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Le Courrier Philoséen est un mensuel d’actualité créé en novembre 1977 qui propose à ses lecteurs un condensé de l'actualité globale de l'île de Philoséa. Le journal sélectionne des sujets politiques, économiques, sociétaux mais aussi culturels, en restant à l’affût des nouvelles tendances. Il est lu mensuellement par plus de 2 millions de personnes, et est considéré à l'international comme LE journal de référence pour les actualités philoséennes.

Le gouvernement de la République de Philoséa a décidé de rendre l'accès aux informations qui y figurent disponible à tous les autres chefs d'Etat, dans un souci de transparence démocratique. Par ailleurs, il est précisé qu'en aucun cas, le gouvernement philoséen n'exerce de contrôle sur ce qui est écrit dans ce mensuel, ni sur le choix des sujets traités, ni dans le traitement de ces sujets. A ce titre, la République de Philoséa a été classée 2e sur 172 au Classement mondial de la liberté de la presse 2013, réalisée par Journalistes sans Frontières.

Toute l'équipe de rédaction du Courrier Philoséen vous souhaite une bonne lecture !
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Le Courrier Philoséen - Novembre 2014



Stratégie nationale de reboisement : Bilan mitigé à 15 ans
(Ecologie, Politique intérieure)

Lire l'article :

L'électrochoc de l'été 1999
Lors de l'été 1999, l'île de Philoséa connut les feux de forêts les plus ravageurs de son histoire. En l'espace d'une semaine, près d'un tiers de la surface de la forêt de Melyon partit en fumée, et la biodiversité qu'elle abritait avec elle. Ces incendies ont causé 18 morts (dont 12 civils), et 77 blessés, et ont forcé des dizaines de milliers d'habitants à se déplacer. Cet événement inscrit dans l'histoire de l'île comme 'les feux de Melyan', servit d'électrochoc au gouvernement quant à
l'état inquiétant des forêts de l'île. Ainsi, un grand plan de reboisement fut proposé par le Stratège de l'Etat Sofon Rhyton et voté par l'Assemblée Constituante, arborant trois mots clés : extension, revitalisation et résilience.

La vitalité de l'enjeu forestier
En effet, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, la surface forestière de l'île de Philoséa a été divisée par deux, selon le Centre National des Espaces Forestiers ('CNEF'). Selon Démétrios Kallis, secrétaire général du CNEF, ce constat est dramatique pour plus d'une raison. Tout d'abord, la santé de la forêt est un enjeu économique majeur pour le pays, le gouvernement ayant mis en place un grand plan national pour la construction durable, fixant à plus de 30% la part des ossatures bois dans les nouveaux projets de constructions de l'île. L'intérêt économique des forêts philoséennes dépasse le cadre de la simple exploitation de ses ressources, car c'est également un enjeu touristique majeur : Plus de 350 000 touristes ont ainsi visité la forêt de Melyan en 2012, rappelle le CNEF.

Mais l'utilité des espaces forestiers n'est pas qu'économique : elle est sociale, écologique et culturelle. Sociale, car l'étude du CNEF de 2013 en collaboration avec les centres de recherches de l'université de Thalior ont établi une corrélation positive entre santé de la population et état des forêts. Les forêts jouent en effet un rôle de régulateur sur plusieurs plans : régulateur climatique en lissant les températures et en protégeant des vents forts, régulateur atmosphérique en purifiant l'air, et régulateur sanitaire en purifiant les sols et les nappes phréatiques. Ecologique, car la forêt est, avec les montagnes, l'écosystème abritant la plus grande biodiversité du pays. Des espèces endémiques fragiles y cohabitent, et plus de 50 espèces d'oiseaux différentes y nichent (source : CNEF). Enfin, la forêt a une utilité culturelle indéniable : de nombreux festivals ont lieu dans la forêt, une grande part de la spiritualité des habitants gravite autour de cet espace, considéré comme sacré, et la forêt est le décor d'innombrables mythes insulaires, qui sont le terreau de la culture moderne de l'île.

Une stratégie de volume inefficace
Il y a quinze ans, Philoséa lançait ainsi l'une des initiatives écologiques les plus ambitieuses de l'histoire du pays : la Stratégie nationale de reboisement. Sur le papier, les chiffres sont impressionnants : plus de 50 000 hectares de forêts nouvelles ont été plantés depuis le lancement du programme, dépassant légèrement l'objectif initial. Les zones les plus touchées, notamment la région du Massif des Argyres et la Vallée d'Hernos, ont vu leurs couvertures forestières augmenter significativement. "Nous avons réussi à revitaliser des régions autrefois menacées par l'érosion et la désertification", se félicite Dimitra Serkaïos, responsable du Comité de la Biodiversité et de l'Écologie.

Ce constat n'est pas partagé par le CNEF pour autant. "Le SNR s'est uniquement concentré sur le premier des trois piliers de sa stratégie : l'extension. Effectivement, les surfaces ont augmenté, mais 80% du reboisement observé entre 2000 et 2010 consistait en de vastes monocultures. Non seulement ces espaces sont des déserts de biodiversité, mais ils sont bien plus affectés par les sécheresses et seront donc à l'origine de plus en plus d'incendies forestiers avec le réchauffement climatique. En résumé, les mots 'revitalisation' et 'résilience' ont été complètement évincés de la stratégie", déplore Démétrios Kallis. Ce constat est notamment flagrant sur la Côte de Bronze : initialement ciblée pour un reboisement de protection contre l’érosion côtière, la région a vu une grande partie de ses jeunes pousses mourir, malgré les tentatives de réhydratation artificielle.

Par ailleurs, le succès de cette stratégie de volume dépendait largement de la mobilisation des citoyens. Si la Vallée d'Hernos a vu une participation massive des agriculteurs locaux, qui ont converti d'anciens champs en forêts communautaires, d'autres régions, comme celles de Polis-Helios, ont connu une mobilisation beaucoup plus faible.
Certains propriétaires terriens ont même manifesté leur opposition à la stratégie, craignant des pertes de revenus à court terme en dépit des subventions promises. "Il était difficile de convaincre certains acteurs des bénéfices à long terme du reboisement", explique Callistea Okeanos, ancienne stratège du Comité de la Biodiversité à l’époque du lancement du programme. Ainsi, la répartition des efforts de reboisement est assez inégale.

Un tournant prometteur : le cas Quercus & Garrulus
Cependant, une partie des efforts de reboisement fut déléguée à des associations locales lors du lancement du programme. Ce fut le cas pour l'association Quercus & Garrulus, fondée par l'ancien champion national de trail Pietro-Loïkos Deranius. La stratégie de reboisement adoptée fut radicalement différente du mode opératoire majoritaire. Pietro-Loïkos étudia les sols de chaque parcelle individuellement en créant des arboretum, croisa ses observations terrain avec des modèles climatiques, afin d'identifier les essences les plus susceptibles de s'adapter avec brio au changement climatique et à l'augmentation des sécheresses. Une essence fut en particulier retenue pour sa résilience et sa richesse en biodiversité : le chêne philoséen.

Cependant, l'association ne se contenta pas d'en planter sur un quadrillage précis pour créer de nouvelles forêts artificielles, et ce à la fois car elle savait que cette stratégie était inefficace et ne s'inspirait pas du fonctionnement naturel, et car l'association n'avait pas les moyens humains et financiers de planter à cette échelle. Ainsi, l'association décida de faire travailler la nature directement : en encourageant la symbiose chêne-geai, le reboisement observé sur 10 ans fut beaucoup plus rapide, organique et résilient que sur le reste des forêts. De tels résultats ont interpellés le CNEF et ainsi la méthode Quercus & Garrulus est désormais appliquée dans toutes les régions de l'île, depuis 2011. On estime qu'il faudra encore une dizaine d'années pour en ressentir les effets, mais les experts sont unanimes quant à la capacité de cette stratégie de répondre à l'impératif initial du plan de reboisement : extension, revitalisation, et résilience.



Accords diplomatiques avec La Manche-Silice et l'Empire de Karty
(Politique extérieure)

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La relance diplomatique d'Alexis Pheïdros
La République de Philoséa a pu être longtemps considérée comme une puissance isolée sur la scène internationale, d'abord par volonté politique d'indépendance et de souveraineté - une position expliquée par le passé de l'île, marqué par de nombreuses influences étrangères au cours des siècles. Cependant, conscient de l'importance de la diplomatie pour faire exister et prospérer la République de Philoséa à l'international, Alexis Pheïdros promettait dans son discours de Stratégie Générale lors de son élection en 2012 qu'un des principaux objectifs de son mandat était de "refaire de Philoséa une puissance diplomatique de premier rang", afin de "diffuser au plus grand nombre les idéaux démocratiques, philosophiques et écologiques de notre nation". La visée de cette initiative s'explique à la fois par la faible militarisation du pays, et par la grande influence culturelle et intellectuelle de l'île, qui se traduit par la forte capacité d'attraction des cerveaux du monde entier. C'est dans ce cadre qu'une nouvelle ligne de communication a été établie avec les dirigeants du monde entier, amenant à la formulation de nouveaux accords diplomatiques.

Echanges d'ambassades avec la Manche-Silice
La Trépublique silicienne, plus couramment appelée Manche-Silice, est liée par son histoire à la République de Philoséa depuis plus de 2000 ans. L'histoire de l'île fut en effet marquée par l'ère Landrine, où le pays fut annexé et développé comme comptoir commercial pendant près d'un millénaire par la Léandre, talasso-cité déchue, constituant en partie l'actuelle Manche-Silice. Ainsi, il est évident que la majorité des philoséens ont au moins quelques centilitres de sang siliquéen qui coule dans leurs veines. De plus, la proximité géographique de la Manche-Silice, l'élection démocratique du triumvirat, et l'effort de paix de la Trépublique sont le socle idéologique qui justifie un rapprochement entre ces deux nations. Il a ainsi été convenu par le Comité des Affaires étrangères que les deux pays procèderaient à un échange d'ambassadeurs, "une première étape vers une collaboration étroite entre nos deux nations", annonce Thalia Georgiou, Stratège en chef du Comité des Affaires Etrangères. Serait-ce les prémices d'une alliance solide avec la péninsule d'Ostremont ?

Accords diplomatiques avec l'Empire de Karty
L'Empire de Karty est une nation dont la proximité avec Philoséa n'est plus à prouver. Historiquement, l'empire a préservé l'intégrité physique de l'île et de ses habitants, face à l'invasion du royaume de Slatö en 1763. Les relations diplomatiques ont cessé suite à la fin du protectorat kartien en 1855. L'ouverture du nouveau canal de communication du Comité des Affaires Etrangères fut donc l'occasion pour les deux Etats de renouer une relation diplomatique. C'est pourquoi le Tsar Stanislas I a proposé un échange d'ambassades, que la Stratège en chef Thalia Georgeou s'est empressée d'accepter. Pour sceller symbolique ce nouvel accord, le Stratège de l'Etat, Alexis Pheïdros, se rendra en personne à la cérémonie d'inauguration du nouveau palais impérial, accompagné de Théocharis Anaktoros, le futur ambassadeur de Philoséa à Karty.



Lykaios Industries acquiert Althoms
(Economie)

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La troisième plus grosse acquisition de l'histoire du pays
C’est un bouleversement majeur pour le paysage économique de Philoséa : Lykaios Industries, leader national de l’industrie maritime, vient de finaliser l’acquisition du géant de l’énergie offshore, Althoms. La transaction, qui s’élève à 12,4 milliards de solis, devient ainsi la troisième plus grande fusion de l’histoire du pays, après les acquisitions stratégiques de PhilosBank et de Soleneos en 2007 et 2009. Cet accord devrait non seulement redéfinir l’avenir industriel de l’île, mais aussi renforcer sa position internationale dans deux secteurs clés : la construction navale et les énergies renouvelables.

Depuis plus d'un an, les rumeurs de fusion entre Lykaios et Althoms circulaient dans les milieux financiers, mais les négociations ont été bien plus longues et tendues que prévu. Althoms, acteur clé du développement de l’éolien offshore et du gaz marin sur Philoséa, avait jusque-là résisté à de multiples tentatives de rachat. "Il était impératif que cette opération préserve les valeurs fondatrices d'Althoms, tout en s'intégrant dans une vision industrielle plus large", a déclaré Nikolas Varrakis, le PDG d’Althoms. Des désaccords sur la gouvernance et la structure de l’entreprise après l’acquisition ont ralenti les discussions, conduisant à une série de compromis.

Longtemps attendu sous la forme d'une fusion, Lykaios a finalement opté pour une stratégie plus aggressive de LBO (leverage buy-out) en sollicitant l'aide de PhilosBank, la plus grosse banque du pays, qui est ainsi entrée au capital du groupe industriel à hauteur de 25%, lors de la plus grande augmentation de capital jamais réalisée par l'entreprise. Une manoeuvre risquée, voire "inconsciente" pour certains acteurs financiers, mais un pari réussi pour Nikolaos Lykaios, PDG du groupe.

Une ambition internationale renouvelée
Lykaios Industries, fondée il y a 86 ans, est le pilier de l’industrie maritime de Philoséa. Sa maîtrise dans la construction de navires marchands et de plateformes offshore a fait d’elle un acteur incontournable du commerce maritime en Méditerranée. En s’alliant à Althoms, Lykaios vise désormais à devenir un géant multisectoriel capable de maîtriser l'ensemble des chaînes de valeur maritime et énergétique.

Pour Althoms, l’opportunité était également stratégique. Fondée il y a 40 ans, l'entreprise est spécialisée dans les technologies d’énergies renouvelables offshore et le gaz marin. Elle a su tirer parti des investissements massifs dans l'éolien flottant au large des côtes de Philoséa, faisant du pays un leader européen de la transition énergétique. Cependant, l’entreprise manquait d’envergure pour continuer à rivaliser à l’international, notamment face aux géants de l’éolien nordique, et connaissait depuis deux ans des difficultés financières, avec un ratio d'endettement en explosion. "Nous savions que, pour conserver notre avance technologique, nous devions trouver un partenaire industriel solide", explique Eleni Kargis, directrice de la stratégie chez Althoms.

Fragilisation ou consolidation de l'industrie philoséenne ?

Sur le plan économique, cette acquisition est perçue comme un pari audacieux. La fusion doit permettre des économies d’échelle importantes, notamment grâce à la mutualisation des infrastructures maritimes et énergétiques des deux groupes industriels. Toutefois, de nombreux analystes s’inquiètent des risques associés à une concentration aussi massive dans les mains d’une seule entreprise. "Lykaios Industries se diversifie énormément, mais il ne faut pas oublier que l’énergie et l’industrie navale sont des secteurs volatiles, soumis à de nombreuses incertitudes géopolitiques et climatiques", explique Alexios Deris, analyste économique au Centre de Recherche Financière de l'Université de Thalior.

Le Comité du Commerce et de la Finance, a toutefois applaudi cette fusion, y voyant un levier majeur pour l'économie nationale. "C’est une étape décisive vers une industrie moderne, résiliente, et surtout tournée vers les solutions durables", a affirmé Nikos Leontarakis, le Stratège en hcef du Comité du Commerce et de la Finance. La fusion devrait également créer plusieurs milliers d'emplois dans les chantiers de construction maritime et dans les secteurs de la maintenance énergétique.

Au-delà des chiffres, la fusion entre Lykaios Industries et Althoms envoie un message clair : Philoséa entend rester à la pointe de la transition écologique, en mêlant industrie traditionnelle et innovation technologique. La présence renforcée de l’État, en tant qu'actionnaire indirect des deux entités à travers des fonds souverains écologiques, montre que le gouvernement souhaite soutenir activement cette nouvelle aventure industrielle.

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