Objet n° : RECH-001
Nom : Le virus de la conscience collective (VCC)
Lieux de confinement : Rasken
Classe : Keter
Procédures de Confinement Spéciales : Le virus doit être exclusivement confiné dans une installation catégorisée P5 ou BSL-5 (Biosafety Level 5). Ce niveau de sécurité est uniquement utilisé par la fondation, le reste du monde se limitant au niveau P4. La chambre de confinement de RECH-001 doit être séparée du reste de l’installation par 4 sas totalement étanches, ayant chacun un rôle différent. Chacun des sas listés ci-dessous est présenté dans l’ordre de sortie, c’est-à-dire de la chambre de confinement vers le reste de l’installation.
- Le premier sas utilise la technologie de "Stérilisation par gaz d’oxyde d’éthylène (EtO)". Un gaz composé en majorité d’oxyde d’éthylène est injecté dans le sas. Ce gaz est hautement réactif ; il réagit de manière violente avec les protéines et l'ADN des virus, bactéries et autres micro-organismes, ce qui les inactive.
- Le deuxième sas utilise la technologie de "Stérilisation par rayons ultraviolets (UV-C)". Au sein du sas, un grand nombre de lampes UV de forte puissance, avec une longueur d’onde autour de 254 nm, sont disséminées. L’utilisation de rayons UV concentrés permet d'endommager l'ADN et l'ARN des micro-organismes, ce qui inhibe leur capacité à se reproduire.
- Le troisième sas utilise la technologie de "Bioquellisation (Décontamination par nébulisation de peroxyde d'hydrogène H₂O₂)". C’est une variante de la technologie de "Décontamination par vapeur de peroxyde d’hydrogène (VHP)". Dans cette variante, une fine brume de H₂O₂ est diffusée dans le sas pour pénétrer les surfaces et les zones difficiles d'accès. Le peroxyde d’hydrogène a un pouvoir oxydant très puissant qui tue les micro-organismes, comme les virus, en oxydant les membranes cellulaires, les protéines et l'ADN.
- Le quatrième sas utilise la technologie de "Systèmes de pompage sous vide et filtrage HEPA". Des pompes sont connectées au sas afin de créer le vide complet à l’intérieur. L'air sortant passe par des filtres HEPA qui capturent les particules et agents pathogènes avant de relâcher l’air vers des réservoirs de stockage. Cet air sera ensuite envoyé ultérieurement dans le brûleur de l’installation Superphénix situé au-dessus. La température montant jusqu’à 3500 °C garantit un anéantissement total de tout ce qui pourrait subsister après les 3 sas et les filtres.
Chaque chercheur de la fondation pénétrant dans la salle de confinement doit être équipé d’une combinaison Hazmat renforcée afin de résister aux différents environnements de chaque sas. Après avoir passé les 4 sas, la combinaison Hazmat doit être incinérée et le chercheur doit subir une quarantaine d’une semaine dans une chambre isolée afin de contrôler son état mental et physique, et de vérifier qu’il n’a pas été exposé.
Si, brèche de confinement il y a, des portes anti-explosion se refermerent automatiquement afin d’isoler la zone contaminée. Une fois la zone isolée, l’intégralité des portes à l’intérieur de cette dites zone s’ouvriront automatiquement et un mélange d’oxygène pur et de méthane provenant directement de la centrale de Superphénix située au-dessus sera injecté dans toute la zone isolée. Une fois que la zone isolée atteint une surpression d’environ 50 bars, la combustion du mélange est initiée, brûlant à près de 3500 °C et vaporisant tout sur son passage. À cette pression, le mélange de gaz atteint une densité de 55 kg par mètre cube. Avec cette concentration d’énergie, un mètre cube de ce mélange pourrait brûler pendant 3 à 5 minutes ; le gaz pourrait donc brûler pendant plusieurs minutes, voire plusieurs heures, en fonction de la taille de la zone isolée.
Tout être humain ayant été exposé à RECH-001 devra être confiné, de force si nécessaire, pour des examens approfondis. Tout objet ayant été en contact avec le virus devra être stérilisé par le même procédé qu’en cas de rupture de confinement, c’est-à-dire une stérilisation par combustion à très haute température (3500 degrés).
Description : RECH-001, dit le virus de la conscience collective, est un virus incurable passé X semaines de contamination. Son taux d’infectiosité est de 100 %, cependant il ne touche qu’exclusivement l’être humain, n’étant pas adapté à d'autres espèces. Le VCC se transmet principalement par contact avec la peau, il peut également se transmettre par l’air à l’aide du vent ; cependant, en raison de son poids, il se retrouvera rapidement collé au sol, avec peu de chance de contaminer un humain, la majorité portant des chaussures. Cependant, celui-ci est extrêmement résistant, pouvant survivre en dehors du corps d’un hôte pendant 3 ans. Une fois infecté, le corps de l’hôte va passer par 5 phases :
- Phase 1 : Infection
La phase 1 prend place lorsqu'une personne saine entre en contact physique avec une personne contaminée ou avec une souche du virus. Durant cette phase, le virus traverse les différentes barrières cutanées jusqu’à atteindre le réseau sanguin. Une fois dans le système sanguin, il se fraye un chemin jusqu’au cerveau de l’hôte tout en échappant au système immunitaire. Cette phase dure typiquement de une à quatre heures et est totalement asymptomatique et quasiment indétectable.
- Phase 2 : Multiplication intra-cranienne
Durant cette phase, le virus va se multiplier au sein du liquide céphalo-rachidien de la boîte crânienne à un rythme relativement lent afin de ne provoquer aucune réaction chez l’hôte, ciblant principalement soit les cellules sans grande importance, soit les cellules proches de la mort avant leur remplacement par des cellules saines. Cette multiplication se poursuit jusqu’à atteindre une masse critique, permettant au virus de commencer à prendre le contrôle du corps de la victime. Cette phase dure typiquement de 3 semaines à 2 mois, en fonction de la morphologie de la victime, et est d’autant plus rapide que la personne est âgée ou atteinte de maladies neurodégénératives.
- Phase 3 : Phase d'altération cognitive
Durant la phase 3, le virus devient beaucoup plus actif. Le VCC commence à infiltrer le réseau neuronal de la victime ; ce processus peut causer des désagréments légers, tels que des maux de tête ou des troubles du sommeil, souvent attribués au stress ou à la fatigue. Bien que ces symptômes paraissent anodins, le virus est en réalité très actif à un niveau microscopique, établissant des connexions avec les cellules neuronales pour modifier l’hôte et le rendre réceptif aux impulsions électriques des autres personnes infectées. La victime commence à subir des hallucinations auditives, perçoit des voix ou des pensées qui ne semblent pas lui appartenir. Ces hallucinations représentent en fait les prémices de la liaison avec l’esprit de ruche. Cette phase dure généralement de 6 à 8 mois, bien que des sujets conscients de leur infection parviennent parfois à allonger cette phase de 30 à 50 %. Passé ce délai, la victime entre dans la phase 4, et tout retour en arrière devient très compliqué, entraînant de graves séquelles même avec le [NIVEAU D’ACCRÉDITATION TROP BAS].
- Phase 4 : Fusion neuronale
Une fois cette phase commencée, la victime est désormais nommée RECH-001-A. De plus, passé deux semaines, aucun retour en arrière ne devient possible, et l’élimination pure et simple de l’instance de RECH-001-A reste la seule solution. Durant cette phase, le VCC commence à fusionner avec les neurones de la victime, prenant progressivement un contrôle direct sur les actions de RECH-001-A. Le libre arbitre et la conscience individuelle s'effacent peu à peu pour se conformer à un comportement standard au sein de la masse d'infectés. La fusion totale entre l’hôte et RECH-001 entraîne la création d’un véritable réseau où chaque hôte devient un nœud de la conscience collective. Durant cette phase, les différentes instances de RECH-001-A peuvent désormais partager des pensées simples, des sensations ou des instincts de manière bidirectionnelle, c'est-à-dire qu'un hôte A peut à la fois envoyer des informations à un hôte B, mais aussi en recevoir. Bien que les différentes instances de RECH-001-A soient capables de communiquer, cette communication reste limitée aux perceptions primaires telles que la douleur, la peur ou la faim. Au niveau de l'état psychologique de la victime, désormais nommée RECH-001-A, celle-ci a de plus en plus de mal à prendre des décisions personnelles qui ne vont pas dans le sens des directives de l'esprit de ruche. À ce stade, les proches de la victime peuvent observer plusieurs changements dans le comportement de RECH-001-A, comme un changement rapide de ses passions ou de ses relations, la victime se mettant à côtoyer un grand nombre de personnes qu'elle n’avait jamais vues auparavant. Cette phase dure typiquement de 3 à 4 semaines. La fin de la phase 4 marque le point de non-retour, à partir duquel il devient impossible de s'extraire de l'esprit de ruche. En pratique, après deux semaines de la phase 4, éliminer le virus de RECH-001-A devient quasiment impossible, même avec le [NIVEAU D’ACCRÉDITATION TROP BAS], car le virus a commencé à fusionner avec le cerveau de l'hôte, et éliminer le virus reviendrait à détruire la partie du cerveau ayant fusionné avec lui.
- Phase 5 : Assimilation complète
À première vue, la phase 5 n’est qu’une continuation de la phase 4. L’hôte perd totalement son libre arbitre et est entièrement soumis à la conscience collective, ne laissant qu’un humain en apparence sain, mais en réalité une coquille vide. Cependant, il y a plus que cela ; le virus, ayant pris le contrôle total du corps, améliore celui-ci à son paroxysme. La force de l’hôte augmente considérablement ; là où un humain normal a du mal à soulever son propre poids, en phase 5, un infecté parvient sans difficulté à soulever 3, 4, voire 5 fois son poids, ainsi qu’à causer un impact de plus de 2000 joules en frappant. L’endurance de RECH-001-A est également grandement augmentée, le virus modifiant le corps de l’hôte pour qu’il se fatigue moins. Pour plus de détails, référez-vous à [anchor=Annexe 1]l’annexe 1[/anchor] plus bas. La résistance de l’infecté augmente considérablement grâce aux modifications corporelles, au point qu'il peut encaisser un impact de 1500 à 3000 joules et en ressortir à peu près indemne. Enfin, le virus renforce aussi les capacités de régénération de RECH-001-A, les rendant plus efficaces que celles d’un humain normal. Cependant, la modification corporelle la plus importante ne fait pas partie de celles listées ci-dessus. La modification la plus significative est l’émergence d’un nouvel organe sous-cutané, dont le rôle est de produire le virus VCC qui, lors du contact avec un humain sain, s’accrochera à celui-ci, répétant ainsi le cycle. Cette phase dure typiquement de 3 à 7 semaines et est répartie en 4 stades différents.
RECH-001 est actuellement confiné au sein du site 24, enfoui à 50 mètres de profondeur en dessous de la centrale à gaz de Superphénix, sur le territoire Raskenois. La centrale sert pour le quatrième sas "Systèmes de pompage sous vide et filtrage HEPA".
Histoire du RECH : Le VCC semble faire son apparition sur Terre vers le mois de juin 2010 avec un météore, plus tard baptisé Aetheris, qui s'est normalement entièrement consumé pendant son entrée dans l’atmosphère terrestre. Cependant, comme l’avenir nous l’a montré, une partie du météore contenant une souche du VCC a réussi à traverser l’atmosphère sans se consumer et s’est écrasée dans une région reculée de l'Empire Catholique de Muzeaĵ. La partie du météore mesurait entre 20 et 30 cm de diamètre, cette taille relativement petite lui a permis de passer sous les radars des autorités locales.
D’après les estimations, l’infection aurait débuté environ un mois après, soit aux alentours du mois de juillet. Un habitant d’un village voisin aurait sans doute trouvé les restes du météore, les aurait ramenés chez lui, contaminant ainsi sa famille et lui-même. Par la suite, le virus entama son cycle. Durant les semaines suivantes, il ne se passa rien, le virus étant en train d’incuber dans le crâne de ses victimes. Les premières traces qui peuvent être attribuées au VCC sont une augmentation des migraines dans la région autour du crash du météore, d’environ 10 % selon les médecins. Fin juillet, les estimations tablaient sur 1000 à 1500 infectés, ce chiffre n’augmentera guère tout au long du premier cycle d’infection.
Début septembre, on estime que tous les infectés étaient entrés dans la troisième phase de l’infection. Jusqu’au mois de mars de l’année 2011, aucun événement surnaturel ne se produisit ; on remarqua juste un changement de comportement chez un millier de personnes. Cependant, cela se produisant relativement lentement, l’infection parvint à passer sous les radars de la fondation. Au mois de mars 2011, des disparitions commencèrent à être reportées, un père de famille par-là, un enfant de 15 ans par-ci, etc. Ces disparitions mystérieuses attirèrent l’attention de la fondation, qui plaça l'Empire Catholique de Muzeaĵ sur la liste des pays à surveiller de près. Pour cela, elle envoya des agents sur place afin d’enquêter sur lesdites disparitions. Les recherches ne menèrent à rien ; les disparus étaient simplement introuvables, ce qui renforça la détermination de la fondation à poursuivre son investigation.
[NIVEAU D’ACCRÉDITATION TROP BAS]
AnnexeAnnexe 1 : Modification corporelle
- Modification des mitochondries pour augmenter la production d'ATP (adénosine triphosphate), principale molécule énergétique utilisée par les cellules. Cela a pour effet de permettre aux muscles de l'hôte de fonctionner plus longtemps sans fatigue.
- Altération des mitochondries, augmentant le rendement énergétique des cellules.
- Modification génétique permettant une réparation musculaire plus rapide, permettant au corps de se remettre plus rapidement des efforts physiques intenses.
- Augmentation de la production de globules rouges.
- Optimisation des globules rouges afin d’augmenter la quantité d’oxygène transportée par globule rouge, augmentant ainsi l’apport d’oxygène aux muscles.
- Densification des fibres musculaires grâce à une production accrue de myofibrilles, composants internes des fibres musculaires responsables de la contraction. Décuplement de la production de la protéine IGF-1, impliquée dans la croissance musculaire. Stimulation de la production d'actine et de myosine, essentielles à la contraction musculaire, augmentant ainsi l'efficacité de chaque contraction.
- Réorganisation interne des fibres musculaires grâce à une altération des gènes responsables de la composition des fibres musculaires, priorisant les myosines lourdes pour augmenter la proportion de fibres plus efficaces. Cela a également pour effet de provoquer l’apparition de fibres hybrides combinant les capacités de contraction rapide (force explosive) et de contraction lente (endurance).
- Modification des tissus musculaires pour augmenter leur résistance à l’acide lactique, afin de retarder l’apparition de la fatigue musculaire.
- Augmentation de la densité et réorganisation de la matrice osseuse.
[NIVEAU D’ACCRÉDITATION TROP BAS]
