Création de NJ2 : LIGUE ANTICOLONIALE AKALTIENNE
Généralités :
Nom officiel : Ligue Anticoloniale Akaltienne
Nom courant : Ligue Anticoloniale (Uuqtinut, Chandekolza, Anaistésie et Nouvelle-Kintan)
Gentilé : uuqtinut(e)s, chandekolzan(ne)s, anaistésien(ne)s, néo-kintanais(es)
Abréviations des États : Anaistésie = AN | Chandekolza = CK | Nouvelle-Kintan = NK | Uuqtinut = UU
Inspirations culturelles : Inuits (Nunavut & Groenland), Vietnam, Polynésie, Mayas
Langue(s) officielle(s) : Inuktitut (UU), Vietnamien (CK), Tahitien (AN), Akaltien (NK)
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Kaulthe (UU), Français (NK, AN)
Drapeau :
Devise officielle : "A bas les colons !"
Hymnes officiels :
Chandekolza
Nouvelle-Kintan
Uuqtinut
Monnaies nationales : Ima (NK, UU), Ima Carmin (AN) et Yeon (CK)
Capitales : Papee-Teri (AN), Saipalbon-Tèmpho (CK), Nouvelle-Kintan (NK), Juunaitit (UU)
Le traité de fondation fut signé Nouvelle-Kintan, et la ville sert régulièrement de point de rencontre aux différents gouvernements. Les pouvoirs exécutif et législatif s'y concentrent également. Elle est donc considérée comme la capitale la plus importante de la ligue.
Juunaitit abrite quant à elle l'instance judiciaire de la Ligue, elle est donc le deuxième lieu le plus important.
Population : 56.360.000 (AN 280.000 | CK 55.000.000 | NK 1.000.000 | UU 80.000)
Aperçus des États :
Présentation rapide : L'Uuqtinut est un petit État situé en Aleucie, sur l'île de Norland. Étant une ancienne colonie kaulthe, un quantité non-négligable de ces derniers y vit donc encore, principalement dans l'exclave du sud.
Histoire :
Les premières peuplades arrivèrent dans la région de l'actuel Uuqtinut vers l'an 1000. La zone était jusqu'ici pratiquement inhabitée (en dehors de quelques incursions probables des tribus alentours) du fait de son isolement et de son manque cruel d'hospitalité et de conditions de vie correctes. Les proto-uuqtinuts décidèrent cependant de s'y installer, venant d'un territoire plus au Sud ou à l'Ouest dont ils avaient sans doute été chassés par une ethnie rivale. Ils développèrent peu à peu un nouveau mode de vie en très grande partie basé sur l'élevage de caribous, la pêche et la chasse ; l'agriculture étant pratiquement impossible dans les toundras gelées à longueur d'année de cette région de la grande île de Norland.
L'arrivée des premiers colons, des trappeurs kaulthes recherchant principalement de nouveaux sites de chasse pour le commerce de fourrures, se fit aux environs de 1600. Aucune date précise n'est mentionnée par les historiens du fait de leur installation progressive. D'abord seulement présents lors de quelques incursions durant le temps d'une saison, pour remplir leurs navires de peaux, ils finirent par construire leur premier poste avancé en 1615, sur la côte de l'actuelle région du Qkaaqpaktut. Les débuts de la cohabitation entre kaulthes et uuqtinuts se passèrent sans incidents, chaque groupe restant de son côté, les contacts étant rares et essentiellement commerciaux, les locaux connaissant mieux que les trappeurs les territoires des animaux recherchés.
Cependant, peu à peu, des tensions commençaient à apparaître. Causées par les colons, toujours plus nombreux car attirés par ces grandes terres encore inexplorées et regorgeant de ressources à découvrir. Ils exterminaient pratiquement les espèces locales, dont les fourrures, très prisées, se vendaient au prix fort dans les marchés de la capitale de la colonie, Pelzburg (en français Peltzbourg).
Les tribus qui ne vivaient pas au bord de la mer, et qui étaient donc fortement dépendantes de la chasse, commençaient donc à manquer de nourriture. Les uuqtinuts de l'intérieur des terres, lassés de tous les problèmes apportés par les colons kaulthes, commencèrent donc à refuser tout commerce avec eux, ainsi que tout dialogue, voire parfois à se montrer hostiles envers eux. Cette situation devint très vite problématique aux yeux du gouvernement de la colonie, qui décida de lancer une attaque sur un petit village de la côte centrale, proche de Peltzbourg, et de massacrer la plupart de ses habitants, qui n'étaient pourtant jusqu'ici pas particulièrement opposés aux kaulthes. Cette grave erreur eu pour effet de fédérer à la fois les uuqtinuts de l'intérieur des terres et des bords de mer, ce qui n'était jusqu'à présent pas le cas (les côtiers ne manquant pas de poisson, et n'interagissant que peu avec les eurysiens).
Une longue période sombre s'en suivit alors, marquée de massacres perpétrés par les deux camps, avant que les kaulthes ne prennent finalement le dessus en 1702 au moyen d'armements supplémentaires envoyés par la métropole.
À la suite de cette victoire, les écarts entre les deux peuples se creusèrent. Tandis que les uuqtinuts étaient réduits à la misère voire l'esclavage, les colons profitaient de cette main d'œuvre qualifiée et gratuite pour développer énormément leur commerce de fourrures notamment.
Lorsque, en 1741, la Kaulthie rompit brusquement les liens avec le Biverland, la colonie était tellement prospère que très peu de gens ne s'en inquiétèrent. Le gouvernement de Peltzbourg fonda rapidement un État indépendant, la Jaegerrepublik Bieberland (République Chasseuse du Biverland), sur le modèle des républiques marchandes eurysiennes. Dès la fondation de Saint-Marquise, en 1812, les marchands biverlandais se précipitèrent sur l'occasion et gagnèrent de nouveaux clients, plus proches que la lointaine Eurysie.
Au cours des décennies suivantes, plusieurs révoltes des natifs éclatèrent, sans jamais rencontrer de réel succès.
Avec la fondation officielle de l'Akaltie et son ouverture soudaine sur le monde en 1861, un espoir naquit parmi la population uuqtinute : un État fondé et gouverné par des natifs aleuço-paltoterrans était possible ! Le principal groupe de résistance uuqtinut décida donc d'envoyer quelques hommes alerter les autorités akaltiennes des traitements horribles infligés aux populations originelles de la côte norlandaise.
Une grande intervention militaire, la première organisée par les cinq armées akaltiennes complètement unies, se mit en place. Plusieurs navires furent remplis à ras bord d'armes, de munitions et de soldats prêts à tout pour libérer leurs frères natifs victimes de la colonisation. Une fois sur place, l'armée des kaulthes ne put pas grand chose contre les akaltiens qui avaient pu débarquer discrètement dans une crique forestière à l'abris des regards. Ils déferlèrent sur les villes unes à unes, acclamés par la population uuqtinute, faisant fuir les eurysiens. En quelques jours d'une guerre gagnée d'avance, les forces akaltiennes avaient renversé le gouvernement et pris le contrôle de toutes les administrations. S'en suivit rapidement la mise en place d'une république native, et le cantonnement de la plupart des colons au Südbieberland, dont la capitale, Petlzbourg, n'avait été fondée que par les kaulthes et ne contenait pratiquement aucun natif.
Le nouveau régime mit en place, bien que démocratique, s'appliqua à installer une discrimination raciale envers les habitants d'origine eurysienne. Alors que quelques années plus tôt, les uuqtinuts étaient pratiquement des esclaves, ils se retrouvaient à rendre la pareille à leurs anciens maîtres. Beaucoup de biens et d'entreprises furent confisqués, et les kaulthes interdits de posséder de trop grands terrains ou entreprises. Avec cela, les niveaux de vie s'inversèrent rapidement et Peltzbourg perdit en splendeur, ses citadins n'ayant plus autant de moyens qu'auparavant.
En 1919, la République Native d'Uuqtinut prit part à la Ligue Anticoloniale fondée par l'État akaltien.
A partir des années 80, le racisme perdant en intensité permit un assouplissement des lois contraignant la vie des eurysiens, jusqu'à une disparition de la ségrégation des lois, notamment grâce à la représentation plus importante permise au Biverland dans l'assemblée parlementaire.
Mentalité de la population :
Les uuqtinuts sont plutôt ouverts à la mondialisation, bien qu'étant encore peu intégrés à celle-ci, afin d'améliorer leur train de vie qui n'est pour l'instant pas très élevé. Puisque seule l'exploitation des ressources vivantes (animaux, forêts notamment) paraît problématique à leurs yeux, les projets concernant les ressources minières et en hydrocarbures du territoire ne leur semblent pas le moins du monde néfaste, étant donné les rentrées d'argent qu'ils pourront engranger avec.
Place de la religion dans l'État et la société :
Le chamanisme est encore très présent dans les villages et petites villes d'Uuqtinut, tandis que les grandes villes se sont pour la plupart sécularisées, par le fort mélange des origines de leurs habitants (aucun culte n'ayant plus de quelques villages d'étendue). Les deux régions kaulthes, abandonnées depuis des siècles par la métropole, ont rapidement chassé le culte de l'empereur pour passer au christianisme (généralement orthodoxe). Quelques uuqtinuts ont également été séduits par le culte des Xua Inas d'Akaltie, le remodelant légèrement à leur manière.
Dans la politique uuqtinute, la religion possède encore une place relativement importante. Les chamans de chaque communauté se réunissent à intervalles réguliers (néanmoins à des dates données par l'observation du ciel nocturne, et non fixées précisément), et élisent leur représentants, qui forment le Conseil des Esprits, possédant les pouvoirs de proposer des lois au vote du parlement et d'opposer un véto à celles validées par celui-ci (mais seulement par un vote aux trois quarts).
Présentation rapide : Le Chandekolza, bien qu'étant un très petit pays à l'échelle du Nazum, possède une population bien supérieure à beaucoup d'autres États. Ceci en fait malheureusement l'un des pays les plus pauvres au monde, et l'empêche d'atteindre une autosuffisance alimentaire.
Histoire :
A l'origine, à l'emplacement de l'actuel Chandekolza se trouvait un royaume dont les habitants vivaient pratiquement coupés du reste du monde. Son nom est malheureusement aujourd'hui inconnu des historiens, qui font pourtant tout leur possible pour recouper un maximum d'informations à son sujet. Ce royaume est malheureusement peu connu des suites de la très longue occupation par l'Empire Xin, qui dura sans doute un millénaire si ce n'est plus.
Avec les évènements qui venaient perturber l'intégrité de l'Empire Xin, le peuple très pauvre du territoire chandekolzan se souleva contre le gouvernement central, qui lui prenait une partie de sa récolte comme impôts alors que la plupart des habitants peinaient déjà à produire assez pour leur famille. Les régions plus riches des côtes, bien que n'ayant pas d'aussi gros problèmes d'apport en nourriture et étant de culture xin, ne stoppèrent pas ce soulèvement. Elles l'approuvèrent même, voyant que le pouvoir central faisait face à des débordements intérieurs, et participèrent à la révolte dans le but de prendre par la suite le contrôle du pays. Le gouvernement xin ne pouvant pas grand chose face à la gigantesque population révoltée s'ajoutant à d'autres problèmes intérieurs, il accepta de donner son indépendance au Chandekolza.
Après avoir pris son indépendance, le Chandekolza mit rapidement en place un gouvernement construit autour du Công, un équivalent aux rois eurysiens. Le premier Công proclamé fut sans grande surprise l'un des meneurs de la révolte qui, de par sa fortune, parvint à obtenir l'approbation des plus grandes familles de la région en plus de celle du peuple qu'il avait déjà. Son règne, bien que court, connut un démarrage prospère. Les conditions de vie des chandekolzans, bien qu'à l'origine extrêmement mauvaises, s'améliorèrent d'années en années.
Cette petite prospérité attira bien vite des marchands eurysiens, puis des soldats envoyés par leur nation lointaine pour faire main basse sur le pays. La faiblesse de ses forces armées et l'énorme main d'œuvre avaient fait du Chandekolza une cible toute désignée pour la mise en place d'une nouvelle colonie. Après une rapide avancée des troupes et une capture sans difficultés du Công, le Chandekolza fut officiellement rattaché à ce pays d'Eurysie.
Après ça, les colons s'accaparèrent bien vite les ressources, compagnies et travailleurs du pays. Des lois défavorisant les nazumis furent promulguées pour y aider, et les locaux perdirent bien vite leurs droits.
Les akaltiens, qui venaient seulement quelques décennies avant de s'ouvrir sur le monde, apprirent avec horreur de leurs compagnies commerçantes ce qui s'était produit au Chandekolza. Bien que ce ne soit pas un peuple ethniquement proche, l'histoire commune de colonisation toucha l'opinion publique au point que le gouvernement fut pratiquement forcé de proposer son aide à la résistance chandekolzanne. Cela fait, les forces armées des colons, depuis l'annexion largement diminuées sur place, ne s'attendaient pas à une attaque venant de l'intérieur aussi bien organisée et armée. Passé la surprise de la première attaque, ils réussirent tout de même à reprendre ou garder le contrôle d'une bonne partie du pays.
Une longue guérilla s'installa donc, dans les jungles et marécages du delta chandekolzan. Les résistants firent vivre l'enfer aux colons, jusqu'à ce que le dernier régiment d'infanterie soit rapatrié en 1905, après près de 6 ans de combats.
Pendant la décennie qui suivit le départ définitif des eurysiens, le Chandekolza ne possédait pas encore de nouveau gouvernement viable. Seules des autorités militaires de transition, soutenues par quelques troupes akaltiennes bien accueillie, avaient été mises en place le temps de la reconstruction du pays.
Grâce à l'opinion publique akaltienne, beaucoup d'entreprises investirent dans le petit État et permirent à son économie de redevenir correcte, bien que largement sous son niveau pré-colonial.
Après la reconstruction nationale, le Chandekolza retrouva un Công (le fils du premier qui avait pu fuir le pays pendant l'annexion) et intégra la Ligue Anticoloniale mise en place par l'Union des Cités d'Akaltie, aux côtés de l'Uuqtinut et de la Nouvelle-Kintan pour tenter de profiter des avantages économiques et défensifs apportés par celle-ci.
Mentalité de la population :
La majorité de la population chandekolzanne, très rurale et paysanne, est attachée à la religion et à ses principes fondamentaux. Malgré la relance économique du début du vingtième siècle, le PIB chandekolzan n'est pas parvenu à se maintenir dans le temps et la population est très pauvre, pratiquant la plupart du temps l'agriculture vivrière. Le seul lien qui unit la population au reste du monde est donc l'appartenance de l'État à la Ligue et à la Confédération Transnazumie (?).
Place de la religion dans l'État et la société :
La religion tianwangaise, le Drahma, bien qu'étant encore peu pratiquée dans le pays il y a quelques siècles, est rapidement montée en popularité jusqu'à devenir la religion officielle chandekolzanne. Deux écoles des douze de la religion se trouvent encore au Chandekolza.
Histoire :
Selon les historiens, les premières peuplades seraient arrivées en actuelle Anaistésie vers le troisième siècle de notre ère. Au moyen de catamarans et de pirogues, ils seraient venus de l'actuel archipel des Isteal.
Pendant plusieurs siècles suivant leur installation, rien ne changea sensiblement. Leur culture se transforma progressivement, du fait notamment de l'isolement par rapport aux autres archipels d'Hallula. Aucun évènement sensiblement marquant ne vint troubler de manière marquante cette période de paix.
En 1754 eut lieu la première interaction entre les anaistésiens et les navigateurs eurysiens, occupés à cartographier cette partie de l'océan. N'ayant que peu débarqué sur les îles et observant surtout les hauts volcans souvent fumant parsemant les plus grandes d'entre elles, ils conclurent que l'archipel n'était pas un endroit correct pour y vivre, en plus de la petite surface qu'offraient les atolls, bien que nombreux. L'idée de coloniser ces terres ne fut donc pas retenue.
Quelques années après, cependant, devant des problèmes d'insécurité et de criminalité grandissants, plusieurs nations eurysiennes émirent l'idée de se servir des Îles Bout-du-Monde comme d'un immense bagne. L'éloignement de l'archipel de toutes autres terres habitées et les conditions de vie décrites dans les rapports des explorateurs en faisaient un endroit idéal pour une prison à ciel ouvert.
Début 1759 accostèrent les premiers navires chargés de détenus condamnés pour les pires crimes et escroqueries, mais ne méritant cependant pas une mise à mort. Les soldats et marins ne restaient jamais plus de quelques heures sur les îles, de peur que des bêtes sauvages ne surgissent de la jungle oppressante bordant les plages. Lorsque, un jour, un bagnard tenta de regagner le navire qui s'apprêtait à appareiller à la nage et fut violemment dévoré par un requin-tigre (pourtant assez rare dans la région), la réputation des îles fut définitivement scellée.
Tout ceci contribua à une diabolisation du lieu, et à ce que le populations des États eurysiens considèrent tout ce qui habite l'archipel comme maléfique et prêt à sauter à la gorge de n'importe quel malheureux pénétrant ces lieux.
Sur place, la réalité était cependant toute autre : les locaux, au départ intrigués par les arrivants (les prisonniers) qui parlaient une langue complètement inconnue, s'occupèrent d'eux dans un premier temps, jusqu'à ce qu'ils aient correctement appris la langue de l'île (l'apprentissage pour les nouveaux venus fut par la suite grandement accéléré par les anciens déjà bilingues).
Malheureusement, les eurysiens étant des criminels la plupart du temps envoyés là pour une bonne raison, ils ne tardèrent à causer des ennuis au sein des communautés des îles en volant de la nourriture durement récoltée ou des pirogues pour tenter d'atteindre des territoires civilisés. Ceci creusa sans étonnement un fossé entre les deux communautés, qui arrêtèrent rapidement de vivre ensemble. Les bagnards construisirent surtout un grand village, nommé Port Te Mau Hara, terme utilisant la langue locale et un mot communément employé en Eurysie. Plusieurs escarmouches eurent lieu au cours du temps, mais se raréfièrent du manque d'intérêt qu'elles avaient pour les deux camps.
Après plusieurs décennies à envoyer des bagnards et à se convaincre que les habitants locaux, s'ils n'avaient pas encore totalement été remplacés, étaient tous des sous-hommes diaboliques. Ces considérations et les besoins d'expérimentation pour la médecine et les nouvelles armes, un centre d'essais s'installa sur l'une des îles, le premier avant-poste eurysien permanent (en dehors bien sûr de la ville des bagnards). Régulièrement, les soldats raflaient la majorité des hommes valides d'un village pour les utiliser comme cobayes, que ce soit pour des vaccins ou de nouvelles bombes. Les rares survivants relâchés revenaient avec des membres en moins et traumatisés à vie de ce fort.
A la même époque, l'Akaltie commençait à développer et moderniser sa petite marine, et découvrit l'archipel peu de temps après celui de Nacuot, en ayant continué ses expéditions vers le sud de l'Océan Carmin. Au contraire du précédent, inhabité, celui-ci était peuplé de polynésiens accueillants avec ces nouveaux hommes de peau plus foncée que les eurysiens, et donc identifiés comme différents et potentiellement plus sympathiques à leurs yeux. Les akaltiens furent donc bien reçus, et ne mirent que peu de temps avant d'apprendre les horreurs perpétrées par les colons sur place. Tout comme en Uuqtinut, quelques années plus tôt, une intervention militaire fut décidée. Un peuple qui avait subit une tentative de colonisation ne pouvait laisser cela se reproduire.
De nouveau, comme pour l'opération sur l'île de Norland, on envoya par navire une bonne quantité d'armes ainsi que des soldats, bien que bien moins nombreux cette fois. Les stratèges akaltiens comptaient sur les locaux pour la majorité des combats prévus, et de toute façon les colons n'étaient pas nombreux.
Sans grande surprise, les eurysiens furent maîtrisés en un temps record, et renvoyés vers leur continent. Les akaltiens proposèrent par la même occasion aux bagnards de rentrer chez eux, ce que quelques uns choisirent, tandis que l'écrasante majorité décida de rester dans leur nouvelle ville.
Après cela, l'Akaltie fit ériger une véritable ville sur l'une des îles, pour permettre la mise en place d'un État dirigé par les locaux eux-mêmes. Dans un premier temps grandement aidé par des émissaires de Nacuot, le gouvernement anaistésien finit par devenir pratiquement indépendant au bout de quelques années avec la reconnaissance de la capitale par la totalité des îles et atolls de l'archipel et le découpage des États effectués.
En 1923, un violent typhon frappa pratiquement toutes les îles de l'archipel, rasant beaucoup d'habitations (encore souvent faites en bois à l'époque) et autres bâtiments importants. Pour se reconstruire, le gouvernement opta par référendum de rejoindre la Ligue fondée par leurs sauveurs quelques années avant. Tout le monde accueillit sans souci cette décision, et l'union d'États gagna un nouveau membre.
Mentalité de la population :
Les anaistésiens sont très attachés à leurs traditions, mais ne rechignent pas pour autant à découvrir de nouvelles cultures lorsque l'occasion se présente, étant donné la ville d'origine eurysienne implantée en plein cœur de l'archipel (Port Te Mau Hara). Ils voyagent cependant assez peu en dehors de l'archipel, si ce n'est pour aller dans les autres États de l'Hallula.
Place de la religion dans l'État et la société :
La liberté de culte dans l'archipel est une composante essentielle pour maintenir l'unité du pays, puisque beaucoup d'îles possèdent leur propre religion (bien que souvent similaire à celles des voisins). La population est encore relativement croyante, dû notamment au fait de l'isolement entre les îles. Malgré les liaisons bien installées (par ferry comme par avion), les habitants ont tendance à rester sur leur île natale, ou du moins ne jamais la quitter trop longtemps.
Histoire :
Après le franc succès de la décolonisation en Uuqtinut quelques années plus tôt, une idée avait germé dans les bureaux des États-majors et du gouvernement d'Akaltie. Une belle revanche face à la colonisation qu'avaient enduré toutes les populations aleuciennes et paltoterranes : l'installation d'un territoire natif sur le vieux continent. Bien que l'idée n'ait au départ eu qu'une dimension symbolique, elle trouva bientôt des fondements plus terre à terre : commerce avec l'Eurysie facilité, démonstration de la puissance akaltienne, possession d'une zone stratégique loin du pays d'origine, et même la création d'un bagne sur place pour les pires criminels aleuciens.
Cela n'allait cependant pas être une mince affaire. La balbutiante marine akaltienne face aux immenses forces navales eurysiennes, de plus sur leur propre territoire, n'allait pas faire long feu. Une longue phase de plusieurs mois débuta le projet, avec d'incessantes reconnaissances sur les côtes eurysiennes afin de trouver un endroit répondant à plusieurs critères : discrétion, emplacement un minimum stratégique et proche des grandes puissances économiques, inhabité ou presque jusqu'à présent et facilement accessible pour les akaltiens mais défendable de tout siège ennemi.
Un emplacement intéressant fut localisé au bout d'un moment, sur une pointe rocheuse entourée de falaises (à l'exception de quelques criques bien pratiques pour installer des ports, marchands comme militaires. Les haut-fonds qui entourent la pointe la rendaient jusqu'à présent très peu attractive pour les pêcheurs, et les akaltiens durent cartographier très précisément les côtes afin de ne pas y perdre de navires à chaque visite. La construction de la cité, tout simplement baptisée du nom de la capitale flambant neuve akaltienne : la Nouvelle-Kintan, débuta bientôt.
L'entièreté de la zone fut bientôt contrôlée, c'est-à-dire un territoire de près de 3000 kilomètres carrés. La petite péninsule était refermée au nord-ouest par le démarrage d'une chaîne de monts de hauteur raisonnable. Avec la discrétion des akaltiens lors de la construction, les pays alentours mirent quelques temps avant de se rendre compte que quelques chose de gros se construisait là.
Ce remue-ménage finit tout de même par attirer l'attention, et plutôt que de se voir poser des questions, les akaltiens préférèrent communiquer les premiers. Quelques échanges eurent lieu avec Zélandia, qui avait installé un quartier à Kintan lors de sa construction. Grâce aux bonnes relations entre les deux nations, un traité fut conclu : une base militaire était accordée aux zélandiens à la Nouvelle-Kintan, et ils appuieraient les revendications akaltiennes auprès de leurs alliés locaux.
Après quelques temps d'hésitation, le gouvernement akaltien décida également de donner son indépendance à la colonie. Peuplée à plus des trois quarts d'akaltiens, elle ne s'émanciperait de toute façon pas de beaucoup et continuerait d'avoir les mêmes liens économiques, culturels et politiques avec sa nation d'origine, puisque sa raison et seul moyen d'exister restait quoi qu'il arrive le commerce avec l'Aleucie.
En 1919, la ville accueillit la rencontre qui fonda la Ligue Anticoloniale Akaltienne, et y prit évidemment part. C'était une manière officielle de revenir sous souveraineté akaltienne.
Lors de la guerre qui opposa plusieurs pays de Manche Blanche, dans les années 20, la Nouvelle-Kintan fut fidèle à son protecteur zélandien en lui envoyant quelques bataillons de soutien (qui, malgré la petitesse des effectifs, représentaient la majorité des forces armées de la cité). Ceci acheva de reconnaître la ville comme légitime dans la région.
Depuis, la cité-État tente autant que possible de rester un port commercial attractif, notamment aidée par sa relation privilégiée avec l'Akaltie, grande exportatrice agroalimentaire. Les autres pays de la Ligue en font bien évidemment une étape de transit privilégiée dans leurs échanges commerciaux.
Mentalité de la population :
Les néo-kintanais sont très fiers de leur différence culturelle vis-à-vis des pays voisins, et ne souhaitent donc pas être envahis par ces derniers (de manière militaire ou par l'immigration). Ceci rend la ville assez fermée aux flux humains, à l'inverse des flux de marchandises qui transitent en permanence dans le port.
Place de la religion dans l'État et la société :
Les mêmes lois et pratiques qu'en Akaltie s'appliquent à la religion. La plus répandue, de loin, est le culte Xua Ina, mais les autres sont tolérées tant qu'elles ne causent pas de troubles à l'ordre public. Des autorisations (rarement acceptées) doivent être demandées à la municipalité pour tout évènement qui se passerait sur la voie publique.
Politique et institutions :
Institutions politiques :
Le pouvoir exécutif est détenu par un Président, qui fait partie du conseil législatif de la Ligue. Le rôle du président est cependant essentiellement de représenter la Ligue dans son ensemble lors de rencontre l'impliquant toute entière, ce qui n'arrive pas de manière très régulière. La présidence est tournante, et tous les trois ans, le pays suivant dans une liste par ordre alphabétique du nom propre dans sa langue natale dirige. Le Conseil de la Ligue est installé à la Nouvelle-Kintan.
Le judiciaire est quant à lui géré par le Tribunal de la Ligue, situé à Juunaitit (Uuqtinut).
Le Chandekolza est quant à lui une monarchie constitutionnelle, où le Công a les pouvoirs de nommer ses conseillers (équivalents des ministres), mais ce avec l'appui du parlement.
La Nouvelle-Kintan fonctionne comme son homonyme d'Akaltie, avec un gouverneur à la tête de l'État qui est élu pour 4 ans aussi. Il possède les pouvoirs exécutif, et le législatif est détenu par le Conseil de la Cité.
L'Uuqtinut est une république classique, dirigée par un président élu pour 6 ans, et où le Conseil des Esprits (associé à la religion) joue également un rôle non-négligeable.
Principaux personnages :
Vuu Vietchinh, Công du Chandekolza
Thân Ðăng Khoa, Premier conseiller
Sái Tân Bình, Conseiller en diplomatie
Tunerk Oogrooq, Présidente de l'Uuqtinut
Ukluk Umiaktorvik, Ministre des Relations avec l'Étranger
Aironoana'a Opuhara, Présidente de l'Assemblée Archipélagique d'Anaistésie
Vavea Teriimana, Ministre (♀) des Affaires étrangères
Xpiayoc Ah-Muzencab, Gouverneur de la Nouvelle-Kintan
Politique internationale :
La Ligue Anticoloniale a tendance à s'aligner sur les positions de l'Akaltie sur la scène internationale, mais les États qui la composent gèrent eux-mêmes leur diplomatie à l'échelle "locale". Du fait de l'éparpillement de la Ligue, une diplomatie pacifiste est de mise avec les voisins de chacun, car leurs faibles armées ne sont généralement pas en mesure de défendre seules leur territoire. L'Uuqtinut et la Nouvelle-Kintan sont sous protectorat akaltien, tandis que le Chandekolza et l'Anaistésie tentent de construire des armées efficaces et autonomes, tout en acceptant régulièrement de l'aide des armées de l'Union des Cités.