Après les derniers investissements de 2014 principalement focalisés dans l'industrie militaire, il y a progressivement eu des questionnements et contestations politiques, relevant le budget démesuré alloué à la chose. Entre la dynamique que cela instaurait, la nécessité douteuse avec les derniers rapports de force, et les autres secteurs qui auraient mérité de l'attention, il a été décidé de revoir les finances pour à nouveau se pencher sur le secteur culturel. Sont ainsi prévus une succession de campagnes de financements et subventions pour relancer le secteur, dans une volonté à la fois sociale mais aussi géostratégique.
Le but premier et soutenu par nombre d'acteurs sylvois est bien évidemment la création et distribution de produits artistiques pour contribuer à la culture sylvoise, à l'un des piliers d'une population instruite, en plus de constituer la “substance” d'une nation au-delà d'une vision purement productiviste. Nombre de penseurs sylvois aime en effet se vanter de cette essence sylvoise qui dépasse la simple subsistance de ses sujets pour aller dans un véritable accomplissement créatif, en opposition à d'autres pays exclusivement et simplement tournés vers un objectif matériel ou géostratégique, réduisant le peuple à une main d'œuvre ou d'arme.
Mais l'objectif n'est pas qu'intérieur pour autant et dépasse la volonté de complétude des habitants pour contribuer au développement de l'influence sylvoise sur un domaine jusque-là pas mal mis en second plan : le soft power culturel. Il est prévu d'aller dans une politique d'exportation des œuvres d'arts et de divertissement en continuant d'apporter une authenticité, une touche sylvoise dans les travaux, mais en veillant en même temps à pouvoir les diffuser à l'étranger, auprès de populations non initiées. La chose est plutôt bien vue des artistes en eux-mêmes, heureux de voir partagés leurs efforts sur un spectre plus large, en plus de sortir de leurs zones de conforts en s'imprégnant d'une vision du monde, de contextes fondamentalement différents afin de donner un nouveau vent de fraicheur aux créations sylvoises.
L'initiative est tout aussi appréciée par les investisseurs qui voient déjà l'élargissement des recettes, puisqu'en effet : le Duché ne compte qu'une trentaine de millions d'habitants, ce qui limite la potentielle clientèle d'une œuvre ainsi que ses capacités d'amortissements financiers. La chose se constate tout particulièrement dans le cinéma avec les blockbusters à très haut budget qui ont intérêt à rencontrer un succès national pour avoir de maigre bénéfices, sous peine d'engendrer des pertes.