25/09/2017
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Premsa e mèdias de las Vals Fortunadas

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Presse et médias des Vallées Fortunées

La presse des Vallées Fortunées présente un particularisme qui pourrait apparaitre curieux à l'observateur non-averti. Compte tenu de la décentralisation très avancée du pays d'une part, et le quadrilinguisme d'autre part, il n'y a que très peu de titres qui peuvent se targuer d'avoir une vraie couverture nationale complète. La presse repose en effet plutôt sur une multitude de médias locaux qui traitent cependant des problématiques nationales et souvent liés entres eux par des accords bilatéraux ou multilatéraux afin d'atteindre cette couverture nationale en mutualisant les rédactions avec des services de traduction intégrés. De manière générale, il y a tout simplement un déficit de grands organes de presse puissant dans le pays.


Liste des principaux organes de presse :

Logo du journal Lo Cant Del Gal
  • Lo Cant del Gal : Principal quotidien de langue occito-romane, c'est aussi le journal avec le plus gros tirage du pays bien que celui-ci ne croisse plus depuis plusieurs années. Il est réputé centraliste, technocratique, de gauche et, de par son siège social situé en la capitale de Gran-Puèi, le plus proche du pouvoir fédéral. Ce qui se traduit par un accès plus aisé aux sources gouvernementales, et les critiques de collusion qui vont avec.

Logo du journal La Gazèta des Valâdes Arpetanes
  • La Gazèta des Valâdes Arpetanes : Principal quotidien de langue gallo-romane, c'est aussi le journal avec le tirage en plus forte progression du pays. Plus à droite que Lo Cant del Gal, plus attaché aux vallées et à leur autonomie, il s'est imposé comme le principal critique des actions gouvernementales ces dernières années, se posant comme promoteur de la cause des libertés individuelles face à un gouvernement technocratique devenu trop présent.

Logo du journal Al Can e la Pantera
  • Al Can e la Pantera : Principal quotidien de langue gallo-italique, c'est un organe de presse mutualiste qui rassemble différentes rédactions municipales issues des vallées gallo-italophones du pays. Il est en permanence à la pointe du combat des libertés communales et un sujet de fierté pour les habitants de ces vallées, qui le voient comme un moyen de lutter contre leur invisibilisation. Il se désintéresse néanmoins du combat de coq que se livrent les deux titres précédents pour la prééminence nationale.

Logo du journal La Premsa Liura/Prèssa Libra/Stampa Lèbra/Freie Zittung Fausti Nanti
  • La Premsa Liura/Prèssa Libra/Stampa Lèbra/Freie Zittung Fausti Nanti : Ce quotidien est un OVNI dans le paysage journalistique du pays. En effet, il n'emploi qu'une rédaction réduite dont la fonction et de trier et corriger les articles de presse soumis par les citoyens. Il fait office d'immense tribune populaire ou tout un chacun peut publier un papier, quel qu'en soit je sujet, pourvu qu'il passe les fourches caudines de la rédation. Cette dernière, apolitique, se concentre uniquement sur l'intérêt et la qualité intrinsèque du papier, ce qui rend très complexe la tâche de classer cette publication.
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Logo du journal Lo Cant del Gal
Date : 12/12/2014

Site de fouilles des épaves de navires Hellènes à Perrot
Le chantier des fouilles des épaves de navires Hellènes à Perrot


Des navires vieux de 2 500 ans découverts dans les terres à Perrot !

C'est une exceptionnelle découverte qui a été faite par les équipes du professeur Pete Eas, du département d'histoire ancienne de l'Université de Perrot, au début du mois de juillet. Saisie par les services d'archéologie préventive de la vallée dans le cadre de la mise en chantier d'un complexe de logements sociaux, son équipe procédait aux classiques fouilles préventives à l'octroi de tout permis de construire dans des zones identifiées comme sensibles. Les fouilles qui ont finalement durées près de six mois ont permis de mettre au jour deux épaves de navires antiques !

Parfaitement préservées dans leur gangue d'argile qui a fait office de véritable sarcophage de terre étanche à toute oxydation qui engendre habituellement le pourrissement du bois, c'est véritablement une trouvaille rarissime qui a été faite. S'il est encore trop tôt pour dater avec précision les épaves, ces dernières semblent par leur architecture apparente pré-dater les navires rémiens et être plus probablement d'origine Hellène. Cette datation ne serait guère surprenant, Perrot ayant été fondée par des colons Hellènes fuyant les famines endémiques de leurs citées d'origines soumises à une forte pression démographique. Ce phénomène, nommé sténochôria tant par les auteurs antiques que par les universitaires modernes et qui signifie littéralement "être à l'étroit", est à l'origine de nombre de centres urbains sur le pourtour Leucytalien (comme Golin et Ponsà rien qu'au sein de la préfecture par exemple), est à l'origine de la très vaste expansion des artefacts et vestiges Hellènes. Les restes trouvés à proximité des bâtiments - majoritairement des amphores et autres poteries ainsi que quelques monnaies et pièces de ferronnerie - tendent à confirmer cette origine.

L'originalité de la découverte réside dans le fait que ces épaves ont été découvertes plusieurs kilomètres dans les terres, sans aucune proximité avec le rivage. Cette découverte va permettre aux paléoclimatologues et autres historiens de l'urbanisme de mieux comprendre comment non seulement la ville antique de Perrot s'organisait, mais également de mieux cerner la façon avec laquelle les littoraux ont évolué et évoluent toujours dans le temps dans un sens ou dans l'autre. Les phénomènes d'ensablements progressifs des deltas fluviaux sont des manifestations connues mais leur évolution sans action humaines sensible l'est elle moins, bien que documentée dès l'antiquité. Le port de la fameuse ville antique de Miletos, en Cémétie, a par exemple perdu son rôle prépondérant au cours de l'Empire Rémien antique notamment par ce fait et n'est plus baignée aujourd'hui que par les eaux de pluie en étant à plus de dix kilomètres dans le terres alors qu'inversement la ville de Thonis en Rosevovky, elle, gît paisiblement par douze mètres de fond à deux kilomètres des côtes.

Reste à savoir ce qu'adviendra du chantier. La municipalité s'est déjà déclarée prête, si la valeur historique le justifiait, à déplacer le projet de logements sociaux vers un autre terrain et de construire à l'emplacement de la découverte un musée dédiée à l'histoire de la ville et son rôle maritime, vieux loup de mer électoral jamais réalisé qui pourrait enfin trouver ici le catalyseur nécessaire à son établissement.
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Date : 14/12/2014

Vue d'artiste du phénomène d'accrétion des gaz du compagnon autour de la naine blanche
Vue d'artiste du phénomène d'accrétion des gaz du compagnon autour de la naine blanche


Une nova récurrente de retour après près de 40 ans !

Si vous maitrisez parfaitement la carte de votre voute céleste, vous aurez peut-être remarqué l'apparition d'une nouvelle étoile dans le ciel nocturne. En effet, un nouveau petit point blanc vient jouer les troubles fêtes dans la constellation d'Orphée. Avec une magnitude apparente de 4.5, il vous faudra néanmoins la rechercher avec attention, cette nova n'étant pas très lumineuse dans ce coin chargé du ciel.

Mais alors, comment se fait-il que les chercheurs savaient que cette nova allait survenir précisément à ce point, et comment donc ont-ils pu anticiper son apparition ? Contrairement aux supers novas dont la survenance est difficilement anticipable - des étoiles qui existent depuis des centaines de milliers ou des centaines de millions d'années subissent en quelques millisecondes une implosion suivie d'une explosion - les novas dites "récurrentes" sont plus facilement anticipable. Et c'est bien pour cette raison que l'ensemble des télescopes des Vallées Fortunées - institutionnels comme universitaires - ont su sur quel coin du ciel braquer leur lentille : c'est l'occasion rêvée d'en apprendre plus sur les processus complexes qui entrainent ces novas.

Ce sont des systèmes binaires où un compagnon, souvent une naine blanche, aspire par effet gravitationnel du gaz de l'enveloppe de l'autre compagnon (souvent lui une géante rouge). Ce gaz s'accumule à la surface de la naine blanche jusqu'à ce que la quantité permettent de dépasser une certaine pression et une certaine température, entrainant alors une explosion thermonucléaire surpuissante, de l'ordre de 10 puissance 21 joules, et ainsi générer la plupart des éléments plus lourds que le fer présents dans l'univers, qui ne sont eux pas créés par les phénomènes de fusion nucléaire qui prennent place au cœur des étoiles.

Grâce à l'utilisation de nouveaux logiciels expérimentaux, les chercheurs ont néanmoins pu observer avec plus de détails ce couple stellaire, appelé avec le nom poétique de Wolf-Rayet 104, et ont par ailleurs fait une découverte surprenante. Grâce à la formation du disque d'accrétion autour de la naine blanche, les scientifiques ont été en mesure de déterminer que l'axe de rotation des deux étoiles était aligné presque parfaitement avec la terre. Cette précision à son importance car située à environ 7 000 années lumières de nous, la géante rouge risque bien de par sa masse estimée à 8 masses solaires, de finir sa vie en super nova (pas récurrente elle, et elle devrait par la même occasion mettre fin à la récurrence de sa voisine).

Cette information est capitale puisque le compagnon risque de générer un puissant sursaut gamma depuis ses pôles lors de son implosion, sursaut qui serait théoriquement en capacité de stériliser notre bonne vieille planète si on venait à croiser son chemin. Ce couple est donc devenu un objet d'étude prioritaire pour l'Institut Public d'Exploration et de Recherche Spatial (IPERS), qui va s'atteler à vérifier l'ensemble des données à son sujet pour affiner le niveau de menace. Le directeur de l'institut, M. Michel Lézéchel assure toutefois qu'en l'état "il n'y a absolument rien à craindre. Le compagnon a encore des milliers d'années devant lui, et même s'il explosait en supernova et que cette dernière générait bien des sursauts gamma, ce qui n'est pas garanti, la probabilité pour qu'ils soient assez focalisés et précis pour nous atteindre est plus qu'infinitésimal".

Image prise du couple Wolf-Rayet 104 peu avant l'arrivée de la nova récurrente
Image prise du couple Wolf-Rayet 104 peu avant l'arrivée de la nova récurrente
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Date : 01/01/2015

Photo d'un site d'examen lors du concours 2014 de la chambre lauréate prise dans un grand hall à Cazalet
Ils étaient plus de 140 000 à tenter leur chance d'intégrer la chambre haute du sénat, ici dans un centre d'examen à Cazalet


Renouvellement d'un tiers de la chambre haute, la majorité des préfets restent en place.

Comme chaque année, les résultats du concours de renouvellement de la chambre haute ont été connu hier. Ce sont donc 90 nouveaux lauréats qui vont prendre place dans les différents amphithéâtres où siègent les fameux collèges fédéraux qui président à la destinée du pays. Ou plutôt, 64 nouveaux lauréats car 26 sénateurs sortant ont réussi à confirmer leur place au sein de l'assemblée via l'examen. On retrouve en particulier deux personnages centraux de ces trois dernières années car tant le Premier Préfet M. Tomé Zonzo que le Préfet du collège des Affaires Etrangères, M. Edmond Isamïlia, ont réussi le tour de force de majorer de nouveaux leur spécialité respective, leur offrant de nouveau un poste préfectoral (Vous trouverez un rappel du fonctionnement des institutions ici pour ceux d'entre vous dont les cours d'éducation civique et citoyenne sont trop loin).

S'il est hasardeux de conjecturer un éventuel infléchissement de la politique fédérale avec ce renouvellement promouvant de nombreux nouveaux visages ayant jusqu'alors peu de responsabilités au sein de leurs municipes respectifs, on peut néanmoins observer quelques éléments statistiques clefs. En premier lieu, la chambre lauréate se rajeunie, puisque l'âge moyen des entrants est de seulement 37 ans, contre 49 pour celui des sortants. Cette chambre penche en revanche toujours au Sud et à l'Est, puisque que les Occitano-romans et les gallo-italiques représentent près de 65% des nouveaux membres alors qu'ils ne représentent qu'à peine plus de 55% de la population (la proportion sortante était sensiblement équivalente avec 67%), en cohérence avec le nombre de candidats plus élevés dans ces vallées attachées à l'héritage sénatorial et communaliste.

On note cependant quelques profils particuliers avec M. René Morestel, ingénieur informatique de talent qui se fait l'avocat depuis plusieurs années de l'intégration de l'IA au mode de collecte des doléances citoyennes afin d'améliorer la représentativité de la volonté populaire au plus haut niveau. On note également l'arrivée de plusieurs élèves de M. Ismaïlia et acquis à ses idées, chantre depuis 3 ans déjà d'une ouverture plus prononcée du pays à l'international jusqu'à maintenant freiné par des collègues plus conservateur.

Les premières séances ordinaires des collèges se tiendront à partir du 10 janvier, une fois que les nouveaux arrivés auront eu le temps de se formaliser avec les dossiers en cours.
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Date : 04/01/2015

Photo d'une boucherie/charcuterie traditionnelle des Faustinans
Afin de préserver cette image d'Epinal, nous devons réfléchir à l'agriculture de demain en Faustinans


L'autosuffisance alimentaire : enjeu immuable mais méthodes à adapter

Avec bientôt près de 20 millions d'habitants, les Vallées Fortunées n'ont jamais été aussi peuplées. Partout les villages de montagne qui il y a encore trente ans se vidaient de leurs habitants se repeuplent à la faveur du développement des infrastructures de transport et du développement économique qui quitte les vallées. Partout les villes des plaines continuent de grossir, grignotant lentement mais surement leur voisinage immédiat pour alimenter leur développement.

Ceci n'est pas un problème en soit, au contraire. Il est plaisant de voir que les Faustinans ont suffisamment confiance en l'avenir pour faire des enfants, et qu'ils ont les moyens de le faire. Cependant, cela demande une adaptation perpétuelle de ce que nous considérons collectivement comme des impératifs stratégiques. Etre plus nombreux implique un stress plus important sur l'écosystème agricole afin de nourrir cette population supplémentaire. Ce stress est d'autant plus important que cette croissance se fait souvent au détriment de terres agricoles, qu'elles soient vouées à l'agriculture en plaine ou à l'élevage plus en altitude, à travers l'artificialisation des sols qui en découle mécaniquement. Pourtant, un des objectifs assumé du gouvernement fédéral depuis des décennies, par ailleurs sans cesse renouvelé par la chambre basse chaque année qui passe, est celui d'assurer au pays l'autosuffisance alimentaire.

Compte tenu du fait que, contrairement à d'autres nations plus ou moins voisines, repousser les frontières physiques du pays ne fait pas, et ne doit jamais faire parti de l'équation, il reste principalement deux leviers à activer :

  • Mettre en valeur des terres qui jusqu'à maintenant ne le sont pas. Si simple à énoncer, cette réalité n'en reste pas moins une véritable gageure à mettre en place car les anciens n'étaient pas plus bête que nous, et toute terre qui est exploitable l'a déjà été mise. Il y a bien quelques zones de culture en étage où les collines sont parsemées de restanques abandonnées, mais cela ne constitue pas un réel relais de croissance tant de part la pénibilité de la mise en culture que par la surface limitée de ces zones qui étaient vouées à l'agriculture vivrière. La limitation est en fait biologique, et c'est justement sur la biologie qu'il faut travailler.
  • -> Nous devons donc collectivement inciter tant les gouvernements locaux que le sénat fédéral à s'engager plus avant dans le soutien des entreprises de bioingénierie afin de ne plus laisser au hasard et à l'écoulement des générations la sélection et l'évolution du vivant. Aucune plante cultivée aujourd'hui ne ressemble de près ou de loin à son ancêtre sauvage, elles ont été adaptées à nos besoins à travers plus de 10 000 ans d'histoire de l'agriculture. Nous avons cependant maintenant atteint un niveau technologique à même de supplanter le travail du temps dans ce grand œuvre : ainsi, nous devons développer des plants à même de résister au manque d'eau afin de mettre en valeur les garrigues de Ponsà, Cazalet ou Cambotmerda ; nous devons développer des plants à même de résister au gel afin de remonter de quelques centaines de mètres l'altitude maximal où planter du sarrasin ; nous devons développer des plants à même de maximiser la production de calories à l'hectare. Le grand puzzle de la biologie agricole s'ouvre à nous, nous devons apprendre à jouer avec ses pièces avec envie et ambition.

  • Mettre en valeur les terres cachées du pays : la mer ! Grâce à ses territoires ultramarins, les Vallées Fortunées disposent de vastes côtes, et donc de vastes enjeux halieutiques, qui sont au nombre de trois :
  • -> Lutter contre la pollution des eaux côtières, beaucoup plus insidieuse parce que dissimulée alors que tout autant dangereuse. Les taux de mercure dans certaines espèces de poissons sont proprement alarmants et doivent conduire à vaste chantier de protection des eaux Faustinanes.
    -> Mettre en valeur notre littoral à travers le développement du parent pauvre de notre agriculture : la pisciculture. Au delà du complément d'apport en protéines animales nécessaire à toute alimentation équilibrée, le poisson propose un cocktail de vitamines et d'acides gras indispensables à au développement cérébral introuvable tant chez les mammifères que les oiseaux. Dans un pays fier, à juste titre, de sa technocratie méritocratique et qui met en exergue l'esprit humain et ses accomplissement, la consommation de poisson devrait être une grande cause nationale.
    -> A ces fins, le pays devrait également investir massivement dans le développement d'une flotte de surface rapide et réactive afin de protéger les ressources halieutiques d'eaux immédiatement adjacentes à ses côtes. Il est temps de mettre en place un véritable programme de pêche, avec des prélèvement optimaux afin de permettre le renouvellement de la ressource tout en maximisant les tonnages pêchés. Et il faudra alors le faire respecter en protégeant la ressource de prélèvements pirates de navires usines venus du Nazum ou d'ailleurs.

La gastronomie a toujours été un enjeu essentiel des habitants des Vallées Fortunées. Mais jusqu'à maintenant, cela s'est surtout concentrer sur la protection du patrimoine culinaire en lui-même. Il est temps de l'étendre en amont à la production de la ressource même.

Baptiste Lasseubetat, Sénateur et agronome
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Date : 10/01/2015

Marius Andrèt, en 1968, quadruple vainqueur de l'épreuve du Commendatore 275 Barchetta
Marius Andrèt, en 1968, quadruple vainqueur de l'épreuve du Commendatore 275 Barchetta


Le renouveau de la fameuse course des Mel Mèja !

La Mel Mèja lancera son départ l'été prochain !

Longtemps rendez-vous incontournable des amateurs de sport automobile de la belle époque jusque dans les années 70, la fameuse course des Mel Mèja avait disparu des routes de la préfecture au cours des années 80, faute de financements et suites à plusieurs polémiques sur sa dangerosité. Mais hier, le 9 janvier, un collectif de vallée a affirmé son désir de faire revivre cette épreuve mythique et a annoncé son retour le troisième week-end de juin 2015. L'Automobile Club des Vallées Fortunées, refondé pour l'occasion, espère et s'attend à ce que l'évènement soit un succès populaire pour son retour sur les routes de l'Imperium en espérant près de 300 000 personnes présentent le long des routes afin d'encourager les différents équipages. Ils devront néanmoins respecter les zones aménagées à cet effet afin d'éviter les drames qui ont parsemé l'histoire de la course dans les années 70 et 80 et qui avaient conduit, on l'a dit, à son annulation.

La direction de course a confirmé la présence de trois catégories parallèles :
  • La catégorie reine des Véhicule Moderne de Course (VMC), qui permettront aux bolides les plus performants de jouer la victoire finale dans une course de vitesse pure.
  • La catégorie Véhicules Historiques de Course (VHC), qui mettra au prise également dans une course de vitesse l'ensemble des modèles historiques datant de 1985 ou plus tôt, et qui auraient donc pu participer à la compétition jusqu'à son annulation en 1985.
  • La catégorie Véhicule Régularité Sportive (VRS), où l'objectif sera non pas d'être le plus rapide, mais de tenir au km/h près une vitesse moyenne prédéfinie avant l'épreuve. Cette catégorie permet un accès plus populaire à la compétition en permettant de jouer la victoire avec des véhicules de série non optimisés pour la course, et exigeant des compétences de pilotages moins drastiques.

L'épreuve en elle-même s'annonce particulièrement redoutable tant pour les hommes que pour les machines amenées à s'engager, avec un parcours de mille miles, soit 1 618km. Pour ce renouveau, il sera particulièrement difficile avec pas moins de 4 cols au delà des 2 000 mètres et plus de 12 000 mètres de dénivelés positifs au final via une boucle au départ et à l'arrivée de Sghedoni. Le réglage moteur des voitures sera donc crucial, puisque durant les assistances, toute intervention sur la mécanique sera prohibée et qu'une seule cartographie moteur est autorisée pour toute la course. Sur ces routes de montagne fermées, la vitesse moyenne des concurrents les plus rapide est attendue à plus de 120km/h, les bolides les plus rapides passant les 300km/h lors des grandes lignes droites. Ainsi, les concurrents les plus rapides mettrons un peu plus de 13h pour parcours l'ensemble du parcours et ainsi découvrir près de la moitié du pays, si tant est qu'ils aient le temps de lever les yeux de la route pour admirer le paysage.

Le tracé ne traversera pas l'ensemble du pays. Les vallées du Sud et de l'extrême Est du pays ont choisi de ne pas participer aux festivités, arguant d'un évènement générateur de pollution tant atmosphérique que sonore à même de nuire à la tranquillité des habitants et de la faune des espaces protégés traversés. Ces critiques ont été reprises un peu partout dans le pays par les tenants de l'archaïsme du sport automobile, et les organisateurs espèrent faire de cette course un évènement populaire marquant afin d'ancrer la manifestation de le paysage du sport préfectoral et s'épargner ces critiques à l'avenir.
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Date : 13/02/2015

Photo de quatre A.E.R. Lagopède au-dessus de Cambotemerda
La dizaine d'A.E.R. Lagopède en dotation dans l'armée ne sera pas renouvelé cette année


La modernisation de la composante aérienne devra attendre !

Le collège de défense de la préfecture vient de dévoiler son programme d'investissements publics pour l'année à venir. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il s'avère décevant pour la société des Aéroplanes Etienne Romano, qui fondait beaucoup d'espoir sur l'officialisation d'un véritable programme renouvellement de la flotte aérienne du pays. Il faut dire que la composante aérienne des légions citoyennes de Faustinans fait depuis longtemps figure de parent pauvre des forces armées puisqu'elle ne dispose que d'une maigre flotte d'une dizaine d'appareil d'appuis tactique utilisés majoritairement dans des missions de surveillance côtière ou de police du ciel. Maigre consolation à se mettre sous la dent, A.E.R. s'est vu notifier, sans surprise, le contrat de maintient en état opérationnel de la flotte jusqu'en 2020 et la mise à niveau de l'avionique embarquée.

Le président d'A.E.R., Tommaso Romano, contacté par nos soins, n'a pas manqué de marquer sa déception : "C'est effectivement une grosse déception pour tout le monde chez A.E.R. de ne pas avoir réussi à convaincre le collège de défense l'Etat Major de l'importance capitale d'une composante aérienne forte et moderne pour la défense du pays. Cependant, contrairement à d'autres concurrents internationaux, nous ne dépendons pas des commandes étatiques militaires pour assurer la santé de notre entreprise. Comme vous le savez, le développement d'un nouvel appareil de transport révolutionnaire à décollage et atterrissage vertical occupe à temps plein nos équipes d'ingénieur, et je suis certain que les militaires verront en temps et en heure l'intérêt de travailler avec nous".

Un contact au sein du collège de défense nous a cependant confirmé de son côté que l'Etat Fédéral avait participé à la levée de fond nécessaire au développement de cet appareil, les militaires étant effectivement sensible à la proposition de valeur de ce girodyne novateur développé par le bureau d'étude Faustinans. Pour autant, à l'heure actuelle, le collège considère que le gros de l'effort doit être fait sur les forces terrestres conventionnelles, les missions d'interdiction aérienne pouvant parfaitement être assumée par la cinquantaine de batteries de missile en dotation dans divers régiments de l'armée. C'est pourquoi les premiers contrats ont été signifié à divers industriels Faustinans concernant la production de près de 1 500 mitrailleuses lourdes et autant de missiles anti-char, dans une optique de renforcement des capacités de défense terrestre, alors que les cinq 5 vedettes de patrouilles et de protection de la ZEE du pays sont sorties du chantier la semaine passée. La composante aérospatiale ne sera cependant peut-être pas complètement abandonnée pour cet exercice budgétaire puisqu'il se murmure qu'un premier contrat pour une dizaine de missiles balistique à vocation de dissuasion est en discussion dans les couloirs du collège. Mais ça, A.E.R. s'en moque bien.
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Date : 18/02/2015

Futur réseau de service public du SAVF qui sera déployé à partir de 2017 grâce à l'acquisition de 30 girodynes en développement par la société des Aéroplanes Etienne Romano
Futur réseau de service public du SAVF qui sera déployé à partir de 2017 grâce à l'acquisition de 30 girodynes en développement par la société des Aéroplanes Etienne Romano


Le SAVF dévoile son nouveau réseau de proximité !

Le Service Aérien des Vallées Fortunées (SAVF), sempiternelle arlésienne et revendication de longue date d'une majorité de vallées excentrées et dont la création a enfin été officialisée via une publication au journal officiel en tout début d'année à dévoilé hier, lors d'une conférence de presse tenue à son siège de Gran-Puèi, le nouveau réseau régional qu'il proposera à partir de la rentrée 2017. Capitalisant sur les travaux de la société des Aéroplanes Etienne Romano qui développe depuis quelques mois un girodyne novateur à même de servir au mieux les différentes agglomérations de Faustinans en dépit d'une géographie contraignante, la société a signé une lettre d'intention visant à acquérir 30 appareils et devenir la compagnie de lancement de l'engin afin d'enfin répondre aux attentes des citoyens Faustinans des périphéries qui dénonçaient depuis de nombreuses années, en particulier ceux originaires de la Meydie-de-Soubadou ou de Transbarsbergie les inégalités de chance induite par le fait de se trouver en bout d'infrastructure de transport.

L'appareil, à même de décoller verticalement comme un hélicoptère puis de voler comme un avion à turbopropulseur classique à une vitesse de croisière de 520 km/h sera en mesure de desservir directement les centres villes des agglomérations des différentes vallées et ainsi fonctionner comme un omnibus permettant de relier en moins de 2 heures au plus long des localités parfois distantes de plus de 10 heures d'automobile. Cela permettra de soulager le trafic autoroutier qui dans certaines vallées atteint des chiffres records pouvant engendrer des embouteillages monstres aux heures de pointes, avec un impact significatif sur la qualité de l'air et la santé des habitants de certains lieux.

C'est ainsi que locaux de la vallée de Couard-de-Vincent menacent régulièrement de bloquer l'autoroute reliant Gran-Puèi et la moitié Est du pays à Barbier et la moitié Ouest tant les chiffres sont, en hiver, mauvais. Une demi-douzaine de votations symboliques ont d'ailleurs déjà été prises par le municipe, retoquée par le collège fédéral comme étant nuisible aux libertés fondamentales de se déplacer des citoyens de la préfecture. L'affaire a cependant été portée devant les tribunaux fédéraux par le municipe, ce dernier estimant que la liberté fondamentale de vivre dans des conditions sanitaires assurant une absence d'impact sur l'espérance de vie surpassait celle invoquée par le conseil fédéral. Le verdict est attendu dans les mois à venir.

Quoi qu'il en soit, la création de ce service qui fonctionnera en délégation de service public avec un certain nombre de voyages à prix plafonné par citoyen résidant en Faustinans devrait répondre à une partie du problème. Son activité d'évacuation sanitaire devrait également apporter un soulagement certain aux services de santé des vallées enclavées ne disposaient pas, jusqu'à maintenant d'une égalité de chance d'accès aux soins, en particulier en cas d'urgences vitales demandant une prise en charge complexe. Une étude commandité par le municipe de Merklen avait démontré que jusqu'à 17% des décès par AVC dans son municipe auraient pu être évité si l'accès aux soins des plus grands hôpitaux universitaires du pays avaient pu être accéléré d'une seule heure.

Cependant, si cette annonce est une excellente nouvelle pour beaucoup et un pas dans le bon sens, certaines voies au sein des municipes les plus excentrés dénoncent déjà une disproportion des vols en faveur des municipes centraux les plus peuplés et déjà les mieux desservi. La direction du SAVF a annoncé que le réseau restait susceptible d'évoluer d'ici à sa mise en service afin d'accommoder au mieux les remarques de chacun, mais qu'il devait conserver un nécessaire équilibre entre apporter un service attendu aux populations les moins bien dotées d'une part et servir les besoins du plus grand nombre de l'autre.
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Date : 24/02/2015

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Communiqué de Presse de la direction de course des Mel Mèja

La direction de course des Mel Mèja tient en tout premier lieu à remercier l'ensemble des pilotes et écuries qui ont jusqu'à maintenant soumis leur candidature afin de participer à cette course mythique de plus de 1 600km sur des routes de montagne exigeantes. A n'en pas douter, devant un tel succès, elle couronnera le meilleurs des pilotes et la meilleure des équipes d'ingénieur. La direction de course ne peut que se féliciter de voir son initiative rencontrer un tel succès à l'international. Si nous ne doutions pas un seul instant de la popularité de l'épreuve au sein des frontières de la Préfecture, c'est un plaisir indicible que de voir des nations du monde entier se prendre de passion pour ce monument du sport automobile.

Pareillement, nous avons été enchanté par la multiplicité des propositions techniques et technologiques qui nous ont été soumises. Elles font vraiment honneur au genre humain et à son génie infini. Cependant, la souplesse des règles a conduit à la candidature de certains concepts extrêmes qui nous poussent à devoir clarifier certains points de règlement.

La course est et reste uniquement destinée à des automobiles de course. Cela présuppose d'engager des véhicules qui correspondent à cette définition selon le code de la route de la préfecture de Faustinans. Ainsi, le véhicule chenillé engagé par l'écurie Everianne Verver Tralvat ou le triporteur engagé par l'écurie Khālat KhālaTUTOsport ne sont pas des engins à même d'être engagés sur la course, et ils ne pourront pas prendre part au départ. Pareillement, la direction de course se réserve le droit de refuser l'engagement de l'écurie Raskenoise Garage Höllenfeuer et de l'écurie Fortunane Odyssey di Ventura si les véhicules engagés devaient dépasser les 3.5 tonnes tous pleins faits lors du contrôle, car ils ne correspondraient pas à la catégorie de véhicule adéquate selon la législation préfectorale.

Si la direction de course a laissé le règlement volontairement vague afin de favoriser des approches techniques différentes et ainsi stimuler l'innovation technologique, elle se rend compte que le bon sens et la mesure qui prévaut au sein des Vallées Fortunées n'a pas nécessairement cours sur le reste du globe. Ainsi, elle communique les précisions suivantes aux règles :

Conformément à la législation préfectorale, l'engagement sera réservé aux véhicules :
  • Entièrement carrossé
  • Uniquement terrestre
  • A deux ou trois essieux et avec un nombre de roues paire chaussées de pneumatiques creux.
  • D'un poids maximal de 3.5 tonnes en charge
  • Dépourvu de tout système mécanique, électronique ou autre pouvant causer intentionnellement des dégâts, dommages ou blessures à un tiers ou son équipement
  • Pourvu d'un numéro de série unique
  • Equipés des minimas d'équipements de sécurité détaillés dans le code de la route préfectoral (arceaux de sécurité, extincteur à poudre 3.5 litres, sièges baquets avec harnais trois points, réservoir auto-obstruant, coupe-circuit, casque intégral et combinaison intégrale ignifugée)

Par ailleurs, compte tenu de l'évolution considérable de la puissance des automobiles engagées, et du temps encore substantielle avant l'épreuve, la direction de course a prit la décision pour des raisons de sécurité d'autoriser l'utilisation de transmissions intégrales (uniquement sur deux essieux).

Thomas Zaidetroi, directeur des Mel Mèja
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Date : 30/03/2015

Photo d'un site d'examen lors du concours 2014 de la chambre lauréate prise dans un grand hall à Cazalet
Chalutier pirate dans les eaux du Mont-Dobiche


Vers une souveraineté accrue dans les eaux préfectorales

La nouvelle année est en général le moment propice pour dresser tout un tas de statistiques, ce que n'a pas manqué de faire l'Institut Préfectoral de la Mer (IPM) fin janvier. Cette institution publique, en charge notamment de la protection des milieux marins, a livré son rapport annuel sur l'exploitation des ressources halieutiques du pays. Si la situation s'améliore légèrement, elle reste fortement préoccupante.

Selon les chiffres publiés, 90% des stocks de Leucytalée Occidentale restent pressurisés au-delà du raisonnable mettant en danger leur renouvellement naturel des espèces en question. En particulier, les espèces à forte valeur marchande comme le rouget, le merlan ou la baudroie souffrent de taux d'exploitation pouvant aller jusqu'à 6 fois le niveau limite permettant à la population de rester stable sur le moyen-terme. Dans les eaux de la zone économique exclusive préfectorale, la situation est sensiblement meilleur grâce aux mesures prises par les conseils de vallée des municipalités côtières. Pour rappel, ces conseils s'étaient mis d'accord sur une feuille de route commune qui visait entre autre à limiter la construction de nouveaux chalutiers au remplacement d'embarcations existantes afin d'instaurer un moratoire sur l'accroissement de la flotte. Un certain nombre de garde-fous ont également été imposé, à travers notamment l'interdiction des navire-usines, la limitation de la taille des filets et le bannissement de certaines pratiques de pèche trop destructrices comme le maillage ou chalutage de fond.

Ces mesures, mises en place depuis quelques années maintenant portent déjà quelques fruits, puisque les eaux préfectorales semblent abriter des populations halieutiques en phase de reconstitution étant donné que le nombre d'individu de la plupart des espèces pêchées augmente. Si le rouget ou le thon rouge restent fortement menacés, les stocks des espèces à cycle de reproduction plus rapide tel maquereaux ou la sardines sont eux au plus haut et une réflexion est engagée quant à favoriser la consommation de ces espèces en remplacement d'autres plus noble à travers des initiatives publiques.

Pour autant, cette situation n'est pas sans créer des problèmes épineux. La pêche illégale, perpétrée par des navires étrangers au moyen de techniques proscrites, se développe dans les eaux nationales. Ces navires, souvent ventéliens ou d'état céruléen, compensent l'épuisement des stocks de pêche de leurs eaux côtières via cette nouvelle forme de piraterie très agressives pour l'environnement. Le conseil impérial s'est saisi du sujet et promet une réponse énergique à cette situation doublement dramatique, car privant d'une part les marins-pêcheurs Rumagnoli du fruit de leurs efforts et endommageant gravement d'autre part l'environnement à travers la destruction des fonds marins. Il est à espérer que les travaux internationaux de délimitation des eaux territoriales arrivent rapidement à leur fin afin de légitimer l'action public, sans pour autant qu'il remplace la présence de l'état pour les protéger. Ainsi, l'IPM a annoncé maintenir la limite du nombre de jours de pèche à 200 sur l'année prochaine, un chiffre identique à 2014 et 2013, ce qui tend à montrer que la situation se stabilise.

Il n'en reste pas moins que cette embellie fait des eaux poissonneuses de la Terre Hillet ou du Mont Dobiche une cible de choix. La présence régulière de navires de pêche illégaux dans la ZEE Faustinanti semble s'intensifier ces derniers temps. Si cette piraterie halieutique n'est pas nouvelle, puisque de tout temps les marins pêcheurs se sont affranchis de temps en temps des périodes de pêche ou des quotas de prélèvement, ce phénomène prend une nouvelle ampleur. Jusqu'alors cantonnée à des navires de petits tonnages et armés dans les ports du voisinages (Manche Silice, Youslévie, Kölisburg, Grisolia ou même de Faustinans elle-même), les derniers bâtiments repérés par l'aviation des gardes-côtes ressemble plus à d'importants navires usines, souvent enregistrés dans des paradis fiscaux Paloterran ou Afaréen et dont les équipages semblent Nazumis, où la demande en poisson explose à mesure que le niveau de vie augmente.

Selon les témoignages recueillis par nos équipes dans les nombreux petits ports de pêches qui jalonne la côte, en métropole comme à Germaine ou Dobiche, le phénomène a déjà des conséquences. Les stocks qui jusque la croissaient régulièrement tendent voient leur croissance d'infléchir nettement alors que les quotas n'ont eux pas évolué. Les professionnels de la mer ne doutent d'ailleurs que très peu des coupables ayant entraîné cette situation, et n'hésite pas à pointer ces grands navires venus de l'autre bout du monde. Récemment, des accrochages ont déjà eu lieu entre ces navires fantômes, qui coupent leurs transpondeurs à leur entrée de nos eaux en infraction de toutes les lois maritimes et les chalutiers armés à Dobiche et dont les marins se sont eux-même armés afin d'appliquer la loi du talion.

Si la situation est similaire Terre Hillet, elle est en revanche nettement différente en Leucytalée occidentale. De par la présence plus forte de la marine et de l'aviation préfectorale et de la difficulté d'accès au golf de Golin, les mêmes problématiques se posent avec moins de sévérité. Le gouvernement reste cependant bien conscient de la problématique, inquiet des conséquences qu'elle pourrait avoir, le collège des affaires alimentaires, agricoles et halieutiques (AAH) a décidé de se saisir du sujet et de solliciter l'aide de son homologue de la défense. Ce dernier devrait proposer rapidement un plan d'action afin de lutter contre la pêche illégal. D'ors et déjà, trois nouvelles vedettes de patrouille maritime ont été déployées afin de lutter plus efficacement ce pillage et de mettre un terme rapidement à cette pratique dommageable.

Néanmoins, plusieurs experts sont convaincus qu'une lutte isolée à l'échelle d'un unique gouvernement n'aura pour effet que de déporter ces pirates vers d'autres eaux moins protégées, faute de moyen ou de volonté politique, sans apporter une solution globale et satisfaisante. Ils appellent donc le gouvernement à mettre en places des accords bilatéraux et multilatéraux afin de lutter de manière plus efficace contre cette forme de piraterie et créer de véritables havres protégés à l'échelle internationale. Cela met surtout en lumière la cruelle réalité de l'absence d'un droit de la mer unanimement partagé et appliqué, faute de consensus international. Si le collège des affaires étrangères tient à faire de la préfecture une puissance dont la voix compte sur la scène internationale, ce sujet peut être un des premiers à mettre en avant.
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Date : 05/04/2015

Photographie du rémanent de la supernovae 1054
Photographie du rémanent de la supernovae 1054


Le fameux deuxième soleil de 1054 enfin retrouvé !

Cela faisait maintenant des décennies que les équipes de l'Institut Public d'Exploration et de Recherche Spatial (IPERS) s'étaient fixées une mission ambitieuse : partir à la recherche de ce que l'on appelle les "supernovae historiques". Les supernovas sont le sort réservées aux étoiles les plus massives de notre univers, qui dépassent environ 4 masses solaires. Elles sont dans les faits une explosion cataclysmique du à l'effondrement sur elle-même en quelques millisecondes d'une étoile dont l'énergie dégagée par la fusion nucléaire des éléments en son cœur n'arrive plus, une fois le silicium transformé en atomes de fer inerte, à compenser les effets colossaux de la gravité. Ce sont des évènements extrêmement lumineux, les plus puissantes atteignant une magnitude absolue pouvait atteindre -20, c'est à dire nettement plus lumineux que sa propre galaxie et parmi les évènements les plus lumineux de l'univers. Les modèles théoriques mathématiques présupposent ce qui doit se passer dans les quelques milliers d'années suivant une supernovae, mais jusqu'alors, que très peu de rémanents récents n'étaient observables, la majorité de ceux découverts ayant plusieurs milliers d'années (ce qui reste infinitésimal à l'échelle du temps stellaire).

Si une supernovae avait pu être observée en 1987 à des millions d'années lumières de notre galaxie, pour le moment seul les rémanents de supernovae identifié dans la voie lactée sont SN 1572 et SN 1604, rémanents observés avec la plus grande attention par les astronomes Zélandais Tycho Brahe et Johannes Kepler. La précision de leurs notes d'époque et des mesures ont permis de retrouver rapidement l'emplacement des nébuleuses. Depuis cette période faste qui a vu deux évènements proches se succéder en à peine plus de 30 ans, aucune nouvelle supernovae n'a été identifié dans notre galaxie, soit parce que nous avons été incapable de la détecter, ce qui indiquerait une magnitude très faible, soit parce qu'il n'y en a tout simplement pas eu. Comme on dit, faute de grive, on mange des merles. Et c'est ainsi que l'équipe du professeur Lézéchel, directeur de l'IPERS, s'est lancé dans la quête d'autres supernovae historiques. Avec la collaboration d’historiens, ils sont sont ainsi attaqué à l'étude de manuscrits provenant soit de l'Empire Rhémien en Erysie, soit d'astronomes venu de l'actuel Aykhanide, et surtout d'écrits provenant de Ramchourie et des pays voisins. Grâce à ces documents, ils ont identifié une demi-douzaine d'observations astronomiques sur ces 2 000 dernières années qui pourraient correspondre à celle d'une supernovae.

Une de ces observation, datée des années 1054 à 1056, ce qui suppose que le rémanent est resté visible pendant près de 2 ans, une durée remarquablement longue, a attiré l'attention des équipes de l'IPERS. Un nombre important de six textes provenant de Ramchourie et du Grand Ling mentionnent une "étoile invitée" (客星 dans le texte) dans le ciel. Ce terme désigne pour les astronomes de l'époque l'apparition d'un astre temporaire inhabituel, qui peut être une comète, une nova ou bien une supernovae. Ici, la magnitude lumineuse - visible en plein jour ce qui serait exceptionnel même pour un tel évènement ! - et la durée ont tout de suite fait pencher la balance vers le gros lot. Ces écrits sont confirmés par des sources plus lacunaire d'un astronome du Aykhanide, et quelques chroniques Eurysienne de Théodosine, d'Achosie ou de Kaulthie. Quoi qu'il en soit, ces sources combinées ont, après des mois de recherche, permis d'identifier la nébuleuse rémanente de la supernovae de 1054 : la nébuleuse du crabe.

Maintenant que cette nébuleuse a été identifiée, tout un nouveau champ d'étude s'ouvre aux scientifiques, à travers la comparaison avec d'autre rémanents, et les modèles actuels vont pouvoir être confirmé ou infirmé tandis qu'il va donner du baume au cœur afin d'identifier d'autres SN historiques. Une partie des équipes du Pr. Lézéchel travaille déjà sur une autre hypothèse nommée SN 1006. Les équipes vont aussi s'intéresser au cadavre stellaire de l'étoile. Les premières observations laissent à penser qu'il ne s'agit pas d'un trou noir, mais plutôt d'une étoile à neutron, et même possiblement d'un rare pulsar étant donné la coloration jugée étrange du cœur de la nébuleuse. A n'en pas douter, l'enquête ne fait que commencer et promet de lever un peu plus le voile sur les secrets de notre univers !
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Date : 06/06/2015

Portrait du Premier Préfet des Vallées Fortunées : Tomé Zonzo
Portrait du Premier Préfet des Vallées Fortunées : Tomé Zonzo


Les Vallées Fortunées et leur guerre idéologique contre la religion : interview mise au point de Tomé Zonzo, premier préfet.

La Préfecture du Prétoire des Vallées Fortunées est connue comme le loup blanc depuis des siècles comme un pays particulièrement hostile aux religions, dénoncé comme la terre de l'antéchrist pendant des siècles par l'église Rhémienne. Si l'avènement de l'époque moderne a conduit à un certain recule de l'influence des courants religieux dans l'exerce du pouvoir politique, elle a en revanche consacrée les libertés individuelles au sein des nations libérales de ce monde. Et la position Faustinane reste donc de fait tout aussi problématique aux yeux de beaucoup d'autres populations, Eurysiennes ou autres, même si les raisons sous-jacentes sont différentes.

Ainsi, même en interne, des voix se font entendre de plus en plus régulièrement au niveau des municipes pour assouplir la législation en vigueur vis à vis du culte. Ces appels, toujours nettement minoritaires, sont pour l'instant fermement rejetés par les sénats provinciaux et le statu quo sur la question n'est pas amené à évoluer sous peu. Néanmoins, le Premier Préfet, Tomé Zonzo, nous a accordé une longue interview afin d'exposer une nouvelle fois les raisons de la ferme position gouvernementale et rappeler à tous, Faustinans et étrangers, le pourquoi de l'interdiction des clergés séculiers et la valeur fondamentale de la lutte contre les religions et leur obscurantisme.

M. le Premier Patrice, bonjour.

Bonjour.

La réputation internationale de la Préfecture comme un pays livrant une guerre ouverte à Dieu est établie et assumée. Cette position séculaire est-elle amenée à évoluer ?

C'est une méconnaissance grave de la politique préfectorale, ce que vous affirmez-là. Nous n'avons pas déclaré, nous déclarons pas et nous ne déclarerons pas comme vous dites la guerre à Dieu. Nous n'avons simplement à date aucun élément permettant de nous assurer son existence, et donc de traiter la question sur une base factuelle. Vous avez un nouvel élément à me présenter permettant de prouver l'existence de Dieu ? Non ? Alors la position de la Préfecture ne va pas évoluer : elle continue d'affirmer que la seule position rationnelle à adopter est celle de l'agnosticisme. L'existence, ou la non-existence, de Dieu n'est pour l'instant pas tranchée, et par conséquent, douter est le seul comportement logique à adopter. Il n'existe cependant aucun élément permettant de croire que s'il existe, il désire participer au ménagement de l'existence humaine. La théodicée n'est qu'un nœud que se font les croyants pour expliquer l'état actuel du monde en contradiction logique avec leurs écritures. Si Dieu, au sens d'entité créatrice de l'univers, existe, alors la position la plus probable et qu'il opère sur un niveau de conscience tellement différent de l'homme en terme d'échelle tant de temps que d'espace que toute relation relève de l'impossibilité métaphysique. Se soucier de ce que pense Dieu a autant de sens qu'une les anxiétés d'une bactérie unicellulaire E. Coli dans les intestins d'une personne à propos de ses intentions envers elle : aucun.

Puisque vous démentez faire la guerre au divin, vous démentez donc conduire une politique anti-religieuse ?

Au contraire, ça je l'affirme haut et fort. Il ne faut pas confondre Dieu et Religion, ce sont deux choses radicalement différentes et qui n'ont, au final, que peu de choses en commun. Nous conduisons une politique anti-religieuse féroce, car s'est une question de survie de la liberté de l'esprit et de l'intelligence humaine, qui est peut-être l'indice le plus flagrant de l'existence d'une conscience divine. Nous remettons en cause fondamentalement la position des religions révélées comme intermédiaire entre ce Dieu et les hommes. Notre objectif est, à travers cette politique, de justement libérer la réflexion de l'homme sur cette question métaphysique essentielle qu'est l'existence de Dieu de l'ensemble des institutions parasites qui s'y sont accolées au fil des siècles. Il s'agit en effet de ne pas confondre anti-déisme, à savoir s'opposer à l'existence d'un Dieu, ce qui ne repose sur rien, et anticléricalisme, qui s'oppose à l'existence des religions révélées.

Car nous nous opposons en revanche frontalement à l'existence des religions révélées, à savoir principalement le Christianisme, l'Islam et le Judaïsme, mais théoriquement pas exclusivement puisque des cultes orientaux à l'image de l'Hindouisme, non pratiqués, ou du moins non recensé en Faustinans, tombent également sous le coup de cette définition. Je l'affirme : les religions du livre sont les plus vastes escroqueries jamais réalisées. Celles qui ne sont que des sectes glorifiées ont établi un dogme comme une chape de plomb sur les réflexion métaphysiques de milliards d'êtres humains, qui ne peuvent plus penser Dieu autrement qu'à travers l'ensemble des règles et rites dictés par leurs clergés respectifs. Ces dogmes, qui présentent Dieu comme un véritable père Noël cosmique distribuant bons et mauvais points, n'ont plus que pour unique objet de soutirer au fidèle de la secte des prébendes afin de permettre aux membres du clergé de vivre au crochet de leurs ouailles lobotomisées. Les religions révélées prétendent être le dépositaire unique de la parole de Dieu, mais ne sont en réalité les dépositrices que du plus gros abus de confiance de l'histoire de l'humanité.

Je pourrais rentrer abondamment dans les détails de la construction ridiculement et prosaïquement humaines de certains dogmes. Par exemple, la définition même de la nation de trinité ou la nature de Jesus Christ, dans le Christianisme, relève de magouilles humaines, mêlant intérêts politiques des Empereurs Rhémiens, corruptions d'évêques lors de conciles et banales luttes d'influences. La même chose s'applique du côté du Coran, avec des sourates ajoutées au fur et à mesure en fonction des intérêts des califes successifs.

En effet, ces religions révélées, au lieu d'agir comme l'intermédiaire qu'elles prétendent être entre Dieu et les hommes ne sont des organisations que trop humaines dans leur construction et leurs objectifs. Elles ont pour but d'agir comme comme un péage entre l'homme et Dieu en monétisant la relation via leur entremise, et ainsi asseoir la position sociale et financière du clergé sur le dos des croyants bernés. Et pour être certain que personne ne puisse resquiller ce péage, l'élaboration des livres saints, des rituels, des sacrements, etc. vise à les rendre non seulement indispensable, mais à ensevelir le croyant sous tellement de contraintes qu'il lui est impossible de penser un monde où il s'émancipe de ces dernières, puisqu'il fini par associer sa spiritualité au décorum absurde du clergé, là où cette relation est sensé être au contraire éminemment sobre et personnel. Au même titre que la voyance ou le spiritisme, les religions sont un charlatanisme et une corruption de l'esprit à combattre.

Vous affirmiez en effet plus haut ne pas avoir de preuve de l'existence de Dieu. Pourtant, ces religions clament être dépositrice de sa parole.

Mais c'est la clef de voute de toute la supercherie. Présenter la parole de Dieu, inattaquable et irréfragable, afin de faire taire à jamais les voix dissonantes et écraser les esprits. Pourtant, cela ne tient pas tant sur le fond que sur la forme.

Sur la forme, on sait maintenant que les livres saints sur lesquels ils se basent, et présentés comme la parole de Dieu véritable, unique et irréfragable, ne sont que des créations humaines. Ainsi, les quatre évangiles chrétiens sont tous largement apocryphes, issus de récits de troisième mains, copiés l'un sur l'autre et soigneusement sélectionnés parmi les dizaines d'évangiles connus pour insister sur certaines caractéristiques du Christ lors de différents conciles afin de faire d'un prédicateur quelconque le fils de Dieu. Conciles qui ont par ailleurs définis les différents dogmes chrétiens sur la base de vulgaires trafics d'influence et de corruption comme dit plus haut. Pareillement, le Coran censé présenter la parole de Dieu verbatim n'a été rédigé que largement après la mort de Mahomet, par plusieurs auteurs différents, de la part de sources du troisième ordre et contient des préoccupations tellement humaines de l'ordre du boutiquier à tendance perverse , sur le nombre variable d'épouses et leur âge par exemple, que ça en deviendrait comique si ça n'était pas si grave. Le Talmud est logée à la même antenne, à ceci prêt que ses croyants ont au moins une immense qualité par rapport aux deux autres : ils sont tellement convaincu de leur supériorité morale qu'ils ont la décence de ne pas être prosélyte et conserver leurs délires mystiques entre eux, "les élus".

Sur le fond, ces textes ne résistent pas longtemps à l'analyse. Tous prétendent que Dieu est tout puissant, et que Dieu et bon. Pourtant, la simple observation de la condition humaine amène à réfuter ces hypothèses pourtant fondamentales. Quel Dieu bon et tout puissant permettrait l'existence des génocides ? Des famines ? Des catastrophes naturelles ? Des maladies, a fortiori infantiles ? Aucun. Les philosophe de l'ère des lumières se sont efforcés à trouver une logique à travers le concept de Théodicé, sans parvenir à convaincre qui que ce soit. L'argument basique du "plan de Dieu" ne peut être retenu, car s'il est effectivement omnipotent, alors il est en mesure d'atteindre ses objectifs sans devoir se résoudre à de telles bassesses. Pareillement, l'argument du test de la foi, de la souffrance comme moyen d'atteindre un bien supérieur ne tient pas. Un tel test, comme celui vécu par Abraham d'ailleurs, ne relève que du sadisme le plus abjecte, et est en contradiction la plus absolue avec la notion de bonté. Et la notion d'étapes restent non adressée. L'argument qui stipule que Dieu ne peut tout voir réfute le qualificatif d'omniscience, qui est consubstantiel à celui d'omnipotence. Et sans ça, Dieu n'est plus Dieu. Du moins, pas celui décrit.

Mais ces religions n'ont-elles pas un but social également qui devrait permettre leur établissement ?

Elles en ont eu un, accessoire, et un temps seulement. Dans des temps plus reculés et plus violents, elles ont eu une fonction d'organisation de la société en mettant en place un système révolutionnaire d'enfer et de paradis récompensant les actions bonnes et justes alors que les religions païennes d'alors avaient plutôt tendance à exalter l'ensemble des caractères humains, les bons et les moins bons, car les panthéons païens étaient par essence éminemment humains. Mais si au XXIème siècle, vous avez besoin de la carotte du paradis et du bâton de l'enfer pour agir justement, alors vous êtes un bien piètre être humain. Et vos motivations étant corrompues à la moelle par cette notion de récompense, pas certain que vous l'atteignez de toute façon si ce devait être vrai.

Cette fonction n'était néanmoins déjà pas nécessaire dès les temps antiques. L’étude des œuvres philosophiques, même dès Planton, Socrates et Aristote, remplissait les même fonction d'organisation et de paix social, à travers la définition du bien moral. L'apogée du monde antique s'est faite sous les empereurs stoïciens, avec une influence de la religion réduite aux acquêts. Ce n'est que les défauts de la politique d'instruction publique qui ont conféré une utilité aux religions comme ersatz d'instruction philosophique auprès des plus indigents, et non pas leurs caractéristiques intrinsèques. Les philosophes et penseurs modernes ont depuis longtemps repris le flambeau de la réflexion sur comment mener une existence juste et bonne, grâce à la définition du bien moral. Et ils ont renvoyé l'utilité des religions dans les limbes des millénaires passés. Mener une existence juste et bonne est déjà une fin en soit, pas un but à poursuivre pour décrocher un gros lot post-mortem.

Au contraire, donc, ces religions sont maintenant devenues au contraire un danger social mortel. Leurs dogmes ont fini par prendre une valeur de loi ou de vérités que les croyants placent souvent au dessus des lois humaines qui organisent et émanent de leur société alors même qu'ils n'ont pour origine autre que servir les intérêts d'une caste tout entière concentrée sur la lutte contre l'évolution du monde et la défense de sa position préférentielle passée. C'est extrêmement dangereux car cela peut justifier des comportements violents et archaïques envers les femmes, les croyants d'autres religions, de toute personne ne correspondant aux canons du dogme, etc. qui perturbent la vie en communauté et mettent en état de précarité certains groupes sociaux. Elles sont le reflet d'une certaine époque, révolue.

Pareillement, la position des églises sur les avancées scientifiques est plus que problématique. En dépassant le cadre de la raison et posant des principes indépassables basés sur rien d'autres que les écrits de quelques écrivains frappés de délire mystique, on bloque tout progrès. Car les écrits religieux reposent sur une conception du monde plus que millénaire, sans pouvoir être adaptée car théoriquement vérité divine. Donc, toute découverte qui contredit le Livre doit être combattu férocement sous peine de faire s'écrouler l'édifice de mensonges. L'opposition féroce de l'église à travers les siècles sur l'héliocentrisme, l'évolution, la philosophie aristotélicienne démontre encore une fois que rien n'est plus important pour elle que la préservation de sa position dominante au détriment de l'avancement de l'Homme. Et s'il faut maintenir l'humanité dans l'ombre afin de conserver le statut de lueur dans l'obscurité, tant pis. Ou plutôt, tant mieux. Sa position actuelle sur l'exploration de l'infiniment grand et de l'infiniment petit est très révélatrice de sa vision du monde.

" L'interdiction de la religion, ça n'est pas la mort de la foi, mais la condition même de son existence! "

Quel serait donc votre message aux croyants du monde ?

Mon message aux croyants est le suivant : venez ! Vous allez trouver en Faustinans le seul pays permettant une réflexion spirituelle débarrassée des scories des religions humaines. Sans personne pour vous dire quoi et comment penser, vous allez pouvoir développer votre spiritualité propre et ainsi établir, en toute autonomie et en pleine conscience, une relation plus direct avec ce en quoi et qui vous croyez. Basé sur vos lectures, vos réflexions et vos échanges avec vos concitoyens, et non pas sur ce qui vous a été forcé dans la gorge depuis votre plus jeune âge. Si la Préfecture est un enfer pour les sectes de tout poil, petites et très grandes, et qu'elle compte bien le rester, elle sera en revanche le paradis de l'introspection et de l'épanouissement spirituel personnel, y compris grâce à la liberté absolue de concevoir sa relation avec Dieu, si vous décidez suite à vos réflexions qu'un tel concept fait sens à vos yeux.

Mon message est également le suivant : pour utiliser une allégorie dont vous êtes familier, mettez à bas le veau d'or ! Vos clergés, officiants et autres personnels se déclarant dépositaire de l'interaction divine ne sont que des charlatans qui vous mentent et vous exploitent ! En s'instituant comme intermédiaires, ils se sont arrogés un part de divinité. Renversez les églises et réappropriez vous votre relation au créateur en lequel vous croyez. Il vous a offert cette merveille qu'est le cerveau humain, alors utilisez vos 85 milliards de neurones pour construire votre propre réflexion et rencontrer Dieu vous-même, s'il existe.

Pour ce faire, le gouvernement de la Préfecture va permettre l'établissement d'une ONG avec cette vocation : l'ILOT (Institut de Lutte contre l'Obscurantisme et le Totalitarisme). Cette ONG, qui siégera en Faustinans mais se déploiera où elle le pourra aura comme son nom l'indique, pour objectif de créer des espaces, des "îlots", où diffuser le message d'émancipation que je vous passe, et accueillir les Hommes qui choisissent de franchir le pas et d'utiliser leur raison.

Pour finir, petite question personnelle : êtes-vous vous-même croyant ?

Je suis personnellement apathéiste. Je considère que la question de l'existence de Dieu n'a pas lieu d'être. Qu'un Dieu, au sens d'entité créatrice, existe n'aura jamais aucune influence sur l'humanité, même si cette existence était avérée. En effet, s'il existe, cette entité a démontré à maintes reprises dans l'histoire de l'humanité, et même de la vie, sont désintérêt le plus total pour ce qui se passe sur notre petit caillou. De ce fait, il ne souhaite ni communiquer, ni s'impliquer dans l'existence de la vie. J'irai même jusqu'à dire qu'il ne le peut. Comme évoqué en début d'interview, cette entité divine, si elle existe, opère sur un plan tellement différent que nous ne somme pas du même ordre. La vie ne doit donc pas passer son existence à s'en préoccuper, s’interroger de ses intentions et attendre son retour. Il faut bien considérer qu'une entité en mesure de créer l'univers serait dans l'incapacité absolue de communiquer avec nous tant sur le fond que sur la forme. Les niveaux d'existences temporels et physiques sont trop dissemblables pour permettre un échange. Ce serait comme discuter avec l'univers lui-même. Des lors, qu'il existe ou non, le résultat est le même. Donc s'en préoccuper, au delà de l'éventuelle curiosité intellectuelle, louable au demeurant, n'a pas d'intérêt et y consacrer des ressources n'a pas de sens.

M. le Premier Préfet, merci pour cette intéressante discussion et ces précisions. Bonne journée.
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