27/11/2014
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Encyclopédie de l'Anaistésie

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L'Anaistésie est un petit archipel couvrant une superficie de 4.270 km2 sur plusieurs centaines d'îles et d'atolls. Du fait de son isolement du reste du monde, les îles sont parfois nommées Îles Bout-du-Monde ou Îles des Antipodes.

Sommaire :

I. Histoire
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Temps premiers (200-1754)

Selon les historiens, les premières peuplades seraient arrivées en actuelle Anaistésie vers le troisième siècle de notre ère. Au moyen de catamarans et de pirogues, ils seraient venus de l'actuel archipel des Isteal.
Pendant plusieurs siècles suivant leur installation, rien ne changea sensiblement. Leur culture se transforma progressivement, du fait notamment de l'isolement par rapport aux autres archipels d'Hallula. Aucun évènement sensiblement marquant ne vint troubler de manière marquante cette période de paix.

Temps des bagnards (1754-1858)

En 1754 eut lieu la première interaction entre les anaistésiens et les navigateurs eurysiens, occupés à cartographier cette partie de l'océan. N'ayant que peu débarqué sur les îles et observant surtout les hauts volcans souvent fumant parsemant les plus grandes d'entre elles, ils conclurent que l'archipel n'était pas un endroit correct pour y vivre, en plus de la petite surface qu'offraient les atolls, bien que nombreux. L'idée de coloniser ces terres ne fut donc pas retenue.
Quelques années après, cependant, devant des problèmes d'insécurité et de criminalité grandissants, plusieurs nations eurysiennes émirent l'idée de se servir des Îles Bout-du-Monde comme d'un immense bagne. L'éloignement de l'archipel de toutes autres terres habitées et les conditions de vie décrites dans les rapports des explorateurs en faisaient un endroit idéal pour une prison à ciel ouvert.
Début 1759 accostèrent les premiers navires chargés de détenus condamnés pour les pires crimes et escroqueries, mais ne méritant cependant pas une mise à mort. Les soldats et marins ne restaient jamais plus de quelques heures sur les îles, de peur que des bêtes sauvages ne surgissent de la jungle oppressante bordant les plages. Lorsque, un jour, un bagnard tenta de regagner le navire qui s'apprêtait à appareiller à la nage et fut violemment dévoré par un requin-tigre (pourtant assez rare dans la région), la réputation des îles fut définitivement scellée.
Tout ceci contribua à une diabolisation du lieu, et à ce que le populations des États eurysiens considèrent tout ce qui habite l'archipel comme maléfique et prêt à sauter à la gorge de n'importe quel malheureux pénétrant ces lieux.
Sur place, la réalité était cependant toute autre : les locaux, au départ intrigués par les arrivants (les prisonniers) qui parlaient une langue complètement inconnue, s'occupèrent d'eux dans un premier temps, jusqu'à ce qu'ils aient correctement appris la langue de l'île (l'apprentissage pour les nouveaux venus fut par la suite grandement accéléré par les anciens déjà bilingues).
Malheureusement, les eurysiens étant des criminels la plupart du temps envoyés là pour une bonne raison, ils ne tardèrent à causer des ennuis au sein des communautés des îles en volant de la nourriture durement récoltée ou des pirogues pour tenter d'atteindre des territoires civilisés. Ceci creusa sans étonnement un fossé entre les deux communautés, qui arrêtèrent rapidement de vivre ensemble. Les bagnards construisirent surtout un grand village, nommé Port Te Mau Hara, terme utilisant la langue locale et un mot communément employé en Eurysie. Plusieurs escarmouches eurent lieu au cours du temps, mais se raréfièrent du manque d'intérêt qu'elles avaient pour les deux camps.

Temps de la terreur (1858-1907)

Après plusieurs décennies à envoyer des bagnards et à se convaincre que les habitants locaux, s'ils n'avaient pas encore totalement été remplacés, étaient tous des sous-hommes diaboliques. Ces considérations et les besoins d'expérimentation pour la médecine et les nouvelles armes, un centre d'essais s'installa sur l'une des îles, le premier avant-poste eurysien permanent (en dehors bien sûr de la ville des bagnards). Régulièrement, les soldats raflaient la majorité des hommes valides d'un village pour les utiliser comme cobayes, que ce soit pour des vaccins ou de nouvelles bombes. Les rares survivants relâchés revenaient avec des membres en moins et traumatisés à vie de ce fort.
A la même époque, l'Akaltie commençait à développer et moderniser sa petite marine, et découvrit l'archipel peu de temps après celui de Nacuot, en ayant continué ses expéditions vers le sud de l'Océan Carmin. Au contraire du précédent, inhabité, celui-ci était peuplé de polynésiens accueillants avec ces nouveaux hommes de peau plus foncée que les eurysiens, et donc identifiés comme différents et potentiellement plus sympathiques à leurs yeux. Les akaltiens furent donc bien reçus, et ne mirent que peu de temps avant d'apprendre les horreurs perpétrées par les colons sur place. Tout comme en Uuqtinut, quelques années plus tôt, une intervention militaire fut décidée. Un peuple qui avait subit une tentative de colonisation ne pouvait laisser cela se reproduire.
De nouveau, comme pour l'opération sur l'île de Norland, on envoya par navire une bonne quantité d'armes ainsi que des soldats, bien que bien moins nombreux cette fois. Les stratèges akaltiens comptaient sur les locaux pour la majorité des combats prévus, et de toute façon les colons n'étaient pas nombreux.
Sans grande surprise, les eurysiens furent maîtrisés en un temps record, et renvoyés vers leur continent. Les akaltiens proposèrent par la même occasion aux bagnards de rentrer chez eux, ce que quelques uns choisirent, tandis que l'écrasante majorité décida de rester dans leur nouvelle ville.

Premier gouvernement (1907-1923)

Après cela, l'Akaltie fit ériger une véritable ville sur l'une des îles, pour permettre la mise en place d'un État dirigé par les locaux eux-mêmes. Dans un premier temps grandement aidé par des émissaires de Nacuot, le gouvernement anaistésien finit par devenir pratiquement indépendant au bout de quelques années avec la reconnaissance de la capitale par la totalité des îles et atolls de l'archipel et le découpage des États effectués.

Appartenance à la Ligue Anticoloniale (1923 à nos jours)

En 1923, un violent typhon frappa pratiquement toutes les îles de l'archipel, rasant beaucoup d'habitations (encore souvent faites en bois à l'époque) et autres bâtiments importants. Pour se reconstruire, le gouvernement opta par référendum de rejoindre la Ligue fondée par leurs sauveurs quelques années avant. Tout le monde accueillit sans souci cette décision, et l'union d'États gagna un nouveau membre.
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