Création de pays : Préfecture de Faustinans
Généralités :
Nom officiel : Praefectura Praetorio Gallia Fausti Nanti (littéralement Préfecture prétorienne de la Gaule des Vallées Fortunées)
Nom courant :
- Préfecture de Faustinans (officiel)
- Faustinans, Vallées fortunées, P², Pref', Véhef (usage)
Gentilé :Faustinan-e
Inspirations culturelles :
- Occitanie, Vallées du Rhône, de la Saône et du Po (géographie et culture)
- Suisse (système politique, dans une certaine mesure et organisation quadrilingue, l'Occitan remplaçant le romanche)
- Sinaï/Suez/Cyrénaïque (Terre Hillet)
- Calvados/Mt Saint-Michel (culture) & Iles Féroé (Climat) (Mont Dobiche)
Situation géographique :

Langue(s) officielle(s) :
- Koinè standard de l'Occitano-roman (~39.73% de la population)
- Koinè standard du Gallo-Roman (~35.27% de la population)
- Koinè standard du Gallo-italique (~18.84% de la population)
- Koinè standard deu Bas-Alémanique (~6.11% de la population)
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Les langues nommées ci-dessus sont des koinè "artificielles" visant à permettre à des populations parlant des dialectes différents de se comprendre au sein d'une même aire linguistique. Les principaux dialectes, ne bénéficiant pas d'un usage fédéral mais bénéficiant en revanche d'une reconnaissance locale à la discrétion des municipes et des vallées sont :
- Occitano-Roman : Gascon (25.2%), Occitan (8.21%), Catalan (6.33%)
- Gallo-Roman : Arpitan (25.56%), Français (9.61%), Normand (0.01%, uniquement en Mont-Dobiche)
- Gallo-Italique : Emilien (15.56%), Vénitien (6.28%)
- Alémanique : Aucune, compte tenu de la petite taille de la population, elle parle un dialecte unique standardisé.
En plus de ces langues, une part de la population autochtone parle le Copte en Terre Hillet, sans que cette langue soit pour le moment reconnue. Pareillement,
Drapeau :

Le drapeau de la préfecture est une lointaine évolution d'un étendard de la légion qui en avait la garde. Les couleurs de l'Empire Rémian antique sont bien identifiables, bien que le drapeau en lui-même se soit considérablement complexifié. Au cœur du drapeau se trouve un coq, animal national, qui rappelle l'origine historique du pays par un jeu de mots visant à associer le Gallus (coq) à la Gallia.
Devise officielle : Gallia Invicta !
Hymne officiel :
Monnaie nationale : Sol (divisé en 100 trémisols)
Capitale : Gran-Puèi
La capitale est loin d'être la ville la plus peuplée du pays, cet honneur revenant à des cités sises en plaine ou à proximité des côtes (Barailler étant la ville la plus peuplée du pays). Gran-Puèi est cependant capitale pour trois raisons principales :
- Historique : Vieille citée antique, elle est le siège de la préfecture depuis le début du VIème, date à laquelle l'ancienne capitale située en plaine a été évacuée pour des raisons de sécurité. Attachés aux traditions, les citoyens n'ont pas souhaité dépouiller la petite citée montagnarde lovée au pied de la montagne du même nom et symbole national, de son titre historique.
- Géographique : Bien que situé dans le domaine Occitan-Roman, elle se trouve à proximité immédiate des domaines Gallo-Italique et Gallo-Roman, ce qui lui donne une neutralité culturelle appréciée. Par ailleurs, elle est située globalement au centre du pays et des voies de communication, la rendant facilement accessible à l'ensemble de la population.
- Démographique : Sa faible démographie la sert, les différents municipes craignant une trop forte emprise d'une communauté sur les institutions fédérales si la capitale devait intégrer une vaste zone urbaine.
Population : 18 500 000
Aperçu du pays :
Présentation du pays :
- Histoire :
- Géographie physique et humaine :
- Economie : La Faustinans est un pays prospère avec un niveau de vie élevé. De part sa révolution industrielle précoce, son énergie abondante à bon prix et sa stabilité politique intérieur et internationale, elle a depuis longtemps sécurisé des investissements industriels, tant de la part de locaux que de partenaires internationaux, qui lui ont permis de s'assurer une base industrielle importante.
- Dépendances d'Outre-Mer :
Comme la majorité des pays du sud de l'Eurysie, la naissance du pays trouve son origine dans l'Empire Rémien, ou du moins sa désintégration. A la fin du Vème siècle, la Pars Occidentalis de l'Empire disparait sous les coups de boutoir des invasions germaniques d'une part, et de l'effondrement social et sociétal de l'Empire d'autre part. Au début du VIème siècle, tout l'Occident se retrouve alors divisé entre royaumes barbares, dont la reconnaissance de la suzeraineté nominale de l'Orient est faible.
Dans ce contexte, les chefs barbares s'affrontent pour se tailler des principautés qui évoluent constamment en fonction des alliances, héritages et des rapports de force. Toutefois, dans la région actuelle des Fausti Nanti (qui ne portent pas encore ce nom), appuyé sur la montagne du Grand-Puy et les longues vallées encaissées environnantes, l'aristocratie gallo-rémiane locale arrive à s'allier dans des conditions plus favorables qu'en plaine avec différentes tribus germaniques et à conserver le système gouvernemental pré-effondrement du foedus où, en échange de l'allocation d'une quantité conséquente des revenus de l'état, les tribus s'engagent à défendre un état fonctionnel plutôt que de prendre sa place. Ces tribus finissent par s'acculturer totalement à la population gallo-rémiane et leurs élites intègrent les élites locales, préservant le modèle d'administration de l'empire tardif au détriment du droit familial barbare. De fait, étant d'une part resté nominalement membre de l'Empire et relativement épargné des dévastations que connurent le reste de l'Occident, les débris de l'ancienne Préfecture du Prétoire des Gaules recentrés sur quelques vallées préservées prit le nom de Préfecture du prétoire de la Gaule des vallées fortunées (dans le sens de chanceuses).
Une fois la réalité de l'effondrement de l'autorité Rémienne devenue apparente, lorsque les rois voisins finirent par s'affranchirent de leur soumission de façade à l'Empereur d'Orient, les dirigeants de la préfecture résistèrent à l'envie de se saisir eux-mêmes de la titulature royale, et se "contentèrent" un temps du titre de Préfet. Les tribus germaniques étant dans leur ensemble déjà assimilées, la population du pays était essentiellement constituée de citoyens rémiens, et c'est la fiction de l'autorité impériale qui légitimait le pouvoir des préfets. Pour autant, par mimétisme culturel, l'évolution politique de la préfecture suivi, dans une certaine mesure celle de ses voisins. Contrairement à l'Orient, le clergé local était par exemple catholique (avec une minorité arienne), et malgré une survivance bien plus prononcé d'une société urbaine dans les rares centres urbains du pays, et du droit rémien qui l'accompagnait, l'organisation sociale se féodalisa à l'image de ses voisins, bien qu'en adoptant une titulature adaptée.
C'est la renaissance, et plus encore la réforme, qui changea drastiquement la façon de fonctionner de l'état. La chute de l'Orient d'une part, et le développement de la réforme dans le nord de l'Eurysie ont conduit les élites Faustinans à faire une forte introspection de leur fonctionnement en société. La redécouverte des écrits et de l'histoire antique, associée à la crise morale religieuse a permis le retour en vogue des écrits stoïciens et Euryphonéens. La place de la religion s'est retrouvée très fortement réduite, alors même que les structures municipales se sont émancipées des tutelles des propriétaires fonciers au profit des bourgeoisies marchandes avec la redécouvertes des textes traitant de la république rémiane et de la démocratie Philoséenne.
Pour autant, cette profonde remise en question et cette révolution institutionnelle a failli causer la perte de la préfecture, qui s'est retrouvé d'une part en proie à une profonde crise interne qui a viré un temps à la guerre civile entre les tenant de la tradition chrétienne et les tenant d'une restauration antique, avant qu'un compromis soit trouvé. Elle s'est alors d'autre part trouvé face à une coalition d'états voisins désireux de détruire dans l'œuf ce qu'ils percevaient comme un danger pour l'ordre social, après avoir manqué leur objectif en soutenant le camp catholique dans la guerre civile. La préfecture a fortement pliée mais une fois arc-bouté sur son relief, elle a pu tenir suffisamment longtemps dans son réduit afin de causer un épuisement suffisamment conséquent de leurs finances. La paix qui en a découlé a cependant définie l'orientation diplomatique du pays pour les 4 siècles à venir : repliée sur son cœur géographique, elle a été contrainte de s'engager à respecter une paix et une neutralité perpétuelle, par le traité de Gran-Puèi de 1594.
La préfecture, repliée sur ses montagnes, va alors pourtant rentrer dans une période de croissance économique. Au cours du XVIIIème siècle, à l'instigation de marchands venus du nord de la Dytolie séduits par les perspectives de stabilité et la position géographiquement intéressante de par sa position de maitresse des cols et son accès jalousement défendu à la mer, une première révolution industrielle a eu lieu avec l'arrivée de la vapeur. Cette nouvelle technologie, rapidement adoptée a permis une meilleur exploitation d'un territoire riche mais difficile à mettre en valeur. L'accroissement de l'activité économique a continuer à marginaliser le christianisme jusqu'à ce qu'il soit finalement interdit, en tant qu'organisation, au tout début du XXème siècle au nom de la lutte pour l'enseignement public et contre l'ingérence de la religion au sein des rouages de l'état. Cette évolution du mode de pensé s'est accompagné d'une modification des institutions qui, tout en conservant une très large autonomie des municipes, a conduit la population à adopter un mode de gouvernance plus en adéquation avec ses idéaux scientistes avec l'instauration d'une chambre haute constituées d'experts techniques.
L'abandon des contraintes morales liées au catholicisme couplé à un mode de gouvernance rationnel et l'exploitation des très abondantes ressources hydraulique du pays elle a pu s'ériger en puissance commerciale et industrielle, en étant pionnière dans l'industrie hydroélectrique. Cet accès à une énergie abondante et très bon marché, associée à une stabilité politique nourrie par la démocratie et une neutralité armée assumée, a permis le développement d'une forte industrie qui fait la richesse du pays aujourd'hui, grâce notamment à sa population modérée qui permet un taux d'emploi conséquent.
Le pays, essentiellement montagneux, est organisé de par son histoire, en étoile en suivant les vallées qui partent du sommet central (le Grand Puy, ou Gran-Puèi en dialecte local) et point culminant. Les communications entre les vallées ont longtemps été très compliquées, devant passer par des cols dont l'ouverture était soumise aux aléas saisonniers. Ces difficultés de communication ont engendré les particularismes actuels des diverses populations du pays qui parlent toutes une langue romane matinée d'un substrat gaulois, mais qui restent en revanche parfois nettement différentes et non inter-intelligibles. Ces fractures ne sont en revanche, de nos jours, plus qu'un lointain souvenir puisque les barrières montagneuses sont maintenant percées de tunnels permettant à la circulation routière et/ou ferroviaire de circuler d'une vallée à l'autre toute l'année.
De fait, l'immense majorité de la population vit dans le fond de ces vallées, où se concentre l'activité économique. Les lieux de peuplement situés au-dessus de 1500m d'altitude ont progressivement été abandonnés au début des années 50 avec le déclin du pastoralisme de par la difficulté d'y accéder et d'y vivre, la seule exception à cette règle étant les agglomérations ayant réussi à développer une activité touristique hivernale et/ou estivale. Au nord-ouest et au sud-est du pays se trouvent les deux seules plaines du pays , où se concentre l'essentiel de l'activité agricole des vallées fortunnées.
La géographie administrative est elle particulièrement complexe. De par la nature de son histoire, l'unité administrative de base est celle de la municipalité, étroitement liée à chaque foyer de peuplement. Les limites de l'exercice des droits d'une municipalité sont l'héritage de 1500 ans d'histoires, où chaque communauté a annexé, acheté, échangé et spolié des terres voisines ou plus lointaines, sur lesquelles elle a assis des droits aussi divers que ceux de pâture, d'estive, de coupe de bois, de péage, etc. le tout de manière indépendante ou en co-seigneurie avec plusieurs autres municipalités. En découle une géographie morcelée, imbriquées, que le pouvoir central essaye tant bien que mal de rendre cohérente.
Pour une vision plus claire de la géographie du pays, se référer à la carte placée plus haut.
> Secteur primaire : Le secteur primaire ne représente plus une large portion du PIB du pays. De par la nature de sa géographie, il a en revanche toujours été stratégique, l'auto-suffisance alimentaire étant un but recherché constant, sans être toujours atteint. De nos jours, il n'est plus un indicateur tellement pertinent. Néanmoins, il conserve chez les Faustinans une place culturelle importante de par les nombreuses spécialités protégées. La protection des appellations est souvent un objectif lors de négociations bilatérales. Il n'en reste pas moins que la Faustinans ne peut en aucun cas être considéré comme une puissance agricole ou halieutique.
> Secteur secondaire : Il a été et il reste le secteur économique le plus important du pays. Dopé par des ressources hydroélectriques abondantes et peu onéreuses d'une part, l'appétence pour l'ingénierie de la population d'autre part et la volonté de dompter un environnement hostile en dernier lieu, le pays se targue de posséder plusieurs industriels du transport de premier plan (automobile, aviation, rail). Ces dernières années, un effort marqué a été entrepris afin de dépasser ces industries du XXème siècle afin de se tourner vers le génie génétique et les OGM d'une part, et vers la recherche en physique fondamentale d'autre part, incluant une part d'exploration spatiale.
> Secteur tertaire : Le secteur, longtemps parent pauvre de l'économie nationale phagocytée par son industrie mécanique, est cependant en forte croissance avec une importante industrie du tourisme de montagne, tant estival qu'hivernal. En revanche, la Faustinans n'est pas encore une économie de service, et elle ne dispose pas d'électronicien ou de développeur de software de renom.
Etonnamment, la Faustinans, malgré une longue tradition de neutralité, dispose néanmoins de ce qui fut qualifié un temps de colonie, mais qui fait maintenant partie intégrale du territoire métropolitain.
> La Terre Hillet :
Elle est le résultat d'une entreprise privée, menée par Edmond Hillet (d'où le nom tant du territoire que de la capitale nommée après sa fille Germaine) à partir de la seconde moitié du XIXème siècle. L'objectif était de mettre en valeur une terre peu peuplée du nord de l'Afarée, mais avec des avantages agricoles non-négligeables (précipitation plus élevé qu'ailleurs grâce aux montagnes donnant un climat méditerranéen, terres rouges permettant deux récoltes par an, présence d'une plante endémique appelée Silphium très demandée dans la pharmacopée traditionnelle). Néanmoins, les coûts de mise en valeur étaient tel que l'entreprise a fini par faire faillite. Après avoir hésité, le gouvernement a récupéré son exploitation, tant pour sa position de port de relâche sur ses routes commerciales qui allaient s'ouvrir via le percement de canaux que pour préserver le patrimoine antique local, somptueux mais éprouvé par plus d'un millénaire d'abandon. C'est maintenant une destination touristique majeure du pays.
> Le Mont Dobiche :
Petite ile située au nord de l'Eurysie, qui bénéficie néanmoins d'un climat océanique permettant des hivers relativement doux (en échange d'été frais et humides). A l'origine ilot peuplé de moins d'obédience celtique cherchant des ermitages retirés du monde, il a par la suite été habité par différentes populations d'origine viking pratiquant le pastoralisme et la pêche. Bien que les ermites celtes aient fini par quitter l'île à la recherche de lieux plus calmes, la tradition religieuse de l'île s'est cristallisée avec l'érection du Sanctuaire du Mont-Dobiche, qui a donné son nom à l'endroit. L'île est ensuite rentrée en possession d'armateurs de pêche Faustinans au cours du XVème siècle, dans leur poursuite toujours plus lointaine des zones de pêche à la morue, pêche qui constitue toujours le cœur de l'activité. Suite à la réforme, le Mont passe d'abord sous obédience calviniste avant de devenir laïc à la fin du XIXème siècle. On y parle un mélange de vieux-norrois venu des populations originelles et de gallo-roman arrivé avec les vagues de main d'œuvre venue travailler. L'île est finalement intégrée au territoire national dans le courant du XIXème, compte tenu de son importance économique d'alors et de l'orientation mercantiliste du pays, comme pour la Terre Hillet.
Mentalité de la population :
La population du pays est attachée à plusieurs aspects clefs de l'identité du pays :
- Elle est profondément attachée au fonctionnement par démocratie directe de sa vie quotidienne, étant très politisée. Elle est également attachée, dans une moindre mesure, à l'aspect technocratique de l'implémentation des décisions populaires. Elle est globalement fière de son système politique, hérité de 2 500 ans d'évolution continue.
- Elle est, dans une large majorité, anti-cléricale (cf. paragraphe ci-dessous).
- Elle reste, finalement, attachée à sa neutralité, principalement par désir de conserver ses avantages compétitifs qui font du pays un pays prospère. Cet aspect peut cependant prendre une coloration isolationniste et xénophobes chez certains, ou méprisante et paternaliste chez d'autres. Elle conserve un sentiment parfois mal placé de supériorité, empêchant la mise en place de programmes de collaboration bilatéraux ou multilatéraux. De par sa fierté, et malgré une mentalité tournée vers le progrès, elle conserve certains aspects archaïsants dans sa mentalité quotidienne.
- Elle est extrêmement campaniliste. Alors que de l'extérieur, le sentiment de supériorité susnommé peut donner une impression d'unité (qui reste réelle), en interne, le pays est extrêmement fragmenté, non seulement d'une aire linguistique à l'autre, mais aussi à l'intérieur de ces aires, selon des critères géographiques et/ou historiques.
Culturellement, la population de Faustinans descend, dans son immense majorité, des citoyens gallo-rémiens vivant sur le territoire de la préfecture à l'époque antique. L'extrême compartimentation du territoire par le relief a cependant conduit à une segmentation assez élevée des cultures du pays, bien qu'elles forment toute un continuum dont il n'est pas forcement simple de tracer des lignes claires d'une vallée à l'autre, les patois permettant tous une transition de l'une à l'autre.
- Le long de la frontière avec la Manche Silice, dans une longue plaine alluviale, se concentre un peu moins de 20% de la population de culture et de langue gallo-italique (HRP : Italie du nord). La population y est extrêmement campaniliste, fier de ses origines qu'elle considère plus rémienne que le reste du pays et elle défend son particularisme avec force. A l'extrême sud de la bande se trouve la grande ville de Golin, le grand port du pays et grande place marchande historique.
- Toute la partie du pays au sud d'une ligne Tristan-de-Soubadou/Grand-Puèi/Perrot est de culture occitano-romane (HRP : Occitan-Provençal/Catalan), qui est la culture dominante du pays (tout en restant minoritaire) avec près de 40% de la population y vivant, en particulier dans la vaste plaine côtière fortement boisée. C'est dans cette région que se trouve les plus beaux vestiges rémians et la capitale fédérale, ce qui fait que les habitants se considèrent eux aussi comme plus rémiens que les autres, ce qui n'est pas sans entrainer des frictions.
- La partie du pays à l'ouest de la chaine de montagne qui traverse le pays de part en part (chaine des claramondes) est elle de culture Gallo-romane (HRP : Arpitan & Français) et se trouve être le grenier à blé du pays. Partie du pays la plus exposée aux influences "germano-scandinaves" et protestantes (cf. culture des cartes), elle laisse ses voisins se disputer le titre de meilleur rémien pour se concentrer sur le commerce, la finance et l'industrie. Malgré son absence de façade maritime et alors qu'elle ne représente qu'à peine plus d'un tiers de la population, elle est la région la plus prospère du pays, et elle affiche un solde migratoire positif de la part des autres parties du pays, ce qui n'est pas sans poser certains soucis. Edmond Hillet, par exemple, est originaire de là.
- La région autour de Merklen, à l'extrême nord du pays, concentre les quelques 6% de la population de culture non-rémienne, descendante des fédérés germaniques du VIème siècle. Isolée culturellement et géographiquement, elle est en revanche très intégrée à l'appareil d'état et ne souffre d'aucun séparatisme. Région également très prospère, elle dispose d'une tradition martiale élevée qui fait que les bas-alémaniques sont sur-représentés dans l'armée.
Place de la religion dans l'État et la société :
Catholique jusqu'à la renaissance, puis calviniste pour un temps, la Faustinans est maintenant un pays résolument anti-clérical où l'existence du clergé est illégale et farouchement combattue, quel que soit sa religion dont il se prévaut.
La redécouverte des écrits Euryphonéens (HRP : Le Aristote de la Philoséa) et stoïcistes antiques, associé au développement de la philosophie moderne a entrainé entre la fin du XVIIIème et du XIXème siècle un vaste mouvement d'éducation des masses et de promotion des études techniques et scientifiques. Cela a conduit mécaniquement les gouvernements à une lutte contre l'ensemble des religions organisées présentes sur le territoire des vallées, considérées comme un obstacle à ce progrès humain. A travers le retrait de ses prérogatives, puis son expropriation progressive, l'ensemble des clergés a fini par être expulsé du pays.
L'opinion des gouvernements successifs, largement (mais pas universellement) partagée par la population est que les religions sont des institutions du passés, qui ont pu avoir leur utilité un temps, mais qui sont maintenant devenues obscurantistes et oppressives, visant à maintenir les masses dans un état de subordination spirituelle au service d'une caste en imposant des dogmes sociaux archaïques. Elles empêchent l'utilisation de tout le potentiel de l'esprit humain, pourtant le plus bel indice d'une existence du divin, restreignent le progrès de l'humanité en le détournant des considérations physiques, et affaiblissant le concept de responsabilité individuel. Les religions organisées sont donc vue comme des adversaires existentiels et font l'objet d'une répression implacable.
La spiritualité n'est pour autant pas absente de la vie des Faustinans :
- Certaines églises protestantes survivent, à l'instar des "églises bibliques", jouant sur la définition de clergé. Elles sont néanmoins étroitement surveillées par les services de l'état, et régulièrement fermées lorsqu'elles se structurent trop.
- De manière générale, débarrassée de l'intermédiaire encombrant avec le divin que sont les clergés, une part sensible de la population Faustinane est résolument déiste, concevant son propre rapport avec Dieu ou une entité pouvant s'en rapprocher, ainsi que diverses pratiques ésotériques. De manière générale, cependant, le gouvernement à travers une emphase sur l'enseignement scientifique, essaye de contenir d'éventuels débordements de ces pratiques. A l'instar des religions, les sectes organisées sont également combattues.
Politique et institutions :
Institutions politiques :
La Préfecture est un état unitaire mais fortement décentralisé, technocratique et ayant développé à travers sa longue histoire une forme originale de gouvernement basé sur les conseils.
• I : Curie municipal
Le premier et le plus important niveau de l'échelon institutionnel est celui du municipe. Chaque municipe est gouvernée, tant du point de vu législatif qu'exécutif, par une assemblée locale que l'on nomme "Curie".
C'est ce niveau qui permet à l'ensemble de la population de participer activement à la vie locale. En effet, les curies ne sont pas composées de députés ou de délégués de métier, mais fonctionnent sur le principe de la démocratie directe. Les "curies", qui constituent l'organe législatif de ce niveau institutionnel, se rassemblent plusieurs fois par an afin de voter l'ensemble des lois et législations applicables sur le territoire du municipe. Les modalités de participation à la curie est à la libre administration des populations, et plusieurs systèmes assez différents coexistent : suffrage à bulletin secret ou main levée, différents âges minimum, durée de résidence, un vote par personne ou par foyer fiscal, etc. Une règle universelle néanmoins : tous les citoyens n'acquièrent pas le droit de vote automatiquement. Il est octroyé en échange de la réussite à un examen scolaire qui comprend un volet culture générale, à l'échelle nationale. Il peut être passé dès 15 ans, tous les 6 mois, sans aucune limite. Le refus de réaliser son service militaire à l'âge légal, par ailleurs, suspend ce droit.
Cet échelon règle l'ensemble des aspects de la vie de village : du prix des places de stationnement à l'ouverture ou fermeture de classes en passant par les subventions aux associations et la gestion de la voirie.
Les décisions arrêtées par la curie de chaque municipe est ensuite implémenté par ses organes exécutifs, qui sont librement définis par les citoyens. La plupart du temps, un conseil municipal à mandat impératif est élu pour œuvrer à l'implémentation des décisions, à travers différents services municipaux dont le financement est décidé par la curie.
• II : Conseil de vallée
Les vallées ont toujours conditionné chaque aspect de l'existence au sein des Nant (nom local des vallées), et même si les limites géographiques ne valent plus réellement de nos jours, les vallées recoupent toujours une communauté d'intérêt et une communauté historiquement soudée, et dont les juridictions peuvent parfois se superposer sur un même territoire selon les droits considérés (pâture, bois, etc.). Alors même qu'il n'était pas imposé par les institutions nationales, la coutume a préservé le "conseil de vallée" au point qu'il a maintenant été formellement intégré au millefeuille institutionnel.
Dans ces assemblées, les délégués désignés par chaque curie via un mandat impératif rencontrent leurs homologues afin de traiter des problématiques propres à la communauté : financements et accessibilité des établissements d'enseignement secondaire, gestion des axes de transports inter-municipaux, gestion des entreprises inter-municipales (comme les stations de ski, etc.), des problématiques de préservation de l'environnement ou de gestion des déchets, etc. Les décisions prises par chaque conseil de vallée sont ensuite implémentées directement par les conseils municipaux au niveau de la curie, les délégués mandataires restant chargés de s'assurer de la bonne exécution des décisions.
Cet organe est en général assisté, en particulier pour l'implémentation des décisions, par un collège dédié des membre de la chambre lauréate (cf. ci-dessous) originaire de la vallée en question. Ce collège lauréat fait également office de "cours suprême" dans le cas où l'intérêt fondamentale des citoyens est menacé par des blocages faute d'accords entre municipalités.
• III : Sénat préfectoral.
Le troisième et dernier échelon administratif est celui du "Sénat préfectoral". Il est constitué de deux chambres distinctes :
- Une chambre haute, dite chambre lauréate constituée sur concours, chaque citoyen pouvant prétendre à l'intégrer simplement sur la base de ses connaissances et de son intellect. Chaque mandat dure 3 ans, et la chambre est renouvelée annuellement par tiers. Il n'existe pas de limites de mandat, tant que le lauréat est en mesure de conserver son siège par ses résultats.
- Une chambre basse, dite chambre préfectorale étant constituée à parité de la chambre haute ainsi que des délégués municipaux, désignés par mandats impératifs.
> La chambre basse a pour fonction de définir l'ensemble des besoins exprimés par la population dans le cadre de la politique intérieur. Elle fixe les objectifs politiques. Elle dispose donc, si on peut adapter le vocable à ce système, du pouvoir législatif, ou du moins de la partie amont de ce pouvoir, visant à définir les objectifs des lois.
> La chambre haute a pour fonction d'une part de mettre en place les instruments, en concertation avec la chambre basse, de ces politiques ainsi que de définir la politique extérieure. Elle dispose donc de l'autre partie du pouvoir législatif, à savoir définir les moyens d'action permettant d'atteindre les objectifs dictés par la chambre basse.
C'est également parmi la chambre lauréate qu'est constitué le directoire, qui fait office de chef d'état et dont les membres sont les présidents des collèges régaliens (qui font office de ministères), renouvelés au même rythmes que la chambre lauréate. Les collèges régaliens ont pour fonction de mettre en place les actions définies par la chambre haute. Les membres du directoire bénéficie du titre honorifique de Préfets, le doyen qui le préside prenant le titre de Princeps Præfectus (traduit historiquement par Prince des Préfets, mais la traduction Premier des préfets lui est maintenant préférée, plus juste étymologiquement et moins "royal" dans son acceptation moderne).
Ses domaines de compétences sont très encadrés et limités. Ainsi, le Sénat gère la politique monétaire, la défense, les affaires étrangères, migratoires et douanières, la politique fiscale fédérale, ainsi que les règles de base du droit pénal, électoral et du travail.
Principaux personnages :
Le chef de l'État n'est pas une personne, mais un directoire composé des présidents des collèges ministériels régaliens (cf. pouvoir du Sénat préfectoral). Il est présidé par le doyen des membres de la chambre haute qui n'est pas président de collège ministériel, qui fait office de porte-parole mais ne dispose pas de pouvoirs institutionnels étendus par rapport à ses collègues.
A l'heure actuelle, le Premier Préfet est M. Tomè Zonzo

Politique internationale :
Le pays, historiquement marqué par l'hostilité de ses voisins puis par son engagement de neutralité perpétuelle, replié sur son réduit montagneux, a une tradition isolationniste sur le plan diplomatique. Ses relations diplomatiques se réduisent à respecter la souveraineté de ses voisins au niveau de l'état et à signer des accords de gré à gré en fonction de ses intérêts. Le pays est très suspicieux à l'égard des organisations internationales, jalousant sa souveraineté et craignant de devoir se départir de sa neutralité contre son gré.
Le gouvernement n'a en revanche aucunement prise sur la société civile, et cette dernière peut être bien plus interventionniste au travers de personnes privées, à travers des fondations ou associations, en particulier promotrice de l'anti-cléricalisme dans le monde, qui n'ont néanmoins jamais (officiellement) de liens avec l'état.