25/02/2015
16:53:00
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Encyclopédie de la Nouvelle-Kintan

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La Nouvelle-Kintan est la seule colonie d'Eurysie appartenant à un État extérieur au continent, bien qu'officiellement ce ne soit plus le cas. Implantée en plein cœur de la Manche Blanche, elle ressemble à une anomalie au milieu des métropoles de nombreuses anciennes ou actuelles puissances colonisatrices.

Sommaire :

I. Histoire
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Installation de la colonie (1870-1873)

Après le franc succès de la décolonisation en Uuqtinut quelques années plus tôt, une idée avait germé dans les bureaux des États-majors et du gouvernement d'Akaltie. Une belle revanche face à la colonisation qu'avaient enduré toutes les populations aleuciennes et paltoterranes : l'installation d'un territoire natif sur le vieux continent. Bien que l'idée n'ait au départ eu qu'une dimension symbolique, elle trouva bientôt des fondements plus terre à terre : commerce avec l'Eurysie facilité, démonstration de la puissance akaltienne, possession d'une zone stratégique loin du pays d'origine, et même la création d'un bagne sur place pour les pires criminels aleuciens.
Cela n'allait cependant pas être une mince affaire. La balbutiante marine akaltienne face aux immenses forces navales eurysiennes, de plus sur leur propre territoire, n'allait pas faire long feu. Une longue phase de plusieurs mois débuta le projet, avec d'incessantes reconnaissances sur les côtes eurysiennes afin de trouver un endroit répondant à plusieurs critères : discrétion, emplacement un minimum stratégique et proche des grandes puissances économiques, inhabité ou presque jusqu'à présent et facilement accessible pour les akaltiens mais défendable de tout siège ennemi.
Un emplacement intéressant fut localisé au bout d'un moment, sur une pointe rocheuse entourée de falaises (à l'exception de quelques criques bien pratiques pour installer des ports, marchands comme militaires. Les haut-fonds qui entourent la pointe la rendaient jusqu'à présent très peu attractive pour les pêcheurs, et les akaltiens durent cartographier très précisément les côtes afin de ne pas y perdre de navires à chaque visite. La construction de la cité, tout simplement baptisée du nom de la capitale flambant neuve akaltienne : la Nouvelle-Kintan, débuta bientôt.
L'entièreté de la zone fut bientôt contrôlée, c'est-à-dire un territoire de près de 3000 kilomètres carrés. La petite péninsule était refermée au nord-ouest par le démarrage d'une chaîne de monts de hauteur raisonnable. Avec la discrétion des akaltiens lors de la construction, les pays alentours mirent quelques temps avant de se rendre compte que quelques chose de gros se construisait là.

Reconnaissance de la colonie (1873-1931)

Ce remue-ménage finit tout de même par attirer l'attention, et plutôt que de se voir poser des questions, les akaltiens préférèrent communiquer les premiers. Quelques échanges eurent lieu avec Zélandia, qui avait installé un quartier à Kintan lors de sa construction. Grâce aux bonnes relations entre les deux nations, un traité fut conclu : une base militaire était accordée aux zélandiens à la Nouvelle-Kintan, et ils appuieraient les revendications akaltiennes auprès de leurs alliés locaux.
Après quelques temps d'hésitation, le gouvernement akaltien décida également de donner son indépendance à la colonie. Peuplée à plus des trois quarts d'akaltiens, elle ne s'émanciperait de toute façon pas de beaucoup et continuerait d'avoir les mêmes liens économiques, culturels et politiques avec sa nation d'origine, puisque sa raison et seul moyen d'exister restait quoi qu'il arrive le commerce avec l'Aleucie.
En 1919, la ville accueillit la rencontre qui fonda la Ligue Anticoloniale Akaltienne, et y prit évidemment part. C'était une manière officielle de revenir sous souveraineté akaltienne.
Lors de la guerre qui opposa plusieurs pays de Manche Blanche, dans les années 20, la Nouvelle-Kintan fut fidèle à son protecteur zélandien en lui envoyant quelques bataillons de soutien (qui, malgré la petitesse des effectifs, représentaient la majorité des forces armées de la cité). Ceci acheva de reconnaître la ville comme légitime dans la région.
Depuis, la cité-État tente autant que possible de rester un port commercial attractif, notamment aidée par sa relation privilégiée avec l'Akaltie, grande exportatrice agroalimentaire. Les autres pays de la Ligue en font bien évidemment une étape de transit privilégiée dans leurs échanges commerciaux.
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