11/05/2017
22:19:39
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[Menkelt & Achos] Rencontre diplomatique entre Celtes à Coningsby.

En regardant par le hublot, le premier ministre du Saint-Empire Menkelt, Peter Kibener était plutôt de bonne humeur. Il avait en effet l'occasion de pouvoir tenir promesse à propos de son programme politique qu'il a tenu lors de son élection. Il voulait absolument la tenir.
Le pan-celtisme, il avait répété ce mot à mainte et mainte occasion durant sa campagne. Beaucoup de membres de son gouvernement avaient d'ailleurs développés une rhétorique pan-celtique. L'ambassadeur de la République d'Achos, Arzhur Le Guen, était d'ailleurs connu pour sa promotion de ce courant de pensée dans le Saint-Empire. En se rendant à Coningsby, il y avait l'occasion rêver d'un rapprochement.

(?) : ''Monsieur le Premier Ministre.''

Peter espérait, en touchant un sujet aussi brûlant que celui de l'AIAN, ne pas vexé les consuls de la République d'Achos. Même si après tout il en était totalement légitime après les menaces proférés par cette organisation. Il avait mis la Bezimpa sur le coup, le directeur de la milice lui avait assuré qu'il aurait des résultats bientôt.
Mais Peter Kibener dans son fauteuil ne réfléchissait qu'à une chose, ne pas frustrer les représentants d'Achos.

(?) : ''Monsieur le Premier Ministre ?''

Oui... C'était possible de faire une pierre, deux coups après tout...

(?) : ''Peter !''

Il regarda vers la voix qui ne cessez de l'appeler,

Peter Kibener : Ma digarez Patrick, j'étais perdu dans mes pensées...

C'était son ami de longue date, Patrick Pearse, son ministre des affaires étrangères.

Patrick Pearse : Aucun problème monsieur le Premier Ministre, je voulais seulement vous faire savoir que nous arrivions bientôt.

Son ministre avait un physique assez particulier, son sourire était éclatant, il avait des cheveux roux lisse mi-long avec un costume trois pièces, qui lui donne une allure pleine de confiance. En revanche, ses yeux étaient épuisés et cela se voyait, en effet, Pearse était insomniaque et ne dormait que très peu.

Peter Kibener : Merci, au fait Patrick je voulais savoir quelque-chose. Que penses-tu quoi personnellement de la situation en Achosie du Nord ?

Patrick Pearse : Comme vous et une bonne partie de nos compatriotes, monsieur le Premier Ministre... Je suis outragé et révolté à chaque fois que j'entends les nouvelles à propos du sors de nos cousins Achosiens. C'est un véritable génocide culturel qui se passe au sein de cette région ! Cependant... Cette cause est peine perdue, selon moi.

Le jeune Premier Ministre le regardait avec étonnement.

Peter Kibener : Pardon ?

Patrick Pearse : Les Achosiens du Nord sont devenus minoritaires sur leur propre sol, regardez Strombola avec l'Union des Chasseurs de Strombola... Par ailleurs, vous n'êtes pas sans savoir que Velsna est une grande puissance que ce soit militairement ou économiquement parlant.

Il soupira en regardant par un hublot.

Patrick Pearse : Les peuples Celtes sont maudits.....

Peter Kibener : Allons reprend-toi ! Dieu ne donne que des épreuves que l'on peut surmonter ! Cette île restera pour toujours Celte !

Néanmoins, après cette réponse, Peter Kibener ressentais un mélange d'amertume et de mélancolie.
Est-ce que cette île reprendra enfin un jour son avenir en main sans interventions étrangères ?

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En descendant de l'avion avec Patrick et les gardes du corps Peter Kibener remarqua en bas son ambassadeur au sein de la République d'Achos, Arzhur Le Guen. Celui-ci avait un grand sourire qui s'affichait, avec son costard on aurait dit un jeune oligarque de Ker'Ys. Le Premier Ministre sourit puis chuchota à son ministre :

Peter Kibener : On dirait qu'il avait hâte qu'on arrive ce renard ! Allez, mettons-nous au travail !
Aéroport de Coningsby, milieu d'après-midi.

Malgré leur proximité géographique, la Sérénissime République d'Achos et le Saint Empire Menkelt n'ont jamais entretenu de liens très forts. Ainsi, pour Owen Morse et Arthur Shone, les deux consuls achosiens, il s’agissait d’une occasion en or pour faire changer les choses. En ces périodes de tensions, le soutien entre peuples celtes était de rigueur.

À la descente des représentants menkiens de leur appareil, ceux-ci sont accueillis par le doux son des cornemuses et autres tambours de circonstance.

"Bienvenue en Achosie !" salua Owen Morse. Pour l'occasion, les deux consuls avaient revêtu la Grande Tenue Consulaire. "Nous espérons que vous apprécierez votre séjour au sein de notre beau pays !"

Grande Tenue Consulaire

Une fois les présentations faites, les représentants achosiens et menkiens sont conduits au sein du Palais Républicain, et plus particulièrement dans la prestigieuse Galerie des Toiles, salle remplie de tableaux retraçant l'histoire d'Achos.
Galerie des Toiles

Une fois tout le monde installé, c'est Arthur Shone qui prit la parole :

"Encore une fois, bienvenue ! Comme vous le voyez, nous vous accueillons dans cette salle magnifique, qui, je l'espère, est à votre goût. Passons au cœur du sujet : vous souhaitiez vous entretenir avec nous au sujet de l'avenir de notre belle île. Il est vrai qu'avec les récentes tensions qui se sont développées, rien n'est moins certain. Nous sommes donc à votre écoute afin d’aborder au mieux l’avenir commun de nos nations respectives."
Le ministre des affaires étrangères regarda autour de lui. Ce dernier était fasciné par la beauté purement Celtes des tableaux présents autour d'eux. Ce fut le Premier Ministre Peter Kibener qui se lança en premier.

''Je vous remercie d'abord pour votre accueil, monsieur Shone, dans votre beau pays. J'aimerais en tout premier lieu parler d'un sujet... Brûlant. Je pense que vous devez être au courant mais l'AIAN a récemment émis des menaces à l'encontre de notre pays en raison d'un échange d'ambassades avec Velsna. Nous prenons cette menace très au sérieux.''

Ces abrutis de l'AIAN pensait réellement qu'avoir une ambassade équivaut à être allié, pensa très fortement le Premier Ministre Menkien.
Le ministre des affaires étrangères Patrick Pearse, après avoir longuement admiré les tableaux, reprit.

''C'est ainsi qu'en raison de cette menace qui pèse sur la stabilité de nos deux pays, voir sur l'île entière. Nous vous proposons donc le Premier Ministre et moi-même une collaboration policière, notamment à la frontière physique commune entre nos deux pays, dans les aéroports ou les ports, pour lutter contre l'AIAN ou toute autre forme de banditisme. Si nous devions arrêter un membre important de l'AIAN, évidemment que nous l'extraderons vers votre pays pour que vous puissiez le juger. Inversement d'ailleurs si vous arrêtez un criminel Menkien.''
Lorsque Patrick Pearse prononça les mots "AIAN", une vague de lassitude s'emparât des consuls. Depuis que l'organisation terroriste avait refait surface il y a de ça quelques années, elle n'avait fait que détériorer les relations diplomatiques d'Achos. Entre les divers attentats à Velsna et les messages pirates dans les médias du monde entier, c'est à se demander si cela s'arrêtera un jour. "Vainqueur des achosiens mon œil" pensa Owen Morse en repensant à DiGrassi, officier et politicien velsnien supposé avoir écrasé l'AIAN dans les années 90, "Encore un travail bâclé par les velsniens".

"Oui..." repris-il à voix haute dans un demi soupir. "Nous avons été mis au courant du piratage qu'avaient subi vos médias récemment, sombre histoire. L'AIAN, tel un mort-vivant, semble s'être relevée de son tombeau pour finir ce qu'elle avait commencé... L'idée d'une collaboration policière à la frontière achoso-menkienne et dans la gestion des potentiels fugitifs appréhendés semble être adaptée à la situation. "

"Restez néanmoins prudent avec Velsna", repris Arthur Shone. "Les méthodes de l'AIAN sont plus que douteuses, et ce sont loin d'être les mieux placées pour parler, mais le message de fond reste vrai. Velsna est une puissance impérialiste, la laisser rentrer, c'est laisser rentrer un vampire. Agissez donc avec prudence, en particulier avec DiGrassi. Cet homme est plus fourbe qu'un renard, croyez en le témoignage de nos prédécesseurs !"
Patrick Pearse hocha la tête.

''Je vous remercie, sachez que c'est avec plaisir que la Bezimpa surveillera et protègera nos frontières avec vos forces de polices et votre douane.''

Le premier ministre menkien écouta ensuite attentivement la remarque de Arthur Shone.

''Je tiens à vous rassurer votre excellence Shone, notre gouvernement à vrai dire n'accorde absolument aucune confiance à Velsna et ne lui en accordera pas de sitôt, je peux vous le garantir. Nous ne faisons pas confiance à ces sénateurs qui ont comme maitre Mammon. Si nous avons établi un échange d'ambassade avec l'entité velsnienne, c'est uniquement en raison du fait que Velsna est objectivement une des plus grandes puissances de l'Eurysie, voir du monde, pour le plus grand désarroi des peuples Celtes de notre magnifique île. Qu'on le veuille ou non donc, c'est une nation avec lequel on doit avoir un minimum de liens diplomatiques.

Peter Kibener se mit à émettre un grand sourire.

''Sachez donc d'ailleurs qu'en conséquence, vous avez absolument tout notre soutien face à l'entité velsnienne, notamment sur la situation en Achosie du Nord. Cette île est Celte et doit le rester, c'est pourquoi nous voulons collaborer avec votre honorable pays en ce sens pour que non-seulement votre culture achosienne survit, mais aussi le reste des autres cultures celtes de l'île également, menkienne inclus.''
On put lire le soulagement sur la tête des deux consuls. Enfin, on ne reprochait pas à Achos d'être responsable des agissements de l'AIAN. Mieux encore, les représentants Menklien exprimaient leur soutien. Avec un sourire de circonstance, mais non moins joyeux, Arthur Shone reprit :

"Votre soutien est des plus agréables ! En ces temps troubles, il est rare pour la République d'Achos d'obtenir de l'empathie de la part d'une puissance étrangère ! Nous sommes rassurés quant à la question velsnienne. Vous faites le bon choix en vous tenant à l'écart. Nous apprécions également votre avis sur l'île celte. Néanmoins, notre passé belliqueux est derrière nous. Bien que l'Achosie du Nord velsnienne soit une verrue sur notre belle île, il n'y a pas grand-chose que nous pourrions faire à l'heure actuelle."

Owen Morse prit un air un peu plus sérieux quant à lui, et commença à sortir un dossier:

"Vous parliez de collaboration entre nos deux pays. Eh bien, justement, les instances achosiennes ont mûrement réfléchi à un accord, que pourraient adopter nos deux pays, un accord économique, mais aussi militaire."

Il tendit le dossier aux représentants Menkiens :

Message secretInformation secrète réservée aux personnes autorisées


"Qu'en pensez-vous ?" reprit-il, "Ces accords vous conviennent-ils ? Nous sommes, en tout cas, ouverts au débat et à la discussion."
Le premier ministre menkien se saisit du dossier. Un grand sourire se dessina sur son visage au fur et à mesure de sa lecture. Patrick Pearse se mit aussi à le lire et fit soudain les gros yeux. Ce dernier regarda Owen Morse et ne put s'empêcher de lâcher.

''C'est... C'est absolument parfait !''

On pouvait lire sur les visages de la délégation menkienne une certaine satisfaction et une sorte de joie que les consuls d'Achos pouvaient très facilement remarquer. Les Menkiens n'étaient pas vraiment reconnus pour savoir bien cacher leurs sentiments. Peter Kibener prit alors la parole.

''Nous sommes soulagés de voir que nos deux pays sont sur la même longueur d'onde. Ce monde est instable, dangereux, ainsi pour transmettre notre mode de vie, nos traditions et la paix à nos descendants, nous devons nous serrer les coudes. Ce que vous nous proposez en conséquence est en parfaite adéquation avec nos attentes, je dirais même, vous les dépassez.

Arzhur Le Guen, l'ambassadeur menkien à Achos, avait l'air absolument ravi de la situation.

''Splendide ! Je ne pensais pas au début que ce rapprochement se ferait aussi vite, mais j'en suis heureux, nous espérons que c'est le début d'une grande amitié des peuples Celtes de l'île. En tout cas, nos deux peuples en seront ravis, je peux vous le garantir.''
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