25/09/2017
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Education populaire (système éducatif estalien).

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Une des composantes essentielles à la pérennité d’une société, c’est bien l’éducation. En effet, une nation ne peut se développer économiquement sans un minimum d’éducation de la part de la population. L’alphabétisation et la spécialisation des compétences de la population estalienne est une étape primordiale du programme éducatif du gouvernement fédéral qui doit non seulement créer un système visant à éduquer et former les enfants et jeunes Estaliens au travail et à la réflexion politique et social, mais également former les jeunes adultes dans un système universitaire exemplaire qui permettra à terme le développement d'une population non seulement éduquée mais profondément instruite sur les notions les plus complexes du monde moderne sur le plan scientifique, physique, moral et politique et enfin permettre la mise en place d’un système éducatif poussant à l’innovation civile pour permettre à la Fédération des Peuples Estaliens de se révéler plus innovant sur le long terme que ses homologues et mener la danse dans le dessin des contours du nouvel ordre économique mondial qui se dessine.

Quels sont alors les objectifs du gouvernement fédéral concernant la formation du système éducatif ? Voici quelques points sur lesquels nous allons nous concentrer :

• Rendre la gouvernance et le financement des établissements scolaires plus efficaces.

• Donner de l'autonomie et de l'accompagnement professionnel plus poussé au sein des établissements scolaires.

• Garantir aux étudiants un enseignement de haute qualité sans avoir besoin d'un enseignement parallèle.

• Soutenir la gestion de la main d'œuvre et les opportunités d'apprentissage professionnel.

• Faire naître une culture de responsabilisation au sein des jeunes.

• Offrir plus d'autonomie aux établissements scolaires supérieurs et décentraliser le système éducatif estalien.

Organiser les bases du système éducatif :

Avant même de penser à mettre en place un système éducatif efficace à terme, nous devons permettre son organisation administrative et professionnelle pour permettre à la Commission à l'Education de former un système éducatif de talent et prenant compte de l'appréciation des différents acteurs prenant part au projet. Au sein de l'administration éducative, le gouvernement fédéral mettra en place un système de dialogue social basé sur trois types de forums installés dans l'ensemble des régions de la Fédération. Ces forums se composeront de forums d'informations (où fonctionnaires, hiérarchie, experts et gouvernement affichent toutes les informations nécessaires à la compréhension de la situation locale), de forums de consultation (où sera débattu des propositions spécifiques et particulières ou des options de politique plus globales qui, si elles sont jugées pertinentes, remonteront directement auprès de la Commission) et enfin les forums de négociation (où sera engagé des discussions avec des parties aux opinions divergentes, débats encadrés par des experts pour envoyer ainsi de meilleures recommandations à la Commission à l'Education ; cela permettra aussi de parvenir à des accords en cas de conflits d'opinion au sein de l'administration scolaire, allégeant davantage le poids sur le système judiciaire avant que le conflit devienne un litige, qui devient alors un ressort de la loi et de la justice).

De même, l'autorité des directeurs sera organisée de sorte à décentraliser l'autorité éducative à travers tout le pays pour réduire les dépenses administratives et permettre aux régions isolées de suivre un cadre éducatif correct. Ainsi, les directeurs seront autorisés à demander une enquête de la Commission sur les enseignants travaillant au sein de leur établissement, seront autorisés à visiter les salles de classe durant les heures de cours pour évaluer la compétence des élèves et des enseignants et disposent également d'un pouvoir de mutation. Ainsi, ils peuvent muter n'importe quel enseignant travaillant dans leur établissement. La Commission effectuera par la suite une enquête sur le motif de la mutation et aura trois solutions : refuser la mutation du directeur, changer le muter d'établissement ou le réformer (obligeant ainsi à l'enseignant de repasser des formations spécialisées s'il souhaite conserver son statut d'enseignant). Tous les nouveaux directeurs seront également invités à participer à une semaine d'intégration par an pour apprendre les bases du leadership. Tout au long de leur carrière, les directeurs seront envoyés à plusieurs reprises dans des séjours d'apprentissage pour apprendre dans des domaines comme le leadership, la finance, le travail administratif, etc.

Toujours dans une doctrine de décentralisation, les unités scolaires d'avant la Révolution seront abolies et leurs frontières administratives seront utilisées pour être placées sous des rectorats en accord avec les limites administratives régionales et communales. La mise en place définitive des rectorats, basés sur le modèle administratif estalien classique d'avant la Révolution (mise en place des politiques éducatives spécifiques de l'académie, autorité sur le premier et deuxième degré scolaire, harmonisation des programmes universitaires avec le second degré), permettra de donner plus d'autonomie aux établissements scolaires, rationaliser le nombre d'entités administratives, réduira la charge de travail du pouvoir central qui pourra ainsi gérer plus aisément les besoins spécifiques des établissements, demandes qui passeront donc par le rectorat régional (techniquement, il n'existe pas un seul rectorat pour une région, il peut arriver en fonction de la taille des régions que plusieurs rectorats se partagent une seule et même région ou qu'un rectorat ait une autorité sur des territoires appartenant à deux régions différentes). Dans un souci de réduction des dépenses publiques dans les institutions scolaires, il sera mis en place la combinaison de l'ensemble des flux financiers dans l'éducation en une seule subvention fédérale distribuée ensuite aux rectorats qui feront ensuite la répartition eux-mêmes. Cela passe également par la création au sein des rectorats de mécanismes de signalement indépendants de l'autorité des rectorats devant définir les conditions de distribution pour éviter les fraudes et le favoritisme.

Éduquer la petite jeunesse :

Aussi simple et basique que ça puisse paraître, nous devons d’abord nous concentrer sur les petites mains, c’est-à-dire la petite jeunesse, pour l’instant incapable d’une quelconque rentabilité économique mais devant être instruits immédiatement pour assurer la pérennité du système économique et de la capacité de survie de la nation à plus long terme. Ces jeunes enfants que nous éduquons maintenant seront, dix à vingt ans plus tard, des appelés de l’Armée Rouge devant défendre la Révolution face aux menaces réactionnaires ou fascistes qui l’entourent ou de brillants étudiants universitaires destinés à devenir chercheurs, ingénieurs ou fonctionnaires de haut rang. Le gouvernement fédéral va donc mettre en place plusieurs garderies et centres aérés dans chaque commune et ville qui se doivent d’être essentiels pour développer les structures des compétences de coopération et de communication des jeunes enfants pour les initier par la suite à l’éducation primaire ainsi que l’apprentissage formel de la lecture et des mathématiques de base. Ainsi, les enfants estaliens sont censés être assignés à la garderie communale du logement parental entre 3 et 7 ans. L’éducation préscolaire estalienne met l’accent sur le respect de l’individualité de chaque enfant pour faire d’eux des personnes uniques en terme de personnalités et la prise de conscience que tous les enfants ont deux mères (une mère biologique et une Mère Patrie, phare de la Révolution). Les éducateurs de ces centres guident également les enfants dans le développement de compétences sociales et interactives, les encourageant à prêter attention aux besoins et intérêts des autres, à se soucier des autres et à avoir une attitude positive envers les autres personnes s'inscrivant pleinement dans l'idéologie révolutionnaire. Chaque centre aéré doit faire assister aux enfants la levée des drapeaux, effectuée par des policiers de la commune (pour acclimater les enfants à la présence des policiers en les appréhendant au respect des forces de l’ordre). L’objectif d’offrir progressivement des possibilités d’indépendance accrue de ces centres est de permettre à tous les enfants de prendre soin d’eux-mêmes sans l’aide des parents en les faisant devenir adultes mentalement plus rapidement en priorisant la prise de décisions responsables, la participation de manière productive à la société en tant que sujets actifs et l’aide aux personnes en difficulté. Le but ici est de faire des enfants estaliens de parfaites personnes capables de se gérer elles-mêmes que ce soit mentalement, physiquement, professionnellement, etc. Bref, obtenir une génération d’hommes et de femmes responsables, matures, éduqués et attachés à la Révolution et à ses valeurs. Internationalisme, militarisme, exemplarité, culte du corps, valeurs socialistes et tolérance religieuse et culturelle sont les mots d’ordre de l’éducation révolutionnaire, nous devons avoir une génération certes intelligente mais maîtrisée idéologiquement et loyale politiquement.

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Pour favoriser la lecture des nouveaux-nés, les parents des nouveaux-nés recevront plusieurs livres dans le cadre d’un nouveau forfait de maternité. Ce forfait de maternité est un kit accordé par le gouvernement fédéral à tous les futurs parents qui vivent sur le territoire estalien. Ce kit contient alors des vêtements pour enfant, des couches, des tissus, des serviettes, des produits de puériculture et des biberons ainsi que des livres d’instruction sur l’éducation des nouveaux-nés de moins de trois ans, les recommandations éducatives, psychologiques et médicales ainsi qu’un livret spécialement fait pour l'enfant pour qu’il apprenne les bases de la lecture ou au moins de la compréhension visuelle. Ce forfait est alors accordé à tous les parents estaliens mais est prioritaire pour les familles à faible revenu. Selon les psychologues, 90% des connaissances que peut acquérir un être humain se fait durant les cinq premières années de sa vie tandis que 85% se développent avant même l’entrée dans une quelconque école, ce qui explique pourquoi le gouvernement fédéral investit autant dans l’éducation des jeunes enfants de moins de 7 ans. Ici, le gouvernement fédéral met l’accent sur la mise en place d’un effort de coopération entre les parents et la société pour préparer les enfants physiquement (manger correctement, rester propre) et mentalement (communication, conscience sociale, empathie, esprit de groupe et réflexion de soi). L’idée est qu’avant qu’ils entrent à l’école à sept ans, ils apprennent mieux par le jeu, histoire qu’ils soient impatients d' apprendre de nouvelles choses en entrant à l’école.

La Commission à l'Education va également ouvrir des garderies universelles gratuites pour les enfants âgés entre huit mois et cinq ans et va également ouvrir différentes maternelles pour les enfants de six ans pour initier l’enfant au cadre scolaire plus rapidement si les parents le souhaitent. La garderie comprend alors à la fois des garderies à temps plein et des terrains de jeux financés par la commune avec la surveillance d’un adulte ou d’un parent. Les communes vont également offrir des primes aux mères qui souhaitent rester à la maison pour fournir une éducation familiale à leur enfant pendant les trois premières années, avec la visite mensuelle d’un soignant spécialisé pour vérifier que l’environnement dans lequel évolue l’enfant est sain et approprié. Notez ici que la mise de l’enfant dans une garderie ou dans un cadre d’éducation familiale est obligatoire pour éviter que certains enfants soient défavorisés mentalement et qu’on perde un ratio d'enfants incapables d’apprendre en entrant à l’école. L’objectif final étant d’apprendre aux enfants à apprendre justement. Au lieu d’un lieu formel où on enseigne la lecture et les mathématiques sans nuance enfantine, on diverge en faisant des leçons ludiques sur la nature, les animaux, le cycle de la vie et les matériaux (pour donner le goût de l’effort aux enfants).

Education de base :

Une fois que l’enfant atteint ses 7-8 ans, il est en âge pour entrer dans ce qu’on appelle les écoles polyvalentes, la nouvelle école générale du système éducatif estalien. Ces écoles, obligatoire jusqu'à 16 ans, constituent l’enseignement obligatoire de base de 7 à 18 ans (l’école est obligatoire jusqu’à 18 ans mais l’école polyvalente se termine à 16 ans, nous y reviendrons) pour permettre aux élèves de transiter à la fin du cursus vers l’enseignement secondaire. Notez que le système éducatif estalien ne prévoit rien pour les surdoués, estimant que ces derniers suivront le même cursus que tout le monde et aideront au contraire leurs camarades à avancer. Là où dans un système éducatif classique, on divise les surdoués du reste pour en faire des experts, les Estaliens utilisent au contraire les surdoués comme des multiplicateurs d’efficacité pour le reste des élèves.

Les écoles polyvalentes se divisent en plusieurs types d’écoles assez classiques : école élémentaire, collège et lycée (qui n’est pas compris dans les écoles polyvalentes). L’entièreté des charges financières incombe aux communes, elles-mêmes financées par l’Etat fédéral, ce qui signifie en autre que l’école est gratuite en Estalie. Les écoles religieuses sont autorisées mais doivent répondre à une enquête de la Commission à l'Education qui doit déterminer, après l’autorisation, du montant de la subvention étatique accordée à l’école religieuse en fonction de la taille de celle-ci.

Les enseignants, tous considérés comme fonctionnaires avec tous les avantages et les devoirs qui vont avec, doivent suivre scrupuleusement les programmes éducatifs donnés par les rectorats et la Commission à l'Education mais ils jouissent néanmoins d’une certaine autonomie en terme de méthodologie d’enseignement sauf sur les consignes idéologiques, le but est toujours de faire des enfants estaliens de parfaits révolutionnaires fidèles aux idéaux de la Révolution de Novembre et prêts à sacrifier leur sang pour chaque mètre carré de l'Estalie. Les écoles publiques comme religieuses doivent également suivre l’indication des manuels imprimés et fournis par l’Etat fédéral à toutes les écoles (une seule édition, celle fournie par la Commission à l'Education, est autorisée dans les écoles).

Les classes dans les écoles polyvalentes sont assez petites, au maximum une vingtaine d’élèves. Dès leur entrée à l’école, les élèves doivent apprendre deux langues étrangères en plus du haut-estalien ou toute autre langue administrative de la région (souvent l'anglais et le français mais cela peut changer en fonction des préférences des enfants et de leurs parents). Pendant toute la période de l’école polyvalente, les enfants ont entre quatre et onze heures consacrés à l’étude des arts, de la musique, de la cuisine, de la menuiserie et de la métallurgie (surtout la métallurgie). Les instructions quant à l’attitude au sein des écoles sont assez simples : les périodes scolaires doivent se dérouler dans une atmosphère détendue et informelle, les bâtiments doivent être entretenus régulièrement, les élèves portent des uniformes (avec quelques ressemblances à celle des officiers militaires pour fournir une attitude et une vision martiale des élèves, les habituer à porter l’uniforme). Néanmoins, le gouvernement fédéral insiste sur la condition physique des élèves : les heures de sport sont obligatoires, stricts et poussés et les élèves sont invités à participer à des cours sportifs le week-end dans l’objectif de gagner des compétitions périscolaires avec des primes d’argent en récompenses, une incitation en or surtout pour les familles défavorisées et pouvant alimenter la jalousie des élèves plus aisés qui voudront surpasser leurs camarades plus pauvres physiquement ; c’est ce qu’on appelle l’esprit de compétition. Les devoirs sont réduits pour laisser place aux activités périscolaires plus instructives.

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Le financement et l'utilisation des manuels est également repensé par rapport à avant la révolution. De nouveaux manuels seront imprimés pour la prochaine année scolaire. Ces manuels tiendront un an supplémentaire. Les manuels au collège seront également basés sur le même modèle, notamment pour les matières pouvant être synthétisées au mieux tout en gardant un maximum d'informations comme l'histoire, la géographie — dont le manuel sera couplé pour faire à la fois histoire, géographie et éducation civique — la physique et la chimie. Les langues étrangères ne disposent plus de manuels scolaires. De plus, si les manuels restent gratuits pour l'ensemble des élèves, les parents seront désormais obligés de fournir à l'établissement une caution sous forme de chèque à hauteur de 130 unitas en cas de dommages. Ainsi, si le manuel est endommagé au cours de l'année, les parents devront payer 130 unitas de dommages à l'établissement. Ainsi, cela poussera sûrement les élèves et les parents à faire bien plus attention aux manuels. La Commission encourage également les parents qui ont plusieurs enfants à conserver les manuels s' ils ont un enfant plus jeune. Ainsi, si le grand frère a fini le collège et que son petit frère entre au collège l'année suivante, l'établissement n'aura plus à demander de caution envers les parents. Bonne mesure pour réutiliser les manuels. Les enseignants seront également autorisés à utiliser des livres et devoirs annexes tant que la direction de l'établissement estime que cela ne retarde pas la classe et s'avère bénéfique pour la performance des élèves. Ainsi, les enseignants disposent d'une liberté pédagogique plus prononcée. Enfin, les manuels seront lotis d'une couche très prononcée d'idéologique révolutionnaire dès le plus jeune âge. Les matières comme l'histoire seront celles qui seront les plus ciblées avec une grosse accentuation sur l'histoire socialiste mondiale, décrivant le reste comme un âge sombre avec quelques lueurs de lumières qui ont illuminé rarement l'Estalie et le monde par la suite.

La lecture pour le plaisir est vivement encouragée par les élèves dès leur plus jeune âge, le système de notes en Estalie est remplacé par un système de notes verbales et non de notes écrites avec deux bulletins trimestriels par an. Les notes sont attribuées sur une échelle de 4 à 10 ; dans les examens individuels, mais pas sur le bulletin scolaire ou le certificat d’études de base, il est possible de diviser davantage l’échelle des notes en ajoutant un ½ qui représente une demi-note ou des + et - qui représente le quart d’une note supplémentaire ou inférieure, 10+ étant considéré comme la note parfaite. Si l’élève reçoit un 4 au cours du trimestre, il doit passer un examen en fin de trimestre pour prouver qu’il a progressé dans la matière où il possède des difficultés, sinon cela peut être noté dans son dossier scolaire et il peut être vulnérable à un redoublement. Tout redoublement doit cependant se faire sous audition du directeur de l’établissement, des professeurs, de l’élève et des parents qui doivent déterminer ensemble si l’élève doit effectivement redoubler ou non. Les élèves, pupilles de la nation, ont droit à certains privilèges sociaux comme des soins médicaux gratuits au sein de leur établissement, deux repas par jour gratuits également. De même, les parents n’ont pas à payer pour les manuels ou les activités périscolaires, tout est financé par l’Etat.

Dès l'école polyvalente, le gouvernement fédéral va faire en sorte également de lutter contre tout possible décrochage scolaire, le but étant de limiter sévèrement ce phénomène pour obtenir un maximum d'élèves éduqués capable de restaurer l'économie estalienne. Deux mesures phares seront mises en place :

• La première consiste à rendre l'école plus intéressante pour les élèves en y introduisant plus de choix dans les matières et spécialités, y compris l'enseignement professionnel qui sera proposé plus tôt afin de maintenir l'intérêt du travail scolaire aux moins académiques tout en les qualifiant dans un domaine économique serviable à la nation. Le gouvernement fédéral souhaite également à chaque trimestre donner toujours l'opportunité aux élèves d'adopter un programme de transition pour éviter de faire perdre des opportunités futures aux élèves entre le domaine académique et le domaine professionnel. Le gouvernement fédéral introduira également plus de flexibilité dans les évaluations de qualification requises avec un système modulaire avec un processus d'accumulation de crédits. Le but ici est bien de rendre l'éducation plus attrayante pour les jeunes et réduire les chances de décrocher.

• La deuxième mesure consiste en la création d'un autre poste administratif étendu dans tous les établissements scolaires. Cette personne sera appelée le vérificateur général. Le vérificateur a pour but de détecter dans son établissement l'ensemble des élèves susceptibles de faire un décrochage scolaire pour permettre par la suite à l'établissement de proposer un accompagnement personnalisé à l'élève ciblé sur les recommandations du vérificateur. Ici, la politique du tutorat aux élèves en difficulté sera une mesure très efficace pour augmenter les performances globales des élèves estaliens.

La Commission se décide également à soutenir pour les contrôles et devoirs l'auto-évaluation pour les élèves et de changer également en partie les méthodes d'étude de leçons. En effet, la méthode d'étude de leçons appliquée ici relève d'une grande collaboration entre l'élève et l'enseignant. L'enseignant désigne et habitue les élèves à disposer d'un axe de recherches donné leur permettant de faire leur travail par étape. Dans le même temps, les enseignants effectuent eux aussi des recherches, planifient les leçons, enseignent et observent les façons de procéder de leurs élèves dont on leur donne la liberté d'appliquer leur propre méthode avec assistance du professeur. C'est aussi une manière pour le professeur pour tester sa méthodologie, améliorer son propre apprentissage et ainsi fournir à ses élèves un meilleur modèle d'apprentissage.

Enseignement secondaire supérieur :

Cet enseignement débute quand l’élève atteint ses 15-16 ans et dure entre trois et quatre ans. Les établissements secondaires supérieurs, des sortes de lycées avec de larges filiales permettant à l’élève de s’orienter plus aisément, permet à l’élève de suivre une formation professionnelle (l'établissement dispose de liens spécifiques avec certaines entreprises publiques par l’intermédiaire de l’Etat qui subventionne les entreprises qui accueillent les élèves de ces établissements pour des formations ou avec des coopératives communales en fonction des communes), de suivre une formation pour entrer en école polytechnique ou entrer dans une université. Ceux qui choisissent d’entrer dans une université (choix qu’ils font d’emblée en entrant dans l’université en première année) choisissent par la suite à la troisième et dernière année leur domaine de spécialité (droit, médecine, sciences, éducation, sciences humaines, etc.). Les admissions dans ces écoles se font après la réussite du Baccalauréat et via des concours académiques différents en fonction de l’université ou académie choisie. Bien sûr, le système fait en sorte de rester flexible en permettant à des élèves ayant suivi une formation de filière professionnelle de postuler dans l’université de son choix, tant qu’il réussit bien sûr les examens de l’académie choisie. Les frais de scolarité des universités d’Etat sont gratuits et les étudiants universitaires ont droit à des soins médicaux gratuits, deux repas gratuits, des manuels gratuits et des tickets de transport fournis par l’université. Enfin, le gouvernement exige des universités qu’elles choisissent les élèves sur des critères de mérite et objectifs (pas d’essais de candidature, pas de facteur humain dans la sélection, pas de soutien ethnique, aucun discernement sur les activités périscolaires des candidats). La plupart des examens sont des examens cours avec peu de questions mais les questions elles-mêmes sont plus longues, plus complexes et sont censées tester la mémorisation et la résolution rapide de problématiques.

Concernant le baccalauréat (oui, j'ai repris l'appellation française), celui-ci sera accompagné par plusieurs examens d'évaluation qui commenceront dès l'entrée en élémentaire. Le but est de porter un profil clair sur les compétences de l'ensemble des élèves. Au niveau de la fin de l'école polyvalente, un examen sera également mis en place et à l'image du baccalauréat, sera nécessaire pour y participer, obligeant les élèves à commencer sérieusement le travail scolaire bien avant pour permettre à ces derniers de disposer d'une bien meilleure expérience académique une fois au lycée.

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Le but est également de faire évoluer les élèves au sein d'un esprit de corps commun et national, donnant un sentiment d'appartenance au niveau de l'établissement scolaire et un groupe de référence national. Ainsi, dans toutes les écoles, les directeurs sont incités à organiser des évènements et chaque fin d'année, une commission spéciale de la Commission à l'Education fera la tournée des établissements scolaires et ceux qui sont considérés comme s'occupant le plus du bien-être de ses élèves par des activités ludiques comme des galas, des évènements sportifs, des concours de talents, des cross, disposant d'une bourse supplémentaire de 400 000 unitas pour les 10 meilleures écoles du pays selon le sous-secteur — lycée, collège, école maternelle ou primaire ainsi que les universités. Les établissements scolaires seront également rénovés avec divers symboles de la Révolution ainsi que des aménagements influençant les jeunes vers l'internationalisme, la révolution prolétarienne, l'image de la "Dernière des Guerres" contre le capitalisme et l'héroïsme de l'Armée Rouge contre les vagues barbares capitalistes et réactionnaires.

Il existe des exceptions pour les formations académiques en mathématiques, en langues étrangères où il existe différents niveaux de difficulté qui sont indexés sur les élèves en fonction de leur niveau. Ainsi, les académies de mathématiques auront tendance à accepter des étudiants disposant d’un niveau avancé en mathématiques, les concours mathématiques étant pointés par la Commission à l'Education pour être les plus exigeants possibles. Il en est de même pour les universités de technologies, de science et de médecine qui demandent les mêmes qualifications. L’objectif actuel de la Commission est de fournir un taux de réussite d’environ 20%, suffisamment exigeant sans pour autant tomber à cours de main d'œuvre. Ces qualifications de niveaux avancés sont aussi requises pour les formations pour devenir enseignants dont le gouvernement exige une formation adéquate.

Enseignement supérieur :

Au sein du système d’enseignement supérieur estalien, on retrouve deux filières différentes : la filière traditionnelle et la filière des sciences appliquées. Les universités d’une manière générale se concentrent sur la recherche scientifique et dispensent l'enseignement théorique, la pratique est vivement encouragée. Les hautes écoles spécialisées visent quant à elles à répondre davantage aux questions du monde du travail et s’engagent dans des projets communs avec le secteur industriel public et privé. La nature des recherches sont donc plus pratiques que théoriques et les théories servent davantage à répondre ensuite à la résolution de problèmes complexes au lieu d’apprendre la théorie pour apprendre de la théorie. Par exemple, les médecins sont ici formés dans des filières traditionnelles avec des diplômes universitaires où la pratique est moins courante mais où la théorie est mise au service de la réflexion et de la connaissance de la situation tandis que les infirmières seront plus formées dans des filières de sciences appliquées où la pratique est primordiale. Les universités et académies sont publiques et gérées par les municipalités sauf quelques exceptions comme l'École de Police (pour les fonctionnaires de la police fédérale) ou les écoles militaires de l'Armée Rouge dirigés par la Commission à la Sécurité et la Commission à la Défense respectivement.

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Dans les universités, l'appartenance à un syndicat d’élèves est obligatoire. Certaines universités délivrent des diplômes professionnels. Ils ont des exigences supplémentaires en plus de simplement terminer les études, telles que des démonstrations de compétence dans la pratique. Un baccalauréat en médecine est autorisé à effectuer des travaux cliniques sous la supervision d'un personnel médical supérieur. La licence en médecine n'équivaut pas à une licence dans d'autres domaines, mais à une maîtrise. Pour cette raison, aucune thèse de licence n'est requise contrairement à d'autres domaines.

La stratégie de développement universitaire consiste en trois piliers fondateurs qui doivent permettre d'éviter les mêmes carences du secteur universitaire estalien que ceux qu'à subi l'Estalie avant la Révolution, ces mesures devant permettre le renforcement du secteur universitaire et son adaptation sur le long terme :

• Renforcer la participation des étudiants et des enseignants à l'enseignement en établissant des parcours professionnels ciblant les spécialités de chaque étudiant dans son domaine, en repensant le système d'aides financières aux étudiants, en mettant en avant les groupes sous-représentés pour améliorer leur participation aux projets universitaires et en améliorant les cadres de suivis et d'information sur le parcours avenir des étudiants.

• Promouvoir des cursus flexibles adaptés aux exigences du marché du travail.

• Promouvoir un engagement stratégique pour l'économie en favorisant le dialogue entre les secteurs de l'éducation et de l'économie, impliquer les employeurs dans la prestation et la conception de programmes et intégrer de l'expérience pratique et manuelle dans les universités.

Les données sur le secteur éducatif supérieur estalien actuel étant partiel, incomplet et difficile à lister, la Commission à l'Education s'attelle à plusieurs mesures pour améliorer le rendement des données du système éducatif supérieur national :

• Clarification des rôles respectifs dans l'administration concernant la collecte, l'analyse et la publication des données pour chaque université concernant l'ensemble des étudiants.

• Amélioration de la collecte, de la gestion et de l'accessibilité des données par le secteur tertiaire, y compris les données d'inscription, les achèvements, l'équité ainsi que d'autres mesures visant à améliorer la ponctualité dans la publication des statistiques.

• Élaboration et publication d'un calendrier qui définit les diffusions d'information et donc améliore la confiance envers le système éducatif.

• Élaboration d'un projet de cadre pour les universités selon les indicateurs de performance (inscriptions, achèvements, performances, équité, etc.) pouvant ensuite servir de base au suivi de l'évolution du système et des institutions vers les objectifs visés par la Commission à l'Education.

Ensuite, il faut augmenter l'autonomie institutionnelle des universités estaliennes. L'autonomie des universités se superpose sur quatre dimensions : l'autonomie organisationnelle, financière, personnelle et académique. Ainsi, le gouvernement souhaite progressivement déplacer les instances de décisions vers la direction des universités, décentralisant au fur à mesure le système éducatif supérieur de l'État vers les universités. Une décentralisation progressive, plus sage, aura plusieurs effets positifs :

• Efficacité et rapidité d'amélioration des prises de décisions entre les universités et les recteurs.

• Facilite les décisions stratégiques en permettant aux recteurs de faire des compromis dans leurs prises de décisions entre le budget alloué aux salaires et celui alloué au bon fonctionnement de l'université.

• Cela garantit le droit d'expertise des recteurs dans la performance de leur personnel en leur laissant les droits de récompenser ou de sanctionner selon les performances du corps enseignant, avec la conformité évidente des lois du travail et de la justice.

• Améliore la prise de décision stratégique en fournissant aux établissements le droit de gérer d'eux-mêmes leur budget sur la base de l'ensemble de l'établissement, y compris le fonctionnement, le personnel ou les investissements.

• Améliore aussi la prise de décision académique en permettant aux établissements de disposer du droit de déterminer qui, entre tous les programmes proposés par les recteurs, celui qui sera proposé au Ministère chaque année, que ce soit les préoccupations d'équité, les risques de qualité académique ainsi que les problèmes de bien-être des étudiants.

Formation des enseignants :

Un des objectifs premiers de la Commission à l'Education, avant même de structurer et d’organiser correctement un système éducatif efficace, c’est aussi de pouvoir le faire fonctionner. Certes, la Fédération peut se baser sur l'ancienne génération d'enseignants d'avant la Révolution et adapter leurs compétences actuelles avec le nouveau système proposé par le gouvernement fédéral mais cette population d’hommes et de femmes reprenant leur rôle d’éducation ne seront pas toujours là et nous devons à la fois pouvoir avoir la capacité de les remplacer mais surtout d’agrandir le corps des enseignants car malgré l’emploi de tous les anciens enseignants du pays, il n’est pas sûr qu’il existe suffisamment d’enseignants pour tous les élèves, surtout quand l’objectif est d’obtenir et d’organiser des petites classes d’un maximum de vingt élèves. Le gouvernement fédéral va donc ouvrir l’Académie de l’Enseignement Général à Mistohir qui devra permettre la formation de tous les prochains enseignants du pays.

Notons que la formation des futurs enseignants devra se baser sur des points très importants. Par exemple, la formation exigera une diminution du temps de parole de l'enseignant. En effet, les leçons les plus ennuyeuses pour les élèves sont bien souvent les leçons au cours desquelles l’enseignant monopolise la parole. Les enseignants doivent insister en terme de méthodologie à inciter les élèves à réviser leurs leçons constamment, doivent insister pour que les élèves répètent les explications et les instructions en classe, l’utilisation de la gestuelle, d’images, de schémas qui aideront à faciliter l’apprentissage, augmenter le nombre de questions posées aux élèves (révision, contrôle, compréhension, présentation ou pratique du langage dans le cas de l’apprentissage d’une langue étrangère). Considérez ceci : qu'est-ce qui rend une conversation vraiment médiocre ? Domination, partialité, manque d'écoute et refus de poser des questions. Le raisonnement envers les élèves est alors simple : nous voulons tous être engagés et trouvés intéressants par la personne à qui nous parlons, et les questions (en particulier celles qui sont réfléchies et pertinentes) montrent un intérêt humain pour la vie des autres, ainsi qu'une préoccupation pour leur apprentissage. En soit, la réduction du temps de parole et l’augmentation des questions permettent de contrôler le suivi du cours par les élèves et de faire participer les élèves. Il faut aussi récompenser émotionnellement les élèves en les félicitant quand ils donnent de bonnes réponses (si le professeur félicite l’élève, l’ensemble de la classe le fera également et ça encourage l’élève à donner la bonne réponse pour recevoir de la reconnaissance de ses camarades, donc in fine, il est encouragé à mieux apprendre ses cours).

Les enseignants doivent également prévoir l’espace pour les réponses. En effet, la peur de l’enseignant, c’est celle de poser une question facile à la classe et ne recevoir qu’un blanc gênant dans toute la salle. Dans ce cas-ci, les enseignants doivent apprendre à reformuler leurs phrases de façon plus simple et moins complexe, avec un ton plus amical, savoir répéter la question plus lentement en montrant des exemples au tableau, donner les premiers mots de la réponse et apprendre à faire confiance aux élèves les plus lucides qui résoudront l’impasse.

Enfin, les enseignants doivent apprendre à connaître leurs élèves. Dans une classe réduite comme visée par la Commission à l'Education, une approche centrée sur l'étudiant et une attitude ouverte, amicale envers les étudiants appartiennent tous à la même philosophie. C'est celui où l' enseignant est un facilitateur , pas un conférencier, et dans lequel les étudiants sont au centre , pas un aspect périphérique. Il faut souvent rappeler aux enseignants apprenants que les êtres humains sont bien plus qu'un ensemble de besoins d'apprentissage, et certainement bien plus qu'un ensemble de problèmes de comportement à surmonter. Il faut considérer les enseignants comme des bastions et des incarnations d' un humanisme ouvert ; cela signifie apprendre à connaître leurs élèves en tant que personnes.

Il faut encourager lors de la formation des enseignants à poser des tonnes de questions au cours de leurs premiers jours avec une nouvelle classe. D'où viennent-ils? Que font-ils (ou leurs parents) dans la vie ? Jusqu'où en sont-ils dans leur scolarité ? Que veulent-ils faire ensuite ? Il faut préparer une feuille pour que les élèves commencent à enregistrer leurs informations personnelles, et ses utilisations vont au-delà de l'allumage d'un lien plus significatif entre l'enseignant et l'élève ; ces informations peuvent en fait aider à guider la conception des cours, la planification des leçons, la sélection du matériel et les tests. Savoir exactement avec qui vous travaillez vous permet d'adapter le contenu en fonction de leurs besoins et de leurs préférences.

Le gouvernement souhaite également développer le professionnalisme des enseignants en soutenant le développement collectif. Pour cela, le gouvernement va désormais mettre en place des référentiels entre les enseignants méritants. Le but est de refléter pour l'administration et pour les établissements des capacités et des compétences d'un enseignant par son référentiel. Plus le référentiel est prestigieux, plus la solde méritoire est élevée car le référentiel signifie que l'enseignant en question est certifié comme de bonne qualité par la Commission. Voici les quatre référentiels qui seront utilisés désormais au sein du corps enseignant :

• Le référentiel enseignant. Celui de base, qu'on obtient après avoir obtenu sa licence d'enseignement.

• Le référentiel enseignant supérieur. Il est décerné suite à la sortie d'une formation d'enseignement initial au niveau de la maîtrise des matières que l'enseignant enseigne.

• Le référentiel enseignant senior. Il est décerné lorsque l'enseignant est considéré comme apte à travailler et à diriger des activités de groupes avec ses collègues et qu'il est capable de soutenir ses collègues en leur proposant diverses méthodologies plus adéquates. Ce référentiel n'est décerné qu'après cinq ans d'activité.

• Le référentiel maître enseignant. Il est décerné aux enseignants séniors considérés comme capables d'organiser des activités de développement à l'intérieur mais aussi à l'extérieur de leur établissement. Le référentiel n'est décerné qu'après dix années d'activité.
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Réformes éducatives de 2017 :

La jeunesse est le futur de notre Fédération, protégeons-là.




Le système éducatif estalien post-révolutionnaire, tel qu'établi par la Commission à l'Education, repose sur des fondements louables et progressistes : gratuité complète de l'enseignement, classes réduites à une vingtaine d'élèves maximum, décentralisation administrative via les rectorats régionaux et attention particulière portée à la petite enfance avec une prise en charge dès trois ans. Ces acquis placent la Fédération des Peuples Estaliens dans une position avantageuse pour construire un système éducatif de qualité et accessible à tous, conformément aux ambitions révolutionnaires d'égalité et de développement du capital humain de la Fédération. Cependant, l'analyse approfondie du système révèle des contradictions majeures entre ces ambitions égalitaires et la réalité de l'uniformisation pédagogique imposée. Le principe central du système repose sur une conception homogénéisante de l'éducation où tous les élèves, indépendamment de leurs profils cognitifs, de leurs rythmes d'apprentissage ou de leurs aptitudes particulières, doivent suivre un cursus identique avec des manuels uniques et des programmes strictement définis. Cette approche, justifiée par la volonté d'égalité, produit paradoxalement de nouvelles inégalités en ne répondant pas aux besoins spécifiques de chaque apprenant. La question des élèves à haut potentiel illustre parfaitement cette problématique. Les documents de la Commission stipulent explicitement que le système éducatif ne prévoit rien pour les surdoués, estimant que ces derniers suivront le même cursus que tout le monde et aideront au contraire leurs camarades à avancer, ce qui présente deux défauts fondamentaux. D'une part, elle ne reconnaît pas le besoin légitime de ces élèves d'être stimulés intellectuellement à la hauteur de leurs capacités, risquant de produire du désengagement, de l'ennui et des sous-performances chroniques chez les élèves les plus doués. D'autre part, elle instrumentalise ces élèves en les assignant à un rôle d'assistance sans leur offrir en retour un parcours éducatif adapté, créant ainsi une forme d'injustice éducative au nom même de l'égalité.

Le système d'évaluation, bien qu'innovant dans son recours aux notes verbales plutôt qu'écrites, souffre également de limitations importantes. Les notes sur une échelle de 4 à 10, même avec leurs variations de demi-points ou de quarts de points, restent des jugements sommaires qui ne rendent pas compte de la complexité des processus d'apprentissage. Le fait qu'un élève obtenant un 4 doive passer un examen de rattrapage sous peine de voir son dossier scolaire affecté crée une pression punitive plutôt qu'une dynamique d'accompagnement. Cette approche ne permet pas d'identifier précisément les origines des difficultés ni d'y apporter des réponses différenciées. La mise en place du "vérificateur général" pour la détection du décrochage scolaire, bien qu'elle témoigne d'une conscience réelle du problème par les institutions éducatives, intervient de manière trop tardive et trop limitée. Ce dispositif adopte une logique curative et réactive plutôt que préventive et proactive. Il identifie les élèves "susceptibles de faire un décrochage" sans disposer nécessairement des outils et des ressources pour comprendre les multiples facteurs (psychologiques, sociaux, familiaux, pédagogiques) qui peuvent conduire à la rupture scolaire. De plus, ce dispositif repose sur une seule personne par établissement, ce qui est manifestement pour assurer un accompagnement personnalisé de qualité dans des structures qui peuvent accueillir plusieurs centaines d'élèves.

Le système actuel présent également une rigidité problématique dans l'organisation des parcours. Bien qu'il existe une certaine flexibilité avec la possibilité de transitions entre filières académiques et professionnelles, la structure fondamentale reste linéaire et standardisée. Tous les élèves suivent le même cursus polyvalent de sept à seize ans avec seulement deux domaines de différenciation (mathématiques et langues étrangères). Cette uniformité ne permet pas aux élèves de développer leurs talents particuliers, d'explorer des domaines d'intérêt spécifiques ou de compenser des difficultés dans certaines matières par des réussites dans d'autres. Par ailleurs, l'obligation de placement en garderie ou en cadre d'éducation familiale surveillée, justifiée par la volonté d'éviter que certains enfants soient défavorisés mentalement témoigne d'une méfiance envers les familles et d'une conception centralisée de l'éducation qui laisse peu de place aux choix parentaux légitimes. Bien que la surveillance de l'environnement éducatif des jeunes enfants soit importante, l'obligation systématique et la visite mensuelle d'un soignant spécialisé peuvent être perçues comme intrusives et potentiellement stigmatisantes pour certaines familles. La question du financement des manuels révèle également une autre contradiction du système. Malgré la gratuité affichée, l'instauration d'une caution de 130 unitas pour les dommages aux manuels crée un risque financier particulièrement préoccupant pour les familles les plus modestes. Cette mesure, qui vise à responsabiliser les familles, peut avoir l'effet inverse en créant une angoisse financière qui affectera différemment les familles selon leurs ressources. Une famille aisée pourra absorber sans difficulté ce coût potentiel, tandis qu'une famille précaire vivra dans la crainte permanente d'une dépense imprévue de 130 unitas, somme qui peut représenter une part significative de leurs revenus.

Face à ces constats, la présente réforme propose une transformation en profondeur du système éducatif estalien autour de deux axes prioritaires : la personnalisation de l'accompagnement et le renforcement des dispositifs d'aide aux élèves. Il ne s'agit donc pas d'abandonner les principes égalitaires qui fondent le système mais au contraire de les réaliser pleinement en reconnaissant que l'égalité véritable ne réside pas dans l'uniformité des parcours mais dans l'adaptation des moyens aux besoins de chacun. L'objectif est de construire un système capable de reconnaître et de valoriser la diversité des intelligences, des talents et des rythmes d'apprentissage tout en maintenant l'exigence d'excellence et l'ambition de former des citoyens instruits, critiques et engagés.

Personnalisation de l'accompagnement éducatif :

Le système actuel estalien, malgré ses mérites en termes d'égalité d'accès, souffre aujourd'hui d'une approche uniformisante qui ne prend pas en compte les différences individuelles d'appentissage, les rythmes de développement variés et les profils cognitifs diversifiés des élèves. La réforme propose donc la création d'un Système d'Evaluation Différenciée et de Suivi Personnalisé (SEDSP) qui remplacera progressivement l'approche actuelle basée sur des notes verbales standardisées. Ce nouveau système reposera sur l'établissement, dès l'entrée en école polyvalente, d'un Profil d'Apprentissage Individuel (PAI) pour chaque élève. Ce profil sera élaboré conjointement par une équipe pluridisciplinaire composée du professeur principal, d'un psychologue scolaire, d'un conseiller pédagogique spécialisé et, le cas échéant, de spécialistes en troubles d'apprentissage si de tels troubles sont à signaler. Le PAI doit identifier non seulement les forces académiques traditionnelles de l'élève mais également ses intelligences multiples selon le modèle de Gardner adapté au contexte estalien : intelligence linguistique, logico-mathématique, spatiale, corporelle-kinesthésique, musicale, interpersonnelle, intrapersonnelle et naturaliste. L'évaluation se fondera sur un système à trois niveaux : l'évaluation formative continue (avec un feedback régulier sans notation), l'évaluation sommative adaptée (examens ajustés au profil de l'élève) et l'évaluation par portfolio (compilation de travaux démontrant la progression de l'élève). Chaque élève disposera d'un carnet de progression numérique accessible aux parents, enseignants et à l'élève lui-même, ce qui permet un suivi en temps réel des acquisitions et des difficultés rencontrées. Ce carnet intégrera des objectifs personnalisés définis trimestriellement lors de conseils de progression qui réuniront l'élève, ses parents, son professeur principal et un membre de l'équipe pédagogique.

La rigidité du système actuel, qui impose un cursus identique à tous les élèves sauf pour les langues et les mathématiques sera remplacée par un système de modules d'apprentissage personnalisés dès la cinquième année de l'école polyvalent (vers les douze ans). Ces modules permettront aux élèves de choisir, sous guidance pédagogique, 30% de leur emploi du temps parmi des options diversifiées : approfondissement disciplinaire, projets interdisciplinaires, apprentissage par problèmes, stages d'immersion professionnelle précoce, activités artistiques avancées ou engagement civique encadré. Cette modularité s'accompagnera de la création de "classes à géométrie variable" où les élèves de différents niveaux pourront se regrouper selon leurs besoins spécifiques sur certaines matières. Par exemple, un élève de quatrième année particulièrement doué en mathématiques pourra rejoindre temporairement une classe de sixième année pour cette discipline, tout en restant avec ses pairs d'âge pour les autres matières. Cette approche nécessitera une refonte complète des emplois du temps et la formation des enseignants à la pédagogie différenciée. Le système prévoira également des parcours accélérés pour les élèves à haut potentiel, non pas en les isolant comme le faisaient les anciens systèmes élitistes, mais en leur proposant des défis supplémentaires et des responsabilités de tutorat auprès de leurs camarades. Ces élèves bénéficieront de contrats d'apprentissage enrichis qui leur permettra d'approfondir certaines matières tout en développant leurs compétences de transmission du savoir, transformant leur avance en ressource collective.

De même, la personnalisation ne peut être efficace sans une compréhension fine des besoins psychologiques et sociaux de chaque élève. La réforme instaure donc un Service d'Accompagnement Psycho-éducatif (SAPE) dans chaque rectorat, composé de psychologues scolaires, d'orthophonistes, de psychomotriciens et de travailleurs sociaux spécialisés en milieu scolaire. Ce service interviendra selon un modèle préventif plutôt que curatif , avec des bilans systématiques à des âges clés : sept ans (entrée en école polyvalente), onze ans (milieu de parcours) et quinze ans (orientation vers le secondaire supérieur). Chaque établissement disposera d'un référent formé à la détection précoce des difficultés d'apprentissage, des troubles du comportement et des situations de vulnérabilité sociale. Ce référent travaillera en étroite collaboration avec les familles pour élaborer des plans d'accompagnement pour les enfants en incluant, si nécessaire, des aménagements pédagogiques des soutiens spécialisés ou des orientations vers des professionnels extérieurs. Pour les élèves présentant des troubles spécifiques de l'apprentissage (dyslexie, dyscalculie, troubles de l'attention), des unités d'enseignement spécialisés seront créées au sein des établissements ordinaires. Ces unités, encadrées par des enseignants spécialement formés, proposeront des méthodes pédagogiques adaptées tout en maintenant l'inclusion dans les classes ordinaires pour la majorité des activités. L'objectif est de répondre aux besoins spécifiques sans stigmatisation ni ségrégation.

Renforcement de l'accompagnement éducatif global :

Le système actuel se limite aux vérificateurs généraux pour la détection du décrochage scolaire, ce qui constitue une approche trop tardive et insuffisamment qualifiée. La réforme propose donc de remplacer les vérificateurs généraux en les incluant dans le Corps d'Accompagnateurs Educatifs Professionnels (CAEP) qui doit comprendre quatre catégories de professionnels affiliés aux établissements : les conseillers en orientation-psychologues, les médiateurs éducatifs, les coordinateurs de parcours et les assistants sociaux scolaires. Les conseillers d'orientation-psychologues, recrutés au niveau master avec une spécialisation en psychologie de l'éducation, assureront l'accompagnement dans les choix d'orientation et la construction du projet personnel de l'élève. Ils interviendront dès l'école polyvalente à travers des entretiens individuels réguliers, des bilans d'intérêts et d'aptitudes et des sessions de découverte des métiers et formations. Leur action s'étendra aux familles à travers des session d'information et de conseil, particulièrement importantes dans les milieux où l'orientation scolaire n'est pas familière. Les médiateurs éducatifs constitueront une innovation majeure au sein du système : recrutés parmi les anciens enseignants, travailleurs sociaux ou professionnels de l'animation, ils seront spécialement formés à la gestion des conflits, à la médiation entre les élèves, les familles et l'institution scolaire ainsi qu'à l'accompagnement des élèves en situation de rupture scolaire. Ils interviendront en amont des problèmes disciplinaires graves et travailleront à la restauration du lien éducatif plutôt qu'à la sanction. Leur charge de travail sera calibrée à raison d'un médiateur pour 200 élèves maximum, permettant ainsi un suivi qualitatif des situations conflictuelles et une disponibilité suffisante pour les interventions d'urgence. Les coordinateurs de parcours remplaceront et amélioreront quant à eux le rôle des actuels vérificateurs généraux. Professionnels de l'éducation titulaires d'une formation spécialisée en ingénierie pédagogique et en analyse des parcours scolaires, ils assureront le suivi longitudinal de chaque élève depuis son entrée en école polyvalente jusqu'à son orientation vers l'enseignement secondaire supérieur. Contrairement aux vérificateurs qui se concentrent uniquement sur la détection du décrochage, les coordinateurs de parcours auront une mission beaucoup plus large et proactive. Ils seront responsables de la coordination de tous les dispositifs d'accompagnement dont bénéficie l'élève, de l'articulation entre les différents intervenants (enseignants, psychologues, médiateurs, tuteurs) et de la cohérence globale du parcours éducatif. Chaque coordinateur suivra un portefeuille d'environ 150 élèves, qu'il rencontrera individuellement au moins une fois par trimestre, et plus fréquemment en cas de difficultés identifiées. Ils présideront les conseils de progression trimestriels et qui veilleront à la mise en oeuvre effective des plans d'accompagnements. Leur expertise particulière portera sur l'identification précoce des signaux faibles de décrochage (absentéisme naissant, baisse de motivation, isolement social, résultats en déclin), permettant une intervention bien avant la rupture scolaire effective. Les assistants sociaux scolaires complèteront le dispositif en traitant spécifiquement les problématiques sociales et familiales qui impactent la scolarité. Diplômés en travail social et spécialisés en intervention en milieu scolaire, ils assureront le lien entre l'école, les familles et les services sociaux de la commune. Leur action couvrira plusieurs domaines essentiels : accompagnement des familles en situation de précarité pour l'accès aux droits sociaux, intervention dans les situations de maltraitance ou de négligence, médiation familiale dans les cas de séparations conflictuelles affectant l'élève, orientation vers les services de santé mentale ou d'aide spécialisée, et participation aux équipes éducatives pour les élèves en grande difficulté sociale. Contrairement aux assistants sociaux généralistes des communes, ces professionnels seront exclusivement dédiés au milieu scolaire et développeront une expertise spécifique sur l'articulation entre problématiques sociales et réussite éducative. Leur présence permanente dans les établissements (un assistant social à temps plein pour 400 élèves) facilitera la détection précoce des situations à risque et permettra des interventions rapides avant que les difficultés sociales ne se traduisent en échec scolaire. Ils travailleront en étroite collaboration avec les coordinateurs de parcours pour assurer une approche globale de l'élève, considéré non seulement comme un apprenant mais comme une personne inscrite dans un contexte familial et social qui doit être pris en compte pour garantir sa réussite.

Pour pallier les inégalités socio-culturelles et renforcer l'accompagnement individualisé, la réforme va également instaurer un Système de Tutorat Educatif Généralisé (STEG) à trois niveaux : le tutorat par les pairs, le mentorat par des adultes bénévoles et l'accompagnement par des étudiants du supérieur. Le tutorat par les pairs s'organisera selon le principe de classes coopératives où les élèves les plus avancés dans certaines matières accompagneront leurs camarades en difficulté. Cette approche, inspirée des méthodes de pédagogie active, sera encadrée par les enseignants et donnera lieu à une formation spécifique des élèves-tuteurs sur les techniques d'explication et d'accompagnement. Les sessions de tutorat, intégrées dans l'emploi du temps, remplaceront partiellement les cours traditionnels et développeront les compétences sociales et la solidarité. Le mentorat les adultes bénévoles mobilisera les retraités de l'éducation, les professionnels en activité et les citoyens engagés désireux de contribuer à l'éducation. Ces mentors, formés par les services éducatifs du rectorat, accompagneront individuellement des élèves sur des projets personnels, l'orientation professionnelle ou le rattrapage scolaire. Ils interviendront également dans les établissements pour des témoignages métiers, des ateliers pratiques et des projets de découverte du monde professionnel. L'accompagnement par des étudiants du supérieur créera un pont entre les différents niveaux d'enseignement tout en offrant aux étudiants une expérience formatrice rémunérée. Ces étudiants-accompagnateurs, sélectionnés sur leurs résultats académiques et leurs compétences relationnelles, assureront du soutien scolaire, de l'aide méthodologique et de l'accompagnement dans la découverte de l'enseignement supérieur. Ils bénéficieront d'une formation pédagogique dispensée par l'Académie de l'Enseignement Général de Mistohir et d'un encadrement par les équipes éducatives.
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