26/11/2014
22:08:45
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[Karty-Teyla] Une amitié naissante ?

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Suite à quelques échanges entre le Saint Empire de Karty et le Royaume de Teyla, une rencontre diplomatique sur le sol Kartien a été convenue. De nombreux sujets sont sur la table, comme le karxit (brexit de Karty sur l'UEE), la question de la Ligue de Velcal, la futur de la diplomatie Karty-Teyla, en bref, de nombreux sujets qui changeront le destin des deux nations.

Le Ministre des Affaires Etrangères de Teyla, Pierre Lore, était sur le point d'atterrir à Volkingrad. Il fut accueilli par le Ministre des Affaires Etrangères Kartiennes, Ferdl Van Cros.


Ferdl Van Cros: Mes sincères salutations à vous sieur Pierre Lore, c'est un honneur de vous rencontrer, bienvenu en Karty !
Pierre Lore: Honneur partagé monsieur le Ministre, je vous remercie pour votre chaleureux accueil.
Ferdl Van Cros: Naturellement ! Mais je vous en prie, suivez moi.

La délégation Teylaise entra dans un convoi direction le Kremlin. Le Ministre des Affaires Etrangères Teylaises avait l'occasion de discuter au préalable avec son homologue Kartien.
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MAE
Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères.


Les réunions au sein du ministère des Affaires étrangères se tenaient, comme d'habitude pour la préparation des rencontres diplomatiques et pour les affaires délicates, dans une pièce bien différente des salles à l'architecture moderne et remplies de verdure, afin d'avoir un cadre calme pour les réunions. Contrairement aux vastes espaces baignant dans la lumière naturelle, où des murs s'ouvraient sur des jardins suspendus, rappelant ainsi à tous les visiteurs l'amour de la capitale pour les plantes et les parcs, la salle dans laquelle allait se passer la réunion était comparée à ses immenses salles de réunion austères. Cette salle austère, la plus petite du bâtiment, se trouvait au fond d'un couloir dont les lumières clignotaient selon leur envie, à côté d'une pièce réservée à la maintenance. Le silence était souvent brisé par les bruits de tuyauterie, plongeant un bruit soudain et aigu parfois lourd dans la salle, faisant vingt mètres carrés. Le choix de cette salle n'était pas dû à un manque de salle ou que toutes les salles étaient occupées à l'instant présent. Le ministère des Affaires Étrangères, Pierre Loge, avait choisi, comme à chaque fois, cette salle vraiment trop petite pour ce genre de réunion en temps normal. Ses comportements maniaques, presque maladifs, pour le goût du détail et les stratagèmes l'amenaient fréquemment à préférer l’intimité d'une petite pièce. Une pièce étroite offrant une opportunité plus intime pour observer le comportement de ses interlocuteurs, sans que les interlocuteurs soient interloqués par le regard du ministre posé sur ses interlocuteurs de façon constante. Où pouvait-il poser ce regard ?

La réunion convoquée n'est pas ordinaire, trop importante pour être faite dans une salle ces somptueuses salles qu'offre le ministère. Pierre Loge avait choisi ses hommes pour cette réunion, ils n'étaient pas très nombreux, on pouvait compter les conseillers, triés sur le volet, sur les doigts d'une seule main. Ils prirent place sur les rares chaises autour d'une minuscule table, laissant à peine la place pour chacun de poser des dossiers et ses affaires. Le ministre avait pour habitude de poser ses affaires sur ses genoux, dans ce genre de réunion, pour que ses conseillers ne soient pas gênés dans leur travail. Une galanterie qui aurait pu être évitée si le ministre avait eu à cœur de choisir une salle qui aurait offert tout le confort nécessaire. L'air de la pièce était lourd et humide. La première raison n'est nulle autre que ce qui servait d'évacuation de l'air, la VMC, avait lâché quelques jours avant de recevoir l'ambassadrice Icamienne. Pierre Loge avait sué, comme il n'avait jamais sué par le passé, mais il n'avait pas renoncé à son rituel, par principe de précaution et de superstition. Aujourd'hui sera la même chose, il va suer, mais il aura la conscience tranquille et s'assura que tout se passa bien, avant son déplacement au sein du Saint Empire de Karty.

Assis à l'une des extrémités de la table, dont la taille rendait la situation encore plus ridicule qu'à l’accoutumée, le poing serré sur un stylo qui lui avait légué son arrière-grand-père avant de trépasser, le ministre observa autour de lui et porta son regard sur chaque visage. L'assemblée connaissait l'importance de préparer la rencontre avec le Saint-Empire de Karty. Il ne s'agissait pas d'un partenaire du Royaume de Teyla, qui aurait pu pardonner une largesse, un oubli ou encore une gaffe. Tous étaient convaincus qu'aucune largesse ne serait absoute, qu'aucun oubli ne sera oublié et qu'une gaffe ne sera pardonnée par les officiels et l'Empereur du Saint Empire. Ils en étaient convaincus par la nature du régime, autoritaire et dictatorial par principe, dont l'opacité du régime laissait planer un soupçon de peur, pour ceux n'ayant pas l'habitude de discuter avec les régimes de ce type. Fort heureusement, le Royaume de Teyla forma ses diplomates depuis un siècle, afin que ceux-ci soient préparés à ce genre de situation, une situation particulière.

Il faut dire que le Royaume de Teyla n'a pas l'habitude de discuter avec des dictatures, fidèle à sa politique orientée vers les droits humains, la justice sociale et judiciaire, il avait axé sa politique vers les démocraties quel que soit le continent. Quand celles-ci étaient menacées par un impérialisme comme celui de l'Empire Raskenois, alors le Royaume offrait sa protection au pays menacé, c'est-à-dire l'Hotsaline. Voilà environ une année que le Royaume a déployé des troupes en Hotsaline, pour protéger le pays d'une potentielle attaque de l'Empire Raskenois, une stratégie qu'on voyait comme réussite au ministère des Affaires Étrangères et au sein du gouvernement de Sa Majesté. Cette fois-ci, le Royaume avait une fenêtre toute trouvée pour discuter avec le Saint Empire, avec le départ de ce dernier de l'Union Économique Eurysienne, dont le Royaume souhaite en secret voir dissoute, pour arriver à ses fins. Le gouvernement estimait que les fortes différences idéologiques entre les régimes allaient porter le coup fatal à l'organisation, en espérant qu'à terme des pays comme la Tcharnovie seraient attirés dans le giron teylais et de l'Organisation des Nations Démocratiques. Par chance, les deux régimes bien différents en apparence pourraient se retrouver sur les menaces eurysiennes, communes aux deux nations.

Le silence qui régnait dans la salle, uniquement troublé par le bruissement des pages que l'un des conseillers tournait méthodiquement et par les bruits de tuyauterie incessant, faisant souffler les conseillers. Seul le ministre se satisfait de la situation, une pièce où la tranquillité n'était pas de mise, mais une salle dans laquelle il avait ses habitudes. Il finit par déclarer à ses conseillers :

« Messieurs, dame, je ne vais pas commencer mon propos par répéter ce que je vous ai déjà dis sur l'importance de cette rencontre. Celle-ci doit se dérouler de la meilleure des façons, sans céder sur deux choses qui nous préoccupent. La démocratie bien entendu, mais avant tout, cette soi-disant ligue Vencal, c'est une occasion pour prendre des informations sur ce qui s'est dit. Maintenant au travail, Marc vous avez trouvé quoi sur la vie de l'Empereur, ce qu'il aime, etc ? »


Lors du trajet jusqu'au Kremlin, une ancienne forteresse pensa-t-il à en juger par le nom de l'édifice, le ministre et ses conseillers au nombre de cinq contemplèrent la ville ; il n'y avait rien de mieux à faire, se disaient-ils. En effet, le ministre des Affaires Étrangères de l'Empire savait ce que veut le Royaume de Teyla et les inquiétudes de celui-ci. Toutefois, malgré cette réflexion, Pierre Lore pensait qu'il y avait une ouverture possible avec le ministère des Affaires Étrangères, alors il déclara :

« Votre Excellence, pensez-vous que votre pays et l'Empereur soient prêts à réfléchir aux éléments dits par ma plume, lors de nos échanges épistolaires. Bien entendu, il convient, qu'il est trop tôt, dans nos échanges, pour convenir d'une réponse définitive. En outre, la situation géopolitique en Eurysie est immensément complexe, nous le savons tous les deux. Nous devons nous assurer, que chaque acteur devant prendre la décision finale, aient tous les éléments en leur possession, pour aller dans une direction satisfaisante chacun de nos nations, face à la situation eurysienne complexe. »
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Kremlin


Le convoi avançait à vive allure vers le Kremlin, escorté par plusieurs blindés de l'Armée. Dans ce convoi, une voiture où se trouve les deux Ministres des Affaires Etrangères de Karty et de Teyla, dans ce véhicule, une discussion avait commencée.

Ferdl Van Cros: Sieur Pierre Lore, tout d'abord, je tiens à vous remercier d'avoir accepté notre invitation. Pour ce qui est de nos échanges effectués par écrit, nous les aborderons. Nous savons que le sujet de la Ligue de Velcal vous intéresse, tout comme le départ de l'Empire de l'Union Economique Eurysienne. Je vous rejoins sur vos propos, la situation en Eurysie devient de plus en plus complexe, c'est indéniable.

Les deux représentants de leurs nations respectives continuèrent leur dialogue au rythme de l'avancée du convoi. Quelques minutes plus tard, le convoi s'arrêta, la délégation Teylaise était arrivée.
En face d'eux, se trouvait le majestueux Kremlin. Bâtiment d'architecture de l'ancienne aristocratie russe de l'Empire, celui-ci a été rénové il y a peu puis inauguré avec plus d'une quinzaine de nations présentes.
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