21/02/2015
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Volvoda : écho des deux chambres

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Poids politique des partis au sein des missions
pour la mandature de 2014-2018


Les commissions occupent, dans le système polk, les mêmes fonctions que des ministères. Leur gestion est collégiale mais dominée par l'un des deux partis majoritaires qui, dans les fait, la dirige. Après chaque renouvellement des députés des chambres, celles-ci organisent chacune de leur côté une élection à bulletin secret. Le fonctionnement est simple : un nom de député et une mission. Les bulletins sont ensuite dépouillés et sont élus dans une commission les députés qui, dans l'ordre, ont reçu le plus de voix pour la-dite commission.

C'est donc un jeu de bluff et de stratégie où il faut estimer sur quelles commissions le parti adverse va concentrer ses voix pour ne pas se la faire voler. Il peut ainsi être stratégique de complètement délaisser une commission pour se concentrer sur une autre, ou de faire croire que l'on va essayer de devenir majoritaire dans l'une pour forcer l'adversaire à dépenser inutilement ses voix dedans. C'est ce qui s'est récemment passé avec la mission à la Diplomatie, tenue depuis plusieurs décennies par le parti izolationist et prise par le parti modernist à l’issue d'un bluff.

Avec le temps, une certaine forme de routine s'est toutefois mise en place et il est possible de prédire assez correctement quel parti sera majoritaire dans quelle mission. Certaines missions, moins convoitées, font en revanche l'objet de bataille à chaque nouvelle mandature. Dans l'ordre d'importance (en terme de prestige, de capital politique mais surtout de budget), les commissions sont classées ainsi :

Économie
Guerre
Diplomatie
Justice
Baronnies
Sécurité intérieure
Budget
Travail
Nature
Énergie
Recherche
Patrimoine
Éducation
Santé

Ce classement ne présuppose toutefois en rien de leur importance réelle mais par effet de domino, certaines missions peuvent faciliter ou compliquer le travail des autres. C'est le cas de la mission à l’Économie ou celle au Budget. Par ailleurs, certains secteurs sont considérés comme ne relevant pas vraiment de la responsabilité de l’État, comme l’Éducation ou la Santé. Bien que des politiques publiques existent, leurs élus jouissent d'une moindre influence au sein du gouvernement.
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Agendas prévisionnel et commun aux deux chambres
pour le mois d'octobre 2014

- 1er & 2 octobre 2014 : débat sur la situation en Pal ponantaise.
- 3 octobre 2014 : audition des représentants de Pal ponantaise (le représentant de la coalition majoritaire Apostol Pop, le Grand Chambelland à la régence, le gouverneur militaire Anatolie Cornea, le président de la chambre du commerce Florin Babes).
- 4 & 5 octobre 2014 : débat sur la situation en Pal ponantaise.
- 6 ; 7 ; 8 & 9 octobre : missions au travail.
- 10 & 11 octobre : débat sur la situation en Pal ponantaise.
- 12 & 13 octobre : missions au travail.
- 14 octobre : lecture des conseils sur la situation en Pal ponantaise et vote.
- 15 ; 16 & 17 octobre : remise des conseils sur la situation en Pal ponantaise à Sa Majesté Vlastimil Vol Drek. Repos.
- 18 & 19 octobre : retour de conseil sur la situation en Pal ponantaise de Sa Majesté Vlastimil Vol Drek ; missions au travail.
- 20 octobre : lecture des conseils amendés et vote.
- 21 octobre : remise des conseils amendés à Sa Majesté Vlastimil Vol Drek. Repos.
- 22 octobre : débat sur l'export de bois à destination de la République translavique.
- 23 octobre : auditions des représentants du secteur de la sylviculture.
- 24 octobre : auditions d’anthropologues, historiens, mages et experts culturels de Polkême.
- 25 & 26 octobre : missions au travail.
- 27 octobre : lecture des conseils et vote.
- 28 ; 29 ; 30 octobre : remise des conseils sur l'export de bois à Sa Majesté Vlastimil Vol Drek. Repos. (reporté)
- 29 ; 30 : séance exceptionnelle : examen par les chambres Pacte de Berozov proposé par la Rosevosky + remise dans la foulée à Sa Majesté Vlastimil Vol Drek.
- 31 octobre : retour de conseil sur l'export de bois de Sa Majesté Vlastimil Vol Drek ; missions au travail. (reporté)
- 31 octobre : repos.



Liste des missions au travail

Sur la situation en Pal ponantaise :

Mission à la Sécurité intérieure : sur les mesures de contre-terrorisme.
Mission à la Justice : sur la restriction provisoire des libertés.
Mission à la Diplomatie : sur la position et le discours à tenir vis-à-vis du reste du monde.
Mission à la Guerre : sur la coordination des bataillons de hussards et les mesures à prendre pour compenser le déploiement militaire simultané en Pal ponantaise et en Brann altanaise et Brann du nord.
Mission à l’Éducation : sur l'échec de l'intégration des Blêmes à la nation polk.
Mission au Patrimoine : sur le séparatisme culturel et le rejet de la nation polk.


Sur l'export de bois vers la République translavique :

Mission à l’Économie : sur le développement du secteur de sylviculture tourné vers l'export et ses conséquences sur le tissu économique de Polkême.
Mission au Budget : sur l'impact de l'export de bois dans la balance commerciale.
Mission au Patrimoine : sur la moralité de vendre des ressources historiques.
Mission à la Diplomatie : sur l'impact de l'export de bois sur nos relations avec les Translavyas.
Mission à la Guerre : sur la situation en Translavya.


Sur l'examen du pacte de Berozov :

Mission à la Diplomatie : sur le caractère stratégique d'entretenir de bonnes relations avec nos voisins immédiats.
Mission à la Guerre : sur la menace que représente la Rosevosky.
Mission à la Sécurité intérieure : sur la capacité de la Polkême à s'emparer de gredins étrangers et les risques que fait peser un tel accord sur la souveraineté de nos crimes.
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Agendas prévisionnel et commun aux deux chambres
pour le mois de novembre 2014

- 1er & 2 novembre 2014 : repos.
- 3 & 4 novembre : retour de conseil sur l'export de bois de Sa Majesté Vlastimil Vol Drek ; missions au travail.
- 5 novembre : lecture des conseils amendés et vote.
- 6 novembre : remise des conseils amendés à Sa Majesté Vlastimil Vol Drek. Repos.
- 7, 8, 9 novembre : séance publique, examen des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire.
- 10, 11, 12 , 13, 14, 15 & 16 novembre : missions au travail, préparation du budget 2015.
- 17, 18 & 19 novembre : séance publique, débat sur le budget.
- 20 novembre : remise des conseils sur le budget à Sa Majesté Vlastimil Vol Drek. Repos.
- 21 & 22 novembre : retour des conseils sur le budget 2015 de Sa Majesté Vlastimil Vol Drek ; missions au travail.
- 23 novembre : lecture des conseils amendés et vote.
- 24 novembre : remise des conseils amendés à Sa Majesté Vlastimil Vol Drek pour signature. Repos.
- 25, 26, 27, 28 & 29 novembre : séance publique, débat sur les relations internationales.
- 30 novembre : missions au travail.



Liste des missions au travail

Sur l'examen des finances et le budget 2015 :

Mission à l’Économie : sur les investissements futurs, le bilan des investissements passés, les besoins prévisionnels de la Polkême, les retours des acteurs de l'économie, les grands projets.
Mission au Budget : sur l'équilibre des comptes publics.
Mission à l’Énergie : sur les besoins en énergie de la Polkême.
Mission aux Baronnies : sur le développement territorial et la coordination de la gestion des infrastructures à échelle nationale et régionale.
Mission au Patrimoine : sur la mise en valeur, l'entretient et l'investissement dans le patrimoine polk.
Mission à la Nature : sur l'équilibre entre prospérité économique et préservation des richesses naturelles du Royaume.


Sur les relations internationales :

Mission au patrimoine : sur la mise en valeur du patrimoine polk et de son influence culturelle.
Mission à l'Economie : sur la nécessité de nouer des accords commerciaux pour subvenir aux besoins intérieurs de la Polkême.
Mission à la Diplomatie : sur la posture à adopter et les signaux envoyés à l'étranger.
Mission à la Guerre : sur la dissuasion militaire et la capacité de la Polkême à peser militairement sur la région.

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Agendas prévisionnel et commun aux deux chambres
pour le mois de décembre 2014

- 1er, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15 décembre : séance publique, débat sur l'avenir stratégique de la Polkême et sa modernisation
- 16, 17, 18, 19, 20, 21 décembre : missions au travail, exploration de pistes stratégiques
- 22, 23 décembre : séance publique, examen des pistes stratégiques.
- 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31 décembre : repos


Liste des missions au travail

Sur l'avenir stratégique de la Polkême et sa modernisation :

Toutes les missions en dialogue, circulation autorisée à l'initiative des partis ou individuelle, en dehors des prérogatives des mandats de chacun.
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Compte-rendu de séance publique
05 décembre 2014


Almanach du 05 décembre 2014
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La Polkême survivra-t-elle au siècle ?

Débat stratégique sur l'avenir de la Polkême : le pays saura-t-il s'adapter à la modernité ?

« Il faut vivre avec son temps, et le temps est à la guerre » ainsi concluait Géza Kiss, député missionné de la Guerre, lors de son discours de politique générale et prévisionnelle pour l’année 2015 à la chambre roturière. La guerre, le mot est lâché. Si jusqu’alors le pourtour blêmien avait pu jouir d’une relative tranquillité comparé à l’Eurysie occidentale et septentrionale, la fracture en deux de la Translavya et l’agressivité de la Rosevosky voisine fait craindre le pire. Elles mettent en exergue la faiblesse de nos moyens de défense. D’autres nations sont également scrutées attentivement par la Polkême : l’Estalie non loin grandit de jour en jour à une vitesse inquiétante et l’union des régimes socialistes et communistes pourrait, dans un futur plus ou moins proche, encercler et menacer la société polk. Un conflit en Kartvélie importerait la guerre à 500 kilomètres de nos frontières nord, une guerre à laquelle la Polkême n'est pas prête.

Si vis pacem para bellum, dit le savant. La Polkême ne peut plus se permettre de rester autarcisée. Si elle désire préserver l’harmonie de son mode de vie et la beauté de sa culture, il lui faut se montrer suffisamment inquiétante pour déjouer par avance les menaces que d’autres seraient tentés de faire peser sur elle. « C’est malheureux, mais les hussards ne suffiront pas » disait Géza Kiss : « le monde moderne s’est équipé de missiles et de chars, de robots aveugles et d'intelligence artificielle. Ses avions bombardent sans se soucier de la nature et de la vie, notre doctrine, construite sur le respect et la douceur ne résistera pas à la barbarie qui vient. »

La Polkême doit s’industrialiser, voilà les conclusions du député missionné de la Guerre. Mais à quel prix ? Notre pays a fait le choix historique de refuser la modernisation de son appareil de production. Nous n’avons pas voulu aliéner les hommes et construire une société de marchandises et d’illusions. Mais cet honneur menace aujourd’hui de nous engloutir car la concurrence mécanique et froide ne se soucie pas de la vertu des idées, elle n'a comme étalon que la sombre efficacité guerrière. Qui détruit l’autre détient la vérité, nous crie-t-elle, et peu importe si cette vérité est fausse ou délétère pour tous, l’illusion s’installe par la force et le vrai, le beau et le juste se replient devant son insondable méchanceté.

La Polkême doit s’industrialiser. Soit. Mais où, et comment ? Comment concurrencer un siècle d’usines et d’économies d’échelles ? A l’est, la Translavya et le Drovolski ont depuis longtemps opéré leur tournant dystopique. Leur société n’est qu’enfer, mais enfer productif. Un enfer efficace et menaçant. Notre pays doit-il tout sacrifier au nom de sa sécurité ? Les députés ne semblent pas le penser, alors il faut élaborer une nouvelle doctrine, qui alliera la modernité terrible et glacée, avec la chaleur de la vie, la douceur de la nature, l’harmonie de la fraternité humaine.

Déjà des ateliers sont ouverts, mais le constat est sans appel : avec tout au plus une dizaine de lignes de production, jamais nous n’égaliserons les capacités de nos concurrents immédiats. La production accuse déjà du retard, la faute à un pays trop décentralisé et qui refuse de se doter de véritables zones industrielles, accusées de dénaturer le paysage, tuer la nature, briser les esprits et les corps. « Les usines dévorent les hommes, la Polkême n’enfantera pas des ogres ! » criait à la tribune le député Gál Vol Pitr, membre de la commission de la Nature. Une production à taille humaine, voilà le doux rêve de la Polkême, qui risque de peut-être se transformer en cauchemar…

La technologie noire nous préserve encore du déclassement, mais pour combien de temps ? Certes nous excellons en équipements légers, nos soldats font jeu égal avec le Sire de Transblêmie. Mais le constat est sans appel : une armée moderne ne peut se suffire de cavaliers et de fantassins. Il nous faut moderniser notre appareil de production et rattraper notre retard technologique. Cela prendra des décennies. Pire : nous n’avons pas à ce stade le réseau d’intellectuel capable de supporter un tel rattrapage. Nos savants sont des philosophes, pas des scientifiques. Nous observons la nature, nous ne cherchons pas à la comprendre. Lukács Kornél, député missionné de l’Economie, s’est adressé à Géza Kiss pour dresser ce sombre constat : en aucun cas la Polkême ne peut espérer à courts ou moyens termes rattraper ses ennemis. Il faudrait opérer pour cela un changement profond de société, sans aucune garantis que cela suffise. En l’état actuel des choses, nous sommes condamnés à n’occuper qu’un rôle mineur sur la scène internationale, y compris à l’échelle de l’Eurysie de l’est. Cette position est intenable pour notre sécurité sans nouer des alliances militaires défensives, a tenu à ajouter Pol Vol Kan, député missionné de la Diplomatie. La Polkême doit dresser un cap et s’y tenir, ou elle est condamnée.

Le bilan est terrible et les chambres semblent tétanisées. Un filet de murmures inquiets traversent les députés assemblés. Pour la première fois, izolacionists et modernists oublient leurs querelles. Il faut agir. Faire quelque chose. Mais quoi ? Tous les chemins semblent terriblement jonchés d’ornières et aucune piste n’est satisfaisante. Le futur sera pavé de sacrifices, reste à savoir lesquels la Polkême est prête à consentir.

On parle d’industrialiser la Pal ponantaise, repousser les centres de production en dehors des vertes plaines et forêts de notre beau pays. Mais laisser l’industrie aux Blêmes inquiète, en particulier depuis les récents actes de barbarie survenus dans ces contrées. « Les Blêmes ne consentiront pas à s’industrialiser, ce sont des mystiques et des fainéants. La Pal est une terre stérile où nous peinons à faire pousser des vignes, et vous espérer y faire pousser des usines ? » se moque un député que nous n’arrivons pas à identifier. « Ils y consentiront si nous faisons pression sur eux et leur économie. Mieux vaut finir ouvrier que mort de faim » répond un député izolacionist. La remarque fait parler, chacun discute avec son voisin. « Il n’aurait aucun sens de refuser de déléguer notre souveraineté à des organisations internationales pour par ailleurs l’offrir aux Blêmes sur un plateau » tranche Géza Kiss, qui rejette d’un geste de la main l’intervention d’un député de son parti proposant de placer un corps de hussards devant chaque usine.

Chez les modernist, on imagine investir les territoires montagneux, moins habités. Y placer des casernes et des centres de production. « Vous pensez comme un Transblême ! » hurle Péter Soma, député missionné au Patrimoine : « nous cacher dans des montagnes brumeuses comme des rats, comploter, ruminer notre impuissance, voilà votre conception de l’honneur ?? » « Mieux vaut le déshonneur que la soumission aux puissances étrangères » crient en retour des modernist : « vous n’avez aucune solution mais vous dénigrez les nôtres pour masquer votre incurie ! » Lukács Kornél tente de calmer les choses. De toute façon le problème reste le même : la Polkême souffre d’un manque d’infrastructures et d'une faible densité de population, investir dans les montagnes ne ferait que déplacer le problème, obligerait à créer des zones de peuplement et les trains circulent mal sous la neige à 1 500 mètres d’altitudes.

La séance se termine tard, sans qu’aucun consensus ne se dégage. On reporte à demain, on se souhaite bonne nuit et qu’elle porte conseil. Les chapeaux de fourrure balaient le sol en de multiples révérences avant d'être recoiffés pour sortir dans le froid de l'hiver. Certains députés des deux partis décident de veiller et dressent une liste de gens pertinents à auditionner. Des industriels, des mages, et même Apostol Pop qu’on envisage de rappeler à Volvoda. L’ambiance est fébrile « je ne sais pas si j’arriverai à trouver le sommeil » confie en souriant tristement un député anonyme. Sur la place devant les deux chambres, une dizaine de députés izolacionist ont allumé un feu et se réchauffent les mains en sirotant une liqueur, le regard tourné vers le Palais des Vol Drek, illuminé sur les hauteurs de la cité. « Sa Majesté Vlastimil nous sauvera » nous assure l’un d’eux l’air confiant. « Ce n’est encore qu’un enfant » temporise un autre. Mais tous s’accordent à reconnaitre que les Vol Drek ont su faire preuve de résilience tout au long des siècles.

« S’il faut user de magie, nous le ferons » déclare un peu trop fort un député enivré. Il est rapidement tiré par la manche par ses collègues « pas en public » disent certains. Le sujet est tabou : recourir aux méthodes du Grand-Duc, personne n’ose encore y songer, mais s’il est bien un domaine où la Polkême peut tirer son épingle du jeu, c’est celui des arcanes noires qui depuis un millénaire ont su protéger notre pays.


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