Posté le : 11 nov. 2024 à 15:06:05
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Pendant que la délégation Azuréenne discutait avec ses supérieurs hiérarchiques restés à Agatharchidès—capitale califale dans une aile de l’hôtel de ville de la commune — ex-palais des Sultans locaux, la délégation Zélandienne, elle, était restée dans la salle des négociations.
Durant que le personnel communal s’affairait à installer des nécessaires à thé pour les deux délégations ; Giel Rutter, assit, ôta sa veste de costume, ouvrit le gilet en dessous et retroussa ses manches de chemise avant d’effectuer frénétiquement un geste d’éventail de sa main droite. Essayant de se concentrer pour mieux réfléchir malgré la chaleur de l’endroit. Dans le même temps, Willemijn Gijsbers essaie d’anticiper avec Son Excellence K.-J. Boer la réponse Azuréenne à la proposition de convention des Communes-Unies ; cette dernière ayant bien perçu la surprise des Azuréens à la première lecture de leur original.
Enfin, Kasper Heetjans alluma un joint, roulé avant la rencontre en vue d’une éventuelle pause, en dehors de la pièce sur la terrasse surplombant la médina et le port de Kasarfat ; se demandant si sa représentation était encore requise maintenant qu’il n’y avait plus que la convention à négocier.
L’astre du jour continua sa progression. Le bleu du ciel et la lumière jaune du Soleil laissèrent la place à l'orange. Les commerçants commencent à fermer leurs étales ; les pêcheurs rentrent au port, retrouvés leur famille ou leur chope ou des prostituées ; les artisans ferment leur atelier. A contrario, les bars, auberges et hôtels s’animent ! Les maisons de jeux et maison de joie ouvrent leurs portes aux habitués ; hélant les nouveaux clients.
Lorsque la délégation Azuréenne revint ; G. Rutter referma son gilet de costume, réagença sa cravate, ne remit pas sa veste. W. Gijsbers et K.-J. Boer interrompirent leur discussion, retournant à leur place respective et K. Heetjans écrasa son joint dans un cendrier posé sur la rambarde de la terrasse.
Les thés étaient toujours bouillants. Giel Rutter rouvrit la danse.
“ Hmm… Je vois. Concernant les articles quatre et conclusif ; je ne pense pas que leur réécriture par vos soins ne posera de problème au moment de la ratification de la convention par nos concitoyens. L’article quatre se comprend ; question de souveraineté. L’article conclusif était de toute façon plus là pour s’assurer qu’à l’avenir, aucune des deux parties ne rompe sans sanctions la convention. La Zélandia, en tant que démocratie directe, n’a pas forcément la même politique d’un moment à un autre. Ce genre d’article conclusif est plus un moyen de rassurer nos partenaires bilatéraux ou internationaux sur la stabilité des Communes-Unies. Cela étant dit, vous et•ou vos juristes avez là trouvé un moyen d’assurer le respect de cet accord tout en laissant aux deux parties leur souveraineté. Je suis donc prêt à parier que ces articles passeront.
Concernant l’article deux… Kasper. Pensez-vous que les C.N.S.A. l’accepterons ? „
Hochant la tête de bas en haut “ Parlons franchement. Les chantiers navals sont surtout spécialisés dans l’armement… naval, comme leur nom l’indique. L’armement aérien pur, donc hors aéronaval, n’est pas notre spécialité et encore moins l’armement terrestre. De cela mes camarades des chantiers navals à Amstergraaf en ont bien conscience. Le fait ainsi de ne pas avoir le monopole de la production sur ces deux types d’armements pour le Califat Constitutionnel d'Azur ne leur posera pour ainsi dire… aucun soucis. „
“ Bien ! Reprit G. Rutter. Ne reste ainsi plus que la convention annexe. À dire vrai, elle ne fait que préciser les conditions des baux qu’aimerait obtenir les Communes-Unies en terre Azuréenne. Ces dernières, ne faisant que protéger votre souveraineté tout en accédant à notre requête ; je n’y ai rien à redire. Seul l’avenir nous dira si nos concitoyens accepterons de ratifier cette convention en l’état. Mais je n’ai aucune crainte que ça ne soit pas le cas.„
Ainsi, tout en prenant une gorgée de son thé, indiquant par là même à ses invités qu’ils le pouvaient aussi, Giel Rutter sortit son fidèle stylo plume qui l’accompagnait partout et apposa sa signature à l’espace qui lui est due en bas de page, suivi par son homologue à la Marine Willemijn Gijsbers.
Suite à cela ; il tendit son stylo à Leurs Excellences Nader al-Zafrani et Bakar Lazwi ; respectivement Ambassadeur Azuréen à Blankenvoorde et Conseiller militaire du Ministre de la Guerre Azuréen Amir Muhiedin ibn Battûri.
Note HRPModifications de la convention faites dans le poste original.