Le premier et le plus important niveau de l'échelon institutionnel est celui du municipe. Chaque municipe est gouverné, tant du point de vu législatif qu'exécutif, par une assemblée locale que l'on nomme "Curie".
C'est ce niveau qui permet à l'ensemble de la population de participer activement à la vie locale. En effet, les curies ne sont pas composées de députés ou de délégués de métier, mais fonctionnent sur le principe de la démocratie directe. Les "curies", qui constituent l'organe législatif de ce niveau institutionnel, se rassemblent plusieurs fois par an afin de voter l'ensemble des lois et législations applicables sur le territoire du municipe. Les modalités de participation à la curie est à la libre administration des populations, et plusieurs systèmes assez différents coexistent : suffrage à bulletin secret ou main levée, différents âges minimum, durée de résidence, un vote par personne ou par foyer fiscal, etc. Une règle universelle néanmoins : tous les citoyens n'acquièrent pas le droit de vote automatiquement. Il est octroyé en échange de la réussite à un examen scolaire qui comprend un volet culture générale, à l'échelle nationale. Il peut être passé dès 15 ans, tous les 6 mois, sans aucune limite de passage. Le refus de réaliser son service militaire à l'âge légal, par ailleurs, suspend ce droit.
Cet échelon règle l'ensemble des aspects de la vie de la municipalité : du prix des places de stationnement à l'ouverture ou fermeture de classes en passant par les subventions aux associations et la gestion de la voirie.
Les décisions arrêtées par la curie de chaque municipe est ensuite implémenté par ses organes exécutifs, qui sont librement définis par les citoyens. La plupart du temps, un conseil municipal à mandat impératif est élu pour œuvrer à l'implémentation des décisions, à travers différents services municipaux dont le financement est décidé par la curie.
• II : Conseil de vallée
Les vallées ont toujours conditionné chaque aspect de l'existence au sein des Nant (nom local des vallées). Même si les limites géographiques ne valent plus réellement de nos jours avec le développement d'infrastructures de transport efficaces, les vallées recoupent toujours une communauté d'intérêt et une communauté historiquement soudée, et dont les juridictions peuvent parfois se superposer sur un même territoire selon les droits considérés (pâture, coupe de bois, etc.). Alors même qu'il n'était pas imposé par les institutions nationales à l'origine, la coutume a préservé le "conseil de vallée" car il était empiriquement pertinent au point qu'il a maintenant été formellement intégré au millefeuille institutionnel.
Dans ces assemblées, les délégués désignés par chaque curie, toujours via un mandat impératif, rencontrent leurs homologues afin de traiter des problématiques propres à la communauté : financements et accessibilité des établissements d'enseignement secondaire, gestion des axes de transports inter-municipaux, gestion des entreprises inter-municipales (comme les stations de ski, etc.), des problématiques de préservation de l'environnement ou de gestion des déchets, de traitement de l'eau, etc. Les décisions prises par chaque conseil de vallée sont ensuite implémentées directement par les conseils municipaux au niveau de la curie, les délégués mandataires restant chargés de s'assurer de la bonne exécution des décisions.
Cet organe est en général assisté, en particulier pour l'implémentation des décisions, par un collège dédié des membre de la chambre lauréate (cf. ci-dessous) originaire de la vallée en question. Ce collège lauréat fait également office de "cours suprême" dans le cas où l'intérêt fondamentale des citoyens est menacé par des blocages faute d'accords entre municipalités.
• III : Sénat préfectoral.
Le troisième et dernier échelon administratif est celui du "Sénat préfectoral". Il est constitué de deux chambres distinctes :
> Une chambre haute, dite chambre lauréate constituée sur concours, chaque citoyen pouvant prétendre à l'intégrer simplement sur la base de ses connaissances et de son intellect. Chaque mandat dure 3 ans, et la chambre est renouvelée annuellement par tiers. Il n'existe pas de limites de mandat, tant que le lauréat est en mesure de conserver son siège par ses résultats.
> Une chambre basse, dite chambre préfectorale étant constituée à parité de la chambre haute ainsi que des délégués municipaux, désignés par mandats impératifs.
Ses domaines de compétences sont très encadrés et limités. Ainsi, le Sénat gère la politique monétaire, la défense, les affaires étrangères, migratoires et douanières, la politique fiscale fédérale, ainsi que les règles de base du droit pénal, électoral et du travail. Toute compétence qui ne lui est pas spécifiquement attribuée ne relève pas de sa compétence.
Les deux chambres fonctionnent en symbiose :
> La chambre basse a pour fonction de définir l'ensemble des besoins exprimés par la population dans le cadre de la politique intérieur. Les délégués municipaux apportent leur vision et leur expérience du terrain, permettant de remonter le plus fidèlement possible les préoccupations quotidiennes des citoyens, tandis que les lauréats apportent leur vision macro et dégagées des contraintes propres aux situations individuelles pour cadrer l'ensemble. Cette chambre fixe les objectifs politiques. Elle dispose donc, si on peut adapter le vocable à ce système, du pouvoir législatif, ou du moins de la partie amont de ce pouvoir, visant à définir les objectifs des lois.
> La chambre haute a pour fonction essentielle de mettre en place les instruments, en concertation avec la chambre basse, de ces politiques. Elle dispose donc de l'autre partie du pouvoir législatif, à savoir définir les moyens d'action permettant d'atteindre les objectifs dictés par la chambre basse.
En dehors de cette fonction, la chambre basse est divisée en collèges, correspondants à l'ensemble des pouvoirs fédéraux dévolus au sénat préfectoral. Ces collèges, de taille variable, sont composés selon le domaine d'expertise des lauréats reçus à la chambre haute, et ont pour fonction de mettre en place les actions définies par la chambre haute. Ils constituent donc pour ainsi dire les ministères du gouvernement. Il n'y a cependant pas de ministre en Faustinans de par le fonctionnement en collège (on trouve également le nom de conseil de temps à autre). Les collèges sont présidés par la personne ayant eu le meilleur score lors de leur accession à la chambre haute, avec le titre de Préfet. Ils ne disposent cependant pas de droits particulier en dehors de celui d'intégrer le directoire.
Le directoire constitue l'organe qui peut être apparenté au chef d'état. Les membres du directoire, tous préfets de leur collège respectifs, sont présidés par le doyen des Préfets qui le préside prenant le titre de Princeps Præfectus (traduit historiquement par Prince des Préfets à l'époque monarchique, mais la traduction Premier Préfet ou Premier des Préfets lui est maintenant préférée, plus juste étymologiquement et moins "royal" dans son acceptation moderne). Le Premier Préfet dispose de la charge honorifique de porte-parole du gouvernement, et a notamment la fonction de le représenter lors des cérémonies protocolaires. A l'étranger, il peut être suppléé par le Préfet du collège des Affaires Etrangères.
Le Premier Préfet Tomé Zonzo