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Encyclopédie de l'Uuqtinut

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ENCYCLOPÉDIE DE L'ᐆᖅᑎᓄᑦ

L'Uuqtinut est un petit État natif situé en Aleucie, sur l'île de Norland. Sa superficie assez réduite et les rudes conditions climatiques qui y règnent en font l'un des pays les moins peuplés du monde, avec seulement 80.000 habitants recensés au 1er janvier 2015.
Étant une ancienne colonie kaulthe, un quantité non-négligable de ces derniers y vit donc encore, principalement dans l'exclave du sud.

Drapeau de la République Native d'Uuqtinut.

Sommaire :

I. Histoire

II. Géographie physique

III. Régions
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ᐱᐅᓯᕆᔭᐅᕙᓚᐅᖅᑐᑦ Histoire
Période première (1000-1600)

Les premières peuplades arrivèrent dans la région de l'actuel Uuqtinut vers l'an 1000. La zone était jusqu'ici pratiquement inhabitée (en dehors de quelques incursions probables des tribus alentours) du fait de son isolement et de son manque cruel d'hospitalité et de conditions de vie correctes. Les proto-uuqtinuts décidèrent cependant de s'y installer, venant d'un territoire plus au Sud ou à l'Ouest dont ils avaient sans doute été chassés par une ethnie rivale. Ils développèrent peu à peu un nouveau mode de vie en très grande partie basé sur l'élevage de caribous, la pêche et la chasse ; l'agriculture étant pratiquement impossible dans les toundras gelées à longueur d'année de cette région de la grande île de Norland.

Première ère coloniale (1600-1702)

L'arrivée des premiers colons, des trappeurs kaulthes recherchant principalement de nouveaux sites de chasse pour le commerce de fourrures, se fit aux environs de 1600. Aucune date précise n'est mentionnée par les historiens du fait de leur installation progressive. D'abord seulement présents lors de quelques incursions durant le temps d'une saison, pour remplir leurs navires de peaux, ils finirent par construire leur premier poste avancé en 1615, sur la côte de l'actuelle région du Qkaaqpaktut. Les débuts de la cohabitation entre kaulthes et uuqtinuts se passèrent sans incidents, chaque groupe restant de son côté, les contacts étant rares et essentiellement commerciaux, les locaux connaissant mieux que les trappeurs les territoires des animaux recherchés.
Cependant, peu à peu, des tensions commençaient à apparaître. Causées par les colons, toujours plus nombreux car attirés par ces grandes terres encore inexplorées et regorgeant de ressources à découvrir. Ils exterminaient pratiquement les espèces locales, dont les fourrures, très prisées, se vendaient au prix fort dans les marchés de la capitale de la colonie, Pelzburg (en français Peltzbourg).
Les tribus qui ne vivaient pas au bord de la mer, et qui étaient donc fortement dépendantes de la chasse, commençaient donc à manquer de nourriture. Les uuqtinuts de l'intérieur des terres, lassés de tous les problèmes apportés par les colons kaulthes, commencèrent donc à refuser tout commerce avec eux, ainsi que tout dialogue, voire parfois à se montrer hostiles envers eux. Cette situation devint très vite problématique aux yeux du gouvernement de la colonie, qui décida de lancer une attaque sur un petit village de la côte centrale, proche de Peltzbourg, et de massacrer la plupart de ses habitants, qui n'étaient pourtant jusqu'ici pas particulièrement opposés aux kaulthes. Cette grave erreur eu pour effet de fédérer à la fois les uuqtinuts de l'intérieur des terres et des bords de mer, ce qui n'était jusqu'à présent pas le cas (les côtiers ne manquant pas de poisson, et n'interagissant que peu avec les eurysiens).
Une longue période sombre s'en suivit alors, marquée de massacres perpétrés par les deux camps, avant que les kaulthes ne prennent finalement le dessus en 1702 au moyen d'armements supplémentaires envoyés par la métropole.

Seconde ère coloniale (1702-1865)

À la suite de cette victoire, les écarts entre les deux peuples se creusèrent. Tandis que les uuqtinuts étaient réduits à la misère voire l'esclavage, les colons profitaient de cette main d'œuvre qualifiée et gratuite pour développer énormément leur commerce de fourrures notamment.
Lorsque, en 1741, la Kaulthie rompit brusquement les liens avec le Biverland, la colonie était tellement prospère que très peu de gens ne s'en inquiétèrent. Le gouvernement de Peltzbourg fonda rapidement un État indépendant, la Jaegerrepublik Bieberland (République Chasseuse du Biverland), sur le modèle des républiques marchandes eurysiennes. Dès la fondation de Saint-Marquise, en 1812, les marchands biverlandais se précipitèrent sur l'occasion et gagnèrent de nouveaux clients, plus proches que la lointaine Eurysie.
Au cours des décennies suivantes, plusieurs révoltes des natifs éclatèrent, sans jamais rencontrer de réel succès.

Guerre des sauveurs (1865-1868)

Avec la fondation officielle de l'Akaltie et son ouverture soudaine sur le monde en 1861, un espoir naquit parmi la population uuqtinute : un État fondé et gouverné par des natifs aleuço-paltoterrans était possible ! Le principal groupe de résistance uuqtinut décida donc d'envoyer quelques hommes alerter les autorités akaltiennes des traitements horribles infligés aux populations originelles de la côte norlandaise.
Une grande intervention militaire, la première organisée par les cinq armées akaltiennes complètement unies, se mit en place. Plusieurs navires furent remplis à ras bord d'armes, de munitions et de soldats prêts à tout pour libérer leurs frères natifs victimes de la colonisation. Une fois sur place, l'armée des kaulthes ne put pas grand chose contre les akaltiens qui avaient pu débarquer discrètement dans une crique forestière à l'abris des regards. Ils déferlèrent sur les villes unes à unes, acclamés par la population uuqtinute, faisant fuir les eurysiens. En quelques jours d'une guerre gagnée d'avance, les forces akaltiennes avaient renversé le gouvernement et pris le contrôle de toutes les administrations. S'en suivit rapidement la mise en place d'une république native, et le cantonnement de la plupart des colons au Südbieberland, dont la capitale, Petlzbourg, n'avait été fondée que par les kaulthes et ne contenait pratiquement aucun natif.

Nouvelle république et ségrégation (1868 à nos jours)

Le nouveau régime mit en place, bien que démocratique, s'appliqua à installer une discrimination raciale envers les habitants d'origine eurysienne. Alors que quelques années plus tôt, les uuqtinuts étaient pratiquement des esclaves, ils se retrouvaient à rendre la pareille à leurs anciens maîtres. Beaucoup de biens et d'entreprises furent confisqués, et les kaulthes interdits de posséder de trop grands terrains ou entreprises. Avec cela, les niveaux de vie s'inversèrent rapidement et Peltzbourg perdit en splendeur, ses citadins n'ayant plus autant de moyens qu'auparavant.
En 1919, la République Native d'Uuqtinut prit part à la Ligue Anticoloniale fondée par l'État akaltien.
A partir des années 80, le racisme perdant en intensité permit un assouplissement des lois contraignant la vie des eurysiens, jusqu'à une disparition de la ségrégation des lois, notamment grâce à la représentation plus importante permise au Biverland dans l'assemblée parlementaire.
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ᓄᓇᓕᕆᓂᖅ Géographie physique
Carte des reliefs de l'Uuqtinut.
Carte des reliefs de l'Uuqtinut.

L'Uuqtinut est majoritairement vallonné, et un plateau de plusieurs centaines de mètres d'altitude recouvre pratiquement entièrement sa partie septentrionale. Cette nette séparation entre les côtes et l'intérieur des terres a donc créé des différences à la fois naturelles et culturelles entre les deux régions de la partie nord.
La partie sud quant à elle est plus aplatie, ou du moins en pentes plus douces.

Aucun véritable cours d'eau permanent ne traverse l'Uuqtinut, notamment à cause de son climat souvent bien trop froid pour l'eau liquide (sauf en mer évidemment). Les habitants s'approvisionnent donc beaucoup en faisant fondre de la neige ou de la glace, souvent de mer et donc salée. L'été, la fonte naturelle d'une partie des glaciers crée des rivières suffisamment alimentée pour subvenir aux besoins de la population du pays. Depuis l'époque moderne, plusieurs châteaux d'eau souterrains ont également été construits pour pallier à ces problèmes.

Un paysage typique de l'intérieur des terres du nord de l'Uuqtinut.Un paysage typique de l'intérieur des terres du nord de l'Uuqtinut.
La taïga biverlandaise en été.La taïga biverlandaise en été.

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ᐊᕕᒃᑐᖅᓯᒪᔪᑦ Régions
L'Uuqtinut est composé de trois régions : la Région des Côtes, la Région des Terres et le Biverland.
Les trois régions de l'Uuqtinut.
ᑐᓕᒫᑦ Région des Côtes
La région des Côtes est la plus riche des trois, et également la plus ouverte à la mondialisation. Quelques projets d'exploitation des réserves de gaz sous-marines sont en cours, et la pêche pour l'exportation y est également un secteur en pleine expansion.
Avec ses cinq communes, les Côtes sont la région comptant le plus de villes et villages d'Uuqtinut. Environ 33.000 uuqtinuts y vivent.

ᓄᓇᕐᔪᐊᑦ Région des Terres
Près de 17.000 habitants peuplent cette région, qui est donc la moins peuplée des trois, notamment à cause des conditions de vie qui y sont encore plus difficile que dans le reste du pays. Sans l'accès à la mer, les locaux sont dépendants de la chasse (pratique de plus en plus rare) et de l'élevage de caribous principalement.

Jaegerrepublik Bieberland République Chasseuse du Biverland/Bᐃᕝeᕐᓚᓐd
Le Biverland, en tant que région, est un vestige de la seconde époque coloniale qu'a subit le pays. La capitale régionale, Peltzbourg, était à cette époque la capitale de l'État dans son ensemble et est encore aujourd'hui la plus grande ville. Elle a néanmoins largement perdu en richesse comme en fonction administratives.
Étant en large majorité peuplée de descendants de colons (aux alentours de 30.000), la région dispose d'un statut plus libre que les deux autres.


Ces régions sont à leur tour composées de communes, qui représentent une grande zone entourant une ville. Ces communes sont centrées sur des regroupements importants d'habitations qui sont surtout permanents et sédentaires, à l'inverse de beaucoup de village qui sont encore composés d'igloos et se déplacent avec les saisons, les besoins des habitants.
Les Côtes comptent cinq communes ainsi qu'une zone spéciale, celle de la base akaltienne ; les Terres n'en possèdent que deux. Le Biverland n'est quant à lui pas divisé, Peltzbourg étant la seule ville suffisamment influente de la région autonome.

Carte des communes de l'Uuqtinut.
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L'Uutinut compte sept communes, dont une comporte une zone spéciale. La liste ci-dessous va dans l'ordre de la plus septentrionale à la plus méridionale de chaque région.

ᑐᓕᒫᑦ Région des Côtes

ᐅᖓᓯᒃᑐᖅ Uŋasiktuq
La ville d'Uŋasiktuq se situe tout au nord du pays, et possède donc le climat le plus rude de la région des Côtes.

ᔫᓇᐃᑎᑦ Juunaitit
Juunaitit est la capitale et également la ville la plus peuplée d'Uuqtinut du nord avec ses plus de 18.000 habitants. Elle abrite également l'instance judiciaire de l'Empire Anticolonial, ce qui en fait sans doute la seconde capitale la plus importante parmi les quatre que compte l'ex-Ligue.

ᑕᓯᐅᔭᖅ Tasiujaq
Tasiujaq se trouve comme son nom l'indique au fond d'une grande baie (qui a donné son nom à la ville), directement au sud de Juunaitit. C'est à l'entrée de cette baie que se trouve la base militaire akaltienne, installée là depuis l'indépendance de l'Uuqtinut. Cette base, de nos jours principalement aérienne à cause de la petitesse de la flotte de ses défenseurs, sert à défendre le pays contre toute nouvelle attaque extérieure. A cause de la faible population locale, seuls quelques centaines de militaires sont en service. Ils sont donc aidés par un grand nombre d'akaltiens, la grande majorité installés dans le site de Tasiujaq.

Photo aérienne de la base akaltienne de Tasiujaq en hiver.
Photo aérienne de la base akaltienne de Tasiujaq en hiver.
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