21/02/2015
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Journal de campagne 2014-2015

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Journal de campagne 2014-2015.


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Soirée électorale du 6 décembre : L'élection de l'Assemblée constitutante et les résultats des référendums !


Anapol, 6/12/2014,
Canal 1 de la télévision.


Plateau télé


- Bonsoir à tous et toutes, pour cette soirée électorale, qui s'annonce, disons-le, exceptionnelle et historique pour la République Translavique. Vous êtes sur le canal 1 de votre télévision et nous sommes ravis d'être ici, chers téléspectateurs et invités. Cela fait un mois et demi que le Premier ministre a convoqué cette élection, dans le but d'élire une Assemblée constituante et que le peuple aura à ce prononcer sur deux référendums que nous qualifierons de lois fondamentales, lois constitutionnelles. Je vous vois sourire, Jjak Delov, on vous sait pointilleux sur le droit constitutionnel et on sait que ce sujet fait énormément débat chez les juristes du pays, mais patience, nous y viendrons tout au long de cette soirée électorale. Théophéa Xanthópoulos, êtes-vous d'accord pour dire que cette élection et les référendums dessineront l'avenir dans les deux à trois prochaines décennies de la Translavya ?

Théophéa Xanthópoulos :
- Cela dépend si nous prenons en compte les facteurs extérieurs à la République Translavique. Il est indéniable que cette élection et ses résultats dessineront la vie politique qui va prendre place pour les trois à six prochains mois, le temps que l'Assemblée constituante écrive une constitution et l'adopte. Si ce soir, les résultats ne montrent aucune majorité claire sur la conception de la démocratie, alors une Assemblée parsemée mettra peut-être environ un an pour statuer sur une constitution, voire plus, mais c'est une situation de blocage qui aura tendance à favoriser les partis qui rejettent une forme de démocratie libérale. En dehors de cela, il ne faut pas insulter l'avenir. Si la République Translavique était dans une zone géographique calme, j'aurais volontiers admis que les clivages qui naîtront ce soir auraient fait la vie politique de la Translavya sur plusieurs décennies. Mais, sommes-nous dans une région calme ? En un sens oui, car jusqu'ici l'Eurysie du Sud est préservée des conflits et n'a pas de duel géopolitique comme ils en existent en Eurysie de l'Ouest. Toutefois, la réaction de la Démocratie Communiste de Translavya à ces élections, cette scission peut influencer la vie politique à l'avenir.

Jjak Delov :
- Je rejoins entièrement Madame Xanthópoulos sur le scénario d'une Assemblée constituante sans majorité claire. L'actuel gouvernement souffre d'un manque criant de légitimité. Durant toutes les journées, les rumeurs de démission de celui-ci après les élections de ce soir ont fait irruption comme une traînée de poudre dans le débat public et les médias. Pour rappel, il n'était pas question d'un tel scénario lors de l'allocution du Premier ministre jusqu'à ce soir. Je ne sais pas si cela se réalisera ou non ce soir, mais cela montre un changement du rapport de force en interne dans le gouvernement. Les membres du gouvernement ne sont pas au courant, du jour au lendemain, du manque de légitimité de celui-ci. Les partis politiques, dont certains présidents sont au gouvernement, comprennent que la situation est plus complexe qu'on veut l'admettre. Nous sommes un pays où plusieurs ethnies cohabitent, les tensions raciales sont présentes. Une enquête de l'institut TsentR Doviry montre une différence de perception sur la situation politique actuelle selon les ethnies. Plus important encore, le taux de légitimité du gouvernement varie brutalement d'une ethnie à l'autre. Le Premier ministre issu de l'ethnie Argosa permet au gouvernement d'avoir un taux d'approbation et une légitimité reconnue beaucoup plus forte parmi cette population comparé à la moyenne. J'ai un peu divagué de mon propos original, mais là, aucun problème, aucune situation compliquée ne sera réglée par ces élections. Elles s'aggraveront si l'Assemblée ne s'entend pas sur une constitution.

Journaliste :
- Qu'en pensez-vous, M. Margoulin, chercheur émérite du Duché de Gallouèse, qui a beaucoup écrit et écrit encore sur la Translavya ? Je cite votre dernier livre : Translavya : Paradoxe d'une nation unie et divisée, sorti le 5 septembre 2014 ?

Corentin Margoulin :
- Les intervenants qui m'ont précédé ont entièrement raison, mais permettez-moi d'aller plus loin dans la réflexion. Il me semble acquis que si le gouvernement par intérim ne démissionne pas ce soir et influence par sa simple présence les débats de l'Assemblée constituante, alors le pays traversera une crise profonde de légitimité démocratique. Le gouvernement qui sera en place, par la nature même du régime politique actuel, aura une influence sur les débats dans l'Assemblée constituante, dont nous connaîtrons la composition sous peu. De même, il installera des pratiques du pouvoir, des traditions, chose qu'il a déjà commencé à faire. Un gouvernement par intérim, dans la situation actuelle, peut-il convoquer des référendums sur des lois constitutionnelles, sur des projets de lois ? Qu'il y ait une majorité claire à l'issue des élections ou non, cela ne changera pas que le gouvernement n'aura plus aucune légitimité pour gouverner de fait.

Théophéa Xanthópoulos :
- Ce qui compte, et M. Margoulin le montre dans son argumentaire implicitement, c'est quel récit s'imposera à la suite de cette élection. Si les partis arrivant en tête ou pouvant former un gouvernement si l'Assemblée était législative, sont majoritaires ou fortement devant un autre camp politique, alors oui, la question de la démission du gouvernement se posera tout de suite. Mais si, à la suite de cette élection, aucune majorité ne se dégage, alors le gouvernement pourra dire qu'il peut continuer de gouverner, le temps que les partis discutent afin de bâtir une "coalition". Cela paraît paradoxal, vu qu'il s'agit d'une Assemblée constituante, mais pourtant, si le gouvernement veut transmettre la notion de compromis, obligatoire dans un système à la proportionnelle, c'est une bonne méthode à suivre, et de faire taire les critiques émanant principalement de l'opposition et du Duché de Gallouèse.

Journaliste :
- La campagne a été traversée par plusieurs mouvements de fond, que l'on a pu observer. Tout d'abord, les émeutes à partir du dix-neuf octobre, qui interviennent après l'allocution du Premier ministre annonçant la convocation des électeurs aux urnes pour élire une Assemblée et plusieurs référendums. Cet élément majeur a influencé la manière dont les partis ont fait campagne. Il y a aussi les violences sur les plateaux télé, l'audiovisuel public et j'en passe. Selon vous, ces éléments ont-ils pu influencer les électeurs ? Vous risqueriez-vous à faire des pronostics pour ce soir ?

Jjak Delov :
- Je crois qu'il ne faut pas écouter les sondages avant toute chose sur les résultats possibles, les surprises sont plus que probables. Contrairement aux démocraties eurysiennes, nous avons une culture qui n'est pas sondagière. Par la nature du précédent régime, nous n'avions pas de sondages sur les élections, ou alors les instituts étaient vendus au régime, oubliant que les sondages doivent suivre une méthode pour être un minimum crédibles. Outre ces faits, il est difficile de vous donner la composition de la future Assemblée constituante. Il s'agit des premières élections de la République Translavique, nous n'avons aucun précédent récent pour préempter des résultats des élections, tirer des conclusions pour les appliquer à ce scrutin.

Le rapport de force de la "gauche" par rapport aux autres forces politiques sera très intéressant à observer et important pour la suite. On sait qu'aucun parti politique ne se revendique du précédent régime par sa nature fasciste. Seul le bloc de Force Réactionnaire s'en rapproche, mais il a d'ores et déjà pris ses distances avec l'ancien régime. Qu'aucun parti ne se réclame héritier de l'ancien Translavya politiquement fait qu'on n'aura aucune visibilité sur la force de la propagande de l'ancien régime dans la population translave. C'est un problème, car où iront ces électeurs fidèles à l'ancien régime ? Étant donné qu'il n'existe aucune force politique fasciste, on peut prétendre qu'une partie de cet électorat s'abstiendra, laissant une voie de passage pour les partis de gauche. Plus l'abstention sera forte, plus la gauche sera forte, selon moi. Si un parti de gauche arrive premier, sans une forte abstention, cela sera une révolution et effectivement une surprise. On sait que le Mouvement Spartakiste souhaite réunifier la Translavya sous un modèle communiste, plus encore sous un modèle eurycommuniste. Imaginons que ce parti arrive en tête, que doivent faire les forces politiques, que doit faire le Premier ministre, que doit-il dire dans son discours d'après campagne ?

Journaliste :
- M. Margoulin, avez-vous le même regard que M. Delov sur cette imprévisibilité des résultats des élections et des référendums ? Allons-nous assister à une victoire de la démocratie libérale, des forces communistes, des forces anti-OND ou encore à une surprise encore plus grande ? La force présentant des candidats indépendants sous l'étiquette "Électeurs Libres" peut-elle surprendre son monde ? Si je comprends bien les propos de M. Delov, tout est possible ce soir !

Corentin Margoulin :
- Tout est possible, mais il faut savoir raison garder, si vous me permettez l'expression. Je ne vois vraiment pas la liste Électeurs Libres faire le coup du siècle ce soir, pour plusieurs raisons, dont certaines caractéristiques de la liste la pénalisent fortement de mon point de vue. C'est un regroupement de candidats sans-étiquette, soit rejetés par les partis politiques, soit pour d'autres raisons, ils n'ont pas rejoint un parti politique sur la scène translave. La liste est un beau projet pour le pluralisme politique, mais ne permet pas à sa tête de liste d'avoir un discours de campagne cohérent. On le voit tant au niveau de l'Organisation des Nations Démocratiques, du Duché de Gallouèse ou encore de la réunification. À chaque question sur l'un de ces sujets, la tête de liste Maria Orlov botte en touche ou fait de la langue de bois. Quant aux candidats, en début de campagne, ils n'avaient aucune position commune. Sur la question de la réunification, c'est le cas à l'intérieur de tous les partis politiques, on peut le leur reprocher, mais les partis politiques travaillent à bâtir un discours cohérent sur cette question sur chacune des deux lignes. Plus encore, ces différences se montrent sur l'économie et la sécurité. Toutefois, ils ont une cohérence sur les valeurs sociétales et le régime politique voulu. Tous les membres souhaitent une démocratie parlementaire forte, avec des pouvoirs conséquents pour le Premier ministre. Sur les valeurs sociétales, on peut classer les membres comme étant au centre du jeu politique. Des avancées minimales et une préservation des droits existants.

Théophéa Xanthópoulos :
- Tout à fait. Le score du Parti des Libertés sera intéressant à observer lors de cette élection. C'est un parti qui s'est constitué uniquement pour l'élection de l'Assemblée constituante, même si plusieurs membres veulent le voir perdurer. Il est focalisé sur la défense de ce qu'il pense être les droits fondamentaux : la liberté de circulation, les droits LGBT, les droits des minorités, le droit à l'IVG, la liberté d'expression et j'en passe. Je doute que ce discours suffira à convaincre beaucoup d'électeurs, mais l'environnement médiatique était jusqu'ici hostile au discours de ce type, parce qu'il était tenu par le gouvernement scientiste. Il va être intéressant d'observer le comportement des électeurs face à ce parti et ces idées que le Parti social-démocrate et l'Union Slaves Démocrates défendent aussi.

Sur la question des référendums, je vais prendre un pari qui est le suivant : la Déclaration des Droits des Travailleurs sera adoptée par les électeurs. Le précédent régime était en partie orienté sur les travailleurs, ce qui fait que les Translaves sont sensibles à cette question des droits des travailleurs. C'est un élément important de notre culture, indéniablement. L'important sera de regarder le taux de participation et à combien de pourcentage le oui va l'emporter face au non. Un écart faible dira beaucoup de l'état de la gauche dans cette élection.

Journaliste :
- Merci à vous pour ces analyses, mais il est bientôt 21h. Dans un peu moins de deux minutes, nous aurons les résultats définitifs de l'élection de la première Assemblée constituante de l'histoire de la Translavya et le résultat des deux référendums que tout le monde s'accorde à dire qu'ils sont historiques. Les électeurs se tourneront-ils vers les partis qui défendent la démocratie libérale ou vers les partis qui défendent une démocratie eurycommuniste/communiste ? Ou au contraire, les électeurs vont-ils se montrer indécis face à la situation actuelle ? Les partis politiques auront-ils une réaction attendue par les électeurs suite au résultat, ou au contraire cela accentuera-t-il la méfiance des électeurs vis-à-vis du personnel politique ? 3... 2... 1... et voici les résultats.

Le mouvement Spartakiste atteint la première place avec un très bon score de trente-deux virgule cinq pour cent des voix, suivi de loin par le parti de droite Union Slave Démocrate qui obtient vingt-deux virgule un pour cent des voix. Le score de ces deux partis reflète déjà une surprise et montre que les sondages se sont trompés, vous aviez raison, M. Delov. Quoi qu'il en soit, de manière générale, les partis de gauche arrivent largement devant les autres blocs politiques lors de cette élection. Vont-ils appeler à la démission du gouvernement par intérim ou se contenter de déclarations appelant à l'écriture d'une constitution ? Selon le ministère de l'Intérieur, le taux de participation à ces élections est de cinquante-cinq virgule trois pour cent, ce qui pourrait expliquer le score de la gauche, qui s'est visiblement mobilisée massivement. Les deux lois proposées au référendum sont adoptées, mais attention, cela ne s'est joué à très peu de chose sur la loi fondamentale sur les droits humains. Là encore, la participation est faible : le référendum pour les droits des travailleurs obtient un taux de participation de cinquante-quatre pour cent et cinquante-deux virgule un pour cent pour la loi fondamentale sur les droits humains.


Résultats finaux de l'élection et des référendums





Composition de l'Assemblée constituante comme vous ne l'avez jamais vu !




Corentin Margoulin :
- Les électeurs ont envoyé un message au gouvernement et au Premier ministre Théandrion Kalisténès. Ce dernier doit présenter la démission de son gouvernement. Le mouvement Spartakiste, non présent dans le gouvernement et principal opposant du gouvernement par intérim, est arrivé en tête. C'est là un fait majeur, le premier qui me saute aux yeux ce soir, après la déclaration des résultats. Outre ce fait, les partis de gauche et de centre-gauche obtiennent la majorité absolue au sein de cette Assemblée constituante, mais attention, si nous assemblons les députés constituants du Parti des Libertés, Électeurs Libres, Union Slave Démocrate et Parti Social-Démocrate, ces quatre partis obtiennent aussi la majorité absolue, une majorité moins grande que tous les partis de gauche assemblés. Cette question de la majorité est importante pour le récit d'après campagne. Qui a gagné ? Si nous pensons parti politique, c'est bien évidemment le Mouvement Spartakiste. Mais en bloc, en coalition, est-ce la gauche ou alors les partis de la démocratie libérale ? De plus, si les appels à la démission se succèdent et que le gouvernement démissionne, qui pourra former une équipe gouvernementale intérimaire ? Or, pour l'heure, nous ne pouvons répondre à cette question, car cela dépendra des positions que chaque parti prendra ce soir et dans les jours à venir.

Jjak Delov :
- J'aimerais parler des conséquences que cela risque de provoquer pour le sujet qui nous intéresse le plus, et le but de cette Assemblée, l'écriture d'une constitution. Tout d'abord, les partis qui se sont prononcés pour la réunification, même s'il y a toujours des brebis galeuses à ce sujet dans chaque parti, arrivent en tête et obtiennent la majorité absolue. Mais le Mouvement Spartakiste ne pourra pas obtenir une victoire sur ce sujet tout seul, et inversement pour les partis qui veulent une réunification sous un modèle libéral. Un membre d'Électeurs Libres a émis l'idée de l'article suivant : "La République Translavique œuvre en vue de la réunification pacifique et démocratique des populations translaves." Ce soir, cet article proposé devient peut-être l'article qui fera consensus pour toutes les parties lors des débats. En dehors de ces clivages, notamment sur l'Organisation des Nations Démocratiques et sa présence, nous pouvons noter que le parti arrivé en tête prône un régime parlementaire, tandis que le deuxième et le troisième partis souhaitent un régime présidentiel ou semi-présidentiel. Les débats vont être très intéressants à suivre !

D'autres évènements et réactions à suivre !
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Soirée électorale du 6 décembre : la soirée continue !


Anapol, 6/12/2014,
Canal 1 de la télévision.


Plateau télé


Journaliste :
- La soirée électorale continue, toujours en compagnie de Corentin Margoulin, Théophéa Xanthópoulos et Jjak Delov. Pour ceux qui viennent de nous rejoindre après cette page de publicité, le Mouvement Spartakiste est arrivé en tête de l'élection avec trente-deux pour cent des voix, suivi du parti de droite Union Slave Démocrate qui est dix pour cent derrière avec vingt-deux pour cent des voix. Quant au Parti Social Démocrate, il arrive troisième avec seize pour cent des voix. Sur les clivages majeurs, il est acquis que les partis favorables à l'Organisation des Nations Démocratiques arrivent en tête, avec une majorité absolue, ce qui est aussi le cas des partis voulant une réunification, même si les propositions divergent entre les partis pro-réunification sur ce sujet. Concernant les référendums, bien que la participation soit faible comme pour l'élection de l'Assemblée constituante, les deux projets de loi constitutionnelle sont adoptés par les Translaves.

Chers consultants et consultantes, je me tourne vers vous, alors que la soirée électorale bat son plein. Dans quelques minutes, le Premier ministre doit s'exprimer ainsi que les principales têtes de liste. Vous l'avez dit, la bataille du récit va être cruciale pour tous les partis politiques à partir de ce soir, j'imagine. Cette bataille risque de dessiner un nouveau clivage majeur ce soir et dans les jours et les semaines qui arrivent. Vous êtes le Premier ministre, que faites-vous ce soir ? Au regard des résultats serrés, vous annoncez rester en poste jusqu'à ce qu'une coalition puisse prendre la relève ou vous annoncez votre démission dès ce soir ? Le Premier ministre doit penser ce soir aux possibles débordements qui peuvent survenir s'il démissionne ou reste en poste. S'il reste en poste, une partie de l'opposition et peut-être une partie de ses alliés vont déclarer que le Premier ministre exerce un déni de démocratie. S'il démissionne, les opportunistes seront de sortie et tenteront d'obtenir le poste. On peut penser aussi à ce que le Mouvement Spartakiste profite de la suite pour faire augmenter la pression sur l'État, à la suite de sa victoire, une victoire large d'autant plus.

Corentin Margoulin :
- Si j'étais le Premier ministre, et Dieu m'en garde, je ne le suis pas, ce qui m'évite bien des problèmes, j'informerais dans mon discours de ce soir de ma démission et je prendrais en premier la parole ce soir, pour que les forces politiques se positionnent non pas par rapport aux résultats de ce soir, mais par rapport à mon geste politique. Dans un premier temps, la démission montrera que le Premier ministre est fidèle à ses convictions et à ses valeurs, il préserve ainsi la démocratie en démissionnant, mais plus encore, il la respecte. En second lieu, ce geste permettra au Premier ministre de se placer au centre du jeu, s'il prend la parole en premier. En outre, cela forcera les autres forces politiques et têtes de liste à se positionner sur cette démission et sur la constitution d'un nouveau gouvernement. Il gagnera des points chez les démocrates translaves et surtout ceux qui se réclament de la démocratie libérale. Le nombre de députés constituants élus voulant un régime présidentiel est élevé, c'est un bon pari à prendre de se placer comme celui qui peut rassembler les démocrates en tant qu'indépendant, en cas d'élection présidentielle, selon ce que décidera l'Assemblée constituante.

Jjak Delov :
- Oui, si le Premier ministre fait tout cela ce soir, je rejoins M. Margoulin, le Premier ministre fera le pari que l'Assemblée constituante votera une constitution amenant à un régime présidentiel. Mais je diverge de mon collègue Gallousant. Je ne suis pas convaincu que la démission soit l'option à privilégier ce soir. La situation ce soir est floue, aucun camp politique ne l'emporte sur l'autre et chaque bloc, démocratie libérale ou démocratie communiste, peut revendiquer la victoire et la majorité absolue. C'est là une situation inédite et dangereuse, lorsqu'un camp sera désavantagé par les votes de l'Assemblée constituante, même si nous verrons plus des alliances de circonstances. Nous ne pouvons pas prévoir la réaction des citoyens et des militants après ces élections, et plus encore, quelle sera la réaction des chefs de file des mouvements politiques ? Feront-ils appel à la rue pour montrer qu'ils sont victorieux ou vont-ils jouer la carte des victoires lors des votes à l'Assemblée ? Qui peut prédire cela, je veux bien son numéro. De ce fait, je crois que le Premier ministre et la République Translavique auraient tout à perdre si le Premier ministre remet sa démission ce soir.

Je ne sais pas l'avenir que souhaite Théandrion Kalisténès pour lui-même, mais remettre sa démission, c'est prendre le risque de voir son poids politique diminuer jusqu'à être inexistant sur la scène nationale. L'attention médiatique sera concentrée sur l'Assemblée constituante, forcément, mais aussi sur le gouvernement. Le gouvernement, durant la période à venir, aura une influence sur les débats par des prises de position médiatiques et peut-être des discussions avec les députés constituants. Le Premier ministre, dans son allocution, a démontré qu'il voulait peser sur les débats qui prendront lieu au sein de l'Assemblée constituante. Cette perte d'influence sur les débats pourrait être fatale à Kalisténès s'il veut un avenir politique au sein de la République Translavique. Ce soir, les partis politiques se créent sur la scène politique translave. Si le Premier ministre souhaite créer un parti pour des élections à venir, c'est un risque d'être relégué parmi les derniers partis. Il devra, pour éviter ce scénario, présenter une vision et un projet innovant auprès des électeurs et construire un réseau de soutien important, tant financier que politiquement.

Journaliste :
- Madame Xanthópoulos, votre avis sur cette question, on ne vous a pas entendue. Êtes-vous d'accord avec les analyses déjà partagées sur ce plateau ? Si vous étiez au pouvoir ce soir, depuis plusieurs mois, alors qu'une élection a lieu, certes pour l'Assemblée constituante, auriez-vous démissionné ?

Théophéa Xanthópoulos :
- Votre question est difficile, parce que le nombre de paramètres qu'on doit prendre en compte pour prendre une décision est élevé. Quelle que soit la décision, elle sera importante, décisive pour l'avenir de la République Translavique. Il y a un facteur dont personne n'a parlé, c'est l'Organisation des Nations Démocratiques et le Duché de Gallouèse. Il est difficile d'évaluer exactement l'influence des deux entités, d'un pays contre une organisation internationale comportant sept nations. Il est encore plus difficile d'évaluer avec exactitude l'influence des deux entités sur le gouvernement actuel et les institutions mises en place temporairement. Pourtant, cela a une importance, on sait que le Duché de Gallouèse et le Royaume de Teyla ont fait pression sur le gouvernement actuel pour un changement de l'équipe gouvernementale, ils ont finalement obtenu gain de cause. Le clivage de la démission existe aussi au sein de l'Organisation des Nations Démocratiques, qui semble de manière générale ne pas savoir quelles actions mener pour la suite en République Translavique. Cela va être intéressant d'évaluer a posteriori si les pressions du Duché et d'autres nations ont fonctionné ici.

Personnellement, vu que vous me posez la question, j'aurais démissionné ce soir, après la publication des résultats, étant donné qu'aucun camp ne l'emporte sur l'autre. Toutefois, j'aurais mis des conditions pour que l'anarchie ne gagne pas le personnel politique. Par exemple, mettre en condition que le gouvernement qui prendra la relève doit respecter la liberté des médias, ne pas revenir sur la réforme de l'audiovisuel, qui permet à l'opposition l'accès aux médias contrairement aux us et coutumes pratiquées dans l'ancien régime. Cela aurait le mérite, pour le Premier ministre, de le renforcer auprès de l'électorat que je vais appeler démocrate en l'absence de terme plus juste. Mais, la capacité du Premier ministre à s'inscrire dans un camp sera importante pour son avenir politique.

Journaliste :
- Merci à vous tous pour vos avis essentiels pour comprendre ces résultats et leurs conséquences, même si vous n'êtes pas tous d'accord sur la marche à suivre pour le Premier ministre. Mais nous sommes ouverts à chaque opinion et c'est pour cela que nous faisons cette soirée, en plus d'informer nos concitoyens bien entendu. Pour rappel, le Premier ministre doit prendre la parole d'une minute à l'autre, il serait ainsi le premier à prendre la parole ce soir, une parole attendue par tous les Translaves, au regard de l'historicité de ces élections et des résultats des référendums. Revenons, si vous le voulez, sur les résultats de ces élections. Quelles conclusions doit-on en tirer ? Si nous pouvons tirer des conclusions.

Théophéa Xanthópoulos :
- Vous avez raison de dire "Si nous pouvons tirer des conclusions". La faible participation tant à l'élection que sur les deux référendums doit permettre de relativiser toutes les analyses politiques et sociales qui seront faites ce soir et à partir des résultats de ce soir. Nous aurons une vue d'ensemble lorsque les débats auront lieu au sein de l'Assemblée élue, mais aussi lors des prochains référendums. Nous aurons une idée plus précise de la société que souhaitent les Translaves. Mais attention, le taux d'abstention sera à observer de près, de très près. Un taux d'abstention qui dépasse les cinquante pour cent pourra être vu comme un échec pour le Premier ministre et le gouvernement, qui ont mis aux référendums toutes ces propositions. Des associations vont vers les citoyens pour alerter les Translaves de l'importance de la démocratie et que le vote est un élément essentiel pour que la démocratie soit préservée mais aussi les droits les plus élémentaires, fondamentaux. Bien...

Journaliste :
-Désolé de vous coupez, maiis priorité au direct Lukashev Dietrichov vient de commencer sa prise de parole, prenant la parole avant le Premier ministre qui devait prendre la parole dans les prochaines minutes, mais qui a visiblement du retard, le leader du Mouvement Spartakiste, arrivé en tête, profite de la situation pour parler en premier.


Discours de Lukashev Dietrichov Citoyens, citoyennes, Camarades de la République Translavique

En ce soir du 6 décembre 2014, les Translaves ont décidé d'écrire une page importante de l'histoire de la Translavya. En ce soir du 6 décembre, le mouvement spartakiste est arrivé en tête avec plus de trente-deux pour cent des voix et la gauche obtient la majorité absolue au sein de l'Assemblée constituante. Translaves, merci pour ce résultat et merci pour vos votes ! Vos votes me touchent profondément ! Ce résultat déjà historique démontre une volonté profonde au sein de notre société. Cette volonté est notre volonté à tous et à toutes de réunir la Translavya, la Grande Translavya, un pays qui était autrefois prospère, avec une culture riche. Merci à vous !

Le peuple translave demande ce soir, devant le monde entier, sa souveraineté face aux ingérences étrangères, face à l'occupation par une organisation dont les membres sont impérialistes, capitalistes et sans scrupules. Caratrad, l'Empire du Nord et Démocratique, le Duché de Sylva, le Royaume de Teyla, la République Fédérale de Tanska, la Fédération de Zélandia, la République Faravanienne et le Duché de Gallouèse sont sommés de partir de nos terres souveraines. Le peuple et les dirigeants doivent entendre ce cri du cœur et le soutenir. Il ne peut y avoir de Translavya sans la réunification sous un modèle communiste, mais qui reste à préciser et à affiner, pour que le peuple, que nos camarades ne soient pas oubliés par les rouages d'un régime qui se mettra en place. Le chemin sera long et ardu car nos ennemis, nos adversaires, qu'ils soient capitalistes, bourgeois, marchands, seront sans pitié avec nous et ne laisseront pas le système être changé par notre formation politique seule. Notre engagement est total pour que cette nouvelle ère soit celle d’une République Translave unifiée et populaire, bâtie par le peuple et pour le peuple. La Translavya mérite d'être unifiée sous un régime démocratique communiste, dans lequel le peuple sera élevé d'une manière inégalée jusqu'à présent.

Notre tâche est grande, tant l'honneur qui nous est fait est grand. J'appelle toutes les forces politiques à nous rejoindre ce soir, pour construire une constitution cohérente et pour commencer d'ores et déjà le travail nécessaire à une réunification. La constitution doit convenir qu'elle n'est qu'un outil à la réunification, organisant la République Translave pour une courte période de transition dont les institutions doivent être au service des Translaves mais aussi de la réunification. La constitution ne peut être l'œuvre isolée d'une élite mais d'un peuple tout entier. L'Assemblée constituante doit décider dès ces premiers jours que le peuple doit être consulté quand l'Assemblée le voudra et décidera de l'adoption ou non de la constitution par un vote, par des votes. L'égalité de tous, la justice sociale pour tous et le contrôle des moyens de production, voilà pour quelle constitution nous nous battrons, comme nous nous sommes battus durant cette campagne électorale. Il est temps que le pouvoir politique et économique cesse d’être un privilège réservé aux classes dominantes et soit transféré aux mains de ceux qui produisent réellement la richesse de notre nation, les travailleurs.

Cette constitution, qui élèvera le peuple en tant que classe dominante unique, devra mettre en place des conseils populaires locaux. Ces mistsevi narodni porady seront élus, évidemment, par le peuple, les populations locales. Je vous assure que ces conseils ne serviront pas de décor et ne feront pas croire à un peuple entier qu'il vit dans la démocratie. Non, ils serviront, ils débattront, ils voteront chaque mesure proposée. Chaque Translave élaborera la loi locale et nationale, en plus de la voter et de débattre de ces lois. La démocratie centralisée n'est que l'accaparement de la démocratie par une élite et la DTC nous le montre aujourd'hui, ne faisons pas les mêmes erreurs en cédant aux sirènes du pouvoir, mais soyons courageux en répondant aux sirènes du peuple qui réclame la liberté, la démocratie et de pouvoir avoir une influence sur son destin et celui de sa nation. La politique doit être partagée par tous à chaque instant de notre vie, pour un monde meilleur.

À nos adversaires qui prônent un modèle capitaliste et individualiste, nous répondons par un modèle de société solidaire et collective. Cette constitution dont nous appelons de nos vœux sera la preuve que les Translaves demandent ce que nous défendons. Une société dans laquelle l'égalité est appliquée pour tous sans distinction de race, de religion, de sexe, d'orientation sexuelle et j'en passe. Aucune discrimination ne sera tolérée et la justice y veillera à travers des tribunaux populaires, qui s'assureront que le peuple soit protégé contre les abus du pouvoir. La tâche pour la justice sera importante, car elle devra juger les fautes cruelles et terribles de l'ancien régime, dont le président était fou. Les officiels devront répondre de leurs crimes, de leurs complicités.

[...]


Journaliste :
- Jjak Delov, je vous vois réagir à la situation actuelle. Peut-être voulez-vous nous partager votre réaction aux mots du leader de l'opposition de gauche, mais aussi à son attitude qui a grillé la priorité au Premier ministre par intérim, qui doit prendre la parole d'une minute à l'autre, prise de parole retardée par la prise de parole de Lukashev Dietrichov. Une situation inédite qui sert à diminuer l'importance du discours du Premier ministre ?

Jjak Delov :
- Oui, vous avez sûrement raison et je pense que mes collègues sur le plateau pensent pareil. L'ingéniosité de la manœuvre de Dietrichov est à saluer ici. Parce qu'il réduit en un geste la portée de la parole de Théandrion Kalisténès. Vraisemblablement, le leader du Mouvement Spartakiste prévoit que le Premier ministre ne présentera pas sa démission, ce qui est possible, bien qu'à regard de la situation, je continue à penser que le Premier ministre va démissionner, même si ce n'est pas ma volonté propre. J'irais presque jusqu'à dire que le discours oblige le Premier ministre à démissionner. En plus de la manœuvre pouvant passer comme une insulte, franchement entre nous, Dietrichov a déroulé un programme à l'opposé complet de ce que défend le Premier ministre pour la constitution. Or, c'est bel et bien le programme opposé au Premier ministre qui est arrivé en tête.

Corentin Margoulin :
- C'est exact. Je rejoins totalement M. Delov dans ses propos. Je rajouterai que ne pas appeler à la démission du Premier ministre, certains électeurs lui repprocheront effectivement, mais lui permet de paraitre comme celui qui ne veut pas le désordre qui cherche à faire une transition dans la douceur et non dans la brutalité ou encore la violence. C'est pour ca à mon humble avis, qu'il joue le jeu de l'Assemblée constituante.

Journaliste :
- Merci encore une fois pour vos analyses. A suivre le discours tant attendu sur ce plateau du Premier ministre !


D'autres évènements et réactions à suivre !
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Soirée électorale du 6 décembre : discours du premier ministre !


Anapol, 6/12/2014,
Canal 1 de la télévision.


Plateau télé


Translaves, Translaviennes, mes chers compatriotes,

Le 6 décembre 2014 marquera l'histoire de la République Translavique et de la Translavya. Vous vous êtes rendus aux urnes pour choisir les députés constituants. En effet, vous avez eu ce jour à voter pour l'élection de l'Assemblée constituante et à vous prononcer sur deux référendums portant sur des lois constituantes majeures et fondamentales pour vos droits, nos droits de citoyens. Je veux remercier ceux qui ont permis à ces élections d'avoir lieu, ces moments où la démocratie prend vie et où chaque voix compte. Merci aux assesseurs qui, par leur dévouement et leur patience, ont permis au dépouillement de se dérouler dans les bonnes conditions de cette journée que je sais historique. Merci aux bénévoles qui ont donné de leur temps, aux observateurs qui ont garanti la transparence des scrutins par leur observation, leur ténacité et leur volonté. La démocratie a pu s'exprimer aujourd'hui grâce à vous, vos efforts et vos actions. La démocratie doit son existence à vous, mais pas seulement. Vous l'avez mise à l'honneur, vous l'avez honorée. Translaves, Translaviennes, je veux, vous aussi, vous remercier, parce qu'en allant voter, vous avez montré votre volonté de vouloir participer à la construction de la République Translavique, participer à l'élaboration des lois. Vous avez montré le visage fier et uni de la République Translavique.

En ce jour de fierté nationale et alors que je me tiens devant vous, je dois vous dire ma volonté de démissionner du poste de Premier ministre. Cette décision est motivée par plusieurs facteurs, dont mon profond respect pour vos choix et la direction dans laquelle vous voulez aller. Le Mouvement spartakiste a remporté ces élections et il est de mon devoir d'écouter le message du peuple. Il est acquis que je ne porte pas les mêmes convictions que le Mouvement spartakiste. Dans ces circonstances, rester à mon poste serait une faute grave, un déni de la démocratie. Or, chers compatriotes, je suis un fervent partisan de la démocratie, car celle-ci nous transcende. Elle nous unit dans les moments de crise, mais aussi dans la vie quotidienne, elle nous élève en tant que citoyens égaux. La démocratie n’est pas simplement un système de gouvernance, mais l’expression la plus authentique de l'intérêt général et de la volonté générale.

Mon mandat a eu pour unique objectif de renforcer la démocratie translave et de renforcer vos droits en tant que citoyens. Mon gouvernement n'a eu de cesse de travailler pour que chaque Translave, qu'importe son idéologie politique, soit représenté dans nos institutions et soit écouté tant par le gouvernement que par les médias, afin que notre paysage médiatique et politique représente la société translave dans son entièreté. Dans cette période de transition, qui s'annonce difficile, mais dont mon successeur a toute ma confiance, aucun Translave ne doit être mis sur le côté, ni être oublié. Les acquis obtenus ne doivent pas être défaits, car cela remettrait en cause le contrat social entre l'État et le peuple. C'est pourquoi j'insiste sur le fait que les référendums d'aujourd'hui, adoptés par les Translaves, doivent être respectés et que le vote populaire du 6 février devra être respecté aussi. Il n'y a pas de nation et de civilisation possibles sans le respect des votes.

Mon gouvernement a permis, en période de crise économique et après une scission douloureuse faisant naître un choc économique brutal, à la république de sortir d'une période de récession économique. Bien que le combat ne soit pas terminé, nous avons permis à des milliers de Translaves de retrouver le chemin de l'emploi, dans un environnement sain, dans lequel chaque employé est protégé par un droit du travail temporaire, dont il reviendra aux prochaines institutions légitimes de redéfinir les termes. C'est une fierté d'avoir permis à des Translaves de sortir d'une précarité extrême et de retrouver leur dignité au travers d’un emploi stable et de droits sociaux fondamentaux. La croissance économique retrouvée nous permet d'investir dans des projets d'avenir tout en réduisant la dette, afin que nous retrouvions pleinement notre souveraineté nationale. J'espère que ce long travail, nécessaire, sera continué par mon successeur.

À vous, membres de l’Assemblée constituante qui prenez aujourd’hui la responsabilité de bâtir cette nation, je veux exprimer mon profond respect et mes encouragements. Votre tâche est immense, mais vous avez avec vous les outils nécessaires. La légitimité de cette assemblée n'est nulle autre que celle du peuple. Vous allez devoir créer un régime politique qui préservera la démocratie, les libertés de chacun et qui refusera toute forme de discrimination. Il n'est pas chose aisée que de construire un tel régime, mais ma confiance en cette assemblée constituante est totale. Je pars avec la certitude que notre pays est entre de bonnes mains, entre les mains de chacun d’entre vous.

Vive la République Translavique, vive la démocratie, vive le peuple translave !
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