko – Ça y est, le dernier bureau de vote de la capitale vient de fermer ses portes et nous venons de voir le personnel commencer à faire le décompte. Le résultat définitif est attendu pour 23h. Bien entendu, nous allons couvrir le décompte ; je vous invite donc à rester avec nous jusqu’à ce moment-là.

23h
Viktor Rudenko – Chers spectateurs, le résultat final s’affiche sous vos yeux.

Viktor Rudenko – C’est… c’est historique. Ce référendum, qui avait le potentiel de faire basculer le destin de notre pays, l’a finalement bien fait. Il y a à peine un an, cela aurait été inimaginable : la population était massivement soit pour maintenir le statu quo, soit pour une intégration à Rasken. Les mentalités ont changé, faut-il croire. Si ingérence étrangère (hotsalienne) pour attiser une volonté d’émancipation il y a eu, celle-ci a fonctionné. Nous attendons maintenant la prise de parole du Premier ministre Matz Blattner, qui devrait avoir lieu d’ici peu.
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