11/05/2017
22:43:48
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Camarades ou pas camarades III - rencontre UICS/Hongar/Pognolie

Camarades ou pas camarades III - rencontre UICS/Hongar/Pognolie


Les lumières blafardes de la salle ovale donnaient au lieu une ambiance particulière. Nous étions de beau matin, et lieu de conférence privilégié des membres de l'UICS avec les étrangers, les baies vitrées laissaient apparaître les immeubles brutalistes de Lyonnars poindre par delà la brume. Nous étions assez en hauteur, comme le siège de l'UICS avait été construit sur les hauteurs de la ville, pour que le panorama en vaille le détour. Les deux camarades du PEV qui faisaient le planton étaient là, plantés devant la vitre. Géorgi Marcos se feignit d'un commentaire:
- Y'a pas à dire, c'est toujours aussi impressionnant. Regarde un peu l'efficacité de l'aménagement urbain. Il y a quinze ans, il n'y avait que des ruines ici, camarade Lardi. On peut dire ce qu'on veut des loduariens, mais on ne peut pas nier qu'ils reviennent de loin.
- Bien d'accord, Géorgi. Qui on doit accueillir aujourd'hui ?
- Euh...je sais plus...deux délégations il me semble. Ils devraient arriver d'un moment à l'autre.
- Tcharnovie ? Cela ne me plait pas, camarade.
- Pourquoi donc ?
- Tu sais ce que c'est la géopolitique là bas. Les régimes apparaissent et disparaissent, et j'ai bien peur que nous ne fassions cette intégration que pour apprendre l'an prochain que ces deux pays auront disparu. On a déjà eu le coup, tu te souviens ?
- Tu es bien pessimiste, Piero. Arrête donc et allons nous préparer. Qui sait, nous aurons peut-être la surprise...comment tu as dit que s'appelait le deuxième pays candidat ?
- La Pognolie je crois.

Marcos se retourna quelque peu incrédule vers Piero:
- Vraiment ? Je croyais que c'était une faute de frappe moi...Il y avait un u entre le o et le g dans mon dossier.

La salle de conférence était parcourue par des membres du PEV et d'autres formations politiques qui apportèrent les derniers dossiers nécessaire au secrétaire général du PEV pour la meilleure compréhension de la situation de ces pays. Piero Lardi revint du couloir avec un service de boissons typiquement loduariennes, sans compter les velsniens qui avaient mis leur touche: café d'Umbra, vin de Faliera accompagné de vodka loduarienne que certains militants du PEV de passage en Loduarie ne se gênaient pas pour ramener sous le manteau à Velsna. Finalement, sous les coups de 8h, les camarades d'Eurysie centrale firent irruption, les salutations de Géorgi Marcos et de Piero Lardi faisant office d’accueil.
- Ah, bienvenue camarades. C'est un plaisir de vous accueillir à Lyonnars. J'espère que le voyage s'est bien déroulé, je sais que par l'avion, c'est parfois difficile d'entrer au Loduarie. Il faut faire un certain nombre de correspondances. Mais ne nous attardons pas en malheurs boulez vous. Prenez place à la table. Nous avons beaucoup à discuter. Un verre de vin ? - demanda Marcos aux invités, avant de poursuivre - Voilà le fil des sujets que je vous propose pour aujourd'hui. Vous avez fait votre demande d'adhésion à l'UICS, ce dont nous vous remercions. Mais nous avons besoin de savoir si vous considérez votre adhésion pour de bonnes raisons. Il ne s'agit pas d'un engagement à prendre à la légère.

En premier lieu, j'aimerais savoir pourquoi vous voulez intégrer l'UICS, et qu'est-ce que cette organisation évoque pour vous. Dans un second temps, je voudrais vous interroger sur le modèle politique que vous avez choisi, et nous engager un peu plus dans la théorie. Car comme vous le savez, nous n'aimons pas les mauvaises surprises, et nous ne comptons pas faire du recrutement à l'aveugle: il faut que nous nous assurions que les modes de pensée qui encadrent le modèle que vous prônez, que ce soit d'un aspect politique, économique et social, répondent à ceux d'une société qui aspire à la société socialiste. Il n'y a pas de mauvaise réponse, je vous rassure...enfin si, celles qui nous feraient comprendre que vous ne seriez pas encore prêts à rejoindre l'UICS. Mais je vous laisse la parole, sur ces deux questions, suite de quoi je vous poserai des questions plus détaillées, et nous rentrerons là dans le vif du sujet.
Réunion Communaliste en Höngar du Nord

Les Etats de Höngar du Nord et de Pognolie ( en langue Pognialke ancienne : Pognîalkarie ) avaient décidé, afin de concevoir plus facilement leurs possibles admissions à l'UICS, de faire partie de la même délégation lors de la rencontre qui se tenait à Lyonnars... en Loduarie.
Zura Tzarbeneger, président temporaire de Höngar du Nord, avait expressément ordonné sa venue à la capitale Loduarienne. Non pas pour rendre fou le gouvernement central Tcharnove, mais bien parce que sa présence était importante et cruciale afin de présenter son état aux représentants de l'UICS. De ce fait, il souhaita se présenter comme un grand homme défenseur des idéaux des communes plutôt que comme un vulgaire dictateur se prétendant du communisme.
Vivio Karazvledin, quand à lui, était également présent. En temps que Président temporaire également, il était de son devoir de représenter la Pognolie aux yeux de l'Union Internationale Communaliste et Socialiste.

Après avoir été accueillit à Lyonnars par les représentants de l'UICS, les deux hommes d'états écoutèrent attentivement les mots que prononçait leur homologue. Après qu'il eu terminé son discours, Vivio Karazvledin commença alors à prendre la parole :

"Camarade, c'est un honneur d'être accueillit en ces lieux. Je comprend vos préoccupations envers nos demandes d'adhésions qui semblent, aux premiers abords, vide de sens, cependant laissez moi détailler notre raison de nous présenter à la candidature pour devenir membre de l'UICS.

Premièrement, ma nation, la Pognolie, est un état n'ayant eu que peu d'importance dans l'histoire de la région. Hormis sous Miezko Ier et d'autres pour ne citer qu'eux, mon état n'a pas su se dresser face aux grands Tchéres et autres ethnies prédominantes en Tcharnovie. De ce fait, intégrer l'UICS nous permettrait de nous distinguer des autres états Tcharnoves, et de pouvoir également bien mieux rivaliser avec, pour exemple, l'état d'Estalie, une puissance capitaliste comme nous pouvons trouver de plus exécrable. Je précise qu'il ne s'agit pas du pays d'Estalie, qui lui est bel et bien communaliste de ce que j'ai pas entendre. Egalement, j'estime qu'il est important d'ouvrir des relations internationales, bien que ce ne soit par la voie nationale mais régionale. Selon la constitution Tcharnove, les états sont autonomes, et peuvent, en conséquences, choisir de rejoindre des organisations. Ainsi, la seule qui peut nous soutenir et ressembler à notre régime reste l'UICS, organisation qui réunit les puissances communistes, socialistes et plus encore de ce que nous avons pu comprendre.

Nous attendons de cette organisation qu'elle puisse nous soutenir dans nos projets, notamment celui de réconcilier le peuple avec ce genre de régimes, la..."
, il prit le temps de reprendre son souffle, craignant les possibles regards de haine de certains locaux, "guerre civile de Chérchérie, qui a opposé les forces du dictateur Lénisk et de la Loduarie à la République de Chérchérie soutenue par la Tcharnovie. Certaines exactions commises ont traumatisé la population qui ne voit plus positivement les idéologies de la gauche mis à part le communalisme. C'est donc, principalement pour cela, que la Pognolie aimerait se joindre à l'UICS.

Enfin, notre système politique...
La Pognolie est, depuis la naissance de l'Union Confédérale des Peuples Tcharnoves, une Union de Communes, mais est au stade temporaire de sa formation, je m'explique :
- Selon les théories communalistes qui ont éclaté vers 1960 environ, un état devait disposer uniquement d'une Assemblée représentante du peuple et qui dirigerait le pays dans toutes ces décisions, législatives comme exécutives. Les Communes, elles, formeraient des pouvoirs autonomes à l'Assemblée, ou Comité de la Volonté Publique, et disposent notamment du pouvoir Judiciaire. Cette vision, la Pognolie l'a reprise. En effet, actuellement, le pays dispose d'un Comité de la Volonté Publique, qui gère les affaires législatives. Cependant, en attendant de mettre en place un régime stable et solide, je dispose des pouvoirs exécutifs en tant que Secrétaire Général à l'image d'Otton Reichburg en Kaulthie ( bien que celui-ci ait laissé sa place il y a peu ). Je comptais, par ailleurs, quitter mon poste après l'entrée de la Pognolie dans l'UICS, mon devoir de dirigeant temporaire étant terminé. Cette phase de secrétariat général est donc transitoire, permettant la transformation d'un régime féodal/républicain à la création d'une Union de Communes à l'image du Kah qui est, de ce que j'ai pu comprendre, présent dans votre organisation. Les communes, enfin, fonctionne presque indépendamment du gouvernement centrale, gérant la justice locale et toutes les affaires à l'échelle régionale."


Après son long discours, c'est au tour de Zura Tzarbeneger de prendre la parole sur un ton chaleureux et calme :

"Nous sommes également très ravi d'être ici même, et nous espérons beaucoup de cette rencontre. Voici donc pourquoi nous nous présentons à cette organisation :

- Le Höngar du Nord est, à l'image de la Fédération du même nom en Kaulthie, un même peuple, les Höngarois. Notre territoire est issue des guerres d'unifications de l'Empire Tchére, un grand empire ancien datant du moyen-âge. Durant cette occupation, notre peuple a toujours voulu rejoindre nos frères du sud. Durant l'ère industrielle, les germes des idéologies socialistes ont beaucoup atteint le Höngar Kaulthe, et, de part sa proximité, mon état. Ainsi, notre région s'est forgée toujours en parallèle de nos frère du sud. Actuellement, Nous disposons d'un pouvoir à l'image de nos camarades de Pognolie, qui est actuellement similaire à l'exemple Kaulthe. Cependant, en Tcharnovie, nous sommes particulièrement isolé : Les états voisins sont tous sauf socialistes, ce qui nous plonge principalement dans l'isolement, bien que le régime central tente de changer cela. Ainsi, en rejoignant l'UICS, nous espérons pouvoir sortir de cet isolationnisme idéologique et pouvoir s'affirmer sur la scène régionale et nationale. Egalement, nous visons de sortir du contexte tcharnove et de nous élancer dans une politique internationale, à l'image de la venue de la Tzuistie dans l'organisation.

L'UICS est, pour nous Höngarois, le pilier des idéologiques du clivage gauche dans le monde. Que ce soit par l'entraide économique, voir militaire, aux simples débats sur comment modifier une idéologie communiste ou socialiste pour qu'elle se matérialise mieux sur le terrain, nous considérons réellement l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme comme l'organisation qui peut permettre une union des entités se rapprochant politiquement et permettant une solidarité plus forte entre ses membres.

Pour éviter que tout ne devienne que répétitif, nous pouvons dire que nos attentes et nos fonctionnements politiques sont identiques entre l'Union des Communes de Pognolie et de Höngar du Nord"
Écoutant le délégué Karazvledin tenter d'expliquer sa situation, Piero Lardi prenait quant à lui quelques notes, un peu plus à l'écart. Marcos ne pipa mot de l'exposé, n’émettant aucun commentaire particulier. Il attendit de relire les notes de Lardi avant de prendre la suite, sans un silence quelque peu gênant, ponctué par le bruit du tintement de la carafe de vin lorsque Lardi se versait un verre. Enfin, après une relfexion plus ou moins longue, Marcos répondit au délégué Karazvledin de Pogonolie:
- Eh bien. Je vous remercie de votre exposé, camarades. Clair et sans fioritures. C'est ce que nous apprécions ici. Pour plus de clarté je propose que nous nous intéressions au cas de Pognolie en premier lieu, après quoi nous basculerons sur notre autre camarade ici présent. En effet, le contexte géopolitique dans lequel vous évoluez est pour le moins complexe, camarade. Néanmoins, j'ai cru mal comprendre le quiproco au sujet de l'Estalie. Cela vous dérangerait-il de bien vouloir préciser le fond de votre pensée ? Pour ma part je ne connais qu'une Estalie, et d'ailleurs, un délégué estalien ne devrait pas tarder à nous rejoindre.

Je crois percevoir en votre modèle politique que vous me décrivez des points communs avec nos camarades communalistes en effet. C'est assez détaillé, nonobstant, nous aimerions aborder le rôle de l’État de Pognolie dans les rapports de production. En d'autres termes, quel est le rôle de l’État central de Pognolie dans le fonctionnement de l’économie. Y-a t-il certains secteurs nationalisés comme au Kah ? Ou est-on dans un modèle autogestionnaire complet ? De même, dans votre transition, comme vous le dites d'un modèle féodal à une société socialiste, n'y a t-il pas un risque que le manque d'encadrement concomitant à un système autogestionnaire, ne puisse faire aller le système vers une forme "d’État ouvrier dégénéré" ? Sachant que d'ordinaire, lorsqu'on sort d'une société féodale pour se diriger directement vers une société socialiste sans en être passé par le capitalisme, il y a un vrai manque de savoir qui doit être compensé par un parti fort et structuré. Je vous rassure, ce terme n'est en rien insultant, c'est là une expression tout à fait théorique.

Je note toutefois l'assimilation par votre analyse du caractère transitoire de notre situation. En effet, il faut toujours se rappeler que toutes les structures politiques que nous construisons au sein de l'UICS ne sont qu'une étape préliminaire à l'épanouissement de la société socialiste. Sur ce point, je salue votre position.


Ayant fini son propre exposé et détournant son regard du délégué "pognoliote", en attendant une réponse de sa part, il s'essaya au même procédé avec le délégué "honguariote":
- Camarade Tzarbeneger, je vous remercie tout autant de votre intervention. Au sujet de votre isolement relatif, je tiens à vous rassurer: vous n'êtes pas le seul Etat socialiste dans cas là, et nous avons l'habitude de ce genre de situation complexe à l'UICS. L'Estalie est en ce moment sur un triple front contre des Etats qui se sont associés tout exprès pour faire chuter le régime. Quant à la Loduarie, vous n'êtes pas sans savoir les problèmes que nos camarades rencontrent avec l'OND. Cette situation ne nous pose donc aucun problème, et vos raisons de nous rejoindre sont d'autant plus justifiées.

Bonne nouvelle pour vous en ce qui concerne votre quête de coopération: l'UICS est initiatrice d'un certain nombres de programmes dédiés aux situations difficiles auxquelles nos nations et organisations pourraient faire face: aide au développement, casques rouges...je vous invite donc à vous renseigner à ce propos, je suis sûr que vous y trouverez votre compte.

Vous avez donc adopté le même système politique que vos camarades ici présents...bien, simple question: y-a t-il une inspiration commune à ces systèmes ? Se sont-ils développés indépendamment ? Et pour finir, j'ai la même question pour vous que pour votre camarade: quel est le rôle de l'Etat central dans votre économie, y'a t-il l'existence d'un secteur privé ? Je sais que dans certaines situations, la préservation temporaire de la petite entreprise privée est envisageable, comme pour le cas translave par exemple.

Depuis le milieu de l'année, il se répandait dans la petite bureaucratie de l'UICS une sorte de blague étrange mais horriblement réaliste qui circulait : si tu veux trouver un Estalien à l'UICS, il suffit de voir qui est paumé dans le bâtiment. Cette blague n'a jamais été aussi vraie qu'à l'instant présent pour Maria Goduski, déléguée estalienne à l'UICS qui avait été assez malchanceuse ce matin. La porte de l'appartement qui se ferme mal, le bus qui tombe en panne et comble de l'ironie, la méchante habitude de l'Estalienne à se perdre dans le bâtiment de l'UICS alors que ça fait quoi, deux mois, qu'elle a été nommée à Lyonnars ? Décidement, la nouvelle vie loduarienne de cette jeune femme originaire de Stepishir n'était pas facile tous les jours.

"Bordel, elle est où cette salle ?"

Elle commença à s'agacer avant qu'elle ne regarde au-dessus d'elle. Salle de réunion. Ah, ça doit être ici. Elle ouvre la porte sans toquer, peut-être dû à son agacement excessif du fait d'avoir été aussi malmenée plusieurs heures durant par la poisse elle-même. Elle s'installa rapidement aux côtés de ses camarades velsniens, préparant ses dossiers et les sortant progressivement de sa sacoche en cuir avant de soupire d'un air exaspéré, à la fois aigrie par cette matinée exigeante et en même temps quelque peu rassurée que la réunion ne soit pas à un stade aussi avancé. Elle va pouvoir en placer au moins une ou deux. Elle était connue pour être particulièrement crue et honnête dans sa façon d'expression, il faut dire, et c'est le genre de réputation qu'elle tenait déjà à l'assemblée populaire de sa ville. Doctorante en sciences politiques, Mistohir avait jugé bon d'envoyer cette tête de mule à Lyonnars comme déléguée principale et porte-parole de la Fédération, histoire de frapper un grand coup.

"Bonjour, messieurs. Navré de mon retard. J'ai été empêchée."

Maintenant qu'elle avait enfin ses dossiers devant elle, elle put prendre connaissance du cas de la Pognolie (où il faut avouer qu'elle a dû se retenir de rire au début) et du Hongär du Nord, deux Etats membres de la turbulente fédération de Tcharnovie. Elle connaissait déjà la Tcharnovie, du moins surtout pour son caractère instable et multiethnique. D'un point de vue géopolitique, c'était une bombe à retardement posée en plein milieu d'Eurysie Centrale, qui était déjà une sacrée poudrière en elle-même en dehors de la Tcharnovie. En somme, la réputation qui précède les deux Etats force l'Estalienne à la méfiance. Elle se tourna ensuite vers le greffier (si si, au fond de la salle) afin qu'elle lui fournisse le compte-rendu de ce qui a pu être dit avant son arrivée afin qu'elle prenne connaissance des questions velsniennes d'une part mais aussi de la présentation initiale des deux Etats. Force est de constater qu'on a parlé de son pays durant un cours instant visiblement. Il semblait effectivement avoir un quiproquo sur la nature du régime politique estalien et bien que Maria savait que ce n'était pas une réunion pour présenter l'idéologie estalienne, mal connue en dehors de ses frontières, elle s'exaspérait que leur nation soit éternellement comparée au communalisme. Elle se tourna vers les deux délégués étrangers en face d'elle.

"Bien, désormais que j'ai pris connaissance de ce qui a pu se dire, j'aimerais juste mettre les choses au clair très rapidement. Une fois cela fait, je pourrais poser les questions, en tout cas celles que mes honorables camarades du PEV n'ont pas déjà posés.

Je tiens juste à vous rappeler que les Estaliens ne sont pas communalistes, elle prône sa propre vision de l'anarcho-communisme que nous nommons l'Anarchisme Renouvelé ou plus vulgairement l'husakisme, du nom de son idéologue principal et notre Président actuel, Monsieur Husak. Je n'énoncerais pas les différences entre nous et les communalistes ici présent car ce n'est pas le sujet de cette réunion mais sachez tout de même que nous avons quelques différences avec le monde communaliste, que ce soit la Kaulthie ou le Grand Kah dont ces premiers s'inspirent largement. C'est le type de clarification qui me semble nécessaire compte tenu de notre proximité géographique qui va devoir nous pousser à coopérer, nous connaître mutuellement sur ces points reste donc nécessaire.

Bon, j'emboîte désormais le pas à mes camarades velsniens. J'ai bien pris note de vos gouvernements respectifs, notamment leur inspiration communaliste à peine voilée ainsi que leur caractère transitoire, vos régimes respectifs étant assez jeunes, je peux donc comprendre que vos institutions actuelles soient encore en mutation et l'Estalie ne vous en tiendra pas personnellement rigueur. De ce fait, étant donné que ces messieurs du PEV ont déjà posé la question, je vais enchaîner avec mes propres questions. La première me semble assez essentielle compte tenu du contexte dans lequel vous évoluez : comment vos Etats respectifs, misant sur un système autogestionnaire et décentralisé, organisent leurs défenses respectives ? Est-ce que la défense de votre territoire est centralisé à l'échelle étatique ou reste-elle soumise au bon gré des communes ? Ensuite, compte tenu de la nature encore transitoire de vos régimes, comment vous assurez-vous que l'autorité du Comité de la Volonté Publique, qui exerce le pouvoir législatif, reste démocratique et en phase avec les besoins de votre peuple tout en évitant le risque d'autoritarisme ? L'autoritarisme peut aussi se mouvoir dans le parlementarisme, camarades, c'est pour ça que j'aimerais connaître les contre-pouvoirs qui peuvent exister chez vous. Enfin, ma dernière question qui pourrait vous sembler prématurée au vu de l'avancement de vos régimes mais qui me semble nécessaire compte tenu de la nature de la région et de "l'espérance de vie" moyenne des régimes en Tcharnovie : est-ce que vos institutions ont établis une politique éducative qui puisse promouvoir les idéaux socialistes, éliminer les stigmates historiques de la gauche (notamment en Pognolie) et éveiller la conscience de classe ? Je vous remercie davantage de vos réponses précieuses, camarades.
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