15/03/2017
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Commissariat de État-Major de la Nation - Rapports

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CLASSÉ SECRET DÉFENSE-Rapport quant à la reconstruction de notre puissance militaire.

Remise en contexte :
L'Armée de la Démocratie Communiste de Translavya, née lors des premiers assaut Loduariens sur le régime faciste scientiste, existe actuellement aux crochets de la Nation Communiste de Loduarie. Si pour le moment, notre armée composée en grande majorité de révolutionnaires est considéré comme l'héritière de l'armée de l'ancien régime, cela ne veut pas dire que nous avons également hérité de son hypothétique expérience, ni de sa force. Notre marine est inexistante, notre armée de l'air l'est aussi, notre force terrestre est faible et inexpérimentée. Sur tous les défis imposés par le reconstruction, celui de retrouver une armée efficace capable de défendre notre pays et de mener des opérations offensives est l'un des plus grands.

Situation militaire actuelle de notre pays :
Notre Démocratie Communiste dispose actuellement de moyens non suffisants à sa défense. Notre personnel est pour le moment insuffisant, et bien que prochainement doublé, il le sera tout autant. Qui plus est, la plus grande majorité de notre personnel combattant est sous-entraîné par rapport aux critères de guerre qui peuvent nous menacer. Le plus important, à ce jour, est l'existence de la République Translavique du sud. Et c'est à vrai dire au bien le seul crédible que le seul pouvant représenter une menace pour notre pays. La volonté affiché par certains protecteurs de cette république bâtarde de représenter l'intégralité de l'ancienne Translavya pourrait signifier une volonté de destruction de notre système et une conquête du territoire que nous contrôlons actuellement. Qui plus est, la protection assurée par L'OND à cette république bâtarde représente la vraie menace, la république bâtarde n'étant qu'un pion de cet alliance capitalo-fasciste.
Notre système industriel militaire est également un frein. Très touché durant le conflit, il n'est pas sorti indemne de la guerre. Actuellement, toutes nos usines de production militaires fonctionnelles ont étés construites par des ingénieurs Loduariens, et les matériels que nous produisent sont tous sans exception des modèles Loduariens, modifiés certes, mais Loduariens tout de même. Il en est de même pour nos installations militaires, qui laissent à désirer.
En plus de cela, nous devons constituer avec les restrictions imposées par la Loduarie après sa victoire. En effet, la Loduarie nous a imposé des normes concernant nos armements militaires et le nombre de notre personnel combattant.
Les chiffres à ne pas dépasser, imposés par la Loduarie à ce jour sont ceux-ci :
  • 50 000 soldats de classe professionnelle
  • 100 000 soldats de classe réservistes
  • 200 000 soldats de classe conscrits
  • 200 pièces d'artillerie
  • 500 pièces d'artillerie antiaérienne
  • 600 véhicules blindés
  • 1 500 véhicules logistique
  • 100 hélicoptères
  • 100 avions
  • 25 navires de combat
  • 10 navires logistiques
  • 5 sous-marins
  • 100 000 mines
  • aucun missiles, autorisés seulement demande puis sur décision de la Loduarie.
Cependant, les autorités Loduariennes ont consentit à autoriser les surplus de production de matériel militaire par rapport aux limites imposées si ces surplus sont destinés à l'étranger.

Solutions à nos problèmes actuels :
Nous faisons aujourd'hui face à un problème de sous-armement, de manque d'expérience, de manque d'infrastructures et de manque d'indépendance. À ces problèmes, je ne vois que quelques solutions. Concernant le sous-armement, nous devons nous préparer à développer notre industrie pour pouvoir répondre à la demande de notre armée. Nous avons pu produire du matériel jusqu'à aujourd'hui, mais en faible quantité et uniquement sous perfusion Loduarienne. Pour le empêcher cela, il faudra pousser nos ingénieurs à développer nos propres matériels, qui nous permettront d'acquérir une indépendance militaire à l'égard de la Loduarie. De plus, nous devrions parlementer avec la Loduarie pour retirer notre interdiction de produire des missiles. Si il y une chose que notre ancien régime a réussi, ce sont ses missiles. Nous empêcher d'en produire serait une erreur, et nous devons parvenir à négocier avec les forces Loduariennes pour nous en doter. Je sais, grâce à des discussions avec des officiels Loduariens, que eux aussi sont très intéressés par nos technologies de missiles, il sera donc pas très compliqué de les convaincre de nous interdire de produire nos missiles.
Concernant la formation de notre personnel militaire, il sera nécessaire d'envoyer des officiers formateurs en Loduarie pour leur obtenir une formation qu'ils seront à même de donner à nos forces armées. Le nombre et l'intensité de nos entraînements en condition réelle de guerre devront être augmenté également, pour parvenir aux standards Loduariens.
Pour nos infrastructures militaires, je propose que nous puissions réquisitionner les bunkers de l'ancien régime. Ceux-ci ont étés laissés en nombre, et étant des bunkers, peu affectés par le conflit. Ils représentent à ce jour de vaste espaces inutilisés qui pourront accueillir hommes, munitions et matériels sans grand problème.
Pour faire face à la menace que constitue désormais L'OND à travers la République Translavique du sud, nous devrons préparer des plans de défense tout le long de la ligne de contact, pour garantir une défense efficace quand le jour fatidique sera arrivé.
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Situation stratégique et militaire de l'APT - Septembre 2016 :

Bannière de l'Armée Populaire de Translavya (APT).

Rapport de l'état-major de la Nation, organe structurel central de l'APT,
rédigé par le général Markov, responsable géostratégique du commandement général de l'APT,
rédigé et publié le 16 Septembre 2016,
SECRET DEFENSE


Le Mastodonte d'Eurysie orientale.L'Armée du Peuple.

La situation géostratégique de la Démocratie Communiste de Translavya s'est considérablement dégradé depuis plusieurs mois désormais. La chute de la Loduarie a eu un impact important sur notre structure militaire et sur notre positionnement stratégique vis-à-vis des puissances hostiles au régime. En effet, bien que l'Armée Populaire de Translavya ne soit pas pleinement démunie face aux menaces extérieures, elle est encore bien incapable de tenir seule face à une menace hostile telle que l'OND et bien qu'elle conserve en face à face d'un avantage militaire indéniable sur les armées sudistes, la vitalité économique du Sud finira par rattraper inévitablement la DCT et celle-ci pourrait bien finir complètement déclassée sur le plan militaire et absorbée en dernier recours par la République Translavique. Il est donc nécessaire d'effectuer une rétrospection de l'armée translave afin de pouvoir identifier ses failles les plus évidentes et proposer des solutions viables à d'éventuelles réformes des forces armées.
Dépendances systémiques et extérieures :

L'APT a hérité de l'artillerie lourde loduarienne mais pas des moyens pour l'utiliser convenablement.

L'APT est actuellement minée par deux problèmes majeurs qui touchent globalement l'ensemble de sa structure. Tout d'abord, il est évident que le principal problème découle de la situation post-scientiste, du fait de notre dépendance stratégique très forte envers la Loduarie. Non seulement la Loduarie a mené des restrictions quant au matériel déployable par les forces armées translaves mais cela va bien au-delà encore. Tout d'abord, sur le plan strictement matériel, la quasi-totalité de l'équipement militaire translave est d'origine loduarienne, la plupart de nos équipements ayant étés soit importés directement depuis la Loduarie soit sont produits localement sous licence. Or, plusieurs problèmes découlent de cette situation avec la disparition de la Loduarie : tout d'abord, la plupart des usines d'armement en DCT ont étés construites après le conflit par des ingénieurs loduariens et la plupart des machines qui y sont stationnées sont également importées de Loduarie ; or, le retrait des ingénieurs loduariens après le chaos qui a touché leur nation et les outils de fabrication exclusivement loduariens ont laissés les Translaves avec un double problème d'expertise et de pièces de rechange car la plupart des machines loduariennes ne sont connues que par des experts loduariens et la maintenance actuelle des machines est bien difficile du fait de l'absence d'une chaîne d'approvisionnement aujourd'hui coupée en amont par la disparition de l'industrie loduarienne. C'est autant le cas des usines que de l'armement car la plupart des pièces de rechange des équipements importés de Loduarie sont introuvables et sont souvent remplacées par des pièces de rechange localement produites, souvent peu adaptées et moins fiables, ce qui réduit l'efficacité opérationnels des équipements actuels de l'APT. Le problème matériel se pose donc sérieusement, surtout que les variantes locales sont souvent peu performantes et que la plupart du matériel concédé par les Loduariens relèvent d'anciens équipements issus des vieux stocks loduariens, surtout quand on compare le matériel de l'APT avec celui de l'armée sudiste républicaine. L'APT dispose certes d'une supériorité numérique importante sur le plan matériel mais la plupart de ses équipements sont surclassés technologiquement, ce qui montre encore la faiblesse de l'équipement de l'APT qui est bien incapable de se renouveler.

Toujours en lien avec la Loduarie, c'est l'organisation et l'éducation militaire actuelle de l'APT qui sont remises en cause. En effet, la quasi-totalité des actuels officiers de l'APT sont issus d'écoles de guerre loduariennes et l'APT s'aidait alors jusqu'ici beaucoup plus sur l'expertise des conseillers militaires loduariens sur place. Le retrait des conseillers militaires loduariens et l'arrêt brutal des programmes d'éducation militaire des officiers translaves en Loduarie laisse donc une profonde cicatrice dans les rangs de l'APT car celle-ci se retrouve sans grande structure d'éducation militaire de référence pour sa nouvelle génération d'officiers. Certes, nous pourrions purement et simplement construire des écoles militaires pour former les officiers mais l'avantage du conseil des Loduariens résidait dans l'expérience de ces derniers dans des conflits récents comme au Prodnov, au Kronos ou même plus simplement en Translavya elle-même. Cette expérience fournissait aux officiers translaves une matière de grande qualité sur laquelle étudier pour façonner leurs propres doctrines de combat mais désormais, cette matière a disparu avec la fin de la coopération loduaro-translave et les officiers translaves se retrouvent veufs de leurs mentors loduariens sur le plan tactique et stratégique et doivent désormais se débrouiller, sans oublier que les Loduariens contribuaient plus généralement à l'élaboration des méthodes d'entraînement des troupes, ce qui avait permis aux forces translaves de conserver une force armée relativement professionnelle et bien entraînée jusqu'ici.

Cependant, la Loduarie n'est pas la seule cause des actuels malheurs de l'APT. En effet, sur le plan purement structurel, l'APT dispose d'une organisation discutable. Pour donner une idée, actuellement, l'APT s'organise autour de deux divisions terrestres et une faible marine. En effet, l'APT dispose de la 1ère Division Blindée qui regroupe 5000 hommes et qui est organisée en quatre brigades (brigade blindée, brigade mécanisée, brigade d'artillerie et brigade anti-aérienne), la 2ème Division d'Infanterie Populaire qui compte 7500 hommes et qui est également organisée en quatre brigades (brigade d'infanterie légère, brigade antichar, brigade de reconnaissance et brigade logistique) ainsi qu'une marine qui compte environ 2000 hommes. A cela, il faut ajouter les 500 hommes du commandement général de l'APT et les 5000 hommes de la réserve stratégique qui s'assurent de la maintenance des équipements, de la formation et de fournir une réserve opérationnelle pour combler les pertes en première ligne. Déjà, il faut remarquer qu'une telle organisation pose plusieurs problèmes. Tout d'abord, compte tenu du nombre de blindés que compte la 1ère Division Blindée, il faut tenir compte que l'APT dispose de moyens logistiques très limités avec seulement une centaine de camions de transport. Le problème logistique et le transport sont ici les principales failles structurelles de l'APT car non seulement la logistique actuelle rend l'usage des blindés de l'APT très limité par le besoin d'ampleur des unités blindées et mécanisées de carburant, de pièces détachées et d'entretien, sans oublier que la DCT ne dispose aucunement de la profondeur industrielle suffisante pour entretenir durablement ces blindés en usage opérationnel. Ce problème de logistique va cependant encore plus loin : l'APT dispose de plus d'une centaine de pièces d'artillerie lourde, or l'artillerie tractée telle qu'actuellement disponible dans l'APT est difficile à déployer sans camions de transport et surtout, l'infanterie manque de mortiers légers. On constate donc que l'APT dispose d'une artillerie lourde manquant de moyens pour manoeuvrer convenablement et que l'artillerie légère, elle, manque encore à la plupart des unités d'infanterie pour un soutien indirect rapide en combat de première ligne. L'artillerie de l'APT joue un rôle exclusivement défensif et toute son artillerie lourde mobile repose sur la cinquantaine de canons automoteurs que l'APT dispose.

Autre faille évidente : l'absence totale de couverture radar cohérente. L'APT ne dispose que de 11 radars mobiles et quasiment aucun réseau C3I solide alors qu'elle dispose pourtant de 170 pièces antiaériennes. Sans radar, la DCA translave est tout simplement aveugle et manque radicalement d'efficacité opérationnelle, ne serait-ce que pour la défense statique du territoire de la DCT. Enfin, il manque au sein de l'APT d'éléments pourtant essentiels aux armées modernes : pas de génie militaire dédié, pas de défense NBC, pas de forces spéciales, pas d'élément cyber ou de guerre électronique et surtout pas un seul aéronef ! L'APT n'a aucune aviation, pas même tactique, ce qui limite énormément ses capacités de réponse face aux menaces aériennes et met l'ensemble du travail de soutien sur les unités au sol, parfois bloquées, et sur une artillerie certes lourde et puissante mais aussi très peu mobile et donc peu réactive. Bien sûr, l'APT dispose de quelques forces avec une forte densité de feu antichar qui dissuaderait à terme les offensives blindées et mécanisées, une artillerie lourde qui reste imposante et qui peut faire des dégâts si bien utilisée, une structure hiérarchique claire avec un commandement hautement centralisé et un certain potentiel de projection de force mécanique (à condition d'un soutien logistique adéquat). On peut aussi noter la forte unité idéologique de l'APT, celle-ci n'étant pas affectée significativement par les tensions politiques internes de la DCT et reste fermement ancrée dans l'idéologie eurycommuniste.

Doctrine de combat actuelle :

Se dissimuler dans la nature est un excellent moyen de contourner la puissance de feu supérieure de l'ennemi.

Compte tenu du matériel de guerre et de l'absence de soutien loduarien en cas de conflit, l'APT focalise aujourd'hui sa doctrine de combat sur une posture radicalement défensive et bien qu'elle possède un embryon de force mécanisée et blindée, les unités blindées et mécanisées de l'APT ne sont pas réellement conçues pour mener des offensives mécanisées en première ligne mais agissent davantage comme une force de réaction rapide visant à contenir les points chauds, à flanquer les unités lourdes ennemies et à ralentir les principaux axes offensifs ennemis pendant que les unités destinées à des tactiques purement défensives comme l'infanterie légère réorganisent le dispositif défensif. En somme, l'APT s'appuie sur une doctrine de défense en profondeur réactive avec un embryon de force réactive mais dont la principale composante reste fondamentalement l'infanterie, et en l'occurrence l'infanterie à pied. En effet, le manque de camions et de moyens de transports de l'APT force l'APT à disposer d'une force d'infanterie hippomobile, entraînée à effectuer des tactiques de combat à pied et à parcourir de longues distances sans autre moyen de transport que la marche. L'APT a révisé sa logique depuis la chute de la Loduarie, estimant qu'en cas d'invasion, son seul salut résiderait dans une intervention estalienne. Or, pour que l'Estalie puisse intervenir dans de bonnes conditions, encore faut-il que l'APT puisse conserver le terrain dans les premiers jours de l'offensive et sécuriser les principaux axes de communication terrestre et aérienne pour assurer l'arrivée rapide et ordonnée des renforts estaliens. Ainsi, la logique défensive de l'APT réside dans la protection des bases aériennes (sur laquelle se situe la grande majorité des radars mobiles et des défenses anti-aériennes de l'APT), la défense rigoureuse des axes de communication terrestre (autoroutes, chemins de fer) et dans l'empêtrement de l'offensive ennemie dans les zones urbaines et dans les terrains boisés. L'APT disposant d'une forte puissance de feu antichar utilisable par son infanterie à travers un grand nombre de lance-roquettes et de lance-missiles antichars, l'infanterie légère de l'APT est entraînée pour manier sur le plan opérationnel et tactique des combats de haute intensité contre des forces mécanisées et blindées ennemies, les escouades d'infanterie de l'APT étant entraînés pour mener des tactiques de tueurs de chars en menant des tirs antichars croisés et en s'appuyant sur le relief pour accroître la portée effective des équipements antichars et offrir un couvert et une dissimulation des troupes à pied face aux forces mécanisées. En somme, c'est une forme de lutte asymétrique antichar basée sur la dissimulation (à la fois face à la puissance de feu écrasante des unités blindées et sur les possibles soutiens aériens ennemis) et sur l'embuscade (l'effet de surprise annulant temporairement l'avantage matériel et confère un avantage tactique temporaire aux unités d'infanterie face à des unités plus lourdes).
Solutions proposées :

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Compte tenu de la situation géostratégique actuelle de la DCT, il semble évident que l'APT doit organiser non seulement le renouvellement matériel de son stock d'équipements mais doit également compenser la perte des Loduariens. Il semble que l'Estalie peut accomplir partiellement le rôle que jouait la Loduarie jusqu'ici. Bien que les Estaliens ne disposent pas d'une expérience similaire aux Loduariens, l'Estalie peut fournir des cadres issus de l'Académie Militaire Révolutionnaire de Mistohir ainsi que des officiers vétérans de la guerre au Saïdan. Le conflit au Saïdan est une source de RETEX déjà très importante pour les officiers estaliens, il est donc certain que l'expérience acquise en Kartvélie par les troupes estaliennes peut aussi être un avantage indéniable pour l'APT qui appuiera désormais la formation de ses officiers et de ses troupes sur le conseil d'officiers estaliens et qui enverra désormais ses officiers en formation à Mistohir pour s'assurer d'un cadre de formation idéal pour nos officiers. Ainsi, le gain d'expérience de nos officiers pourra être conservé et les conseillers loduariens seront remplacés par des conseillers estaliens, ni plus ni moins.

Néanmoins, nous ne pouvons pas faire remplacer toutes les composantes loduariennes de notre armée par des composantes estaliennes, déjà car il n'est pas très sain de remplacer une dépendance par une autre et surtout car sur le plan matériel, il est quasiment impossible que l'Estalie puisse jouer le même rôle que la Loduarie. En effet, l'Estalie n'a émis aucun souhait de nous fournir sur le plan matériel et a simplement promis une protection militaire en cas d'agression. En bref, il faudra attendre une agression extérieure pour que Mistohir se décide à nous envoyer du matériel de guerre. Cela signifie ni plus ni moins qu'en l'absence de toute volonté des Estaliens à nous fournir du matériel, nous devons lancer l'étape la plus douloureuse qui est celle de conquérir notre souveraineté matérielle. En somme, en plus des modèles loduariens acquis autrefois, l'APT peut tout de même s'appuyer sur l'Estalie pour s'élancer dans ce processus de souveraineté matérielle en comptant sur l'expertise estalienne dans le domaine industriel pour agrandir et nationaliser pleinement notre industrie de la défense. Ainsi, nous pourrions essayer d'obtenir au moins des licences d'équipements estaliens afin de compenser notre faiblesse matérielle et scientifique par l'apport de technologies estaliennes dans le domaine de l'armement pour remplacer notre matériel d'origine loduarienne vétuste et avoir une base technologique solide pour, à terme, permettre à l'APT de concevoir et de disposer d'un matériel purement indigène. Actuellement, il est clair qu'en dehors du domaine des missiles et des armements légers, l'APT ne dispose encore guère de capacités technologiques suffisantes pour produire du matériel indigène mais cela viendra avec le temps.

Sur le plan organisationnel, l'APT doit concentrer ses efforts sur le renforcement de la branche logistique de l'APT en augmentant son parc de camions de transport afin de fournir une mobilité plus large aux unités d'artillerie et aux unités d'infanterie et assurer la maintenance opérationnelle des unités mécanisées et blindées. De plus, l'APT devra se charger de la mise en place d'unités spécialisées dans certains domaines pour compléter l'organigramme de son armée qui se veut moderne et complémentaire : cela devra passer notamment par une réorganisation des services de renseignements, la mise en place d'une structure dédiée à la guerre électronique, l'attachement d'un génie militaire aux unités existantes et l'établissement de forces spéciales. Enfin, l'APT devra aussi se charger de réorganiser sa structure hiérarchique centralisée, restructurer sa marine de combat autour de ses deux frégates afin de disposer d'une force de défense côtière plus fiable et s'appuyant davantage sur les défenses côtières ; de plus, l'APT doit aussi redéfinir sa réserve stratégique afin de lui donner des rôles plus concrets et lui donner une utilité plus importante aux unités de première ligne, notamment en divisant la réserve stratégique entre les services auxiliaires nécessaires au fonctionnement des unités de première ligne. Néanmoins, nous considérons malgré tout que la réserve stratégique actuelle de l'APT pourrait à terme être d'une certaine utilité dans l'agrandissement des moyens logistiques de l'APT.
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Plan Morgenröte - Février 2017 :

Bannière de l'Armée Populaire de Translavya (APT).

Rapport de l'état-major de la Nation, organe structurel central de l'APT,
rédigé par le général Markov, responsable géostratégique du commandement général de l'APT,
rédigé et publié le 21 Février 2017,
SECRET DEFENSE


L'Inévitable Confrontation.⮕ Warning Order.


Le souhait de réunification de la Translavya ne date pas d'hier, c'est un souhait qui transcende la frontière entre la DCT et la RT, la nation translave ne souhaite que retrouver sa gloire passée et le prestige qui lui permettait autrefois de faire partie du grand concert des nations. Envahie, humiliée puis occupée, la Translavya n'a été ensuite que le reflet de la confrontation entre la Loduarie et l'OND sur les ruines de l'ancien régime scientiste, devenant aux yeux de ses occupants un proxy de plus, un trophée sur lequel une foule bien trop nombreuse de politiciens, de gradés et de patrons faisaient leur beurre avec un mépris à peine voilée pour le peuple translave, forcée d'être rééduquée au sud par un libéralisme condescendant. Vous n'avez pas compris comment ça fonctionne, leur a-t-on subtilement fait remarquer. Alors ils ont pliés, contre leur gré, mais le peuple a fini par plier effectivement devant cet impérialisme à peine voilée. Nous aussi, d'une certaine manière, nous avons dû faire face à une forme d'impérialisme loduarien mais contrairement à ce que prétend la propagande onédienne, la Loduarie n'a pas allongé sa présence militaire en DCT très longtemps après l'effondrement du régime scientiste. Comme beaucoup d'autres pays socialistes au sein de l'UICS, la Loduarie a aidé à la reconstruction avant tout ; cela dit, les Loduariens ne se sont pas immiscés directement dans la politique translave, preuve en est de la Constitution de la DCT qui est ouverte à des formes de gouvernance complètement étrangères à l'univers politique loduarien et les concessions faites aux libertaires dès la fondation de la DCT. Mélange de réalisme politique mais aussi d'une véritable volonté de se démarquer de leurs alliés, la DCT cherche à construire sa propre identité. Ce ne fut pas le cas de la République Translavique : reflet d'une énième démocratie libérale dont le fonctionnement fut dicté de A à Z par les occupants onédiens, la RT n'a aucune identité propre, elle ne produit aucune essence nouvelle et originale de l'identité translave, elle n'est qu'un avant-poste et ses habitants ne sont rien d'autres que des servants dont les ambitions politiques, culturelles et philosophiques sont minorées pour laisser place à une forme de culture cosmopolite onédienne qui cherche à uniformiser la mentalité translave au sud avec la mentalité des politiques onédiens, cherchant à leur faire oublier leur état d'asservissement, leur dépendance totale à l'OND. Si l'OND venait à disparaître, la RT disparaîtrait avec elle alors que la DCT n'a pas eu besoin de la Loduarie pour survivre. Voilà la preuve de l'asservissement de nos confrères du sud et c'est pourquoi l'APT s'est donnée comme principale finalité de réunir définitivement la Translavya, à terme, attendant le bon moment.

Le Plan Morgenröte est un plan d'action et d'invasion de la République Translavique dont les premières ébauches datent en vérité de la fondation même de la DCT. Lors de la fondation du régime communiste de la DCT, l'APT a immédiatement été réorganisée par l'armée loduarienne et compte tenu de la situation géopolitique de l'époque, la Translavya était au coeur d'un nouveau conflit géopolitique entre la Loduarie et l'OND. Bien que tout a été fait pour désamorcer la crise et éviter le conflit armé sur le sol translave, l'embryon d'armée qu'était l'APT avait déjà commencé à organiser des plans d'action pour l'invasion de la République Translavique. Néanmoins, l'APT était alors une armée en lambeaux, ne comptant qu'une très faible logistique, à peine quelques 10 000 hommes et d'un matériel plus qu'obsolète. Néanmoins, au fur à mesure que le risque d'un affrontement armé entre les deux régimes translaves s'éloignait et que l'APT recevait du matériel de guerre loduarien pour s'équiper, les plans d'actions ont pu se concrétiser vers un plan beaucoup plus réaliste et raisonnable. Le Plan Morgenröte avait eu à la base deux premières ébauches majeures :

  • Plan Morgenröte-2014 : Première version du plan, il avait été conçu comme plan d'appui aux forces loduariennes en cas d'invasion terrestre de la République Translavique. Compte tenu des moyens lacunaires de l'APT à cette époque, le plan d'action translave consistait à utiliser l'ensemble de ses forces d'infanterie hippomobile afin de couvrir les flancs des unités mécanisées et blindées loduariennes, l'APT ne jouerait alors que le rôle de force auxiliaire à l'avancée loduarienne qui agirait alors comme fer de lance. Les unités d'infanterie translaves devraient alors sécuriser les flancs des brèches des troupes blindées loduariennes faites dans le dispositif onédien afin de ralentir ou de stopper de possibles contre-attaques ennemies. Cette ébauche avait d'ailleurs orienté l'état-major de la Nation à demander à ce que l'APT se dote en priorité d'un matériel de transport adéquat (afin de motoriser ses unités d'infanterie) ainsi que du matériel antichar et anti-aérien pour lutter plus efficacement contre la doctrine interarmes des armées onédiennes.

  • Plan Morgenröte-2015 : Cette deuxième version du plan est une version qui prend en compte les évolutions matérielles de l'APT ainsi que sa restructuration autour de deux divisions, la 1ère Division Blindée et la 2ème Division d'Infanterie Populaire. Cette restructuration, toujours actuelle, gardait toujours le même objectif de fond, c'est-à-dire le soutien aux forces loduariennes qui constitueraient le gros de la force offensive en République Translavique. Néanmoins, si l'APT conservait ce rôle de soutien aux forces blindées et mécanisées loduariennes, sa restructuration ainsi que sa dotation d'un embryon blindé et mécanisé cohérent ainsi que d'une force d'infanterie mobile organisée lui permettait en vérité de s'assurer qu'une partie du front soit exclusivement géré par les forces de l'APT, le Plan Morgenröte de 2015 prévoyait de ce fait que l'APT soit en première ligne dans la sécurisation d'une tête de pont dans la ville de Chernohorod, à la frontière entre la DCT et la RT, afin d'ouvrir la voie à un axe de progression plus ample pour les forces loduariennes, l'APT devant par la suite se charger de l'avancée sur le flanc ouest de l'armée loduarienne en se chargeant de la prise de Krasnonivka et la sécurisation d'une nouvelle tête de pont sur Korozhynets afin de permettre un contournement de flanc par l'ouest de la Carbanube. L'APT agit donc ici toujours comme une force de soutien aux troupes loduariennes mais cette fois-ci, elle porte sa capacité de mobilité au service de l'offensive en ouvrant la voie aux troupes loduariennes principales afin de limiter les pertes matérielles loduariennes et conserver la dynamique de l'offensive tout au long de l'opération.

  • Néanmoins, ces ébauches de soutien aux forces loduariennes du Plan Morgenröte sont tombées à l'eau avec l'effondrement de la Loduarie en 2016. L'APT ne pouvait plus du tout se reposer exclusivement sur la protection de la Loduarie et l'intervention de ses forces militaires dans un conflit armé hypothétique et devait se reposer sur ses propres forces. Or, comme l'état-major de la Nation l'a déjà souligné, le matériel et la taille actuelle de l'APT exclut de facto toute possibilité d'offensive à court terme contre la République Translavique, autant car la DCT ne fait clairement pas le poids contre l'OND mais aussi et surtout car même dans l'idéal où le conflit se restreint exclusivement à un conflit DCT-RT sans intervention extérieure, l'APT aurait du mal à mener une offensive organisée contre les forces sudistes, principalement pour des raisons déjà mentionnées telles que la logistique ou l'absence totale d'aviation translave. De ce fait, les nouvelles ébauches de 2016 et de 2017 concernant le Plan Morgenröte ont étés mises en place non pas en fonction des actuels moyens de l'APT mais en fonction des besoins à venir de l'APT dans une hypothétique offensive contre le Sud. De même, l'APT a considéré comme bon de ne pas inclure dans l'immédiat dans le Plan Morgenröte un possible soutien estalien. En effet, bien qu'il est plus que probable que l'Estalie se porte au secours de la DCT en cas de conflit offensif comme défensif, il est aussi certain que le soutien estalien peut mettre du temps à arriver et s'oriente davantage à combattre les forces onédiennes en secours. Ne pouvant prévoir l'arrivée des troupes de secours onédiennes, l'APT doit prioriser sa stratégie sur la destruction des unités de l'armée républicaine afin de saisir le plus de terrain possible en un minimum de temps afin que le terrain soit le plus propice aux forces estalo-translaves à un affrontement futur avec l'OND si celle-ci se décide à intervenir effectivement pour secourir la République Translavique.


    Réunir notre Patrie.

    Plan d'ébauche de 2017 :

    Le Plan Morgenröte de 2017 est une ébauche qui consiste à prévoir sur le long terme les besoins potentiels de l'APT pour une future invasion de la République Translavique. Pour mener à bien une telle invasion, l'état-major de la Nation reconnaît que l'APT est source de nombreuses faiblesses qui rendent toute invasion dans l'immédiat complètement irréaliste et laisse pour le moment l'APT comme structure de combat purement défensive. Néanmoins, il convient de noter que prévoir une invasion avec des moyens que l'APT ne dispose pas encore est un excellent moyen d'orienter la future stratégie militaire translave et de permettre à l'APT de devenir une force offensive organisée et cohérente le moment où le Jour de la Grande Réunification sonnera. D'ici là, l'APT doit se préparer à l'affrontement inévitable en projetant qu'elle puisse non seulement être le premier agresseur mais aussi à être l'armée qui porte le conflit au cœur du sol républicain en premier lieu.

    Carte des grands mouvements hypothétiques du Plan Morgenröte (version 2017).
    (Crédits de la carte initiale : INTP)

    Le Plan Morgenröte se focalise sur trois axes offensifs principaux. Le premier, le plus à l'ouest, vise directement Korozhynets et est menée par la 2ème Division d'Infanterie Populaire. Cette force, déjà existante dans la structure de l'APT, est importante puisque l'APT compte moderniser celle-ci : actuellement une simple division d'infanterie motorisée, l'APT compte agrandir plus largement cette division afin de la doter d'une force beaucoup plus mécanisée afin de lui donner une plus grande force d'impact. Vu que cette formation sera isolée par la Carbanube du reste de l'armée, il est important que cette force soit donc non seulement résiliente (par sa force mécanisée) mais aussi autonome sur le plan logistique et opérationnel (avec une lourde présence d'un génie de combat notamment). Ce premier axe offensif vise principalement à établir une tête de pont solide à l'ouest de la Carbanube afin de fournir à l'APT un axe de progression ouest-est vers la mer et Anapol directement afin de faire peser une menace vers la capitale. Ce premier axe de progression est davantage une progression de soutien que l'axe réel du fer de lance de l'APT, elle remplit autant une fonction défensive (celle de protéger le flanc ouest du front) que la fonction de soutien en forçant les forces républicaines à fixer des troupes sur un théâtre secondaire et à affaiblir leurs unités sur les autres axes principaux où les forces mécanisées et blindées de l'APT vont se concentrer. Le deuxième axe de progression se situe sur l'axe Chernohorod-Selyson, assuré directement par la 1ère Division Blindée. C'est en somme le fer de lance et surtout le marteau de l'offensive face à l'enclume que doit être le troisième axe de progression puisqu'il est sensé avoir le même point de départ que le premier axe de progression (Chernohorod) avec la 2ème Division d'Infanterie Populaire, ce qui créait un surnombre local écrasant qui permet de briser dès les premières heures d'affrontements le dispositif républicain à l'ouest et permet ainsi de dégager le passage en force pour la 2ème Division d'Infanterie Populaire dont l'avancée est momentanément assuré par le soutien lourd de la 1ère Division Blindée. Une fois Chernohorod prise, la 1ère Division Blindée doit effectuer un virement vers l'est en empruntant les axes de communications principaux pour atteindre Selyson et prendre la ville. Ville stratégique située entre Anapol et Anslav, Selyson est le chemin le plus direct jusqu'à la capitale républicaine, d'où l'importance de sa prise. De ce fait, le deuxième axe de progression est un des plus importants du Plan Morgenröte car il nécessite non seulement une rapidité d'action assez importante pour faire le trajet Chernohorod-Selyson mais également une force de frappe et une puissance de feu tout aussi importante car la 1ère Division Blindée doit être en capacité de briser le dispositif républicain à Chernohorod, éliminer les unités ennemies sur son chemin sur Selyson sans ralentir et enfin être suffisamment endurante pour participer à la prise de Selyson et mener des contournements de flancs efficaces sur les positions républicaines. Le pari de l'état-major de la Nation est donc de miser tout ce que l'APT a de plus puissant en réserve pour faire progresser la 1ère Division Blindée et cela nécessite non seulement une forte endurance matérielle (un grand nombre de véhicules blindés pour éponger les pertes inévitables) et logistique (un service logistique qui puisse suivre les blindés dans leur chevauchée). Enfin, le troisième axe de progression se situe directement sur Selyson depuis la frontière au sud d'Anslav. Ici, l'état-major de la Nation suppose dans ces plans l'existence de deux autres formations qui doivent accomplir le rôle donné à cet axe de progression : la 3ème Division d'Infanterie Populaire et la 5ème Brigade Amphibie. Ces unités n'existent pas encore mais l'APT souhaite qu'à terme, la modernisation et l'agrandissement de ses forces militaires amène à la structure de ces deux unités. La 3ème Division d'Infanterie Populaire aurait pour ordre de jouer le rôle d'enclume en encaissant les hypothétiques assauts républicains visant à atteindre directement la capitale, Anslav. De même, cette unité vise avant tout à fixer les troupes républicaines devant Selyson. De ce fait, cette division n'a pas pour nature de mener une offensive en soit, elle doit être structurée pour être une division rigoureusement défensive et asymétrique avec un important équipement antichar et anti-aérien, une certaine mobilité motorisée et un armement léger facile à transporter et à déplacer de position en position. Bien qu'ils disposent des capacités mobiles (en théorie) pour lancer des attaques, ce n'est pas leur rôle et leurs seules opérations offensives devront consister à harceler et tester le dispositif ennemi pour le fixer et assurer un effet de diversion suffisant pour permettre à la 1ère Division Blindée de flanquer par l'ouest. Dans le même temps, la 5ème Brigade Amphibie doit achever l'encerclement de Selyson en débarquant au port d'Ukraynopol et en prenant le plus vite possible la ville de Laniseve afin de couper les unités républicaines de leurs lignes arrières. Selyson est dans les faits un gigantesque piège pour les forces républicaines. Néanmoins, le succès de cette opération d'encerclement repose aussi sur une coordination étroite entre les différents corps de l'APT : il faut que les forces amphibies puissent coordonner leur assaut en même temps que les forces blindées plus à l'ouest afin que l'encerclement soit soudain et que, même en cas de repositionnement républicain vers l'ouest pour faire face à la 1ère Division Blindée, les forces républicaines soient suffisamment immobilisées par les combats pour ne pas entamer une manoeuvre de repli et finir effectivement encerclés.

    Enfin, il existe un axe de progression secondaire qui n'a pas pour vocation de saisir un territoire mais de consolider les positions acquises et de soutenir la progression de la 1ère Division Blindée. En effet, l'APT prévoit de former la 4ème Brigade Aéromobile. L'APT a pour idée de créer une brigade aéromobile qui reprendrait dans les grandes lignes l'organisation des divisions aéromobiles estaliennes à la différence que l'APT compte donner une importance plus importante aux hélicoptères d'attaque. En effet, contrairement aux divisions aéromobiles estaliennes conçues pour le déploiement rapide sur un territoire hostile lointain, se reposant sur une doctrine de projection de force par voie exclusivement aérienne, la brigade imaginée par l'APT est une brigade de soutien et de consolidation du terrain : ses forces d'attaque principales sont composées d'hélicoptères de reconnaissance et d'attaque qui doivent s'assurer depuis leurs bases dans les alentours de Krasyka de l'avancée continuelle des unités blindées en première ligne en leur fournissant un appui de première main qui doit s'assurer de la neutralisation des formations mécanisées et blindées ennemies et dans le même fournir une force de reconnaissance très mobile qui permette aux troupes blindées de désigner et d'éliminer les cibles sans ralentir. Dans le même temps, la seconde partie de la brigade, composée d'une infanterie aéromobile, devra se charger de couvrir le flanc sud de la 1ère Division Blindée au niveau de Dniporiv. Le but de ces unités n'est pas nécessairement de prendre la ville mais de sécuriser la zone, de prendre de court les unités républicaines possiblement en déroute ou en renfort dans la région et ainsi éviter une manoeuvre de flanc contre la 1ère Division Blindée.

    Partie navale et aérienne :

    Bien sûr, l'APT n'exclut absolument pas les autres dimensions de la guerre dans son plan, notamment le plan naval et aérien, bien que l'APT soit pleinement conscient qu'elle est désavantagée d'office sur ces domaines. Sur le plan naval, le désavantage est assez évident : l'APT ne compte que trois navires de surface en excluant les navires secondaires (deux frégates et un patrouilleur) là où la marine républicaine compte onze navires de surface (quatre frégates, six corvettes et deux patrouilleurs), sans oublier que l'écart technologique entre les systèmes d'armes de la marine républicaine et la marine de l'APT est aussi en défaveur des forces communistes. Sur le plan aérien, la situation n'est guère meilleure : l'APT ne dispose d'aucun aéronef en service là où la République Translavique aligne déjà plus d'une dizaine de chasseurs de supériorité aérienne et un AWACS. Bien que ces forces aériennes républicaines ne peuvent avoir un effet considérable sur les opérations au sol compte tenu de l'absence de systèmes d'armes conçus pour le soutien CAS sur les aéronefs républicains, il est clair que la maîtrise du ciel par les forces républicaines pourrait désavantager sur la durée les forces de l'APT. Sur le plan aérien, la domination du ciel par les Républicains pourrait permettre à ces derniers de jouer au tir au pigeon contre les forces héliportées qui agissent sur le théâtre central et ainsi couper l'herbe sous le pied à toutes les opérations de la 1ère Division Blindée sans même avoir à bombarder cette dernière. Sur le plan naval, toute la manoeuvre de Selysol repose en grande partie sur la réussite des opérations amphibies de la 5ème Brigade Amphibie, la maîtrise au moins temporaire des mers situées au large d'Ukraynopol est donc nécessaire à la bonne réussite des opérations. Matériellement, c'est le gros talon d'Achille du plan de l'APT car pour subvenir à ces besoins, l'état-major n'a que peu de solutions à proposer, surtout que factuellement, il est hautement probable que si secours onédien il y a, celui-ci se matérialise d'abord sous la forme d'un soutien aéronaval afin de laisser ensuite place aux forces terrestres pour achever l'APT. Le renforcement de ces deux composantes est donc nécessaire. Pour certains, il est plus probable que l'APT centre son attention sur la marine : autant l'absence d'une aviation est un fardeau, autant les opérations aériennes républicaines peuvent être contrées par un investissement plus massif dans les dispositifs anti-aériens mobiles, moins coûteux à entretenir et à produire. Certains gradés de l'APT stipulent même que compte tenu de la faiblesse numérique relative de la force aérienne républicaine, construire une force aérienne en réponse serait un gaspillage de ressources et n'irait pas dans le sens de l'optimisation des ressources industrielles déjà limitées de la DCT. Quant à l'intervention aérienne onédienne, l'APT considère qu'au stade de l'intervention onédienne, l'Estalie aura déjà pointé le bout de son nez et l'Armée de l'Air Rouge cherchera probablement tout son possible pour sécuriser le ciel translave soi-même. C'est sur le plan naval que cela coince : l'Estalie ne peut vendre de navires, faute de ne pas être un Etat côtier, et il est peu probable que le Grand Kah fasse don de ses navires à la DCT ou même ne se décide à intervenir en la faveur de la DCT en cas d'intervention onédienne. De manière réaliste, si les ressources de l'APT doivent aller dans un sens, c'est bien celui de la marine. Cela passe donc évidemment dans l'agrandissement de celle-ci, autant par l'utilisation de navires de surface qui devront assurer la sécurisation des côtes et possiblement soutenir les opérations au sol par des frappes de missiles mer-sol mais également des sous-marins d'attaque qui devront tenir à distance le gros de la flotte républicaine supérieure en nombre. L'agrandissement de la marine nécessite également la construction d'un ou plusieurs transporteurs de chalands et de chalands de débarquement pour les unités amphibies afin que la 5ème Brigade Amphibie dispose des moyens matériels nécessaires à la réussite de son débarquement derrière les lignes républicaines. Enfin, et c'est le plus important, l'APT compte beaucoup sur l'utilisation massive de missiles sol-mer. Bien que les actuels missiles produits par l'industrie militaire translave servent davantage à protéger les côtes de possibles intrusions de la marine républicaine ou teylaise, les côtes républicaines font 400 kilomètres de longueur, il est tout à fait possible depuis la DCT elle-même de tirer une grande quantité de missiles mer-sol sur les ports républicains dès les premières minutes de l'offensive afin de détruire ou endommager la majeure partie de la marine républicaine et ainsi faire basculer l'avantage, au moins temporaire, du côté de la marine de l'APT.

    Critiques du plan :

    N'étant qu'une ébauche, ce plan est évidemment destiné à être modifié et être critiqué d'un œil sceptique par tout l'état-major de la Nation. Et des critiques, il y en a eu. Bien que l'ébauche de 2017 soit effectivement la plus complète de toutes les versions du Plan Morgenröte et aussi la plus ambitieuse, donnant une véritable direction stratégique à toute l'APT, c'est aussi un plan très sujet aux critiques. Tout d'abord, le plan ne prévoit pas formellement de suites à la première phase de l'offensive : elle insinue par sous-entendement que la première phase aura déjà très probablement mis hors combat la majorité des forces républicaines et exclut l'idée que les républicains se ressaisissent ou ne décident d'organiser un réduit défensif sur une ligne Anapol-Dniporiv-Pryvaisk. Au lieu de ça, l'APT semble se conforter que soit la République cherchera à se rendre une fois le plan accompli, soit il suffira de mener une offensive finale et frontale de toutes les unités de l'APT vers Anapol : la prise de la capitale devant assurer l'arrêt de mort du régime républicain. C'est une vision des choses très critiquée parmi l'état-major, certains gradés stipulant que l'absence de deuxième phase à cette ébauche donnerait une chance probable aux Républicains de se préparer à se défendre bec et ongles sur un front plus réduit en l'attente de renforts humains et/ou matériels de l'OND alors que l'objectif du plan initial est au contraire de mettre K.O la République en quelques jours pour injustifier une intervention onédienne et éviter qu'en cas d'intervention, celle-ci dispose déjà d'un pied à terre amical en Translavya.

    Il faut noter de surcroît que le plan est très rigide dans sa façon de procéder. En effet, bien que cela soit lié en partie avec l'absence de moyens matériels trop conséquents, le plan omet l'existence d'une réserve stratégique, d'une brigade de réserve par exemple, qui devrait être utilisable à merci par l'APT pour répondre aux imprévus ou aux contre-attaques de l'armée républicaine. En somme, l'absence de réserve stratégique rend cette ébauche très incomplète et surtout rigide dans son approche : le moindre imprévu et c'est tout le plan qui devient obsolète. Enfin, il faut noter que le choix du plan à concentrer toutes les ressources de production vers le terrestre et le naval n'enchante pas une partie de l'état-major qui estime le soutien héliporté à la 1ère Division Blindée trop vulnérable aux unités anti-aériennes ennemies et préfère que la structure de la 4ème Brigade Aéromobile soit allégée en terme d'hélicoptères d'attaque pour laisser place à des aéronefs d'attaque au sol, ce qui insinue aussi la création d'une force aérienne pour la chasse dans le ciel afin de sécuriser les cieux translaves et ainsi assurer le bon déroulement des missions CAS.


    La Vague Rouge sera blindée.
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