15/04/2016
08:00:30
Index du forum Scène Internationale Diplomatie internationale

Rencontre isthmique [Azur x Zélandia || Terminée]

2920
Église Monts Liban
P'tite ambiance 🎶

Le Bulistan est le territoire Zélandien sur l’isthme de Théodosine. Acquit au Traité de Norja de 1932 mettant fin à la guerre de Brod Flor durant la Pax Caratradica. D’abord nommé “Mandat Zélandien au Bulistan Oriental”, l’administration communal locale se donna la mission de décoloniser le territoire en redonnant ses droits et libertés aux minorités ethniques et religieuses alors assujetties à l’Empire Bulistanais, en particulier par une augmentation de leur éducation politique. Cette politique communale finira par payer lorsque au moment de rendre l’indépendance du territoire ; les communes locales prirent la décision d’intégrer la Fédération comme entités à part entière.

De nos jours, le territoire est l’un des plus touristiques de la Fédération, en partie grâce à ses plages bordant la mer Blême, malgré quelques tensions entre les trois principaux groupes religieux qui y sont présents, à savoir l’orthodoxie Grecque, l’islam Sunnite et le judaïsme.

*
* *

Ce jour était spécial pour Kasarfat. En effet, pour la première fois depuis les années soixante et l’intégration officielle du territoire à la Fédération, la commune allait recevoir la visite de deux Secrétaires Fédéraux et pas des moindres, mais ceux des Secrétariats aux Affaires Étrangères ainsi qu’à la Marine. La commune s’était donc parée de tous ses plus beaux atours qu’elle avait en sa possession. Guirlande de fleur pour les triporteurs des vendeurs d’oranges et d’abricots à la criées, guirlande aussi de petits drapeaux aux couleurs de la Fédération, du territoire fédéral et du Califat Constitutionnel d’Azur, accrochées au-dessus des rues bondées d'un monde qui lui-même agitait des petits drapeaux d'Azur. Au port, le quai qui avait été réservé à la délégation Azuréenne est recouvert d’un rouge. Sur les côtés dudit tapis, la Homeguard locale fait une haie d’honneur de ses sabres scintillant sous le midi tandis que sa fanfare joue l’hymne califal. À l’extrémité du tapis, attendent ainsi leurs homologues Azuréens Giel Rutter : Secrétaire Fédéral aux Affaires Étrangères ; Willemijn Gijsbers : Secrétaire Fédéral à la Marine et aux Armées ; Klaas-Jan Boer : désigné pour représenter la Fédération à Agatharchidès comme Ambassadeur. Il a avec lui ses lettres de créances ; et enfin Kasper Heetjans afin de représenter les Chantiers Navals Syndiqués D’Amstergraaf, qui, peut-être, gagnerons l’appel d'offre du Califat…

Du côté des civils, c’était la communauté musulmane surtout qui s’agitait. À l’arrivée du navire diplomatique battant le pavillons califal, les Muezzins, du haut de leur minaret, lancèrent alors leurs appels à la prière en l’honneur du Calife Kubilay al-Marwani al-Dîn ibn Sayyid et de son Ambassadeur en Zélandia Son Excellence Nader al-Zafrani ibn Odhmar. Bien que la Fédération soit un État athée et laïque par sa constitution ; on dit qu’après la rencontre, Blankenvoorde ne prendra aucune mesure contre ces manifestations religieuses. De toute façon, que peu bien faire le gouvernement fédéral ? Quand la même constitution qui interdit les événements religieux — sans distinction —, dit aussi que les communes se dirigent de façon autonome sans avoir à être inquiétées par quelques institutions que ce soit.

Tout est maintenant prêt pour accueillir l'Ambassadeur du Calife.
4868
zeppelin

Le ciel était dégagé au-dessus de la Mer Blême, qui luisait d'étonnement sous les rayons du soleil. La côte échancrée du Baluristan venait y planter les dents de ses montagnes, collines escarpées de roches et de pins laissant bientôt se découvrir une ville impudique. Clochers et toits carrelés de tuiles ocre découpaient la silhouette de l'ancienne cité maritime de Kasarfat, hier propriété du sultanat du Baluristan, aujourd'hui confiée à la souveraineté de l'Etat eurysien de Zélandie - reliquat de l'ère coloniale.

Nader al-Zafrani ibn Odhmar contemplait le paysage depuis la cabine principale de l'ASA Malik, l'un des appareils officiels servant aux déplacements aériens des hauts représentants du Diwan, qui tournoya élégamment au-dessus de l'eau scintillante en préparation de la descente vers l'aérodrome. Ce vieux dirigeable des années soixante-dix, gonflé à l'hélium, avait un air un peu vieillot. A son bord, les officiers et les fonctionnaires azuréens organisaient leurs notes et préparaient l'atterrissage. Être dans la cabine, plaquée de parquet, recouverte de napperons de soie, à peu près isolée des bruits des moteurs qui ronronnaient contre le vent, ramenait l'ambassadeur quarante ans en arrière, à l'époque des cigares, des chapeaux santiag' et de la dictature. Cette petite merveille de technologie avait vu passer les années sur son squelette de duralumin. En scrutant les coins des cloisons et dénombrant les fils électriques apparaissant, on pouvait facilement s'imaginer à la fin des Trente Glorieuses, à l'époque où les dirigeables étaient en Azur le sommet de la modernité.

Al-Zafrani laissa ses pensées sur le passé dans la cabine ; posant pied sur le tarmac de la base, il sentit l'air tiédi par le soleil et parfumé par l'iode de la mer Blême lui filer entre les jambes. Son manteau se froissa sous la brise ; il serra la première main qui lui était tendue. Autour d'eux, les drapeaux oranges et bleu se mêlaient à des visages indistincts. La jetée du port était toute proche ; les cris des mouettes fusaient de toute part, et le secrétaire de l'ambassadeur évita de justesse une éclaboussure de fientes.

Aimables, aussi grands qu'un humain peut l'être, les Zélandiens introduisirent la délégation azuréenne dans des voitures qui remontèrent l'allée principale de la station balnéaire. Palmiers et platanes se côtoyaient étrangement. Au-dessus des toits de la ville brillaient les cloches apparentes de l'église Saint-Porphyre, et plus loin, le minaret de style turc s'élevait au-dessus de la madrassa. Le lieu de la rencontre officielle entre le gouvernement fédéral de Zélandia et les représentants du Califat constitutionnel de l'Azur n'aurait pu être mieux choisi pour donner l'apparence de l'harmonie entre Orient et Occident. Au large, un vapeur se signala d'une sirène de salutation ; le ferry s'apprêtait à emprunter le canal de Théodose, plus au nord, qui reliait la mer Blême à la mer de Leucytalée, berceau de civilisations antiques.

Arrivés dans le bâtiment officiel, ou du moins l'élégante résidence qui semblait être le lieu de la rencontre officielle entre la Zélandia et l'Azur, al-Zafrani et sa suite se firent indiquer les salles de travail, et servir une légère collation. Un petit temps de repos, agrémenté de jus d'abricot et de fruits secs, fut le prélude à une première discussion. Le grand blond à lunettes que Nader avait identifié sur le tarmac n'était donc bien autre que Giel Rutter, le secrétaire fédéral aux Affaires étrangères ; celui-ci ouvrit la discussion dans sa langue, une langue âpre et déroutante, qu'al-Zafrani ne saisissait qu'à moitié - son zélandais était un peu rouillé... Par chance, un interprète fit la traduction.

Aux côtés de l'ambassadeur azuréen se trouvaient l'attaché militaire de l'ambassade, le major Shukri, et un conseiller officiel du Ministère de la Guerre, Son Excellence Bakar Lazwi. Des secrétaires les accompagnaient ; mais en l'espèce, al-Zafrani était le plus haut placé de la délégation azuréenne. Les palabres s'adressaient donc à lui en priorité ; il tâchait d'y répondre avec élégance et flegme. Gijsbers et Boer, secrétaire à la Marine et ambassadeur de Blankenvoorde à Agatharchidès, ceinturaient Rutter de l'autre côté de la table.

Après les échanges de convenance, les interlocuteurs proposèrent de passer au vif du sujet. A cela, Nader proposa de laisser Son Excellence le conseiller Lazwi introduire la problématique. Sobre, dans un zélandais étonnamment impeccable, il annonça aux secrétaires fédéraux les éléments suivants.

"Messieurs, chers hôtes, comme vous le savez, nous sommes le 15 décembre et l'échéance de l'appel d'offre de mon gouvernement pour l'acquisition de sous-marins et de missiles parvient à son terme. Nous vous remercions pour vous être manifestés et je vous confirme qu'Agatharchidès porte le plus grand intérêt à votre proposition. Je représente ici Son Excellence Battûri, Ministre de la Guerre ; voici les points qu'il nous reste à régler. Nous souhaitons avoir accès au détail de votre proposition, et spécifiquement aux informations suivantes : les unités que vous proposez de fournir, le prix unitaire et global que vous proposez, leur niveau technologique... Le Ministre souhaite également connaître par avance vos dispositions pour un tel contrat, s'il devait avoir jour, au cas où vous remporteriez l'appel d'offre... Parmi elles, il nous serait seyant de connaître la date envisagée pour la livraison de chaque type de matériel, ainsi que de la possibilité de convenir de paiements différés, car vous n'ignorez pas la charge budgétaire que représente cet important contrat..."

Les discussions se poursuivraient.

dirigeable
7491
Toutes personnes étrangères aux profondeurs de l’État, bien que, peut-on parler d’État pour un régime qui se définit ouvertement comme anarchiste, auquel nous préférerons le terme de libertaire, et avec de maigres connaissances en Histoire maquillées par des clichés, penseraient avoir remonté le temps si elles se trouvaient dans cette salle de conférence de l’Hôtel de ville de Kasarfat ; anciennement palais des Sultans Bulistanais puis siège d’un mandat étranger et son administration communale et maintenant, donc, hôtel de ville d’une commune ayant une importance égale à ses sœurs péninsulaires ; et même transcontinentales.

Il est de notoriété publique que les Zélandiens aiment la modernité. La modernité scientifique, technique. La violence industrielle, celle qui permet à l’Homme de travailler moins tout en faisant toujours plus de profits. Produire les plus gros navires qui iront les plus loin le plus rapidement ; les aéronefs qui iront le plus haut et les navires sous-marins le plus profond. Toutefois, les Zélandiens — modernes —, aiment aussi par-dessus cette modernité une couche d'un vernis ancien ; mais pas n’importe lequel. Non pas celui de l’obscurantisme germano-slave du Moyen Âge, ni le rococo de la Renaissance et après, mais l’ancienneté récente. Celle du petit XXe siècle, la Belle Époque, le Siècle Formidable comme cette période est appelée dans l’historiographie Zélandienne. Une époque durant laquelle, a contrario de ses voisins, Zélandia se lançait dans l’aventure décoloniale, paradoxalement en intégrant les territoires décolonisés à ses communes. Étendre la Liberté, la Vraie Démocratie et le communalisme à travers le monde ; tel est l’objectif des différents Secrétariats Généraux qui se sont succédé les uns après les autres.

C’est donc dans une ambiance feutrée, toujours sous les appels à la prière des Muezzins passant au travers des moucharabiehs et en partie avec cette idée en tête — qu’ils se gardent bien de partager à leurs interlocuteurs — que les membres de la délégation Zélandienne entame cette nouvelle rencontre. Giel Rutter, dans un costume trois pièces beiges en lin (Rutty, c’est son p’tit nom, n’aime pas la chaleur), prend les rênes de la discussion pour sa délégation afin de mettre au clair les formalités diplomatiques préalables ; tout en s'épongeant le front d'un mouchoir ivoire, lui aussi en lin.

Willemijn Gijsbers, dans un tailleur à pantalon d’un bleu marine, relit une dernière fois la convention bilatérale que la Fédération aimerait — dans son idéale — soumettre au Califat ; s’assurant qu’il n’y ait aucune erreur.

Son Excellence Klaas-Jan Boer, Ambassadeur représentant la Zélandia auprès du Calife, remet ses lettres de créance au corps diplomatique Azuréen qui repartira pour Agatharchidès en lieu et place de Blankenvoorde.

Arrive alors le moment où Son Excellence Bakar Lazwi de la délégation Azuréenne et conseiller auprès du Ministre Azuréen à la guerre Amir Muhiedin ibn Battûri prend la parole afin d’exposer les précisions voulues par le gouvernement califal sur la réponse Zélandienne à leur appel d’offre. Cette fois-ci, c’est Kasper Heetjans, représentant élu des Chantiers Navals Syndiqués d’Amstergraaf qui répond ; cigare en main et gilet noir sur chemise blanche à col club.

Excellence Lazwi, permettez-moi de me présenter : Kasper Heetjans, élut par mes pair des chantiers navals pour les représenter en ce lieu. C’est donc moi qui vais vous répondre étant donné qu’il s’agit des capacité de production de nos chantiers ; et surtout des membres du Syndicat. En espérant que mon apport oratoire puisse éclairer les zones d’ombres de Son Excellence Battûri par le rapport que vous lui transmettrez.

Ainsi, sur les unités que nous pouvons vous fournir en lien avec l’appel d’offre de votre gouvernement ; nos chantiers navals peuvent produire un sous-marin, peu importe son type, en un semestre, soit six mois environ, selon la vitesse de travail de mes camarades*. Donc si je prends en exemple deux sous-marins d’attaque, il faudrait un an pour produire les deux. Idem pour les sous-marins lanceur d'engins. Le sous-marin lance-missile ne prendrait lui que six mois.

Sur leurs niveaux technologiques : nos chantiers navals ont actuellement l'habileté de fournir à la Marine Califale des unités de huitième génération pour les sous-marins d’attaque, de septième pour le lance-missile et enfin de sixième pour le lanceur d’engins. Je précise cependant que nos chantiers sont en constante modernisation afin de permettre la production d’unité toujours du meilleur niveau technologique.

Concernant un prix… je n’en ai pas pour le moment en tête, mais nous en avons émis l’idée de quelques-uns dans la convention que mes camarades Secrétaires vous présenteront ci-après.

Je terminerai sur votre demande de missiles balistiques et de croisières mer-sol. Nos chantiers n’ont la connaissance technique pour en produire jusqu’à la quatrième génération maximum pour le moment. Ainsi, si votre gouvernement veut faire l’acquisition de missiles de facture Zélandienne ; cela sera à prix vraiment réduis. Je ne peux cependant par honnêteté commerciale que vous conseiller d’aller vous fournir chez de tierces puissances et industries militaires spécialisées dans les missiles.

Suite à l’exposé du représentant syndical, c’est le Secrétaire Fédéral à la Marine : Willemijn Gijsbers qui prend la suite de la discussion.

Voici présentement une convention bilatérale plus précise qui répondra, on l’espère, aux conditions de votre appel d’offre. Il ne s'agit que d'un brouillon ; les prix sont donc bien évidemment négociables.

𝓣𝓻𝓪𝓲𝓽𝓮́ 𝓭𝓮 𝓚𝓪𝓼𝓪𝓻𝓯𝓪𝓽

𝓒𝓸𝓷𝓿𝓮𝓷𝓽𝓲𝓸𝓷 𝓫𝓲𝓵𝓪𝓽𝓮́𝓻𝓪𝓵𝓮 𝓭'𝓪𝓶𝓲𝓽𝓲𝓮́, 𝓭𝓮 𝓬𝓸𝓸𝓹𝓮́𝓻𝓪𝓽𝓲𝓸𝓷 𝓮𝓽 𝓭𝓮 𝓬𝓸𝓶𝓶𝓮𝓻𝓬𝓮 𝓐𝔃𝓾𝓻𝓸-𝓩𝓮́𝓵𝓪𝓷𝓭𝓲𝓮𝓷𝓷𝓮


Article introductif.
Le Diwan du Califat Constitutionnel d'Azur et le gouvernement de la Fédération des Communes Zélandiennes ci-après nommés les parties, guidés par le désir de consolider la paix, l’harmonie et la prospérité entre leur nation respective et en Afarée Orientale ont, dans un original en chacune de leur langue principale, arrêté ce qui suit :


Article premier.

La Fédération des Communes Zélandiennes s'engagent à fournir au Califat Constitutionnel d'Azur des bâtiments militaires de bonne facture qui seront sous l'autorité seule de la seconde partie sans exception aucune.

Article premier bis.

En vertu de l'article premier ; la Fédération des Communes Zélandiennes s'engage à fournir au Califat Constitutionnel d'Azur :

    — Deux sous-marins d'attaque de huitième génération.
    — Un sous-marin lance-missiles de septième génération.
    — Deux sous-marins lanceur d'engins de sixième génération.
    — Vingt-quatre missiles dits〝de croisière〞mer-sol de cinquième génération.
    — Une douzaine de missiles de type balistique de quatrième génération.

Le tout pour un maximum de dix mille cent vingt-cinq virgule quarante-neuf Livres Zélandiennes(10125.49 Zƒ) soit cinq mille unités monétaires internationales.

Article 2.

Le Califat Constitutionnel d'Azur s'engage à s'armer exclusivement auprès des Chantiers Navals Syndiqués d'Amstergraaf de la Fédération des Communes Zélandiennes en ce qui concerne l'armement naval ; cet article ne concerne pas les armements terrestres ni aériens..

Article 3.

Les Chantiers Navals Syndiqués d'Amstergraaf s'engagent à ne jamais dépasser le prix des cinq mille unités monétaires internationales lorsqu'ils définiront la valeur de leurs productions à destination du Califat Constitutionnel d'Azur etou, de ses forces armées.

Article 4.

Le Califat Constitutionnel d'Azur s'engage à céder à la Fédération des Communes Zélandiennes des baux sur cent ans d'un quartier portuaire de la cité d'Anaxandre ainsi que d'une terre vierge sur la côte permettant la fondation d'une cité portuaire sous administration communale Zélandienne. Les modalités de réalisation et d'existence de cette concession sont déterminées dans une convention spécifique annexe au présent traité, dont le respect conditionne l'effectivité du présent accord.

Article 4 bis.

Sur un prix fixé individuellement pour chaque concession par le Califat Constitutionnel d'Azur ; la Fédération des Communes Zélandiennes s'engage à payer son dû au Calife à chaque premier jour de janvier, et ce, jusqu'à la fin des baux et après s'ils sont renouvelés.

Article conclusif.

Le présent traité n'est considéré comme effectif qu'après 3 mois révolus suivant la livraison complète des armements concernés par l'article 1b et la ratification par les organes constitutionnels des deux parties et ne saurait avoir d'effet rétroactif. Il cesse de prendre effet en cas de contravention à la moindre de ses dispositions ou de celle de sa convention annexe. Il appartient à la Justice de caractériser d'éventuelles contraventions et d'ordonner la mise en conformité des choses selon les termes du présent traité pour leur rétablissement effectif.


ℱ𝒶𝒾𝓉 𝒶̀ 𝒦𝒶𝓈𝒶𝓇𝒻𝒶𝓉,

Secrétaire Fédéral aux Affaires Étrangères de la Fédération des Communes Zélandiennes : 𝒮𝑜𝓃 ℰ𝓍𝒸𝑒𝓁𝓁𝑒𝓃𝒸𝑒 𝒢𝒾𝑒𝓁 ℛ𝓊𝓉𝓉𝑒𝓇.
Secrétaire Fédéral à la Marine et aux Armées de la Fédération des Communes Zélandiennes : 𝒮𝑜𝓃 ℰ𝓍𝒸𝑒𝓁𝓁𝑒𝓃𝒸𝑒 𝒲𝒾𝓁𝓁𝑒𝓂𝒾𝒿𝓃 𝒢𝒾𝒿𝓈𝒷𝑒𝓇𝓈.

Ambassadeur Azuréen à Blankenvoorde du Califat Constitutionnel d'Azur : 𝒩𝒶𝒹𝒾𝓇 𝒶𝓁-𝒵𝒶𝒻𝓇𝒶𝓃𝒾 𝒾𝒷𝓃 𝒪𝒹𝒽𝓂𝒶𝓇..


Convention annexe relative aux modalités de réalisation et d'existence de la concession zélandienne en Azur.Convention annexe relative aux modalités de réalisation et d'existence de la concession zélandienne en Azur a écrit :
  • Article 1
  • La concession zélandienne en Azur est un territoire de cinq kilomètres carrés situé sur la municipalité d'Anaxandre, mise en location à l'Etat de la Fédération de Zélandia.
  • Article 2
  • La concession zélandienne en Azur bénéficie d'un statut particulier garanti par la loi. Ce statut prévoit l'autonomie du territoire en matière administrative.
  • Article 3
  • L'entrée dans la concession est garantie pour tous les citoyens et marchandises azuréens. Les citoyens et marchandises d'autres provenances doivent être contrôlés par la douane azuréenne avant leur entrée sur la concession.
  • Article 4
  • La concession dispose de sa propre force de police et de son propre système judiciaire. L'extradition judiciaire de la concession vers l'Azur est garantie.
  • Article 5
  • Les autorités de la concession doivent déclarer leurs stocks de matériel militaire au Ministère azuréen de la Guerre. Toute entrée de matériel militaire sur la concession doit recevoir l'autorisation préalable des autorités azuréennes ; la contravention à cette disposition crée un casus belli.
  • Article 6
  • La présente convention est effective ou ineffective simultanément au traité dont elle est une annexe.
[/quote]

*Soit deux mois IRL.
7934
26.12.2014

Nadir s'empara poliment de la proposition qu'on lui faisait. Quelques jours s'étaient écoulés et avaient changé le regard du ciel sur la mer. Des collines à la baie se glissaient des rayons et des nuages chargés de pluie. L'air s'était assaini et une brise fraîche soufflait maintenant du nord.

Lorsque les représentants zélandiens lui soumirent le texte de la convention bilatérale qu'ils souhaitaient voir signer, l'ambassadeur d'Azur demanda un délai pour communiquer avec sa métropole. Lazwi et lui se retirèrent dans une aile isolée du bâtiment et firent allumer le téléphone crypté qui capta l'antenne du Diwan, à Agatharchidès. De l'autre côté des ondes, les ministres Battûri et al-Afaghani se firent réciter le contenu du texte, dont la traduction était en parallèle analysée par un linguiste spécialisé dans le droit des contrats. Al-Zafrani ne pouvait voir leur visage ; tenant le combiné de plastique froid contre son visage, d'une voix monocorde, il égrenait les articles qu'il tenait devant ses yeux, d'une main à peine tremblante qui ne l'était qu'à cause de son âge. Il déroula les conditions zélandiennes avec plus de lenteur que de patience. Un long silence s'ensuivit. Nadir et Bakar échangèrent un regard impénétrable ; dehors, le vent agitait doucement les branches du jardin qui se déployait sur le front de mer.

L'appareil émit un son continu, étouffé et aigu, signe que la communication était temporairement interrompue. Comme il s'y attendait, cette proposition inhabituelle n'avait pas été envisagée par le Diwan. A six mille kilomètres de là, les ministres s'entretinrent de la nécessité d'en référer au Grand Vizir. S'ils accueillaient unanimement les deux premiers articles de la convention, ils butaient sur les suivants. Battûri était enthousiaste ; al-Afaghani sceptique. Le premier se réjouissait de l'opportunité historique d'accéder à des armements navals supérieurs à ce qu'avait jamais possédé le Khalifat, et de l'excellente intention affichée par Blankenvoorde. Le second demeurait circonspect ; docteur de la foi, membre éminent de la Nadha islamique, l'anticolonialisme lui était chevillé au corps. Dans la salle dépouillée de Kasarfat, le téléphone grésilla à nouveau.

Al-Afaghani demanda à l'ambassadeur al-Zafrani son sentiment intime quant aux intentions réelles de Zélandien. Celui-ci, stoïque et droit sur le tabouret qui lui servait de chaise, répondit que la Fédération zélandienne était une organisation essentiellement commerçante, où l'Etat central jouait un rôle de second plan, ce qui la distinguait indiscutablement des régimes autoritaires et pilotés par le seul pouvoir politique. Al-Afaghani questionna l'intérêt, d'après Nadir, de la proposition de concession territoriale formulée par Giel Rutter. L'intéressé répondit l'évidence : c'est une remise en question de la souveraineté califale sur son territoire.

Le soleil déclinait lentement. Bakar Lazwi se leva et se mit à faire les cent pas, tandis que la communication fut à nouveau submergée par le son continu de l'appel en attente.

Lassé de contempler les grains de poussière dans le rayon de soleil, Nadir reporta son attention sur le texte, imprimé sur un papier de bonne qualité dont les marbrures apparaissaient à la transparence, en le plaçant entre l'oeil et la lumière. Les fines boucles de la version arabe faisaient comme de petits serpents noirs sur la feuille.

L'article 2, d'abord, posait problème. Les Zélandiens voulaient qu'il garantisse que le Califat s'engage à s'armer exclusivement à Blankenvoorde ; c'était une tournure totalisante qui fermait la porte à d'autres partenariats, en contradiction avec la stratégie officielle du ministre al-Afaghani, qui souhaitait faire de l'Azur un pays sans affiliation idéologique ou géopolitique, capable d'interagir - et de contractualiser - avec tous les acteurs. Ce texte transformait donc le contrat azuro-zélandien en une véritable alliance ; l'article conclusif, par ailleurs la rendait éternelle : la présente convention n'a pas de durée définie et ne peut être annulé que par accord mutuel.

Ces deux articles, qui créent de fait une alliance stratégique, représentaient un point pénible pour la délégation azuréenne, qui ne s'attendait qu'à discuter d'un contrat commercial classique. Il était néanmoins contrebalancé par l'article 3, qui garantissait un prix extrêmement attractif à l'Azur pour des armements navals réputés dans le monde entier, avec un prix plafond limité à 5000 unités internationales. Un avantage incomparable.

Les articles 4 et 4 bis, eux, portaient sur un projet tout à fait inédit : créer une concession zélandienne en terre azuréenne. La Fédération comptait installer une ville sur une région sauvage ; mais à la vérité, peu de régions étaient sauvages au Mirobansar, peuplé de vingt-cinq millions d'habitants, et en partie sur la côte, essentiellement occupée par l'estuaire du fleuve et le grand port maritime d'Anaxandre, quatrième ville d'Azur.

Le combiné émit une alarme stridente. Nadir décrocha immédiatement ; derrière lui, les secrétaires patientaient, debout. Lazwi, réveillé de sa torpeur, scruta l'ambassadeur en haussant les sourcils. Derrière l'invisible cloison des ondes, une voix grésillante donna quelques phrases à al-Zafrani, qui baissa les yeux et répéta : "Bien, Excellence", "Ce sera fait, Excellence." Puis l'appel fut coupé et le silence retomba dans la salle comme une écume translucide.

Les secrétaires, affairés à ranger le matériel de communication satellitaire, branchèrent une machine fax qui s'alluma comme un robot saoul et vomit des pages criardes. Se relevant prestement, Nadir al-Zafrani s'en empara ; les portes s'ouvrirent soudain, et il traversa le grand couloir du palais sultanal du Bulistan, se dirigeant vers l'aile où se trouvaient les représentants zélandiens. Une petite foule le suivait à la trace ; il allait remettre la contre-proposition du gouvernement azuréen.

Contre-proposition du Diwan à la proposition zélandienne de convention bilatérale Azur-Zélandia a écrit :

  • Articles introductif, 1 et 1b : conservés dans leur version initiale.
  • Article 2 : modification de la version antérieure, précisant que l'exclusivité de Zélandia pour la fourniture d'armements à l'Azur s'applique seulement aux matériels navals, selon la formulation suivante : "Le Califat Constitutionnel d'Azur s'engage à s'armer exclusivement auprès des Chantiers Navals Syndiqués d'Amstergraaf de la Fédération des Communes Zélandiennes en ce qui concerne l'armement naval ; cet article ne concerne pas les armements terrestres ni aériens."
  • Article 3 : conservé dans sa version initiale.
  • Article 4 : modification de la version antérieure, précisant que les modalités d'existence de la concession zélandienne sont définies par une convention annexe spécifique, incluant le terme des baux, selon la formulation suivante : "Le Califat Constitutionnel d'Azur s'engage à céder à la Fédération des Communes Zélandiennes des baux sur cent ans d'un quartier portuaire de la cité d'Anaxandre ainsi que d'une terre vierge sur la côte permettant la fondation d'une cité portuaire sous administration communale Zélandienne. Les modalités de réalisation et d'existence de cette concession sont déterminées dans une convention spécifique annexe au présent traité, dont le respect conditionne l'effectivité du présent accord.
  • Article 4 bis : conservé dans sa version initiale.
  • Article conclusif : réécriture complète de la version initiale, selon la formulation suivante : "Le présent traité n'est considéré comme effectif qu'après 3 mois révolus suivant la livraison complète des armements concernés par l'article 1b et la ratification par les organes constitutionnels des deux parties et ne saurait avoir d'effet rétroactif. Il cesse de prendre effet en cas de contravention à la moindre de ses dispositions ou de celle de sa convention annexe. Il appartient à la Justice de caractériser d'éventuelles contraventions et d'ordonner la mise en conformité des choses selon les termes du présent traité pour leur rétablissement effectif."
Convention annexe relative aux modalités de réalisation et d'existence de la concession zélandienne en Azur (proposition) a écrit :
  • Article 1
  • La concession zélandienne en Azur est un territoire de cinq kilomètres carrés situé sur la municipalité d'Anaxandre, mise en location à l'Etat de la Fédération de Zélandia.
  • Article 2
  • La concession zélandienne en Azur bénéficie d'un statut particulier garanti par la loi. Ce statut prévoit l'autonomie du territoire en matière administrative.
  • Article 3
  • L'entrée dans la concession est garantie pour tous les citoyens et marchandises azuréens. Les citoyens et marchandises d'autres provenances doivent être contrôlés par la douane azuréenne avant leur entrée sur la concession.
  • Article 4
  • La concession dispose de sa propre force de police et de son propre système judiciaire. L'extradition judiciaire de la concession vers l'Azur est garantie.
  • Article 5
  • Les autorités de la concession doivent déclarer leurs stocks de matériel militaire au Ministère azuréen de la Guerre. Toute entrée de matériel militaire sur la concession doit recevoir l'autorisation préalable des autorités azuréennes ; la contravention à cette disposition crée un casus belli.
  • Article 6
  • La présente convention est effective ou ineffective simultanément au traité dont elle est une annexe.
3922
Pendant que la délégation Azuréenne discutait avec ses supérieurs hiérarchiques restés à Agatharchidès—capitale califale dans une aile de l’hôtel de ville de la commune — ex-palais des Sultans locaux, la délégation Zélandienne, elle, était restée dans la salle des négociations.

Durant que le personnel communal s’affairait à installer des nécessaires à thé pour les deux délégations ; Giel Rutter, assit, ôta sa veste de costume, ouvrit le gilet en dessous et retroussa ses manches de chemise avant d’effectuer frénétiquement un geste d’éventail de sa main droite. Essayant de se concentrer pour mieux réfléchir malgré la chaleur de l’endroit. Dans le même temps, Willemijn Gijsbers essaie d’anticiper avec Son Excellence K.-J. Boer la réponse Azuréenne à la proposition de convention des Communes-Unies ; cette dernière ayant bien perçu la surprise des Azuréens à la première lecture de leur original.
Enfin, Kasper Heetjans alluma un joint, roulé avant la rencontre en vue d’une éventuelle pause, en dehors de la pièce sur la terrasse surplombant la médina et le port de Kasarfat ; se demandant si sa représentation était encore requise maintenant qu’il n’y avait plus que la convention à négocier.

L’astre du jour continua sa progression. Le bleu du ciel et la lumière jaune du Soleil laissèrent la place à l'orange. Les commerçants commencent à fermer leurs étales ; les pêcheurs rentrent au port, retrouvés leur famille ou leur chope ou des prostituées ; les artisans ferment leur atelier. A contrario, les bars, auberges et hôtels s’animent ! Les maisons de jeux et maison de joie ouvrent leurs portes aux habitués ; hélant les nouveaux clients.

Lorsque la délégation Azuréenne revint ; G. Rutter referma son gilet de costume, réagença sa cravate, ne remit pas sa veste. W. Gijsbers et K.-J. Boer interrompirent leur discussion, retournant à leur place respective et K. Heetjans écrasa son joint dans un cendrier posé sur la rambarde de la terrasse.

Les thés étaient toujours bouillants. Giel Rutter rouvrit la danse.

“ Hmm… Je vois. Concernant les articles quatre et conclusif ; je ne pense pas que leur réécriture par vos soins ne posera de problème au moment de la ratification de la convention par nos concitoyens. L’article quatre se comprend ; question de souveraineté. L’article conclusif était de toute façon plus là pour s’assurer qu’à l’avenir, aucune des deux parties ne rompe sans sanctions la convention. La Zélandia, en tant que démocratie directe, n’a pas forcément la même politique d’un moment à un autre. Ce genre d’article conclusif est plus un moyen de rassurer nos partenaires bilatéraux ou internationaux sur la stabilité des Communes-Unies. Cela étant dit, vous et•ou vos juristes avez là trouvé un moyen d’assurer le respect de cet accord tout en laissant aux deux parties leur souveraineté. Je suis donc prêt à parier que ces articles passeront.

Concernant l’article deux… Kasper. Pensez-vous que les C.N.S.A. l’accepterons ? „


Hochant la tête de bas en haut “ Parlons franchement. Les chantiers navals sont surtout spécialisés dans l’armement… naval, comme leur nom l’indique. L’armement aérien pur, donc hors aéronaval, n’est pas notre spécialité et encore moins l’armement terrestre. De cela mes camarades des chantiers navals à Amstergraaf en ont bien conscience. Le fait ainsi de ne pas avoir le monopole de la production sur ces deux types d’armements pour le Califat Constitutionnel d'Azur ne leur posera pour ainsi dire… aucun soucis. „

“ Bien ! Reprit G. Rutter. Ne reste ainsi plus que la convention annexe. À dire vrai, elle ne fait que préciser les conditions des baux qu’aimerait obtenir les Communes-Unies en terre Azuréenne. Ces dernières, ne faisant que protéger votre souveraineté tout en accédant à notre requête ; je n’y ai rien à redire. Seul l’avenir nous dira si nos concitoyens accepterons de ratifier cette convention en l’état. Mais je n’ai aucune crainte que ça ne soit pas le cas.

Ainsi, tout en prenant une gorgée de son thé, indiquant par là même à ses invités qu’ils le pouvaient aussi, Giel Rutter sortit son fidèle stylo plume qui l’accompagnait partout et apposa sa signature à l’espace qui lui est due en bas de page, suivi par son homologue à la Marine Willemijn Gijsbers.

Suite à cela ; il tendit son stylo à Leurs Excellences Nader al-Zafrani et Bakar Lazwi ; respectivement Ambassadeur Azuréen à Blankenvoorde et Conseiller militaire du Ministre de la Guerre Azuréen Amir Muhiedin ibn Battûri.

Note HRPModifications de la convention faites dans le poste original.
2178
26.01.2015

Nadir al-Zafrani ibn Odhmar, ambassadeur d'Azur en Zélandia, prit avec politesse la plume que lui tendait le ministre Giel Rutter ; il la saisit délicatement des deux mains, et la posa devant lui. Entre eux reposait le texte, définitif, de l'accord qui serait conclu avec imminence. Mais l'ambassadeur déclara :

— Il reste une chose à pourvoir ; le ministre de la Guerre y tient.

Bakar Lazwi, conseiller d'ibn Battûri, épousseta son uniforme et se racla la gorge avant de parler.

— Avant de donner sa confirmation définitive au présent texte, Amir Muhieddin ibn Battûri voudrait connaître les délais de livraison de la commande initiale en sous-marins, et connaître si Zélandia compte également honorer la fourniture des missiles. Le cas échéant, un feu vert définitif pourra être donné à l'accord.

— Le Diwan est prêt à entériner le texte, résuma al-Zafrani. Il s'en félicite et considère cette discussion comme l'aboutissement d'une nouvelle étape dans la coopération bilatérale.

Un vin pétillant sans alcool arrivait dans des coupes de cristal. Tout était fin prêt ; la plume crissa sur le papier, le texte était signé. Il ne restait qu'à le "ratifier" - un processus bien étrange, songea al-Zafrani en réfléchissant à cet acte juridique indispensable pour les démocraties parlementaires, où la séparation des pouvoirs imposait aux parlementaires de donner leur aval à tout traité négocié par leur exécutif. Cette manie des démocraties rendait parfois ambiguë leur position politique, quand le ministre en face de vous n'avait pas de majorité parlementaire pour tenir sa parole.

— Gageons que tout est en place pour que les sous-marins soient vite livrés, et que la concession soit mise en place !

Zélandiens et Azuréens trinquèrent ensemble. La cérémonie, sobre mais joyeuse, fut agrémentée de musique et d'un spectacle dans le jardin du Palais Boulistanais.

En coulisse, les secrétaires et les diplomates étaient en contact permanent avec leurs administrations réciproques. On fit parvenir à Blankenvoorde les indications spécifiques du Diwan en matière de mise en place de la concession zélandienne en Azur, qui devrait rester absolument secrète jusqu'à la ratification du traité. Une fiche technique correspondant au lopin cadastral dévolu à la location par la Fédération serait transmis dans les six mois et conditionnerait l'installation concrète des équipements zélandiens. Celle-ci arriverait d'autant plus vite que les délais de livraison des armes s'accourciraient, songeait-on de part et d'autre.
905
Alors que les deux Secrétaires Fédéraux jubilaient intérieurement — ils se devaient bien ça, les élections fédérales approchaient et elles n’allaient pas être joyeuses, Kasper Heetjans répondit à Bakar Lazwi sur les délais de livraison.
Nos chantiers navals peuvent produire un sous-marin, peu important son type, en six mois. Ainsi, il faudrait donc, en théorie, une année pour les deux sous-marins d’attaque et les deux sous-marins lanceur d’engins. Six mois seulement pour le sous-marin lance-missiles. Dans la pratique, un petit peu moins étant donné que la production des sous-marins a débuté peu de temps avant votre appel d’offre.

Giel Rutter reprit.

De notre côté le Secrétariat Général est, lui aussi, prêt à valider la convention. Les communes suivront. Cet acte va dans l’intérêt général de nos entités fédérées.


※ ※

Les discussions officielles laissèrent la place à celles informelles. Aux discussions accompagnées de boissons sans alcool, de petits fours et de musique

On aurait cru remonter le temps.


Fin.

Haut de page