II. Peuples de la Préfecture de Faustinans
Culturellement, la population de Faustinans descend, dans son immense majorité, des citoyens gallo-rémiens qui vivaient sur le territoire de la préfecture à l'époque antique. L'extrême compartimentation du territoire par le relief a cependant conduit à une segmentation assez prononcée des cultures du pays. Toutes ces cultures forment néanmoins un continuum dont il n'est pas forcement simple de tracer des lignes claires d'une vallée à l'autre et elles restent relativement similaire et de racine rémienne, ce qui permet une intercompréhension assez large, au moins à l'écrit.
• 1. Les Occitano-romans : ~39,74% de la populationLes Occitano-romans représentent le premier groupe culturel et linguistique de la préfecture. Malgré l'autonomie renforcée des vallées, ils conservent une influence considérables sur l'administration de l'état de part leur poids démographique, et le fait que la capitale et le prestige historique qui lui est associé se trouve dans leur zone culturelle. Ils sont ainsi régulièrement sur-représentés dans les institutions fédérales, ce qui n'est pas sans générer quelques crispations de temps à autre. Au sein de ce groupe cohabitent trois sous-ensembles linguistiques distincts qui, bien que parfaitement interintelligibles, revendiquent néanmoins leur particularisme au sein de la grande famille Occitano-Romane :
- Les vallées de langue Gascone : 25,20%
- Les vallées de langue Occitane : 8,21%
- Les vallées de langue Catalane : 6,33%
• 2. Les Gallo-romans : ~35,31% de la populationLes Gallo-romans sont de loin de second groupe culturel du pays, et le seul à même de rivaliser avec les Occitano-romans. S'ils souffrent d'une sous-représentation dans les instances fédérales, ils compensent cet état de fait par une importante mainmise sur l'appareil industriel du pays. Bénéficiant d'une topographie plus clémente que ses voisins, ils ont pu prendre un essor économique précoce qui leur vaut toujours aujourd'hui de concentrer la majorité des grandes institutions financières et grandes firmes industrielles. Ils sont notamment à l'origine des deux petites colonies Faustinanes. Au sein de cet ensemble cohabitent également plusieurs dialectes particuliers (le normand est uniquement parlé dans la colonie du Mont-Dobiche) :
- Les vallées de langue Arpitane : 25,60%
- Les vallées de langue Oïl Orientale : 9,61%
- Les vallées de langue Normande : 0,10%
• 3. Les Gallo-italiques: ~18.84% de la populationTroisième groupe culturel des Vallées Fortunées, il est le plus distinct et particulier des trois dialectes rémiens du pays. Situé le long d'une vaste vallée à l'extrême Est du pays, il se rapproche des parlés de la Manche Silice. Encore plus qu'ailleurs, la population y est fière de son particularisme et cherche à le défendre à tout prix face aux deux mastodontes que sont les groupes précédents. Pourtant, contrairement à eux, ils sont en interne extrêmement campanilistes et ne collaborent globalement que lorsqu'il s'agit de s'opposer aux deux forces dominantes. Deux dialèctes particuliers cohébitent également, mais eux ne font que friser l'interintellégibilité, qui reste limité même à l'intérieur du groupe.
- Les vallées de langue Emilienne : 12,56%
- Les vallées de langue Oïl Orientale : 9,61%
• 4. Les Bas-Alémaniques : ~6,11%Quatrième et dernier groupe culturel, ils sont l'unique groupe à ne pas être d'origine gallo-rémienne mais bien de ceux de leurs envahisseurs. Descendant des tribus fédérées installées sur le territoire de la préfecture au VIème siècle pour participer à sa défense, ils ont réussi à maintenir un degré d'indépendance linguistique tout à fait étonnant malgré l'écrasante supériorité culturelle rémienne du pays. C'est probablement du à une volonté farouche de la part des bas-alémaniques d'avoir le moins à faire possible avec les autres, se contentant de respecter leurs engagements. De l'eau a passé sous les ponts depuis, bien entendu, mais ils restent à l'écart de la politique fédérale en dehors de leur sur-représentation dans l'armée, dans leurs vallées isolées géographiquement du reste du pays. Ils parlent en revanche, de part leur petite taille et contrairement aux autres, qu'un unique dialecte.