Activités étrangères en Ligue Anticoloniale
Posté le : 18 oct. 2024 à 08:20:13
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Posté le : 13 nov. 2024 à 23:37:35
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25 janvier 2014 - 7h – Base jashurienne de Jib-Outhi, Chandekolza
Ellis Mehta, lieutenante des forces de défense jashuriennes, pénétra dans le baraquement de commandement au début de la matinée, une chemise cartonnée sous le bras. Les baraquements, propres et nettoyés de la veille, accueillaient une activité grandissante dans cette période d’installation des forces jashuriennes sur le sol chandekolzien. Passant les gardes grâce à son badge d’identification et à ses galons, la jeune femme se dirigea d’un pas rapide et assuré vers l’aile dévolue au commandement, franchissant les bureaux déjà occupés par les officiers de l’armée de terre, dont certains tentaient de se réveiller avec le thé que l’on servait au mess des officiers dans les tasses en plastique recyclé et des tartines. Petit à petit, le campement de base s’éveillait au doux son de la musique chandekolzienne que les Jashuriens des communications avaient réussi à capter sur les radios locales.
« Mon colonel. Le rapport vient d’arriver.
- Repos lieutenant. Montrez-moi ça."
Le colonel Rangsan Apichart récupéra sur la table le rapport enveloppé dans une chemise brune et entreprit d’en extraire le contenu sur la table de briefing. Les photos furent étalées, tandis qu’une carte de la région de Jib-Outhi était dressée. Le colonel parut perplexe. Au-dehors, les soldats, les ouvriers et les ingénieurs s’affairaient à dresser les clotures de la base militaire prêtée par les Chandekolziens en échange d’une aide alimentaire. Les militaires mettaient un point d’honneur à sécuriser le périmètre tandis que les ouvriers faisaient en sorte que les bulldozers civils creusaient les fossés qui serviraient à placer les barbelés.
Il ne fallut pas longtemps avant que des officiers de liaison et de communication ne se pressent autour de la table de briefing. Les Jashuriens sentaient que la patrouille de reconnaissance avait réussi à tomber sur quelque chose de suffisamment croustillant pour transformer cette mission humanitaire en quelque chose de plus intéressant. Le colonel prit connaissance du rapport écrit, griffonna quelques notes sur un cahier, et consulta quelques clichés avant de se tourner vers l’assemblée.
« Messieurs, les informations de la patrouille n°3 viennent de tomber. Nous avons un souci avec les Rimauriens dans la région. »
Les officiers se regardèrent interloqués. Les Rimauriens étaient bien les derniers que les Jashuriens auraient penser trouver dans la région, mais la rumeur de leur aide humanitaire leur était au moins parvenue aux oreilles. Mais si la patrouille rapportait des nouvelles intéressantes, ce n’était probablement pour rapporter la présence de sac de riz ou de harengs en boite. Il y avait autre chose. Et c’était ce autre chose qui rendait les officiers fébriles et curieux. Le colonel Apichart s’éclaircit la voix avant de lustrer sa moustache de vieux briscard.
« A 6 heures et 35 minutes ce matin, notre patrouille n°3 dans la région a relevé une série de mouvements inhabituels sur le radar, suffisamment pour attirer son attention. Profitant du couvert matinal, le sergent Kolatee Meesang et ses hommes ont réussi à traquer la source des perturbations et ont remonté la piste jusqu’au campement rimaurien plus à l’est. Visiblement, les Rimauriens nous cachent quelque chose, car selon ces clichés, ce ne sont pas des vivres qui ont été débarqués, mais des caisses militaires. »
Il pointa du doigt les clichés pris par la patrouille. Sous la lumière des spotlights rimauriens, il était facile de comprendre ce qui venait d’être débarqué : du matériel militaire. D’ordinaire, cette situation n’aurait pas gêné les Jashuriens, mais …
« Au vu du rapport, leur petit manège a duré une bonne heure et les clichés ne trompent pas. Nous sommes face à une véritable armurerie. Celle-ci a été placée dans les entrepôts, côté sud de la base. La patrouille s’est repliée avant d’être repérée par les Rimauriens au petit jour. Je ne vous cache pas que cette situation rend notre petite expédition de plus en plus intéressante. L’Etat-major va vouloir savoir où vont ces armes et ce assez rapidement, afin d’être sûr que nous ne nous retrouvions pas sur un nouveau scénario Mokhaï. »
Les autres officiers échangèrent des regards entendus. Tout le monde avait en mémoire l’engagement du Jashuria au Mokhai et de la destruction complète de la force loduarienne. La Loduarie avait commis l’erreur d’économiser sur la logistique. Les Rimauriens, quant à eux, semblaient avoir compris le principe de la logistique, ce qui les classait au moins au niveau des dauphins, mais le principal problème était de savoir pourquoi ces armes étaient arrivées par convoi aérien et à qui elles étaient destinées. La première hypothèse était que ces armes étaient pour des séparatistes chandekolziens, mais cela ne collait pas avec la situation politique actuelle du pays. Les seuls pays en situation de conflit ces derniers mois étaient la Ramchourie et le Zijian. La Troisième République du Jashuria était restée en retrait par rapport à ce conflit, estimant que les Ramchouriens devaient régler leurs problèmes entre eux, mais si les Eurysiens commençaient à mettre leur nez dedans, il serait peut-être nécessaire de leur rappeler les règles élémentaires de la politesse : quand on s’invite chez son voisin, on ne chie pas sur son paillasson.
La force militaire jashurienne basée au Chandekolza n’était pas particulièrement grande, mais suffisamment armée pour assurer sa mission et défendre sa position. La base jashurienne était avant tout un avant-poste visant à assurer une aide alimentaire et logistique à Jib-Outhi, mais les Jashuriens savaient qu’il valait mieux renforcer la sécurité de ces installations, après plusieurs déconvenues dans les territoires à l’extérieur du pays. Entre les ouvriers, les ingénieurs agronomes, et les militaires, la base grouillait suffisamment de personnel et de choses à faire pour que le site puisse être transformé en une véritable place-forte en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Arrivés bien avant les Rimauriens, les Jashuriens étaient à pied d’œuvre pour finaliser les installations civiles et militaires, tandis que les Rimauriens venaient à peine de débarquer (ils étaient arrivés deux semaines après les Jashuriens, la distance n’aidant pas). Il était donc assez préoccupant de voir les Rimauriens acheminer autant de matériel militaire alors que leur propre base en était encore au stade de la construction.
« Officiers, par mesure de sécurité, nous allons étendre notre réseau de patrouilles dans les environs et maintenir les escouades sur place autour des Rimauriens. Ceux-ci ne nous ont visiblement pas encore repéré. Profitons de ces quelques heures pour collecter le maximum d’information avant qu’ils ne s’aperçoivent de notre présence. Nous allons avoir besoin de nous connecter sur leurs fréquences. Major Douangmala, prenez contact avec l’Etat-major. Je veux deux interprètes rimauriens sur place une fois que nous serons branchés sur leur réseau. Capitaine Thonemany, vous aiderez le major à coordonner l’équipe de communications pour vous brancher sur les fréquences rimauriennes. Voyez avec le sergent Meesang s’il peut vous mettre en contact avec les locaux. Les Rimauriens ont nécessairement dû se brancher quelque part en attendant de pouvoir alimenter leur base en propre. Les locaux doivent savoir d’où ils tirent le jus de leur base. Lieutenant Mehta, organisez les troupes au sol et prenez contact avec la flotte au large. Que leur aviation soit sur le qui-vive. Je veux savoir ce que les Rimauriens comptent faire de toutes ces armes avant qu’elles ne quittent le territoire. Vous pouvez disposer. »
Les officiers quittèrent la table de briefing et se dirigèrent vers leurs postes de travail, afin de coordonner les mouvements de l’armée jashurienne. Le colonel Apichart exigea une communication directe avec le bureau du général-brigadier Jivin Bhansali, en charge des opérations extérieures sur le territoire chandekolzien. L’homme était actuellement sur le porte-avion qui mouillait au large des côtes chandekolziennes, où il s’occupait de la coordination entre la Marine, l’Aviation et les forces terrestres avec les civils. Le voyant de la ligne sécurisée s’alluma et l’officier de liaison donna le « go » à Apichart.
« Mon Général-brigadier, nous avons un problème … »
8h30 – 5 kilomètres est de la base rimaurienne – point Gamma 3 – altitude 231m
La caporale Barsha Ambani scrutait l’horizon au travers de ses binoculaires en machant son chewing-gum, bien appuyé sur le rebord rocheux qui servait de couvert à l’équipe du sergent Meesang. Elle observait depuis le point haut situé à 5 kilomètres de la base rimaurienne, l’intriguant ballet des camions de logistique qui débarquait le matériel militaire rimaurien depuis ce matin. L’activité de la base était à son comble. Bien que les Rimauriens n’aient pas terminé l’installation de leur campement, ceux-ci s’activaient comme s’ils étaient sur le pied de guerre. La soldate resta interdite : les Rimauriens acheminaient du matériel militaire alors que leur campement n’était même pas installé. D’après les informations du renseignement jashurien, les Rimauriens étaient là pour procurer une aide humanitaire aux Chandekolziens. Que foutaient-ils avec des caisses d’armes ?
Ses équipiers étaient en train de se désaltérer sous le couvert d’un gros rocher tandis que la première classe Seang Devi vérifiait sur une carte de la région les différents points d’observation pouvant être exploités pour améliorer la surveillance du périmètre rimaurien. Barsha commenta la situation d’un ton laconique à son sergent :
« Ils finissent de débarquer les dernières caisses, sergent. Vous voyez ces tentures là-bas ? Probablement des camions sous ces bâches … Leur entrepôt est trop petit pour tout ce matériel. Qu’est-ce qu’ils foutent ?
- Langage, caporale.
- Ouai, désolée sergent, concéda-t-elle en mâchonnant son chewing-gum. J’veux dire … on est loin de l’aide humanitaire là ? Vous allez pas m’faire croire que c’est du pain de guerre qu’ils transportent. Les gars du coin méritent pas un tel traitement. »
La remarque fit sourire le sergent Meesang, qui, derrière ses propres jumelles, observait avec amusement le grand chambardement qui agitait le camp rimaurien. Mais alors qu’il s’apprêtait à demander à ses troupes de lever le camp pour gagner un autre point d’observation, le sergent frappa l’épaule de la caporale.
« Regarde ça, Barsha, dit-il en pointant du doigt le tarmac improvisé des Rimauriens.
- Quoi ? Je fais qu’ça, regarder !
- Troisième avion sur le tarmac. C’est quoi ça ? Oh merde … »
La caporale Ambani focalisa son regard sur la baie de chargement du troisième avion de transport militaire et émit le même juron. Le sergent, trop étonné, ne releva pas l’injure. Il y avait de quoi être étonné … De tous les plans foireux que les Rimauriens auraient pu prévoir, rien n’avait préparé les Jashuriens à voir ceci.
« Non mais ils sont sérieux ?! beugla Seang, encore chamboulée par cette découverte.
- Je crois qu’ils sont sérieux, caporale, ajouta le sergent, plus circonspect. Regarde la taille de ces missiles. »
Les Rimauriens étaient en train de débarquer d’imposants missiles balistiques sur le sol chandekolzien. La situation était grave, et l’équipe du sergent Kolatee Meesang en avait parfaitement conscience. Il ne fallait pas être bien devin, ni très haut placé dans la hiérarchie militaire pour comprendre que la présence de missiles balistiques, même sans pas de tir, sur le sol chandekolzien, était de nature à déstabiliser toute la région. Qu’importe leur destination : la simple existence de ce matériel, sous couvert d’action humanitaire, était une affaire diplomatique et militaire grave. Le seul conflit actif dans la région étant celui de la Ramchourie, il ne fallut pas longtemps pour l’équipe d’additionner deux et deux pour comprendre que ces missiles étaient destinés à la Ramchourie. Pour quelle faction exactement ? Aucune idée … A moins qu’il ne s’agisse que de créer un pas de tir au Chandekolza – auquel cas la situation était encore plus grave.
« Sergent. Des ordres du QG. On doit bouger sur Gamma 4. D’autres équipes convergent vers notre position. L’affaire a visiblement irrité les huiles, déclara Seang Devi, visiblement inquiète de la suite des évènements. On recevra le reste des ordres en chemin.
- Notifiez-leur la présence de missiles balistiques. On leur envoie les photos rapidement.
- Compris sergent !
- Noté. Les gars, on replie le matériel. On bouge en Gamma 4. Devi, vous ouvrez la voie. »
8h45 – Base jashurienne de Jib-Outhi, Chandekolza
Les photos et les vidéos défilaient sur l’écran de la salle de visio-conférence installée dans les baraquements. Pour la créer, les Jashuriens avaient du pousser quelques tables et débrancher une partie des écrans pour aller les placer ailleurs, tout en ramenant quelques chaises complémentaires. C’était le problème des campements provisoires en attendant les installations en dur : il fallait toujours s’adapter en fonction des besoins du moment. Les officiers commissionnaires se pressèrent sur les chaises, la salle de réunion improvisée étant trop petite pour contenir toutes les parties concernées. Le colonel Rangsan Apichart était en train de collecter les dernières notes, avec en visio-conférence le général-brigadier Jivin Bhansali. Si tout le monde conservait son professionnalisme de façade, on pouvait sentir dans la pièce que l’air était chargé d’électricité. Huit heures quarante-cinq : tout le monde n’était pas présent. Tant pis, les retardataires prendraient le train en marche et resteraient debout à l’arrière.
« Messieurs, à 7h ce matin, l’une de nos patrouilles en reconnaissance au nord de notre position a repéré une activité suspecte au campement rimaurien. Les Rimauriens sont ici officiellement pour faire de l’humanitaire au Chandekolza. Arrivés quelques jours après nous, leur base aérienne est à peine installée et leur soutien logistique ne tient que par pont aérien depuis le Wazackstan. Nous imaginions alors que les Rimauriens étaient là pour débarquer de la nourriture, des fournitures médicales et autres matériaux nécessaires à la construction de leur campement … »
Le colonel projeta à l’écran les photos prises par le sergent Meesang. Les officiers échangèrent discrètement quelques mots, visiblement étonnés. Le colonel reprit rapidement la parole tandis que les retardataires franchissaient les tentures de la salle de réunion.
« Des dizaines de caisses d’armement ont été débarquées sur le tarmac rimaure et transportées dans les entrepôts de fortune installés à la va-vite par nos amis eurysiens. Force est de constater qu’ils sont plus prompts à débarquer du matériel militaire qu’à remplir leurs obligations vis-à-vis de la population du Chandekolza. Ces Rimauriens ont l’air bien pressé de faire transiter leur matériel vers d’autres zones et il ne faut pas être grand clerc pour savoir qu’ils comptent envoyer ce matériel vers la Ramchourie. A qui exactement ? On ne sait pas … Mais ce n’est pas tout. »
Il dévoila alors les photos prises par le sergent Meesang juste avant son déploiement au point Gamma 4. Les officiers laissèrent échapper des murmures réprobateurs, qui s’amplifièrent au point que le colonel du réclamer le calme. Sur les photos, des missiles balistiques, déchargés sur la base aérienne, visiblement en attente d’un autre transporteur. La situation, déjà inquiétante, devenait carrément stressante pour les Jashuriens, qui s’attendaient à tout, sauf ça.
« Comme vous pouvez le constater, les Rimauriens ne se contentent pas de faire leurs petites affaires en fournissant du matériel léger à la Ramchourie. Les voilà qui utilisent la base humanitaire prêtée par le Chandekolza pour acheminer des engins de destruction lourde sur des théâtres de guerre. La situation est suffisamment inquiétante pour que nous soyons obligés d’intervenir … Général-Brigadier ? »
La voix du Général-Brigadier se fit entendre dans le système de visio-conférence. L’homme, actuellement sur le porte-avion jashurien en faction près du Chandekolza, était entouré par l’Amirauté. Ils arboraient une mine grave mais résolue.
« L’Etat-major vient de consulter à l’instant le Ministre de la Défense. Nous avons reçu nos ordres. Ces armes ne doivent pas atteindre la Ramchourie. La guerre civile risquerait de d’embraser toute la région et de menacer la sécurité des populations voisines si les Ramchoures venaient à mettre la main sur un armement eurysien fourni par l’Etat rimaure. Le Ministre de la Défense, avec l’Etat-major, ont pris la décision de stopper le convoi aérien avant son décollage et de clouer l’aviation rimaurienne au sol. Aucun avion ne doit décoller du tarmac rimaurien jusqu’à nouvel ordre. Dans le même temps, nos forces spéciales vont intensifier les patrouilles autour du campement rimaurien afin de leur faire savoir notre présence. Les diplomates jashuriens sont en train de prévenir le gouvernement du Chandekolza de la présence d’armement lourd sur leur territoire, afin que cette interdiction prenne des allures officielles. Dans le même temps, la Sérénité vient de refiler l’info au Mođ'văntr chandekolzien et à l’IDEAS afin que les choses soient claires pour tout le monde.
- Excusez-moi, mon général-brigadier. Lieutenante Ellis Mehta. Que faire si les Rimauriens n’obtempèrent pas ?
- Nous mettons tout en œuvre pour qu’ils se plient à nos exigences, mais nous n’excluons pas le recours à la force. Toutefois, nous travaillons de concert avec le gouvernement chandekolzien pour le faire adhérer à nos vues sur la question. L’extension potentielle du conflit ramchoure en armant directement ses factions est un facteur d’instabilité qu’il nous faut à tout prix évincer avant que la situation ne dégénère. Il va de soi que nous marchons sur des œufs. Le soutien de la population local ne nous est pas encore acquis, mais nous avons pour nous le fait que nous avons délivré l’aide alimentaire promise et que nous sommes mieux implantés que les Rimauriens pour l’instant, du fait de la proximité de notre flotte et par notre capacité de ravitaillement. »
Les échanges continuèrent entre les représentants de l’Etat-major et des troupes au sol. Il apparut rapidement que l’idée de clouer l’aviation rimaure au sol était la meilleure solution pour éviter que ces armes ne finissent entre les mains d’une quelconque faction ramchoure. Plus les Ramchoures seraient armés et plus le conflit s’enliseraient dans un bourbier sanglant.
8h45 – Message adressé au Mođ'văntr chandekolzien et à l’IDEAS
/// Données à caractère confidentiel ///
Chers homologues.
Vous trouverez ci-joint les clichés photographiques réalisés ce matin sur le campement rimaurien de Jib-Outhi. Présence de matériel militaire en grande quantité. Présence de missiles balistiques. Destination possible : Ramchourie ?
Drôle d’aide humanitaire pour les Chandekolziens n’est-ce pas ?
/// Pièces jointes au message ///
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Message de la Quatrième Ambassadrice de la République du Jashuria
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A l'attention des estimés représentants du Chandekolza,
Vos Excellences,
Permettez-moi de vous adresser nos salutations de la part de la Troisième République du Jashuria et de ses représentants. Nous vous remercions chaleureusement de l’acceptation de votre gouvernement afin d’implanter une base militaire dédiée à l’aide humanitaire dans la région de Jib-Outhi. Notre personnel est en train de s’installer et nous prévoyons terminer notre installation complète d’ici quelques semaines. L’aide humanitaire promise a déjà été réceptionnée par les autorités régionales et nous avons grande hâte de poursuivre notre partenariat avec vous.
Malheureusement, ces nouvelles réjouissantes ont été ternies par une nouvelle des plus étranges. Nos patrouilles d’exploration, en mission dans le nord de notre base pour rencontrer les villages alentours, est tombée par hasard sur la base rimaurienne de Jib-Outhi. L’affaire aurait été totalement anodine et n’aurait pas nécessité que je prenne la plume si nous n’avions pas découvert que les militaires rimauriens, à peine débarqués, venaient de décharger des dizaines et des dizaines de caisses de matériel militaire et même, de surcroit, des missiles balistiques.
Vous conviendrez que la nouvelle nous choque quelque peu. Nous pensions que les Rimauriens étaient présents sur votre territoire pour aider votre peuple à sortir de l’insécurité alimentaire, pas pour installer des pas de tirs et faire du commerce d’armes. Il va de soi que nous avons immédiatement pensé à une tentative détournée de l’Etat rimaure d’abuser de votre confiance pour armer les factions ramchoures dans leur guerre civile. Vous conviendrez qu’il s’agit là d’une faute diplomatique de premier plan : nous ne nous permettrions pas de concourir à l’embrasement des troubles régionaux si un pays se décidait à accueillir notre personnel sur son sol.
La situation nous inquiète fortement, aussi souhaitons nous condamner officiellement les tentatives de l’Etat rimaure de faire du commerce d’armes dans la région en abusant de votre confiance. L’Etat-major jashurien ainsi que le Cercle Intérieur de la Troisième République du Jashuria, ont d’ores-et-déjà informé vos services de renseignements de cette tentative de militarisation à outrance et nous travaillons à faire en sorte que le convoi rimaurien ne décolle pas du Chandekolza.
Il va de soi que nous souhaitons coopérer avec le Chandekolza dans le règlement de cette faute diplomatique rimaurienne. Nous ne pouvons laisser l’Eurysie porter la guerre au cœur de notre continent sans réagir. Si nous laissons faire la Rimaurie, il est probable que nous assistions à une autre tragédie du Mokhaï. C’est pourquoi nous souhaitons vous aider à interdire aux Rimauriens de faire le commerce de leurs armes auprès des Ramchoures depuis le Chandekolza. Notre aviation se tient prête à interdire aux Rimauriens l’accès à l’espace aérien international.
Veuillez agréer, vos Excellences, l'expression de mes salutations distinguées.
Cordialement
Madame Parvati Mathai, Quatrième Ambassadrice du Jashuria
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Message de la Première Ambassadrice de la République du Jashuria
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A l'attention de monsieur Emanuel Wölfflin, en sa qualité de Ministre des Affaires Etrangères de l’Etat de Rimaurie
Votre Excellence,
Permettez-moi de vous adresser nos salutations de la part de la Troisième République du Jashuria et de ses représentants. Il est une coutume que nous trouvons fort plaisante dans nos contrées : quand un invité est accueilli par son hôte, l’hôte se doit de pourvoir aux besoins de son invité, et son invité se doit de se conformer aux règles de l’hôte. Ainsi, il est particulièrement bien vu, lorsque l’on est soi-même reçu, de ne pas attenter à la paix et à la sérénité du foyer qui vous accueille.
Nous pensions que cette tradition était suivie aussi bien par nos voisins que par les lointaines contrées d’Eurysie. Quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre ce matin, par le biais de nos forces stationnées à Jib-Outhi, que vos propres forces souillaient de leurs pieds cette tradition millénaire de l’hospitalité. Votre Excellence, comment interpréter la présence de missiles balistiques sur un territoire qui requiert de l’aide humanitaire d’urgence ? Peut être vous êtes vous trompés dans votre envoi et avez-vous confondu le riz, l’aide médicale et les objets de première nécessité avec des missiles balistiques. Je vous avoue que la ressemblance est assez confondante, mais nous sommes habitués à mieux de la part des Eurysiens quant aux contenus de leurs colis.
Permettez-moi d’être claire. Nous travaillons actuellement main dans la main avec le gouvernement chandekolzien pour saisir les armes que vous vous apprêtez à expédier dans ce qui nous apparaît être le théâtre d’opération ramchoure, alimentant du même coup la guerre civile qui s’y déroule. Une telle infamie ne saurait être tolérée. Il est hors de question que votre nation donne des armes de destruction aux factionnaires. La région a besoin de paix et de stabilité, et vous vous apprêtez à rajouter de l’huile sur le feu. Considérez par la présente, que vos unités seront clouées au sol tant que nous n’aurons pas d’explications sur la présence de missiles balistiques et de matériel militaire lourd sur le sol chandekolzien.
Votre Excellence, je tiens à vous offrir une porte de sortie dans cette affaire des plus préjudiciables pour votre Etat. Désarmez vos missiles, confiez votre matériel à l’armée du Chandekolza et vous serez autorisés à repartir du pays. Dans le cas contraire, nous nous assurerons de faire respecter la paix au Nazum. Les profiteurs de guerre et les marchands de mort n’ont pas le droit de cité par ici.
Veuillez agréer, vos Excellences, l'expression de mes salutations distinguées.
Cordialement
Madame Lalana Preecha, Première Ambassadrice du Jashuria
Message secret Information secrète réservée aux personnes autorisées
« Mon colonel. Le rapport vient d’arriver.
- Repos lieutenant. Montrez-moi ça."
Le colonel Rangsan Apichart récupéra sur la table le rapport enveloppé dans une chemise brune et entreprit d’en extraire le contenu sur la table de briefing. Les photos furent étalées, tandis qu’une carte de la région de Jib-Outhi était dressée. Le colonel parut perplexe. Au-dehors, les soldats, les ouvriers et les ingénieurs s’affairaient à dresser les clotures de la base militaire prêtée par les Chandekolziens en échange d’une aide alimentaire. Les militaires mettaient un point d’honneur à sécuriser le périmètre tandis que les ouvriers faisaient en sorte que les bulldozers civils creusaient les fossés qui serviraient à placer les barbelés.
Il ne fallut pas longtemps avant que des officiers de liaison et de communication ne se pressent autour de la table de briefing. Les Jashuriens sentaient que la patrouille de reconnaissance avait réussi à tomber sur quelque chose de suffisamment croustillant pour transformer cette mission humanitaire en quelque chose de plus intéressant. Le colonel prit connaissance du rapport écrit, griffonna quelques notes sur un cahier, et consulta quelques clichés avant de se tourner vers l’assemblée.
« Messieurs, les informations de la patrouille n°3 viennent de tomber. Nous avons un souci avec les Rimauriens dans la région. »
Les officiers se regardèrent interloqués. Les Rimauriens étaient bien les derniers que les Jashuriens auraient penser trouver dans la région, mais la rumeur de leur aide humanitaire leur était au moins parvenue aux oreilles. Mais si la patrouille rapportait des nouvelles intéressantes, ce n’était probablement pour rapporter la présence de sac de riz ou de harengs en boite. Il y avait autre chose. Et c’était ce autre chose qui rendait les officiers fébriles et curieux. Le colonel Apichart s’éclaircit la voix avant de lustrer sa moustache de vieux briscard.
« A 6 heures et 35 minutes ce matin, notre patrouille n°3 dans la région a relevé une série de mouvements inhabituels sur le radar, suffisamment pour attirer son attention. Profitant du couvert matinal, le sergent Kolatee Meesang et ses hommes ont réussi à traquer la source des perturbations et ont remonté la piste jusqu’au campement rimaurien plus à l’est. Visiblement, les Rimauriens nous cachent quelque chose, car selon ces clichés, ce ne sont pas des vivres qui ont été débarqués, mais des caisses militaires. »
Il pointa du doigt les clichés pris par la patrouille. Sous la lumière des spotlights rimauriens, il était facile de comprendre ce qui venait d’être débarqué : du matériel militaire. D’ordinaire, cette situation n’aurait pas gêné les Jashuriens, mais …
« Au vu du rapport, leur petit manège a duré une bonne heure et les clichés ne trompent pas. Nous sommes face à une véritable armurerie. Celle-ci a été placée dans les entrepôts, côté sud de la base. La patrouille s’est repliée avant d’être repérée par les Rimauriens au petit jour. Je ne vous cache pas que cette situation rend notre petite expédition de plus en plus intéressante. L’Etat-major va vouloir savoir où vont ces armes et ce assez rapidement, afin d’être sûr que nous ne nous retrouvions pas sur un nouveau scénario Mokhaï. »
Les autres officiers échangèrent des regards entendus. Tout le monde avait en mémoire l’engagement du Jashuria au Mokhai et de la destruction complète de la force loduarienne. La Loduarie avait commis l’erreur d’économiser sur la logistique. Les Rimauriens, quant à eux, semblaient avoir compris le principe de la logistique, ce qui les classait au moins au niveau des dauphins, mais le principal problème était de savoir pourquoi ces armes étaient arrivées par convoi aérien et à qui elles étaient destinées. La première hypothèse était que ces armes étaient pour des séparatistes chandekolziens, mais cela ne collait pas avec la situation politique actuelle du pays. Les seuls pays en situation de conflit ces derniers mois étaient la Ramchourie et le Zijian. La Troisième République du Jashuria était restée en retrait par rapport à ce conflit, estimant que les Ramchouriens devaient régler leurs problèmes entre eux, mais si les Eurysiens commençaient à mettre leur nez dedans, il serait peut-être nécessaire de leur rappeler les règles élémentaires de la politesse : quand on s’invite chez son voisin, on ne chie pas sur son paillasson.
La force militaire jashurienne basée au Chandekolza n’était pas particulièrement grande, mais suffisamment armée pour assurer sa mission et défendre sa position. La base jashurienne était avant tout un avant-poste visant à assurer une aide alimentaire et logistique à Jib-Outhi, mais les Jashuriens savaient qu’il valait mieux renforcer la sécurité de ces installations, après plusieurs déconvenues dans les territoires à l’extérieur du pays. Entre les ouvriers, les ingénieurs agronomes, et les militaires, la base grouillait suffisamment de personnel et de choses à faire pour que le site puisse être transformé en une véritable place-forte en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Arrivés bien avant les Rimauriens, les Jashuriens étaient à pied d’œuvre pour finaliser les installations civiles et militaires, tandis que les Rimauriens venaient à peine de débarquer (ils étaient arrivés deux semaines après les Jashuriens, la distance n’aidant pas). Il était donc assez préoccupant de voir les Rimauriens acheminer autant de matériel militaire alors que leur propre base en était encore au stade de la construction.
« Officiers, par mesure de sécurité, nous allons étendre notre réseau de patrouilles dans les environs et maintenir les escouades sur place autour des Rimauriens. Ceux-ci ne nous ont visiblement pas encore repéré. Profitons de ces quelques heures pour collecter le maximum d’information avant qu’ils ne s’aperçoivent de notre présence. Nous allons avoir besoin de nous connecter sur leurs fréquences. Major Douangmala, prenez contact avec l’Etat-major. Je veux deux interprètes rimauriens sur place une fois que nous serons branchés sur leur réseau. Capitaine Thonemany, vous aiderez le major à coordonner l’équipe de communications pour vous brancher sur les fréquences rimauriennes. Voyez avec le sergent Meesang s’il peut vous mettre en contact avec les locaux. Les Rimauriens ont nécessairement dû se brancher quelque part en attendant de pouvoir alimenter leur base en propre. Les locaux doivent savoir d’où ils tirent le jus de leur base. Lieutenant Mehta, organisez les troupes au sol et prenez contact avec la flotte au large. Que leur aviation soit sur le qui-vive. Je veux savoir ce que les Rimauriens comptent faire de toutes ces armes avant qu’elles ne quittent le territoire. Vous pouvez disposer. »
Les officiers quittèrent la table de briefing et se dirigèrent vers leurs postes de travail, afin de coordonner les mouvements de l’armée jashurienne. Le colonel Apichart exigea une communication directe avec le bureau du général-brigadier Jivin Bhansali, en charge des opérations extérieures sur le territoire chandekolzien. L’homme était actuellement sur le porte-avion qui mouillait au large des côtes chandekolziennes, où il s’occupait de la coordination entre la Marine, l’Aviation et les forces terrestres avec les civils. Le voyant de la ligne sécurisée s’alluma et l’officier de liaison donna le « go » à Apichart.
« Mon Général-brigadier, nous avons un problème … »
8h30 – 5 kilomètres est de la base rimaurienne – point Gamma 3 – altitude 231m
Ses équipiers étaient en train de se désaltérer sous le couvert d’un gros rocher tandis que la première classe Seang Devi vérifiait sur une carte de la région les différents points d’observation pouvant être exploités pour améliorer la surveillance du périmètre rimaurien. Barsha commenta la situation d’un ton laconique à son sergent :
« Ils finissent de débarquer les dernières caisses, sergent. Vous voyez ces tentures là-bas ? Probablement des camions sous ces bâches … Leur entrepôt est trop petit pour tout ce matériel. Qu’est-ce qu’ils foutent ?
- Langage, caporale.
- Ouai, désolée sergent, concéda-t-elle en mâchonnant son chewing-gum. J’veux dire … on est loin de l’aide humanitaire là ? Vous allez pas m’faire croire que c’est du pain de guerre qu’ils transportent. Les gars du coin méritent pas un tel traitement. »
La remarque fit sourire le sergent Meesang, qui, derrière ses propres jumelles, observait avec amusement le grand chambardement qui agitait le camp rimaurien. Mais alors qu’il s’apprêtait à demander à ses troupes de lever le camp pour gagner un autre point d’observation, le sergent frappa l’épaule de la caporale.
« Regarde ça, Barsha, dit-il en pointant du doigt le tarmac improvisé des Rimauriens.
- Quoi ? Je fais qu’ça, regarder !
- Troisième avion sur le tarmac. C’est quoi ça ? Oh merde … »
La caporale Ambani focalisa son regard sur la baie de chargement du troisième avion de transport militaire et émit le même juron. Le sergent, trop étonné, ne releva pas l’injure. Il y avait de quoi être étonné … De tous les plans foireux que les Rimauriens auraient pu prévoir, rien n’avait préparé les Jashuriens à voir ceci.
« Non mais ils sont sérieux ?! beugla Seang, encore chamboulée par cette découverte.
- Je crois qu’ils sont sérieux, caporale, ajouta le sergent, plus circonspect. Regarde la taille de ces missiles. »
Les Rimauriens étaient en train de débarquer d’imposants missiles balistiques sur le sol chandekolzien. La situation était grave, et l’équipe du sergent Kolatee Meesang en avait parfaitement conscience. Il ne fallait pas être bien devin, ni très haut placé dans la hiérarchie militaire pour comprendre que la présence de missiles balistiques, même sans pas de tir, sur le sol chandekolzien, était de nature à déstabiliser toute la région. Qu’importe leur destination : la simple existence de ce matériel, sous couvert d’action humanitaire, était une affaire diplomatique et militaire grave. Le seul conflit actif dans la région étant celui de la Ramchourie, il ne fallut pas longtemps pour l’équipe d’additionner deux et deux pour comprendre que ces missiles étaient destinés à la Ramchourie. Pour quelle faction exactement ? Aucune idée … A moins qu’il ne s’agisse que de créer un pas de tir au Chandekolza – auquel cas la situation était encore plus grave.
« Sergent. Des ordres du QG. On doit bouger sur Gamma 4. D’autres équipes convergent vers notre position. L’affaire a visiblement irrité les huiles, déclara Seang Devi, visiblement inquiète de la suite des évènements. On recevra le reste des ordres en chemin.
- Notifiez-leur la présence de missiles balistiques. On leur envoie les photos rapidement.
- Compris sergent !
- Noté. Les gars, on replie le matériel. On bouge en Gamma 4. Devi, vous ouvrez la voie. »
8h45 – Base jashurienne de Jib-Outhi, Chandekolza
Les photos et les vidéos défilaient sur l’écran de la salle de visio-conférence installée dans les baraquements. Pour la créer, les Jashuriens avaient du pousser quelques tables et débrancher une partie des écrans pour aller les placer ailleurs, tout en ramenant quelques chaises complémentaires. C’était le problème des campements provisoires en attendant les installations en dur : il fallait toujours s’adapter en fonction des besoins du moment. Les officiers commissionnaires se pressèrent sur les chaises, la salle de réunion improvisée étant trop petite pour contenir toutes les parties concernées. Le colonel Rangsan Apichart était en train de collecter les dernières notes, avec en visio-conférence le général-brigadier Jivin Bhansali. Si tout le monde conservait son professionnalisme de façade, on pouvait sentir dans la pièce que l’air était chargé d’électricité. Huit heures quarante-cinq : tout le monde n’était pas présent. Tant pis, les retardataires prendraient le train en marche et resteraient debout à l’arrière.
« Messieurs, à 7h ce matin, l’une de nos patrouilles en reconnaissance au nord de notre position a repéré une activité suspecte au campement rimaurien. Les Rimauriens sont ici officiellement pour faire de l’humanitaire au Chandekolza. Arrivés quelques jours après nous, leur base aérienne est à peine installée et leur soutien logistique ne tient que par pont aérien depuis le Wazackstan. Nous imaginions alors que les Rimauriens étaient là pour débarquer de la nourriture, des fournitures médicales et autres matériaux nécessaires à la construction de leur campement … »
Le colonel projeta à l’écran les photos prises par le sergent Meesang. Les officiers échangèrent discrètement quelques mots, visiblement étonnés. Le colonel reprit rapidement la parole tandis que les retardataires franchissaient les tentures de la salle de réunion.
« Des dizaines de caisses d’armement ont été débarquées sur le tarmac rimaure et transportées dans les entrepôts de fortune installés à la va-vite par nos amis eurysiens. Force est de constater qu’ils sont plus prompts à débarquer du matériel militaire qu’à remplir leurs obligations vis-à-vis de la population du Chandekolza. Ces Rimauriens ont l’air bien pressé de faire transiter leur matériel vers d’autres zones et il ne faut pas être grand clerc pour savoir qu’ils comptent envoyer ce matériel vers la Ramchourie. A qui exactement ? On ne sait pas … Mais ce n’est pas tout. »
Il dévoila alors les photos prises par le sergent Meesang juste avant son déploiement au point Gamma 4. Les officiers laissèrent échapper des murmures réprobateurs, qui s’amplifièrent au point que le colonel du réclamer le calme. Sur les photos, des missiles balistiques, déchargés sur la base aérienne, visiblement en attente d’un autre transporteur. La situation, déjà inquiétante, devenait carrément stressante pour les Jashuriens, qui s’attendaient à tout, sauf ça.
« Comme vous pouvez le constater, les Rimauriens ne se contentent pas de faire leurs petites affaires en fournissant du matériel léger à la Ramchourie. Les voilà qui utilisent la base humanitaire prêtée par le Chandekolza pour acheminer des engins de destruction lourde sur des théâtres de guerre. La situation est suffisamment inquiétante pour que nous soyons obligés d’intervenir … Général-Brigadier ? »
La voix du Général-Brigadier se fit entendre dans le système de visio-conférence. L’homme, actuellement sur le porte-avion jashurien en faction près du Chandekolza, était entouré par l’Amirauté. Ils arboraient une mine grave mais résolue.
« L’Etat-major vient de consulter à l’instant le Ministre de la Défense. Nous avons reçu nos ordres. Ces armes ne doivent pas atteindre la Ramchourie. La guerre civile risquerait de d’embraser toute la région et de menacer la sécurité des populations voisines si les Ramchoures venaient à mettre la main sur un armement eurysien fourni par l’Etat rimaure. Le Ministre de la Défense, avec l’Etat-major, ont pris la décision de stopper le convoi aérien avant son décollage et de clouer l’aviation rimaurienne au sol. Aucun avion ne doit décoller du tarmac rimaurien jusqu’à nouvel ordre. Dans le même temps, nos forces spéciales vont intensifier les patrouilles autour du campement rimaurien afin de leur faire savoir notre présence. Les diplomates jashuriens sont en train de prévenir le gouvernement du Chandekolza de la présence d’armement lourd sur leur territoire, afin que cette interdiction prenne des allures officielles. Dans le même temps, la Sérénité vient de refiler l’info au Mođ'văntr chandekolzien et à l’IDEAS afin que les choses soient claires pour tout le monde.
- Excusez-moi, mon général-brigadier. Lieutenante Ellis Mehta. Que faire si les Rimauriens n’obtempèrent pas ?
- Nous mettons tout en œuvre pour qu’ils se plient à nos exigences, mais nous n’excluons pas le recours à la force. Toutefois, nous travaillons de concert avec le gouvernement chandekolzien pour le faire adhérer à nos vues sur la question. L’extension potentielle du conflit ramchoure en armant directement ses factions est un facteur d’instabilité qu’il nous faut à tout prix évincer avant que la situation ne dégénère. Il va de soi que nous marchons sur des œufs. Le soutien de la population local ne nous est pas encore acquis, mais nous avons pour nous le fait que nous avons délivré l’aide alimentaire promise et que nous sommes mieux implantés que les Rimauriens pour l’instant, du fait de la proximité de notre flotte et par notre capacité de ravitaillement. »
Les échanges continuèrent entre les représentants de l’Etat-major et des troupes au sol. Il apparut rapidement que l’idée de clouer l’aviation rimaure au sol était la meilleure solution pour éviter que ces armes ne finissent entre les mains d’une quelconque faction ramchoure. Plus les Ramchoures seraient armés et plus le conflit s’enliseraient dans un bourbier sanglant.
8h45 – Message adressé au Mođ'văntr chandekolzien et à l’IDEAS
Chers homologues.
Vous trouverez ci-joint les clichés photographiques réalisés ce matin sur le campement rimaurien de Jib-Outhi. Présence de matériel militaire en grande quantité. Présence de missiles balistiques. Destination possible : Ramchourie ?
Drôle d’aide humanitaire pour les Chandekolziens n’est-ce pas ?
/// Pièces jointes au message ///
Vos Excellences,
Permettez-moi de vous adresser nos salutations de la part de la Troisième République du Jashuria et de ses représentants. Nous vous remercions chaleureusement de l’acceptation de votre gouvernement afin d’implanter une base militaire dédiée à l’aide humanitaire dans la région de Jib-Outhi. Notre personnel est en train de s’installer et nous prévoyons terminer notre installation complète d’ici quelques semaines. L’aide humanitaire promise a déjà été réceptionnée par les autorités régionales et nous avons grande hâte de poursuivre notre partenariat avec vous.
Malheureusement, ces nouvelles réjouissantes ont été ternies par une nouvelle des plus étranges. Nos patrouilles d’exploration, en mission dans le nord de notre base pour rencontrer les villages alentours, est tombée par hasard sur la base rimaurienne de Jib-Outhi. L’affaire aurait été totalement anodine et n’aurait pas nécessité que je prenne la plume si nous n’avions pas découvert que les militaires rimauriens, à peine débarqués, venaient de décharger des dizaines et des dizaines de caisses de matériel militaire et même, de surcroit, des missiles balistiques.
Vous conviendrez que la nouvelle nous choque quelque peu. Nous pensions que les Rimauriens étaient présents sur votre territoire pour aider votre peuple à sortir de l’insécurité alimentaire, pas pour installer des pas de tirs et faire du commerce d’armes. Il va de soi que nous avons immédiatement pensé à une tentative détournée de l’Etat rimaure d’abuser de votre confiance pour armer les factions ramchoures dans leur guerre civile. Vous conviendrez qu’il s’agit là d’une faute diplomatique de premier plan : nous ne nous permettrions pas de concourir à l’embrasement des troubles régionaux si un pays se décidait à accueillir notre personnel sur son sol.
La situation nous inquiète fortement, aussi souhaitons nous condamner officiellement les tentatives de l’Etat rimaure de faire du commerce d’armes dans la région en abusant de votre confiance. L’Etat-major jashurien ainsi que le Cercle Intérieur de la Troisième République du Jashuria, ont d’ores-et-déjà informé vos services de renseignements de cette tentative de militarisation à outrance et nous travaillons à faire en sorte que le convoi rimaurien ne décolle pas du Chandekolza.
Il va de soi que nous souhaitons coopérer avec le Chandekolza dans le règlement de cette faute diplomatique rimaurienne. Nous ne pouvons laisser l’Eurysie porter la guerre au cœur de notre continent sans réagir. Si nous laissons faire la Rimaurie, il est probable que nous assistions à une autre tragédie du Mokhaï. C’est pourquoi nous souhaitons vous aider à interdire aux Rimauriens de faire le commerce de leurs armes auprès des Ramchoures depuis le Chandekolza. Notre aviation se tient prête à interdire aux Rimauriens l’accès à l’espace aérien international.
Veuillez agréer, vos Excellences, l'expression de mes salutations distinguées.
Cordialement
Votre Excellence,
Permettez-moi de vous adresser nos salutations de la part de la Troisième République du Jashuria et de ses représentants. Il est une coutume que nous trouvons fort plaisante dans nos contrées : quand un invité est accueilli par son hôte, l’hôte se doit de pourvoir aux besoins de son invité, et son invité se doit de se conformer aux règles de l’hôte. Ainsi, il est particulièrement bien vu, lorsque l’on est soi-même reçu, de ne pas attenter à la paix et à la sérénité du foyer qui vous accueille.
Nous pensions que cette tradition était suivie aussi bien par nos voisins que par les lointaines contrées d’Eurysie. Quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre ce matin, par le biais de nos forces stationnées à Jib-Outhi, que vos propres forces souillaient de leurs pieds cette tradition millénaire de l’hospitalité. Votre Excellence, comment interpréter la présence de missiles balistiques sur un territoire qui requiert de l’aide humanitaire d’urgence ? Peut être vous êtes vous trompés dans votre envoi et avez-vous confondu le riz, l’aide médicale et les objets de première nécessité avec des missiles balistiques. Je vous avoue que la ressemblance est assez confondante, mais nous sommes habitués à mieux de la part des Eurysiens quant aux contenus de leurs colis.
Permettez-moi d’être claire. Nous travaillons actuellement main dans la main avec le gouvernement chandekolzien pour saisir les armes que vous vous apprêtez à expédier dans ce qui nous apparaît être le théâtre d’opération ramchoure, alimentant du même coup la guerre civile qui s’y déroule. Une telle infamie ne saurait être tolérée. Il est hors de question que votre nation donne des armes de destruction aux factionnaires. La région a besoin de paix et de stabilité, et vous vous apprêtez à rajouter de l’huile sur le feu. Considérez par la présente, que vos unités seront clouées au sol tant que nous n’aurons pas d’explications sur la présence de missiles balistiques et de matériel militaire lourd sur le sol chandekolzien.
Votre Excellence, je tiens à vous offrir une porte de sortie dans cette affaire des plus préjudiciables pour votre Etat. Désarmez vos missiles, confiez votre matériel à l’armée du Chandekolza et vous serez autorisés à repartir du pays. Dans le cas contraire, nous nous assurerons de faire respecter la paix au Nazum. Les profiteurs de guerre et les marchands de mort n’ont pas le droit de cité par ici.
Veuillez agréer, vos Excellences, l'expression de mes salutations distinguées.
Cordialement
Posté le : 16 nov. 2024 à 09:48:13
4941
La Troisième République du Jashuria, membre fondateur de l'ONC, moteur de la croissance économique du Nazum, et grande nation libérale et respectée a ouvert la voix et a été l'un des premiers pays à saisir l'opportunité d'investir en Chandelzoka.
Si les Jashuriens se sont montrés parmi les plus réactifs et prompts à apporter leurs généreuses contributions et avec eux les gages d'une solvabilité et d'une crédibilité solide parmi les acteurs financiers mondiaux, les représentants du monde privé ne sont pas en reste.
En effet, bien que le marché en Chandelzoka est selon la plupart des spécialistes en économie internationale encore "peu mature et inadapté à absorber une économie de marché trop violente au vu des disparités économiques et sociales encore trop prononcées", ce nouveau marché nazumi de plusieurs milliers de clients potentiels a de quoi aiguiser les appétits, et cela n'a pas échappé au conseil d'administration de la non moins célèbre multinationale leader dans l'industrie pharmaceutiques et des biotechnologies : la Thylacine Corporation.
En effet la célèbre firme des Provinces-Unies, deuxième capitalisation boursière, au logo du Loup Marsupial du Lofoten avait fait l'acquisition dès l'annonce de la création d'une base navale en Chandelzoka d'un terrain foncier adjacent au port, qui lui permettrait ainsi dans une futur plus ou moins proche de faire débarquer par cargos entiers ses produits et ses marchandises.
C'est ainsi que porté par un budget d'environ 300 Millions de ₭ (Dråkk) la société spécialisée dans les biotech a annoncé en grande pompe, sur le réseau social, Ritter® et dans un communiqué officiel, l'inauguration de la future usine de fabrication de l'Anthevox©, un analgésique puissant fréquemment utilisé dans le traitement de la douleur.
Adjacent à la future usine pharmaceutique, qui devrait pourvoir la région avec près de 800 emplois, une clinique, entièrement gérée par la Thylacine, mais qui bénéficiera de larges crédits et subventions publiques de la part de Pembertøn, sera également construite. D'après le porte-parole de l'entreprise, le Chandelzoka General Health Center sera une installation tout à fait innovante et bien entendu doté des dernières technologies et appareils dans le domaine du diagnostique et du traitement médical de certaines pathologies.
Voilà à quoi ressemblera l'un des 6 blocs opératoires de la future clinique Chandelzoka General Health Center
Sur Ritter® , le PDG de la Thylacine Corportation, Jürgen Applewhite se serait fendu d'un bref tweet "En Chandezolka, j'ai dépensé sans compté !"
Le Département d'Etat Fédéral aux Affaires Etrangères des Provinces-Unies du Lofoten, a lui aussi également communiqué en ce sens : "Nous, les Provinces-Unies, ont décidé de privilégier la rénovation du système de santé de l'Empire Anticolonial afin de préserver et garantir au peuple de cette nation, et particulièrement les habitants du Chandelzoka le droit aux soins de base et à la santé."
Cependant, une question persiste dans les têtes de beaucoup de citoyens lofotènes: pourquoi investir si loin dans le domaine de la santé en particulier ? Dans un discours tenu à ce sujet par l'un des hauts fonctionnaires du Département d'Etat, "Notre nation, avant de voir l'intérêt économique qu'il y a à investir dans un pays, voit avant toute chose l'intérêt humain. Un intérêt humain pour lequel elle est capable de fournir du personnel hautement qualifié, des expertises professionnelles, et du matériel de pointe. En investissant aujourd'hui pour contribuer au système de santé Chandelzokien, nous ne nous attendons pas dans l'immédiat à un quelconque retour sur investissement, mais nous répondons à un besoin primaire, essentiel, de dignité humaine des femmes et des hommes de du Chandelzoka qui pourront ainsi se faire soigner eux et leurs enfants par les meilleurs médecins et spécialistes "
Après plusieurs mois de travaux acharnés associant ingénieurs, spécialistes de milieu de la santé et ouvriers du bâtiment, la nouvelle clinique, sera très bientôt en mesure d'accueillir ses premiers médecins et infirmières et ses premiers patients.
En attendant, la première des actions des Provinces-Unies c'est bien entendu de répondre à l'urgence sanitaire immédiate. C'est donc l'ONG Unitaid qui sera en charge d'attribuer et gérer l'acheminement de l'aide humanitaire d'urgence, notamment de l'eau purifiée, de la nourriture lyophilisée et des rations compactes à haute valeur et densité nutritives, et bien entendu des fournitures médicales de base, afin de prodiguer à la population les premiers soins.
Un des dirigeables humanitaires de l'ONG lofotène Unitaid, présente mondialement dans plusieurs pays en voie de développement
Les premiers dirigeables humanitaires sont apparus dans le ciel du Chandelzoka, un spectacle peu commun et inhabituel pour la population locale, dont beaucoup, si ce n'est tous, n'avaient jamais réellement vus de vrais zeppelins d'aussi près et étaient impressionnés par ces appareils flottants impressionnants et volumineux, mais extrêmement silencieux et à la capacité de fret impressionnant.
Posté le : 16 nov. 2024 à 11:22:23
5380
Votre Excellence,
J’ai bien peur que vous ne compreniez pas dans quelle situation vous vous trouvez actuellement et j’ai bien peur que ce soient vos hommes sur place qui en fassent les frais tandis que vous vous prélassez dans votre bureau, drapé dans vos belles valeurs morales. Votre Excellence, vos mots nous prouvent que la diplomatie et la stratégie régionale rimaurienne sont pilotées par des enfants, à défaut d’adultes responsables. Permettez-moi, par la présente, d’éclairer votre lanterne concernant la portée de vos actes et la manière dont nous les percevons. Il sera grand temps, à la fin de mon argumentaire, de prendre les décisions qui s’imposent.
Commençons par le commencement, à savoir les relations diplomatiques qui nous unissent, afin que nous puissions replacer, comme vous le dites par chez vous, l’église au centre du village. La Rimaurie et le Jashuria n’entretenaient jusqu’à votre incartade, aucune relation diplomatique avec la Rimaurie. Nous n’avons aucun avis sur votre pays, et cette situation serait restée parfaitement neutre si vous n’aviez décidé de jouer dans ce que vous appelez à tort « notre pré carré ». Ainsi, lire que vous vous attendiez à ce que nous agissions alors que nous n’entretenons aucune relation diplomatique est assez ubuesque, mais peut être possédez vous des pouvoirs de divination. Pïre encore, si vous saviez avec exactitude quelle serait notre réaction, pourquoi avez-vous décidé d’envoyer vos hommes dans cette situation ? Etes-vous si irresponsable que le sort de vos hommes vous importe peu ?
Vous vous dites humaniste, et faites état de votre grandeur d’âme envers les populations chandekolzanes et ramchoures. Mais quelle hypocrisie de votre part ! Non seulement, vous avouez publiquement vouloir fournir des armes à une faction ramchoure, mais en plus, vous êtes fier de votre bêtise. Non content de penser que cela va régler la situation, vous vous imaginez qu’une guerre totale et unilatérale réglera la situation par la mort de tous les participants sauf votre énigmatique poulain ? Nous avions l’habitude des discours hallucinants des Listoniens, mais vous, vous remportez la palme d’or de l’ignominie. Dans quel univers pensez-vous que la violence la plus ignoble et la plus crasse résoudra la guerre civile qui mine la Ramchourie ? Et vous avez le culot d’abuser de la bonne foi des Chandekolzans pour livrer vos armes et transformer la base militaire humanitaire que ces gens vous ont offert en plateforme de livraison d’armes. Mais pour qui vous prenez-vous ?
Votre excellence, vos arguments sonnent creux et personne n’est dupe. Non content d’abuser de notre patience, vous mettez en péril la stabilité de la région en intervenant dans un contexte international auquel vous n’entendez rien et vous avez le culot de vous cacher derrière de grandes valeurs morales, dont tout le monde a pu voir qu’elle ne servait que de cache-misère à votre inconséquence. Livrer des armes aux factionnaires est le meilleur moyen pour que cette guerre ne se termine jamais car que se passera-t-il si d’autres nations ont la même idée que vous ? La Ramchourie deviendra un véritable champ de ruines et vous aurez participé à cette situation, ajoutant le nom de la Rimaurie à la liste des nations ignobles du globe. Pire encore, en agissant seul, au mépris de toute compréhension des enjeux locaux, vous vous aliénez l’intégralité des nations présentes dans la région.
Pire encore, non content de vous amusez à jouer au billard à quinze bandes avec un maillet, vous décidez d’utiliser le Chandekolza comme pas de tir pour vos missiles, afin de dissuader un potentiel envahisseur. Mais de quel envahisseur parle-t-on ? Le Chandekolza est une nation qui n’a aucun ennemi et qui ne demande que de l’aide alimentaire. Son territoire n’a pas à devenir une plaque tournante du commerce d’armes et encore moins un site de lancement de missiles. Vous êtes juste complètement irresponsable d’avoir apporté ces armes sur le territoire souverain d’une nation à qui vous aviez promis de l’aide alimentaire.
Dans la dernière partie de votre missive, vous demandez la tenue d’une rencontre diplomatique entre nos deux nations, avec le Chandekolza comme médiateur. Je suis au regret de vous informer que la Rimaurie n’est pas en position de négocier quoi que ce soit, alors voici nos exigences. Vos militaires seront libres de quitter le Chandekolza sain et sauf s’ils démantèlent les missiles balistiques et confient l’armement entré illégalement au Chandekolza et destiné aux Ramchoures au gouvernement chandekolzan. Une fois ces exigences remplies, vos hommes seront autorisés à quitter le territoire.
Par la suite, afin que les relations que vous entretenez avec les Nazuméens soient tournées avec l’aide internationale et vers la paix uniquement, vous serez autorisé à maintenir une présence militaire dans la région de Jib-Outhi, sous la forme d’un contingent de 200 soldats maximum, armés d’armes légères et de transports légers. L’aviation rimaurienne transitant vers le Nazum devra débarquer obligatoirement dans notre base aérienne pour que son chargement soit contrôlé et tracé. Dans le même temps, et à titre de réparation envers le peuple chandekolzan que vous avez floué, vous doublerez l’aide alimentaire et médicale promise.
Considérez ces demandes comme une juste réparation envers le préjudice que vous avez commis en essayant d’apporter la guerre sur le continent. Et ne vous y trompez pas. Vous avez de la chance que nous soyons conciliants. Si l’Empire des Ushong vous était tombé dessus en premier, vos hommes seraient rentrés chez eux dans un sac mortuaire. En un sens, nous vous offrons une meilleure alternative, à la fois humaine et pacifique, à ce que d’autres auraient réglé par un bain de sang. Il vous appartient de saisir cette offre et de repartir sur des bases saines dans votre approche des questions géopolitiques nazuméennes.
Veuillez agréer, vos Excellences, l'expression de mes salutations distinguées.
Cordialement
Posté le : 16 nov. 2024 à 13:21:15
3392
25 janvier 2014 – 18h – Propos recueillis par l’algorithme Jashury-chan
/// INEDIT : OUVERTURE DE CAGNOTTE PEETCHI ///
A l’attention de notre estimable communauté de Jashury-chan et d’Icama-chan,
Comme vous le savez sans doute, le monde courre à sa perte et l’altruisme est devenu chose rare. Entre le remplacement secret des élus alguarenos par les geckos géants de Reverse-Communaterra et le complot secret ourdi par les fidèles de Nemo II pour reprendre le trône d’Albigärk, notre monde courre à la ruine ! Pourtant, dans les ténèbres et les tréfonds de l’internet mondial, notre communauté a toujours su faire table rase de ses luttes intestines pour agir lorsque la situation se faisait sentir. Nos communautés, souvent vindicatives les unes par rapport aux autres, ont toujours sur faire triompher le Bien et agir lorsque la situation l’exigeait, pour prouver au monde entier que dans lorsque la nuit est sombre et pleine de terreur, des gens sont capables de porter le flambeau de l’espoir et de la vérité.
Mesdames, messieurs, bots en tous genre et être désincarnés qui hantent le web ; la communauté de Jashury-chan et d’Icama-chan a besoin de vous en ces temps troublés. A l’heure où nous parlons, une situation dramatique se déroule dans la région de Jib-Outhi, au Chandekolza. Une situation dramatique, qui a suscité l’émoi des membres les plus estimables de nos communautés et qui nous pousse à agir ! Car la situation est dramatique. Au moment où nous écrivons ces lignes, plus d’une centaine de soldats rimauriens font face à une pénurie alimentaire sans précédent dans la région de Jib-Outhi. Ces pauvres soldats, débarqués la veille, sont dans une situation sanitaire et alimentaire telle qu’ils en sont réduits à lécher la rosée sur le canon de leurs armes pour survivre. Pire encore … s’étant établis dans une région marécageuse, les pauvres rimauriens n’ont même pas reçu le matériel nécessaire à la viabilisation de leur base, ce qui fait que leurs conditions sanitaires sont déplorables.
Cette situation humanitaire dramatique nous interpelle et nous oblige. Sans un soutien alimentaire immédiat, le corps expéditionnaire de la Rimaurie risque de mourir de soif et de faim dans des marais insalubres. La situation est telle que même nos amis chandekolzans ont pris en pitié les soldats rimauriens et décidé de participer, même symboliquement, à notre projet. Chère communauté, en ces temps troublés, nous ne pouvons rester sans réagir face à une telle catastrophe sanitaire et humanitaire : nous DEVONS, au nom de notre humanité et de ce qui de plus noble en nous, aider les Rimauriens à s’en sortir ! N’y allons pas par quatre chemins :
LES RIMAURIENS ONT BESOIN D’UNE AIDE HUMANITAIRE.
C’est pourquoi les membres de la communauté Jashury-chan et Icama-chan ont besoin de votre aide financière. Afin d’aider les soldats rimauriens à survivre dans cet environnement hostile, nous devons leur fournir de la nourriture et des boissons à intervalles réguliers, afin que leurs besoins de base puissent être assurés. C’est pourquoi, nous proposons cette cagnotte Peetchy afin de financer la livraison aéroportée des biens suivants :
- Une caisse de pâtes de fruits jashuriennes
- Une caisse de Guarana Niverea[/list]
La cagnotte nous servira à financer l’achat des pâtes de fruits et du Guarana Niverea et à payer les frais de livraison à l’international. Nous ne vous cachons pas que les frais sont élevés, mais la situation humanitaire est trop grave pour que nous ne mettions pas tous le poids du corps sur ce sujet. Nous faisons donc appel à votre bienveillance et à votre amour de votre prochain. Aidez les soldats rimauriens à survivre, si isolés et meurtris qu’ils font de la peine aux Chandekolzans. Faite appel à ce qu’il y a de meilleur en vous et aidez nous à financer ce projet. Nous pouvons rendre le monde meilleur ! Nous pouvons compter !
Chaque denier versé servira une cause juste ! Une cause humaine !
Nous comptons sur vous …
A l’attention de notre estimable communauté de Jashury-chan et d’Icama-chan,
Comme vous le savez sans doute, le monde courre à sa perte et l’altruisme est devenu chose rare. Entre le remplacement secret des élus alguarenos par les geckos géants de Reverse-Communaterra et le complot secret ourdi par les fidèles de Nemo II pour reprendre le trône d’Albigärk, notre monde courre à la ruine ! Pourtant, dans les ténèbres et les tréfonds de l’internet mondial, notre communauté a toujours su faire table rase de ses luttes intestines pour agir lorsque la situation se faisait sentir. Nos communautés, souvent vindicatives les unes par rapport aux autres, ont toujours sur faire triompher le Bien et agir lorsque la situation l’exigeait, pour prouver au monde entier que dans lorsque la nuit est sombre et pleine de terreur, des gens sont capables de porter le flambeau de l’espoir et de la vérité.
Mesdames, messieurs, bots en tous genre et être désincarnés qui hantent le web ; la communauté de Jashury-chan et d’Icama-chan a besoin de vous en ces temps troublés. A l’heure où nous parlons, une situation dramatique se déroule dans la région de Jib-Outhi, au Chandekolza. Une situation dramatique, qui a suscité l’émoi des membres les plus estimables de nos communautés et qui nous pousse à agir ! Car la situation est dramatique. Au moment où nous écrivons ces lignes, plus d’une centaine de soldats rimauriens font face à une pénurie alimentaire sans précédent dans la région de Jib-Outhi. Ces pauvres soldats, débarqués la veille, sont dans une situation sanitaire et alimentaire telle qu’ils en sont réduits à lécher la rosée sur le canon de leurs armes pour survivre. Pire encore … s’étant établis dans une région marécageuse, les pauvres rimauriens n’ont même pas reçu le matériel nécessaire à la viabilisation de leur base, ce qui fait que leurs conditions sanitaires sont déplorables.
Cette situation humanitaire dramatique nous interpelle et nous oblige. Sans un soutien alimentaire immédiat, le corps expéditionnaire de la Rimaurie risque de mourir de soif et de faim dans des marais insalubres. La situation est telle que même nos amis chandekolzans ont pris en pitié les soldats rimauriens et décidé de participer, même symboliquement, à notre projet. Chère communauté, en ces temps troublés, nous ne pouvons rester sans réagir face à une telle catastrophe sanitaire et humanitaire : nous DEVONS, au nom de notre humanité et de ce qui de plus noble en nous, aider les Rimauriens à s’en sortir ! N’y allons pas par quatre chemins :
LES RIMAURIENS ONT BESOIN D’UNE AIDE HUMANITAIRE.
C’est pourquoi les membres de la communauté Jashury-chan et Icama-chan ont besoin de votre aide financière. Afin d’aider les soldats rimauriens à survivre dans cet environnement hostile, nous devons leur fournir de la nourriture et des boissons à intervalles réguliers, afin que leurs besoins de base puissent être assurés. C’est pourquoi, nous proposons cette cagnotte Peetchy afin de financer la livraison aéroportée des biens suivants :
- Une caisse de pâtes de fruits jashuriennes
- Une caisse de Guarana Niverea[/list]
La cagnotte nous servira à financer l’achat des pâtes de fruits et du Guarana Niverea et à payer les frais de livraison à l’international. Nous ne vous cachons pas que les frais sont élevés, mais la situation humanitaire est trop grave pour que nous ne mettions pas tous le poids du corps sur ce sujet. Nous faisons donc appel à votre bienveillance et à votre amour de votre prochain. Aidez les soldats rimauriens à survivre, si isolés et meurtris qu’ils font de la peine aux Chandekolzans. Faite appel à ce qu’il y a de meilleur en vous et aidez nous à financer ce projet. Nous pouvons rendre le monde meilleur ! Nous pouvons compter !
Chaque denier versé servira une cause juste ! Une cause humaine !
Nous comptons sur vous …
Posté le : 17 nov. 2024 à 20:49:56
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Île de Sainte-Gunhild - Base navale des Provinces-Unies au Chandekolza
La concession territoriale dans les îles Đống cát, un grand regroupement d'atolls situé dans les eaux territoriales du Chandekolza accordée aux Provinces-Unies avait d’ores et déjà été aménagée pour y accueillir l’une des plus grande bases navales de la région.
La flotte Lofotène était imposante, il avait été décidée que seule la Sørligeflåten stationnairement dans les îles Đống cát au Nazum, et un des atolls présentait toutes les caractéristiques géologiques et topographiques adéquates, et bénéficiait ainsi d’une position stratégique non seulement dans le Nazum, mais également non loin de l’Afarée de l’Est. Un dispositif qui complèterait ainsi la base militaire au Bajusid , sans oublier les points de repli que constituent les ports du Jashuria, particulièrement adaptés pour les grand navires de guerre, la flotte de la Troisième République étant l’une des mieux dotées et plus nombreuses du monde.
Il s’agissait donc de l’une des îles les plus septentrionales, enfin, il serait plus juste et pertinent de parler davantage d’îlot, voir d'atoll. Une paillette rocheuse perdu dans l’immensité de l’océan, s’apparentant à un un récif corallien partiellement submergé, sur lequel l’UP Navy avait jeté son dévolu. Austère, inhabité, avec une faune et une flore plutôt limitée.
Mais pourquoi donc la fédération d’Aleucie du Nord s’aventurait aussi loin de ses bases habituelles et de sa sphère d’influence, d’autant plus que les Lofotènes n’étaient pas des plus confortables et habitués de ces climats tropicaux et humides, très loin des latitudes polaires auxquels les Lofotènes sont réputés imbattables. Et bien parce que d’après plusieurs experts en géostratégie, et d’anciens agents et analystes du F.S.D, cette base dans l’Ouest-Nazum jouerait un rôle clé dans la projection de puissance dans la région, facilitant des opérations de surveillance, de dissuasion et de réponse rapide, là où les Provinces-Unies sont pour le moment totalement absentes, et se reposent entièrement sur les capacités strarégiques du Jashuria, qui jusqu’à aujourd’hui ont toujours fait le job . mais n’est t on pas mieux servi que par soi-même ? En outre, cette île servirait aussi de point de contrôle dans l’une des routes commerciales les plus fréquentées du monde.
Les travaux avaient été réalisés en un temps record à l’aide des ingénieurs de la NorthStream Power, habitués des travaux publics en milieu difficile, et par les architectes indisutriels de la United Oil, habitués à construire des installations et infrastructures artificielles en pleine mer, ce que l’on appelle les stations off-shore. La major pétrolière lofotène avait une grande expertise dans le domaine, puisque 90% de ses forages en Mer du Ponant, en Aleucie du Nord, était composée de ces station d’extraction et de forage montée sur pilotis au beau milieu d’une mer gelée et tumultueuse qui met ces structures à rude épreuve.
Renforcé par des structures artificielles, l’île n’avait plus rien à voir avec l’atoll originel. Elargie par des travaux de remblaiement importants pour accueillir une infrastructure militaire et aéronavale, elle avait été rebaptisée Île Sainte-Gunhild, du nom de l’une des guerrières Valkyrie qui accompagne la Déesse Freyja.
La nouvelle base aéronavale est entourée de lagons peu profonds, accessibles uniquement par des chenaux qui ont été soigneusement dragués par les navires -dragueurs de la United Oil.
La base était composée d’une piste d'atterrissage en béton, longue de 2 à 3 kilomètres, capable d'accueillir des chasseurs, des bombardiers ou des avions de transport militaire.
Des bunkers anti-missiles et des hangars pour protéger les avions, les véhicules et tout le matériel, équipements et armement que l’UP Navy souhaite protéger contre les attaques aériennes ou maritimes.
En ce qui concerne la défense, des systèmes de défense anti aérienne avec des batteries de missiles sol-air, des canons anti-aériens et des systèmes de défense côtière pour repousser toute menace maritime complètent et renforcent le dispositif militaire.
Au sein de la base, un centre Command & Watch (le nom des centres de commandes de l’armée lofotène) équipé des radars dernière génération afin de scruter l'espace aérien et maritime environnant, étant donné les tensions géopolitiques qui couvent au Nazum et en Afarée. Ce centre servirait pour le renseignement, les communications et la coordination des opérations, et notamment en vue et en anticipations des grandes manœuvres et exercices conjoints avec l’Allié Jashurien.
Mais c’est surtout le port militaire qui nourrit et suscite l’intérêt de l’UP Navy : Un quai adaptable et modulable, spécialement conçu accueillir des navires de guerre, incluant des destroyers, des croiseurs et des frégates. Une installation pour sous-marins a été construite, mais ses capacités sont limitées et ne peuvent accueillir que deux insubmersibles. Dans tous les cas, des patrouilles maritimes fréquentes, associées à, des drones de surveillance, seront mises en place afin d’assurer la sécurité et la souveraineté lofotène sur cette partie de l’archipel Đống cát. D’autant plus que l’affaire des missiles balistiques de la Rimaurie semblaient agiter de plus en plus les acteurs régionaux, et inquiéter légitimement la chancellerie du Jashuria. Si les Provinces-Unies n’avaient aucun grief ni motif d’inquiétude envers la Rimaurie, étant donné l’inexistence de contacts diplomatiques entre les deux nations, la république maritime d’Aleucie du Nord se tenait prête à parer à toute éventualité.
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La flotte Lofotène était imposante, il avait été décidée que seule la Sørligeflåten stationnairement dans les îles Đống cát au Nazum, et un des atolls présentait toutes les caractéristiques géologiques et topographiques adéquates, et bénéficiait ainsi d’une position stratégique non seulement dans le Nazum, mais également non loin de l’Afarée de l’Est. Un dispositif qui complèterait ainsi la base militaire au Bajusid , sans oublier les points de repli que constituent les ports du Jashuria, particulièrement adaptés pour les grand navires de guerre, la flotte de la Troisième République étant l’une des mieux dotées et plus nombreuses du monde.
Il s’agissait donc de l’une des îles les plus septentrionales, enfin, il serait plus juste et pertinent de parler davantage d’îlot, voir d'atoll. Une paillette rocheuse perdu dans l’immensité de l’océan, s’apparentant à un un récif corallien partiellement submergé, sur lequel l’UP Navy avait jeté son dévolu. Austère, inhabité, avec une faune et une flore plutôt limitée.
Mais pourquoi donc la fédération d’Aleucie du Nord s’aventurait aussi loin de ses bases habituelles et de sa sphère d’influence, d’autant plus que les Lofotènes n’étaient pas des plus confortables et habitués de ces climats tropicaux et humides, très loin des latitudes polaires auxquels les Lofotènes sont réputés imbattables. Et bien parce que d’après plusieurs experts en géostratégie, et d’anciens agents et analystes du F.S.D, cette base dans l’Ouest-Nazum jouerait un rôle clé dans la projection de puissance dans la région, facilitant des opérations de surveillance, de dissuasion et de réponse rapide, là où les Provinces-Unies sont pour le moment totalement absentes, et se reposent entièrement sur les capacités strarégiques du Jashuria, qui jusqu’à aujourd’hui ont toujours fait le job . mais n’est t on pas mieux servi que par soi-même ? En outre, cette île servirait aussi de point de contrôle dans l’une des routes commerciales les plus fréquentées du monde.
Les travaux avaient été réalisés en un temps record à l’aide des ingénieurs de la NorthStream Power, habitués des travaux publics en milieu difficile, et par les architectes indisutriels de la United Oil, habitués à construire des installations et infrastructures artificielles en pleine mer, ce que l’on appelle les stations off-shore. La major pétrolière lofotène avait une grande expertise dans le domaine, puisque 90% de ses forages en Mer du Ponant, en Aleucie du Nord, était composée de ces station d’extraction et de forage montée sur pilotis au beau milieu d’une mer gelée et tumultueuse qui met ces structures à rude épreuve.
Renforcé par des structures artificielles, l’île n’avait plus rien à voir avec l’atoll originel. Elargie par des travaux de remblaiement importants pour accueillir une infrastructure militaire et aéronavale, elle avait été rebaptisée Île Sainte-Gunhild, du nom de l’une des guerrières Valkyrie qui accompagne la Déesse Freyja.
La nouvelle base aéronavale est entourée de lagons peu profonds, accessibles uniquement par des chenaux qui ont été soigneusement dragués par les navires -dragueurs de la United Oil.
La base était composée d’une piste d'atterrissage en béton, longue de 2 à 3 kilomètres, capable d'accueillir des chasseurs, des bombardiers ou des avions de transport militaire.
Des bunkers anti-missiles et des hangars pour protéger les avions, les véhicules et tout le matériel, équipements et armement que l’UP Navy souhaite protéger contre les attaques aériennes ou maritimes.
En ce qui concerne la défense, des systèmes de défense anti aérienne avec des batteries de missiles sol-air, des canons anti-aériens et des systèmes de défense côtière pour repousser toute menace maritime complètent et renforcent le dispositif militaire.
Au sein de la base, un centre Command & Watch (le nom des centres de commandes de l’armée lofotène) équipé des radars dernière génération afin de scruter l'espace aérien et maritime environnant, étant donné les tensions géopolitiques qui couvent au Nazum et en Afarée. Ce centre servirait pour le renseignement, les communications et la coordination des opérations, et notamment en vue et en anticipations des grandes manœuvres et exercices conjoints avec l’Allié Jashurien.
Mais c’est surtout le port militaire qui nourrit et suscite l’intérêt de l’UP Navy : Un quai adaptable et modulable, spécialement conçu accueillir des navires de guerre, incluant des destroyers, des croiseurs et des frégates. Une installation pour sous-marins a été construite, mais ses capacités sont limitées et ne peuvent accueillir que deux insubmersibles. Dans tous les cas, des patrouilles maritimes fréquentes, associées à, des drones de surveillance, seront mises en place afin d’assurer la sécurité et la souveraineté lofotène sur cette partie de l’archipel Đống cát. D’autant plus que l’affaire des missiles balistiques de la Rimaurie semblaient agiter de plus en plus les acteurs régionaux, et inquiéter légitimement la chancellerie du Jashuria. Si les Provinces-Unies n’avaient aucun grief ni motif d’inquiétude envers la Rimaurie, étant donné l’inexistence de contacts diplomatiques entre les deux nations, la république maritime d’Aleucie du Nord se tenait prête à parer à toute éventualité.